Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 6 novembre 2022

Quel état s'est prononcé "contre la glorification et l'apologie du nazisme" ?


 La France de Macron a voté hier à l’ONU contre la résolution visant à combattre la glorification et l'apologie du nazisme. Vous avez bien lu : CONTRE ! 

Les pays de l'OTAN, qui soutiennent le régime nazi de l'Ukraine, sont dirigés par des nazis ?

https://t.me/lesfilsdelaliberte/38179





Quel état s'est prononcé "contre la glorification et l'apologie du nazisme" ?


 La France de Macron a voté hier à l’ONU contre la résolution visant à combattre la glorification et l'apologie du nazisme. Vous avez bien lu : CONTRE ! 

Les pays de l'OTAN, qui soutiennent le régime nazi de l'Ukraine, sont dirigés par des nazis ?

https://t.me/lesfilsdelaliberte/38179





jeudi 14 mars 2019

Décidément l'ONU cherche des noises aux tyrans…



Bizarre ces temps-ci comme les sujets traités en ces lieux internautes
 suscite l'indignation jusqu'à l'ONU :
L'Ukraine, les gilets jaunes en France… serait-ce justifié par hasard ?
On finira bien par en sortir quelque chose ou quelques uns…

dimanche 9 décembre 2018

LE PROGRAMME DES GILETS JAUNES


NOS 8 DOLÉANCES :


"NOUS RENTRERONS CHEZ NOUS QUAND CES MESURES SERONT APPLIQUÉES."



1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.

2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé : les GAFA et les transactions financières.

3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle est déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.

4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.

5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.

6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label "Deutsche Qualität" et d’ainsi détruire nos emplois.

7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.

8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens.



Les gilets jaunes à Bruxelles 
lieu même de la tyrannie

écho en Allemagne :

« Je pense qu'il est juste que les gens se défendent et protestent quand la politique dégrade leur vie… ces protestations de sont ni de gauche, ni de droite mais elles se manifestent contre un gouvernement de riches" Sarah Wagenknecht







lundi 26 février 2018

SYRIE , Réveillons-nous , ils sont devenus fous !

19 février, 2018
Tribune libre
Par Michel Raimbaud

Depuis maintenant sept ans, la Syrie est en guerre. Ce pays aimable, tolérant, hautement civilisé que même ses détracteurs ne pouvaient s’empêcher de trouver beau et attachant est d’ores et déjà confronté à un formidable défi, celui de l’après-guerre. Les assaillants barbares venus de cent pays, atlantistes comme islamistes, se sont acharnés à vouloir en détruire les richesses, les infrastructures, les capacités, les monuments, les beautés naturelles afin de le rayer de la carte. Ils ont aussi et surtout tenté de broyer le peuple syrien, d’effacer sa mémoire et son identité afin de l’anéantir.




Le Lion de Palmyre, datant du 1er siècle avant Jésus-Christ, a été détruit par Daech à la pelle mécanique en 2015. Désormais restaurée, cette pièce maîtresse du musée de Palmyre est exposée dans les jardins du musée de Damas. (Photo IVERIS)

Avec la complicité d’une soi-disant « communauté internationale » en trompe-l’œil, ils s’emploient maintenant à le priver, autant qu’il sera possible, de toute perspective d’avenir, en lui volant ses droits imprescriptibles : disposer de lui-même, décider, sans ingérence étrangère, de son destin et de son régime politique. Sans pudeur et sans vergogne, les mêmes assaillants ne cachent pas leurs velléités de replacer l’avenir, notamment constitutionnel, de la Syrie sous « tutelle onusienne », c’est-à-dire sous mandat, autant dire sous le joug colonial.

Afin d’effacer l’empreinte géographique d’une Syrie mère de la civilisation (y compris la nôtre), peut-il y avoir un moyen plus efficace que de disperser un peuple et surtout de briser un Etat qui a commis le crime de lèse-majesté ? En effet, au final, l’entreprise est destinée à faire de ce qui fut jadis une grande Syrie un archipel de mini-entités, et de son peuple une mosaïque tribalisée ayant vocation à être vaporisée en une vaste diaspora : dans une première approche, ce crime inqualifiable mérite la double qualification de « politicide » - la dissolution d’un Etat qui dérange – et d’ethnocide – l’anéantissement d’un peuple qui résiste.

C’est ce qui est inscrit dans le « grand dessein » néoconservateur. Ce dernier, notons-le au passage, reviendrait à infliger à la Syrie le destin réservé depuis 70 ans à la Palestine, pan de terre volé sous l’égide du colonialisme triomphant. Le sort des Syriens pourrait alors ressembler à celui des Palestiniens, irrémédiablement spoliés au nom d’une « mission divine ». Le sinistre destin des peuples amérindiens, éliminés de l’histoire, est là pour rappeler de quoi sont capables les colons venus d’ailleurs.

Les dégâts sont immenses, se chiffrant en centaines de milliards de dollars, auquel il conviendrait d’ajouter – mais c’est leur problème - les millions, billions ou trillions dépensés par les « puissances » assaillantes pour conduire leurs batailles « pour la démocratisation ».

Il ne sert à rien d’invoquer les valeurs de la morale, naturelle ou religieuse, le droit international et la légalité onusienne, voire la simple décence, face à des agresseurs sans foi ni loi. On ne peut attendre d’Etats qui s’érigent en gendarmes de la planète tout en se comportant comme des régimes voyous une quelconque logique. Il est paradoxal, après tout ce temps, ces horreurs, ces massacres, ces actes de sauvagerie, cette barbarie, que l’on trouve encore dans le grand Occident « démocratique » tant de défenseurs de l’indéfendable, tant d’admirateurs des djihadistes présentés comme démocrates ou « modérés ». Les intellectuels sont piégés par leur aveuglement initial, les médias sont plombés par l’omerta, les politiques sont otages de leur doxa néoconservatrice, dans l’Hexagone comme dans tout le monde judéo-chrétien.

