Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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samedi 14 septembre 2024

INTERPRÉTATION ORTHODOXE DE L'APOCALYPSE [5] (suite)

Conseils pour la fin des temps

 Par « amour et sympathie pour les autres combattants

 sur le chemin de la vie spirituelle orthodoxe »

L'objectif de ces textes est de présenter une perspective orthodoxe et une chronologie de la fin des temps, fondée sur les écrits des Pères de l'Église, pour le bien de ceux qui ne connaissent pas ces enseignements importants. Bien que des interprètes modernes aient également été consultés, les spéculations et les opinions subjectives ont été évitées afin de laisser entendre la véritable orientation patristique. Car ce sont les voix des Pères de l’Église, toujours en harmonie avec les préceptes bibliques de Jésus-Christ et de ses Apôtres, qui peuvent éclairer nos pas même en ces temps confus et contradictoires.


Néanmoins, il est clair que la fin des temps est le plus difficile de tous les temps. Et c’est pour cette raison que les derniers chrétiens ont reçu beaucoup de conseils et d’aide. L’Ancien et le Nouveau Testament regorgent d’instructions et d’avertissements concernant les derniers jours.

Les croyants apprennent quoi surveiller, quoi écouter; on leur dit quoi dire et faire à propos de ce qu’ils voient et entendent. Le Seigneur attend de ses disciples qu’ils soient attentifs aux signes qu’il a donnés, afin de ne pas être pris au dépourvu. Tout comme les traders initiés qui capitalisent sur leurs connaissances clandestines en matière d'investissement, ils doivent anticiper les plus importantes de toutes les fluctuations du « marché » et mettre leurs trésors en sécurité. Cela leur permettra de vivre, même dans les derniers instants de l'histoire, en sages gestionnaires de la richesse de leur Maître. « Bienheureux ce serviteur, dit Jésus, que son maître trouvera ainsi à son arrivée » (Luc 12 :43).

En un mot, il est conseillé aux chrétiens de se préparer !

« Garde-toi donc, ô homme ; tu as les signes de l'Antéchrist », écrivait saint Cyrille de Jérusalem au IVe siècle ; "et souviens-t’en non seulement toi-même, mais communique-les aussi librement à tous. » 

À quoi les croyants doivent-ils se préparer ? D'abord au  jugement redoutable du Christ.

Mais aussi survivre à l’assaut de l’Antéchrist alors que cet être totalement dépravé séduit et détruit le monde.

Car seuls les derniers chrétiens lui survivront.

 Pourtant, « survie » ne signifie pas ici préserver la vie, car beaucoup seront appelés à mourir pour la Vérité. Ce qui doit survivre, c'est la foi en Dieu ! Les croyants doivent apprendre à leurs enfants à discerner le bien du mal et à aimer Christ plus que l’existence terrestre. « Si tu as un enfant selon la chair, avertis-le maintenant », ordonnait saint Cyrille de Jérusalem. « Si tu as engendré quelqu'un par la catéchèse, mets-le aussi sur ses gardes, de peur qu'il ne reçoive le faux comme le vrai. » 

Ces préparatifs peuvent se dérouler discrètement. Les derniers chrétiens n’ont pas besoin de montrer leurs efforts. Au contraire, ils devraient faire tout leur possible pour renforcer leur force en secret, à l'insu de l'ennemi. « Notre époque avant tout, conseillait le Père Séraphim Rose, nous appelle à un travail humble et tranquille, avec amour et sympathie pour les autres combattants sur le chemin de la vie spirituelle orthodoxe et une détermination profonde qui ne se décourage pas parce que l'atmosphère est défavorable. ...

Si nous faisons cela, même dans nos moments terribles, nous pouvons avoir l'espoir – dans la miséricorde de Dieu – du salut de nos âmes.(à suivre)

dimanche 21 juin 2020

LA PLUS HAUTE FORME DE L’ESPÉRANCE, C’EST LE DÉSESPOIR SURMONTÉ

« L’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux. »


Georges Bernanos



« Le mot de pessimisme n’a pas plus de sens à mes yeux que le mot d’optimisme, qu’on lui oppose généralement. Ces deux mots sont presque aussi vidés par l’usage que celui de démocratie, par exemple, qui sert maintenant à tout et à tout le monde, à M. Staline comme à M. Churchill. 

