Vivre en Russie : une leçon d’espoir et de résilience pour une économiste dans le réel
Crédit photo : Hélène Clément-Pitiot
Par La Voix de la Russie | Hélène Clément-Pitiot est une économiste française, membre du CEMI-EHESS (Centre d’étude des modes d’industrialisation de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales).
Ses recherches sont centrées sur les effets dynamiques de l’économie monétaire et financière. Elle réside à Moscou en famille depuis 2007. Elle anime le blog Viableco qui est un blog d’analyse alternative promouvant des politiques économiques pragmatiques orientées sur la viabilité socio-économique. Ces orientations recèlent une critique majeure du développement tout azimut de la marchandisation que privilégie la stratégie néolibérale institutionnalisée en Europe.
La Voix de la Russie : Bonjour et merci de répondre aux questions de La Voix de la Russie. Vous n’êtes pas venue en Russie en tant qu’expatriée, comme c’est le cas pour l’essentiel des Français en Russie, pourquoi alors cette décision d’y installer votre famille ?
Hélène Clément-Pitiot :Il n’y a jamais qu’une raison pour de telles décisions mais un faisceau d’explications plus ou moins rationnelles, plus ou moins conscientes ; mais je vais tenter de donner des orientations majeures. Notre décision reposa d’abord sur une connaissance de long terme de l’évolution de la Russie : j’y suis venue en 1978 pour la première fois et depuis 1991 je travaille comme économiste sur la transition russe, ses dégâts et ses succès au lendemain de la crise de 1998. J’ai été fascinée par le redémarrage économique du pays que j’ai pu suivre pas à pas.... Le pays était voué à une dislocation sans fin, territoriale et morale ; sa population était déjà à 40% sous le seuil de pauvreté, le PIB réduit quasiment de moitié en moins de 10 ans. A l’éclatement de la crise russe de la dette de 1998, les experts occidentaux considéraient qu’il n’y avait pas d’autre alternative pour le pays qu’un «currency bord» ; c’est à dire un système de mise sous tutelle monétaire du pays, mécanisme à l’origine conçu pour les pays colonisés... C’est ce système, pourtant tant prisé par les conseillés atlantistes, qui précipita l’Argentine dans la crise en 2002. Peu de temps après avoir été louée comme le bon élève du FMI, l’Argentine allait s’effondrait une crise monétaire brutale ! Cette soumission monétaire totale qui était proposée à la Russie en 1998 devait aussi s’accompagner d’échanges d’actions (parts de société) contre des titres de dettes (debt equity swap). Le système aurait permis d’accélérer encore la captation de rente - qui avait caractérisé la transition des années 90 - et ce faisant aussi, le système assurait aux intérêts étrangers la main mise sur les immenses richesses énergétiques de la Russie. Mais au grand dam des observateurs avides, la Russie a réussi à retrouver sa souveraineté et à s’engager dans une voie d’espoir pour construire un autre futur que celui qui était réservé à sa population...C’est le signe que tout est vraiment possible quand la volonté ne meurt pas et que la décision politique sait être à la hauteur. Ce fut fascinant de suivre un tel rebond, nous étions en premières lignes de l‘information grâce à nos collègues de l’Institut de prévision de l’économie nationale de l’académie des sciences (IPEN-RAN) avec lesquels nous collaborons depuis 1990. Notre centre de recherche du CEMI et son directeur, l’économiste Jacques Sapir, ont été grandement influencés par cette expérience. Point de surprise que notre «tasse de thé» économique ne soit pas la soumission à l’austérité en Europe et sa rhétorique associée d’absence d’alternative ! Les trajectoires suivies déterminent les affects ! LIRE LA SUITE ICI
"LE BANQUIER DE DIEU A ETE ROULE DANS LA FARINE PAR LE SAINT ESPRIT
Lloyd Blankfein, le patron de la Goldman Sachs qui s'était qualifié de "banquier" faisant le travail de Dieu, a été littéralement escroqué par la Banque du Saint Esprit portugaise qui avait obtenu de Goldman un prêt de presque 1 milliard de dollars seulement DEUX JOURS AVANT que le groupe Saint Esprit se mette sous la loi de protection des faillites !!!
Si vous voulez vous faire peur, vous étrangler d'indignation, mais également voir la réalité en face voire vous préparer tout de même au pire, vous devriez lire le Blog de Pierre Jovanovic.