Pourquoi un tel acharnement, une telle obstination dans le mensonge ? C’est que la Syrie est depuis longtemps dans le collimateur de l’Amérique, de la Grande-Bretagne et d’Israël. La Syrie historique est le centre de gravité du Proche-Orient, le lieu de naissance des trois religions révélées, le cœur battant de l’arabisme, symbole de l’islam moderne et tolérant, siège des premiers califes : un héritage très lourd à assumer, mais qui a assuré à ce « phare de l’Orient » un prestige indéniable auprès des Arabes et une aura de sympathie chez les Musulmans.

Tolérante, multiconfessionnelle, moderne, républicaine, forte de son identité et de sa conscience historique, elle représente ce que les extrémistes de tout bord exècrent par-dessus tout.

Depuis son indépendance et la création d’Israël, la Syrie n’a cessé d’apporter un soutien indéfectible à la cause palestinienne et est toujours apparue comme un Etat rebelle à l’ordre israélo-atlantique. Face au délabrement du monde arabe, la Syrie s’est inscrite dans l’axe de la résistance et elle résiste. Son armée nationale a tenu le coup seule contre tous durant quatre ans, puis, aidée de ses alliés, a entamé la reconquête, s’affirmant au passage comme le principal artisan de l’éradication de Da’esh, malgré les mensonges et prétentions des usurpateurs fanfarons. L’Etat syrien contrôle désormais les quatre cinquièmes du territoire national, ayant mis en échec, par sa résilience, les plans des agresseurs.

Pour ceux-ci, la Syrie de 2018, après tant de batailles et tant d’essais non transformés, constitue une réalité impensable et intolérable. Il faut donc la faire disparaître de la carte, ne serait-ce qu’en l’ignorant. Il convient pour cela de délégitimer l’Etat, présenté systématiquement comme un « régime », ses institutions, sa constitution, son gouvernement, diaboliser son Président, ignorer les volontés de son peuple, les succès de son armée en les attribuant à ses alliés, voire à ses ennemis.

Il faut dénier au Président et à son entourage tout pouvoir, tout rôle à venir, tout droit de véto, et faire en sorte qu’il ne puisse y avoir de solution politique « syrienne » issue d’un dialogue national, sous l’égide de ses alliés et de ses amis. Il faut au contraire que son sort soit décidé par ses ennemis, par la « communauté internationale » aux aguets, par trois Etats représentant 470 millions de personnes soit 6 à 7% de l’humanité, lesquels pestent de ne plus pouvoir imposer leur loi au Conseil de Sécurité

Décidément, le monde est tombé sur la tête puisqu’il n’y a plus de légalité internationale, plus de respect du droit onusien, censé être la bible des diplomates. Les faux gendarmes du monde qui en sont les fauteurs de désordre, les cambrioleurs qui crient au vol, les violeurs de la légalité qui crient au viol, les agresseurs qui s’indignent des agressions de l’armée syrienne, les pratiquants d’ingérences illégales qui s’indignent de l’intervention légale des alliés et partenaires de l’Etat, tout ce beau monde s’agite et manœuvre au grand jour.

Exit les comparses et les forces écran, voilà que les commanditaires et les parrains véritables ont jeté le masque et s’emploient à réaliser ouvertement ce qu’ils ont échoué à faire par procuration durant sept ans. Israël au Sud, l’Amérique et ses affidés européens au nord–est en appui des forces kurdes portées aux nues, la Turquie au nord-ouest contre les projets des Kurdes et tous contre Bachar al-Assad. Le prétexte de la lutte contre Da’esh et le terrorisme apparaît maintenant pour ce qu’il était, une fumisterie que défendent les ennemis de la Syrie légale et à laquelle ne croient plus que les imbéciles.

Jean-Yves Le Drian exige (sic) « le retrait de tous ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ». Il ose. Devinez qui sont pour lui ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ? Oui, vous avez gagné : l’Iran, le nouveau diable à la mode, le Hezbollah terreur d’Israël, la Russie, les forces « chiites » d’Irak.

Vous savez donc quels sont les pays qui ont à y faire : les trois obsédés du bombardement humanitaire, ceux qui possèdent des armes de destruction massive, violent systématiquement le droit international, soutiennent le terrorisme quand ils ne l’ont pas créé, ceux qui souhaitent piller tranquillement les ressources pétrolières et gazières de la Syrie et de la région : en d’autres mots, l’Amérique et ses fidèles. Pour faire bon poids bonne mesure, ajoutons Israël, ami des « révolutions arabes » qui détruisent les Etats du même nom, la Saoudie, grande démocratie devant l’éternel et spécialiste en constitutions, en droits de l’homme et de la femme, et en tolérance religieuse, la Turquie membre éminent de l’OTAN, ennemie des turcs des montagnes, mais amie des séparatistes kurdes de Syrie ou d’Irak et soutien des djihadistes, le Qatar à condition qu’il continue à acheter tout et n’importe quoi dans notre pays en difficulté.

Pour le reste, la Syrie a tenu bon pendant de longues années, son armée est capable de soutenir les assauts d’Israël et d’abattre les avions qui l’attaquent. Elle est solidement ancrée dans un axe de la résistance résolu et bien coordonné, soutenue par des alliés fiables, à commencer par la Russie. La Syrie n’est pas un figurant, elle est au centre d’une guerre globale. Combien d’Etats auraient résisté comme elle l’a fait ?

Messieurs les « amis de la Syrie », ennemis de son « régime » et de son Président, vous avez maintenu la fiction d’un soulèvement populaire contre un « tyran massacreur ». En quoi cela vous regarde-t-il ? Vous avez d’ailleurs tout faux et le savez bien puisqu’en réalité le pays qui vous obsède est avant tout victime d’une guerre d’agression qui met en danger son existence.

L’Etat syrien a sûrement le droit de piloter les négociations qui décideront de son avenir et de récuser toute ingérence des agresseurs. Il a le droit de refuser vos ingérences, vos plans de partition et vos projets tordus. Les guerres de Syrie sont depuis belle lurette les composantes d’une guerre universelle en passe de devenir « mondiale ». Si cette agression regarde la « communauté internationale », c’est selon les critères du droit international, codifiés par la Charte des Nations-Unies, qu’elle doit être considérée… Là, on comprendra très bien que cette approche, la seule envisageable, vous pose un léger problème. Ce problème n’est pas celui du pays agressé. Il est celui de l’agresseur que vous êtes et qui traite la Syrie comme un « pays ouvert » à toutes les aventures et à toutes les entreprises hostiles.

