Vous n'avez pas déjà entendu cette exclamation ? Combien de fois ? Ah mais c'est qu'à force ça donne des idées à certains…
Mais voilà ma bonne dame, aujourd'hui il n'y a plus de conscription ! Seulement une armée de métier. Et en plus, on utilise de plus en plus de missiles et de drones. Juste avec des ordis et des boutons à presser ! Alors ? Comment on fait pour envoyer à la boucherie ses sujets en masse ? Hein, Messeigneurs les Princes de ce monde ? Mais voilà, plus de patrie, alors plus de patriotes ! C'est ce que vous vouliez non ?Alors comment faire, sans mobilisation patriotique, pour relancer et booster l'économie en voie d'effondrement ? Pour diminuer le nombre de bouches à nourrir ? Ou plutôt pour redonner au consommateur une soif inextinguible de dépenses pour acheter n'importe quoi ? Pour affaiblir la population en lui montrant qui sont les maîtres de leur vie et de leur mort ? Hein ? Le nucléaire c'est tout de même tentant… Wow ! Quelle puissance avec si peu d'efforts ! Oh mais ! C'est que ça vous réveille un libertin ramolli par les épuisants exercices de toutes sortes de perversions ça ! Oh Oui ! Mais… on ne sait pas trop les dégâts que ça peut faire en retour… et pas seulement collatéraux et puis pour combien de temps et en plus on n'a pas prévu assez d'abris anti atomiques pour nous et après… quand on est-ce qu'on va pouvoir en sortir sans irradiation ?
Bon alors, tout de même, vu les bienfaits et les avantages d'une situation de guerre on va en inventer une !
La pub ça marche ! Les gens, même s'ils savent qu'ils se font leurrer avec la pub, même s'ils savent qu'ils lâchent la proie pour l'ombre comme disait ce Lafontaine je crois, (euh…vous vous rappelez qui sait au fait ?) ils achètent quand même : les objets, les lessives, les voitures, les enfants, les idées, tout ! Alors bandes de consommateurs consentants, on va vous convaincre que c'est tout de même LA GUERRE dans vos pays où vous n'avez plus l'habitude d'être en guerre et où vous avez fini par croire qu'on est installé dans une paix éternelle, désarmés que vous êtes matériellement, physiquement et mentalement !
Il suffit de faire un bonne campagne de promotion, de pub, de communication pour tous ces consommateurs consentants. On a des savoir-faire, des techniques, des médias, des journaux télévisés, des acteurs qui se sont entraînés depuis leur jeunesse pour certains, des experts qui savent vendre et se vendre, tous bien placés, avec beaucoup d'argent pour acheter les hésitants et menacer, par toutes sortes de moyens discrets ou non, les timides débutants dans le show, et aussi les sceptiques, les récalcitrants, les repentis.
Bon, alors qu'est-ce qu'on attend ? Allons-y déclarons-le haut et fort, et autant de fois qu'il le faudra :
"NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! "
À force, même s'ils ne voient ni savent contre qui, — il n'y a plus ni patrie ni patriotes donc, on l'a dit plus haut — tout le monde va le croire d'autant plus qu'on ne ne le voit pas cet ennemi qui se cache et circule sans qu'on sache où il se trouve. Quant à ceux qui n'auront pas la trouille on va les culpabiliser en leur enfonçant bien dans le crâne qu'ils sont non seulement leurs propres ennemis, mais les ennemis de leurs proches et de leurs prochains. Belle guerre civile en perspective donc. Alors on va pouvoir les convoquer, les conspuer, les confiner, les convoyer, et les condamner s'ils ne se laissent pas convaincre…
Vous n'avez pas déjà entendu cette exclamation ? Combien de fois ? Ah mais c'est qu'à force ça donne des idées à certains…
Mais voilà ma bonne dame, aujourd'hui il n'y a plus de conscription ! Seulement une armée de métier. Et en plus, on utilise de plus en plus de missiles et de drones. Juste avec des ordis et des boutons à presser ! Alors ? Comment on fait pour envoyer à la boucherie ses sujets en masse ? Hein, Messeigneurs les Princes de ce monde ? Mais voilà, plus de patrie, alors plus de patriotes ! C'est ce que vous vouliez non ?Alors comment faire, sans mobilisation patriotique, pour relancer et booster l'économie en voie d'effondrement ? Pour diminuer le nombre de bouches à nourrir ? Ou plutôt pour redonner au consommateur une soif inextinguible de dépenses pour acheter n'importe quoi ? Pour affaiblir la population en lui montrant qui sont les maîtres de leur vie et de leur mort ? Hein ? Le nucléaire c'est tout de même tentant… Wow ! Quelle puissance avec si peu d'efforts ! Oh mais ! C'est que ça vous réveille un libertin ramolli par les épuisants exercices de toutes sortes de perversions ça ! Oh Oui ! Mais… on ne sait pas trop les dégâts que ça peut faire en retour… et pas seulement collatéraux et puis pour combien de temps et en plus on n'a pas prévu assez d'abris anti atomiques pour nous et après… quand on est-ce qu'on va pouvoir en sortir sans irradiation ?
