EXCELLENT ET INSTRUCTIF DOCUMENTAIRE
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dimanche 29 décembre 2024
mardi 1 septembre 2015
La Grèce vend ses plages, nous le Château de Versailles...
Après la vente d'un pavillon Mansard, certes éloigné du château, voici que le PS a décidé de vendre cette fois UNE AILE ENTIERE du Château de Versailles. Si, si ce n'est pas une blague, mais bien l'un de mes délires avec Laurent qui vient de se réaliser à nouveau. L'information a été sortie en douceur, le 16 août, évidemment, quand il n'y a personne. Surveillez toujours les dates, elles vous disent bien des choses cachées.
"L’établissement public du monument historique a lancé un appel d’offres pour transformer en hôtel tout une aile inoccupée depuis 2008. L’accès à l’hôtel se fera de l’extérieur du parc du château, mais certaines chambres donneront sur l’Orangerie. Une concession accordée pour 60 ans ... L’investissement est évalué à plus de 10 millions d’euros", Lire ici Le Figaro.
Bon il y a pire comme délire, si on prend celui de l'Echo Touristique: "Le groupe hôtelier de luxe hongkongais Mandarin Oriental a obtenu la concession de l'aile Est du Palais de l'Elysée qui sera transformée, d'ici 2018, en boutique-hôtel 5* ... La nécessité de réduire la dette publique et donc de trouver des sources de revenus, y compris en se séparant de quelques fleurons du patrimoine bâti de la Nation, fait aujourd'hui consensus", lire ici.
Notre lecteur Mr Gautier nous dit: "La France est détricotée, mais en splendeur... Entre l'hôtel dans le Château de Versailles, et cette chapelle à vendre sur le Bon Coin, c'est quoi la suite? Notre Dame de Paris? Le Louvre? Chambord ?" Voici le lien sur FR3.
Et encore, celle-ci a de la chance, car les autres sont détruites, comme l'a vu Mr Mace qui ajoute "Que Dieu nous pardonne": "Quand la France détruit ses églises [vidéo]: 10.000 édifices catholiques seraient menacés de destruction en France... Depuis 2000, une trentaine d’églises auraient déjà été détruites. Récemment, les églises de Gesté dans le Maine et Loire, celle, monumentale d’Abbeville en Picardie ont été démolies à la pelleteuse. Les maires concernés ont justifié ", voir ici le lien.
mercredi 20 mars 2013
Démolition de notre patrimoine et mauvaise foi de nos élus...
Ce n'est pas parce que les catholiques ne vont plus à l'église que le patrimoine doit être détruit !
Nous nous sommes rendu dans cette ville en mai 2010 pour écrire notre premier article sur l’église Saint-Jacques. Notre enquête dément absolument que cette démolition était une fatalité contre laquelle on ne pouvait rien.
L’église était de toute façon condamnée car construite sur un sol meuble.
Cette affirmation est FAUSSE.
Le rapport de l’architecte Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques, effectué en 2008, expliquait que la restauration était possible. Encore fallait-il la commencer il y a au moins quatre ans en traitant d’abord l’urgence.
Aucune subvention n’était possible.
Cette affirmation est FAUSSE.
D’une part, l’inscription ou le classement de l’église n’ont, à notre connaissance, jamais été demandés. Ils auraient permis à la mairie d’obtenir des subventions au titre des monuments historiques si la protection avait été accordée (nul ne doute que l’église aurait pu au moins être inscrite). Et des subventions sont possibles à d’autres titres, même pour les monuments non protégés, pour ne rien dire des appels au mécénat.
le
coût (10 millions d’euros) était de toute façon insupportable pour la
ville d’Abbeville, il aurait fallu augmenter énormément les impôts
locaux.
Cette affirmation est DOUBLEMENT FAUSSE.
D’une part, le rapport de Vincent Brunelle mentionnait en 2008 un coût total pour la restauration de 4,8 millions d’euros, soit moins de la moitié, dont une partie aurait pu être couverte par du mécénat et par des subventions (voir ci-dessus). Et l’étalement des travaux sur plusieurs années aurait été - même si la mairie avait dû en payer l’intégralité - une charge parfaitement supportable pour la ville (notre calcul indique 25 € par habitant et par an, pendant huit ans, en l’absence de tout financement extérieur).
La
destruction de l’église est triste certes, mais il n’y avait plus le
choix : il fallait la détruire car la sécurité des habitations et d’une
école était menacée..
Cette affirmation est peut-être vraie aujourd’hui. Elle est FAUSSE sur le fond.
Car si la mairie avait fait son devoir, elle aurait lancé la restauration de l’église Saint-Jacques il y a plusieurs années. Elle ne l’aurait pas condamnée à pourrir sur place en laissant des trous dans sa couverture et dans ses verrières.