Le pessimiste et l’optimiste s’accordent à ne pas voir les choses telles qu’elles sont. L’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste un imbécile malheureux. Vous pouvez très bien vous les représenter sous les traits de Laurel et Hardy. […] Je sais bien qu’il y a parmi vous des gens de très bonne foi, qui confondent l’espoir et l’optimisme. 

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c’est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l’a dépouillé même de sa chemise, le contribuable s’abonne à une Revue nudiste et déclare qu’il se promène ainsi par hygiène, qu’il ne s’est jamais mieux porté.

Neuf fois sur dix, l’optimiste est une forme sournoise de l’égoïsme, une manière de se désolidariser du malheur d’autrui. Au bout du compte, sa vraie formule serait plutôt ce fameux « après moi le déluge », dont on veut, bien à tort, que le roi Louis XV ait été l’auteur…

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, qu’on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l’espérance se conquiert. On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts et d’une longue patience. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.

Le pessimisme et l’optimisme ne sont à mon sens, je le dis une fois pour toutes, que les deux aspects d’une même imposture, l’envers et l’endroit d’un même mensonge. Il est vrai que l’optimisme d’un malade peut faciliter sa guérison. Mais il peut aussi bien le faire mourir, s’il l’encourage à ne pas suivre les prescriptions du médecin. Aucune forme d’optimisme n’a jamais préservé d’un tremblement de terre, et le plus grand optimiste du monde, s’il se trouve dans le champ de tir d’une mitrailleuse, — ce qui aujourd’hui peut arriver à tout le monde — est sûr d’en sortir troué comme une écumoire.

L’optimiste est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. L’espérance est une vertu, « virtus », une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté.

Mais l’espoir lui-même ne saurait suffire à tout. Lorsque vous parlez de « courage optimiste », vous n’ignorez pas le sens exact de cette expression dans notre langue et qu’un « courage optimiste » ne saurait convenir qu’à des difficultés moyennes. Au lieu que si vous pensez à des circonstances capitales, l’expression qui vient naturellement à vos lèvres est celle de courage « désespéré », d’énergie « désespérée ». Je dis que c’est précisément cette sorte d’énergie et de courage que le pays attend de nous. »
Georges Bernanos
 La Liberté, pour quoi faire ? (1953)

jeudi 19 décembre 2019

Témoignage, courage, audace et constance de la Résistance orthodoxe : St MARC d'Éphèse

sur le Blog de l'Archimandrite Cassien extrait du bulletin n°177

Paroles de notre père parmi les saints Marc, archevêque d'Éphèse, prononcées en présence de nombreux évêques, hiéromoines et moines le jour où il s'est présenté à Dieu



"Je désire exprimer mon sentiment de façon plus précise; tout spécialement maintenant que la fin de ma vie approche, afin d'être en accord avec moi-même du début jusqu'à la fin, et que personne n'aille imaginer que je disais une chose, et que j'en dissimulais une autre dans mes pensées, ce qui ferait que je mérite d'être couvert de honte en cette heure de mon trépas.

Je dirais à propos du Patriarche, qu'il ne lui vienne pas l'idée, éventuellement, de me rendre quelque honneur lors de la sépulture de mon humble corps, ni d'envoyer un de ses évêques auprès de ma tombe, ou un de ses prêtres, ni, d'une façon générale, quelque personne se trouvant en communion avec lui, afin de prendre part à la prière ou se joindre à nos prêtres invités pour les funérailles, pensant qu'autrefois, ou de façon secrète, j'ai pu admettre la communion avec lui.

Vu l'impossibilité de parler dans laquelle je me trouverai, et de peur que cette impossibilité ne serve de prétexte à ceux qui ne connaissent pas bien et pleinement mes opinions de suspecter je sais quel esprit de conciliation, je tiens à dire et à témoigner devant l'assistance nombreuse et tous les hommes dignes qui se trouvent ici que, ni dans ma vie ici-bas, ni après ma mort, je n'admets ni l'union qui a eu lieu, ni les dogmes latins qu'il a, lui ainsi que ses partisans, personnellement acceptés et, pour la mise en oeuvre desquels, il a occupé ce siège de primat afin de renverser les dogmes véridiques de l'Église.

Je suis tout à fait certain que, plus je me tiens loin de lui et de ses semblables, plus je me trouve près de Dieu et de tous les saints; et plus je me sépare d'eux, plus je suis en union avec la Vérité et avec les saints pères, théologiens de l'Église; de même, je suis convaincu que tous ceux qui sont de leur nombre sont éloignés de la Vérité et des bienheureux docteurs de l'Église. C'est pourquoi, je dis : de même que durant toute ma vie j'ai été séparé d'eux, je le reste alors que je m'en vais, ainsi qu'après ma mort, je refuse de m'adresser ou de m'unir à eux et je dis avec serment que personne (d'entre eux) n'approche de mes funérailles, ni de ma tombe, ni de quiconque de chez nous, pour essayer de s'unir et de concélébrer avec les nôtres, car ceci signifierait vouloir mêler ce qui ne peut pas l'être; ils doivent, au contraire, être totalement séparés de nous jusqu'au jour où Dieu accordera la guérison et la paix à son Église."

dimanche 12 août 2018

Sur le blog Saint Materne : Les gens courageux… par St Païssios




"Les gens courageux sont rares de nos jours. Les gens d'aujourd'hui sont des tièdes. C'est pourquoi si, à Dieu ne plaise, une guerre devait éclater, certains mourront de peur, d'autres se retrouveront à la rue à cause de difficultés mineures parce qu'ils sont tellement habitués au confort. Dans le passé, les gens étaient si courageux ! Dans le monastère des Flaviens en Asie Mineure, les Turcs avaient capturé un homme et l'avaient massacré. Puis ils avaient dit à sa femme : "Reniez le Christ ou nous tuerons aussi vos enfants." Et elle répondit : "Mon mari est maintenant avec le Christ, et mes enfants, je les confie au Christ, et je ne renoncerai pas au Christ". Quelle bravoure ! Si le Christ n'est pas en nous, comment peut-il y avoir une telle bravoure ? Aujourd'hui, les gens sans Christ construisent leurs maisons sur des décombres. Dans ces années-là, les mères et les enfants étaient des âmes fortes et courageuses.."
Saint Païssios l'athonite,
 'Réveil spirituel'

mardi 24 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [4]

[4ème partie]

OBSTACLES À LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire



Un Ancien de la Sainte Montagne avait l'habitude de dire aux jeunes moines: «Ne laissez pas vagabonder votre esprit dans les pensées et les imaginations! » Un autre Ancien a dit: «Au-dessus de ma cellule, beaucoup d'oiseaux voleront, je ne peux pas le leur défendre, mais ce que je peux faire, c'est leur interdire de faire leur nid sur mon toit! » Saint Jean de l'Échelle dit: «Même si votre esprit est constamment distrait de votre prière, vous devez lutter sans cesse pour l’y ramener. Nous ne serons pas condamnés parce que notre attention a été distraite dans la prière, mais plutôt parce que nous n'avons rien tenté pour l’y ramener. »

Les «pensées et imaginations» dont parle le premier Ancien nous perturbent beaucoup et peuvent constituer de sérieux obstacles à la prière. Une lutte longue et difficile peut être nécessaire pour les éliminer complètement. Cela est dû au fait que, dans de nombreux cas, même si ces pensées et ces imaginations sont étrangères à notre vraie nature, elles nous sont néanmoins très familières. Elles ont établi leurs tanières en nous. Nous nous y sommes accoutumés et, de toute évidence, nous les considérons tout à fait naturelles. Quand elles viennent perturber notre prière, la concentration peut être rapidement perdue. Et il advient que ces pensées ne puissent pas nous quitter quand nous voulons qu'elles disparaissent, surtout si elles correspondent à des désirs incontrôlés en nous, si elles sont le symptôme d’une faiblesse de notre volonté. Comme nous l'avons dit, la lutte peut être longue et difficile. Soyons honnêtes et n'essayons pas de cacher ou de justifier notre faiblesse.

Il y a d'autres obstacles à la prière, nombreux et variés. Il s’agit de la tergiversation, de l’anxiété et de la douleur liée à une maladie imaginaire. Il y a aussi un malaise, la faim, la soif, la somnolence, l’impatience, les souvenirs, la fatigue. Nous pouvons nous rappeler des détails que nous pensions avoir relégués dans l'oubli, des numéros de téléphone, des paroles des Anciens, des irritations et des ennuis du passé. Tout cela peut poser des problèmes aux débutants, mais cela ne doit pas nous décourager. En outre, il y a des imaginations et des craintes démoniaques qui troublent habituellement ceux qui sont avancés dans la prière, et parfois les débutants à un degré moindre.

Plus fondamentalement, nous pouvons dire que le diable utilise notre négligence et notre inattention de sorte que le cœur, non éclairé par la vie de prière, cède à une myriade de pensées et d'imaginations vaines qui nous éloignent de l'essence de la prière. Mais nous devons garder à l'esprit ce qui est dit dans la Divine Liturgie : «Les portes, les portes, dans la sagesse, soyons attentifs! » Les portes de l'esprit et du cœur doivent être bien gardées, de sorte que l'initiateur du mal n’en prenne pas le contrôle et ne puisse entrer librement.

Il est très difficile de garder nos pensées et de les protéger contre les mauvaises théories, les tromperies démoniaques, les fausses visions. Une attention toute particulière est nécessaire ici. L’objectif de la prière n'est pas la vision de Dieu, mais l’épanchement de sa miséricorde. Un fort désir de voir Dieu peut être le début de l'erreur. Considérons nous comme indignes et incapables, comme nous le sommes certainement, et si Dieu veut nous apparaître, alors tout est bien et bon. Mais ce ne devrait pas être notre objectif préoccupant.

Il y avait une fois un ascète qui priait dans le désert et une tentation vint le troubler. S’humiliant lui-même comme d'habitude, l'ascète était tenté par la présence d'une fausse lumière. Se croyant indigne de regarder la lumière divine, et voulant fuir les fausses lumières, il enterra son visage dans le sable. La tentation disparut et une paix inexprimable remplit le cœur de l'ascète. Cette histoire illustre à quel point il faut être conscient et sobre.

Gardons-nous donc contre les entraves. Soyons courageux, comme l’ascète mentionné par saint Nil l'Ascète, qui avait été mordu par un serpent en priant. Il ne bougea pas avant d'avoir terminé sa prière. « Et celui qui a aimé Dieu plus que lui-même n'a pas été blessé du tout. »

Un incident semblable est mentionné par Palladios au sujet d'un certain moine appelé Elpidios. Il a été piqué par un scorpion mais n'a pas quitté sa position de prière non plus.

Une caractéristique de l'homme contemporain, qui est plutôt décontracté à certains égards, est un fort sentiment d’urgence, et une grande impatience. Il désire obtenir beaucoup, rapidement et sans grand effort. L'impatience qui le possède l’incite à se dépêcher dans le domaine même de la prière ; Il veut des résultats immédiats, ici et maintenant. Il veut récolter des fruits avant même de semer. Sans une goutte de sueur, il attend des miracles, des visions et des révélations. De tels désirs, purs mais naïfs, de l'homme contemporain, qui, malgré sa folie, ne cesse de désirer Dieu, sont exploités de façon effrayante et dangereuse par les nombreux loups travestis en brebis qui ont infiltré le troupeau spirituel du Christ.

(Version française de Maxime le minime de la source)


À suivre