DANGER ET PRIÈRE INCESSANTE par St PAÏSSIOS

Geronda comment pouvons-nous ressentir la prière comme une nécessité ?

- Avoir fait la guerre vous aiderait à comprendre ! Quand nous étions militaires, pendant la guerre, nous étions en contact permanent, et le «Toujours à l'écoute » avec le Centre nous rassurait. Lorsque nous communiquions toutes les deux heures, on restait vigilant par rapport au danger. Lorsque nous ne communiquions que deux fois par jour, le matin et le soir, on se sentait en insécurité. La même chose se produit avec la prière. Plus on prie, 
plus on se sent en confiance spirituellement. La sécurité est dans la prière.
Si nous sommes en contact permanent et le «Toujours à l'écoute » avec Dieu, nous seommes prêts à affronter tous les maux. 

Une fois à l'intérieur d'un bus il y avait un moine qui était en train de prier les yeux fermés ; les autres passagers pensaient qu'il dormait. Soudain, un camion venant en direction opposée a heurté une colonne de PPC et les véhicules qui roulaient dans les deux sens sont entrés en collision les uns avec les autres et ont subi de grands dommages. Mais le bus a été retrouvé à quelques mètres de la route, comme si une main invisible l'avait déplacé et aucun des passagers n'a été blessé. La prière du moine avait sauvé le bus et ses passagers.

- Geronda, les laïcs demandent souvent comment s'habituer à prier.

Dans les temps anciens,  ceux qui avaient commencé le monachisme et avaient eu du mal à s'exercer et à pratiquer s'installaient sur des falaises abruptes, dans des grottes, dans des tombeaux païens ou dans des habitations de démons. Il y avait beaucoup de dangers dans ces lieux - ils risquaient de chuter, les démons marmonnaient, etc. - et leur peur les poussait à crier : «Mon Christ, ma Toute Sainte.» C’est ainsi que la bonne habitude d’une prière incessante a persisté.

Aujourd'hui, avec les sorties nocturnes, la drogue, etc., beaucoup de ceux qui conduisent ne se contrôlent pas. c'est ainsi que quelqu'un qui va au travail ne sait pas s'il va rentrer chez lui vivant ou s'il ne se retrouvera pas infirme dans un hôpital. Cela ne l'oblige-t-il pas à dire constamment: « Mon Christ, ma Toute Sainte !» ? Si les laïcs profitaient des dangers auxquels ils étaient confrontés, ils dépasseraient les moines en prière et éviteraient les dangers.

Quelqu'un est venu un jour à notre  Kalyve très angoissé parce que, par inattention, il a heurté un petit enfant avec sa voiture. « Je suis coupable », a-t-il dit. J'ai demandé: « Est-ce que tu priais à ce moment-là ? ». « Non, » a-t-il répondu. « Alors tu es moins coupable d'avoir   heurté l'enfant que de ne pas avoir prié.» Et je lui ai fait part d'un autre accident dont j'avais le souvenir : j'ai rencontré un employé qui s'était élevé à de grandes vertus. Ainsi disait-il la prière non seulement au travail mais aussi sur la route, et partout. La prière se générait d'elle-même chez lui et des larmes de louange et de joie coulaient souvent de ses yeux au point qu'au bureau où il travaillait, ses papiers se mouillaient de ses larmes. Il pensa donc à quitter son emploi avec une pension réduite, et il est venu à la Kalyve pour me demander ce qu'il fallait faire. « Ne pars pas, lui ai-je dit, et quand tes collègues te demanderont la cause de tes pleurs, tu leur répondras : « Je pense à la bénédiction de mon défunt père.» Un jour, pendant qu'il conduisait, un enfant a soudain sauté devant son véhicule et l'enfant a été projeté en l'air, mais il n'a pas eu la moindre blessure. Dieu l'a protégé, parce qu'à ce moment, l'homme était en prière.

Version française par Maxime le minime 
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