Si la mairie avait fait son devoir, elle aurait depuis longtemps déménagé l’orgue et le mobilier qui reste dans l’église et elle aurait fait déposer les vitraux. Tout cela va être détruit en même temps que l’église (des pierres tombant du clocher, il y a peu de chance que l’orgue soit sauvé).
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. La Tribune de l’Art ne fait pas de politique. Elle s’attaque aussi bien aux maires de droite qu’aux maires de gauche, aussi bien aux gouvernements de droite que de gauche lorsqu’ils mettent en péril le patrimoine. Mais nous rappelons aux habitants d’Abbeville qu’il y aura bientôt des élections municipales et qu’ils doivent savoir que, contrairement à ce qu’affirme la mairie, un autre destin était possible pour l’église Saint-Jacques.
- Victor Delefortrie
Eglise Saint-Jacques d’Abbeville
Vue du chevet avec un vitrail brisé
État le 7/5/10
Photo : Didier Rykner
Nous nous sommes rendu dans cette ville en mai 2010 pour écrire notre premier article sur l’église Saint-Jacques. Notre enquête dément absolument que cette démolition était une fatalité contre laquelle on ne pouvait rien.
Cette affirmation est FAUSSE.
Le rapport de l’architecte Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques, effectué en 2008, expliquait que la restauration était possible. Encore fallait-il la commencer il y a au moins quatre ans en traitant d’abord l’urgence.
Cette affirmation est FAUSSE.
D’une part, l’inscription ou le classement de l’église n’ont, à notre connaissance, jamais été demandés. Ils auraient permis à la mairie d’obtenir des subventions au titre des monuments historiques si la protection avait été accordée (nul ne doute que l’église aurait pu au moins être inscrite). Et des subventions sont possibles à d’autres titres, même pour les monuments non protégés, pour ne rien dire des appels au mécénat.
Cette affirmation est DOUBLEMENT FAUSSE.
D’une part, le rapport de Vincent Brunelle mentionnait en 2008 un coût total pour la restauration de 4,8 millions d’euros, soit moins de la moitié, dont une partie aurait pu être couverte par du mécénat et par des subventions (voir ci-dessus). Et l’étalement des travaux sur plusieurs années aurait été - même si la mairie avait dû en payer l’intégralité - une charge parfaitement supportable pour la ville (notre calcul indique 25 € par habitant et par an, pendant huit ans, en l’absence de tout financement extérieur).
Cette affirmation est peut-être vraie aujourd’hui. Elle est FAUSSE sur le fond.
Car si la mairie avait fait son devoir, elle aurait lancé la restauration de l’église Saint-Jacques il y a plusieurs années. Elle ne l’aurait pas condamnée à pourrir sur place en laissant des trous dans sa couverture et dans ses verrières.
Si la mairie avait fait son devoir, elle aurait depuis longtemps déménagé l’orgue et le mobilier qui reste dans l’église et elle aurait fait déposer les vitraux. Tout cela va être détruit en même temps que l’église (des pierres tombant du clocher, il y a peu de chance que l’orgue soit sauvé).
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. La Tribune de l’Art ne fait pas de politique. Elle s’attaque aussi bien aux maires de droite qu’aux maires de gauche, aussi bien aux gouvernements de droite que de gauche lorsqu’ils mettent en péril le patrimoine. Mais nous rappelons aux habitants d’Abbeville qu’il y aura bientôt des élections municipales et qu’ils doivent savoir que, contrairement à ce qu’affirme la mairie, un autre destin était possible pour l’église Saint-Jacques.
Didier Rykner, lundi 4 mars 2013
vendredi 15 avril 2011
DIEU ET PATRIE - Entretien avec P.Andrew Phillips [fin]
St Birinus |
BM - Père, je voudrais enfin vous parler de la signification de la nation, et non pas au sens politique, mais, selon les Écritures, en particulier dans le contexte de la Genèse. Pourquoi y a-t-il tant de nations? Ont-elles un rôle historique? Est-ce que le passé d'une nation est important ? Est-ce que le tribut dû à nos ancêtres est important ? Est-ce que les nations seront jugées?
P.A - Dieu a dispersé les peuples après la construction et la chute de la tour de Babel. Ainsi, de nombreuses langues différentes ont été formées, de nombreuses nations différentes se sont développées. L'unité des nations n'est pas dans la construction d'une nouvelle tour de Babel, à Bruxelles ou à Washington, il est dans l'Esprit Saint, au jour de la Pentecôte. Il s'agit d'une unité spirituelle, qui permet la diversité, alors que l'unité présente politiquement imposée, la mondialisation, est sur le point de détruire la diversité, nous rendant tous identiques.
