Si notre pays n’est plus une nation, n’est plus une patrie, n’est plus une république mais une entreprise, une « startup nation », alors nous ne sommes plus des citoyens, même plus des contribuables, mais nous ne sommes pas pour cela des employés licenciables à loisir, nous sommes des ACTIONNAIRES !
Chacun de nous est un actionnaire, un petit actionnaire certes, mais un actionnaire tout de même, car s’il existe de très gros actionnaires plus ou moins anonymes de cette société générale qui pèsent plus lourd, il n’empêche que cette entreprise, même si elle marche de plus en plus en mal, même si elle est mal gérée, C’EST AVEC NOTRE ARGENT QU’ELLE FONCTIONNE !
Alors, il n’y a plus de Président de la République élu, encore moins un je ne sais quel « Jupiter » qui règne du haut d’une Olympe mythique, il n’y a aucunement un représentant d’une élite présumée qui aurait la place qu'il mérite parce qu'il le vaudrait bien, encore moins un Père de la nation, il n’y a qu’un PDG , nommé provisoirement par un Conseil d’administration composé des actionnaires de l’entreprise, UN SIMPLE EMPLOYÉ, certes à une place importante dans la hiérarchie, mais un simple employé, payé grassement certes mais par les actionnaires et QUI EST CENSÉ FAIRE L’AFFAIRE.
L’employé de ce poste – que les ex citoyens prennent stupidement à tort pour le souverain d’un royaume qui n’existe plus depuis longtemps – est censé travailler dans l’intérêt et pour le bénéfice des actionnaires qui le payent et qui peuvent le virer si sa gestion n’est pas satisfaisante et qu’il produit plus de déficits que de plus-value. Or c’est le cas !
C’est donc qu’il ne travaille pas pour les petits mais pourtant nombreux et objectivement indispensables actionnaires que nous sommes. DANS L’INTERET DE QUI TRAVAILLE-T-IL DONC ? De plus gros actionnaires inconnus, qui pèseraient davantage que nous ? Mais qui sont-ils ? Et quel est leur intérêt réel ? On dirait plutôt en effet qu’il travaille pour la concurrence vu cet acharnement à entraver, saboter et bloquer ceux qui produisent, à licencier à tour de bras, et à inscrire un maximum de monde à Pâle Emploi…
Pour travailler pour la concurrence au lieu de l’entreprise qui vous emploie officiellement, il faut être sacrément plus payé en sus, discrètement, pour ce sale boulot, non ? Ou il faut être alors également contraint de le faire par la menace ? Par quelle maffia ?
Bah, nous, les petits actionnaires, pesons plus lourd que nous le pensons et si nous nous réunissons tout simplement en conseil d’administration, nous verrons ce que nous valons et alors nous pourrons virer le mauvais gestionnaire… et contrer « la concurrence » fût-elle insaisissable ! C'est simple et logique non ?
Si notre pays n’est plus une nation, n’est plus une patrie, n’est plus une république mais une entreprise, une « startup nation », alors nous ne sommes plus des citoyens, même plus des contribuables, mais nous ne sommes pas pour cela des employés licenciables à loisir, nous sommes des ACTIONNAIRES !
Chacun de nous est un actionnaire, un petit actionnaire certes, mais un actionnaire tout de même, car s’il existe de très gros actionnaires plus ou moins anonymes de cette société générale qui pèsent plus lourd, il n’empêche que cette entreprise, même si elle marche de plus en plus en mal, même si elle est mal gérée, C’EST AVEC NOTRE ARGENT QU’ELLE FONCTIONNE !
Alors, il n’y a plus de Président de la République élu, encore moins un je ne sais quel « Jupiter » qui règne du haut d’une Olympe mythique, il n’y a aucunement un représentant d’une élite présumée qui aurait la place qu'il mérite parce qu'il le vaudrait bien, encore moins un Père de la nation, il n’y a qu’un PDG , nommé provisoirement par un Conseil d’administration composé des actionnaires de l’entreprise, UN SIMPLE EMPLOYÉ, certes à une place importante dans la hiérarchie, mais un simple employé, payé grassement certes mais par les actionnaires et QUI EST CENSÉ FAIRE L’AFFAIRE.
L’employé de ce poste – que les ex citoyens prennent stupidement à tort pour le souverain d’un royaume qui n’existe plus depuis longtemps – est censé travailler dans l’intérêt et pour le bénéfice des actionnaires qui le payent et qui peuvent le virer si sa gestion n’est pas satisfaisante et qu’il produit plus de déficits que de plus-value. Or c’est le cas !
C’est donc qu’il ne travaille pas pour les petits mais pourtant nombreux et objectivement indispensables actionnaires que nous sommes. DANS L’INTERET DE QUI TRAVAILLE-T-IL DONC ? De plus gros actionnaires inconnus, qui pèseraient davantage que nous ? Mais qui sont-ils ? Et quel est leur intérêt réel ? On dirait plutôt en effet qu’il travaille pour la concurrence vu cet acharnement à entraver, saboter et bloquer ceux qui produisent, à licencier à tour de bras, et à inscrire un maximum de monde à Pâle Emploi…
Pour travailler pour la concurrence au lieu de l’entreprise qui vous emploie officiellement, il faut être sacrément plus payé en sus, discrètement, pour ce sale boulot, non ? Ou il faut être alors également contraint de le faire par la menace ? Par quelle maffia ?
Bah, nous, les petits actionnaires, pesons plus lourd que nous le pensons et si nous nous réunissons tout simplement en conseil d’administration, nous verrons ce que nous valons et alors nous pourrons virer le mauvais gestionnaire… et contrer « la concurrence » fût-elle insaisissable ! C'est simple et logique non ?
