Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 13 août 2024

LE ROI, LA DETTE ET LA REVOLUTION Préfiguration de la dette d'aujourd'hui

Het Groote Tafereel der Dwaasheid, Wie redeneeren wil is mis, men vind de Lapis by de gis

Par Marion Sigaut – Janvier 2018 – Source marionsigaut.com

Il est banal de dire que la Révolution française fut un soulèvement populaire contre les privilèges indus de la noblesse et du clergé, et que la prise de la Bastille vit l’émergence du peuple sur la scène de l’Histoire de France.

La France serait devenue, en 1789, un modèle pour le monde, et l’événement aurait été – ainsi l’a promu le musée historique de Berlin à l’occasion du bicentenaire – le « marque-page de l’Histoire », das Lesezeichen der Geschichte.

Il est un peu moins courant de signaler qu’elle fut surtout une entreprise destinée à régler un problème récurrent : celui de la dette publique. Déjà…

À la mort de Louis XIV en 1715, le trésor public était aux abois et le Régent, en arrivant aux affaires, apprit rapidement que les ressources des deux années à venir étaient dévorées d’avance : le roi devait de l’argent partout. Les dernières années de son règne avaient été calamiteuses en guerres ruineuses et catastrophes climatiques.

C’est pour tenter de rétablir la situation que Philippe d’Orléans fit appel au génie de l’écossais John Law, qui s’était proposé de tout régler en introduisant le papier-monnaie.

On connaît la suite : le « système » vit naître des fortunes insensées et une banqueroute spectaculaire, dont on sait peu qu’en fait elle permit l’assainissement des finances publiques. .

En pays catholique qui interdisait l’usure (autre nom du prêt à intérêt), quand le roi voulait de l’argent, il faisait appel aux capitaux des particuliers à qui il versait des rentes viagères, dont les arrérages étaient versés par l’hôtel de Ville.

En 1720, quand le système de Law s’effondra, l’intérêt annuel à payer, (rentes de Livres) était de 45 millions contre 80 millions environ à l’arrivée de l’aventurier aux affaires. Pas mal…

Les rentes que le roi versait à ses créanciers étaient nominales et viagères. Nominales, elles faisaient l’objet d’un contrat passé chez un notaire, et viagères, elles s’éteignaient quand le créancier était mort.

Dans le principe le roi ne faisait pas forcément une mauvaise affaire, la personne susceptible d’avancer des fonds au Trésor étant plus sûrement proche de la retraite que du berceau.

Or il se trouve qu’à partir de 1749, pour donner aux Français le goût de financer le Trésor, on introduisit la rente au porteur. La rente devint donc un effet négociable de gré à gré, on oublia les notaires ce qui renforça le succès des souscriptions.

En 1754, le ministre Moreau de Séchelles (Moreau de naissance, et « de Sechelles » par l’achat d’une terre…) emprunta pour 22 millions qui donneront 2 millions et demi de rentes viagères à rembourser annuellement.

Deux millions et demi de livres à rembourser par an (pour se donner une idée, il faut multiplier par 30 pour avoir des euros ), l’emprunt s’ajoutait bien sûr aux précédents… Les revenus du roi, eux, n’augmentaient pas.

Quand arriva la Guerre de Sept Ans (1756- 1763), il fallut de nouveau emprunter et inventer de nouvelles incitations à confier ses économies au monarque. Pour avoir de l’argent, il faut en promettre. En novembre 1758 fut lancé un nouvel emprunt qui apportait une innovation de taille : la tête sur laquelle était assurée la rente n’était plus celle de l’emprunteur, mais une autre, ou même deux ; en cas de décès, la rente n’était réduite que de moitié.

Et puis, pourquoi bêtement gager son emprunt sur un homme d’affaire chenu, quand on pouvait bien plus avantageusement la gager sur son fils, sa fille, ou même son petit-fils ou sa petite-fille… La durée de remboursement s’allongeait dangereusement.

En 1759, le fugace contrôleur général des Finances, Étienne de Silhouette, eut le temps de calculer que le Trésor royal devait sortir 100 millions de livres annuellement pour rembourser ses emprunts. Les recettes, elles, étaient de 286 millions : le roi dépensait plus du tiers de son budget pour rembourser ses créanciers. Il fallait donc réduire les dépenses ou augmenter les revenus.

L’année 1763 fut une année charnière, essentielle pour comprendre la suite. Elle fut d’abord celle de la défaite de la France dans ce qui peut être considéré comme la vraie première guerre mondiale. La Guerre de Sept ans fut calamiteuse pour notre pays qui perdit notamment le Canada et vit son rival anglais dominer désormais les mers.

1763, ce fut aussi le triomphe de Voltaire dans l’affaire Calas. . Ne minimisons pas l’importance que put avoir ce fait divers de province. En réussissant à faire accroire au public que des fanatiques catholiques avaient injustement supplicié un protestant innocent, le menteur Voltaire avait atteint le but recherché : il avait réussi à faire passer aux yeux du monde la religion catholique comme mortifère et les protestants comme les gentils. Nous verrons ce que ce renversement de l’opinion allait coûter à la France.

1763 vit aussi la fin de la guerre entre les jésuites et les jansénistes par le triomphe de ces derniers. Après un siècle et demi d’invectives, de haine déclarée, de calomnies inventées et déversées par tous les canaux possibles, les magistrats jansénistes avaient enfin obtenu ce qu’ils cherchaient : l’éloignement de ces incomparables intellectuels qu’étaient les jésuites. Quelques reproches qu’on ait pu avoir à leur faire, ils étaient des têtes pensantes parmi les mieux faites, et ils étaient écoutés des rois, qui choisissaient parmi eux leurs confesseurs. Aussi n’est-ce pas par hasard si leur départ fut concomitant avec le succès d’une secte qui allait faire parler d’elle : celle des Physiocrates.

C’est un jeune protestant brillant, Pierre-Samuel Dupont (qui deviendra « de Nemours » sous la révolution pour le différencier d’autres Dupont) qui inventa le mot. La physiocratie, c’était une nouvelle science qui allait révolutionner le monde. Pour dire physiocrate, on disait aussi « économiste ». Ou plus exactement œconomiste. Les tenants de la science de la Nature, maîtresse des échanges et des transactions. Dame Nature à la rescousse des faiseurs d’argent. Des commerçants.

On a un autre mot pour qualifier cette théorie : le libéralisme.