Bon alors, tout de même, vu les bienfaits et les avantages d'une situation de guerre on va en inventer une !
La pub ça marche ! Les gens, même s'ils savent qu'ils se font leurrer avec la pub, même s'ils savent qu'ils lâchent la proie pour l'ombre comme disait ce Lafontaine je crois, (euh…vous vous rappelez qui sait au fait ?) ils achètent quand même : les objets, les lessives, les voitures, les enfants, les idées, tout ! Alors bandes de consommateurs consentants, on va vous convaincre que c'est tout de même LA GUERRE dans vos pays où vous n'avez plus l'habitude d'être en guerre et où vous avez fini par croire qu'on est installé dans une paix éternelle, désarmés que vous êtes matériellement, physiquement et mentalement !
Il suffit de faire un bonne campagne de promotion, de pub, de communication pour tous ces consommateurs consentants. On a des savoir-faire, des techniques, des médias, des journaux télévisés, des acteurs qui se sont entraînés depuis leur jeunesse pour certains, des experts qui savent vendre et se vendre, tous bien placés, avec beaucoup d'argent pour acheter les hésitants et menacer, par toutes sortes de moyens discrets ou non, les timides débutants dans le show, et aussi les sceptiques, les récalcitrants, les repentis.
Bon, alors qu'est-ce qu'on attend ? Allons-y déclarons-le haut et fort, et autant de fois qu'il le faudra :
"NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! …NOUS SOMMES EN GUERRE ! "
À force, même s'ils ne voient ni savent contre qui, — il n'y a plus ni patrie ni patriotes donc, on l'a dit plus haut — tout le monde va le croire d'autant plus qu'on ne ne le voit pas cet ennemi qui se cache et circule sans qu'on sache où il se trouve. Quant à ceux qui n'auront pas la trouille on va les culpabiliser en leur enfonçant bien dans le crâne qu'ils sont non seulement leurs propres ennemis, mais les ennemis de leurs proches et de leurs prochains. Belle guerre civile en perspective donc. Alors on va pouvoir les convoquer, les conspuer, les confiner, les convoyer, et les condamner s'ils ne se laissent pas convaincre…
§4. [Fondements de l’ordre étatique, droit de résistance]
(1) La République fédérale d’Allemagne est un État fédéral démocratique et social.
(2) Tout pouvoir d’État émane du peuple. Le peuple l’exerce au moyen d’élections et de votations et par des organes spéciaux investis des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
(3) Le pouvoir législatif est lié par l’ordre constitutionnel, les pouvoirs exécutif et judiciaire sont liés par la loi et le droit.
(4) Tous les Allemands ont le droit de résister à quiconque entreprendrait de renverser cet ordre, s’il n’y a pas d’autre remède possible.
LES ALLEMANDS SAVENT DE QUOI ILS PARLENT CAR LEUR HISTOIRE LEUR EN A SUFFISAMMENT APPRIS SUR LE PROCESSUS DE DISPARITION PROGRAMMÉE DE LA DÉMOCRATIE…
Ci-dessous :
VIDÉO ORIGINALE SANS SOUS-TITRES MAIS AVEC DES LIENS IMPORTANTS
Un traitement efficace contre Covid-19 existe ! Deux études vont clore la polémique Raoult, estime un microbiologiste
7-9 minutes
À rebours de l'inquiétude ambiante, le Dr Claude Escarguel, microbiologiste, ancien collaborateur de Didier Raoult, qui fut responsable du laboratoire de l'Institut de pédiatrie de Marseille annonce « un déconfinement "sécurisé" ». Il tire cet optimisme des résultats de deux récentes études — chinoises et dans le Grand Est — sur l'association azithromycine-hydroxychloroquine et insiste sur l'intérêt de la première molécule pour prévenir les complications.