La crise sociale s’installe ? Vite, les députés lâchent Bercy sur les Français
Le mouvement des Gilets Jaunes n’en finit pas d’agiter l’actualité française, au grand dam du gouvernement et des médias qui, incrédules, sont obligés d’en constater la motivation accrue. Le ministère de l’Intérieur calcule d’ailleurs assez pâteusement 84.000 manifestantsen alignant proprement 80.000 forces de l’ordre, soit à peu près un gardien de la paix par manifestant (sur les photos des manifestations, c’est d’ailleurs la bousculade et seuls le jaune des gilets et le rouge des brassards « POLICE » permettent de distinguer les uns des autres). On le comprend : la situation est donc tendue.
C’est donc avec un sens du timing particulièrement pointu que ceux qui nous gouvernent ont décidé de voter en bonne et due forme quelques modifications dans les textes de loi fiscale. Ces dernières ajoutent une fois encore une belle tranche de complexité à l’usine à gaz fiscale française qui n’en avait guère besoin, en plus d’introduire une révision assez inique du droit fiscal : en étendant de façon grotesque la notion d’abus de droit fiscal, l’administration fiscale va pouvoir tomber à bras raccourcis sur le contribuable français comme jamais, surtout s’il a tenté la moindre optimisation fiscale légale.
La notion n’est pas simple mais elle mérite d’être précisée : jusqu’à récemment, s’il vous venait l’idée saugrenue d’appliquer des dispositions fiscales légales afin de diminuer votre impôt, l’administration pouvait cependant vous redresser fiscalement si elle jugeait que cette opération était exclusivement fiscale. Autrement dit, mener une opération (immobilière, financière, sociale, que sais-je) ne devait en aucun cas être motivé pour des raisons exclusivement fiscales mais devait aussi remplir d’autres critères (aider son voisin, améliorer une situation familiale particulière, …) sous peine d’être disqualifiée. En somme, l’administration fiscale supportait éventuellement que vous bénéficiez d’une réduction d’impôts suite à une optimisation fiscale si cette dernière n’avait pas été réalisée exclusivementpour cette optimisation.
Las. La jurisprudence, déjà minée et particulièrement complexe pour le contribuable lambda, va se voir complètement chamboulée par le vote cette semaine à l’Assemblée d’un amendement modifiant cette définition de l’abus de droit.
[…]
Jusqu’à la fin de l’année dernière, on aurait pu imaginer donner un peu de crédit à Macron en lui accordant d’avoir tenté quelques réformettes et s’être à nouveau heurté au conservatisme français. Les semaines qui se sont écoulées depuis son allocution télévisuelle robotique retirent absolument tout doute sur la capacité réelle du chef de l’État et de tous ses suiveurs à correctement analyser la situation (et, a fortiori, à en tirer un plan d’action opérationnel), et les exemples consternants fournis dans ce billet l’illustrent fort bien : très manifestement, ce qui se passe actuellement dans le pays échappe complètement à l’entendement du gouvernement et des élus.
On sait qu’un remaniement ministériel est à l’étude. On imagine sans mal qu’une dissolution a été envisagée. Aucun de ces bricolages ne saura résoudre le problème : on est maintenant à court « d’argent des autres », i.e. il n’y a plus un rond dans les caisses, et plus aucun courage pour attaquer les causes de cette crise, à savoir une dépense publique délirante et une administration qui en bénéficie devenue complètement folle.
Dès lors, on se perd complètement en conjecture pour imaginer une sortie de crise « par le haut ».
Le 5 est le symbole de la liberté, du changement, de la mobilité, du dynamisme, de l’aventure, du mouvement
Avant, la France empruntait auprès des Français. Les intérêts de la dette de l'État allaient sur le compte des épargnants, des retraités et de ceux qui gèrent leur patrimoine "en bons pères de famille". Les milliards de francs d'intérêts restaient en France. Mieux: toute personne pouvait acheter des Bons du Trésor de la France, il suffisait de le demander à un guichet de banque standard.
Les Français étaient détenteurs de leur dette nationale, comme le Japon.
La loi de 1973 a modifié ce circuit à jamais. Si les intérêts de la dette étaient un fleuve, la Seine par exemple, c'est comme si une puissance étrangère avait creusé un canal pour détourner la Seine et l'amener en Allemagne, au Luxembourg, à Londres, Tokyo, etc., privant le bassin parisien d'eau et changeant la physionomie de la France à jamais.
C'est exactement ce qui s'est passé avec la Loi du 3 janvier 1973 imposée par Giscard et lui seul (lire le livre de Rougeyron). Au lieu d'enrichir les seuls Français, désormais ce ne sont que les banques étrangères, hedge funds de Wall Street et de la City (les banques Japonaises possèdent environ 30% de notre dette à court terme) qui bénéficient de ce pactole (qui, je vous le rappelle, était lui aussi un fleuve).
Et depuis 1973, ce sont des trilliards d'euros d'intérêts payés qui sont partis à l'étranger au lieu d'enrichir les seuls foyers, épargnants et entreprises françaises, soit 45 années consécutives de vol des richesses aux Français.
Magnifique opération... le plus grand hold-up silencieux de l'Histoire avant celui du passage à l'euro.
Les Gilets Jaunes sont le résultat de cet appauvrissement.
Combinés aux "travailleurs détachés" (que Macron avait promis de modifier ou supprimer), à l'immigration massive alors que le chômage détruit le pays depuis 1976 et au vol par vente forcée de nos entreprises (derniers en date: Macron a vendu Alsthom, et il vend aussi nos aéroports ainsi que la Française des Jeux) l'ensemble conduit mécaniquement la France à un appauvrissement encore plus prononcé qui lui-même n'engendre mécaniquement que des chômeurs, comme une horloge déréglée qui accumule chaque jour du retard.
Tout cela, Emmanuel Macron ne veut pas le comprendre (étonnant quand même pour un banquier) ou bien il le comprend très bien, et dans ce cas il est forcément à la solde d'une puissance étrangère qui n'a aucun intérêt à ce que cette loi soit abrogée.
