Translation de l'image non faite de main d'homme de notre Seigneur Jésus-Christ d'Edesse à Constantinople (944)
La troisième « Fête du Sauveur » en août
Alors que le Seigneur prêchait en Palestine, sa renommée atteignit le roi d’Édesse Abgar, qui souffrait de lèpre. Abgar envoya un messager nommé Ananias pour demander si le Seigneur pouvait guérir sa maladie. Le roi chargea également Ananias, s’il ne pouvait pas ramener Jésus Lui-même, de ramener une image de Lui. Quand Ananias trouva Jésus, le Seigneur lui dit qu’il ne pouvait pas venir à Édesse car le temps de sa passion était proche. Mais il prit un linge et lava Son visage, laissant miraculeusement une image parfaite de Son visage sur le linge. Ananias rapporta la sainte image au roi, qui l’embrassa avec révérence. Immédiatement sa lèpre fut guérie, à l’exception d’une petite lésion qui restait sur son front. Plus tard, l’apôtre Thaddée vint à Édesse, prêchant l’Évangile, et Abgar et sa famille furent baptisés, à ce moment-là sa lèpre restante disparut. Le roi fit monter la sainte image sur du bois et l'exposer au-dessus de la porte de la ville pour que tous la vénèrent. Mais le petit-fils d'Abgar retourna à l'idolâtrie et l'évêque d'Édesse fit cacher l'image dans les murs de la ville pour éviter qu'elle ne soit profanée. Bien des années plus tard, lorsque le roi perse Chosroès assiégea Édesse, l'évêque Eulabius reçut une vision lui demandant de trouver la chambre scellée, dont l'emplacement avait été oublié. La sainte icône fut retrouvée, complètement intacte, et par son pouvoir l'armée perse fut repoussée. En 944, l'image fut apportée à Constantinople et conservée dans l'église de la Mère de Dieu appelée le Phare. C'est cet événement que l'on commémore aujourd'hui.
Une telle icône qui est également appelée "icône de la Sainte Face" chez les Catholiques est abritée dans la cathédrale de Laon, réalisée dans les Balkans au 12e ou 13e siècle, probablement en Serbie ; elle porte une inscription slave en alphabet cyrillique signifiant « image du Seigneur sur le linge ». L’icône aurait été acquise par Jacques de Troyes archidiacre de Laon qui devient pape en 1261 sous le nom d’Urbain VI.
Une sainte de l'Église catholique, Thérèse de Lisieux, avait une dévotion particulière pour cette image au point de choisir d'ajouter à son prénom Thérèse "de l'enfant Jésus et de la Sainte Face"
Le peintre catholique français Georges Rouault
qui selon Enrico Crispolti "voyait dans la splendeur de l'image une sorte de reflet céleste"en a fait un thème récurrent de ses tableaux
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