Les médecins de ville seraient ils plus efficaces que les experts de « plateau télé » pour nous aider à trouver l'explication ? Deux études, sur près de 700 malades chacune, vont peut-être nous permettre dès le 1er juin de partir l'esprit serein en vacances. En effet, l'observation attentive de la dernière étude chinoise et de la compilation des résultats obtenus par 4 médecins* généralistes du grand Est sur une cohorte de 700 malades (le même nombre de patients que l'essai Discovery), va clore la polémique entretenue autour de Didier Raoult par ses persifleurs parisiens, et nous permettre d'avoir un traitement efficace à notre portée pour vivre un déconfinement « sécurisé ».
Oui l'hydroxychloroquine (HCQ) est utile dans le traitement du Covid19 selon la phase de la maladie : mais uniquement à titre curatif dans la phase 2 de la maladie lors de l'orage citokinique. Par contre l'HCQ est partiellement contreproductive et même délicate à manipuler (cf. effets secondaires lorsqu'elle est donnée en bi-thérapie) à titre préventif en début de traitement sachant, surtout depuis les observations des médecins de l'Est, que la baisse des mortalités (50 %), obtenue dans le protocole Raoult, par l'association avec l'azithromycine (AZI) est beaucoup plus due à cette dernière molécule qu’à l'HCQ.
L'azithromycine, un rôle capital dans la prévention des complications
Oui, l'AZI joue un rôle capital dans l'action préventive des complications liées à l'infection par le coronavirus (elle évite la majorité des hospitalisations et 90 % des décès !). Le nom* et la publicité des résultats des médecins du grand Est ne peuvent être divulgués car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, alors que ces résultats nous permettent « une nouvelle sécurité » dans le traitement, ces derniers ont reçu (par courrier) des menaces du conseil de l'Ordre des médecins et de l'ANSM (Agence nationale de sécurité duidier médicament).
Que nous révèlent ces résultats ? Que le traitement par la seule AZI sur une période entre 10 et 14 jours (comme dans le traitement de toutes les pneumopathies atypiques) et ce, dès le début des premiers symptômes, permet de diviser par 4 le nombre de patients nécessitant une hospitalisation (moins de 4 % versus 15 % sur les statistiques nationales de malades non traités).
Cette approche est deux fois plus bénéfique que le traitement de Didier Raoult (la bithérapie avec HCQ) qui permettait déjà un gain très important dans la prévention des complications du virus : le protocole Raoult permet selon les publications de l'IHU de Marseille et des chiffres officiels de mortalités, comparées pour 100 000 habitants entre Marseille et Lyon, de sauver 50 % de patients). Comment expliquer cela ? Pour l'effet préventif de l'AZI, l'orage cytokinique serait dû à la « coopération » du virus avec une bactérie opportuniste dont la prévalence du portage (15 % des patients) correspond au taux des patients infectés développant des complications : cette bactérie opportuniste, très sensible à l'AZI, possède un « super antigène », sa protéine P1 connue pour produire des orages cytokiniques chez des adultes et des syndromes de kawasaki chez les enfants.
Le protocole Raoult associant l'HCQ dès le début du traitement incorpore dans le processus de l'action bénéfique de l'antibiotique (AZI) sur la bactérie opportuniste, un effet immuno-modulateur lié à l'HCQ, effet qui nuit, à ce stade, par son action anti-inflammatoire à l'effet « préventif » attendu. L'AZI seule éradique le cofacteur bactérien mais l'HCQ, associée a ce stade, freine cet effet préventif et peut aggraver la virulence du virus comme cela a été signalé par l'ANSM pour tous les anti-inflammatoires qui ont d'ailleurs été contre-indiqués dans le Covid19 dès le stade1 de la maladie.
