"l’Esprit de vérité, le monde ne peut le recevoir, parce qu’il ne le voit point, et qu’il ne le connaît point. Mais pour vous, vous le connaîtrez ; parce qu’il demeurera avec vous, et qu’il sera en vous." (Jean 14:23)
(Journal de trois militants, et journalistes de gauche en Ukraine)
[…] Ce livre traite de la façon dont l’Ukraine en est arrivée à une guerre devenue chaque mois plus destructrice et plus sanglante. Pour nombre de ceux qui n'ont pas suivi la politique provinciale ukrainienne (provinciale dans la représentation des Russes, N.D.T.), il semble que tout soit apparu de façon soudaine : le déclenchement des événements de l'euroMaidan, et l'hystérie nationaliste qui s'est emparé de la société ukrainienne après sa victoire. Alors que quelques mois plus tard se perpétraient des crimes de guerre sauvages et insensés, qui auparavant auraient parus invraisemblables : des frappes aériennes avec des missiles et des bombes sur de paisibles villages du Donbass, des bombardements assourdissant d'immeubles résidentiels, des personnes brûlées vives dans la maison des syndicats d'Odessa où abattues froidement après avoir défilé comme à Marioupol.
Tel est le prix payé, étant donné que la société russe ne s’intéressait pratiquement pas à ce qui se passait en Ukraine ces dernières années, alors que l'Alliance s’y renforçait progressivement entre les libéraux “pro occidentaux” et les nationalistes ukrainiens, Ce qui aux yeux de l'observateur peu instruit de ces choses apparaissait contre nature, mais qui dans la réalité de l'espace post-soviétique est tout à fait logique. Cette Union a tout assuré : la victoire du Maïdan, et la guerre pour l’Ukraine[1]. Les partisans des “valeurs démocratiques” légitimaient ainsi la présence de valeureux combattants, en défendant et héroïsant par ces valeurs la violence des pogroms dans les rues de Kiev et de toute l’Ukraine. L'Occident soutenait officiellement ces actions de l’extrême droite, y compris la destruction des mémoriaux historiques, et les mass-médias libéraux (ukrainiens, N.D.T. Note Du Traducteur) firent tout, pour que l'idéologie nationaliste devint dominante dans la société, où par le passé elle restait marginale […]
[1]La guerre pour l’Ukraine : Sous-entendu : la guerre destinée à libérer l’Ukraine, des communistes, des russophones, des ouvriers des mines, des cosmopolites, des juifs, des Tatars, du Donbass, dans l’Est de l'Ukraine, NDLR.
à toutes les âmes charitables qui s'apitoient sur le sort de l'UKRAINE
(seulement de Kiev et seulement depuis quelques jours)
2014 !
Le régime fasciste de l’Ukraine a commencé dans les faits un génocide de la population russophone
Ce blog n'est pas un blog politique, c'est un blog chrétien orthodoxe ( et son audience est évidemment plus que limitée et dérisoire par rapport aux médias dominants) mais un de ses fondements est de rechercher dans le Christianisme comme en toutes choses la vérité, car il hait le mensonge et l'hypocrisie comme le Christ Notre Seigneur nous a enseigné à le faire.
Que les Etats Unis donc défendent par tous les moyens leurs intérêts politiques et économiques dans le monde et veillent à conserver et renforcer une hégémonie désormais rendue moins évidente par une économie fondée sur un surendettement monstrueux et infernal, cela peut paraître légitime (et l'on souhaiterait d'ailleurs que notre Europe et particulièrement notre pays en fassent autant avec un peu plus de discernement !) mais que cela se fasse en toute clarté et vérité et non sous le prétexte fallacieux et abominablement hypocrite de la "défense de la Démocratie" et des "Droits de l'homme" et surtout en soutenant des régimes dont on se moque en réalité de leurs caractéristiques démocratiques pourvu que l'on puisse les manipuler dans ses intérêts... la preuve en est que ce régime de Kiev est notoirement connu non seulement pour ses fondements idéologiques "nauséabonds" (comme on se plaît tant à le dire pour disqualifier, sans discernement ni culture, n'importe qui à tout propos dans nos contrées) mais pour sa pratique réelle de violence extrême, de discrimination et de volonté d'extermination de ce qui ne lui est pas soumis. Oui ce régime est un régime réellement néo-nazi et nous ne saurions, aussi dérisoire que soit notre faible voix, cautionner ce qui se passe prétendument au nom de la liberté, de la vérité et de la démocratie en Ukraine, en faisant silence sur ce qui était malheureusement programmé comme une guerre civile. Les peuples de l'Europe sont frères et les guerres civiles ont déjà suffisamment produit d'horreurs et de malheurs sur ce continent, voilà pourquoi nous acceptons de nous faire l'écho de cette Déclaration du gouvernement de la République populaire de Donetsk.
"16 avril 2014 à12:43 PM
La jeune République populaire de Donetsk a subi une agression militaire de la part de l’Ukraine.
Les dirigeants putschistes de l’Ukraine ont lancé des actions armées et militaires sur le territoire de République populaire de Donetsk, employant les forces militaires ukrainiennes, des groupuscules armés, ainsi que des membres de sociétés militaires privées financées par les États-Unis.
Derrière cette déclaration sur le lancement de « l’opération antiterroriste » se cache la guerre contre son peuple avec usage d’unités lourdement armées et des avions de combat. La population civile se trouve actuellement en extrême danger. Selon l’avis des putschistes de Kiev, la possibilité des bombardements par des missiles est très élevée.
Il en ressort que le régime fasciste de l’Ukraine, soutenu et financé par les pays occidentaux et les États-Unis, a commencé dans les faits un génocide de la population russophone sur le territoire de République populaire de Donetsk.
La formation de République populaire de Donetsk est une réalité sur le terrain, dont la nécessité est apparue en conséquence d’un coup d’État anticonstitutionnel à Kiev et le besoin de protection des droits et des libertés des citoyens, des habitants de la région.
Le peuple et les dirigeants de la République populaire de Donetsk réalisent pertinemment qu’ils sont le dernier obstacle sur le chemin de la destruction de la Russie. Dès lors le peuple et les dirigeants de la République populaire de Donetsk, le commandement et les soldats de l’Armée du Sud-Est déclarent, que l’agresseur rencontrera une résistance féroce.
Nous exigeons des cercles réactionnaires américains et occidentaux, qui ont béni le régime de Kiev à la conduite de cette opération militaire, l’arrêt total de l’agression et du financement des autorités ukrainiennes illégales.
Nous appelons le Peuple multinational de la Russie, nos frères russes, le Gouvernement de la Russie et le Président russe Vladimir Poutine à nous porter toute aide diplomatique et humanitaire, ainsi que, dans les limites du possible, l’assistance militaire, de garantir notre sécurité, de dompter l’agresseur impudent, d’établir la paix et d’assurer la tenue du referendum populaire.
Nous appelons le Peuple multinational de la Fédération de Russie, nos frères russes, le Gouvernement de la Russie et le Président russe Vladimir Poutine, de considérer la reconnaissance diplomatique de la République populaire de Donetsk en tant que sujet de droit international et de signer un accord de coopération politique, économique et militaire.
Nous sommes du Donbass, issus de 180 ethnies différentes, et nous sommes tous russes.
Nous sommes nés russes, nous vivons russes et, s'il le faudra, nous mourrons russes.
D'où que vienne la vérité, elle est toujours bonne à dire, même s'il est toujours bon de "séparer le bon grain de l'ivraie" et il est plus que jamais salutaire de faire part d'une autre analyse de l'histoire récente européenne...
En attendant de lire un livre qui remet les pendules à l'heure vous pouvez lire ci-dessous quelques extraits de l'article
L’HOLODOMOR, NOUVEL AVATAR DE L’ANTICOMMUNISME « EUROPÉEN » d'Annie Lacroix-Riz, professeur d’histoire contemporaine, université Paris 7
"(…) Depuis novembre 1917 se sont sans répit succédé des campagnes antibolcheviques aussi violentes que diverses, mais celle de « la famine en Ukraine » lancée en 1933 a depuis vingt ans pris le dessus. Elle se déchaîne quand les grands impérialismes, Allemagne et États- Unis en tête, avides depuis le 19e siècle de piller les immenses ressources de l’Ukraine, se croient en mesure d’y parvenir. La conjoncture sourit au Reich en 1932-1933, quand le Sud de l’URSS (Ukraine et autres « terres noires », Nord du Caucase et du Kazakhstan) fut frappé par une considérable baisse des récoltes et l’ensemble de l’Union par des difficultés d’approvisionnement entraînant le retour à un strict rationnement. Grave « disette », surtout pendant la «soudure» (entre deux récoltes), non spécifiquement ukrainienne, selon la correspondance diplomatique française; « famine » ukrainienne selon les rapports de 1933- 1934 des consuls allemands et italiens, exploités par les États ou groupes affairés à la sécession de l’Ukraine : Allemagne, Pologne, centre majeur d’agitation à Lwow, et Vatican.
