Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 21 juin 2020

LA PLUS HAUTE FORME DE L’ESPÉRANCE, C’EST LE DÉSESPOIR SURMONTÉ

« L’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux. »


Georges Bernanos



« Le mot de pessimisme n’a pas plus de sens à mes yeux que le mot d’optimisme, qu’on lui oppose généralement. Ces deux mots sont presque aussi vidés par l’usage que celui de démocratie, par exemple, qui sert maintenant à tout et à tout le monde, à M. Staline comme à M. Churchill. 

Le pessimiste et l’optimiste s’accordent à ne pas voir les choses telles qu’elles sont. L’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste un imbécile malheureux. Vous pouvez très bien vous les représenter sous les traits de Laurel et Hardy. […] Je sais bien qu’il y a parmi vous des gens de très bonne foi, qui confondent l’espoir et l’optimisme. 

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c’est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l’a dépouillé même de sa chemise, le contribuable s’abonne à une Revue nudiste et déclare qu’il se promène ainsi par hygiène, qu’il ne s’est jamais mieux porté.

Neuf fois sur dix, l’optimiste est une forme sournoise de l’égoïsme, une manière de se désolidariser du malheur d’autrui. Au bout du compte, sa vraie formule serait plutôt ce fameux « après moi le déluge », dont on veut, bien à tort, que le roi Louis XV ait été l’auteur…

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, qu’on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l’espérance se conquiert. On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts et d’une longue patience. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.

Le pessimisme et l’optimisme ne sont à mon sens, je le dis une fois pour toutes, que les deux aspects d’une même imposture, l’envers et l’endroit d’un même mensonge. Il est vrai que l’optimisme d’un malade peut faciliter sa guérison. Mais il peut aussi bien le faire mourir, s’il l’encourage à ne pas suivre les prescriptions du médecin. Aucune forme d’optimisme n’a jamais préservé d’un tremblement de terre, et le plus grand optimiste du monde, s’il se trouve dans le champ de tir d’une mitrailleuse, — ce qui aujourd’hui peut arriver à tout le monde — est sûr d’en sortir troué comme une écumoire.

L’optimiste est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. L’espérance est une vertu, « virtus », une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté.

Mais l’espoir lui-même ne saurait suffire à tout. Lorsque vous parlez de « courage optimiste », vous n’ignorez pas le sens exact de cette expression dans notre langue et qu’un « courage optimiste » ne saurait convenir qu’à des difficultés moyennes. Au lieu que si vous pensez à des circonstances capitales, l’expression qui vient naturellement à vos lèvres est celle de courage « désespéré », d’énergie « désespérée ». Je dis que c’est précisément cette sorte d’énergie et de courage que le pays attend de nous. »
Georges Bernanos
 La Liberté, pour quoi faire ? (1953)

jeudi 9 mai 2013

Un orthodoxe se doit-il d'être optimiste ?


"Ne soyez pas pessimistes, nous disent les faux-pasteurs. «L'Orthodoxie est caractérisée par l'optimisme. Dieu n'abandonnera jamais son Église et les portes de l'enfer ne pourront rien contre elle». 

En effet, L'ORTHODOXIE est optimiste, mais seulement en ce qui regarde Dieu et en tout ce qui vient de Lui. Dieu est amour tout-puissant. Jamais Il ne nous abandonnera. C'est nous qui risquons de l'abandonner et c'est cela que nous devons craindre. C'est de la crainte de voir les hommes s'éloigner de leur Créateur, que vient le pessimisme chez tous ceux qui ne ferment pas, volontairement, les yeux devant la réalité. L’Église du Christ n'aura jamais rien à craindre, même si elle devait être réduite à deux ou trois membres sur la terre

Ce n'est pas l’Église qui est en danger, c'est nous qui sommes en danger. La question est de savoir combien d'entre nous resteront, à la fin, dans l’Église éternelle et immortelle du Christ, qui comme Lui-même, s'identifie à la Vérité. 

Les perspectives terrestres n'ont jamais été optimistes. Jamais les chrétiens n'ont mis leur espérance en une amélioration de leurs conditions de vie tant spirituelle que matérielle, dans ce monde périssable. Le cheminement de l'Histoire vers sa fin a été décrit par le Seigneur et par ses disciples avec les couleurs les plus sombres. Les chrétiens prévoyaient et attendaient la progression du péché et de la corruption qui devaient atteindre leur sommet avant le glorieux et lumineux Second Avènement du Seigneur. Les attentes millénaristes optimistes, d'un royaume terrestre, en ce monde de la corruption, ont été condamnées, dès leur apparition, dans les premiers siècles chrétiens. Le Royaume de Dieu que tout chrétien vit dans les profondeurs de son cœur, comme arrhes de l'Esprit, ne saurait dominer et briller dans sa gloire sur cette terre périssable. «On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres». «Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera» (Mc 2,22. 2 P 3,13). 

Sans la résurrection des morts et le renouvèlement de toute chose, que le Seigneur accomplira lors de son Second Avènement, nous ne pouvons parier de perspectives optimistes; bien au contraire, «quand le Fils de l'Homme viendra sur la terre, trouvera-t-il encore la foi ?» (Lc 18,8)"
Alexandre Kalomiros
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