Mais le problème en ce mois décembre 2018 est que la France est endettée à 100% (en réalité elle est à 300% si on prend toutes les dettes des régions, villes, etc.). Vous gagnez 10.000 euros par mois, et vous devez rembourser 10.000 euros, donc il ne vous reste rien au 1er du mois. Du coup qu'ont fait Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron et tous leurs énarques: ils ont supprimé les services publics d'un côté et monter sans cesse les impôts et taxes de l'autre! Et cela fait 30 ans que cela dure
Le souci est que les Gilets Jaunes ont mis le stop, puisque la France est officiellement le pays qui impose le plus ses citoyens. Lisez bien cet article Viepublique.fr de 2017:
"La charge de la dette est l’ensemble des dépenses de l’État consacrées au paiement des intérêts de sa dette. Dans le projet de loi de finances pour 2018, elle s’élève à 41,2 milliards d’euros ... Le paiement des intérêts de la dette représente ainsi aujourd’hui le quatrième poste de dépenses de l’État".
Les banques qui ont acheté notre dette vont "flipper" comme on dit. Maintenant regardez bien l'appauvrissement des Français en termes de SMIC:
"- Un poulet: en 1984, le prix d'un poulet représentait 27 minutes de salaire. En 2014, 30 minutes.
- Un appartement de 76m2 à Paris: en 1984, un tel achat représentait 13,3 ans de salaire moyen. Aujourd’hui, cela représente… 23,5 ans de salaire!
- Une maison en France: il y a 30 ans, il fallait compter 5,1 ans de salaire pour acquérir ce bien. En 2014, 9,7 ans!
- Une facture d’eau, pour 120m2: 17h de salaire en 1984 contre 31h en 2014! .
- Une voiture (type Wolkswagen, Golf GTI): 9 mois de salaire contre 14 mois en 2014.
- Une consultation chez le généraliste: 1h13 de salaire en 1984 contre 1h24 en 2014. ", lire ici Notre Temps.
En un mot comme en cent, les Français sont deux fois moins riches qu'en 1984 et presque trois fois par rapport à 1973.
"NOUS RENTRERONS CHEZ NOUS QUAND CES MESURES SERONT APPLIQUÉES."
1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.
2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé : les GAFA et les transactions financières.
3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle est déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.
4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.
5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.
6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label "Deutsche Qualität" et d’ainsi détruire nos emplois.
7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.
8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens.
Les gilets jaunes à Bruxelles
lieu même de la tyrannie
écho en Allemagne :
« Je pense qu'il est juste que les gens se défendent et protestent quand la politique dégrade leur vie… ces protestations de sont ni de gauche, ni de droite mais elles se manifestent contre un gouvernement de riches" Sarah Wagenknecht
55 Redevances communale et départementale des mines
56 Imposition forfaitaire annuelle sur les pylônes
57 Taxes de trottoir et de pavage
58 Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes
59 Taxe sur les activités commerciales non salariées à durée saisonnière
60 Taxe forfaitaire sur la cession à titre onéreux des terrains nus qui ont été rendus constructibles du fait de leur classement
61 Taxes sur les friches commerciales
62 Taxe sur le ski de fond
63 Taxe sur les éoliennes maritimes
64 Taxe sur les déchets réceptionnés dans une installation de stockages ou un incinérateur de déchets ménagers
65 Taxe pour non-raccordement à l’égout
66 Taxes dans le domaine funéraire
67 Taxe pour obstacle sur les cours d’eau, taxe pour stockage d’eau en période d’étiage et taxe pour la protection des milieux aquatiques, redevances pour pollution diffuses
68 Redevances pour pollution de l’eau et pour modernisation des réseaux de collecte
69 Taxe départementale des espaces naturels sensibles
70 Taxe sur les nuisances sonores aériennes
71 Taxe spéciale sur la publicité télévisée
72 Octroi de mer
73 TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) lubrifiants, huiles et préparations lubrifiantes
74 TGAP lessives
75 TGAP matériaux d’extraction
76 TGAP imprimés
77 TGAP installations classées
78 TGAP déchets
79 TGAP émissions polluantes
80 Redevances spéciales d’enlèvement des déchets non ménagers
81 Taxe sur les produits, déchets et résidus d’hydrocarbures
82 Taxe sur la publicité foncière
83 Taxe sur la valeur vénale des biens immobiliers des entités juridiques
84 Cotisation spéciale sur les boissons alcoolisées
85 Droit de circulation sur les vins, cidres, poirés et hydromels
86 Droit de consommation sur les produits intermédiaires
88 Droit sur les bières et les boissons non alcoolisées
89 Taxe sur les préfix
90 Prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placement et contribution additionnelle
91 Contribution sociale de solidarité des sociétés
92 Contribution due par les laboratoires et les grossistes répartiteurs sur les ventes en gros aux officines pharmaceutiques
93 Contribution à la charge des laboratoires pharmaceutiques non conventionnés avec le comité économique des produits de santé
94 Contribution due par les laboratoires sur leurs dépenses de publicité
95 Prélèvement sur les ressources de différents régimes de prestations familiales
96 Redevance due par les titulaires de titres d’exploitation de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux
97 Droits de plaidoirie
98 Contribution due par les entreprises exploitant des médicaments bénéficiant d’une AMM (autorisation de mise sur le marché)
99 Contribution due par les entreprises fabriquant ou exploitant des dispositifs médicaux sur leurs dépenses de publicité
100 Participation des employeurs occupant 10 salariés ou plus au développement de la formation professionnelle continue
101 Participation des employeurs occupant moins de 10
salariés au développement de la formation professionnelle continue
102 Participation des employeurs occupant 10 salariés ou
plus au financement du congé individuel de formation des
salariés (0,2 % des rémunérations)
103 Taxe de séjour
104 Financement des congés individuels de formation des
salariés sous contrats à durée déterminée CIF-CDD (1 % des salaires versés, ou moins en cas d’accord de branche)
105 Participation au financement de la formation des professions non salariées (à l’exception des artisans et des exploitants agricoles) correspondant à 0,15 % du montant annuel du plafond de la Sécurité sociale
