Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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vendredi 28 octobre 2022

CE QUI NE NOUS TUE PAS NOUS REND PLUS FORT dit-on (après Nietzsche)


CE QUI NE NOUS TUE PAS NOUS REND PLUS FORT dit-on (après Nietzsche)


dimanche 21 juin 2020

LA PLUS HAUTE FORME DE L’ESPÉRANCE, C’EST LE DÉSESPOIR SURMONTÉ

« L’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux. »


Georges Bernanos



« Le mot de pessimisme n’a pas plus de sens à mes yeux que le mot d’optimisme, qu’on lui oppose généralement. Ces deux mots sont presque aussi vidés par l’usage que celui de démocratie, par exemple, qui sert maintenant à tout et à tout le monde, à M. Staline comme à M. Churchill. 

Le pessimiste et l’optimiste s’accordent à ne pas voir les choses telles qu’elles sont. L’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste un imbécile malheureux. Vous pouvez très bien vous les représenter sous les traits de Laurel et Hardy. […] Je sais bien qu’il y a parmi vous des gens de très bonne foi, qui confondent l’espoir et l’optimisme. 

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c’est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l’a dépouillé même de sa chemise, le contribuable s’abonne à une Revue nudiste et déclare qu’il se promène ainsi par hygiène, qu’il ne s’est jamais mieux porté.

Neuf fois sur dix, l’optimiste est une forme sournoise de l’égoïsme, une manière de se désolidariser du malheur d’autrui. Au bout du compte, sa vraie formule serait plutôt ce fameux « après moi le déluge », dont on veut, bien à tort, que le roi Louis XV ait été l’auteur…

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, qu’on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l’espérance se conquiert. On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts et d’une longue patience. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.

Le pessimisme et l’optimisme ne sont à mon sens, je le dis une fois pour toutes, que les deux aspects d’une même imposture, l’envers et l’endroit d’un même mensonge. Il est vrai que l’optimisme d’un malade peut faciliter sa guérison. Mais il peut aussi bien le faire mourir, s’il l’encourage à ne pas suivre les prescriptions du médecin. Aucune forme d’optimisme n’a jamais préservé d’un tremblement de terre, et le plus grand optimiste du monde, s’il se trouve dans le champ de tir d’une mitrailleuse, — ce qui aujourd’hui peut arriver à tout le monde — est sûr d’en sortir troué comme une écumoire.

L’optimiste est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. L’espérance est une vertu, « virtus », une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté.

Mais l’espoir lui-même ne saurait suffire à tout. Lorsque vous parlez de « courage optimiste », vous n’ignorez pas le sens exact de cette expression dans notre langue et qu’un « courage optimiste » ne saurait convenir qu’à des difficultés moyennes. Au lieu que si vous pensez à des circonstances capitales, l’expression qui vient naturellement à vos lèvres est celle de courage « désespéré », d’énergie « désespérée ». Je dis que c’est précisément cette sorte d’énergie et de courage que le pays attend de nous. »
Georges Bernanos
 La Liberté, pour quoi faire ? (1953)

dimanche 26 avril 2020

DIMANCHE DE THOMAS : "Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!"

.

++++ "JÉSUS, MON SEIGNEUR ET MON DIEU !"





"Et si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ" Saint Paul (1 Corinthiens 15:14-15)

vendredi 27 mars 2020

SI NOUS N'AVONS PAS PÂQUES DANS L'ÉGLISE…

   Sur la pandémie


Parole de réconfort par le starets Zacharie

(P. Zacharias, disciple du saint Starets Sophrony, du monastère patriarcal et stavropégique de Saint-Jean-Baptiste, Tolleshunt Knights de Maldon, Essex, Angleterre.)

  sur le site du monastère de Tikhon de Zadonsk 

« […] S'ils nous demandent d'arrêter nos offices religieux, abandonnons et bénissons simplement la Providence de Dieu. D'ailleurs, cela nous rappelle une vieille tradition que les Pères avaient en Palestine : au Grand Carême, le dimanche des laitages, après le pardon mutuel, ils partaient dans le désert pendant quarante jours sans liturgie; ils ne continuaient que le jeûne et la prière afin de se préparer et revenir le dimanche des Rameaux pour célébrer d'une manière pieuse la Passion et la Résurrection du Seigneur. 

