Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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vendredi 30 août 2019

DANGER ET PRIÈRE INCESSANTE par St PAÏSSIOS

Geronda comment pouvons-nous ressentir la prière comme une nécessité ?

- Avoir fait la guerre vous aiderait à comprendre ! Quand nous étions militaires, pendant la guerre, nous étions en contact permanent, et le «Toujours à l'écoute » avec le Centre nous rassurait. Lorsque nous communiquions toutes les deux heures, on restait vigilant par rapport au danger. Lorsque nous ne communiquions que deux fois par jour, le matin et le soir, on se sentait en insécurité. La même chose se produit avec la prière. Plus on prie, 
plus on se sent en confiance spirituellement. La sécurité est dans la prière.
Si nous sommes en contact permanent et le «Toujours à l'écoute » avec Dieu, nous seommes prêts à affronter tous les maux. 

Une fois à l'intérieur d'un bus il y avait un moine qui était en train de prier les yeux fermés ; les autres passagers pensaient qu'il dormait. Soudain, un camion venant en direction opposée a heurté une colonne de PPC et les véhicules qui roulaient dans les deux sens sont entrés en collision les uns avec les autres et ont subi de grands dommages. Mais le bus a été retrouvé à quelques mètres de la route, comme si une main invisible l'avait déplacé et aucun des passagers n'a été blessé. La prière du moine avait sauvé le bus et ses passagers.

- Geronda, les laïcs demandent souvent comment s'habituer à prier.

Dans les temps anciens,  ceux qui avaient commencé le monachisme et avaient eu du mal à s'exercer et à pratiquer s'installaient sur des falaises abruptes, dans des grottes, dans des tombeaux païens ou dans des habitations de démons. Il y avait beaucoup de dangers dans ces lieux - ils risquaient de chuter, les démons marmonnaient, etc. - et leur peur les poussait à crier : «Mon Christ, ma Toute Sainte.» C’est ainsi que la bonne habitude d’une prière incessante a persisté.

Aujourd'hui, avec les sorties nocturnes, la drogue, etc., beaucoup de ceux qui conduisent ne se contrôlent pas. c'est ainsi que quelqu'un qui va au travail ne sait pas s'il va rentrer chez lui vivant ou s'il ne se retrouvera pas infirme dans un hôpital. Cela ne l'oblige-t-il pas à dire constamment: « Mon Christ, ma Toute Sainte !» ? Si les laïcs profitaient des dangers auxquels ils étaient confrontés, ils dépasseraient les moines en prière et éviteraient les dangers.

Quelqu'un est venu un jour à notre  Kalyve très angoissé parce que, par inattention, il a heurté un petit enfant avec sa voiture. « Je suis coupable », a-t-il dit. J'ai demandé: « Est-ce que tu priais à ce moment-là ? ». « Non, » a-t-il répondu. « Alors tu es moins coupable d'avoir   heurté l'enfant que de ne pas avoir prié.» Et je lui ai fait part d'un autre accident dont j'avais le souvenir : j'ai rencontré un employé qui s'était élevé à de grandes vertus. Ainsi disait-il la prière non seulement au travail mais aussi sur la route, et partout. La prière se générait d'elle-même chez lui et des larmes de louange et de joie coulaient souvent de ses yeux au point qu'au bureau où il travaillait, ses papiers se mouillaient de ses larmes. Il pensa donc à quitter son emploi avec une pension réduite, et il est venu à la Kalyve pour me demander ce qu'il fallait faire. « Ne pars pas, lui ai-je dit, et quand tes collègues te demanderont la cause de tes pleurs, tu leur répondras : « Je pense à la bénédiction de mon défunt père.» Un jour, pendant qu'il conduisait, un enfant a soudain sauté devant son véhicule et l'enfant a été projeté en l'air, mais il n'a pas eu la moindre blessure. Dieu l'a protégé, parce qu'à ce moment, l'homme était en prière.