Cela faisait des années que, désireux d’imiter nos voisins anglois (qui avaient décapité leur souverain en 1649, un exemple à suivre ?), les libéraux voulaient convaincre les autorités de laisser faire, laisser passer. Au nom de la Raison (qui s’opposait à la superstition catholique ennemie du prêt à intérêt et de la liberté du commerce), les adeptes de cette secte prétendaient enrichir tout le monde en abolissant tout contrôle, que ce soit la police des grains ou les corporations de métier. On appellera ce mouvement les Lumières, ils eurent le journaliste Diderot et son Encyclopédie comme porte-voix, et le richissime Voltaire comme thuriféraire.

La théorie physiocratique avait été élaborée par un certain François Quesnay proche de la Pompadour et bien en Cour, faux médecin mais vrai charlatan. Ce génial inventeur avait mis au point un tableau dans lequel il démontrait que si on laissait circuler les marchandises dans le royaume comme le sang circulait dans nos veines, on allait porter la richesse partout. Ce drôle prétendit que tout ceci crevait les yeux, il rédigea même l’article « évidence » pour l’Encyclopédie. .

Le nouvelle évidence, qui semblait avoir échappé aux barbares qui précédaient, avait comme credo qu’il fallait abolir les règlements et laisser le libre marché fixer les prix de tout : du pain notamment. Et des salaires. De la substance du peuple.

L’idée était séduisante évidemment, et elle faisait entrevoir au monarque une solution à ses soucis. En laissant courir le prix des subsistances, on augmenterait les revenus de la terre donc des impôts. Ils prétendirent même que le laboureur, assuré d’un plus grand gain, allait produire plus… Combien de physiocrates ont-ils cultivé un champ ?

L’abolition de toutes les entraves au commerce des grains à l’intérieur du royaume fut ordonnée en 1763. La libéralisation de leur exportation suivit d’un an. Le prix du pain ne mit pas un an à flamber, et avec lui le peuple qui se souleva comme un seul homme.

Comment le roi, nous disons le roi en personne, pouvait-il permettre une telle incongruité ? Mais il était là pour protéger le peuple contre la rapacité des marchands, pas pour leur livrer le pays !

Pourtant si, Louis XV avait bel et bien écouté les sirènes libérales, et cru qu’il allait ainsi éponger son déficit.

Ce n’était pas faute d’opposants à ce nouveau système. « Il faut nourrir le peuple et non enrichir quelques marchands ! »avait tonné le magistrat Séguier. « Une foule d’écrivains qui n’a ni la mission ni le pouvoir d’exprimer la volonté publique, prétend être son organe en exaltant le système le plus incongru au sujet de sa subsistance » avait prévenu un autre juge, Le Pelletier.

L’expérience libérale prit fin avec l’arrivée aux pouvoir de l’abbé Terray qui, fin 1769, rétablit la police des grains et interdit l’exportation de blés.

Par la même occasion, il réduisit drastiquement les droits des rentiers en refusant purement et simplement d’honorer certaines dettes, poussant, sans états d’âmes, d’honnêtes créanciers au suicide. . Ce qui ne fit pas rentrer de l’argent dans les caisses : si le roi ne paye pas ce qu’il doit, qui va le renflouer ?

La dette, la dette, comment venir à bout de la dette sans emprunter de nouveau…

L’abbé Terray lança de nouveaux emprunts mais son attitude intransigeante s’était retournée contre lui : ses emprunts furent des échecs. On ne voulait plus avancer ses sous au roi. La mort de Louis XV mit fin à son ministère.

En 1774, le jeune Louis XVI accéda au trône et fut chaudement pressé de recourir aux services d’un excellent commis de l’État, anciennement intendant du Limousin où il s’était distingué : Jacques Turgot.

Un homme fait, beau, majestueux, intelligent, éclairé. Oui, éclairé, un homme des Lumières, de l’Encyclopédie, qui plongea devant le jeune monarque et lui promit la lune :
Point de banqueroute : le roi payera où il doit ;
Point d’emprunts : on en a déjà trop ;
point d’augmentation d’impôts. La coupe en est pleine.

Quel pouvait être sa recette ? Un miracle ? Un don de Dieu ? De la magie ?

Pas du tout : Turgot était le partisan d’un retour efficace, et en grand, au libéralisme, le vrai.

Les mesures libérales prises par Turgot sur tout le territoire sidérèrent le public qui vit tout à la fois vider les greniers à l’orée de l’hiver et interdire à la police d’empêcher le premier venu de rafler chez les producteurs tout le blé que les habitants attendaient au marché du coin.

Plus d’un millénaire de royauté française avait mis sur pied un système tatillon de surveillance et d’interdits, qui obligeait les producteurs à vendre au peuple d’abord, et aux marchands ensuite, s’il restait de quoi acheter. La police des grains était au service du consommateur et elle veillait, elle était là pour ça, que le pain du peuple ne soit jamais l’objet d’enrichissement indu.

Les Lumières venaient de balayer cette odieuse superstition et d’envoyer la police protéger les marchands contre un peuple ignare et plein de préjugés contre le commerce.

À travers tout le royaume éclatèrent des émeutes qui virent le peuple, secondé souvent par la police et soutenu parfois par les autorités locales, désobéir au roi en poursuivant sur les routes et les canaux des convois de grains que des petits malins pouvaient enlever et stocker ailleurs.

Cet épisode s’appelle la Guerre des farines.

Turgot et son ami Condorcet firent montre de la plus grande fermeté : ce sont des malfaisants qui excitaient le peuple, c’était un complot contre la Raison. D’ailleurs le peuple étant ignorant, il ne pouvait savoir ce qui était bon, on allait le lui montrer.

Quand les émeutes atteignirent Versailles et se massèrent sous les fenêtres du roi, ce dernier vacilla. Mais il se ressaisit : il avait promis son soutien à Turgot, quoi qu’il arrive. Il ne pouvait reculer. Il laissa son ministre organiser la répression et pendre trois émeutiers.

Y pensa-t-il dix-huit ans plus tard quand il monta à l’échafaud ?

Turgot continua sa politique libérale en supprimant les corporations, ce qui eut pour effet de faire du contrat de travail un accord libre entre un patron libre et un ouvrier libre, comme le renard libre dans le poulailler libre….

Et à qui vint lui faire remarquer qu’il faisait simultanément monter le prix du pain et baisser les salaires, il répliqua : « Lorsque la cherté élève la denrée au-dessus des facultés du peuple, ce n’est point pour lui-même que souffre l’homme de journée, l’ouvrier, le manœuvre ; ses salaires, s’il était dégagé de tout lien, suffiraient pour le nourrir : ce sont sa femme et ses enfants qu’il ne peut soutenir, et c’est cette portion de la famille qu’il faut chercher à occuper et à salarier. » .

Turgot inventa le travail des enfants.