L'hydroxychloroquine, efficace dans la 2e phase
La deuxième étude, chinoise, publiée récemment sur « IHU information » illustre par contre le rôle fondamental de l'effet immuno-modulateur de l'HCQ dans la 2° phase de la maladie : le taux de décès lors des complications justifiant une hospitalisation chute de 45 % pour les malades non traités à 18,8 % chez ceux traités avec l'hydroxychloroquine (HCQ) : évite 2 morts sur 3. Normalement l'essai Discovery qui doit sortir un jour (!!!), devrait confirmer cet effet curatif (et non préventif) de l'HCQ : effet qui pourrait être associé a d'autres molécules : les antiinterleukines 6, car les IL6 sont des molécules inflammatoires relarguées dans l'orage citokinique, notamment à cause du « super antigène de la protéine P1 » du Mycoplasma Pneumoniae.
Ce Mycoplasma Pneumoniae opportuniste pulmonaire est présent chez certains patients (personnes âgées ou immunodéprimées) à bas bruit, et pourrait jouer le rôle de catalyseur en favorisant la réplication virale (cf. brevet EP0649473B1), mécanisme qui permet alors au virus de se disséminer sur tous les récepteurs ACE2 (très nombreux chez les obèses et les diabétiques) tout en déclenchant l'orage cytokinique tant chez les adultes que chez les enfants porteurs de cet opportuniste (cf. Syndrome de Kawasaki).
Conclusion : à l'heure d'aujourd'hui, 4 mai 2020, nous possédons, pour nous permettre un « déconfinement total et sécurisé » : – une disparition de la circulation du virus liée à la fin de l'épidémie prévue par Didier Raoult, – un arsenal thérapeutique différent suivant les deux stades de l'infection à Covid19 : a) Dans la phase virale de la maladie (souvent asymptomatique si le cofacteur est absent) par un effet préventif des complications avec la seule azithromycine (disponible pour tous les médecins de ville) sur au moins 10 jours pour éradiquer le complice du virus (le MP) évitant ainsi toute éventuelle amplification de la réplication virale. b) Dans la phase immunitaire, une molécule efficace l'hyroxychloroquine, telle que la présentait Didier Raoult, mais plus à titre curatif lors de la phase « immunologique » de la maladie : molécule pouvant être associée à ce stade avec d'autres thérapeutiques anti-inflammatoires et anticoagulantes pour éviter les complications liées aux atteintes des endothéliums des différents organes pouvant être touchés par ces complications.
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr.
Dr Claude Escarguel, microbiologiste, ancien président du Syndicat des praticiens des hôpitaux généraux
commentaire du blogueur : Des milliers de morts auraient pu être évités. Des milliers d'emplois auraient pu se maintenir. Et ce n'est pas fini… Mais il savaient déjà, c'est consciemment qu'ils ont laissé le chaos s'installer. C'est consciemment qu'ils ont interdit successivement et alternativement et contradictoirement (le fameux "en même temps" bien sûr !) qu'ils ont interdit puis autorisé puis rendu obligatoires les masques, qu'il interdisent les soins adéquats qui ont fait leurs preuves. C'est consciemment qu'ils maintiennent le peuple dans le doute, dans l'incertitude, dans le mensonge, dans la peur de mourir, sous la menace de la punition, de l'amende à payer, de la prison, de la radiation… Des stratégies qui ont montré leur efficacité dans l'Histoire pour sidérer et asservir le peuple.
Encore une preuve de leur machiavélisme et de leur cynisme ?
"Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais"
Plutôt silencieux aujourd’hui, le gouvernement tente de faire face à la marée « gilets jaunes » qui s’abat sur la France. Mais le travail qui a été fait en amont porte plus ou moins ses fruits : de très nombreux médias ont relayé complaisamment le message gouvernemental qui consiste à diviser pour mieux régner.
Et voilà qu’on assiste à une opposition Gilets jaunes contre Gilets bleus. Les méchants qui veulent du carburant pour polluer, et les gentils qui pensent à la planète et à l’avenir de leurs enfants… en occultant totalement le fait que les taxes et les impôts atteignent des sommets pour rembourser une dette… qui sera laissée à leurs enfants, dont les impôts promettent d’être encore plus élevés que les leurs.