Version française par Maxime le minime 
de la source

mercredi 1 novembre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [6]


[6ème partie]

CONTRITION ET COMPONCTION DANS LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire


Ο γέροντας Μωυσής Αγιορείτης

Selon le même saint Père, saint Jean, auteur du fameux livre spirituel, L'Échelle, la vraie prière est à la fois mère et fille des larmes. La contrition et la componction sont ses compagnes habituelles. La prière pleine de componction est fondée sur une vie attentive ; attention à la présence constante de Dieu dans notre vie, à la pureté de notre cœur, à la véritable humilité de notre esprit et au mystère de la mort que nous devons toujours nous rappeler et contempler. Comme il est impossible pour le feu et l'eau de coexister, il est également impossible de mélanger la componction avec une vie de luxe. Et si nous pouvions seulement orienter notre conscience vers les nombreuses interventions salutaires de Dieu dans notre vie, nos yeux se rempliraient de larmes de joie pour ses abondantes bénédictions. L'hymnologie orthodoxe est remplie de ces douces larmes de gratitude combinées avec des larmes de componction, qui correspondent à ce qu'on appelle dans la terminologie ascétique χαρμολύπη (tristesse joyeuse).


Puissent nos prières être favorisées par de telles larmes, mais faisons attention à ne pas perdre cette bénédiction à cause de l'orgueil. Marc l'Ascète nous informe qu'avec ces larmes le Christ nous a visités et a ouvert nos yeux. Le souvenir de nos péchés en général, et pas nécessairement des péchés spécifiques, suffit à la componction. Saint Barsanuphe dit que la componction viendra quand nous aurons apprivoisé notre volonté de telle sorte que nous serons capables d'abandonner nos droits non-spirituels et notre désir de reconnaissance du monde. Il est important de distinguer la véritable componction des larmes de la superficialité, de la vanité et de la sentimentalité. Et nous devons faire attention. La componction peut être balayée par une langue négligente.

La prière sans componction est comme un repas sans goût, selon l'Ancien Elias. Le saint Théognoste nous dit que la componction peut être acquise dans la prière par la tempérance, la vigilance et l'humilité. Et Niketas Stethatos observe que la componction engendre l'humilité et l'humilité la componction.
(Version française de Maxime le minime de la source )

À suivre

mardi 24 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [4]

[4ème partie]

OBSTACLES À LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire



Un Ancien de la Sainte Montagne avait l'habitude de dire aux jeunes moines: «Ne laissez pas vagabonder votre esprit dans les pensées et les imaginations! » Un autre Ancien a dit: «Au-dessus de ma cellule, beaucoup d'oiseaux voleront, je ne peux pas le leur défendre, mais ce que je peux faire, c'est leur interdire de faire leur nid sur mon toit! » Saint Jean de l'Échelle dit: «Même si votre esprit est constamment distrait de votre prière, vous devez lutter sans cesse pour l’y ramener. Nous ne serons pas condamnés parce que notre attention a été distraite dans la prière, mais plutôt parce que nous n'avons rien tenté pour l’y ramener. »

Les «pensées et imaginations» dont parle le premier Ancien nous perturbent beaucoup et peuvent constituer de sérieux obstacles à la prière. Une lutte longue et difficile peut être nécessaire pour les éliminer complètement. Cela est dû au fait que, dans de nombreux cas, même si ces pensées et ces imaginations sont étrangères à notre vraie nature, elles nous sont néanmoins très familières. Elles ont établi leurs tanières en nous. Nous nous y sommes accoutumés et, de toute évidence, nous les considérons tout à fait naturelles. Quand elles viennent perturber notre prière, la concentration peut être rapidement perdue. Et il advient que ces pensées ne puissent pas nous quitter quand nous voulons qu'elles disparaissent, surtout si elles correspondent à des désirs incontrôlés en nous, si elles sont le symptôme d’une faiblesse de notre volonté. Comme nous l'avons dit, la lutte peut être longue et difficile. Soyons honnêtes et n'essayons pas de cacher ou de justifier notre faiblesse.