Messieurs les agresseurs, n’oubliez jamais que votre présence en Syrie est illégitime et illégale, y compris s’agissant de vos barbouzes, de vos conseillers spéciaux ou de vos forces-au-sol. Et s’il y a une présence légitime par excellence, ce n’est pas la vôtre, c’est celle de l’Etat syrien, celle des alliés et partenaires du gouvernement de Bachar al-Assad, dont vous exigiez le départ. S’il y a un retrait qu’impose le respect du droit international, c’est celui des pays qui n’ont rien à faire en Syrie, vos pays.

Michel Raimbaud
Ancien ambassadeur
Professeur et conférencier
Michel Raimbaud vétéran français du milieu diplomatique, ayant servi comme Ambassadeur de France en Mauritanie, en Somalie et au Zimbabwe pendant des années. Désormais retiré du corps diplomatique il se consacre à des travaux académiques en lien avec son domaine d’expertise, nommément le monde arabo-musulman en général. Auteur du livre remarqué « Tempête sur le Grand Moyen-Orient » paru en 2015 qui traite des menées néo-impérialistes occidentales dans cette région du monde.







samedi 1 octobre 2016

LE CAUCHEMAR DES SERBES DU KOSOVO

POURQUOI LA DÉFENSE DU KOSOVO SERBE EST UN COMBAT POUR L’EUROPE


Revenons à l’origine. Le mot Kosovo est un mot serbe, il n’y a aucun doute là-dessus. Il est serbe comme sont serbes les noms des rivières, des villages, des montagnes de quasiment tout le territoire de ce que nous appelons aujourd’hui le Kosovo et où les Serbes vivent depuis le début du Moyen-Age. Pour les Serbes la dénomination exacte du territoire est même Kosovo et Métochie, Métochie signifiant terre d’église ce qui est lourd de sens dans les Balkans quand on connaît leur histoire. Sur cette terre les rois serbes ont bâti un royaume devenu empire au XIVe siècle et ont construit des forts, des églises, des monastères, des calvaires à perte de vue sur l’ensemble des terres du royaume, signe visible de leur épanouissement politique et de leur attachement à la chrétienté. Cet attachement au christianisme va révéler l’identité réelle des Serbes face à la poussée des Ottomans qui, à la même époque, veulent conquérir l’Europe et la soumettre à l’islam.
En 1389 au Kosovo Polje (ce qui en serbe signifie le champ des merles), le prince Lazar va oser affronter le sultan Mourad 1er sur le champ de bataille car, inspiré par une vision mystique, il choisira de mourir pour sa foi et mériter le « paradis céleste » plutôt que d’apostasier et vivre dans le « paradis terrestre ». Lors de la bataille le Sultan Mourad 1er et le prince Lazar mourront tous les deux et les deux armées seront décimées mais l’empire ottoman a encore de nombreuses réserves alors que l’armée serbe perd une grande partie de sa chevalerie, de ses chefs. 

Pour mesurer l’importance du Kosovo pour le peuple serbe il est primordial de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un rêve nostalgique et romantique de reconquête d’un territoire perdu. 

Le Kosovo représente pour les Serbes l’attitude de ses chevaliers à la bataille du Kosovo Polje où leur prince s’est héroïquement battu contre un empire beaucoup plus grand que le sien. Les chevaliers serbes auraient pu apostasier, se convertir à l’islam, faire allégeance au sultan et bénéficier de nombreux avantages mais ils ont préféré se battre pour leur foi chrétienne, leur royaume et leur peuple plutôt que de trahir. 

C’est cette image de sa noblesse héroïque qui va nourrir la culture serbe pendant les siècles d’occupation ottomane. Cette épopée sera chantée par des bardes (les guslars) dans les pesme qui seront transmis de génération en génération et rappelleront à chaque petit serbe qu’il a beau vivre en dhimmi sous l’occupation ottomane mais qu’il est de la race des seigneurs qui n’ont pas trahi. Les Serbes ainsi galvanisés par les exploits de leurs ancêtres vont mener la vie dure aux Ottomans et se soulever régulièrement contre leur autorité. Lors de chaque soulèvement la répression ottomane sera terrible comme en attestent les Mémoires d’un janissaire de Constantin Mihajlovic et de nombreux témoins de l’époque.

Le véritable drame des Serbes ne sera pas tant la répression des Ottomans, à laquelle ils se sont habitués, mais la conversion massive d’Albanais à l’islam au cours du XVIIe siècle. Les Albanais et les Serbes étaient des peuples voisins et proches, ils se sont battus ensemble contre les Ottomans et ont résisté chacun sur sa terre et souvent même ensemble contre la Sublime Porte. L’apostasie d’une majorité d’Albanais a été cruelle pour les Serbes car il n’y a rien de pire dans une guerre que de voir son frère d’armes abandonner le combat et rejoindre le camp de l’ennemi. Les Ottomans vont subtilement profiter de cette situation et régler leur problème serbe en faisant venir massivement les Albanais fraichement convertis sur les terres fertiles serbes. Ces Albanais seront encore plus zélés et plus cruels que les Ottomans car le converti veut prouver au nouveau maître que sa conversion est sincère. L’histoire des Serbes du Kosovo sous l’occupation ottomane se résumera ainsi à une succession de soulèvements, de répressions, d’exode et de remplacement par des Albanais fraichement convertis.