Le banquier genevois Jacques Necker, pour lors Ministre (ambassadeur) de Genève à Paris, coutumier des salons où son épouse Suzanne s’occupait d’en faire un demi-Dieu, avait publié un texte dans lequel il s’élevait contre l’exportation des blés. Cela fut suffisant pour le faire passer pour un antilibéral, et déclencher les foudres du malheureux Turgot qui vit en lui la cause de la guerre des farines.

Il n’eut pas le dernier mot et le roi finit par le renvoyer le 12 mai 1776, au comble de l’impopularité.

Ce fut le 29 juin 1777 que le roi Louis XVI opéra dans le royaume de France un changement totalement incongru. Il nomma Jacques Necker directeur général des finances. Or il était étranger, banquier et protestant. Merci, Monsieur de Voltaire.

Lui aussi promit la lune au roi en assurant qu’il allait rétablir ses finances, nous allons voir comment. Le 3 décembre 1776 avait débarqué à Quiberon le franc-maçon américain Benjamin Franklin, qui venait plaider la cause des Américains contre l’Angleterre. Et, alors qu’on cherchait partout comment rétablir les finances publiques, il réussit à convaincre l’entourage du roi, puis le roi lui-même, que la France devait soutenir les insurgents et faire pour eux la guerre.

Y a-t-il plus ruineux qu’une guerre ?

La seule façon de s’y enrichir s’appelle la conquête, assortie bien sûr de la victoire. Il ne s’agissait là que de prestige, de grandeur d’âme, qui allait payer ?

Necker avait le génie de l’argent, il allait en trouver. Ah ça ! il savait faire. Et il jura lui aussi ses grands Dieux qu’il n’allait pas augmenter les impôts… « Il fait la guerre sans impôts, C’est un Dieu ! », ironisa Mirabeau.

Là où l’abbé Terray avait échoué, Necker réussit brillamment et rétablit le crédit du roi : les emprunts qu’il lança reçurent un accueil enthousiaste. Il avait mis en pratique un système génial qui mit à contribution sa ville natale de Genève : la rente viagère sur têtes multiples avec tirage au sort de lots.

On gagea les rentes viagères non plus sur la tête de l’emprunteur ou celle de sa descendance, mais sur celle de trente demoiselles genevoises préadolescentes, nées de familles riches et saines à la longévité probable. Si l’une d’elles mourait, il en restait vingt-neuf pour garantir au créancier la continuation du remboursement. Les conditions étaient si intéressantes que le public se rua sur l’aubaine, Necker claquait dans ses doigts et l’argent rentrait. En moins de cinq ans, il emprunta plus de 530 millions de livres, qui s’ajoutèrent au déficit précédent !

Les anciennes rentes viagères sur la tête du créancier duraient environ 20 ans. Les nouvelles en atteindront 60. On se battit pour en avoir et le roi se ruina… Au bénéfice de qui se fit l’opération ?

De Necker certainement qui, sans en avoir l’air – sa femme Suzanne clamait à qui voulait l’entendre qu’il avait renoncé à ses affaires pour s’occuper de celles du roi – avait placé son frère Louis sous un faux nom à la tête de sa fortune qui continua de prospérer.

Au bénéfice de Genève sûrement, où s’étaient réfugiés les protestants chassés de France par la révocation louis-quatorzienne, et qui tenaient une forme de revanche en s’enrichissant aux dépens de son descendant. Mais n’allons pas accuser les protestants d’avoir été les seuls à profiter de l’aubaine, il ne manquait pas de bons Français catholiques pour en faire autant.

Le passage de Necker au ministère fut un gouffre et Mirabeau écrira en 1787 : « Les emprunts qu’a fait M. Necker doivent être considérés au nombre des plus chers, des plus mal organisés et des plus ruineux que la France ait été contrainte de payer. »

Les Français continueront de payer en 1885, cent ans et quatre révolutions plus tard ! .

Necker fut l’homme des intérêts privés contre le Trésor. Sa réputation d’humanisme est totalement surfaite et ne provient que de l’intense propagande de son épouse. Si Necker se posa en adversaire de la très impopulaire exportation des grains, il ne s’opposa pas à la libéralisation du commerce intérieur, non moins impopulaire. Et s’il y eut une catégorie de la population qui l’adula ce fut celle des rentiers qu’il enrichit. Incontestablement.

En 1781, Necker, toujours convaincu de la nécessité d’avoir avec lui l’Opinion, cette nouvelle venue au Panthéon des Lumières, publia un compte-rendu de sa gestion, riche en incontestables économies dans les dépenses publiques, qui connut un succès international et mit beaucoup de monde fort en colère.

Le ministre Maurepas par exemple, ulcéré de n’y avoir pas été mentionné, qui proféra contre cet ouvrage d’auto-congratulation un cinglant : « Je le trouve aussi vrai que modeste. » .

Certes Necker était justifié d’expliquer nombre de ses réformes, mais il l’eût été également d’évoquer les recettes et les dépenses extraordinaires : il omit simplement de mentionner la guerre d’Amérique dans les dépenses et ses emprunts ruineux dans les revenus. Il établissait un état des lieux ne faisant pas apparaître le montant exorbitant de la dette qu’il avait créée…

Le roi le renvoya et les rentiers commencèrent à trembler : allaient-ils toucher leurs rentes ?

Ce fut pendant le ministère de son successeur Calonne que la France et l’Angleterre signèrent un traité de paix assorti d’un article absolument assassin. Le physiocrate Dupont de Nemours était aux commandes. Partisan du libéralisme le plus échevelé, il prépara l’invasion de la France par les productions anglaises à bas prix.

Il ne manquait pas d’arguments : « C’est une erreur dange­reuse que de vouloir fabriquer, chez soi, tout ce qui se fabrique ailleurs ; parce que le commerce ne se soutient que par des échanges, et que ces échanges sont impossibles, quand une nation veut tout donner et ne rien recevoir. »

À propos du commerce, dont tant d’hommes des Lumières déploraient les insupportables entraves il disait, citant l’évangile : « ôtez ses liens et laissez-le aller ». L’allégorie est audacieuse : la citation fait référence au lépreux Lazare, que Jésus ressuscite et sort de sa tombe couvert de bandelettes. Voilà le commerce personnifié en ami de Jésus.

D’ailleurs, pourquoi refuser de laisser entrer les produits de ceux qui savent mieux faire que nous ? Mieux faire que les Français, les Anglais ? Mieux certainement pas. Moins cher, sûrement, et évidemment. Car l’Angleterre, elle, savait faire travailler les enfants.

Le traité Eden-Rayneval fut signé en septembre 1786 : la foudre s’abattit sur la France !