Il y a d'autres obstacles à la prière, nombreux et variés. Il s’agit de la tergiversation, de l’anxiété et de la douleur liée à une maladie imaginaire. Il y a aussi un malaise, la faim, la soif, la somnolence, l’impatience, les souvenirs, la fatigue. Nous pouvons nous rappeler des détails que nous pensions avoir relégués dans l'oubli, des numéros de téléphone, des paroles des Anciens, des irritations et des ennuis du passé. Tout cela peut poser des problèmes aux débutants, mais cela ne doit pas nous décourager. En outre, il y a des imaginations et des craintes démoniaques qui troublent habituellement ceux qui sont avancés dans la prière, et parfois les débutants à un degré moindre.

Plus fondamentalement, nous pouvons dire que le diable utilise notre négligence et notre inattention de sorte que le cœur, non éclairé par la vie de prière, cède à une myriade de pensées et d'imaginations vaines qui nous éloignent de l'essence de la prière. Mais nous devons garder à l'esprit ce qui est dit dans la Divine Liturgie : «Les portes, les portes, dans la sagesse, soyons attentifs! » Les portes de l'esprit et du cœur doivent être bien gardées, de sorte que l'initiateur du mal n’en prenne pas le contrôle et ne puisse entrer librement.

Il est très difficile de garder nos pensées et de les protéger contre les mauvaises théories, les tromperies démoniaques, les fausses visions. Une attention toute particulière est nécessaire ici. L’objectif de la prière n'est pas la vision de Dieu, mais l’épanchement de sa miséricorde. Un fort désir de voir Dieu peut être le début de l'erreur. Considérons nous comme indignes et incapables, comme nous le sommes certainement, et si Dieu veut nous apparaître, alors tout est bien et bon. Mais ce ne devrait pas être notre objectif préoccupant.

Il y avait une fois un ascète qui priait dans le désert et une tentation vint le troubler. S’humiliant lui-même comme d'habitude, l'ascète était tenté par la présence d'une fausse lumière. Se croyant indigne de regarder la lumière divine, et voulant fuir les fausses lumières, il enterra son visage dans le sable. La tentation disparut et une paix inexprimable remplit le cœur de l'ascète. Cette histoire illustre à quel point il faut être conscient et sobre.

Gardons-nous donc contre les entraves. Soyons courageux, comme l’ascète mentionné par saint Nil l'Ascète, qui avait été mordu par un serpent en priant. Il ne bougea pas avant d'avoir terminé sa prière. « Et celui qui a aimé Dieu plus que lui-même n'a pas été blessé du tout. »

Un incident semblable est mentionné par Palladios au sujet d'un certain moine appelé Elpidios. Il a été piqué par un scorpion mais n'a pas quitté sa position de prière non plus.

Une caractéristique de l'homme contemporain, qui est plutôt décontracté à certains égards, est un fort sentiment d’urgence, et une grande impatience. Il désire obtenir beaucoup, rapidement et sans grand effort. L'impatience qui le possède l’incite à se dépêcher dans le domaine même de la prière ; Il veut des résultats immédiats, ici et maintenant. Il veut récolter des fruits avant même de semer. Sans une goutte de sueur, il attend des miracles, des visions et des révélations. De tels désirs, purs mais naïfs, de l'homme contemporain, qui, malgré sa folie, ne cesse de désirer Dieu, sont exploités de façon effrayante et dangereuse par les nombreux loups travestis en brebis qui ont infiltré le troupeau spirituel du Christ.

(Version française de Maxime le minime de la source)


À suivre

mardi 28 mars 2017

GRAND CARÊME Programme de 40 textes PATRISTIQUES - St ATHANASE Vie de st Antoine extrait 5