Il faut attendre les deux guerres balkaniques de 1912 et 1913 pour que les Serbes chassent enfin les Turcs de leur terre. Le Kosovo et la Métochie reviennent à la Serbie au sein du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et les Serbes y retournent massivement. Pour  le malheur des Serbes la deuxième guerre mondiale est déclenchée et de nouveau la Serbie est occupée. L’Italie prend possession de l’Albanie et y annexe la Métochie puis l’Allemagne occupe Belgrade. Les Serbes, fidèles à leurs héros du Kosovo Polje, combattront les occupants avec deux résistances : une monarchiste et une  communiste. Comme sous les Ottomans les Albanais s’allieront avec le plus fort et commettront de nombreux crimes contre les Serbes. Au sortir de la guerre les communistes yougoslaves prennent le pouvoir grâce aux Britanniques et aux Américains qui ont préféré soutenir les partisans de Tito que les Tchetniks de Mihajlovic.
Tito avait toujours craint les Serbes et le théoricien de la Yougoslavie titiste, Edward Kardelj, dira que pour avoir une Yougoslavie forte il faut une Serbie faible. Tito découpe donc la Serbie et invente deux régions autonomes : la Voïvodine au nord et le Kosovo au sud afin d’amadouer les Albanais que Tito aurait bien voulu intégrer globalement dans sa Yougoslavie. Tout en réprimant l’église orthodoxe serbe et l’identité serbe Tito sera très généreux et bienveillant avec les Albanais musulmans, véritables nationalistes, pour lesquels il créera une université, une presse et à qui il accordera sa préférence. En 1981 des milliers d’Albanais manifestent et brûlent le patriarcat orthodoxe de Pec. Un des hauts responsables albanais du parti communiste yougoslave, Becir Hoti, dira : « Les nationalistes albanais ont un programme en deux points : d’abord établir ce qu’ils appellent une république albanaise ethniquement pure et ensuite fusionner avec l’Albanie pour former la Grande Albanie. » Tout au long de l’après guerre et jusque dans les années 1980 les medias yougoslaves tairont les événements mais pas la presse étrangère qui relatera le véritable martyre des Serbes du Kosovo. Le quotidien français Le Monde écrira de nombreux articles sur le supplice des Serbes. En 1982 le New York Times écrira que « l’exode des Serbes est le principal problème (…) au Kosovo » et le Frankfurter Allgemeine Zeitung en juillet 1986 évoque les « attaques, vols et viols contre les Serbes ». 

Tout au long des années 1990 l’écroulement du rideau de fer et l’éclatement de la Yougoslavie feront la une de l’actualité et le Kosovo sera un peu oublié. Enflammés par les succès des Bosniaques, des Croates, des Macédoniens et des Slovènes les Albanais du Kosovo tentent à leur tour de se séparer de la Yougoslavie qui ne rassemble plus que la Serbie et le Monténégro. Les tensions montent et en 1996 est créée l’UCK, l’armée de libération du Kosovo, dont le chef sera Hashim Thaçi. L’UCK est un mouvement que tous les services de renseignements internationaux qualifient de terroriste. Et pourtant c’est bien ce Hashim Thaçi que l’Union européenne et les Etats-Unis vont choisir pour « dialoguer » avec le régime yougoslave à Rambouillet en France en 1999. Nous savons tous aujourd’hui que les US et l’UE n’avaient nullement l’intention de négocier, ils voulaient la guerre. C’est même l’ancien secrétaire d’Etat et prix Nobel de la paix Henry Kissinger qui l’avouera : «Le texte de Rambouillet, qui exigeait de la Serbie la présence de troupes de l’Otan à travers toute la Yougoslavie, était un prétexte, une excuse pour commencer à bombarder. » 

Les Serbes qui ont formé la première ligne de résistance contre l’invasion ottomane durant cinq siècles et grâce à qui l’Europe évitera l’islamisation  vont maintenant être remerciés par une coalition d’armées européennes dirigés par un général américain, Wesley Clark,  au nom de la démocratie, de la liberté et contre un prétendu « génocide » commis par les Serbes contre les Albanais. Pendant 78 jours la Serbie sera donc bombardée et humiliée. Les cibles seront majoritairement civiles : des gares, des aéroports, des centrales thermiques, un hôpital, un train de voyageurs, des ponts et même le bâtiment de la Radio Télévision serbe où 16 journalistes périrent. Personne n’était « Charlie » à l’époque et on n’a pas lu beaucoup d’articles des médias dominants s’émouvoir de l’assassinat de leurs confrères serbes dont le seul crime était de penser différemment. Le haut commandement de l’Otan aurait dû être condamné par un tribunal pénal international pour ces véritables crimes de guerre mais au lieu de cela ils se sont installés au Kosovo et ont délogé l’armée yougoslave manu militari au détriment de la Charte de l’ONU. Jusqu’à 40 000 soldats de l’Otan ont été présents sur le petit territoire du Kosovo et l’armée américaine y a construit une de ses plus grandes bases militaires en dehors des Etats-Unis : le camp Bondsteel.


Camp US Bondsteel au Kosovo


Les medias dominants français et occidentaux en général n’ont pas parlé du drame pour la population civile serbe et on a pu se rendre compte que les manipulations n’étaient pas l’apanage des dictatures communistes et qu’à l’ouest on savait très bien faire aussi.

Dix-sept ans plus tard quelles ont été les conséquences concrètes de cette guerre de l’OTAN ? Regardons les faits.

Premièrement, il n’y a jamais eu de génocide au Kosovo. L’ambassadeur américain pour les crimes de guerre, David Scheffer, évoquait la disparition de 225 000 hommes âgés de 14 à 59 ans… Le procureur international du TPI ex Yougoslavie en a dénombré un peu plus de 2 000...  La réalité est au-dessus mais pas beaucoup plus et pas plus en tout cas que le nombre de morts en Irlande du Nord ou le nombre de Kurdes tués en Turquie depuis le soulèvement des années 1980. Parmi les morts retrouvés au Kosovo il y a des Serbes, des Ashkalis, des Goranis, des Roms, des Albanais et parmi ces Albanais de nombreux Albanais tués par d’autres Albanais car ils étaient accusés de collaborer avec les Serbes.

Il n’y a donc jamais eu de génocide d’Albanais mais il y a bien eu une purification ethnique de Serbes : 200 000 Serbes ont fui le Kosovo et la Métochie et ceux qui sont restés survivent dans des enclaves où ils sont régulièrement attaqués comme ces derrières semaines à Kline, à Djakovica, Pasijane ou Prizren. 150 églises orthodoxes, chrétiennes ont été détruites pendant que 400 mosquées se sont construites essentiellement avec de l’argent salafiste d’Arabie Saoudite.