Cette disette ou cette famine résultait de phénomènes naturels et sociopolitiques : une sécheresse catastrophique se doubla des effets de la rétention croissante des livraisons (abattage du bétail compris), depuis le tournant des années vingt, par les anciens koulaks (paysans les plus riches) rebelles à la collectivisation. Cette fraction, en lutte ouverte contre le régime soviétique, constituait, en Ukraine, une des bases du soutien à l’« autonomisme », habillage sémantique de la sécession, au bénéfice du Reich, de la région agricole reine des « terres noires », en outre premier bassin industriel du pays. L’appui financier allemand, massif avant 1914, s’était intensifié pendant la Première Guerre mondiale, où l’Allemagne transforma l’Ukraine, comme les Pays Baltes, en base économique, politique et militaire du démantèlement de l’empire russe. La République de Weimar, fidèle au programme d’expansion du Kaiser, continua à financer «l’autonomisme» ukrainien. Les hitlériens affichèrent à leur arrivée au pouvoir leur plan de saisie de l’Ukraine soviétique, et tout l’autonomisme ukrainien (les fonds policiers, diplomatiques et militaires convergent) se rallia entre 1933 et 1935 au Reich, alors plus discret sur ses visées sur le reste de l’Ukraine (…)
(…) sur les bobards de la campagne
germano-vaticano-polonaise de 1933-1935. Ils ne me pardonnaient surtout pas d’avoir rappelé
en 1996 le rôle, dans l’Ukraine occupée par la Wehrmacht, de l’Église uniate de Galicie
orientale soumise au Vatican et confiée à l’évêque (de Lwow), Mgr Szepticky, qui bénit les
tueries de la division ukrainienne SS Galicia issue des groupements du nazi uniate Stefan
Bandera."(…)
L’Ukraine occidentale orange, tutrice (officielle) de l’Ukraine entière, occupe à
nouveau le centre d’une campagne qui, depuis l’ère Reagan – phase cruciale du
démantèlement de la Russie mis en œuvre depuis 1945 par les États-Unis -, doit tout ou
presque à Washington, de même que la précédente devait tout à l’argent allemand. Ses
champions empilent les millions de morts d’une Ukraine orientale dont les ressortissants,
pourtant concernés au premier chef, n’ont jamais rejoint la meute.(…) "
UN PRÊTRE HÉROÏQUE du DONBASS : LE PÈRE SERGE MIRONOV
Père Serge raconte comment des chars sont arrivés à Kramatorsk et il s’est jeté à leur poursuite et les a arrêtés. Il a ressenti alors une peur terrible, car sa mère et sa sœur vivaient à une centaine de mètres de là, et plus bas son église, l’église de la sainte Trinité où officie son doyen. Le chef du détachement voulait lui interdire d’y aller. VOIR L'ARTICLE ICI
Histoire de contrebalancer les fausses informations propagées par les médias de Kiev au sujet de "l'aide" prétendument fournie par les services de sécurité ukrainiens à la population civile des zones "libérées" du bassin du Donets, voici le récit d'un témoin oculaire - retraité militaire de Kramatorsk - Alexeï Dmitrievitch :
"Ce qui se passe est un génocide à cent pour cent de la population des républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Les infrastructures de fourniture d'eau, de gaz et d'électricité sont détruites. Le problème de l'approvisionnement en eau est devenu particulièrement douloureux. Nous avons un canal qui fournit une partie importante du bassin du Donets avec de l'eau de la Severskiy Donets (rivière), y compris Donetsk, Slaviansk, Kramatorsk et d'autres localités. Les troupes fascistes ukrainiennes ont essayé de détruire toutes les stations de pompage fournissant de l'eau aux usagers. Nos services les ont restaurées pour ne pas laisser la population mourir de soif - mais les installations ont été de nouveau bombardées.
Les héros qui ont réparé les stations de pompage du Donets.
En ce moment, le canal est encore à sec, et l'eau est acheminée par des voitures, dans la mesure du possible. En conséquence beaucoup de citoyens n'ont rien à boire, il est difficile pour eux de cuisiner et de satisfaire à tous les besoins qui nécessitent de l'eau. Le réseau d'égouts est hors-service ".
"Nous, à Kramatorsk, avons notamment des problèmes avec le système de filtration des eaux usées qui a également été cassé par les Ukra-nazis [ukrainiens nazis-NDT]. Nous nous sentons vraiment inquiets au sujet du chlore qui a été utilisé dans les procédés de filtration - il y en a une dizaine de tonnes qui a été laissé. Si un obus frappait les citernes contenant cette substance, de nombreux civils n'ayant certainement pas de masques à gaz périraient ...
Maintenant, les guerriers ukrainiens frappent les camions qui transportent l'eau aux gens, n'hésitant pas à tirer dans les cas où les gens se rassemblent pour faire la queue autour des voitures avec des seaux, des jerrycans et des bidons.
Qui plus est, bon nombre de nos stations de distribution d'électricité fournissant en énergie les quartiers de la ville et des banlieues ont été détruits. Il y a l'installation de Nikolaevka dans la périphérie de Slaviansk, construite autour d'une des plus grandes stations thermales en Europe. Elle a été gravement endommagée, et on suppose même qu'elle a été entièrement détruite.
Les autorités de Kiev soulignent toujours qu'ils ne tirent pas sur des civils, mais c'est un mensonge! Comme une excuse boiteuse, ils ont insisté à maintes reprises sur le fait qu'ils tirent seulement sur des miliciens, en frappant leurs abris avec des mortiers. Mais les obus tombent à des endroits où il n'y a pas de miliciens du tout! Non seulement un nombre important de bâtiments privés de plain-pied sont en ruines, mais beaucoup de bâtiments de grande hauteur ont également été réduits de moitié..."
Ils ont frappé des institutions administratives afin de désorganiser complètement la vie dans la ville. En général, les fascistes n'économisent pas les obus et les bombes. Ils visent tout ce qui bouge selon la tactique de la "terre vide". Leurs chars, transports de troupes blindés (ATC), systèmes d'artillerie "Grad" et l'infanterie ont bouclé Kramatorsk, ne laissant pas sortir les citoyens. Une partie importante de la population de la ville est toujours là - les gens voudraient s'enfuir, mais les voies sont coupées.
On entend les conversations suivantes : "Vous connaissez un moyen de s'échapper ? Peut-être connaissez-vous des chemins cachés, n'est-ce-pas ? " Mais "ils" ont également tiré sur des voitures particulières et des autobus, sans aucune sommation ni avertissement. Il semble que plus il y a de victimes, mieux c'est pour les autorités de Kiev, étant donné que nous sommes des «bandits» et des «séparatistes» pour eux ".
Ils ont annulé le paiement des pensions, même pour le mois de mai, privant de nombreuses personnes de moyens de subsistance. Les autorités de Donetsk ont pris la décision de donner aux gens les plus âgés au moins un peu d'argent pour qu'ils ne meurent pas de faim. Donc, les Ukra-fascistes ont frappé le bâtiment de la Caisse Sociale afin de priver les personnes âgées de l'accès aux documents nécessaires! "
Le retraité est indigné.
L'entretien a été interrompu de manière inattendue.
"Ils ont mis l'eau à nouveau, je dois courir! J'espère que l'électricité à la maison ne sera pas coupée dans les prochaines heures et que je serais en mesure de me connecter à nouveau à skype. Au revoir!"
L’Ukraine, entre désastre économique et direction-guignol
Un intéressant article est publié le 18 août 2014 par OilPrice.com et relayé le 19 août 2014 par RussiaList.com. Il est écrit
par un industriel US, Robert Bensh, de la firme Pelicourt LLC spécialisée dans
le domaine de l’énergie et travaillant actuellement sur les ressources
ukrainiennes. On sait que l’une des thèses favorites de la crise ukrainienne
est l’activisme US pour déclencher cette crise, pour s’approprier l’essentiel
des ressources énergétiques du pays. Bensh rapporte des nouvelles
particulièrement préoccupantes de ce point de vue, – autant pour la situation
ukrainienne elle-même que pour les perspectives d’exploitation de l’énergie
(gaz) dans le pays.
• Du point de vue de la situation économique du
pays, Bensh prévoit une catastrophe économique très rapidement, à cause d’abord
des hostilités dans le Donbass qui affectent gravement l’économie du pays. On
voit qu’on se trouve là dans une perspective conjoncturelle venant s’ajouter
aux perspectives structurelles, également très pessimistes, du fait de l’imposition
de diverses mesures d’austérité par le FMI et l’UE.
«L'épreuve de force militaire ukrainienne avec les
séparatistes de l'Est industriel a forcé les mines de charbon à réduire
fortement la production ou à fermer entièrement. Cela a conduit à une crise de
l'électricité qui ne peut être jugulée qu’en coupant la production nationale
ainsi que les exportations vers l'Europe, la Crimée, et la Biélorussie - ou
pire, en obtenant plus d'importations en provenance de Russie. Dans les centres
de charbon de l'industrie est-La lutte de Lougansk et de Donetsk contre
l'Ukraine a forcé la fermeture complète d’environ 50 pour cent des mines de
charbon, tandis que la production globale de charbon a chuté de 22 pour cent
sur la même période l'an dernier. Les Sources clés de l'industrie disent
qu'elles vont se retrouver à cours de charbon en moins de trois semaines.
« Pour l'Ukraine, le deuxième plus grand
producteur de charbon en Europe, cela aura un impact dévastateur sur le secteur
de l'énergie, qui est dans un état d'urgence, incapable d'obtenir du charbon
pour les centrales thermiques qui fournissent environ 40 pour cent de
l'électricité de l'ensemble du pays . Dans le cadre plus large de l'énergie,
l'arrêt de la production de charbon fait revenir Ukraine dix ans en arrière. Le
plan était de s'appuyer davantage sur le charbon afin de réduire la dépendance
au gaz naturel russe. [...]
»... Maintenant [l’Ukraine] devra augmenter les importations de
carburant pour compenser la perte. Mais même alors, la destruction des voies
d'approvisionnement rend la chose problématique. Non seulement les routes
d'approvisionnement de charbon ont été détruites dans le conflit, mais d'autres
infrastructures essentielles ont pris un coup menaçant d'autres industries.
Dans l'ensemble, le cœur industriel de l'Ukraine est sous le choc de la rupture de l’approvisionnement et des chaînes de livraison qui menacent de détruire au
moins 5 pour cent du produit intérieur brut de l'Ukraine dans la seconde moitié
de cette année. »
• Un autre aspect particulièrement préoccupant pour
les “investisseurs” étrangers, et surtout US, se trouve dans le comportement de
la direction ukrainienne, et particulièrement par le biais des lois que vote le
pouvoir exécutif au sein de la Rada. De nouvelles taxes qui viennent d’être
votées sont perçues comme extrêmement préoccupantes (Bensh note dans son texte
: «Divulgation complète: mon cabinet, Pelicourt LLC, est l'actionnaire majoritaire du troisième plus grand producteur de gaz de l'Ukraine, Cub Energy, et j'ai informé les gouvernements américain et canadien sur le danger potentiel que la nouvelle taxe va provoquer ».)