Et ainsi, nos circonstances actuelles nous obligent à revivre ce qui existait jadis au sein de l'Église. C'est-à-dire qu'ils nous forcent à vivre une vie plus hésychaste, avec plus de prière, de sorte que soit compensé le manque de la Divine Liturgie et nous prépare à célébrer avec plus de désir et d'inspiration la Passion et la Résurrection du Seigneur Jésus. Ainsi, nous transformerons ce fléau en triomphe de l'hésychasme. 

En tout cas, tout ce que Dieu permet dans notre vie ressort de sa bonté pour le bien-être de l'homme, car Il ne veut jamais que sa créature soit blessée de quelque façon que ce soit. Certes, si nous sommes privés de la Divine Liturgie pendant une plus longue période de temps, nous pouvons le supporter. 
Que recevons-nous dans la liturgie ? Nous participons au Corps et au Sang de Christ, qui sont remplis de Sa grâce. C'est un grand honneur et un grand avantage pour nous, mais nous recevons également la grâce de Dieu de bien d'autres façons. Lorsque nous pratiquons la prière hésychaste, nous demeurons dans la Présence de Dieu avec l'esprit dans le cœur invoquant le Saint Nom du Christ. Le Nom Divin nous apporte la grâce du Christ car il est inséparable de sa personne et nous conduit dans sa présence. Cette Présence du Christ qui nous purifie, nous purifie de nos transgressions et de nos péchés, elle renouvelle et illumine notre cœur afin que l'image de Dieu notre Sauveur, le Christ, puisse s'y former.

 Si nous n'avons pas Pâques dans l'Église, souvenons-nous que tout contact avec le Christ est Pâques. Nous recevons la grâce dans la Divine Liturgie parce que le Seigneur Jésus y est présent, Il accomplit la Sainte Cène et Il est Celui qui est donné aux fidèles. Cependant, lorsque nous invoquons Son Nom, nous entrons dans la même Présence du Christ et recevons la même grâce. Par conséquent, si nous sommes privés de la liturgie, nous avons toujours son nom, nous ne sommes pas privés du Seigneur. De plus, nous avons aussi sa parole, en particulier son évangile. Si sa parole demeure continuellement dans notre cœur, si nous l'étudions et la prions, si elle devient notre langue avec laquelle nous parlons à Dieu comme il nous a parlé, alors nous aurons à nouveau la grâce du Seigneur. Car ses paroles sont des paroles de vie éternelle (Jean 6:68), et le même mystère est accompli, nous recevons sa grâce et nous sommes sanctifiés. De plus, chaque fois que nous montrons de la bonté à nos frères, le Seigneur l’agrée, il considère que nous l'avons fait en son nom et il nous récompense. Nous faisons preuve de bonté envers nos frères et le Seigneur nous récompense de sa grâce. C'est une autre façon dont nous pouvons vivre dans la Présence du Seigneur. 

Nous pouvons avoir la grâce du Seigneur par le jeûne, l'aumône et chaque bonne action. Ainsi, si nous sommes contraints d'éviter de nous rassembler dans l'Église, nous pouvons aussi être unis en esprit dans ces saintes vertus qui sont connues au sein du Corps du Christ, la sainte Église, et qui préservent l'unité des fidèles avec le Christ et avec les autres membres de son corps. Tout ce que nous faisons pour Dieu est une liturgie, car cela sert à notre salut. La liturgie est le grand événement de la vie de l'Église, où les fidèles ont la possibilité d'échanger leur petite vie avec la vie illimitée de Dieu. Cependant, la puissance de cet événement dépend de la préparation que nous effectuons avant, à travers toutes les choses que nous avons mentionnées, à travers la prière, les bonnes actions, le jeûne, l'amour du prochain, le repentir. 

 Par conséquent, mes chers frères, il n'est pas nécessaire de faire des déclarations héroïques contre le gouvernement pour les mesures prophylactiques qu'il prend pour le bien de tous. Nous ne devons pas non plus désespérer, mais seulement rechercher sagement les moyens de ne pas perdre notre communication vivante avec la Personne du Christ. Rien ne peut nous nuire, nous devons simplement être patients pendant un certain temps et Dieu verra notre patience, enlèvera chaque obstacle, chaque tentation et nous verrons à nouveau l'aube des jours joyeux, et nous célébrerons notre espoir et notre amour communs que nous avons en Jésus-Christ. » (version en français par Maxime Martinez de la source)