Politiquement la situation du Kosovo demeure, 17 ans après les bombardements de l’Otan, un trou noir en plein milieu de l’Europe. La majorité des membres de l’Union européenne ainsi que les Etats-Unis, la Turquie et les régimes wahhabites du Golfe persique reconnaissent le Kosovo indépendant mais la majorité de la population mondiale ne le reconnaît pas. L’ONU ne reconnaît pas le Kosovo, pas plus que la Russie, l’Argentine, la Chine, l’Espagne ou le Vatican. La situation est un cauchemar pour les Serbes mais il l’est également pour de nombreux Albanais qui ne vivent pas dans les cercles du pouvoir et du crime organisé.

En 2015 plus de 100 000 Albanais ont fui le Kosovo. D’après Eurostat le Kosovo est la 3è provenance la plus importante de l’immigration illégale en Europe en 2015 juste après la Syrie et l’Afghanistan. Au Kosovo aujourd’hui, d’après The World Factbook de la CIA, un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté et 35% de la population est au chômage dans cette région où l’âge médian de la population est de 28 ans et où, d’après l’UNDP, le taux de chômage des 15-24 ans est de 60,2% ! Au Kosovo ceux qui ont la chance de travailler gagnent 360€ par mois. Malgré les milliards d’euros versés pour la création du Kosovo albanais, la région est devenue une des plus pauvres d’Europe où seuls prospèrent le crime organisé et les sociétés multinationales issues de la coalition de l’Otan.
Et c’est Hashim Thaçi qui vient justement d’être élu président du Kosovo en février 2016 et qui est qualifié en 2010, dans le rapport du Conseil de l’Europe sur le « Traitement inhumain de personnes et trafic illicite d’organes humains au Kosovo », de «plus dangereux des parrains de la pègre de l’UCK. »

Il faut dire la vérité : on nous a menti dans les années 1990 sur ce qui se passait réellement en Yougoslavie et au Kosovo. Aujourd’hui le Kosovo est toujours une base arrière du crime organisé et du terrorisme. C’est la région d’Europe qui fournit le plus de djihadistes par tête d’habitant à l’Etat islamique avec l’Albanie et aussi la Bosnie-Herzégovine, autre création des Atlantistes. Le 9 mai 2014, 50 Albanais armés se réclamant de l’UCK ont attaqué Kumanovo, la plus grande municipalité de Macédoine.

L’intervention de l’OTAN n’a rien réglé mais a déstabilisé la région pour poursuivre les fins géopolitiques de Washington. Les Atlantistes ont mis le couvercle sur une cocotte qui ne demande qu’à exploser et qui du reste va exploser. Des moyens impressionnants ont été mis en place pour soumettre le pouvoir de Belgrade et pour le faire rentrer de force dans le « camp du bien » aux côtés de Bruxelles et Washington. Comme ailleurs en Europe les élites Serbes tombent petit à petit dans le piège tendu par les Atlantistes créant des tensions vives au sein du peuple serbe lui-même. Peuples contre peuples, peuple contre élites, désespoir, injustice, pauvreté. Voici les résultats des guerres de l’Otan dans l’ex-Yougoslavie. La situation est très clairement tragique mais il nous reste une lueur d’espoir.
Malgré les tentatives d’occidentalisation forcée des Serbes, ils restent encore aujourd’hui très attachés à leur culture et leur foi. Tant que le peuple serbe continuera à transmettre les pesme et la gloire des héros du Kosovo Polje l’âme serbe survivra et résistera.  Un espoir et une mise en garde pour l’avenir.


samedi 18 avril 2015

Non, les Russes ne viennent pas ! par Reese Schonfeld journaliste et cofondateur de CNN


L'Occident essaie de présenter le président russe comme "incarnation du mal", ce qui n'est pas le cas. Vladimir Poutine ne fait que défendre et faire valoir les intérêts de son peuple, affirme Reese Schonfeld, journaliste et cofondateur de CNN.
Le président russe Vladimir Poutine n'est pas du tout aussi inexplicable, imprévisible et agressif que le présente la presse américaine, et surtout la presse républicaine aux Etats-Unis, écrit dans le Huffington Post le cofondateur et premier président de la chaîne CNN. 
"La Russie aurait pu, par exemple, user de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies et empêcher l'instauration des sanctions contre l'Iran. A l'époque, Téhéran a violemment critiqué Moscou pour son adhésion au régime des sanctions. Quoi qu'il en soit, la Russie avait soutenu les Etats-Unis malgré ses relations d'amitié avec l'Iran, car elle se guidait sur les intérêts de ses propres citoyens", rappelle le journaliste.
Et d'admettre que l'actuel chef de l'Etat russe ne plaisait pas à tout le monde.
"Poutine agit comme n'importe quel dirigeant politique le devrait, en essayant de conserver et protéger son pays. Il peut ne pas être un homme gentil, mais il n'est certainement pas le diable auquel nous l'identifions"
"Il agit toutefois selon les intérêts de son peuple, comme il les comprend. Quand Washington a profité d'un changement de pouvoir en Ukraine pour briser définitivement l'alliance entre Kiev et Moscou, la Russie ne pouvait tout simplement pas ne pas soutenir cette partie de la population ukrainienne qui se tournait vers elle, ce qui a amené au conflit qui fait toujours rage entre le Donbass et Kiev", indique M.Schonfeld.

Selon ce dernier, les Russes ont toujours été très critiques au sujet de la décision de Nikita Khrouchtchev d'"offrir" la Crimée à l'Ukraine, et, en rattachant la péninsule à la Russie, Vladimir Poutine n'a fait que répondre aux attentes du peuple de son pays.

"L'Otan ne cesse d'armer les pays d'Europe de l'Est et va organiser dans les semaines qui viennent des manœuvres d'envergure en Roumanie, en Pologne et en mer Noire. L'Occident s'applique de nouveau à diviser la Russie et ses voisins. Et Poutine agit comme tout autre dirigeant agirait à sa place pour protéger son pays et sécuriser ses frontières", relève l'auteur.
Et d'ajouter que les Russes n'avaient pas oublié la perte de millions de leurs compatriotes dans la guerre contre l'Allemagne nazie.