Ce qui est tout à fait remarquable dans la
description que fait Bensh, c’est l’attitude incohérente des législateurs
ukrainiens, qui votent des lois se contredisant, s'annulant les unes les
autres. Le mot d’ordre en Ukraine, et dans ce cas à Kiev, semble être :
désordre, désordre, désordre... (extrait de la source /version en français des textes en anglais par Maxime le minime)
Ukraine/Novorossia : la réalité de la guerre racontée par les habitants du Donbass
Quelques jours avant le cessez-le-feu du 5 Septembre, la plupart des forces pro-Kiev, dont les "bataillons de volontaires", ont été défaites et on du battre en retraite.
LA "COLOSSALE" AIDE HUMANITAIRE ACCORDÉE AU DONBASS
(= Grossière propagande éhontée)
Le ridicule ne tue plus semble-t-il…
en tout cas, plus ceux qui sont ridicules dirait-on… mais le ridicule sert tout de même à tuer : ceux qui ne le sont pas… le grossier mensonge (dont on rend compte ici) pour maquiller la réalité de la tuerie de populations civiles sous le prétexte que ce sont des rebelles qu'il faut punir est d'une telle hénaurmité (comme dirait Jules Romain) qu'il est irrecevable sans rire par quiconque.
Il faut encore une fois citer Figaro dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais et dire « Je me presse de rire de tout avant d'être obligé d'en pleurer »
Regardez plutôt dans cette vidéo le démontage fait avec humour de la grossière propagande du gouvernement proaméricain de Kiev.
C'est tellement gros qu'on (ne)peut douter de qui sont les véritables héritiers du stalinisme le plus pur et le plus abject. Les gens de Kiev avec leurs commandos du Secteur Droit et leurs mercenaires peuvent toujours déboulonner les statues de Lénine et de Staline en bavant de haine (en crachant sur le prétendu tyran communiste Poutine), dans leurs têtes ils sont tellement formatés par l'ancien totalitarisme communiste qu'ils pensent pouvoir prendre les gens pour des débiles avec une grossière propagande ridiculissime. Et vu qu'ils ont hérité également du nazisme le plus nauséabond, on peut dire qu'ils ressuscitent à eux seuls le pacte germano-soviétique le plus honteux, pour le plus grand malheur de leur propre peuple qu'ils asservissent et/ou massacrent dans une incommensurable bêtise et une cruauté diabolique… Malheur à tous ces bourreaux aveuglés par la haine ! Dieu, Lui, voit tout, même si, eux, n'y croient pas !
MANIFESTATION FRANCE DONBASS AU TROCADERO AUJOURD'HUI
ÉCHANGE DE PRISONNIERS A L'UKRAINIENNE :"C'EST DU FAIR-PLAY : CINQ CONTRE CINQ" Il devient de plus en plus évident que près de la moitié des prisonniers de guerre novorussiens, qui sont échangés contre des prisonniers ukrainiens suivant les termes du récent accord de cessez-le-feu, ne sont pas des combattants, mais des civils enlevés dans le seul but de les échanger.
Pour quelles raisons mystérieuses, les atrocités ukrainiennes ne semblent-elles pas être remarquées par l’Occident ?
Témoignage de Ehynars Graudinsh (transcrit aussi Enorst Gronych) , politologue et défenseur des droits de l'homme (Lettonie) à l’émission 'Politika'. Il parle des crimes commis par les forces ukrainiennes dans le Donbass, des charniers découverts dans la région, de la destruction systématique de l'infrastructure, de la catastrophe humanitaire totale... Parmi les participants à l’émission - le chef (ambassadeur) de la Délégation de l'UE en Russie, Vygaudas Ušackas, L'émission complète (en russe): https://www.youtube.com/watch?v=7yYi3... Les morgues de Donetsk par Graham Phillips: https://www.youtube.com/watch?v=enaDJ...
AUTRE SOURCE
Le 30 septembre 2014, enterrée au milieu des 9 minutes de la dernière édition du reportage de Channel 1 à la télévision russe, on trouve une déclaration de 23 secondes de l’enquêteur Enorst Gronych de l’organisation Latvian Center for Human Rights, dans laquelle il annonce devant la caméra qu’il a récemment questionné les habitants d’un village évacué il y a peu par les forces de répression de la junte [l’armée ukrainienne et les éléments paramilitaires engagés contre les séparatistes, NdT], qui lui ont parlé de cas répétés de viols en groupes sur des jeunes filles âgées de 12, 13 et 14 ans par des bandits ukrainiens.
D’après Gronych, ce type de comportement s’inscrit dans la définition d’un génocide.
En fait, les chaines de télévision russes ont également rapporté des découvertes de fosses communes, de nombreux cas de civils sortis de leur voiture et abattus sommairement, des fosses communes pleines de corps abattus avec les mains liées dans le dos, et des cas de tortures, de tortures, et toujours plus de tortures, des passages à tabac systématiques. Des svastikas découpés sur la peau, des blessures à l’arme blanche, des os cassés, des traumatismes à la tête, des dommages aux reins, sont apparemment les traitements classiques que toute personne emprisonnée (quelle que soit la raison de sa détention) peut attendre des libérateurs de la Junte.
Par ailleurs, il devient de plus en plus évident que près de la moitié des prisonniers de guerre novorussiens, qui sont échangés contre des prisonniers ukrainiens suivant les termes du récent accord de cessez-le-feu, ne sont pas des combattants, mais des civils enlevés dans le seul but de les échanger.
Il n’est pas difficile d’imaginer ce qui est vraiment arrivé à la moitié manquante : la plupart d’entre eux ont été torturés et tués par des bandits ukrainiens avinés (dans un contraste saisissant, les prisonniers ukrainiens [en Novorussie], ont été correctement traités, lavés, nourris, habillés et on leur a donné le choix de rester en Russie ou de retourner en Ukraine).
Pour toute personne un peu familière avec le nationalisme ukrainien et les nationalistes ukrainiens, tout ceci n’est pas une surprise. Non-seulement cela correspond tout-à-fait avec ce qui se passe dans le reste de l’Ukraine contrôlée par la Junte, mais cela correspond également avec les pratiques des nationalistes ukrainiens du temps de Bandera, et avant.
Non, ce qui est surprenant, c’est le silence de plomb en Occident à propos de ces événements. Pour quelqu’un comme moi, qui se rappelle nettement les protestations indignées des Organisations non gouvernementales, des médias et des gouvernements occidentaux à propos des violations des droits de l’homme en Tchétchénie, en Bosnie ou au Kosovo (certaines d’entre elles à propos de faits totalement fictifs !), il est hallucinant de voir comment, pour quelques raisons mystérieuses, les atrocités ukrainiennes semblent ne pas être remarquées par l’Occident.
Les mêmes Occidentaux, qui sont absolument outragés par l’arrestation d’activistes des Pussy Riot, et qui semblent croire sérieusement qu’organiser une parade Gay Pride à Moscou relève des droits de l’homme, sont apparemment totalement indifférents au viol en groupe de jeunes filles de 12 ou 14 ans.
Qu’est-ce que cela nous dit de l’Occident, des ses valeurs, de ses dirigeants, de ses médias, de ses habitants ?
CROYEZ-VOUS QU'IL S'AGISSE DE DÉGÂTS COLLATÉRAUX ? NON ! CE SONT DES CIBLES !
Armez-vous de courage et regardez cette vidéo
Voilà sur qui l'armée nationale ukrainienne, avec ses mercenaires et ses groupes néonazis
envoie ses obus et ses missiles :
de dangereux militaires russes impérialistes croyez-vous ?
Non ! De pauvres civils ukrainiens sans défense !
Bien souvent je me dis que l'homme est l'homme et qu'il y aura toujours de fidèles serviteurs du malin qui se réjouissent avec leur maître de la laideur, du mensonge, de l'esclavage, de la misère, du malheur et de la mort qu'ils propagent avec une joie perverse… et je veux arrêter d'en parler, je n'ai plus envie de partager ces terribles nouvelles. Je veux seulement parler des belles choses de l'Orthodoxie. Alors j'ai envie de cesser de communiquer là-dessus, d'autant que je touche si peu de personnes… et mon témoignage est si faible… mais je ne peux me résoudre à me retirer et à être complice du mal qui prospère. On ne peut voir le mal extérieur qui prospère autour de nous sans le dénoncer pas plus qu'il y a lieu d'éviter le mal qui prospère en nous.
Je déteste autant le mal qui se répand en moi que le mal que je vois autour de moi.
Voilà cette vidéo, c'est terrible, horrible, cela vous donne envie de hurler, de vous battre… mais il n'y a que la prière et nos corps, ces incroyables merveilles de la création de Dieu, déchiquetés par ces infâmes bourreaux, ne sont pourtant que des habits éphémères car notre Seigneur miséricordieux prend toutes ces âmes innocentes entre ses mains pour les remplir de la joie calme et de l'amour infini de son Royaume Céleste, laissant aux bourreaux la sombre joie qui les mène droit en enfer - il n'y a pas à en douter et ce n'est ni une consolation, ni une vengeance, c'est seulement ce qui les attend car c'est déjà le monde auquel ils adhèrent et qui leur colle à la peau où qu'il aillent, quoi qu'il fassent. Ils croient détruire des âmes qu'ils haïssent mais ils n'abîment et détruisent que les corps qui les habillent pour un temps.
Pour information :
Les ombudsmans internationaux ont confirmé les crimes de guerre de Kiev
par La Voix de la Russie Human RightsWatch a confirmé que les localités du Donbass étaient pilonnées pendant le cessez-le-feu depuis les territoires contrôlés par les structures fortes ukrainiennes. Les ombudsmans ont présenté le rapport approprié le 12 novembre 2014 à Genève.
Arrêtez de zapper en croyant être informés par les médias mainsteam
"Nazi! " ce n'est pas comme une dispute d'enfants "c'est celui qui l'a dit qui l'y est !"