Des milliers d’ouvriers au chômage quittèrent les villes pour errer à la recherche d’un travail. Le roi n’avait même pas les moyens d’envoyer des secours aux villes qui suppliaient qu’on leur vienne en aide. Quand vint l’hiver, on vit des ouvriers à demi nus mendier dans les villes et de village en village pour quémander un morceau de pain. Allait-on mourir de faim au puissant royaume de France ?

On créa partout en urgence des ateliers de charité humiliants pour faire des routes ou détruire de vieux remparts inutiles. Ces hordes de miséreux, hier encore ouvriers incorporés ou paysans pauvres mais vivant dignement, feront les foules de la Révolution. Dans deux ans…

Calonne ne fit pas que laisser envahir la France par des sous-produits du travail mal payé. Il reprit à son compte le projet physiocratique d’augmenter les revenus par une imposition territoriale levée sur tous les revenus fonciers. Sous des dehors de justice fiscale (faire payer tout le monde, qui va être contre à part quelques privilégiés ?) il ouvrait une nouvelle fois le dossier de la libre circulation des grains, moyen efficace d’augmenter les prix, donc le revenu de l’impôt.

Le roi convoqua des notables pour leur demander avis et conseils et l’Assemblée tint séance de février à mai 1787. Calonne ne réussit pas à faire passer entièrement ses vues et il fut renvoyé en avril. Non sans avoir obtenu l’accord des notables, tous propriétaires terriens et intéressés à la chose, sur le principe de la libre circulation des grains.

C’est le 17 juin 1787, deux ans tout juste avant le déclenchement de la Révolution, que le nouveau ministre, Loménie de Brienne, présenta au roi qui la signa, une déclaration faisant de la libre circulation des subsistances, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, l’état habituel du royaume. Combien de temps cette mesure prendrait-elle pour remplir les caisses du roi et combler le déficit abyssal du Trésor ?

Le ciel s’en mêla et la situation empira encore. En juillet 1788, un gigantesque orage désola tout le nord de la France et en août le Trésor, aux abois, suspendit les paiements en numéraire.

Faute de meilleure solution, le roi rappela Necker qui prit des mesures d’urgence pour les subsistances, mais sans rien changer au fond : le commerce en était désormais libre, le pain était une marchandise comme une autre que tout un chacun pouvait acheter, revendre ou stocker selon son inaliénable droit de propriétaire.

L’hiver 1788-1789 fut épouvantable : sans travail et avec du pain à prix prohibitif, des masses de plus en plus nombreuses de miséreux grondaient et réclamaient à cor et à cris ce que toujours les rois avaient protégé et que Louis XVI interdisait désormais : la taxation.

Taxer, c’est fixer un taux. Taxer le pain, c’est en déterminer le prix qui permet au plus pauvre de l’acheter. Les physiocrates avaient décrété que la taxation c‘était du vol, et que seul le « marché », le nouveau Dieu, avait le droit de fixer ce prix en fonction de l’offre et de la demande.

Aux cris scandés par la foule de « taxation ! taxation » les émeutes de la faim secouèrent le royaume du nord au sud. Tenues de faire respecter la loi mais moralement incapables de tirer dans le tas, les autorités locales qui, toujours, avaient protégé le peuple contre l’avidité des marchands, opposèrent une répression particulièrement molle.

Tout devint permis et, inexorablement, la France glissa dans le chaos.

Il ne restait plus au roi, pour résoudre l’insoluble problème de la dette, qu’à convoquer les États-généraux.

Par un tour de passe-passe particulièrement habile, l’hôtel de ville parisien avait réussi à en faire exclure les métiers et seuls les marchands votèrent : les ouvriers parisiens, partisans des corporations et opposants au libéralisme et à la libre circulation des grains, ne furent pas représentés aux États-généraux.

Ceux-ci se réunirent le 5 mai 1789.

Forts de la faiblesse du pouvoir, ils s’autoproclamèrent assemblée nationale constituante par un coup d’État le 17 juin à Versailles.

À Paris où, comme ailleurs, le blé était hors de prix, 10 000 chômeurs étaient occupés en ateliers de charité à casser des cailloux le ventre creux…

Cousin du roi et grand-maître du Grand Orient de France, le duc d’Orléans s’apprêtait à en tirer parti. Le 9 juillet, il réunit chez lui cent députés amis pour préparer la suite. . L’abbé Sieyès qui présidait l’assemblée y prit la parole : « Messieurs, dans l’état désespérant où sont les affaires, il ne reste à la Nation française que la ressource de se mettre sous la protection du grand Prince qui préside à cette illustre Assemblée. »

On était venu se préparer à mettre la régence du royaume entre ses mains.
« Jurons donc tous ici de ne rien négliger pour conduire ce Prince immortel au sommet du Gouvernement. »

On imagine bien qu’un tel rassemblement autour du chef français de la franc-maçonnerie n’est pas le fruit des simples circonstances. Le succès du frère Benjamin Franklin, dont l’intervention fut décisive dans l’engagement héroïque – et totalement inutile de son point de vue – de la France auprès des insurgents (qui s’empressèrent de trahir dès leur victoire acquise), sont à chercher dans le réseau maçonnique en place. Et la présence de Necker à ce rassemblement montre bien que l’affaire était manipulée de loin, dans le temps comme dans l’espace.

Mais laissons là le sujet qui devra faire l’objet d’une étude à part.

Il s’agissait bel et bien de renverser le trône : tous les invités prêtèrent le serment de fidélité demandé par Sieyès et ils préparèrent l’émeute finale pour dans quatre jours.

Et il aurait fallu que le roi, informé de la conjuration, laisse faire ? Quand il sut que Necker en faisait partie, il lui signifia immédiatement son renvoi.

On imagine aisément le choc que la nouvelle déclencha : Necker renvoyé ?

Mais qui allait payer les rentes ?

Qui allait éviter l’inévitable banqueroute qui verrait s’envoler tout espoir de toucher ses sous ?

Pas de banqueroute, surtout pas de banqueroute !

Tout le monde sur le pont !

Aux armes ! Aux armes !

Ce fut le signal de l’insurrection. Prévue pour le 13, elle eut lieu finalement le 14, habilement déclenchée depuis le Palais-Royal, domicile du duc d’Orléans qui fit distribuer aux chômeurs de l’argent et des promesses en tout genre, notamment celle de se faire égorger par les troupes royales qu’on disait en route pour la capitale.

La suite est connue. Les émeutiers allèrent à la Bastille chercher des munitions et massacrèrent ses défenseurs qui, sous la promesse qu’aucun mal ne leur serai fait, leur avaient ouvert les portes… La prise de la Bastille fut d’abord et avant tout une émeute de rentiers qui ont recruté pour leurs basses œuvres des ouvriers au chômage et au ventre vide.