"Et la volonté du président russe de protéger les frontières de son pays à l'ouest sans agresser qui que ce soit est facile à comprendre", conclut le journaliste américain. 

(source : Huffington Post via Sputnik)
Reese Schonfeld

vendredi 29 août 2014

NO FUTURE ? SOLIDARITÉ vs COMPLICITÉ



À TOUS CEUX 
  • qui ont la mémoire courte,
  • qui ont une culture historique et religieuse aussi étalée que leur unique tartine est mince,
  • qui font fi de la réalité préférant un monde virtuel désensibilisé, dématérialisé et déresponsabilisé,
  • qui n'ont aucune notion de ce qu'est un continent et de la géopolitique,
  • qui n'ont aucune idée de ce que sont les intérêts de la France et à fortiori de l'Europe,
  • qui pensent qu'ils  sont loin des massacres et qu'ils en seront toujours à l'abri,
  • qui ont du courage pour envoyer de loin les autres mourir pour défendre leurs opinions tranchées voire hargneuses et qui ne valent que le temps d'un feuilleton médiatique. Opinions dictées et matraquées sciemment par les médias aux ordres, qu'ils appellent des idées généreuses. Opinions soutenues avec autant de conviction sectaire qu'oubliées peu de temps après, sans s'occuper des conséquences désastreuses pour ceux qui en sont réellement victimes.
  • qui vivent égoïstement en s'auto-congratulant pour leurs opinions "progressistes" en prétendant favoriser l'indépendance de leurs enfants sans se préoccuper réellement de l'avenir qu'ils leur préparent…

À TOUS CEUX LÀ 
Voici quelques images rétro des années 50 en guise de bons-points pour leur bonne conduite

Mettez-les dans votre collection anti-russe
 pour montrer à quel point vous avez été du bon côté à  notre époque…
et puis glanez y quelques conseils, on ne sait jamais… ça peut servir.


Besoin d'une traduction ?

Besoin d'une traduction ?








et pour les anti-Russie les plus enthousiastes :


INCROYABLE NON ? QUI L'EUT DIT ? QUI L'EUT CRU ?






lundi 25 août 2014

Sur l'Ukraine par Francis Briquemont, Lieutenant Général et ancien commandant de la Force de protection de l'ONU en ex-Yougoslavie.

À lire sur le site http://www.les-crises.fr

Voici une très intéressante série de vues de Francis Briquemont, le général belge qui commanda la FORPRONU en Bosnie en 1993-1994 (qui a donc 79 ans actuellement…)

Pour les plus jeunes, vous trouverez ici son coup de gueule qu’il avait écrit en 1994 quand il avait été rappelé pour avoir critiqué l’ONU : Bosnie : le “j’accuse” d’un général humilié 
On y lira par exemple :
“Récemment, un sondage a révélé que 63% de la population belge était favorable à une intervention aérienne en Bosnie. La question était mal posée. Il aurait fallu demander aux familles: si vous aviez un fils de 20 ans, à Sarajevo, avec un casque bleu sur la tête, seriez-vous favorable à un raid aérien sur les batteries serbes ? Lorsque j’entends Bernard-Henri Lévy prétendre que quelques avions suffiraient à régler la situation, je deviens fou! C’est grave quand un intellectuel se prend pour un expert militaire. C’est encore plus grave lorsqu’il parade dans la ville assiégée, qu’il cite le général de Gaulle à tout va et que les habitants de Sarajevo le prennent pour le Messie. [...]
Il n’y a pas, d’un côté, les bons, de l’autre, les méchants. C’est une guerre à trois. Une guerre tournante. Les alliances se font et se défont en fonction des rapports de forces dans chaque région. Dès qu’un parti – serbe, croate ou musulman bosniaque – devient trop fort, les deux autres s’unissent contre lui. Il faut en finir avec l’antiserbisme primaire véhiculé par quelques intellos en goguette.”
La guerre, c’est toujours plus intéressant quand ceux qui la font en parlent…
En lien, ce papier de Daniel Salvatore Schiffer dans Marianne en 2009 : Serbie et Bosnie: et si le méchant n’était pas celui qu’on croit ?, où on lit :
“La Bosnie, tout d’abord, celle-là même que ne cessèrent d’encenser au prix de mensonges souvent éhontés, en voulant nous la présenter comme un modèle de société multiculturelle et pluriethnique, quelques-uns de nos intellectuels les plus médiatisés, au premier rang desquels émerge un imposteur de taille : Bernard-Henri Lévy. Je me souviens, en particulier, de la manière, aussi partisane qu’effrontée, dont ce grand mystificateur s’évertua, durant toutes ces années de guerre et contre le sens de la vérité elle-même, à glorifier les soi-disant mérites de son idole politique d’alors : Alija Izetbegovic, premier Président de la Bosnie indépendante, mais, surtout, fondamentaliste musulman dont la tristement célèbre « Déclaration Islamique », publiée à Sarajevo en 1970, affirme textuellement, niant là les valeurs de nos sociétés laïques, qu’ « il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques ». ” [Lire ici cette édifiante déclaration]
Intéressant de voir la même propagande par les mêmes personnes 20 ans plus tard…

Qui est prêt à aller mourir pour l’Ukraine, un pays miné par la corruption ? Personne. Sans stratégie et portés par l’émotion, les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse.

La guerre est toujours la conséquence d’un manque de dialogue, de tolérance, d’intelligence et de créativité." Cette sage réflexion, émise par Elio Di Rupo à l’occasion des commémorations organisées pour le centenaire du début de la guerre 1914-1918, me paraît plus que jamais d’actualité au moment où certains reparlent de guerre froide ou de paix glaciale, en Europe, à propos de la crise ukrainienne. Une crise qui aurait pu être évitée si les principaux responsables politiques européens avaient aussi fait preuve d’un peu de bon sens stratégique.