Ayez une foi ferme en Jésus-Christ. Aimez-le de tout votre cœur. Conservez votre esprit pur de toutes mauvaises pensées, votre corps de toute sorte d’impureté. Ne vous laissez pas tromper par la gourmandise, ainsi qu’il est écrit dans les Proverbes (24, 15). Fuyez la vanité. Priez sans cesse. Chantez des psaumes le soir et le matin. Repassez continuellement dans votre esprit les préceptes de l’Ecriture et mettez-vous devant les yeux les actions des saints, pour que votre âme, déjà instruite des commandements de Dieu, imite leur zèle à les pratiquer. Il les exhortait aussi par-dessus tout de méditer sans cesse cette parole de saint Paul : Que le soleil ne se couche pas sur votre colère (Ep 4, 26). Il l’expliquait ainsi : non seulement le soleil ne doit pas se coucher sur notre colère, mais il ne doit pas non plus se coucher sur aucun de nos péchés, pour qu’il n’arrive pas que le soleil durant le jour, ou la lune durant la nuit, soient témoins de nos fautes et qu’ils ne nous voient même pas en train de penser à les commettre.

Il les avertissait aussi de bien se souvenir de cette belle instruction de l’Apôtre :

 Jugez-vous et éprouvez-vous vous-mêmes (2 Co 13, 5), afin qu’examinant comment ils avaient passé le jour et la nuit, ils cessent de pécher, s’ils se trouvaient coupable de quelque chose. Si, au contraire, ils n’avaient pas commis de fautes, qu’ils ne s’enflent pas de vanité mais continuent à faire le bien sans mépriser ou condamner leur prochain, et ne se justifient point eux-mêmes, selon cette autre parole de saint Paul : Ne jugez point avant le temps, mais attendez la venue de Jésus-Christ qui seul connaît les choses cachées (1 Co 4, 5 ; Rm 2, 16). Car nous nous trompons souvent nous-mêmes dans le jugement que nous portons sur nos actions et nous ignorons nos fautes ; mais le Seigneur connaît toutes choses. C’est pourquoi nous devons lui en laisser le jugement et, ayant compassion des afflictions des autres, supporter les imperfections les uns des autres, en condamnant seulement nos propres défauts, pour acquérir avec soin les vertus qui nous manquent.

Il ajoutait qu’un moyen fort utile pour se préserver du péché était que chacun marque et écrive ses actions et les mouvements de son âme, comme s’il devait en rendre compte à quelqu’un ; la crainte et la honte de faire ainsi connaître leurs fautes les empêcheraient non seulement de pécher, mais aussi d’avoir de mauvaises pensées. Car quel est celui qui, lorsqu’il pèche, voudrait se décrier lui-même ? Et au contraire, ne voit-on pas que le désir de couvrir leurs fautes porte les pécheurs à mentir plutôt qu’à les avouer ? Ainsi donc, de même que nous ne voudrions pas, en présence de quelqu’un commettre un péché avec une femme de mauvaise vie, de même, si nous écrivions nos mauvaises pensées, comme pour les faire connaître à d’autres, nous prendrions garde à ne plus y retomber à cause de la honte que nous aurions si elles étaient sues. Et ces choses que nous écririons, feraient à notre égard comme les yeux des solitaires avec lesquels nous vivrions. Ce qui ferait que, rougissant de les écrire, comme si elles devaient être vues par eux, nous n’aurions plus à l’avenir de semblables pensées ; et nous conduisant de la sorte, nous pourrions réduire notre corps en servitude, plaire à Notre Seigneur, et mépriser toutes les embûches du démon.

dimanche 26 mars 2017

GRAND CARÊME Programme de 40 textes PATRISTIQUES - St ATHANASE Vie de st Antoine extrait 4 - les démons

Nous avons des ennemis très puissants, très méchants et pleins de ressources, c’est-à-dire les démons, et comme dit l’Apôtre : Il ne nous faut pas seulement combattre contre la chair et le sang, mais aussi contre ces princes du siècle, contre ces puissances spirituelles qui règnent dans les ténèbres, et contre ces esprits de malice qui dominent en l’air (Ep 6, 12). Ils ne sont guère éloignés de nous, puisque l’air qui nous environne en est rempli, et ils sont fort différents les uns des autres : Sur leur nature et sur leur distinction, il y aurait beaucoup de choses à dire ; je le laisse à de plus habiles que moi et me contenterai de vous faire connaître maintenant ce qu’il est nécessaire que vous sachiez, pour ne pas ignorer les ruses dont ils se servent pour nous tromper et pour nous perdre.