106 Taxe d’apprentissage versements aux centres de formation d’apprentis et aux établissements publics ou privés d’enseignement technologique et professionnel
107 Taxe départementale sur les remontées mécaniques
108 Taxe d’apprentissage versements au titre de la péréquation
109 Contribution au développement de l’apprentissage
110 Taxe d’apprentissage
111 Contribution pour le financement des contrats et
périodes de professionnalisation et du droit individuel à la
formation à 0,15 % et 0,5 %
112 Taxe destinée à financer le développement des actions de formation professionnelle dans les transports routiers
113 Taxe pour le développement de la formation professionnelle dans les métiers de la réparation de l’automobile, du cycle et du motocycle
114 Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés
non bâties, pour frais de chambres d’agriculture
115 Taxe spécifique pour la Chambre nationale de la
batellerie artisanale
116 Taxe pour frais de chambres des métiers et de l’artisanat
117 Taxe pour frais de chambres de commerce et d’industrie
118 Taxe spéciale d’équipement
119 Participation des employeurs à l’effort de construction (1 % logement)
120 Cotisation des employeurs (FNAL, Fonds national d’aide au logement)
121 Taxe annuelle sur les logements vacants
122 Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province
123 Taxe sur les titulaires d’ouvrages de prise d’eau, rejet d’eau ou autres ouvrages hydrauliques destinés à prélever ou à évacuer des volumes d’eau
124 Taxe d’aéroport
125 Contributions additionnelles aux primes ou cotisations
afférentes à certaines conventions d’assurance
126 Taxes de protection des obtentions végétales
127 Taxe d’abattage (remplacée par une majoration de la CVO des éleveurs)
128 Taxe sur les céréales
129 Taxe au profit de France Agrimer (anciennement affectée à l’Ofimer)
130 Redevances perçues à l’occasion des procédures et formalités en matière de propriété industrielle ainsi que de registre du commerce et des sociétés, établies par divers textes
131 Majoration de 10 % du montant maximum du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers
132 Contribution annuelle des distributeurs d’énergie électrique en basse tension
133 Taxe pour le développement des industries de l’ameublement ainsi que des industries du bois
134 Taxe pour le développement des industries du cuir, de la maroquinerie, de la ganterie et de la chaussure
135 Taxe pour le développement des industries de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table
136 Taxe pour le développement des industries de la mécanique et de la construction métallique, des matériels et consommables de soudage et produits du décolletage, de construction métallique et des matériels aérauliques et thermiques
137 Taxe pour le développement des industries des matériaux de construction regroupant les industries du béton, de la terre cuite et des roches ornementales et de construction
138 Taxe pour le développement de l’industrie de la
conservation des produits agricoles
139 Taxe pour le comité professionnel des stocks
stratégiques pétroliers
140 Droit annuel de francisation et de navigation en Corse ;droit de passeport en Corse
141 Redevance due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère permanente et saisonnière
142 Taxe applicable lors du renouvellement des autorisations de travail aux travailleurs étrangers
143 Droits gradués des greffiers des tribunaux de commerce (inscription des privilèges et sûretés)
144 Contribution spéciale versée par les employeurs des étrangers sans autorisation de travail
145 Taxe perçue à l’occasion de la délivrance du premier titre de séjour
146 Taxes sur les primes d’assurance
147 Contribution au fonds national de gestion des risques en agriculture
148 TVA brute sur les produits pharmaceutiques (commerce de gros)
149 TVA brute sur les tabacs
150 Contribution additionnelle à la contribution sociale de solidarité des sociétés
151 Droits de consommation sur les tabacs (cigares)
152 Taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfaces
de stationnement annexées à ces catégories de locaux perçue dans la région Île-de-France
153 Taxe sur les salaires
154 Taxes sur les nuisances sonores aéroportuaires
155 Taxes sur les primes d’assurance automobile
156 Contribution de solidarité sur les billets d’avion
157 Taxe affectée au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes
158 Taxe perçue lors de la mise sur le marché de médicaments vétérinaires, ainsi qu’une taxe annuelle pour certaines
autorisations ou enregistrements
159 Taxe pour l’évaluation et le contrôle de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et à leurs adjuvants mentionnés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime et aux matières fertilisantes et supports de culture
160 Taxe applicable aux demandes de validation d’une attestation d’accueil
161 Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en Île-de-France
162 Contribution sociale sur les bénéfices
163 Contribution pour frais de contrôle
164 Droits de timbre sur les passeports sécurisés
165 Taxe spéciale sur les huiles végétales, fluides ou concrètes, destinées à l’alimentation humaine
166 Cotisations (normale et supplémentaire) des entreprises cinématographiques
167 Taxe sur les spectacles
168 Taxe sur les spectacles de variétés
169 Taxe sur l’édition des ouvrages de librairie
170 Taxe sur les appareils de reproduction ou d’impression
171 Redevance d’archéologie préventive
172 Taxe additionnelle aux droits d’enregistrement et à la
taxe de publicité foncière perçus au profit des départements
173 Redevances pour pollution de l’eau, modernisation des réseaux de collecte, pollutions diffuses, prélèvement sur la ressource en eau, stockage d’eau en période d’étiage, obstacle sur les cours d’eau et protection du milieu aquatique
174 Taxe sur les passagers maritimes embarqués à destination d’espaces naturels protégés
175 Droit de francisation et de navigation
176 Taxe sur les boues d’épuration urbaines ou industrielles
177 Redevances biocides
178 Taxe sur les voitures particulières les plus polluantes
179 Taxe intérieure sur les consommations de gaz naturel
180 Taxe intérieure de consommation sur les houilles, lignites et cokes
181 Octroi de mer
182 Contribution sur la cession à un service de télévision
des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives
183 Taxe due par les concessionnaires d’autoroutes
184 Droit de sécurité