Le HuffingtonPost analyse de manière très poussée (et poussive) le choix symbolique du jaune comme couleur de la révolte. Article dans lequel vous n’apprendrez pas, évidemment, que ce choix est surtout lié à la présence obligatoire, sous peine d’amende, du gilet de ladite couleur dans la boîte à gants de votre véhicule…
Des analyses surréalistes
20Minutes propose deux analyses très étonnantes dans un article : « Gilets jaunes : Et si l’argumentaire autour des manifestations du 17 novembre était un peu foireux ? ». La parole est donnée à deux « experts » dont le CV donne le tournis : « Un économiste de Tours et un expert en mobilité de Lille ».
Ils démontent deux arguments avec une facilité déconcertante : non le prix des carburants n’a pas augmenté, puisque votre voiture est plus performante que dans les années 70. Vous pouvez donc rouler beaucoup plus loin avec la même somme à la pompe… Quel éloge du progrès fait par… les entreprises privées !
L’autre « expert » explique, lui, que ce ne sont pas les pauvres qui habitent loin de leur lieu de travail. Ce sont des riches. Qui peuvent se payer le luxe de consommer du carburant. Ou comment donner un nouveau petit coup de pouce à la lutte des classes…
Bien sûr, les pauvres des campagnes vont encore acheter le lait à la ferme à bicyclette…
Selon Le Monde, dans une analyse assez éloignée des réalités, la révolte est nourrie par la suppression de l’ISF. Mais elle n’a rien à voir avec l’Ancien Régime où « était le règne de l’arbitraire et les inégalités fiscales étaient criantes ». Le Monde sait-il au moins que les impôts et les cotisations sociales d’un député n’ont pas exactement le même mode de calcul que ceux d’un indépendant ou d’un salarié ?
Et pendant ce temps-là, les syndicats…
L’absence de soutien des syndicats montre quant à elle que leur survie est bel et bien liée à l’argent collecté par l’État auprès de ses vaches à lait. Philippe Martinez tente de demander une hausse du SMIC : réclamation totalement nulle et non avenue puisque c’est exactement cela qui entraîne une hausse du chômage. Ce ne sont pas quelques euros qui résoudront le problème d’une France en état de coma économique dépassé.
L’argument de l‘entrave à la circulation a aussi beaucoup occupé le discours médiatique. On s’étonnera –ou pas– que ces mêmes médias ne s’en préocuupent guère les jours où la SNCF bloque le pays.
Les communications très médiatiques du gouvernement auront surtout comme conséquence d’attiser les rancoeurs entre les citoyens jaunes et les autres, et de les détourner de leur cible légitime. Une méthode éprouvée et parfois efficace. « Qu’ils mangent de la brioche », avec quelques piécettes lancées, comme un chèque carburant, pourrait bien ne pas les rassasier…
Samedi dernier, le mouvement des Gilets Jaunes a donc bel et bien rassemblé des centaines de milliers de Français, tous d’accord pour protester contre – au départ – les taxes trop élevées sur les carburants puis la pression fiscale dantesque qui s’abat sur une partie croissante de la population.
S’il est probablement un peu tôt pour en tirer un bilan politique (il faudra plusieurs semaines voire plusieurs mois pour voir comment le gouvernement réagira à la mobilisation observée), on peut néanmoins évoquer quelques points saillants de ces manifestations.
Dans ces derniers, on ne pourra passer leur bilan purement humain : avec plus d’une douzaine de blessés graves et une personne décédée, ce mouvement rappellera qu’à mesure que les positions des uns et des autres se feront plus radicales, les débordements et les issues douloureuses se feront plus fréquentes. Or, tout indique malheureusement que cette radicalisation n’est pas finie. Il n’est pas impensable d’imaginer tout en souhaitant le contraire que, si d’autres mouvements devaient voir le jour prochainement en France, leur violence ira probablement crescendo.
Un autre élément, plus traditionnel et plus convenu dans ce genre d’événements, est l’éternelle bataille de chiffres entre les participants d’un côté et les institutions de l’autre. Comme on pouvait s’y attendre, on aboutit à une évidente minimisation des chiffres officiels, même s’il faut reconnaître la difficulté d’en collecter de solides : le nombre de points d’action est en pratique mal connu, les forces de l’ordre n’y ont pas toujours été présentes ; le recensement semble délicat et de toute façon sera sujet à caution.