Il explique bien comment nos politiques non contents d'êtres incompétents, sont des vendus (lire l'article précédent) qui se moquent du bien être de leur population quand ils ne les méprisent pas hypocritement en privé, du moment que eux sont à l'abri. Dans ses nombreux articles il montre également que quand ce sont les banques privées qui prêtent au gouvernement, la dette n'est pas près de baisser. Les Français devront se souvenir des jugements inconsidérés qu'ils ont portés sur la Grèce quand viendra le tour de la France d'être asservie de la même façon aux banques par la faute de ces politicards menteurs, vendus et/ou incompétents…
EXEMPLE
"GOLDMAN SACHS ET AUTRES BANQUES ACHETENT TOUT L'IMMOBILIER ESPAGNOL !!!!
du 8 au 12 septembre 2014 : Stephanie Baker, journaliste à Bloomberg, a révélé le 29 août dernier une information dont je vous parle depuis des années: avec la planche à billets, vous rachetez votre immeuble,votre quartier, votre ville puis même le pays. Tout simplement. Et Stephanie a illustré ma phrase d'une manière parfaite. Goldman Sachs rachète maintenant les parcs d'HLM de la ville de Madrid: "Goldman Sachs picked up the 289 unit complex in August 2013 as part of its purchase of 3000 low-income apartments from the regional government of Madrid for 201 million euros ... Blackstone Group bought a similar low-income-housing portfolio from the city of Madrid in July 2013 for 125 million euros.". !!!
Traduisez: Goldman, Blackstone, et all, agissent pour le compte de la Fed et avec leur monnaie de singe, ils sont en train de racheter toute l'Espagne AVEC LA COMPLICITE DES POLITIQUES ESPAGNOLS. Rien que ça. Pour que Goldman Sachs et Blackstone prennent des HLM, là c'est le signe absolu de la prise de contrôle des pays européens par la Federal Reserve.
Inutile d'attendre la moindre compréhension, la moindre sollicitude, le moindre soutien réels de tous ceux qui se sont hissés à tous les niveaux jusqu’au seuil de leur incompétence ( selon le fameux « principe de Peter ») pour satisfaire, sans scrupule, leur appétit de vaine gloire, leur cupidité, leur soif de jouir de privilèges (dont on nous a fait croire qu’ils avaient été définitivement abolis) le plus tôt possible, sans le moindre souci réel d’un avenir désormais plus qu’incertain, qu’ils maquillent pour conserver leur place le plus longtemps possible (même s’ils savent que ce n’est pas pour longtemps, c’est pour eux toujours ça de pris !) et qu’ils aggravent inconsidérément, sans le moindre souci d’un peuple dont ils ne connaissent rien de la vie et qui est de plus en plus asservi à des maîtres invisibles dont les citoyens ne connaissent que les laquais qui maniant tantôt la carotte et le bâton, tour à tour les bercent d'illusions, les abrutissent d'images, leur font des promesses jamais tenues, leur lâchent des miettes de temps en temps, et leur font hypocritement et scandaleusement la morale, en leur assénant sans état d'âme que c'est pour le bien de tous, voire les menacent de sanctions diverses qu'ils mettent d'ailleurs assez rapidement en application avec la plus grande iniquité, avec un principe fréquent du deux poids deux mesures révoltant etc.
Il va falloir faire quelque chose pour nous occuper de nous-mêmes…
avant qu'il ne nous reste plus beaucoup de dents et que quelques tomates…
"Pendant l'année 2012, la France a donné 19,8 milliards d'euros à l'UE, mais la France a reçu seulement 12,9 milliards d'euros de l'UE. En clair : pendant l'année 2012, l'Union Européenne a coûté 6,9 milliards d'euros à la France (rappel : la dette publique de la France est de 1925,292 milliards d’euros) lire ici les Echos. Pour le Royaume-Uni : pendant l'année 2012, l'Union Européenne a coûté 6,6 milliards d'euros. Pour l'Allemagne elle a coûté 10,6 milliards d'euros. Pour l'Italie elle a coûté 4,1 milliards d'euros. L'Union Européenne, c'est des pays surendettés qui se surendettent encore plus pour prêter de l'argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais. L'Union Européenne, c'est un suicide collectif".