Ce sont les bouchers au service de Kiev qui sont les vrais
pas les Russes et encore moins les Ukrainiens russophones…
Porochenko, le seul politicien qui tient ses promesses : les enfants du Donbass se terrent dans des caves... quand ils ne sont pas massacrés n'en déplaisent aux merdias dominants
Maxim Fadeïev est journaliste dans le réseau d'agences indépendantes News Front, il a survécuau siège de Slaviansk et réside actuellement à Donetsk où il a créé le projet documentaire "Le Donbass sous le feu ". Il était présent pendant la déroute ukrainienne de Debaltsevo. Il en a tiré ce document exceptionnel, la partie 8 de son projet : "Sur les routes de la guerre" (Le Donbass sous le feu part. 8)
(S/T anglais par Kazzura supervisés par Maxim Fadeïev)
Orthodoxie : attention aux contrefaçons et aux boniments des menteurs (9ème commandement-suite)
Le pseudo patriarche et la sainte Russie
Au X° siècle, le grand prince de Kiev Vladimir adopta la foi chrétienne orthodoxe, après avoir envoyé des émissaires à Byzance qui revinrent, éblouis par les cérémonies religieuses, en lui disant : « Nous avons vu le ciel sur la terre ». Ce fut le début de la sainte Russie. Toutes les Russies, la blanche, la petite et la grande, restèrent fondamentalement unies dans cette entité dénommée la sainte Russie. En face des Polonais catholiques, l’ataman cosaque zaporogue Bogdan Khmelnitski se rallia à la Moscovie, par fidélité à cette même sainte Russie, ciment des trois Russies, lesquelles dérivaient toutes trois de cette région fluctuante et souvent envahie, de la Russie (Rus’) de Kiev, la mère des villes russes. Malgré les luttes entre les différents princes de cette sainte Russie, et leurs trahisons, ce qui unissait tout le monde, c’était la foi orthodoxe de la sainte Russie. Aussi le tsar était-il tsar de « toutes les Russies ». Et le patriarche également. On peut même dire qu’à présent où la Russie, après 70 ans d’URSS et la prédation néolibérale américaine des années Eltsine, se retrouve divisée comme au temps des mongols, le patriarche de Moscou est le seul à rester celui de « toutes les Russies ». Et à la tête de l’Eglise ukrainienne canonique se trouve un métropolite dépendant du patriarcat de Moscou, le métropolite Onuphre, un homme digne qui s’efforce de rester au dessus de la mêlée avec beaucoup de courage.
Le métropolite Onuphre :
« La mission de l’Église, indépendamment du lieu où elle se trouve et des territoires sur lesquels s’étend sa responsabilité canonique, est immuable dans tous les temps. C’est la mission du salut de l’âme humaine. En même temps, il existe également des circonstances humaines, que l’Église ne peut ignorer. Et là, notre tâche consiste à enseigner le bien et appeler à la paix. Nous devons aider tous les hommes à comprendre qu’il faut résoudre tous les problèmes de façon pacifique, qu’il ne faut pas offenser le prochain, lever la main les uns sur les autres et, d’autant plus, tuer ». Source
En face, naturellement, on souhaiterait vivement éjecter ce souvenir de l’ancienne unité spirituelle de toutes les Russies, et l’on comprend bien pourquoi. Il subsiste l’Eglise uniate qui avait déjà, été conçue par les Polonais pour briser la résistance des paysans orthodoxes des territoires de l’actuelle Biélorussie, alors grand-duché de Lithuanie, ou de l’actuelle Ukraine que les aléas historiques avaient mis dans l’orbite catholique occidentale. Certains résistèrent, d’autres non. Ceux qui n’ont pas résisté sont violemment anti orthodoxes, comme c’est souvent le cas lorsque des gens trahissent leur foi pour avoir la paix, ils en rajoutent. Pour échapper à ce sort, les cosaques de Bogdan Khmelnitski étaient prêts à s’allier aux tatars, et ils se sont mis sous la protection de Moscou.
Après la dilacération de la Russie postsoviétique en satrapies proaméricaines, il fallait séduire les orthodoxes ukrainiens non uniates mains nationalistes, raison pour laquelle a été créée une église autocéphale ukrainienne, pour des motifs purement politiques, à la tête de laquelle s’est autoproclamé le patriarche Philarète, personnage qui, contrairement au métropolite Onuphre, ne s’efforce pas du tout de rester au dessus de la mêlée et de calmer les passions. Il va réclamer des armes aux Américains pour la junte de Kiev et vient de déclarer que massacrer la population de Kiev n’était pas un péché.
Philarète :
"le massacre des habitants du Donbass ne viole pas les commandements de Dieu" (Source)
Le pseudo patriarche Philarète
Il y a quelques jours, donc avant que je lise cette déclaration de Philarète, accompagnée d’une photo où l’homme m’a irrésistiblement rappelé les caricatures de religieux du film d’Eisenstein « Ivan le Terrible » (« sa coiffe est blanche mais son âme est noire »), j’avais vu passer celle du patriarche de Constantinople Bartholomée rappelant que le patriarcat de Kiev, n’était pas canonique et devait être considéré comme schismatique. Je dis bien le patriarche de Constantinople, et non celui de Moscou, et je le dis pour les mauvais esprits. Sous cette déclaration, de gentils orthodoxes occidentaux regrettaient dans leurs commentaires que l’on fît ainsi de la peine à des tas de gens, mais si le patriarche Bartholomée, plutôt favorable aux dialogues interconfessionnels, plutôt « cool », disons, avait cru bon de la faire, c’est que sans doute, il avait eu vent de choses pas très catholiques ou plutôt orthodoxes. Or voilà que deux jours plus tard, pan, Philarète fait encore des siennes, on peut dire que Bartholomée avait senti le vent.
Au même moment, voilà que surgit l’article du Saker. Cet article peut introduire de regrettables confusions, et comme nous nageons dans la confusion de tous les côtés, il est bon d’éclaircir celle-ci quand on est à peu près capable de le faire. Je lis que le héros de l’article, Dmytro Korchynski, a « l’originalité d’être motivé par une idéologie qui mélange le messianisme chrétien et le djihad musulman ». Et le Saker ajoute que ledit Korchynski et ses hommes sont de « pieux orthodoxes ». Non. Si Korchynski est un pieux orthodoxe, de l’Eglise canonique d’Ukraine dirigée par le métropolite Onuphre, décidé à ne pas entrer dans les querelles génératrices de guerre civile, il ne peut confondre messianisme chrétien et djihad islamique et du reste, si comme partout ailleurs, les hommes politiques en Russie ont pu tenter d’utiliser l’Eglise, ou de l’opprimer, le messianisme orthodoxe n’est pas guerrier. Le chevalier teutonique n’est pas le genre de l’orthodoxe russe. Il ne conçoit que la guerre défensive, comme au Donbass, où l’on renvoie les prisonniers ukrainiens à leur maman quand ils ne sont pas des néonazis convaincus du bataillon Azov. Le messianisme orthodoxe consistait à construire un ermitage au fond de la taïga et à attendre l’affluence des moines et des pèlerins qui transformaient le lieu en centre spirituel avec les reliques du saint fondateur, et les animistes du coin se convertissaient généralement tous seuls. C’est par exemple ce qui s’est passé en Alaska, avec les indiens locaux. Ce scénario a sans doute connu des dérapages, mais c’est le scénario de référence. Les orthodoxes ne sont pas prosélytes. Ils croient à la prière et à l’exemple. Donc le djihadisme orthodoxe du sieur Korchynski se rapporte certainement plus à l’Eglise schismatique de Philarète, qui va démarcher des armes en Amérique et appelle au massacre, qu’à l’Orthodoxie de Bartholomée ou de Cyrille ou de n’importe quelle autorité orthodoxe canonique et reconnue.
Je vois plus loin que l’olibrius entend créer un « mouvement taliban chrétien ». Et que pour lui, le grand Satan, c’est la Russie.
Désolée Saker, mais ce type ne saurait en aucun cas être caractérisé comme un « pieux orthodoxe ». Comment un pieux orthodoxe considèrerait-il la sainte Russie de cette manière ? Comment imaginerait-il de créer des « talibans chrétiens » ? Non, c’est au mieux une espèce de chevalier teutonique, de ceux qu’Alexandre Nevsky a envoyé par le fond du lac Peipous au XII° siècle, et encore, je pense qu’ils prendraient mal la comparaison.
Ah mais justement, nous y arrivons. Le chevalier teuton a des origines polonaises, il « continue la guerre familiale contre l’Empire russe », avec un peu de chance, ce n’est même pas un sectateur de Philarète, ce « pieux orthodoxe », mais un uniate polonisé pur et simple. Ou encore, pour faire bref et ne pas avoir peur des mots, un serviteur de Satan, un semeur de confusion, qui déforme et déshonore le message chrétien. Ce que nous voyons dans l’analyse subséquente de son « catéchisme » et de son « credo » politico-religieux, beaucoup plus politico que religieux, d’ailleurs.
Un catéchisme peu orthodoxe
En tant qu’orthodoxe, sans me faire réprimander par les théologiens, je peux avancer que dans le fatras haineux, douteux et démoniaque du sieur Korchynski, il n’y a strictement rien d’orthodoxe ni même de chrétien, d’ailleurs, sauf quelques symboles ou citations profanés par le contexte. Voici le « catéchisme de la Fraternité » illustré par une « talibane chrétienne » sexy. Elle désigne une «antique croix orthodoxe » qui n’est pas spécialement orthodoxe, c’est un symbole chrétien des catacombes, qui n’a vraiment rien à faire dans cette sinistre farce.
Le sieur Korchynski s’est donné beaucoup de mal pour justifier son talibanisme uniatoïde avec la seule phrase évangélique qui pouvait faire l’affaire et qu’on interprète toujours de travers : «Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive» (Matthieu 10,34-36). Il s’est bien gardé de citer à peu près tout le reste : « Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » ( Matthieu 26 :52) ; ou « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Matthieu 5:39). La phrase du Christ n’était pas un appel à la guerre, mais le pressentiment que son message et son Eglise susciteraient de violentes réactions et des persécutions, ce qui a été le cas, jusqu’à nos jours. Mais on n’est pas à une profanation près, quand on sert l’Adversaire avec un zèle retors.
Plus loin, je vois un moine « orthodoxe » du patriarcat russe rallié à sa cause, après avoir vu torturer des jeunes filles ukrainiennes par les séparatistes. Je n’en crois personnellement pas un mot, mais il n’y a là aucun moyen de prouver si c’est vrai ou faux. Néanmoins, devant de tels débordements, un moine orthodoxe véritable ne réagira pas ainsi. Il réagira comme ceux qui s’interposaient entre les combattants sur le Maïdan, avec des croix et des icônes. Donc pas clair, le transfuge.
A noter que la bête noire des occidentaux, Alexandre Douguine, qui est non seulement orthodoxe mais vieux-croyant, s’est rapproché, lui, d’un imam malais à l’islam modéré et tendance soufie ; le sheik Imran Hossein, qui prône l’alliance avec les orthodoxes, défend les chrétiens d’orient et qualifie la guerre de Tchétchénie de « djihad yankee »… Le « talibanisme chrétien » du serviteur polonisant de l’impérialisme américain s’appuierait-il sur un djihadisme mercenaire ?
Les orthodoxes véritablement pieux ne font pas de croisades en Ukraine ni ailleurs. Ils ont autre chose à faire, et la croisade n’est pas dans la tradition orthodoxe. J’en donnerai pour exemple un saint homme, l’évêque Longin, autrefois père Mikhaïl, prêtre marié puis moine, fondateur d’un monastère à la frontière roumaine, et soutien aimant de centaines d’orphelins. J’avais traduit il y a quelques mois sa lettre courageuse qui ne mâchait pas ses mots au gouvernement de Kiev, et ça, oui, c’est orthodoxe. C’est dans la tradition du saint métropolite Philippe.
L’évêque Longin
L’évêque Longin :
"Comment peut-on prendre les armes et tirer sur une créature de Dieu? Elle a comme vous une mère, une femme, un enfant. Pourquoi nous oblige-t-on à tuer par la force? Ce qui était secret devient clair: des milliers, des dizaines de milliers ont péri, et ils parlent de centaines. Je ne vous donne pas ma bénédiction pour aller faire la guerre. Nous vous appelons à la paix."
Dix mille soldats ont été tués, et leurs mères ne savent même pas qu’ils ne sont plus en vie. Je ne fais pas de politique, mais je vous dis avec douleur que cette guerre n’est pas dirigée contre l’ennemi mais contre nous-mêmes. Quand les maudits défendent les Etats-Unis, ils veulent voir les orthodoxes s’entretuer, et eux, pendant ce temps, ils mangent, ils boivent, ils s’amusent et se réjouissent de voir le sang couler sur une terre sainte. Source
L’article du Saker, inspiré par un documentaire allemand, met une fois de plus en évidence l’ignorance des occidentaux, même bien intentionnés, et aboutit à opérer une désinformation de plus. Il y a ceux qui ne savent rien, mais croient savoir. Il y a ceux qui ne savent pas et ne veulent pas savoir. Il y a ceux qui trompent délibérément le public. Et ceux qui me disent « on n’y comprend rien » mais ne vont pas chercher plus loin. Il est certain qu’on ne peut comprendre ce qui se passe en Ukraine et en Russie si l’on ne connaît même plus sa propre histoire ni sa propre tradition religieuse et culturelle. Il est facile de souffler n’importe quoi à des ignares bourrés de contre-vérités, de mensonges, de contes et légendes médiatiques, d’aprioris subliminaux. Ceux qui dirigent le monde le savent bien.
Les paroissiens de Novorussie célèbrent leurs offices dans les décombres de leurs églises bombardées
Malgré le fait que de nombreuses églises des quartiers du Donbass déchiré par la guerre ont été détruites, les fidèles continuent à prier et poursuivent leur vie liturgique sur les ruines de leurs sanctuaires.
Presque chaque jour, il y a de nouvelles victimes parmi les résidents civils et leurs maisons sont endommagées. Maintenant, avec la venue du froid, de nombreuses familles sont de retour en ville malgré les bombardements.
Il a été décidé de reprendre la célébration des offices à proximité de l'église en ruines parce que la paroisse de Saint-Jean de Cronstadt est la seule église de la ville. Et de nombreux croyants de Kirovskoye ne peuvent imaginer leur vie sans liturgie. À l'heure actuelle, les divines liturgies sont célébrées chaque dimanche : quand il fait beau dans la cour de l'église en face du temple, par mauvais temps dans le bâtiment de la cuisine d'été près de lui.
Malgré le manque de moyens financiers, les membres de la communauté ne perdent pas courage et aident continuellement les gens qui sont restés dans la ville. Il y a un centre de collecte d’aide humanitaire sur le territoire de la paroisse – des vêtements chauds et d'autres choses pour les sans-abri victimes d'incendie et les familles dans le besoin sont apportés ici de tous les coins de la ville.
Jusqu'à récemment, la paroisse a sur la base du volontariat aidé les familles rescapées des bombardements et les a emmenées dans d'autres villes d'Ukraine ou à la frontière avec la Fédération de Russie. Un conducteur de la paroisse, l’assistant marguillier Vyacheslav Gusakovsky, a été tué lors d'un de ces voyages, alors qu'il revenait en voiture de la frontière russe. Plus tard, les médias ukrainiens ont accusé le conducteur tué de transporter des armes et des explosifs.
Dans son minibus Vyacheslav Gusakovsky a aidé à évacuer des dizaines d'enfants et des villages voisins pendant les bombardements. Il avait une femme et quatre jeunes enfants, le plus jeune d'entre eux ayant seulement 2 ans. Après sa mort tragique, il n'y a pratiquement plus personne dans la ville pour évacuer ceux qui n’ont pas de véhicule en propre.
Il est déjà impossible de restaurer l'église Saint-Jean de Cronstadt. Il a été décidé de réorganiser et d'utiliser le bâtiment de l'école du dimanche comme église. La construction du bâtiment de l'école du dimanche a commencé l'année dernière, mais les résidents Kirovskoye n’ont pas suffisamment de fonds pour achever sa construction.
Tous ceux qui désirent aider la communauté de l'église Kirovskoye à arranger leur temple peuvent transférer de l'argent sur le compte de la paroisse :
Приход во имя святого праведного Иоанна Кронштадтского г. Кировское
Au début du conflit ukrainien, quand on en était seulement à l’Euromaïdan, un cosaque avait écrit une lettre pour préciser que les cosaques zaporogues n’avaient rien en commun avec les Ukrainiens de l’ouest ni les uniates galiciens, qui cherchaient à s’approprier leur gloire, les uniates n’étant rien de plus que des renégats, et que si un cosaque pouvait éventuellement épargner un polonais, il ne faisait pas grâce à un uniate, traître par définition. En effet, l’Eglise gréco catholique ou uniate a été le résultat d’une politique de conversion forcée des serfs orthodoxes des nobles polonais. Si je fais mémoire de cette opinion cosaque sévère et de cet événement historique, c’est que j’ai d’abord lu un article sur la déclaration pleine de retenue du Métropolite Onuphre, chef de l’Eglise Ukrainienne orthodoxe Canonique, et que m’est tombé sous les yeux, dans la rubrique « articles connexes » d'un site, celui de la Croix consacré au chef des Uniates d’Ukraine, Mgr Sviatoslav Shevchuk
Je vous invite à comparer les deux articles, l’exercice étant plein d’enseignements.
Nous n’avons pas le droit de justifier la guerre par des slogans religieux, proclame le métropolite Onuphre, primat de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne canonique. Et sans faire référence ni au pseudo patriarche Philarète autoproclamé qui va réclamer des armes aux USA, ni au monseigneur des Uniates, ni aux persécutions réelles dont sa propre Eglise est l’objet, il cite en exemple deux princes de ce qui n’était alors ni l’Ukraine ni la Moscovie, mais la Rous originelle dont sont issues toutes les Russies, la grande Russie, la petite Russie et la Biélorussie, Boris et Gleb, qui se sont laissé assassiner par leur frère félon plutôt que de se dresser contre lui au prix d’une guerre civile. Il appelle à la paix, à la réconciliation, sans un mot de reproche à l’égard des formations « concurrentes » :
La mort abrupte efface toutes les différences entre les vivants. Dans les tombes, il n’y a ni hommes de droite, ni hommes de gauche. Dans les tombes reposent aujourd’hui les enfants de notre Église, tant dans l’est, que dans le centre, ou dans l’ouest de l’Ukraine. Si nous n’arrêtons pas la guerre dans nos cœurs, elle éclatera à l’extérieur. En ces jours, le Seigneur nous donne la possibilité d’éprouver notre foi et notre attachement à l’enseignement du Christ. Je suis convaincu que ce n’est que dans le service de la paix et de l’amour qui pardonne tout, que nous trouverons la force pour la renaissance rapide de notre Patrie sous la protection de la sainte Église orthodoxe.
« L’Europe doit tout faire pour ramener la paix en Ukraine » dit Monseigneur Viatcheslav Shevchuk, le primat des Uniates, à la Croix, qui lui offre une tribune. «Tout », c’est-à-dire quoi, monseigneur, dans le contexte ? Le métropolite Onuphre a-t-il déclaré que « Moscou devait tout faire pour rétablir la paix en Ukraine » ? Non, il n’en a pas parlé, lui, il a parlé de ramener la paix dans le cœur de chacun, afin de la ramener aussi dans le pays, ce qui est une démarche plus spirituelle et plus chrétienne, convenons-en.
Monseigneur Viatcheslav Shevchuk dénonce une « persécution ethnique ». Où ça, au Donbass, où les gens prennent des bombes sur la tête depuis des mois, où l’armée ukrainienne vise systématiquement les églises, les monastères, les hôpitaux et les écoles, où les enfants vivent dans des caves, où les prisonniers novorussiens sont crucifiés et brûlés vifs par des néonazis en goguette ? Non, pas du tout, des persécutions ethniques en Crimée ! Les Ukrainiens uniates sont persécutés en Crimée ! Ah bon. Première nouvelle, heureusement qu’il est venu la révéler à la Croix. Cette publication a-t-elle, soit dit en passant, vérifié l’info ? En Crimée, et au Donbass lui-même, a-t-il le front de dire, où les uniates fuient épouvantés les persécutions des russophones ! Pourtant le Donbass n’est pas précisément l’endroit où, traditionnellement, grouillaient les populations uniates, principalement galiciennes et situées dans la partie occidentale de l’Ukraine, autrefois polonaise et autrichienne, et principal soutien des nazis de Bandera lors de la seconde guerre mondiale, et des néonazis de Kiev, aujourd’hui. Mais il nous l’affirme, dans ce conflit, c’est l’Ukraine, qui souffre, enfin la sienne, l’uniate. Les sous-hommes orthodoxes du Donbass comptent pour du beurre.
Pour Monseigneur, le patriarcat de Moscou est « enfermé dans le déni et l’agression verbale ». Le Métropolite Onuphre fait preuve d’une « attitude de repli et de surdité à l’égard de la société ukrainienne ». D’après lui le pape sait que ce qu’il dit « correspond à la réalité et n’a rien d’idéologique ».
Quand des politicards et des journaleux faux-culs ordinaires mentent effrontément, c’est répugnant mais on s’y fait. Quand une publication appelée « la Croix » répercute les menteries d’un prélat retors, ça fait drôle…
Parlons-en, des persécutions ethniques et religieuses :
J’aborderai maintenant un troisième article instructif publié par le blog « Parlons d’orthodoxie » qui n’est pas particulièrement « pro Poutine ». Cet article, intitulé « Réflexions sur l’Eglise Gréco-catholique d’Ukraine et la déclaration de Balamand », permettra à toute personne ignorante des tenants et aboutissants de la question uniate en Ukraine de se faire une idée : Réflexions sur l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine et "La déclaration de Balamand"
Voici quels furent les débuts de l’Eglise uniate :
L'Eglise "uniate" d'Ukraine fut créée en 1596 quand l'Ukraine faisait partie du royaume Lituano-polonais; sous la pression des autorités catholiques, le métropolite de Kiev et 6 évêques sur 8 signèrent l'Union de Brest-Litovsk qui reprenait les conclusions du Concile unioniste de Florence-Ferrare (1439-1440), rejetées par Moscou et Constantinople. Les Orthodoxes réfractaires (clergé paroissial, monastères, Cosaques qui créèrent un éphémère état indépendant (1646) avant de passer sous protectorat russe en 1654) furent privés de tous droits religieux et une sévère répression s'abattit sur ceux qui résistaient; les églises, monastères et biens de l'Eglise, passèrent aux "Uniates". Ces persécutions contre les Orthodoxes devinrent alors un abcès permanent entre Rome et l'Orthodoxie.
Cette Eglise fut supprimée par Staline, nous informe l’article, sous l’accusation d’avoir collaboré avec les nazis et encouragé les revendications nationalistes. Puis elle fut rétablie et reconnue par Gorbatchev en 1989, et reprit ses vielles habitudes :
Dès leur reconnaissance par les autorités en 1989 (M. Gorbatchev, Secrétaire général du PCUS), les communautés gréco-catholiques s'emparèrent de leurs anciennes églises, où officiaient des communautés orthodoxes, souvent avec violence, et les Orthodoxes se retrouvèrent sans lieux de culte. En effet, de nombreuses églises et monastères avaient été confisqués après l'annexion et durant les répressions Khrouchtchéviennes (7) et les Orthodoxes officiaient donc dans les églises qui leur avaient été laissées. Ce sont à elles que les Gréco-catholiques s'attaquèrent en premier, avec la complicité des autorités, et non à celles, transformées en ¨divers établissements laïcs, que les autorités protégeaient.
"L’uniatisme a commencé une expansion active en Ukraine, cherchant à dépasser les limites de l’Ukraine occidentale et à s’implanter dans les régions orientales où il n’était guère présent auparavant. La preuve la plus triste de cette orientation fut le transfert en 2005 de l’archevêché majeur des gréco-catholiques de Lvov à Kiev et le projet de l’élever au rang de patriarcat qu’elle n’a jamais eu dans l’histoire. Ainsi, l’uniatisme n’est pas seulement un fait douloureux du passé qui, pendant des siècles, a divisé l’Orient et l’Occident, mais demeure un grave obstacle sur le chemin du rétablissement de l’unité perdue entre les Églises" écrit Mgr Hilarion en 2009 (ibid. note 1).
Car, nous dit l’article : « Les Gréco-catholique d’Ukraine considèrent que leur Eglise est élue par Dieu pour apporter la vraie foi aux Eglises d'Orient, avec une vision messianique qui s'affirma particulièrement entre les deux guerres. »
Nous apprenons qu’un accord a été conclu à ce propos entre le Vatican et les Eglises orthodoxes : l’accord de Balamand :
Le dialogue théologique entre les Églises, qui se développait après la première "rencontre au sommet" de 1964 (6) et la levée des anathèmes un an plus tard, fut consacré au sujet de l'uniatisme pendant la dernière décennie du siècle à la demande des délégués orthodoxes; les assemblées plénières de la Commission mixte à Freising (Allemagne, 1990), Balamand (Liban, 1993) et Baltimore (États-Unis, 2000) ont adopté plusieurs déclarations importantes à ce sujet dont la "Déclaration de Balamand", particulièrement importante puisque Rome admet pour la première fois que l'uniatisme pose problème et ne doit pas s'étendre (voir Conférence du Professeur Michel Stavrou pour l'analyse détaillée de ce texte). "Ce texte est intitulé « L’uniatisme, méthode d’union du passé, et la recherche actuelle de la pleine communion », et comporte 3 grandes décisions :
La démarche de l’uniatisme est condamnée par les deux Eglises catholique et orthodoxe en tant que méthode d’union et en tant que modèle d’unité ;
Les deux Eglises se reconnaissent mutuellement comme Eglises Sœurs ;
Les orthodoxes s’engagent « par économie » à respecter les communautés uniates existantes.
Cet accord, nous dit-on, devait mettre fin au prosélytisme des uniates, mais il n’a jamais été signé. Et le prosélytisme actif des uniates n’a fait que croître et embellir, soutenu qu’il était par toutes sortes de forces nationales ou étrangères qui avaient intérêt à éradiquer ce qui était russe, russophone et orthodoxe en Ukraine.
« L'Église gréco-catholique d’Ukraine se livre à des activités politiques directes, malheureusement, en utilisant des slogans russophobes tranchants et en lançant de durs jugements contre l'Église orthodoxe russe dans ses déclarations publiques » a déclaré le patriarche Cyrille, estimant qu'un tel comportement « russophobe jette une ombre très mauvaise » sur les relations entre l’Église russe et le Vatican. Il faut aussi souligner que l'Église gréco-catholique joue sur les dissensions internes à l'Orthodoxie Ukrainienne en menant des actions conjointes avec l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne (soi- disant patriarche Philarète). "Le chef de l’Église gréco-catholique d’Ukraine et le chef du soi-disant Patriarcat de Kiev ont arpenté les cabinets du Département d’état des États-Unis, incitant les autorités américaines à intervenir et à mettre de l’ordre en Ukraine" accuse Mgr Hilarion de Volokolamsk.
C’est clair, n’est-ce pas ? L’expansion politique importe beaucoup plus que la charité chrétienne et la compassion, comme on l’a vu aussi avec les exactions des catholiques croates contre les Serbes pendant la seconde guerre mondiale. C’est sans doute pour cela que monseigneur Viatcheslav Shevchuk vient demander le secours de l’Europe en se gardant bien d’évoquer les massacres commis au Donbass par son armée. On pourrait penser, au vu de la déclaration de Balamand, que les catholiques normaux, occidentaux, modernes, démocrates et œcuménistes n’encourageraient pas la conversion à coups de bombes sur la tronche, la conversion musclée du croisé ou du conquistador, si souvent stigmatisée quand elle s’exerce en tout autre endroit du monde que les pays slaves. Mais non, la Croix abonde dans son sens, couvre ses mensonges, met le pape dans le bain. Au fait, qu’en pense-t-il, le pape ? Eh bien, nous dit l’article de « Parlons d’orthodoxie », « le Vatican a toujours eu une attitude assez ambiguë vis-à-vis des gréco-catholiques. Ainsi, il ne leur accorde pas d'autonomie canonique et ne donne pas suite à leurs demandes d'érection en patriarcat, mais les Papes successifs soulignent à plusieurs reprises leur attachement à cette Eglise, ce qui provoque régulièrement des crises dans les relations avec l'Eglise russe (annulation d'une rencontre de théologiens orthodoxes et catholiques à Odessa en 1979, absence de la délégation de l'Eglise russe à la 4ème réunion de la Commission Théologique mixte à Bari en 1986 …) »
Evidemment…
Pour ce qui est des épurations ethniques, s’il reste un soupçon de conscience à la Croix qui n’est peut-être pas encore complètement gammée, que ses journalistes aillent se renseigner sur ce qui se passe vraiment en Ukraine et que couvre le monseigneur uniate :
Voici ce qu’il reste du monastère orthodoxe de la Vierge d’Ibérie et de son cimetière, après les bombardements ukrainiens :
Quand France 24 bidonne totalement un reportage sur le Donbass - Falsifications et mauvaise foi au menu d'un reportage de science-fiction
Après la chaîne allemande ZDF qui s'était faite attraper les deux mains dans le pot de confiture après avoir monté un reportage de toute pièce, nous pensions tous que ce genre de méthodes seraient remisées au placard après que la réputation de la chaîne de télévision ait souffert de ce manquement grave aux règles déontologiques journalistiques de base.
Et bien non. Toujours plus loin, toujours plus haut, surtout dans la bêtise, la chaîne française France 24, via sa « journaliste » Elena Volochine, a réussi à se hisser au même niveau de désinformation que son homologue allemande, avec son reportage intitulé « Donetsk, une "république" sous perfusion », diffusé hier.
J'ai croisé Elena Volochine à Zaïtsevo lors d'un reportage sur les positions de l'armée de la République Populaire de Donetsk, le 8 juillet 2016. Trois mois. Il lui a fallu tout ce temps pour sortir son reportage, et quand on regarde ce dernier en ayant toutes les informations en main, on comprend pourquoi.
Conversation créée de toute pièce en trafiquant le matériel audio enregistré ce jour-là, mensonges éhontés et omissions en tout genre émaillent cette vidéo de désinformation digne des plus grands propagandistes.
Le tout en mêlant notre agence de presse DONi, à ces mensonges, en essayant de nous faire passer pour des contrefacteurs et des metteurs en scène de reportages bidons.
J'ai donc décidé de montrer via quelques scènes les plus emblématiques pourquoi cette vidéo est un tissu de mensonges. Suivez moi pour une démystification en règle :
Un nouveau cessez-le-feu dans le Donbass et une armée ukrainienne qui ressemblent à un mauvais poisson d'avril
Alors qu'un nouveau cessez-le-feu est entré en vigueur cette nuit à minuit, l'Ukraine a tenu à montrer à quel point elle se fiche de respecter ses engagements dès le premier jour de ce cessez-le-feu, malgré ses belles promesses à Angela Merkel.
En effet, la nuit dernière lors du bombardement du point de passage de Yassinovataya par l'armée ukrainienne, la vidéo qui a été prise sur place montre l'explosion de
Les cartouches de ces projectiles explosées et non explosées vont être analysée pour vérification. Mais si cela est confirmé cela serait un nouveau crime de guerre cynique de l'armée ukrainienne contre la population du Donbass, clôturant une semaine déjà bien chargée avec 5 417 obus de mortier, de char d'assaut ou d'artillerie tirés par l'armée ukrainienne sur la RPD, et alors qu'un nouveau cessez-le-feu vient tout juste d'entrer en vigueur.
Ces bombardements ont fait un mort et un blessé parmi les soldats de l'armée de la RPD, qui se sont ajouté aux 6 morts et 20 blessés de la semaine (civils et soldats inclus), et détruit plusieurs habitations, comme dans le district de Petrovskyi à Donetsk, où Sébastien Hairon s'est rendu pour filmer les dégâts :
En République Populaire de Lougansk (RPL), le cessez-le-feu a tenu à peine une heure… Dès 1 h 20 du matin, l'armée ukrainienne s'est mise à pilonner Kalinovka, puis d'autres localités de la ligne de front, là aussi avec toute la gamme allant des armes légères jusqu'à l'artillerie de 122 mm.
Des provocations dont on voit mal à quoi elles pourront mener de sérieux en terme d'offensive, tant l'état de l'armée ukrainienne se situe entre pitoyable et effarant.
En effet, le ministère de la défense ukrainien a annoncé à peine 28 morts et 175 blessés pour le mois de mars, alors que les chiffres réels sont d'environ 70 morts et plus de 350 blessés parmi les soldats ukrainiens (chiffres venant des hôpitaux et des organisations de volontaires ukrainiens). Il y a tellement de blessés que certains soldats sont envoyés à l'hôpital militaire de Kiev.
Ces mensonges constants démoralisent les soldats ukrainiens qui désertent en masse. Résultat à cause de ce manque de soldats les rotations prévues dans la zone de l'OAT sont suspendues sine-die. Mais cette stratégie augmente encore le mécontentement parmi les soldats qui veulent rentrer chez eux et se mettent en plus en plus à désobéir à leurs commandants. Toutes ces manifestations de mécontentement sont sévèrement réprimées par la division Alpha du SBU qui est arrivée dans la zone de l'OAT.
Le clergé de l'église orthodoxe ukrainienne [autocéphale] (qui n'est reconnue par personne) s'est mis lui aussi à essayer de remotiver les hommes, en envoyant ses prêtres sur le front pour bénir les soldats ukrainiens qui tuent des civils en présentant cela comme un « salut spirituel » (Sic).
Mais malgré tout cela, le commandement de l'OAT est obligé d'imposer une restriction de mouvement à ses soldats de 22 h à 5 h du matin à Kramatorsk, Dzerzhinsk, Dmitrov et Konstantinovka, pour réduire le nombre de déserteurs qui partent pour rentrer chez eux.
Et ce ne sont pas les rumeurs d'offensive imminente de la part de la RPD, censées renforcer la combativité des soldats ukrainiens qui améliorent la situation. Au contraire, les habitants des localités proches du front signalent que les soldats ukrainiens achètent massivement des vêtements civils pour se fondre parmi les habitants en cas d'escalade de la situation et cacher le fait qu'ils sont des soldats.
Toute ressemblance avec les techniques des djihadistes pour s'enfuir d'Alep Est n'est pas une coïncidence fortuite… Avec une armée dans un tel état on voit mal comment le commandement ukrainien espère mener une offensive de grande envergure, qui s'avère malheureusement de plus en plus inévitable, tant l'Ukraine plonge sur tous les plans (60 % de la population vit actuellement sous le seuil de pauvreté d'après l'ONU).
L'horloge tourne, et l'Ukraine poursuit sa descente en enfer. La question désormais n'est pas « si » mais « quand l'Ukraine va-t-elle toucher le fond et attaquer le Donbass en espérant ainsi remonter à la surface ? »
Les débris des explosions se sont répandus sur une vaste zone
Avez-vous entendu exploser le plus gros dépôt de munitions d’Europe le 23 mars
prochain? Pas vraiment? On se demande ici pourquoi.
Début mai 2004, les autorités cantonales de Schwytz alertent la Centrale nationale
d'alarme suisse (CENAL) basée à Zurich et qui dépend du Département de la
défense. Plusieurs lacs du centr e et de l'est de la Suisse sont pollués d'une fine
poussière grise composée de fer, d'aluminium, de bar yum et de strontium,
composants typiques des munitions. Après enquête, on découvre qu'il s'agit de
résidus d'une explosion d'un dépôt de munitions ayant eu lieu en Ukraine le 6 mai,
près de Melitopol, à quelques encablures de la mer d'Azov et du nord de la Crimée.
Toute la presse en parla. 300000 tonnes de munitions étaient stockées dans ce
dépôt, soit l'équivalent d'un train de 900 wagons.
Au plus fort de l'incendie qui a duré
une semaine, on comptait 5000 explosions à l’heure. Par miracle, il n'y eut que 5
morts mais tout de même 300 blessés et autant d'immeubles détruits alentours,
dans pas moins de 6 villages différents. Une catastrophe dont le coût fut estimé à
500 millions de dollars, selon la BBC à l'époque.
On l'oublie un peu trop souvent mais les munitions sont des polluants dévastateurs
car les métaux qui les constituent son extrêmement toxiques et cela même sans
uranium appauvri. En premier lieu elles contiennent toujours de ce plomb qui génère
le saturnisme et constitue un neurotoxique puissant, même à très faible dose, chez
le fœtus et l'embryon. Les fabricants d’armes lui allient généralement de l'antimoine
et de l'arsenic ou encore du cadmium, également très toxiques. Les explosifs eux-mêmes, comme le TNT, le RDX ou le Tetryl, peuvent être génotoxiques et/ou
mutagènes, c'est-à-dire qu'ils sont susceptibles de provoquer des cassures
chromosomiques et des dommages fonctionnels du génome. Enfin l’ écotoxicité est
évidente lorsqu'un territoire donné est dévasté par le feu, les ondes de choc et les
résidus polluants. La liste des méfaits des munitions est en fait très longue et leurs effets peuvent ressembler comme deux gouttes d' eau, en grandes quantités, à une
attaque militaire interdite, chimique par exemple.
Le 23 mars 2017, une autre catastrophe d'une ampleur presque équivalente semble
avoir sérieusement endommagé les tympans médiatiques. A part quelques brèves
d'agence façon acouphènes, quasiment aucun bruit de l'explosion des 133000
tonnes de munitions qui ont explosé à Balakliia, près de Kharkiv, n'est arrive jusqu'à
nos oreilles occidentales. Alors que les dégâts environnementaux sont énormes,
aucune ONG écologiste ne s’en est émue et la CENAL n'a pas davantage été activée.
Le contexte d'une telle catastrophe expliquerait-il l'arrêt de l'onde de choc au-dessus
des Alpes, comme en d’autres temps le nuage de Tchernobyl? Deux éléments nous
le font penser. En premier lieu l'explosion de dépôts de munition est un sport bien
documenté en Ukraine totalement soutenue par l'Occident en ce moment. Parmi les
plus récents souvenons-nous notamment de Lozova (un nœud ferroviaire dans la
même région de Kharkiv).
Le 27 août 2008, 95000 tonnes de munitions partirent en
fumée. On sait là-bas que la destruction volontaire des dépôts est le moyen le plus
sûr de camoufler les ponctions criminelles alimentant le trafic d'armes. Or une
rumeur tenace voudrait que les séparatistes du Donbass figurent parmi les clients
privilégiés de ce trafic depuis 2014. Le dépôt de Balakliia se trouve de fait en bordure
du front de l'Est ukrainien.
Mais comme toujours, les «causes inexpliquées» des faits divers en temps de guerre
sont nombreuses.
En grattant un peu, on découvre que l'OTAN est très présent dans
la gestion des stocks de munitions ukrainiens. Pour cause d'interopérabilité, ce pays
doit renouveler, d'ici 2017 (cette année donc) une quantité astronomique d'armes et
de munitions, soit 414000 tonnes d'armes et, surprise... 133000 tonnes de
munitions, exactement ce qui vient de partir en fumée la semaine dernière. Et ce
sont les chiffres de la NSPA (NATO Support Agency), basée au Luxembourg. L'hiver
dernier, ce très discret organisme qui fonctionne comme une méga centrale d'achat
avait fait parler de lui lorsqu'on découvrit qu'un de ses hauts fonctionnaires, Yves
Chandelon, avait été suicidé dans la nuque avec son fusil.
Or ce même NSPA, du temps où il s'appelait encore NAMSA, avait débloqué un
budget de pas moins de 25 millions d' euros pour démilitariser les munitions
ukrainiennes incompatibles OTAN. La société El Dorado Engineering Inc. (basée
dans l'Utah, à Salt Lake City) fut l'heureuse élue de ce pactole, même si c'était une
broutille par rapport à ce qu'elle reçoit par ailleurs du Pentagone.
Elle eut cependant la malencontreuse idée d'installer un incinérateur de déchets
explosifs, son fameux «Explosive Waste lncinerator» (EWI) défiant toute
concurrence, aux abords de Donetsk. Résultat: non seulement l'interopérabilité prit
du retard mais les paiements du contrat d'Eldorado furent sérieusement compromis.
Cependant, aucun journaliste n 'a eu l'idée de demander à Frédéric («Fred») Peugeot,
en charge du dossier au NSPA, ce qu'il en est. Pourtant, monsieur interopérabilité
pour l'Ukraine, c'est bien lui, cet ingénieur français, docteur en détonique de
l'Université de Poitiers. Personne n'est allé davantage demander à Bob Hayes ou
Glenn Jett Johnson, ses interlocuteurs américains, ce qu'ils pensaient du désastre.
Peut-être valait-il mieux, pour certains cerveaux pervers, faire exploser ce dépôt pour
atteindre les objectifs de démilitarisation pour 2017? A moins que le fait de polluer
très durablement le nord du Donbass, à une telle intensité, ne s’assimilât à un but de
guerre? Une attaque toxique interdite mais dont personne ne saura rien, même pas
notre CENAL. Le vent soufflait sans doute trop au sud ces jours-là.
(source : ENFUMAGES par Bernard Le Pic in ANTIPRESSE n°70 - 02/04/2017 )
Le petit Vladik, privé de ses parents au Donbass, et luttant lui-même contre la mort dans un hôpital de Donetsk
[…] Je raconte à Yana ce qui se passe en France. Elle me répond que je lui décris exactement ce qu'elle et son mari observent chez eux, la destruction du patrimoine, de l'éducation, le mépris de la culture indigène, l'importation forcée d'étrangers musulmans, De tout cela, ils rendent le gouvernement responsable. Le malheur, c'est que chez les fonctionnaires, et dans les médias, on trouve à l'oeuvre les mêmes pourris que chez nous, et ils servent les mêmes commanditaires. Ils dirigent la rancœur provoquée par leurs agissements sur leurs adversaires politiques. Je suis persuadée que Poutine et son équipe proche font à peu près ce qu'ils peuvent, mais qu'ils sont loin de tout pouvoir, et que la gangrène des années Elstine, et même de l’appareil soviétique antérieur sous forme mutante, continue à nuire. Cela dit, Yana a tort, son pays n'en est pas au point où nous en sommes. Il est plus pauvre par bien des aspects, mais il ne me semble pas aussi profondément malade, aussi menacé de disparition prochaine. Elle était sidérée d'apprendre par exemple que l'éducation sexuelle commencerait dès la maternelle,.. Elle avait lu Houellebecq. "Eh bien voyez, lui ai-je dit, nous y sommes!" Je pense que si des Russes traduisaient des infos françaises, comme certains d'entre nous traduisent parfois des articles russes, cela donnerait à davantage de gens une vue d'ensemble. Car ils ne faut pas compter sur la presse pour le faire à notre place: elle est pourrie de fond en comble... […] (in Echanges de vues politiques) […]
Je suis consternée par ce qui se passe en France, mais très inquiète des menées de Navalny, le Macron russe, et de l’enrôlement dans ses combines des petits ados gâtés moscovites qui « en ont assez de la pauvreté », et rêvent de l’Europe, elle-même au seuil de l’abîme, grâce aux mêmes oligarques et mafieux internationaux qui financent leur idole et ont plongé leur pays dans la merde par deux fois, en 17, en 90 et rêveraient d’achever le travail pour fêter l’anniversaire du viol et de la défiguration acharnée de la sainte Russie. Navalny a le même profil que Macron : un bellâtre qui peut faire illusion sur les insensés, avec une expression fausse et prédatrice de traître de mélodrame, à qui on ne confierait pas son enfant pour aller faire une course, quand on est encore dans son bon sens. Une marionnette prête à tous les coups bas, aux ordres de Soros et de la CIA qui ne s’en cachent même pas. Je regarde ces petits ados tout farauds, qui jouent au cow-boys avec une police bien gentille. Et je regarde le petit Vladik, privé de ses parents au Donbass, et luttant lui-même contre la mort dans un hôpital de Donetsk. Les petits merdeux de Moscou sont du côté de ses bourreaux et ont de grandes chances de subir son sort, si les commanditaires des bataillons punitifs ukrainiens comme de Navalny parviennent à leurs fins. Naturellement, devant le petit Vladik, il y a toujours des imbéciles, en Europe, mais aussi, plus grave, en Russie, pour glapir que c’est la faute aux « troupes russes » fantômes qui soit-disant occupent le Donbass depuis trois ans sans avoir été fichues, contre une armée aussi lamentable que l’armée ukrainienne, d’arriver jusqu’à Kiev pour renverser ce régime de laquais sanglants et d’oligarques rapaces. J’ai même lu l’émoi d’une jeune femme que je connais, libérale, devant ces affreuses brutes de policiers russes qui « tordent les bras » de ces gentils petits ados. Et je propose, ces ados, de les envoyer à Donestk, dans un de ces villages pilonnés par les démocrates, et de leur faire passer leurs vacances scolaires dans une des caves où leurs frères russophones passent leur vie sans eau ni chauffage, ni pouvoir aller normalement à l’école, comme ils ont la chance de le faire.
J’ai peur, Poutine n’étant pas éternel, et la pieuvre s’efforçant de lui faire la peau, que le bordel tant rêvé par les malfaisants qui détruisent l’Europe avec le Moyen Orient, ne finisse par s’installer, porté, comme d’habitude, par cette frange de parasites qu’on appelle l’intelligentsia et qui, sous tous les cieux depuis deux cents ans, méprise et méconnaît son peuple et couche avec ses bourreaux.,
Les raisons d’être mécontent en Russie, malheureusement, ne manquent pas, et les Russes, comme tout le monde, ne voient pas plus loin que le bout de leur cour d’immeuble. Pas tous, mais en partie, c’est humain. Les fonctionnaires pourris, les juges iniques, la destruction du patrimoine au nom du profit débridé, sans frein, sans scrupules. La destruction de la culture et des valeurs ancestrales, tournées en dérision, comme chez nous, l’adoption de modèles occidentaux qui ont fait chez nous les preuves de leur nocivité, à croire que certains fonctionnaires prennent leurs ordres à Bruxelles ou Washington, et non au Kremlin. Aussi, c’est malheureux à dire, pour une partie d’entre eux, seul l’écroulement de l’Europe, en marche irrévocable confirmée par la victoire de Macron en France, pourra constituer un désenchantement susceptible de leur ouvrir les yeux. Si Poutine gagne du temps, c’est peut-être aussi là-dessus qu’il compte. Car bien entendu, nous savons, nous, quand nous ne sommes pas hypnotisés par notre téléviseur ou nos journaux, que le paradis des petites culottes en dentelles en a pris un bon coup dans l’aile, que la pauvreté, la précarité, la corruption vont croissant, et les libertés civiques en diminuant, qu’actuellement, nous en avons moins que les Russes, que notre presse est beaucoup plus unanimement aux ordres, et que nous n’avons plus de gouvernement national, mais une équipe de compradores qui font ce que les banquiers et la CIA leur disent.
Si la Russie ne tient pas, alors ce sera l’épouvante générale…[…] (in Le dernier bateau)
Tim Lancaster, père du célèbre journaliste américain dans le Donbass, Patrick Lancaster - « Je suis fier de ce que fait mon fils »
Parmi les journalistes étrangers venus dans le Donbass depuis le début de la guerre, Patrick Lancaster est indéniablement l’un de ceux qui s’est fait le plus connaître par son acharnement à montrer la vérité depuis quatre ans, quitte à mettre sa vie en danger.
Patrick fait partie de ces journalistes qui ont été, et sont encore, pour moi, des exemples à suivre et une source d’inspiration. Patrick Lancaster m’a montré ce que devrait être un journaliste : honnête, sincère, factuel, et utilisant les informations acquises grâce à ses reportages pour aider les gens qui en ont le plus besoin.
S’il y a bien eu une personne qui a pesé parmi d’autres (sans le savoir) pour me pousser à devenir journaliste dans le Donbass, c’est bien Patrick.
Alors lorsque j’ai appris que son père venait voir son fils, mais aussi sa belle-fille et son petit-fils qu’il n’a jamais vus, il me tenait à cœur de l’interviewer pour comprendre un peu mieux comment Patrick est devenu l’homme qu’il est.
Timothy Lancaster est un homme souriant, toujours affable et d’une bonne humeur communicative. Pendant toute l’interview et lors de nos discussions hors caméra, et malgré le fait que nous ayons abordé des sujets houleux (comme la politique), il ne hausse jamais le ton, et parle toujours avec un grand calme ponctué d’immenses sourires.
Quand on voit Tim Lancaster, on comprend d’où Patrick tient cette incroyable gentillesse et bonté de cœur qui est la sienne. Sans parler de la ressemblance physique entre eux, qui est plus que frappante.
À un moment de l’interview d’ailleurs, Timur, le fils de Patrick et Nadia, vient voir ce que fait son grand-père, et nous nous retrouvons avec trois générations de Lancaster face à la caméra : Timothy, son fils Patrick, et son petit-fils Timur.
Tim nous raconte son voyage depuis les États-Unis, le passage de la frontière et les anecdotes de ses premiers jours à Donetsk.
Le plus drôle fut cette discussion avec le FSB à la frontière entre la Russie et la République Populaire de Donetsk (RPD). Alors que la plupart des étrangers peuvent passer facilement une ou deux heures à discuter avec le FSB la première fois qu’ils passent la frontière, le temps pour les services de sécurité de vérifier si la personne représente un danger ou non, Tim n’y a passé que 25 minutes tout au plus.
Et l’explication fournie prête à sourire, voire à rire un bon coup, puisque c’est la passion de Tim pour le hockey qui lui vaudra la bienveillance de l’agent du FSB chargé de l’interroger.
On ne peut pas en dire autant du FBI, qui est venu fouiller il y a quelque temps de cela la maison de la mère de Patrick et poser des questions sur ce que fait son fils dans le Donbass. Sa mère répond alors aux agents fédéraux qu’elle croit en ce que fait son fils et qu’elle est fière de lui. Une position partagée par son père, mais qui ne semble pas avoir été du goût des agents fédéraux.
Tim est clairement le plus grand fan de son fils, et à juste titre. Il va maintenant pouvoir passer du temps avec Patrick et son petit-fils, et continuer de découvrir Donetsk, qui lui a déjà laissée une forte impression positive à son arrivée.
Je tiens à remercier Zak Novak de Novorossia Today d’avoir participé activement à cette interview « à deux voix » de Timothy Lancaster.
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