mardi 21 janvier 2020

LE JEU DES DEUX RÔLES d'éphémère déréliction



 Sur l’huile noire de vidange du moteur de ce monde
Il se pourrait, qu’il existe "là bas"
quelque blanc îlot flottant de beau désir doré
Sans cesse menacé d’être agrippé pour être submergé
par les griffes de grippe-sous obscurs, surgissant brusquement
de secrets fonds, en bandes sans nom, sans bande-son, 
Ilôt qui luise, dans les ténèbres, pour nous en extirper 
Qui nous invite à inspirer l’air pur des Cieux précieux
Qui vivifie nos cadavres d’impies attirés par les gouffres
Ilôt qui plane au-dessus des eaux des égouts de nos désirs
Surfant entre les écueils des têtes d’anges déchus.
Les nôtres devraient alors s’enivrer d’alcools puissants 
Qui paralysant nos méchantes pensées 
nous séparent vapeur après vapeur   
De ces miasmes d’enfer qui rongent nos bouches
nos poumons et nos esprits contaminés
Alors pourrons nous chanter silencieusement
À bout de force, pantelants,
La gloire et l’espérance du Dieu éperdu d’amour
La miséricordieuse, patiente, fidèle et maternelle main de Dieu 
Elle, la Toute Sainte aux mille doigts, si fermes et si doux,
Qui prodigue à chacun le réconfort ou le remède 
Elle qui ferme les yeux sur nos affreux scandales, 
Notre pitoyable claudication et nos mauvais regards, 
Nous qui n’avons pas arraché notre œil cupide et concupiscent 
dont l'objectif froid nous blesse et nous tue 
Nous effondrant, nous enfonçant, blessure après blessure, 
Traîtres toujours, fascinés, aimantés que nous sommes
par ce qui nous blesse et nous tue.
Comme nous aimons cette mort par-dessus tout, oubliant tout…
Pour si peu de temps amers, enfermant, encastrant notre goût 
Puissions-nous voir les globes de nos yeux rouler à nos pieds
Et finir à Tes pieds les baignant de l'amour
de l’eau pure de nos larmes
et retrouvant la joie calme et mesurée de ton unique Paix
Seigneur, et contempler enfin un rai de la lumière de Ta Face
Avec le regard purifié du cœur et de l’esprit
Ô Dieu ta voie si simple, si difficile…
Aie pitié de nous !

Maxime.le.min'.
(in Le jeu est un nôtre)









lundi 11 août 2014

LA FOI, L'ESPÉRANCE et L'HUMILITÉ - un dialogue entre P. Teofil (Paraian) et P. Arsenie (Papacioc)

P. Teofil Părăian

Voici une conversation entre deux starets roumains à propos de la Miséricorde de Dieu et du Salut 

Ce dialogue est paru dans The Orthodox Word 272 (2010) 148-51. Je suis loin d'être un expert, mais il me semble qu'elle rend magnifiquement compte de la complexité de la sotériologie orthodoxe. Il y a toujours cette tension entre la foi et l'humilité, qui est telle qu'il est presque impossible de l'exprimer sans une apparente contradiction. 

En 1996, deux pères spirituels contemporains, Fr. Teofil (Paraian) et P. Arsenie (Papacioc), se sont réunis au monastère Techirghiol en Roumanie. P. Arsenie a été un fils spirituel de l’Ancien Cleopa (Ilie). Il a été emprisonné à plusieurs reprises par les autorités, et parfois a vécu dans le désert pour éviter une nouvelle arrestation. Bien qu'ascète lui-même, il est connu pour ses conseils sur la modération conjuguée à la vigilance continuelle. Aujourd'hui, à l'âge de 95 ans, il continue d'être le père spirituel du monastère de femmes Techirghiol. P. Teofil a été hiéromoine du monastère de Transylvanie de Simbata de Sus. Né aveugle, il a néanmoins terminé ses études de théologie, a appris trois langues, et a étudié les textes patristiques enregistrés sur cassettes. Il est devenu l'une des grandes lumières de l'Église roumaine du XXe siècle. Devenu archimandrite il repose dans le Seigneur depuis le 29 Octobre 2009. Voici une partie de cette conversation:

 
P. Arsenie Papacioc
P. Teofil : Es-tu certain que tout ira bien pour toi dans l'éternité? 

P. A: Je ne pourrais pas dire cela, très vénérable Père! S'il te plaît, crois-moi quand je dis, «Je suis le seul qui ne sera pas sauvé!»