Nous devons aimer le pays où la volonté de Dieu nous a fait naître, parce que Dieu a créé sa beauté naturelle et a permis à sa beauté d'origine humaine de venir à l'existence. Cet amour est appelé patriotisme. Mais c’est totalement différent du nationalisme. Le patriotisme est l'amour de notre propre pays, et non de l'État ou du gouvernement. Ça c'est de la politique. En outre, le patriotisme c’est aussi l'amour des autres pays, parce que c’est Dieu les a faits aussi. Celui qui aime la beauté que Dieu a mis dans son propre pays peut aussi apprécier la beauté que Dieu a mise dans d'autres pays. Le nationalisme, cependant, n'a rien à voir avec Dieu, c’est une question de fierté d’État et de haine des autres pays. Il s'agit d'un péché, comme nous l'avons vu avec le nazisme.
Chaque nation a un rôle à jouer dans le monde, dans l'histoire. Ce n’est qu’à la fin des temps que nous ne comprendrons clairement cela, et la manière dont chaque pays aura mis en œuvre la Volonté de Dieu dans l'histoire ou s’y sera dérobé, et s’il sera resté fidèle au meilleur de son passé et aux meilleures réalisations de ses ancêtres. Chaque nation a un ange gardien et chaque nation à travers ses individus sera jugée à la fin des temps.
BM – Parlez-nous du passé de l'Angleterre, des saints de l'Angleterre ...
P.A - Tout d'abord, nous ne pouvons pas séparer l'Angleterre des autres pays de l'Europe occidentale (par Europe occidentale, je veux dire tous les pays qui se sont construits depuis le Moyen Age catholique, jusqu’aux temps modernes catholique ou protestant. Ainsi, dans ce sens spirituel, l'Europe occidentale inclut, par exemple, la Hongrie et la Pologne).
Tous les pays occidentaux peuvent être considérés comme vivant dans un état d’amnésie, dans la terre de l'oubli comme dit le psaume. Cette terre est celle du déracinement et par conséquent de l'agitation. Ceux qui oublient leur passé, leur enfance, leurs parents, leurs ancêtres, sont ceux qui vivent dans une sorte d'hystérie. Et en ce qui concerne l'Europe occidentale, on peut se demander ce qu'elle sait de ses saints, de ses lointains ancêtres qui ont vécu pour le Christ. Presque rien. L’Europe de l'Ouest a enterré son passé et vit ainsi sans racines. Mais le jour viendra - et il vient maintenant - où son passé reviendra à la mémoire de l'Europe occidentale et elle aura alors le choix, faire demi-tour comme le fils prodigue qu’elle est, ou bien renoncer complètement au Christ.
En ce qui concerne l'Angleterre, plus précisément, elle a également laissé ses saints il y a près de 1000 ans, quand elle est tombée en dehors de la communion avec l'Église universelle orthodoxe. Les saints de l'Angleterre sont encore là, mais ils sont ignorés, méprisés, raillés par la quasi-totalité de l'Angleterre moderne, et n'oubliez pas, «l'Angleterre moderne» a près de 1.000 ans.
Plutôt que de parler de tous les saints de l'Angleterre, je n'en mentionnerai qu'un seul, comme exemple. Il y a trois mois j'ai été dans une ancienne église en Angleterre, dans un endroit appelé Dorchester. Les reliques du saint local, St Birinus qui a vécu au VIIe siècle, sont enterrées sous le plancher de l'église (c'est ainsi que les protestants déshonorent des saints). Nul ne sait où ses reliques se trouvent exactement, mais la nuit, on entend le saint sortir de sa tombe et monter et descendre dans l'église. Et c'est ainsi, les saints ne nous quittent pas, c’est nous qui les abandonnons. Dieu ne nous abandonne pas, c’est nous délaissons Dieu. Je pense que St Birinus* est en patrouille, qu’il est de garde, comme les autres saints de l'Angleterre, toujours à prier pour son héritage, pour le petit troupeau des Orthodoxes qui demeurent ici.
BM - Cher Père, je vous remercie pour ces belles lignes, je suis sûr que cette deuxième partie de l'interview sera appréciée au moins autant que la première. Meilleurs vœux de la Roumanie!
P.A - Que Dieu bénisse la terre et le peuple roumains. S'il vous plaît souvenez-vous de moi, pécheur, dans vos prières, et avec vos bougies dans vos églises et monastères, que pour que Dieu aie pitié de moi et de nous tous ici.
* St Birinus, premier évêque de Worchester, saint Apôtre des Saxons de l'Ouest, est né en France en 600 et mort le 3 décembre 649 à Dorchester, Oxfordshire. On le fête le 3 (ou le 5) décembre et le 4 septembre.
P.Andrew Phillips |
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