Quoi qu’il en soit, aboutir à 300.000 personnes et 2000 points nous donne 150 personnes par point de blocage en moyenne… Certaines photos laissent planer le doute sur ce genre de résultats officiels. Là encore, il n’est pas complètement invraisemblable d’imaginer qu’il y a eu, en réalité, bien plus de participants à ce mouvement. Du reste, si l’on se rappelle qu’il était soutenu à plus de 70% par la population, on aura du mal à imaginer qu’il arrive à moins mobiliser que certaines manifestations syndicalistes et traditionnelles, très catégorielles, qui n’ont jamais eu ce genre de soutien et dont la participation officielle était pourtant supérieure à 280.000 péquins. En outre, au contraire des mots d’ordre de beaucoup d’autres mouvements, celui des Gilets Jaunes, essentiellement basé sur une colère fiscale, touche à l’évidence et directement un public beaucoup plus large.
En terme d’impact réel sur le pays, il sera difficile d’aboutir à une conclusion. Le temps sera nécessaire pour se former une idée. En tout cas, l’élite parisienne et des grandes villes, bien à l’abri de l’utilisation forcée de la voiture, continue à déverser condescendance et mépris sur la classe populaire qui n’a, elle, pas le choix de se déplacer autrement qu’en automobile. Vraisemblablement, cette condescendance et ce mépris vont attiser encore un peu plus le ressentiment de cette base qui n’en peut plus d’un sommet de plus en plus éloigné des réalités de terrain.
Maintenant, du côté du président de la République, Emmanuel Macron aurait politiquement tort de montrer le moindre signe de faiblesse.
D’une part, les finances du pays n’autorisent en réalité aucune marge de manœuvre ; diminuer la pression fiscale maintenant alors qu’aucune diminution des dépenses n’est prévue (loin s’en faut), c’est garantir un plus gros déficit et accroître inutilement la nervosité des marchés à l’égard des emprunts de l’État français lorsque tout indique que l’année prochaine, on aura davantage besoin de leur mansuétude. En substance, le président doit montrer au reste du monde que la force reste à l’État et que le plumage peut continuer malgré les cris de souffrance du dindon.
D’autre part, il serait délicat pour Macron de céder sur le carburant alors que, dans le même temps et dans la plus parfaite décontraction, le Sénat vient de voter une augmentation de 40% des taxes sur les complémentaires. Le moquage de visage serait par trop visible et pourrait déclencher des effets indésirables plus violents.
En pratique, tout ce que le gouvernement peut retenir de cet exercice, c’est que la pression fiscale est maintenant au point haut et que les possibilités d’augmentation directes sont à peu près épuisées. Il ne reste donc plus que les taxes indirectes, cachées et de faible montant par tête de pipe pour ménager des ressources supplémentaires à l’État obèse en pleine panique budgétaire.
Certes, il y a maintenant une opportunité crédible de réformes pour l’actuel gouvernement : les partis politiques et les syndicats traditionnels n’ayant ni vu venir cette mobilisation, ni réussi à la récupérer, Macron et le reste du « sommet » pourrait tenter de lancer quelques vraies réformes de fond pour le bénéfice de la « base », en s’appuyant sur la grogne pour la justifier politiquement ; s’il existe un bon moment pour commencer les coupes claires et pour en finir avec les douzaines de dépenses inutiles depuis les associations lucratives sans but jusqu’aux aides à la presse en passant par les comités Théodule, commissions diverses et variées, administrations placard-doré et autres ministères croupions, c’est bien maintenant.
Malheureusement, la revendication la plus souvent entendue lors de ces mouvements spontanés n’a pas été, justement, une baisse drastique des dépenses de l’État, mais une modification de la fiscalité : tristement, pour l’écrasante majorité des Gilets Jaunes, il ne s’agit pas de moins taxer, mais simplement de taxer ailleurs en commençant par d’autres qu’eux.
Autrement dit, le peuple français, lorsqu’il s’exprime, continue toujours de réclamer la même largesse dans l’intervention de l’État mais entend lui poser de nouveaux objectifs sur ceux qu’il doit ponctionner.
C’est tout sauf une solution.
C’est même une simple extension du problème, avec au mieux une modification des catégories d’individus impactés. Et c’est précisément parce que ces revendications n’ont aucun lien avec ce qu’il devient maintenant crucial de faire que Macron ne lancera aucune réforme majeure.
Dès lors, la pression fiscale ne baissera pas. Les services publics rendus ne s’amélioreront pas. La misère continuera de s’étendre.