P. T: Le crois-tu donc?

P. A: Oui, mais j'ai une grande espérance!

P. T: Si tu as une grande espérance, pourquoi t’exprimes-tu comme ça ?

P. A: L'esprit en enfer et l'espérance en Dieu! Sans la grâce de Dieu, nos actes ne nous sauvent en aucune façon.

P. T: Bien. . . mais il est impossible à Dieu de ne pas vouloir nous sauver!

P. A: Oui, mais je ne peux pas Lui imposer de conditions!

P. T: Bien, sans imposer de conditions, Dieu étant amour. . .

P. R: Très vénérable Père, en toute honnêteté, j'ai dit, d’une certaine façon, à un confesseur : je serai sauvé parce que j'ai souffert. . .

P. T: Je te le dis honnêtement que j'ai la certitude que j’irai vers le bien, mais pas pour mes actes!

P. A: J'espère seulement!

P. T: Eh bien, je peux dire que j'ai la certitude que si je l'espère. . .

P. R: Ce n'est pas une position orthodoxe!

P. T: Peut-être que je ne suis pas orthodoxe?

P. A: La vérité est que nos actes ne nous sauvent en aucune façon sans la miséricorde de Dieu!

P. T: Sais-tu ce que je vais dire à Dieu quand je me tiendrai devant Lui? Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur! Je ne vais pas lui dire autre chose !

P. R: Je me suis fait une croix [pour ma sépulture] au monastère Zamfira, où je me confesse au Père Gavril (Stoica), et c'est ce que j'ai écrit sur ​​la croix: «Jésus, Jésus, Jésus, pardonne-moi!»

P. T: Je ne peux pas imaginer que Dieu dise : «Je ne veux pas de toi » après que j'ai vécu avec Lui toute ma vie.

P. A: Il nous aime tellement, et cela me donne l'espérance!

P. T: Père, si nous comptons sur la miséricorde de Dieu, nous n'avons pas à hésiter!

P. A: Je ne veux pas compter sur la miséricorde de Dieu, sans tenir compte de notre vie et nos actes. Le processus de salut implique non seulement la grâce de Dieu, mais aussi nos actes. Si seulement Il pouvait nous trouver sur le chemin. La lutte est d'être sur le chemin et d'être honnête avec le combat!

P. T: Je ne m’inquiète pas, parce que j'ai confiance en la bonté de Dieu!

P. A: Je m'inquiète, mais je suis aussi plein d’espérance !

P. T: C'est extraordinaire que tu dises cela, puisque Dieu est notre Père!

P. A: Oui, mais je ne peux pas dire que j'ai la certitude du salut!

P. T: Mais pourquoi ne peux-tu pas le dire?

P. A: Si Dieu me le permet, je vais dire cela sur mon lit de mort: «Dieu, je te rends grâces de ce que je meurs en étant moine » Mais j'ai l'idée que mes actions me conduisent vers l'enfer. Si Dieu veut me sauver, Il peut le faire! Mais je ne peux pas dire à coup sûr qu'Il me pardonnera.

P. T: Mais je suis sûr qu'Il nous pardonne!

P. A: J'ai aussi mon espérance dans le Seigneur! Il a même dit à Saint Silouane, «Garde ton esprit en enfer et ne désespère pas!» Le monde ne sait cependant pas combien Dieu nous aime, comment Dieu,"passionnément amoureux", est avec nous!

P. T: Tu vois comme tu le dis admirablement.

P. A: Mais je ne peux pas dire que j'en ai la certitude. Seuls les protestants disent qu'ils ont la certitude du salut. Car nos actes ne nous sauvent pas sans la grâce de Dieu; et la grâce de Dieu ne vient que s'il y a humilité authentique. Puis-je dire que je suis humble?
(version française par Maxime le minime de la source)

samedi 1 septembre 2012

Tchernobyl et la miséricorde divine ?

La puissance divine créatrice de vie  est comme la miséricorde de Dieu :
 incommensurable, mystérieuse, inconcevable, infinie mais observable...

 Le reportage d'Arte est une mine de réflexion pour nous chrétiens orthodoxes.

Le pitoyable orgueil de l'homme déchu a beau s'acharner à faire le mal de toutes les manières en massacrant cruellement des peuples et en détruisant sans remords la nature, quoi qu'il fasse, non seulement son acharnement diabolique à faire le plus de mal possible restera sous le  pied du Christ qui a vaincu le monde ( Jean 16-33), le diable et la mort (Hébreux 2-14) non seulement son péché n'est qu'une goutte d'eau dans l'immense océan de la miséricorde divine, mais également son entreprise insensée et égoïste de destruction de la vie de la nature n'empêche apparemment pas que la vie s'immisce à nouveau au milieu des champs de ruines et de la multitude des cadavres de tous les êtres vivants, selon des voies qui échappent totalement à l'homme et qu'il découvre abasourdi.