185 Cotisation pêche et milieux aquatiques
186 Redevances cynégétiques
187 Prélèvement sur le produit des primes ou cotisations
additionnelles relatives à la garantie contre le risque de
catastrophes naturelles
188 Taxe sur les installations nucléaires de base
189 Contribution perçue au profit de l’Institut national de
prévention et d’éducation pour la santé (INPES)
190 Taxe sur les résidences secondaires
191 Taxe spéciale d’équipement pour la région Île-de-France
192 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations
nucléaires de base Recherche
193 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations
nucléaires de base Accompagnement
194 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations
nucléaires de base Diffusion technologique
195 Produits des jeux exploités par la Française des Jeux
196 Taxe annuelle d’habitation sur les résidences mobiles terrestres
197 Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabacs
198 Contribution sociale sur les bénéfices
199 TVA brute collectée sur les producteurs de boissons alcoolisées
200 Taxe sur les appareils automatiques
201 Droit sur les produits bénéficiant d’une appellation d’origine ou d’une indication géographique protégée
202 Taxe annuelle sur les médicaments et les produits bénéficiaires d’une autorisation de mise sur le marché
203 Taxe annuelle relative aux dispositifs médicaux mis sur le marché français
204 Droit progressif sur les demandes d’autorisation de mise sur le marché de médicaments
205 Taxe annuelle due par tout laboratoire public ou privé d’analyses de biologie médicale (CNQ)
206 Taxe sur les demandes d’autorisation de recherche biomédicale (taxe essais cliniques)
207 Taxe additionnelle à la taxe sur les demandes d’autorisation de recherche biomédicale
208 Taxe sur les demandes de visa ou de renouvellement de visa de publicité et sur les dépôts de publicité pharmaceutique
209 Droit sur les inspections menées en vue de la délivrance du certificat de conformité mentionné à l’article L. 5138-4 du code de la santé publique
210 Contribution forfaitaire due par les employeurs de main-d’œuvre permanente
211 Droits fixes des greffiers des tribunaux de commerce
212 Contribution de solidarité en faveur des travailleurs privés d’emploi
213 Taxe de renouvellement (et fourniture de duplicatas) du titre de séjour
214 Taxe applicable aux documents de circulation pour étrangers mineurs
215 Taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère permanente
216 Taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère temporaire
217 Taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère saisonnière
218 Taxe sur le prix des entrées aux séances organisées dans les établissements de spectacles cinématographiques
219 Taxe sur les services de télévision
220 Taxe sur les ventes et les locations de vidéogrammes
destinés à l’usage privé du public (taxe vidéo et VOD)
221 Taxe et prélèvements spéciaux au titre des films pornographiques ou d’incitation à la violence
222 Taxe sur les contributions patronales au financement de la prévoyance complémentaire
223 Contribution des organismes de protection sociale complémentaire à la couverture universelle complémentaire du risque maladie
224 Contribution solidarité autonomie
225 Contribution sur les avantages de préretraite d’entreprise
226 Contribution sur les indemnités de mise à la retraite
227 Contributions patronales et salariales sur les attributions d’options (stock-options) de souscription ou d’achat des actions et sur les attributions gratuites
228 Taxe portant sur les quantités de farines, semoules et gruaux de blé tendre livrées ou mises en œuvre en vue de la consommation humaine
229 Contribution annuelle au Fonds de développement pour l’insertion professionnelle des handicapés (FIPH)
230 Contribution des employeurs publics au Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP)
231 Contributions additionnelles de 1,1 % au prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placements
232 Contribution sur les régimes de retraite conditionnant la constitution de droits à prestations à l’achèvement de la carrière du bénéficiaire dans l’entreprise
233 Taxe d’équipement
234 Droits de consommation sur les tabacs (autre tabacs à fumer)
235 Taxe sur les véhicules de société
236 Taxe pour frais de chambre de métiers et de l’artisanat chambre de métiers de la Moselle
237 Taxe pour frais de chambre de métiers et de l’artisanat chambre de métiers d’Alsace
238 Taxe pour la gestion des certificats d’immatriculation des véhicules
240 Taxe additionnelle à la taxe annuelle sur les médicaments et les produits bénéficiaires d’une autorisation de mise sur le marché (AMM)
241 Droit progressif sur l’enregistrement des produits homéopathiques
242 Taxe annuelle relative aux dispositifs médicaux et sur les dispositifs médicaux de diagnostic « in vitro » mis sur le marché français
243 Enregistrement des médicaments traditionnels à base de plantes
244 Contribution visée au II de l’article 8 de l’ordonnance no 2003-1213 du 18 décembre 2003
245 Majoration de la taxe de séjour pour les logements haut de gamme
246 Taxe de voirie
247 Taxe sur les ventes et locations de vidéogrammes destinés à l’usage privé du public (TCA)
248 Péréquation entre organismes de logement social
249 Contribution sur les mises jouées sur les paris sportifs en ligne de la Française des jeux et des nouveaux opérateurs agréés
250 Redevance destinée à financer les missions de service public confiées aux sociétés de courses
251 Prélèvement affecté au Centre des monuments nationaux
252 Taxe sur les jeux en ligne
253 Contribution tarifaire d’acheminement
254 Droit dû par les entreprises ferroviaires pour l’autorité de régulation des activités ferroviaires
255 Imposition forfaitaire sur le matériel roulant circulant sur le réseau de transport ferroviaire et guidé géré par la RATP
256 Taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation des terrains nus et immeubles bâtis résultant de la réalisation d’infrastructures de transport collectif en site propre ou d’infrastructures ferroviaires en Île-de-France
257 Taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation des terrains nus et immeubles bâtis résultant de la réalisation d’infrastructures de transport collectif en site propre ou d’infrastructures ferroviaires hors Île-de-France
258 Contribution additionnelle aux prélèvements sociaux mentionnés aux articles L. 245-14 et L. 245-15 du code de la sécurité sociale