Le 9 avril dernier, on soulignait ici les erreurs manifestes commises par l’UE dans la gestion de la crise ukrainienne (1). Plutôt que répéter à satiété "c’est la faute à Poutine" comme on a dit jadis "c’est la faute à Voltaire", les dirigeants européens devraient admettre que leurs réactions lors de la révolte de Kiev ont illustré, une fois de plus, l’absence totale d’une stratégie cohérente au sein de l’UE, aggravée encore par l’ignorance des "réalités" et de l’histoire de cette région.

En Ukraine, l’instabilité politique est grande, la situation économique catastrophique, le pays miné par la corruption (un "cancer", dixit le vice-président américain Joe Biden), et bien plus grave encore, des soldats ukrainiens se battent, sur leur territoire, contre une partie de la population. Conséquence de ces combats, des dizaines de milliers d’Ukrainiens de l’Est se sont réfugiés à l’ouest du pays et, plus nombreux encore, les russophones ont fui en Russie ; des réfugiés dont on parle peu dans les médias d’ailleurs.

Comme personne en Europe ou aux Etats-Unis n’est prêt à aller mourir pour Kiev, même en cas d’agression russe - très peu probable - les Occidentaux, plutôt qu’essayer de trouver une solution acceptable pour tous au problème, se sont évertués à imaginer une panoplie de sanctions plus ou moins crédibles contre la Russie, le nouveau Satan. L’émotion en Occident, suscitée par le tragique accident de l’avion de la Malaysia Airlines a alors provoqué une prise de sanctions plus sévères qui ont entraîné une riposte de Moscou sous forme de "contre-sanctions" dont seuls les Etats de l’UE - signalons-le quand même - subiront les effets. Nous verrons bientôt si l’UE ne s’est pas tiré une balle dans le pied.

On en est là. Nombreux sont ceux qui doutent du bien-fondé et plus encore, de l’efficacité réelle de cette stratégie mais le problème maintenant est de sortir d’une crise qui menace la stabilité sur le continent européen.

Si, début de cette année, les dirigeants européens, avant de réagir en ordre dispersé aux actions des révolutionnaires et de se précipiter inconsidérément dans le chaudron de Kiev, avaient froidement analysé la situation sur le terrain, ils auraient conclu que : 1° si cette révolution était très pro-Europe, elle était antirusse à un point tel que, même si l’éviction du corrompu Ianoukovitch était compréhensible, il était difficile d’imaginer que la Russie regarderait les événements sans réagir et sans donner "son" avis sur la question, car l’Ukraine n’est pas située n’importe où sur l’échiquier européen ; 2° que les révoltés de Kiev se faisaient peut-être beaucoup d’illusions sur la signification réelle d’un pacte d’association avec l’UE.

Les dirigeants européens auraient pu se rappeler aussi que, depuis des siècles, et quel que soit le régime politique des pays concernés, les relations entre la Grande Russie (Moscou), la Petite Russie (Kiev), la Russie Blanche (Minsk) et la très instable Pologne n’ont jamais été "simples".

Et si, sur base de ces conclusions, le duo politique de l’UE Herman Van Rompuy et Catherine Ashton, dûment mandaté par un sommet européen, avait d’emblée rencontré, d’une part Vladimir Poutine pour analyser la situation et expliquer ce que pouvait être l’appui de l’UE au développement de l’Ukraine, et d’autre part les révolutionnaires de Kiev pour leur rappeler que leur pays était un Etat bicommunautaire et insister sur les conditions d’une bonne coopération avec l’UE, nous aurions peut-être assisté à un autre scénario, plus conforme en tout cas à la vision d’Elio Di Rupo concernant la résolution des tensions internationales.

Au lieu de cela, le fanatisme antirusse des dirigeants de Kiev a offert la Crimée sur un plateau d’argent à Vladimir Poutine et l’attitude des dirigeants occidentaux vis-à-vis de celui-ci - snobé à Sotchi, éjecté du G7/G8, rejeté par l’Otan, sanctionné et accusé des pires intentions vis-à-vis de l’Ukraine et même de l’Otan - a abouti à la situation d’aujourd’hui.

Je ne sais de quoi sera fait demain. L’optimiste pense qu’il serait peut-être plus intelligent d’aller vers une désescalade et de demander à quelques sages "créatifs" de "déminer" le terrain. Le pessimiste se demandera peut-être si certains ne souhaitent pas en revenir au temps de la guerre froide, d’une nouvelle confrontation Est-Ouest, et pourquoi pas, tant qu’on y est, à un nouveau rideau de fer à l’est des pays baltes et de la Pologne. Quand je pense qu’aujourd’hui, la désignation des remplaçants de Herman Van Rompuy ou de Catherine Ashton à la Commission européenne devrait pour certains dépendre de leur "attitude" plus ou moins ferme vis-à-vis de Moscou, c’est inquiétant pour la paix et la stabilité en Europe […].

En fait, plus on s’éloigne de la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus les nationalismes ou régionalismes reprennent vigueur (voir crise ukrainienne), alimentés parfois par des idéologies qui rappellent le fascisme voire le nazisme de sinistre mémoire. L’égoïsme sacré des Etats "souverains" et des… individus d’ailleurs, l’emportent de plus en plus sur l’esprit de solidarité. L’UE peut-elle encore à l’avenir être autre chose qu’un rassemblement de petits pays gouvernés par des dirigeants médiocres et peuplés de citoyens repliés sur eux-mêmes ?

J’entends déjà les soi-disant "réalistes" (genre David Cameron et beaucoup d’autres), pour lesquels l’expression "Europe intégrée" est inadéquate si pas "un gros mot", se révolter contre cet européisme utopique et inacceptable. Et pourtant, que ces défenseurs acharnés de la souveraineté nationale se demandent combien d’Etats de l’UE feront encore partie du G7 ou G8 (voire du G20) dans dix ou quinze ans ? La réponse est simple : AUCUN, (sauf peut-être l’Allemagne). Souhaitons quand même que les futurs grands formats politiques européens soient de véritables européistes et que les états d’âme de David Cameron et de quelques autres ne soient un souci pour personne.