Nous devons donc savoir premièrement que les démons, appelés de ce nom, n’ont pas été créés comme tels, car Dieu n’a rien fait de mauvais ; mais ayant été créés bons, ils ont perdu, par leur faute, les perfections célestes qui les rendaient heureux, et se plongeant dans la fange de toutes sortes d’impuretés, ils ont trompé les païens par de fausses apparences. Or comme ils ne haïssent rien tant que les chrétiens, il n’y a point d’artifice dont ils n’usent pour tâcher de nous empêcher de monter au ciel et de remplir les places dont ils ont été chassés à cause de leur orgueil et de leur révolte. C’est pourquoi nous avons besoin de beaucoup de prières et de saints exercices dans la vie dont nous faisons profession, afin que recevant du Saint-Esprit le don de savoir discerner ces esprits de ténèbres, nous puissions connaître quelle est leur nature, ceux d’entre eux qui sont les moins méchants ; ceux qui sont les pires ; à quelle sorte de malice l’inclination de chacun nous porte et quels moyens il faut employer pour les terrasser et les mettre en fuite ; car leurs méchancetés sont diverses et il n’y a point de moyens dont ils cherchent à se servir pour nous surprendre par leurs embûches. Le bienheureux apôtre et ceux qui étaient dans les mêmes sentiments que lui le savaient bien, lorsqu’ils disaient : Nous n’ignorons pas quelles sont leurs pensées (2 Co 2, 11). C’est pourquoi, puisqu’ils nous tentent comme eux, nous devons à leur imitation nous assister et nous secourir les uns les autres. Ce qui m’oblige, mes enfants, à cause de l’expérience que j’en ai faite, à vous dire toutes ces choses.

lundi 20 mars 2017

GRAND CARÊME Programme de 40 textes PATRISTIQUES - St ATHANASE Vie de st Antoine extrait 3



Nous devons aussi travailler avec grand soin à travailler nos inclinations, pour empêcher qu’elles ne nous assujettissent à nos passions déréglées ; car il est écrit : La colère de l’homme n’opère point la justice de Dieu : la concupiscence conçoit et enfante le péché et le péché étant accompli engendre la mort (Jc 1, 15). Vivant de la sorte, nous conserverons notre pureté en toute assurance et, suivant le langage de l’Ecriture (Pr 4, 23), nous veillerons sur notre cœur pour empêcher qu’il ne se laisse surprendre ; car nous avons des ennemis très puissants, très méchants et pleins de ressources, c’est-à-dire les démons, et comme dit l’Apôtre : Il ne nous faut pas seulement combattre contre la chair et le sang, mais aussi contre ces princes du siècle, contre ces puissances spirituelles qui règnent dans les ténèbres, et contre ces esprits de malice qui dominent en l’air (Ep 6, 12). Ils ne sont guère éloignés de nous, puisque l’air qui nous environne en est rempli, et ils sont fort différents les uns des autres : Sur leur nature et sur leur distinction, il y aurait beaucoup de choses à dire ; je le laisse à de plus habiles que moi et me contenterai de vous faire connaître maintenant ce qu’il est nécessaire que vous sachiez, pour ne pas ignorer les ruses dont ils se servent pour nous tromper et pour nous perdre. 

Nous devons donc savoir premièrement que les démons, appelés de ce nom, n’ont pas été créés comme tels, car Dieu n’a rien fait de mauvais ; mais ayant été créés bons, ils ont perdu, par leur faute, les perfections célestes qui les rendaient heureux, et se plongeant dans la fange de toutes sortes d’impuretés, ils ont trompé les païens par de fausses apparences. Or comme ils ne haïssent rien tant que les chrétiens, il n’y a point d’artifice dont ils n’usent pour tâcher de nous empêcher de monter au ciel et de remplir les places dont ils ont été chassés à cause de leur orgueil et de leur révolte. 