259 Contribution de 0,1 % assise sur les rémunérations retenues pour l’assiette de la taxe d’apprentissage
260 Redevance sanitaire d’abattage
261 Taxe sur les voitures particulières les plus polluantes
262 Redevances (pollution et prélèvements) au profit des agences de l’eau
263 Prélèvements sur les jeux d’argent inscrits aux art. L. 137-19 à L. 37-22 du code de la sécurité sociale
264 Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province
265 Redevance sanitaire de mise sur le marché de produits de pêche et de l’aquaculture implantées en Île-de-France
266 Redevance sanitaire de transformation de produits de pêche et de l’aquaculture.
Plutôt silencieux aujourd’hui, le gouvernement tente de faire face à la marée « gilets jaunes » qui s’abat sur la France. Mais le travail qui a été fait en amont porte plus ou moins ses fruits : de très nombreux médias ont relayé complaisamment le message gouvernemental qui consiste à diviser pour mieux régner.
Et voilà qu’on assiste à une opposition Gilets jaunes contre Gilets bleus. Les méchants qui veulent du carburant pour polluer, et les gentils qui pensent à la planète et à l’avenir de leurs enfants… en occultant totalement le fait que les taxes et les impôts atteignent des sommets pour rembourser une dette… qui sera laissée à leurs enfants, dont les impôts promettent d’être encore plus élevés que les leurs.
Le HuffingtonPost analyse de manière très poussée (et poussive) le choix symbolique du jaune comme couleur de la révolte. Article dans lequel vous n’apprendrez pas, évidemment, que ce choix est surtout lié à la présence obligatoire, sous peine d’amende, du gilet de ladite couleur dans la boîte à gants de votre véhicule…
Des analyses surréalistes
20Minutes propose deux analyses très étonnantes dans un article : « Gilets jaunes : Et si l’argumentaire autour des manifestations du 17 novembre était un peu foireux ? ». La parole est donnée à deux « experts » dont le CV donne le tournis : « Un économiste de Tours et un expert en mobilité de Lille ».
Ils démontent deux arguments avec une facilité déconcertante : non le prix des carburants n’a pas augmenté, puisque votre voiture est plus performante que dans les années 70. Vous pouvez donc rouler beaucoup plus loin avec la même somme à la pompe… Quel éloge du progrès fait par… les entreprises privées !
L’autre « expert » explique, lui, que ce ne sont pas les pauvres qui habitent loin de leur lieu de travail. Ce sont des riches. Qui peuvent se payer le luxe de consommer du carburant. Ou comment donner un nouveau petit coup de pouce à la lutte des classes…
Bien sûr, les pauvres des campagnes vont encore acheter le lait à la ferme à bicyclette…
Selon Le Monde, dans une analyse assez éloignée des réalités, la révolte est nourrie par la suppression de l’ISF. Mais elle n’a rien à voir avec l’Ancien Régime où « était le règne de l’arbitraire et les inégalités fiscales étaient criantes ». Le Monde sait-il au moins que les impôts et les cotisations sociales d’un député n’ont pas exactement le même mode de calcul que ceux d’un indépendant ou d’un salarié ?
Et pendant ce temps-là, les syndicats…
L’absence de soutien des syndicats montre quant à elle que leur survie est bel et bien liée à l’argent collecté par l’État auprès de ses vaches à lait. Philippe Martinez tente de demander une hausse du SMIC : réclamation totalement nulle et non avenue puisque c’est exactement cela qui entraîne une hausse du chômage. Ce ne sont pas quelques euros qui résoudront le problème d’une France en état de coma économique dépassé.
L’argument de l‘entrave à la circulation a aussi beaucoup occupé le discours médiatique. On s’étonnera –ou pas– que ces mêmes médias ne s’en préocuupent guère les jours où la SNCF bloque le pays.
Les communications très médiatiques du gouvernement auront surtout comme conséquence d’attiser les rancoeurs entre les citoyens jaunes et les autres, et de les détourner de leur cible légitime. Une méthode éprouvée et parfois efficace. « Qu’ils mangent de la brioche », avec quelques piécettes lancées, comme un chèque carburant, pourrait bien ne pas les rassasier…
Samedi dernier, le mouvement des Gilets Jaunes a donc bel et bien rassemblé des centaines de milliers de Français, tous d’accord pour protester contre – au départ – les taxes trop élevées sur les carburants puis la pression fiscale dantesque qui s’abat sur une partie croissante de la population.
S’il est probablement un peu tôt pour en tirer un bilan politique (il faudra plusieurs semaines voire plusieurs mois pour voir comment le gouvernement réagira à la mobilisation observée), on peut néanmoins évoquer quelques points saillants de ces manifestations.
Dans ces derniers, on ne pourra passer leur bilan purement humain : avec plus d’une douzaine de blessés graves et une personne décédée, ce mouvement rappellera qu’à mesure que les positions des uns et des autres se feront plus radicales, les débordements et les issues douloureuses se feront plus fréquentes. Or, tout indique malheureusement que cette radicalisation n’est pas finie. Il n’est pas impensable d’imaginer tout en souhaitant le contraire que, si d’autres mouvements devaient voir le jour prochainement en France, leur violence ira probablement crescendo.
Un autre élément, plus traditionnel et plus convenu dans ce genre d’événements, est l’éternelle bataille de chiffres entre les participants d’un côté et les institutions de l’autre. Comme on pouvait s’y attendre, on aboutit à une évidente minimisation des chiffres officiels, même s’il faut reconnaître la difficulté d’en collecter de solides : le nombre de points d’action est en pratique mal connu, les forces de l’ordre n’y ont pas toujours été présentes ; le recensement semble délicat et de toute façon sera sujet à caution.
Quoi qu’il en soit, aboutir à 300.000 personnes et 2000 points nous donne 150 personnes par point de blocage en moyenne… Certaines photos laissent planer le doute sur ce genre de résultats officiels. Là encore, il n’est pas complètement invraisemblable d’imaginer qu’il y a eu, en réalité, bien plus de participants à ce mouvement. Du reste, si l’on se rappelle qu’il était soutenu à plus de 70% par la population, on aura du mal à imaginer qu’il arrive à moins mobiliser que certaines manifestations syndicalistes et traditionnelles, très catégorielles, qui n’ont jamais eu ce genre de soutien et dont la participation officielle était pourtant supérieure à 280.000 péquins. En outre, au contraire des mots d’ordre de beaucoup d’autres mouvements, celui des Gilets Jaunes, essentiellement basé sur une colère fiscale, touche à l’évidence et directement un public beaucoup plus large.
En terme d’impact réel sur le pays, il sera difficile d’aboutir à une conclusion. Le temps sera nécessaire pour se former une idée. En tout cas, l’élite parisienne et des grandes villes, bien à l’abri de l’utilisation forcée de la voiture, continue à déverser condescendance et mépris sur la classe populaire qui n’a, elle, pas le choix de se déplacer autrement qu’en automobile. Vraisemblablement, cette condescendance et ce mépris vont attiser encore un peu plus le ressentiment de cette base qui n’en peut plus d’un sommet de plus en plus éloigné des réalités de terrain.
Maintenant, du côté du président de la République, Emmanuel Macron aurait politiquement tort de montrer le moindre signe de faiblesse.
D’une part, les finances du pays n’autorisent en réalité aucune marge de manœuvre ; diminuer la pression fiscale maintenant alors qu’aucune diminution des dépenses n’est prévue (loin s’en faut), c’est garantir un plus gros déficit et accroître inutilement la nervosité des marchés à l’égard des emprunts de l’État français lorsque tout indique que l’année prochaine, on aura davantage besoin de leur mansuétude. En substance, le président doit montrer au reste du monde que la force reste à l’État et que le plumage peut continuer malgré les cris de souffrance du dindon.
D’autre part, il serait délicat pour Macron de céder sur le carburant alors que, dans le même temps et dans la plus parfaite décontraction, le Sénat vient de voter une augmentation de 40% des taxes sur les complémentaires. Le moquage de visage serait par trop visible et pourrait déclencher des effets indésirables plus violents.
En pratique, tout ce que le gouvernement peut retenir de cet exercice, c’est que la pression fiscale est maintenant au point haut et que les possibilités d’augmentation directes sont à peu près épuisées. Il ne reste donc plus que les taxes indirectes, cachées et de faible montant par tête de pipe pour ménager des ressources supplémentaires à l’État obèse en pleine panique budgétaire.
Certes, il y a maintenant une opportunité crédible de réformes pour l’actuel gouvernement : les partis politiques et les syndicats traditionnels n’ayant ni vu venir cette mobilisation, ni réussi à la récupérer, Macron et le reste du « sommet » pourrait tenter de lancer quelques vraies réformes de fond pour le bénéfice de la « base », en s’appuyant sur la grogne pour la justifier politiquement ; s’il existe un bon moment pour commencer les coupes claires et pour en finir avec les douzaines de dépenses inutiles depuis les associations lucratives sans but jusqu’aux aides à la presse en passant par les comités Théodule, commissions diverses et variées, administrations placard-doré et autres ministères croupions, c’est bien maintenant.
Malheureusement, la revendication la plus souvent entendue lors de ces mouvements spontanés n’a pas été, justement, une baisse drastique des dépenses de l’État, mais une modification de la fiscalité : tristement, pour l’écrasante majorité des Gilets Jaunes, il ne s’agit pas de moins taxer, mais simplement de taxer ailleurs en commençant par d’autres qu’eux.
Autrement dit, le peuple français, lorsqu’il s’exprime, continue toujours de réclamer la même largesse dans l’intervention de l’État mais entend lui poser de nouveaux objectifs sur ceux qu’il doit ponctionner.
C’est tout sauf une solution.
C’est même une simple extension du problème, avec au mieux une modification des catégories d’individus impactés. Et c’est précisément parce que ces revendications n’ont aucun lien avec ce qu’il devient maintenant crucial de faire que Macron ne lancera aucune réforme majeure.
Dès lors, la pression fiscale ne baissera pas. Les services publics rendus ne s’amélioreront pas. La misère continuera de s’étendre.
FIGAROVOX/HUMEUR
- Une mère de quatre enfants, concernée par la modulation des
allocations familiales, raconte son quotidien et ses difficultés à
boucler les fins de mois.
J'ai beaucoup de chance.
J'ai un super job, je vais être franche et parler cash, je gagne environ
4000 euros net (prime et 13e mois compris), je bosse à temps plein, et
beaucoup, j'ai 4 enfants. Mon mari, il est enseignant chercheur, il
gagne environ 3000 euros net. J'ai un peu honte, je ne veux pas me
plaindre, pour moi, tout baigne. Et la misère, je travaille dessus tous
les jours, je la voie, je la pleure. Mais dès juillet prochain, mes 460
euros d'allocations seront divisés par 2.
Mon grand-père m'a
appris à bien gérer mon budget, je ne suis jamais dans le rouge, je fais
des choix et avec 4 enfants, il faut en faire.
Mais depuis quelques jours, je dors mal. Pourtant, Laurence Rossignol1 nous dit sur RMC vendredi dernier que pour des gens comme moi, 460 euros d'allocations pour 4 enfants, «ça ne compte pas». Et Erwan Binet2
ajoute que pour des gens comme moi, ces allocs servent à partir faire
des voyages au bout du monde alors que certains n'ont pas de quoi manger
(LCP).
Dons j'ai repris mes comptes, parce que je me suis dit,
pourquoi moi, qui suis donc riche, je n'arrive pas à partir au bout du
monde avec mes allocs et j'attends mes 460 euros avec impatience chaque
mois?
Bon, d'abord, c'est simple, il faut se loger à 6 en région
parisienne. J'ai donc emprunté beaucoup d'argent pour les 25 prochaines
années, je rembourse chaque mois 2700 euros pour 100m² en très proche
banlieue parisienne. Je sais, j'aurais pu acheter un appartement plus
loin de Paris, moins sympa, c'est vrai. Mais plus loin, ça veut dire
plus de baby-sitter et voir moins mes enfants. Et puis, j'avais fait mes
calculs, nous ne sommes pas dépensiers, je pouvais mettre environ 500
euros de côté chaque mois avec cet emprunt; alors on s'est lancé, il
faut prendre des risques dans la vie me suis-je dit.
A cela
s'ajoute les frais de garde des enfants: 360 euros de crèche (j'ai la
chance d'avoir eu une place!), 400 euros de baby-sitter (après déduction
d'impôt) et 180 euros de cantine.
Les repas, pour 6: 1000 euros par mois ; on essaye de manger des légumes, c'est le ministère de la santé qui le dit.
Ajoutons
les charges du syndic de l'immeuble: 130 euros (beaucoup plus quand il
faut faire des travaux dans cette vieille bâtisse), 2 téléphones
portables et une box: 90 euros, une mutuelle 50 euros, l'assurance de la
voiture 40 euros, l'assurance habitation 55 euros. Comme je travaille à
temps plein avec 4 enfants, je prends une femme de ménage 2h par
semaine (mon mari n'a pas la même vision que moi du ménage, ça
m'économise donc un divorce): 100 euros par mois (plus les charges,
moins la déduction fiscale), comptons les activités de mes enfants: 60
euros par mois.
L'impôt sur le revenu: 200 euros (grâce aux
déductions des frais de garde d'enfants) et 120 euros d'impôts locaux
(taxe foncière et taxe d'habitation).
Passons aux vêtements (pour 6).
C'est affreux, les enfants changent chaque année de pointure donc par
an, j'achète 4 paires de baskets, 4 paires de chaussures en cuir (sur
Leboncoin ….) et puis 4 paires de sandales quand même car l'été, il fait
chaud. Ca fait 12 paires de chaussures par an. On n'a pas parlé des
manteaux d'hiver (x4), des pyjamas chaud (x4) et léger (x4), un bon pull
chaud (x4), un pull léger, des pantalons qui craquent et des
chaussettes perdues….
Bon disons, par mois, en vêtement, en faisant les soldes, 100 euros pour 4 enfants.
Un
cadeau de noël par an et un cadeau d'anniversaire (x4)? Le coiffeur x6
(j'ai longtemps coupé les cheveux de mes garçons mais après une erreur
de rabot, ils vont chez le coiffeur: 10 euros pour les garçons), les
transports x6, le train ou l'essence et le péage pour aller chez leurs
grands-parents chaque vacances car je travaille: 200 euros.
Par
chance, on ne fume pas. Par chance, nos parents ont des maisons à la
campagne, et on a décidé de s'inscrire sur un site d'échange
d'appartement l'an prochain, quand notre appart sera fini. Car par
obligation, on a acheté un appartement avec tout à refaire, c'était
moins cher donc on fait régulièrement des travaux, quelques litres de
peinture, une fenêtre qui empêche mes enfants de geler l'hiver dans leur
chambre. 200 euros par mois en ce moment. Ajoutons l'électricité et le
gaz: 150 euros.
J'entrerai dans le détail, je vous dirais que mon
mari donne ses cours dans le sud et paye donc lui-même ses billets de
train chaque semaine: 300 euros.
Bon, si mes calculs sont exacts,
nous sommes autour de 6500 euros de dépenses environ, ajoutons que je
touche 460 euros d'alloc ; mais vous remarquerez que je ne me suis pas
achetée de vêtement et mon mari non plus, une sortie, un musée (6
entrées)? Ou passe le reste de l'argent? je ne sais pas, ce mois-ci,
c'est l'ordinateur familial qui a rendu l'âme, le mois prochain, il
faudra changer les pneus de notre voiture, ensuite il y a Noël et en
janvier, mon mari part 15 jours donner des cours à l'étranger, j'aurai
beaucoup de baby-sitter à payer. Tout cela fait qu'au plus, nous mettons
500 euros de côté par mois, et souvent moins. C'est beaucoup mais c'est
peu pour des riches qui ne vont pas au restaurant, et qui ne voyagent
pas!
Bref, comme je suis une bonne gestionnaire, que je n'ai
jamais été dans le rouge, et que ce mois-ci, j'ai mis 200 euros de côté
(rentrée oblige, même si mes enfants sont dans le public, n'en déplaise à
M. Binet!), je me suis réveillée cette nuit, en me disant que l'an
prochain, avec 230 euros d'allocs en moins, je devrais piocher dans mes
économies. Mon grand-père disait toujours qu'il fallait être fier de
payer beaucoup d'impôt. Il disait aussi que bien gérer quand on a une
grande famille, c'est capital. Devais-je emprunter en prévoyant la
hausse des impôts et la baisse des allocs? Le gouvernement avait promis
que les hausses d'impôt, c'était fini, je ne pouvais pas savoir que l'an
prochain, il me retirerait 2760 euros sur un an, quasiment un mois de
salaire de mon mari.
Bien sûr, je n'aurais pas fait moins d'enfant
si je l'avais su, mais je n'aurais pas acheté cet appartement
peut-être. Bien sûr, je veux donner plus à ceux qui ont moins mais
j'espère pouvoir payer plus tard les études de mes 4 enfants. Et faire
des projets?
Le gouvernement change les règles au beau milieu du
jeu, nous avons des emprunts, à la mesure de ce que nous gagnons. Alors,
je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, je veux bien payer
s'il le faut mais je ne veux plus jamais entendre que je me moque de
perdre la moitié de mes allocs, c'est une insulte à toutes les familles
nombreuses comme la mienne, qui sont, elles, de bonnes gestionnaires.