Mais, plus sérieusement, les Occidentaux ne devraient-ils pas faire le bilan de leur stratégie depuis le début de ce siècle, jalonné par l’Afghanistan, l’Irak, l’Afrique, la Libye, l’éternel conflit israélo-palestinien et tout cela pour quelques piètres résultats ? Priorité des priorités, ne devraient-ils pas se consacrer à la préparation de la conférence sur l’avenir de la planète qui se déroulera l’an prochain à Paris ? L’enjeu est tel pour l’avenir des Terriens et de "leur" maison que la récupération de la Crimée par la Russie apparaîtra demain comme un épisode anecdotique de la géopolitique mondiale.

(1) "La Libre" du 9 avril, "Crimée : les erreurs de l’UE".

lundi 5 mai 2014

LES BIENFAITS DE LA "DÉMOCRATIE" PROMIS À L'UKRAINE... ?

Ah oui ! Magnifique la libération de l'abominable joug crypto soviético-tsariste poutinien  !

Quelle chance ! Quels petits veinards ces Ukrainiens ! Non seulement ils sont le seul pays d''Europe" à avoir un "gouvernement soutenu officiellement par  des nervis et autres troupes paramilitaires de néo-nazis auto-proclamés sans état d'âme ( on en est encore très loin chez nous n'en déplaise à tous ceux qui voient le retour d'Adolf chaque fois qu'un lepéniste ou soupçonné complice objectif des fachos montre le bout de son nez ou de sa langue) mais on leur promet des lendemains enfin prospères voire nirvanesques...

Mais la réalité pourrait bien être tout autre (c'est le moins que l'on puisse dire) si l'on en juge au modèle du Grand Frère de l'Ouest.. Jugez en plutôt à ces chiffres révélés par le site http://www.zerohedge.com  , je ne suis pas économiste mais si ces chiffres sont exacts cela laisse pour le moins perplexe...
 Voici un extrait de l'article et sa traduction par mes soins en  colonne de droite :

The Number Of Working Age Americans Without A Job Has Risen By 27 Million Since 2000 Submitted by Michael Snyder of The Economic Collapse blog



Did you know that there are nearly 102 million working age Americans that do not have a job right now? 
 And 20 percent of all families in the United States do not have a single member that is employed.  So how in the world can the government claim that the unemployment rate has "dropped" to "6.3 percent"?  Well, it all comes down to how you define who is "unemployed".  For example, last month the government moved another 988,000 Americans into the "not in the labor force" category.  According to the government, at this moment there are 9.75 million Americans that are "unemployed" and there are 92.02 million Americans that are "not in the labor force" for a grand total of 101.77 million working age Americans that do not have a job. 

Back in April 2000, only 5.48 million Americans were unemployed and only 69.27 million Americans were "not in the labor force" for a grand total of 74.75 million Americans without a job.  That means that the number of working age Americans without a job has risen by 27 million since the year 2000.  Any way that you want to slice that, it is bad news.
Well, what about as a percentage of the population?

Has the percentage of working age Americans that have a job been increasing or decreasing?
As you can see from the chart posted below, the percentage of working age Americans with a job has been in a long-term downward trend.  As the year 2000 began, we were sitting at 64.6 percent.  By the time the great financial crisis of 2008 struck, we were hovering around 63 percent.  During the last recession, we fell dramatically to under 59 percent and we have stayed there ever since...
Saviez-vous que il y a près de 102 millions d’Américains en âge de travailler qui n'ont pas un emploi là maintenant ?

Et 20 pour cent de toutes les familles aux États-Unis n'ont pas un seul membre qui ait un emploi. Alors, comment  le gouvernement peut-il prétendre que le taux de chômage dans le monde a « chuté » à « 6,3 pour cent »? Eh bien, tout se résume à la façon dont vous définissez qui est «sans emploi» . Par exemple, le mois dernier, le gouvernement a proposé   de mettre 988 000 autres Américains dans la catégorie « non active » . Selon le gouvernement , à ce moment, il y a 9,75 millions d'Américains qui sont «sans emploi» et il y a 92.02 millions d’Américains qui ne sont " pas dans la population active " pour un total de 101 770 000 Américains en âge de travailler qui n'ont pas d’emploi.

Si l’on revient en Avril 2000, seuls 5.480.000 Américains étaient au chômage et seulement 69.270.000 Américains n'étaient "pas dans la population active " pour un total de 74,75 millions d'Américains sans emploi. Cela signifie que le nombre d'Américains en âge de travailler mais sans emploi a augmenté de 27 millions depuis l'année 2000. De quelque manière que vous vouliez découper cela, ce ne sont que de mauvaises nouvelles .

Eh bien, et qu’est-ce que cela fait en pourcentage de la population ?

Est-ce que le pourcentage d’Américains en âge de travailler qui ont un emploi augmente ou diminue?

Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, le pourcentage d’Américains en âge de travailler qui ont un emploi a été dans une tendance à la baisse à long terme. Quand l'an 2000 a commencé, nous étions parvenus à 64,6 pour cent. Quand la grande crise financière de 2008 a frappé, nous avons été en vol stationnaire autour de 63 pour cent. Au cours de la dernière récession, nous sommes tombés de façon spectaculaire à moins de 59 pour cent et nous en sommes restés là depuis ...

CLIQUEZ POUR AGRANDIR
Je n'en traduis pas plus référez-vous à l'article en cliquant ICI...




Alors ? Il faut vérifier tout cela n'est-ce pas ? Je vous laisse le soin de le faire et remercie Pierre Jovanovic   pour le relais de l'info - je ne le cite pas plus souvent tellement tout ce qu'il raconte est à peine croyable, fait froid dans le dos et fait monter la moutarde au nez...

Et cerise sur le gâteau, voir l'article paru sur le site Atlantico

Ukraine : l'Otan songe à une présence militaire permanente en Europe de l’Est

C'est ce qu'a déclaré ce mardi le général Philip Breedlove, fortement préoccupé par la crise en Ukraine et les nouvelles tensions avec la Russie, jusque-là considérée comme un "partenaire".

Wow ! quelle chance ! Avec tout ça ni les Ukrainiens ni les Européens en craignent plus rien du péril communiste euh pardon ! du péril poutinien! Les États Unis d'Europe ce ne sera bientôt plus que les États Unis en Europe... c'est bien plus pratique non ?