C’est pourquoi nous avons besoin de beaucoup de prières et de saints exercices dans la vie dont nous faisons profession, afin que recevant du Saint-Esprit le don de savoir discerner ces esprits de ténèbres, nous puissions connaître quelle est leur nature, ceux d’entre eux qui sont les moins méchants ; ceux qui sont les pires ; à quelle sorte de malice l’inclination de chacun nous porte et quels moyens il faut employer pour les terrasser et les mettre en fuite ; car leurs méchancetés sont diverses et il n’y a point de moyens dont ils cherchent à se servir pour nous surprendre par leurs embûches. Le bienheureux apôtre et ceux qui étaient dans les mêmes sentiments que lui le savaient bien, lorsqu’ils disaient : Nous n’ignorons pas quelles sont leurs pensées (2 Co 2, 11). C’est pourquoi, puisqu’ils nous tentent comme eux, nous devons à leur imitation nous assister et nous secourir les uns les autres. Ce qui m’oblige, mes enfants, à cause de l’expérience que j’en ai faite, à vous dire toutes ces choses.

mardi 30 mars 2010

Voici l'Époux, il arrive au milieu de la nuit...

POURQUOI LES ORTHODOXES ALLUMENT-ILS DES LAMPES A HUILE ?

Une des habitudes qu'ont les chrétiens orthodoxes pour adorer Dieu et exprimer leur piété, 
c’est d’allumer des lampes à huile tant à l’église qu’à la maison.


Il y a pour cela plusieurs raisons.
Nous allumons la lampe à huile pour signifier que notre foi est Lumière. Le Christ a dit : « Je suis la Lumière du monde ». La lumière de la lampe à huile nous rappelle celle avec laquelle le Christ illumine nos âmes.
Nous allumons la lampe à huile pour nous rappeler que toute notre existence doit être lumineuse comme celle des Saints, que Saint Paul qualifie de « fils de lumière ».
Nous allumons la lampe à huile pour nous protéger de nos actes mauvais et de nos sombres passions. Sa lumière dissipe les ténèbres de notre être intérieur en nous renvoie à la voie lumineuse de l’Evangile.
Nous allumons la lampe à huile en signe de reconnaissance envers Dieu. Ainsi nous le remercions de nous garder en vie, en bonne santé et nous Lui rendons grâce pour son infini Amour, par lequel le salut est donné à tous.
Nous allumons la lampe à huile pour qu’elle soit une protection contre les puissances du Mal, qui nous harcèlent sans cesse et plus particulièrement au moment de notre prière en essayant de nous détourner de Dieu. Les démons aiment les ténèbres et sont effrayés par la lumière, tant par celle du Christ que par celle de ceux qui aiment le Christ.
Nous allumons la lampe à huile pour nous rappeler que nous devons nous imposer des sacrifices de toutes sortes. De la même manière que la mèche se consume par la flamme de la lampe, de la même manière notre volonté doit se laisser consumer par la flamme de l’amour du Christ et se soumettre toujours à la volonté de Dieu.
Nous allumons la lampe à huile pour apprendre que, de la même manière qu’elle ne peut s’allumer sans nos mains, ainsi aussi la lampe à huile de notre cœur ne peut s’allumer sans les mains de Dieu. Les efforts de nos vertus sont pareils à la mèche et l’huile. Pour s’allumer et éclairer, elles ont besoin du « feu » de l’Esprit Saint.

(Traduit du grec.
Texte du Rév. Diacre Georges GEKA
 in Edition de la Métropole de Nicopolis, Grèce – Preveza 1992.)


Voici l'Époux, Il arrive au milieu de la nuit
bienheureux le serviteur qu'Il trouvera vigilant
malheureux au contraire celui qu'Il trouvera dans l'indolence.
 Veille donc ô mon âme à ne pas tomber dans le sommeil
pour qu'à la mort tu ne sois livrée
et que les portes du Royaume ne se ferment devant toi
mais redouble de vigilance pour chanter
Saint, Saint, Saint es-Tu Seigneur notre Dieu,
par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous !