Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
Affichage des articles dont le libellé est surendettement de l'état français. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est surendettement de l'état français. Afficher tous les articles

dimanche 16 décembre 2018

Il n' y a que 230 ans…


Le 5 est le symbole de la liberté, du changement, de la mobilité, du dynamisme, de l’aventure, du mouvement 

Avant, la France empruntait auprès des Français. Les intérêts de la dette de l'État allaient sur le compte des épargnants, des retraités et de ceux qui gèrent leur patrimoine "en bons pères de famille". Les milliards de francs d'intérêts restaient en France. Mieux: toute personne pouvait acheter des Bons du Trésor de la France, il suffisait de le demander à un guichet de banque standard.

Les Français étaient détenteurs de leur dette nationale, comme le Japon.

La loi de 1973 a modifié ce circuit à jamais. Si les intérêts de la dette étaient un fleuve, la Seine par exemple, c'est comme si une puissance étrangère avait creusé un canal pour détourner la Seine et l'amener en Allemagne, au Luxembourg, à Londres, Tokyo, etc., privant le bassin parisien d'eau et changeant la physionomie de la France à jamais.

C'est exactement ce qui s'est passé avec la Loi du 3 janvier 1973 imposée par Giscard et lui seul (lire le livre de Rougeyron). Au lieu d'enrichir les seuls Français, désormais ce ne sont que les banques étrangères, hedge funds de Wall Street et de la City (les banques Japonaises possèdent environ 30% de notre dette à court terme) qui bénéficient de ce pactole (qui, je vous le rappelle, était lui aussi un fleuve).

Et depuis 1973, ce sont des trilliards d'euros d'intérêts payés qui sont partis à l'étranger au lieu d'enrichir les seuls foyers, épargnants et entreprises françaises, soit 45 années consécutives de vol des richesses aux Français.

Magnifique opération... le plus grand hold-up silencieux de l'Histoire avant celui du passage à l'euro.

Les Gilets Jaunes sont le résultat de cet appauvrissement.

Combinés aux "travailleurs détachés" (que Macron avait promis de modifier ou supprimer), à l'immigration massive alors que le chômage détruit le pays depuis 1976 et au vol par vente forcée de nos entreprises (derniers en date: Macron a vendu Alsthom, et il vend aussi nos aéroports ainsi que la Française des Jeux) l'ensemble conduit mécaniquement la France à un appauvrissement encore plus prononcé qui lui-même n'engendre mécaniquement que des chômeurs, comme une horloge déréglée qui accumule chaque jour du retard.

Tout cela, Emmanuel Macron ne veut pas le comprendre (étonnant quand même pour un banquier) ou bien il le comprend très bien, et dans ce cas il est forcément à la solde d'une puissance étrangère qui n'a aucun intérêt à ce que cette loi soit abrogée.


Mais le problème en ce mois décembre 2018 est que la France est endettée à 100% (en réalité elle est à 300% si on prend toutes les dettes des régions, villes, etc.). Vous gagnez 10.000 euros par mois, et vous devez rembourser 10.000 euros, donc il ne vous reste rien au 1er du mois. Du coup qu'ont fait Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron et tous leurs énarques: ils ont supprimé les services publics d'un côté et monter sans cesse les impôts et taxes de l'autre! Et cela fait 30 ans que cela dure

Le souci est que les Gilets Jaunes ont mis le stop, puisque la France est officiellement le pays qui impose le plus ses citoyens. Lisez bien cet article Viepublique.fr de 2017:

"La charge de la dette est l’ensemble des dépenses de l’État consacrées au paiement des intérêts de sa dette. Dans le projet de loi de finances pour 2018, elle s’élève à 41,2 milliards d’euros ... Le paiement des intérêts de la dette représente ainsi aujourd’hui le quatrième poste de dépenses de l’État".

Les banques qui ont acheté notre dette vont "flipper" comme on dit. Maintenant regardez bien l'appauvrissement des Français en termes de SMIC:

"- Un poulet: en 1984, le prix d'un poulet représentait 27 minutes de salaire. En 2014, 30 minutes.

- Un appartement de 76m2 à Paris: en 1984, un tel achat représentait 13,3 ans de salaire moyen. Aujourd’hui, cela représente… 23,5 ans de salaire!

- Une maison en France: il y a 30 ans, il fallait compter 5,1 ans de salaire pour acquérir ce bien. En 2014, 9,7 ans!

- Une facture d’eau, pour 120m2: 17h de salaire en 1984 contre 31h en 2014! .

- Une voiture (type Wolkswagen, Golf GTI): 9 mois de salaire contre 14 mois en 2014.

- Une consultation chez le généraliste: 1h13 de salaire en 1984 contre 1h24 en 2014. ", lire ici Notre Temps.

En un mot comme en cent, les Français sont deux fois moins riches qu'en 1984 et presque trois fois par rapport à 1973.

dimanche 2 décembre 2018

LE PEUPLE EN RUPTURE…

Les gilets jaunes, jacquerie ou révolution ?

En 1996, dans le magazine l’Histoire, l’économiste Alain Cotta constatait : « nous sommes dans une économie parfaitement mixte puisque la moitié du produit marchand est redistribuée par l’Etat »( 1). Vingt ans après et quelques alternances plus tard, en 2016, la France a dépassé ce chiffre avec un taux de redistribution de 56,4%. Et Alain Cotta de prophétiser alors : « il est vraisemblable que la pression fiscale sur l’automobile ne fléchira pas. Nous sommes là dans un scénario comparable à celui de la gabelle sous l’Ancien Régime ».
Reste à savoir quelle sera l’issue du scénario de l’essence en 2018 : une jacquerie comme en 1548 ? Une révolution comme en 1789 ? Ou bien encore, pourquoi pas, la convocation des Etats généraux sans la Révolution ?



                               Efficacité économique/danger social et politique

Sous l’Ancien Régime comme à l’époque contemporaine, l’Etat résiste difficilement à la tentation d’augmenter la fiscalité indirecte. L’avantage est connu : c’est le seul moyen de faire contribuer tous les Français alors que 50% des foyers fiscaux aujourd’hui comme jadis les privilégiés de la société d’ordres, clergé et noblesse, sont exemptés de l’impôt direct. Mais en réalité, dans tous les cas, il s’agit surtout de faire payer les pauvres. La gabelle coûte moins cher à la noblesse et au clergé qu’aux paysans et la hausse du prix du gasoil affecte moins les habitants des grandes métropoles bien équipées en transports en commun que les populations modestes de la « France périphérique » (C Guilluy), condamnées à l’usage de la voiture. Economiquement rentable, l’impôt indirect est donc socialement et politiquement dangereux.
L’Ancien Régime a connu nombre de jacqueries contre la gabelle comme celle des pays charentais et bordelais en 1548 et il est mort un siècle et demi plus tard de la révolte d’un peuple qui réclamait au début « le roi sans la gabelle ». Et la Cinquième République en 2018 ?



Les apparences d’une jacquerie …

Aux origines du soulèvement de 1548, l’extension du régime des gabelles dans une région qui produit alors beaucoup des sels du royaume. Dans un premier temps, François Ier, soucieux de montrer sa clémence, pardonne aux Rochelais insurgés sans revenir sur sa décision. Mais les conflits se multiplient entre gardiens des gabelles et villageois et une immense jacquerie éclate en juillet 1548. Le souverain choisit alors la répression avant, l’année suivante, de promulguer un édit qui abolit l’extension de la gabelle au motif qu’elle est « incommode au roi et à la chose publique des pays » d’Aquitaine. L’Etat recule et reconnaît donc le privilège de la région.


Quels points communs entre les Aquitains de 1548 et les gilets jaunes de 2018 ? La révolte antifiscale d’abord dans les deux cas, le fond commun de toutes les jacqueries mais également la spontanéité du mouvement, l’absence de chef et de programme en dehors de la dénonciation de l’impôt. 2018 : une jacquerie d’un nouveau genre alors, sans la violence et avec les réseaux sociaux. Autre caractéristique : elle n’a pas de contenu politique. En 2018, les partis d’opposition tentés par la récupération ne sont pas les bienvenus. Prudent, Xavier Bertrand parle d’un « mouvement civique de gens qui veulent se faire entendre ». De qui ? Dans les deux cas, du roi. Mais si au XVI è siècle, les Aquitains s’en prenaient davantage aux gabeleurs qu’à François Ier, ces gabeleurs accusés de s’enrichir indûment avec le recouvrement de la taxe, la cible des gilets jaunes, en 2018, c’est le président de la République d’autant que celui-ci s’est maladroitement mis en première ligne. Il a en effet d’abord assumé la hausse des taxes au nom d’une politique écologique – ce qui s’appelle mettre « à côté de la plaque » aurait dit de Gaulle -, il a ensuite demandé aux régions, financièrement exsangues d’aider les foyers modestes avec un « chèque carburant » avant de réunir les distributeurs pour leur demander de mieux répercuter les baisses de prix du baril à la pompe, ce que l’Etat refuse de faire. Le résultat est sans appel : la courbe de popularité d’Emmanuel Macron est désormais indexée, de manière inversement proportionnelle, sur le prix du gasoil ! Naturellement, le chef de l’Etat ne devrait pas envoyer la troupe contre les gilets jaunes à l’inverse de François Ier. Cédera-t-il alors, comme lui, pour échapper à une Révolution qui a emporté Louis XVI ?