L’orgueil de l'homme qui lui donne l'illusion qu'il peut tout explorer, tout découvrir, tout comprendre jusqu’à désormais avoir la conviction qu'il peut lui-même créer la vie est proportionnel à l'orgueil qui lui fait croire qu'il peut supprimer toute vie de la planète. Il peut certes faire quelques progrès techniques dans différents domaines comme il peut provoquer des dégâts considérables et irréparables dans d'autres mais abolir la vie de cette planète jamais il ne le pourra.

Est-ce qu'à dire que parce que la miséricorde de Dieu est sans bornes, alors l'homme peut pécher sans souci des conséquences ici et maintenant et à l'heure du Jugement, je ne pense pas que quiconque puisse se fonder sur quelque chose de semblable ni dans les Saintes Écritures ni dans la Sainte Tradition. C'est sans cesse que l'homme est plus qu'invité à ne plus pécher et averti des risques qu'il prend pour sa vie à venir.

Certes on pourrait aller jusqu’à dire que ce n'est pas Dieu qui n'aime pas Hitler, mais que c'est Hitler qui n'aime pas Dieu, mais devait-on pour cela laisser cet abominable esprit pervers et tordu continuer son oeuvre de ténèbres ? Non il fallait l'arrêter et l'empêcher de nuire plus longtemps, cela n'avait que trop duré.

De même ce n'est pas parce que la vie soufflera toujours malgré les dégâts causés par l'homme à la nature, que l'on  doit laisser se poursuivre les nuisances qui ne manqueront pas de s'en suivre comme lors de la terrifiante catastrophe de Tchernobyl.
Maxime le minime
Regardez la vidéo ci-dessous




"Tchernobyl, une histoire naturelle ? sur ARTE. Quelle explication donner à l’apparente recolonisation par la Nature à Tchernobyl ? Dans cette zone d’exclusion, toujours interdite aux humains, dans ce monde étrange où la radioactivité se déplace en fonction des saisons, les zoologues et radioécologues font de surprenantes découvertes. Comment la nature reprend ses droits dans la zone interdite entourant la centrale. Une passionnante enquête sur une énigme scientifique. Vingt-quatre ans après l'explosion du réacteur n° 4, le 26 avril 1986, la "zone interdite" instaurée dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire offre la vision idyllique et paradoxale d'une nature préservée des ravages de la civilisation. Ce territoire où les radionucléides se sont dispersés irrégulièrement, avec l'explosion et l'incendie qui a suivi, est aussi devenu un vaste laboratoire à ciel ouvert, où les scientifiques étudient sur le long terme, en situation réelle, les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants. Pourquoi certains oiseaux meurent-ils prématurément, pourquoi la croissance des pins est-elle perturbée, alors que mulots ou peupliers semblent en pleine santé ? Les espèces ne sont apparemment pas égales devant ces radiations : les résultats des recherches sont contrastés, troublants, révélant la complexité du monde vivant. Splendeurs radioactives Aujourd'hui, seulement moins de 3 % de la radioactivité initiale subsiste à Tchernobyl. Mais il faudra plus de deux siècles pour que le césium et le strontium rejetés lors de l'explosion et de l'incendie aient perdu toute leur charge radioactive. Selon l'hypothèse d'un laboratoire américain de génétique, les souris (la quarantième génération depuis la catastrophe) ne seraient pas affectées par ces radionucléides absorbés quotidiennement en doses colossales, parce qu'elles auraient su développer des résistances naturelles sophistiquées. Aucun des chercheurs interrogés ici ne se risque pourtant à tirer des conclusions générales sur cette énigme écologique. Partageant avec le spectateur leurs expériences et leurs questions, mais aussi leur émerveillement devant la nature, ces scientifiques nous ouvrent les chemins d'un territoire unique au monde. D'un printemps luxuriant jusqu'au coeur de l'hiver, les images splendides de Luc Riolon, tournées sur une année, en proclament le passionnant mystère." (source)

vendredi 20 avril 2012

CONTRE LE DÉSESPOIR et les suicides dus à la crise par ST JEAN CHRYSOSTOME



"[…] « Malheur à l'homme qui se confie dans l'homme.» (Jerem., XVII, 5) Car rien n'est plus faible que cette espérance, elle est plus fragile qu'une toile d'araignée, et cette fragilité est encore pleine de dangers pour nous ; j'en appelle ici au témoignage de ceux qui ont placé leur confiance dans les hommes, et qui ont été entraînés dans leur ruine. 

L'espérance en Dieu, au contraire, n'est pas seulement forte, elle est assurée, parce qu'elle est à l'abri de tout changement. Voilà pourquoi saint Paul s'écriait : «L'espérance ne nous trompe point» (Rom. V,5) ; et un autre auteur inspiré : « Considérez les générations anciennes, et voyez si un homme qui a espéré en Dieu a été confondu» (Eccles. II, 10). 

 Mais cependant, me direz-vous, j'ai espéré en Dieu et j'ai été trompé.
 Parlez plus sagement, je vous en prie, et ne vous mettez pas en contradiction avec 1'Écriture. Vous avez été trompé, je veux bien, mais votre espérance était défectueuse, elle n'a point été persévérante. Vous n'avez pas eu la patience d'attendre et vous avez perdu courage.
Agissez tout différemment, et quand vous voyez le malheur prêt à tomber sur vous, gardez-vous de tout découragement ; car le caractère particulier de l'espérance est de maintenir notre âme ferme et inébranlable au milieu des plus grands malheurs. » […] 

« Lors même donc que vous toucheriez aux portes du tombeau, et que vous seriez sous le coup des plus grands dangers, ne perdez jamais confiance. Dieu est assez puissant pour vous faire triompher des plus extrêmes difficultés, ce qui fait dire au Sage : "Du matin au soir il y aura de grands changements et toutes choses sont faciles aux yeux de Dieu » (Eccles. XVII, 26)

 Ne vous rappelez-vous point ce capitaine mourant de faim au milieu de la plus grande abondance, et cette veuve au contraire qui fut dans l'abondance au milieu de la disette générale ? C'est lorsque votre situation vous paraîtra sans espoir que vous devrez le plus espérer. Dieu aime à manifester sa puissance, non point au début de nos épreuves, mais lorsque les hommes regardent tout comme désespéré. C'est le temps que Dieu choisit pour venir à notre secours. […]"
St Jean CHRYSOSTOME
(Sur l'Espérance)

mercredi 30 novembre 2011

"Cette crise est notre juge" par le moine Moïse de la Sainte Montagne de l'Athos

Extrait d'une interview de Père Moïse de la Sainte Montagne par Emilios Poligenis directeur de Romfea.gr

"E.P. : Au cours des derniers mois, la Grèce passe par des moments difficiles à cause de la crise financière, si bien que le peuple manque parfois même du nécessaire. Vers où nous dirigeons-nous ? Y a-t-il un espoir ?

P.M. : Il est vrai qu'il y a une grave crise financière en cours et que certains de nos frères passent un moment difficile. Mais il faut remarquer que le mode de vie des Grecs de ces dernières années montre de sérieuses failles. La seule optique du grec moderne a été de savoir comment faire de l'argent, se rassasier, dépenser, abuser et avoir du bon temps. Il adore l'argent, l'hédonisme, l'amour de soi et l'ambition. Jeunes comme vieux, rendent un culte à l'argent, au corps et à l'ambition. Leur seul objectif est de savoir comment se faire plaisir, bien vivre et s'occuper d’eux-mêmes exclusivement. Le confort apporte l'ennui. L'Occident nous avertit que nous nous épuisons à force de repos. Les seules choses qui valent quelque chose pour le grec moderne sont l'argent, les immeubles, les terrains et les voitures. Le matérialisme a gagné. La frugalité est considérée comme de la misère, la simplicité comme de la bêtise, la pauvreté comme une malédiction, la maîtrise de soi comme une folie. La fourberie est considérée comme de l'intelligence, le mensonge comme de la sagesse, l'adultère comme de la vitalité, l'honnêteté comme de la frivolité. Cette crise est notre juge. La crise n'est pas seulement financière, mais surtout spirituelle. En tout cas, nous ne devons jamais perdre courage, perdre notre espoir, devenir paresseux et/ou nous asseoir en déplorant nos malheurs. Faisons ce que nous pouvons et très probablement quelque chose de plus agréable sortira des épreuves. Nous pouvons à un moment donné avoir le sentiment que nous ne sommes pas venus sur cette terre pour acheter une nouvelle voiture de luxe, que cela ne vaut pas le coup de vivre pour quelque chose comme cela, ni que Dieu nous a mis sur cette terre seulement à cette fin..." 
(Version française par Maxime le minime de la source)

mercredi 24 mars 2010

FOI, NATION & LIBERTÉ : La FÊTE NATIONALE GRECQUE - 25 mars 1821

Les "Occidentaux ", dans notre contexte culturel contemporain, à la mémoire très courte (quelquefois le temps d'un zapping) ou paresseuse, et particulièrement les Français ont du mal à concevoir que l'on puisse associer foi religieuse et liberté, foi et patriotisme et encore moins Révolution et religion, ce n'est pas un phénomène si récent pourtant. C'est étrange comme on associe automatiquement christianisme et oppression et qu'il faille inventer des "théologies de la libération" ou créer un corps de "prêtres ouvriers" comme pour enfin  aller dans le sens du "progrès"... Pourtant toutes les institutions et œuvres sociales furent d'abord des créations de l'Église dont la foi était devenue après persécution puis tolérance, religion de l'empire dont la capitale était désormais Constantinople au point que même à l'Ouest de l'empire, en nos contrées envahies sans cesse, ces institutions portaient même encore en leurs débuts, "chez nous", leurs noms grecs d'origine. il faut écouter dans le prochain message cette passionnante interview de l'historien M. Rouche qui explique bien tout cela.
Pourtant voilà une commémoration celle de la libération du peuple grec du joug ottoman, où le clergé n'était pas du côté de l'oppresseur mais au contraire aux côtés du peuple, partie du peuple, et du parti du peuple subissant les mêmes persécutions et soutenant la même rébellion. Ainsi en a-t-il été de l'Église et du peuple serbes (en lutte contre la Turcocratie, puis les Oustachis croates pro nazis et enfin les communistes) et qui étaient nos amis jusqu'à ce que la France boive un peu trop de Coke, confonde Etats unis d'Europe avec Etats Unis dans l'Europe et que cela lui fasse perdre la mémoire dans la plus totale infidélité à ses séculaires amitiés. Victor Hugo en poète visionnaire sauvant l'honneur de la France a écrit des textes pour ces deux pays, la Serbie et La Grèce, pour lesquels il avait de la compassion et dont il connaissait bien le destin tragique, mais de nos jours comme on préfère les comédies musicales et dessins animés fantaisistes américanisants aux textes, il n'est pas inutile de les rappeler. La foi de ce peuple grec était même indissociable de ses références révolutionnaires qui étaient issues des nôtres (sic !), on est évidemment loin de la guerre civile espagnole du siècle dernier...

Voici quelques extraits d'un article paru sur le site DIASPORA GRECQUE.COM assez éloquents pour remettre en question le conformisme de la pensée unique militante... pour qui voudra bien s'informer un peu avec un minimum d'honnêteté intellectuelle....

"L'élan du peuple grec en 1821

Comment un peuple soumis depuis plus de 400 ans a-t-il pu se libérer de l'Empire Ottoman ?

Le peuple turc d'origine nomade est un peuple hétérogène dont les tribus ont été soumises les unes après les autres. Envahisseurs aguerris, les Turcs ont toujours imposé leur culture et leur religion. En 1821 l'empire ottoman était sur son déclin, essoufflé par ses luttes internes.
Depuis la prise de Constantinople en 1453, la Grèce n'a jamais été complètement soumise à l'empire ottoman. Les Grecs avaient su préserver leur foi chrétienne orthodoxe malgré les pressions de l'occupant.
Le Grec et l'histoire grecque étaient enseignés aux enfants dans des écoles cachées, (κρυφό σχολείο) par des moines lettrés. Ainsi, pendant quatre siècles furent préservées l'identité et l'âme hellènes en attente du jour où la Grèce serait libre.

Ecoles cachées, (κρυφό σχολείο)

Les Grecs vivant en Europe, influencés par la pensée révolutionnaire française de 1789, ont été le moteur de la pensée révolutionnaire grecque. Féréos, poète vivant en Europe, en est un exemple. Il inondait les Grecs de ses poèmes enflammés :"Καλύτερα μιάς ώρας ελεύθερη ζωή, παρά σαράντα χρόνια σκλαβιά και φυλακή" (mieux vaut une heure de vie libre que 40 ans de vie en esclavage). Dans "Καπιτάν Μιχάλις", Kazantzaki illustre cet esprit de la révolution en Crète. Un écrit sur le mur très rouge les mots "la liberté ou la mort". Ces quelques mots étaient gravés dans le cœur de tous les Grecs : hommes, femmes, enfants, tous étaient prêts à donner leur vie pour retrouver leur identité.


L'ENFANT
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grand bois,
Ses coteaux , ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée.
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oublié.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux.
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tête blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaiement et gaiement ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles

Le 25 mars 1821, au monastère d’Agia Lavra, l’archevêque Paléon Patron Germanos
 aurait fait prêter serment aux chefs de la révolution en leur donnant leur drapeau avec l’image de la Vierge le jour même de la fête de l’Annonciation.


La révolution grecque (1821-1829)





Depuis le XIVe ou le XVe siècle (selon les endroits), la plus grande partie de la Grèce se trouve sous le joug des Turcs mais un certain nombre de facteurs a permis la survie de l'hellénisme. Le rôle de l'église orthodoxe n'est pas négligeable, pas plus que celui des Grecs qui vivent à l'étranger, en Occident ou en Russie en particulier. A l'intérieur même de la Grèce, trois partis se sont constitués. Le parti russe est le plus nombreux : l'église grecque entretient des liens privilégiés avec la grande puissance protectrice des orthodoxes. La Russie des Tsars aidera matériellement et diplomatiquement l'insurrection, de façon partiellement intéressée (la Russie n'a pas encore d'accès à la Méditerranée). Les armateurs et les commerçants grecs ont des relations avec l’Angleterre, ils feront appel à elle et subiront son influence. Le parti français est le moins important, il comprend des intellectuels influencés par la révolution de 1789. Au début du XIXe siècle, la Turquie est très affaiblie militairement, l'autorité du sultan a de la peine à s'affirmer, en particulier sur les gouverneurs de province, appelés pachas. L'un de ces derniers, Ali Pacha, d'origine albanaise, domine l'Epire (qui, à l'époque, comprend les parties actuellement albanaise au Nord, et grecque au Sud). Ce musulman a causé mille malheurs aux Grecs mais...



vendredi 12 juin 2009

Un chemin d'espérance et de foi pour les orthodoxes ordinaires comme moi -- Introduction



Chers frères et soeurs je n'ai guère le temps d'écrire ces temps derniers et sans doute en sera-t-il ainsi pour l'assez longue période qui va suivre.
Si Dieu veut je trouverai plus tard du temps à consacrer à mes blogs entre les soins que me demande l'amour des miens et le lancement d'une nouvelle entreprise qui me demande beaucoup d'énergie et de ténacité en ces temps difficiles.
Je ne sais encore une fois si certains d'entre vous me lisent régulièrement, peu me le font savoir malgré l'assez grand nombre de lecteurs. C'est ainsi, la volonté de Dieu se fait !

Mon propos est de partager avec mes frères ordinaires, c'est à dire plongés dans le monde, la foi orthodoxe telle que je la vis.
J'ai des choses à dire qui concernent notre espérance et qui peuvent concilier à la fois notre réelle et amoureuse exigence, indéracinable, de ressemblance à l'image divine que nous portons tous et notre faiblesse, extrême, à la réaliser. Je voudrais vous les exposer sans la moindre crainte de tomber dans le plus petit orgueil, car je connais trop mes faiblesses et mes péchés qui sont constamment sous mes yeux et je n'ai nulle envie de jouer de quelque façon le rôle de guru, ce serait vain et ridicule et surtout cela ne me correspondrait en rien.
Mais en même temps je voudrais partager avec mes frères pécheurs comme moi cette vie de foi.
J'ai un désir ardent que vive cette foi chrétienne orthodoxe en vérité, loin de la scène du spectacle religieux officiel qui ne se préoccupe que de compter les ouailles perdues à cause soit de la concurrence déloyale des Romains ou des Américains, soit des méfaits de la sécularisation, soit du manque de modernité de la théologie, des offices ou des costumes etc., soit de l'expansion mahométane et autres motifs répertoriés par le marketing ecclésiastique et de trouver et mettre en place les stratégies pour récupérer ces fameuses ouailles perdues que l'on confond avec les brebis égarées de l'Évangile.

Pour ne pas assommer le lecteur je découperai mon message, un peu long, en plusieurs parties dont je programmerai la publication sur plusieurs jours puisque Blogger le permet aisément.

la prochaine partie concernera ce thème :
"Tous n'ont pas reçu à la naissance, de par leur milieu familial, socio-culturel et religieux, la même quantité de "talents", c'est à dire le même potentiel spirituel."