On sait également que le banquier Delessert prit les armes et rejoignit les émeutiers avec ses enfants, ses commis et ses domestiques.

Des banquiers, des rentiers et des chômeurs. On appellera ça « le peuple ».

Arrêtons là et laissons la parole au journaliste Antoine Rivarol, contemporain des événements : « Soixante mille capitalistes et la fourmilière des agioteurs ont décidé la révolution… Ils voulaient que M. Necker régnât pour les payer ; qu’on essayât d’une révolution pour les payer ; que tout fût renversé pourvu qu’on les payât. Ils ne concevaient pas que l’Assemblée nationale fût autre chose qu’un comité des finances… ».

Un peu plus tard, Mirabeau célébrera le « bienheureux déficit » et cette « dette publique qui a été le germe de notre liberté ».

On ne saurait mieux dire. Et quatre ans plus tard le 15 août 1793, au moment où se décidera le populicide vendéen, Cambon dira à la Convention où il présentera son rapport sur la dette publique : « C’est peut-être à l’existence de ces emprunts que nous devons le com­mencement de la Révolution ; le Gouvernement, embarrassé pour acquit­ter les engagements qu’il avait contracté, convoque les États généraux pour y pourvoir. Les portefeuilles regorgeaient d’effets royaux ; les pro­priétaires de ces effets, craignant de perdre leurs capitaux, prirent le masque révolutionnaire et se réunirent aux amis de la République ; dès lors le Palais-Royal fut le lieu de rassemblement des patriotes, et c’est de ce foyer que partit le feu sacré qui enflamma les âmes le 14 juillet et les 5 et 6 octobre 1789. »

Ce sont eux qui le disent.

La révolution a été faite pour les capitalistes qui avaient ruiné les finances royales, et par les foules misérables de malheureux réduits à la misère par l’application des mesures libérales promues par les Lumières, à qui on a fait croire que le roi s’apprêtait à venir les égorger.

Une dernière information pour conclure. .

Des rentes viagères avaient été constituées sur la tête du roi, de la reine et du duc d’Orléans, têtes présumées protégées contre le risque d’une mort prématurée.

Quand elles tombèrent, le nouveau pouvoir éteignit en trois coups successivement 400 000, 200 000 et 250 000 livres de rentes annuelles.

Près d’un million d’économies par an. Il n’y a pas de petit profit.

Marion Sigaut
Historienne, spécialiste de l’Ancien Régime


lundi 28 août 2017

COMPRENDRE LA DETTE PUBLIQUE

 En 
 quelques minutes…



ou
un peu plus en détails



La DETTE, le documentaire
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Vous allez enfin savoir pourquoi les caisses de l'Etat sont vides... et où l'argent public s'est volatilisé...

Soyons francs. Jusqu’ici, la dette de la France ne nous avait jamais empêchés de dormir. Mais depuis quelques années, les discours politiques ont fait de cette question du remboursement de la dette une telle obsession, qu’il a bien fallu y regarder d’un peu plus près. Faut-il privatiser les services publics, vendre notre patrimoine, réduire les salaires, travailler plus longtemps, moins rembourser les médicaments, fermer des hôpitaux et des écoles, augmenter la TVA, les impôts, les taxes en tout genre...

POUR REMBOURSER LA DETTE ? QUELLE DETTE ?

La réduction de la dette est aujourd'hui au centre de toute la politique économique et sociale de notre gouvernement. L'argument semble irréfutable, il faut réduire les dépenses pour payer la dette, sinon c'est la faillite. Personne ne peut souhaiter la faillite.

Les sacrifices qu'il va falloir faire pour payer cette dette méritent néanmoins qu'on s'attarde sur la logique de l'argument, pour en vérifier la solidité. D'abord de quelle dette parle-t-on? Qui doit à qui ? Combien ?

Il a fallu reprendre les manuels d’économie, retenir des chiffres, des ordres de grandeur. Notre table de nuit s’est peu à peu couverte d’ouvrages aux titres improbables sur la dette et la monnaie. Mais en réalité le sujet est vite devenu passionnant car derrière le problème de la dette se cache celui de l’argent et de sa création par les banques.

UNE QUESTION D'ARGENT

En fait, les attaques contre la dette des pays de l’Union Européenne posent la question du financement de ces pays et de leurs économies. Les Etats ont besoin d’argent. Et doivent l’acheter à des taux de plus en plus élevés. Depuis la fin des trente glorieuses, le système bancaire s’est peu à peu privatisé et aujourd’hui contrairement à une idée fréquemment répandue, l’Etat ne peut pas créer de la monnaie, il doit l'emprunter sur le marché.

On prête donc de l'argent à l'Etat, contre intérêt. Et ces intérêts varient, de 1,5 à 5 % mais parfois jusqu'à 20% ou plus selon les croyances du marché et les publications des agences de notation.

LA FAILLITE ?

En 2012, avec le montant des intérêts accumulés depuis 30 ans, la dette atteindrait plus de 1800 milliards d’euros. C’est ce que l’Etat français devrait rembourser pour retrouver des comptes équilibrés. Mais le peut-il vraiment ?
Chaque année, l’Etat rembourse péniblement 50 milliards d’Euros d'intérêts. C'est la totalité de ce que rapporte l'impôt sur le revenu des français.

Cette somme est versée chaque année aux banques et aux créanciers de la France. A ce rythme, l'Etat n'aura pas fini de payer en 2030 en espérant qu’aucune crise ne vienne aggraver les dépenses ni augmenter les taux auxquels la France peut emprunter aujourd’hui. Ce qui est fort improbable… En incluant le remboursement du capital, la dette est devenue le premier poste de dépense de l'Etat : 100 milliards d'euros au total sont engloutis chaque année au paiement de la dette. Une hémorragie permanente d'argent public vers un petit nombre de créanciers. Pendant ce temps, les villes, les régions, les administrations et de plus en plus de particuliers, sont dans un état proche sinon avéré de surendettement. Il n'y aura bientôt plus d'argent...

Après la Grèce, l’Irlande, l’Espagne ou l'Italie, la France est sur la liste des victimes de la dette.

Mais alors pourquoi les Etats ont-ils donné aux banques le pouvoir de créer la monnaie s'ils pouvaient la faire eux-même ?

Vaste question... à laquelle vous saurez bientôt répondre grâce au film que vous pouvez commander en DVD. Alors c'est parti, vous allez bientôt en savoir davantage que la plupart des "experts" en économie..

mercredi 2 novembre 2016

MAUVAISES NOUVELLES EN VRAC… histoire de s'en débarrasser.





Les données personnelles de 60 millions de Français bientôt centralisées par l'Etat https://francais.rt.com/france/28314-france-donnees-personnelles-60-millions


Et toujours le changement d'heure malgré la majorité des Français opposée à cette ineptie : http://www.contrepoints.org/2016/10/29/202562-une-majorite-de-francais-opposee-au-changement-dheure


Hillary Clinton veut que vous aimiez l’Union Européenne : http://www.contrepoints.org/2016/10/30/270224-hillary-clinton-veut-aimiez-union-europeenne


La consigne donnée aux publicitaires : déconstruire la masculinité http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/10/la-consigne-donn%C3%A9e-aux-publicitaires-d%C3%A9construire-la-masculinit%C3%A9.html

La bombe à retardement de la dette française : 

Comment les médias allemands manipulent l'opinion publique https://fr.sputniknews.com/international/201609081027669619-medias-allemands-opinion-publique/

À qui profiterait la suppression du cash ? :
http://www.contrepoints.org/2016/09/14/265762-a-profiterait-suppression-cash


Ces 38 qui possèdent les médias : comment la démocratie française et l’information ont été confisquées
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ces-38-qui-possedent-les-medias-183929

Les Econoclastes : Un aller simple vers l'inconnu avec les banquiers centraux qui ne savent pas ce qu'ils font


L'influence de l'Arabie saoudite par Pierre Conesa

mardi 1 septembre 2015

La Grèce vend ses plages, nous le Château de Versailles...


Après la vente d'un pavillon Mansard, certes éloigné du château, voici que le PS a décidé de vendre cette fois UNE AILE ENTIERE du Château de Versailles. Si, si ce n'est pas une blague, mais bien l'un de mes délires avec Laurent qui vient de se réaliser à nouveau. L'information a été sortie en douceur, le 16 août, évidemment, quand il n'y a personne. Surveillez toujours les dates, elles vous disent bien des choses cachées.
"L’établissement public du monument historique a lancé un appel d’offres pour transformer en hôtel tout une aile inoccupée depuis 2008. L’accès à l’hôtel se fera de l’extérieur du parc du château, mais certaines chambres donneront sur l’Orangerie. Une concession accordée pour 60 ans ... L’investissement est évalué à plus de 10 millions d’euros", Lire ici Le Figaro.
Bon il y a pire comme délire, si on prend celui de l'Echo Touristique: "Le groupe hôtelier de luxe hongkongais Mandarin Oriental a obtenu la concession de l'aile Est du Palais de l'Elysée qui sera transformée, d'ici 2018, en boutique-hôtel 5* ... La nécessité de réduire la dette publique et donc de trouver des sources de revenus, y compris en se séparant de quelques fleurons du patrimoine bâti de la Nation, fait aujourd'hui consensus", lire ici.
Notre lecteur Mr Gautier nous dit: "La France est détricotée, mais en splendeur... Entre l'hôtel dans le Château de Versailles, et cette chapelle à vendre sur le Bon Coin, c'est quoi la suite? Notre Dame de Paris? Le Louvre? Chambord ?" Voici le lien sur FR3.
Et encore, celle-ci a de la chance, car les autres sont détruites, comme l'a vu Mr Mace qui ajoute "Que Dieu nous pardonne": "Quand la France détruit ses églises [vidéo]: 10.000 édifices catholiques seraient menacés de destruction en France... Depuis 2000, une trentaine d’églises auraient déjà été détruites. Récemment, les églises de Gesté dans le Maine et Loire, celle, monumentale d’Abbeville en Picardie ont été démolies à la pelleteuse. Les maires concernés ont justifié ", voir ici le lien.
Revue de Presse par Pierre Jovanovic ©  www.jovanovic.com 2008-2015




dimanche 12 juillet 2015

LA VÉRITÉ QUI DÉRANGE

Dette souveraine européenne sans la Grèce :
 12, 5 mille milliards 
 97, 5%

Dette souveraine de la Grèce :
 320 milliards
 2,5%

vendredi 27 février 2015

SUR ARTE : PUISSANTE ET INCONTRÔLÉE, LA TROÏKA




Pour obtenir les prêts dont ils ont besoin pour faire face à la crise, les Etats européens doivent se soumettre aux exigences de trois institutions phares qui forment la troïka : le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne (CE) et la Banque centrale européenne (BCE).

Voici une enquête édifiante sur le rôle controversé de cette troïka. Cinq ans déjà que les États en crise de la zone euro vivent les affres du surendettement. Pour obtenir les prêts dont ils ont besoin d’urgence, il leur faut se soumettre aux exigences – les fameux mémorandums – de trois institutions phares qui forment la troïka : le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne (CE) et la Banque centrale européenne (BCE). Les mesures d’austérité qu'elles ont imposées n’ont jusqu’à ce jour pas eu les effets positifs escomptés, bien au contraire.

 Ce sont des hauts fonctionnaires, agissant sans aucun contrôle parmementaire, qui prennent les décisions, que les gouvernements doivent ensuite exécuter. Pour mieux comprendre ce processus, le journaliste économique allemand Harald Schumann (auteur de Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye ? diffusé par ARTE en 2013) s’est rendu en Irlande, en Grèce, au Portugal, à Chypre, à Bruxelles et aux États-Unis. Au cours de ce passionnant travail d’investigation, il a interrogé des ministres, des économistes, des avocats, des banquiers, des victimes de la crise, ainsi que le Prix Nobel d'économie 2008, Paul Krugman, qui explique pourquoi cette politique de restriction ne fonctionne pas.


lundi 27 octobre 2014

La technique des médias aux ordres pour "noyer le poisson"

"Cette fois j'ai bien identifié la technique de BFM-WC et I-Tele, aux ordres, pour noyer l'annonce des dissolutions de régiments et bases navales/aériennes et suppressions de postes dans d'autres. Vous noyez ça avec une affaire crapuleuse que vous montez en "story-telling", et du coup l'affaire crapuleuse repousse les licenciements au second plan toute la journée. Le jour d'après, J+1 donc, plus une seule mention de ces licenciements, mais l'affaire crapuleuse, elle, est toujours couverte avec les fameux envoyés spéciaux! Et voilà, ni vu ni connu.
La même technique a été utilisée il y a quelques mois pour masquer les 7500 licenciements en deux jours dans le nord et l'est de la France. Là ce fut l'affaire Dieudonné, montée en épingle, qui a permis de masquer tous ces licenciements. J'ai été le seul ici à en parler et à souligner le nombre (et à dire que l'affaire sert bien le gouvernement pour ne pas parler des usines qui ferment).
C'est important que vous compreniez bien leur mode de "noyade" des vrais problèmes sociaux et économiques, surtout des grands licenciements. Les militaires peuvent crever, en revanche, l'assassin confondu au bout de 15 ans par son Adn, lui, mérite 2 JOURS COMPLETS D'ANTENNE de la part de BFM. Dingue. "

extrait de la source :Revue de Presse par Pierre Jovanovic ©  www.jovanovic.com 2008-2014

samedi 25 octobre 2014

Pourquoi les hôpitaux militaires sont dans le collimateur du gouvernement ?

Connu du grand public pour accueillir les présidents de la République mais également des chefs d'Etats étrangers, l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, est sur la sellette. Plusieurs sources du ministère de la défense ont affirmé au Monde que le gouvernement, confronté à une obligation de réduction de son déficit, envisageait la fermeture de l'établissement, qui se distingue dans le paysage hospitalier national.

A quoi servent les hôpitaux militaires ?

Leur mission prioritaire est de soigner les militaires blessés lors d'opérations de l'armée française, comme ce fut le cas ces dernières années avec les interventions au Mali ou en Afghanistan.
Mais les hôpitaux militaires, que le ministère de la santé assimile à des centres hospitaliers et universitaires (CHU), peuvent également accueillir des patients non militaires, comme tout autre hôpital.

Combien de personnes y travaillent ?

La France compte neuf hôpitaux militaires. Ils sont répartis en deux catégories :
  • les établissements « de premier rang » (Val-de-Grâce, Percy-Clamart, Bégin à Saint-Mandé, Toulon, et Marseille), qui forment le pôle d'excellence de la médecine de guerre, pour garantir aux armées leur capacité « d'entrer en premier » dans un conflit.
  • les hôpitaux considérés comme de « deuxième rang » (BordeauxBrestLyon et Metz).
Ils emploient au total 8 400 personnes, dont 680 médecins. Parmi eux, le Val-de-Grâce représente 800 employés de la défense, auxquels s'ajoutent les 700 agents travaillant pour les écoles de médecine militaire et le musée.

La défense au régime drastique

Si la plupart des ministères sont soumis à un objectif de réduction de leurs dépenses annuelles, la défense – troisième budget de l'Etat après l'éducation et la charge de la dette (31,4 milliards d'euros) et premier budget d'investissement public (17 milliards d'euros) – paye le plus lourd tribut. La dernière loi de programmation militaire (LPM), dessinant le paysage de l'armée française entre 2014 et 2019, prévoyait 6 milliards d'euros de coupes budgétaires en trois ans et une réduction des effectifs de l'ordre de 34 500 personnes d'ici à la fin de la décennie, s'ajoutant aux 45 000 déjà supprimés par la dernière LPM.
Voir notre infographie&nbsp


Le budget de la défensehors pensions, en milliards d'eurosBudget militaire (en euros courants)Budget militaire (en euros constants 2012)19801983198619891992199519982001200420072010201310203040Ministère de la Défense
Ces réductions d'effectifs passent notamment par la fermeture de nombreux sites militaires. La précédente LPM prévoyait ainsi la fermeture de 83 implantations militaires et le déménagement de 33 autres, sur 471 sites existants, entre 2009 et 2016. D'autres sites ont été visés par la dernière LPM.

Une gestion financière longtemps critiquée

281,3Les hôpitaux militaires traînent une réputation de mauvaise gestion. La Cour des comptes avait publié en 2010 un rapport incendiaire, pointant notamment un déficit hors de contrôle : 281,3 millions d'euros pour l'ensemble des 9 établissements en 2009, soit « plus que le cumul des déficits de l'Assistance publique de Paris, Marseille et Lyon », notait le premier président de la juridiction financière, Didier Migaud.
Le rapport évoquait également un taux d'occupation des lits bien en deçà de celui rencontré dans les hôpitaux civils, une activité chirurgicale au ralenti et une gratuité des soins un peu trop généreuse pour les militaires et leur famille – « les trois quarts des consultations [étant] sans lien avec le service des armées » – pour un coût de 10 millions d'euros.
La Cour des comptes avait formulé 14 recommandations (page 92 du document) pour une meilleure gestion, tandis que Didier Migaud avait soulevé le débat :
« Le choix de conserver un réseau d'hôpitaux militaires s'avère coûteux et inadapté. Il faut en corriger les défauts ou se poser la question d'une refonte fondamentale du système. »
Dans son dernier rapport annuel, publié en février 2014, la Cour des comptes observe une amélioration de la situation, notant avec satisfaction que « la plupart des recommandations du rapport public thématique de 2010 sur le service de santé des armées (...) ont été mises en œuvre ou sont en passe de l'être ». Le déficit cumulé des établissements est ainsi passé de 281 millions d'euros en 2009 à 190 millions d'euros en 2012 et le taux d'occupation des lits a progressé de 52 % en 2010 à 61 % en 2013.

Le Val-de-Grâce, premier de la liste ?

Pour autant, la question du nombre d'hôpitaux militaires, elle, reste « non tranchée à ce jour », affirmait la Cour des comptes. La juridiction soulignait notamment que certains établissements allaient « nécessiter des investissements importants en matériels hospitaliers dans les prochaines années ». L'hôpital du Val-de-Grâce, notamment, aurait besoin d'une remise aux normes estimée à 250 millions d'euros.
Comme nous le notions dans notre article du 8 octobre, le gouvernement va désormais devoir trancher entre trois hypothèses :
  • la fermeture pure et simple du Val-de-Grâce
  • une fermeture partielle
  • une cession à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Mais cette dernière, confrontée à un fort endettement du secteur hospitalier public, considère qu'il y a déjà trop de lits à Paris.
Selon nos informations, l'arbitrage de l'Elysée devrait intervenir « avant la fin du mois ». Pourrait ensuite être abordé le sort des hôpitaux militaire de « deuxième rang ».

lundi 6 octobre 2014

MANIF POUR TOUS : plus de 500 000 manifestants… ßon, mais…


  • Abolition universelle de la GPA – Gestation Pour Autrui, c’est à dire les mères porteuses 
  • Retrait de la circulaire Taubira qui organise le contournement de l’interdiction de la GPA 
  • Non aux conséquences de la loi Taubira : PMA pour les couples de femmes et GPA 
  • Non à la confusion des genres à l’école : retrait du plan soit disant « égalité » 
  • Retrait des projets anti-familles : réduction du congé parental, prime de naissance divisée par trois, baisse de l’allocation de complément de mode de garde, baisse du quotient familial 

Bon, tout cela est bien beau mais… si vous voulez défendre vraiment la famille, il faudrait un peu moins se préoccuper des unions homosexuelles qui veulent jouer à la poupée, et se mettre à faire des enfants, de nombreux enfants ! parce que, faut-il le rappeler :
« l’accroissement naturel annuel des citoyens de l’Union européenne (soustraction des décès des naissances) n’est, pour les quinze pays d’avant l’élargissement, que de + 400 000, tandis que le solde migratoire annuel est de l’ordre de +1,6 millions de personnes. Autrement dit, l’immigration (légale) est quatre fois plus importante que l’accroissement naturel des citoyens européens (lequel, rappelons-le, comptabilise la natalité des immigrés arrivés les années précédentes). On peut en conclure que la population européenne est en passe d’être remplacée, sur un temps historique relativement court, par des populations non européennes. » (Extrait de: Chauprade, Aymeric. « Chronique du choc des civilisations. » Éditions Chronique)
C'EST COMPRIS ? ALORS AU BOULOT ! Et plus vite que ça !!!

lundi 15 septembre 2014

LA BANQUE DU SAINT ESPRIT (SIC) … et le soin des pauvres

Sur le 
de Pierre Jovanovic

"LE BANQUIER DE DIEU A ETE ROULE DANS LA FARINE PAR LE SAINT ESPRIT 
Lloyd Blankfein, le patron de la Goldman Sachs qui s'était qualifié de "banquier" faisant le travail de Dieu, a été littéralement escroqué par la Banque du Saint Esprit portugaise qui avait obtenu de Goldman un prêt de presque 1 milliard de dollars seulement DEUX JOURS AVANT que le groupe Saint Esprit se mette sous la loi de protection des faillites !!! 
En clair, le banquier de Dieu n'a pas été bien informé, par Dieu donc, sur l'état financier de la banque du Saint Esprit... (je ne sais pas si vous réalisez la portée spirituelle et theologique de ce que je viens d'écrire, ha ha ha ). Si Blankfein était vraiment le "banquier de Dieu", jamais sa banque n'aurait donné 835 millions de dollars à la Espirito Santo... "Goldman Sachs Made Big Loan to Banco Espírito Santo Shortly Before Collapse. Goldman Lost Money on $835 Million Loan, Earmarked for Venezuelan Project". Ouups. Bien entendu, la manipulation était à bord d'un "Special Placement Vehicule" pour échapper à toute forme de contrôle et taxes du gouvernement portugais. Le plus drôle est que les banquiers de Lucifer avaient voulu vendre ce prêt à une tierce partie (et sans doute même avec un CDS dessus, mais pas plus d'information ), mais n'en eurent pas le temps. Totalement surréaliste. L'une des rares pertes connues de la Goldman sachs. Lire ici le Wall Street Journal. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2014

Si vous voulez vous faire peur, vous étrangler d'indignation,  mais également voir la réalité en face voire vous préparer tout de même au pire, vous devriez lire le Blog de Pierre Jovanovic.

Il explique bien comment nos politiques non contents d'êtres incompétents, sont des vendus (lire l'article précédent)  qui se moquent du bien être de leur population quand ils ne les méprisent pas hypocritement en privé, du moment que eux sont à l'abri. Dans ses nombreux articles il montre également que quand ce sont les banques privées qui prêtent au gouvernement, la dette n'est pas près de baisser. Les Français devront se souvenir des jugements inconsidérés qu'ils ont portés sur la Grèce quand viendra le tour de la France d'être asservie de la même façon aux banques par la faute de ces politicards menteurs, vendus et/ou incompétents…

EXEMPLE
"GOLDMAN SACHS ET AUTRES BANQUES ACHETENT TOUT L'IMMOBILIER ESPAGNOL !!!! 

du 8 au 12 septembre 2014 : Stephanie Baker, journaliste à Bloomberg, a révélé le 29 août dernier une information dont je vous parle depuis des années: avec la planche à billets, vous rachetez votre immeuble, votre quartier, votre ville puis même le pays. Tout simplement. Et Stephanie a illustré ma phrase d'une manière parfaite. Goldman Sachs rachète maintenant les parcs d'HLM de la ville de Madrid: "Goldman Sachs picked up the 289 unit complex in August 2013 as part of its purchase of 3000 low-income apartments from the regional government of Madrid for 201 million euros ... Blackstone Group bought a similar low-income-housing portfolio from the city of Madrid in July 2013 for 125 million euros.". !!!
Traduisez: Goldman, Blackstone, et all, agissent pour le compte de la Fed et avec leur monnaie de singe, ils sont en train de racheter toute l'Espagne AVEC LA COMPLICITE DES POLITIQUES ESPAGNOLS. Rien que ça. Pour que Goldman Sachs et Blackstone prennent des HLM, là c'est le signe absolu de la prise de contrôle des pays européens par la Federal Reserve.
Une preuve: la filiale de la CIA, Apollo Management (voir le livre Blythe masters) "in january bought the real estate unit of Banco Santander, Spain’s biggest bank by assets, for 664 million euros. In March, the Madrid-based REIT Hispania Activos Inmobiliarios raised 500 million euros from investors, including George Soros’s Quantum Strategic Partners and John Paulson’s Paulson Co. In June, Texas-based private-equity firm Lone Star Funds and JPMorgan Chase bought a 4.4 billion euro portfolio of Spanish and Portuguese commercial property loans from Commerzbank of Frankfurt". Lire ici Bloomberg, et ne pas être écoeuré... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2014

Inutile d'attendre la moindre compréhension, la moindre sollicitude, le moindre soutien  réels de tous ceux qui se sont hissés à tous les niveaux jusqu’au seuil de leur incompétence ( selon le fameux « principe de Peter ») pour satisfaire, sans scrupule, leur appétit de vaine gloire, leur cupidité, leur soif de jouir de privilèges (dont on nous a fait croire qu’ils avaient été définitivement abolis) le plus tôt possible, sans le moindre souci réel d’un avenir désormais plus qu’incertain, qu’ils maquillent pour conserver leur place le plus longtemps possible (même s’ils savent que ce n’est pas pour longtemps, c’est pour eux toujours ça de pris !) et qu’ils aggravent inconsidérément, sans le moindre souci d’un peuple dont ils ne connaissent rien de la vie et qui est de plus en plus asservi à des maîtres invisibles dont les citoyens ne connaissent que les laquais qui maniant tantôt la carotte et le bâton, tour à tour les bercent d'illusions, les abrutissent d'images, leur font des promesses jamais tenues, leur lâchent des miettes de temps en temps, et leur font hypocritement et scandaleusement la morale, en leur assénant sans état d'âme que c'est pour le bien de tous, voire les menacent de sanctions diverses qu'ils mettent d'ailleurs assez rapidement en application avec la plus grande iniquité, avec un principe fréquent du deux poids deux mesures révoltant etc.




Il va falloir faire quelque chose pour nous occuper de nous-mêmes… 
avant qu'il ne nous reste plus beaucoup de dents et que quelques tomates…