… ou une menace révolutionnaire ?


La crise finale de l’Ancien Régime est budgétaire dans un État qui a vu sa dette s’envoler dans la seconde moitié du XVIII è siècle – « bienheureux déficit, tu es devenu le trésor de la nation » dira Camille Desmoulins – mais aussi fiscale. La monarchie confrontée au mur des privilégiés ne se résout pas « à sacrifier, à humilier sa brave, antique et respectable noblesse » comme le craignaient les notables à l’automne 1788. Le roi leur cède et convoque les Etats généraux pour le printemps 1789. On connaît la suite : la proclamation de l’Assemblée nationale (17 juin 1789) et l’abolition des privilèges (4 août 1789). En moins d’un an l’Ancien régime « usé, vermoulu dans tous ses appuis, pourri dans tous ses liens est tombé dès le premier choc pour ne se relever jamais » (Mirabeau). La France de 2018 est-elle à la veille de voir s’écrouler ainsi ses institutions et son organisation sociale ?


Rien n’est moins sûr. Certes en 2018 aussi les caisses de l’État sont vides, certes les Français se reconnaissent majoritairement dans le mouvement des gilets jaunes qui a été analysé par les commentateurs comme une opposition entre les élites et le peuple. Mais sa force vient surtout de ce qu’il se présente en dehors de ces clivages qui permettent habituellement au pouvoir de diviser pour régner : secteur public contre secteur privé, salariés contre patrons. Les gilets jaunes sont présents chez les uns et chez les autres. Mauvaise nouvelle pour les autorités : comme Louis XVI en 1788, elles se retrouvent face à une contestation sociologiquement large même si elle est politiquement éclatée. Dans le fond elle a deux dénominateurs communs : contrairement à 1788, le rejet d’emblée de la figure du roi qui n’est pas vu comme le père de la nation mais le comme le « président des riches » et le représentant d’une élite discréditée et celui d’une fiscalité devenue insupportable.

AVANT…
APRÈS…

Proposition de nouvelle photo officielle
(pour une meilleure image)
Qui a dit que Macron n'aimait pas le peuple ?

Cela suffit à affaiblir considérablement le chef de l’État, cela peut même entrainer une crise politique. Une révolution, c’est autre chose. Car la comparaison avec la fin de l’Ancien Régime s’arrête là dans la mesure où en 1788, la Révolution, fille du siècle des Lumières et de l’œuvre des philosophes, avait déjà gagné la bataille idéologique. Où sont les idées nouvelles en 2018 ?


                                        Scénarios pour une sortie de crise

Quelques mesures technocratiques supplémentaires et inefficaces ne calmeront pas les esprits, il est trop tard. Une capitulation alors ? Après tout l’écotaxe il y a deux ans n’a pas résisté aux bonnets rouges. Peut-être mais elle ne suffira pas non plus. Le pouvoir pourrait alors se saisir de l’occasion pour proposer, enfin, la grande réforme fiscale dont la France a besoin. Il devrait également tirer les leçons de l’épuisement d’un certain jacobinisme à la française. Dans les deux cas cela suppose aussi de repenser la puissance publique.
Refonte de la fiscalité, réforme de l’Etat, girondisme ? Une révolution alors ? Sans doute mais le président de la République ferait bien de méditer le conseil de Malesherbes à Louis XVI en 1788 : « un roi qui subit une Constitution se croit dégradé, un roi qui propose une Constitution obtient la plus belle gloire (…) C’est ainsi que vous maîtriserez un grand événement en l’accomplissant vous-même ».
Emmanuel Macron en a-t-il encore les moyens ?

Vincent Feré
(1) L’Histoire, n°196, février 1996
Photo by Andre Hunter on Unsplash





Retenue à la source sur le Bulletin de paie du 30 janvier 2019

Hausses classiques qui entrent en vigueur le 1er janvier :
assurance voiture, électricité, gaz, péages, prix à la consommation, légumes, timbre standard, loyers, etc., etc.
Qu'est-ce qu'il va rester ?