Rendez à chacun ce qui lui est dû : à qui vous devez l'impôt, l'impôt ; à qui vous devez les taxes, les taxes ; à qui vous devez la crainte, la crainte ; à qui vous devez l'honneur, l'honneur. N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi."(Rom. 13,1-8). C'est ce que nous rappelle Jean Dimos à propos de l'autorité selon St Paul.
Solon
A quoi j'ajouterai ceci : Les Grecs (surtout les amateurs de néopaganisme antichrétien) ont la mémoire sélective quand il s'agit de regretter le passé antique.
Par exemple on dirait qu'on a oublié ce qu'a été LA SERVITUDE POUR DETTES !
Ainsi peut-on lire cet extrait de Wikipedia (qui n'est pas toujours une référence, je vous l'accorde, mais ici...)
"Des systèmes de servitude pour dettes existaient déjà en Grèce antique ainsi qu'à l'époque romaine. Athènes pratique l’asservissement pour dettes, jusqu'à son interdiction par Solon : un citoyen incapable de payer sa dette à son débiteur lui est asservi. Il s’agit principalement de paysans dits « hectémores », louant des terres affermées à de grands propriétaires terriens, et incapables de verser leurs fermages. En théorie, l’asservi pour dettes est libéré quand il peut rembourser sa dette initiale. Le système, développé avec des variantes dans tout le Proche-Orient et cité par la Bible (Deutéronome, 15, 12-17), semble avoir été formalisé à Athènes par le législateur Dracon.
Solon y met fin par la σεισάχθεια / seisakhtheia, la libération des dettes, l’interdiction de toute créance garantie sur la personne du débiteur et l'interdiction de vendre un Athénien libre, y compris soi-même. Aristote fait ainsi parler Solon dans sa Constitution d'Athènes (XI, 4) :
« J’ai ramené à Athènes, dans leur patrie fondée par les dieux, bien des gens vendus plus ou moins justement (…), subissant une servitude (douleia) indigne et tremblant devant l’humeur de leurs maîtres (despôtes), je les ai rendus libres3. »
Bien que le vocabulaire employé soit celui de l’esclavage « classique », la servitude pour dettes en diffère parce que l’Athénien asservi reste Athénien, et dépendant d’un autre Athénien, dans sa cité natale. C’est cet aspect qui explique la grande vague de mécontentement populaire du VIe siècle av. J.‑C., qui n’entend pas libérer tous les esclaves mais seulement les asservis pour dettes. Enfin, la réforme de Solon laisse subsister une exception à l'interdiction de vendre un Athénien : le tuteur d'une femme non mariée ayant perdu sa virginité a le droit de la vendre comme esclave4."
Bon ! d'accord ! Cela a été aboli, mais tout de même, quel Grec oserait revendiquer cet héritage-là par les temps qui courent ????? Remarquez, il paraît que cela existe encore dans certains pays, lisez plutôt :
"Le système de servitude pour dettes existe toujours actuellement, bien qu'officiellement banni dans les législations nationales : l'Inde a aboli la servitude pour dette en 1975, sous l'impulsion d'Indira Gandhi et le Pakistan a voté une loi en ce sens en 1992, pourtant ces législations demeurent peu appliquées2. On le trouve notamment au Népal avec le système de kamaiya7 : dans de tels systèmes, des parents peuvent placer un enfant dès 7 ou 8 ans pour un travail en usine afin d'obtenir un prêt ou de payer des dettes. Placé à la merci d'un patron pas nécessairement scrupuleux, le travail que fait l'enfant peut vite tourner à de l'esclavage8.
Les exemples les plus connus de servitude pour dettes sont au Népal, au Pakistan et en Inde [...]
Allons ! Bon ! Voilà qui enfonce un drôle de clou dans la si "compassionnelle" religion bouddhiste [par rapport au Christianisme (sic)]... décidément ! Le Népal, un si beau pays avec de si belles et si pacifiques coutumes !
Encore un petit rappel de l'Apôtre sans lequel notre foi n'est plus la même : N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi."(Rom. 13,1-8).
2. Autre exemple : la propriété des biens grecs aux Grecs ?
"Η Ελλάδα δεν ανήκει πια στους Έλληνες"
Je demanderai de façon un peu abrupte : Qui a vendu la Grèce aux étrangers ?
Ce ne serait pas des Grecs par hasard.... ? Excusez-moi la naïveté de la question !
Là l'héritage antique aurait pu être revendiqué ! Mais cette fois c'est bizarre on a oublié que :
Seuls les citoyens Athéniens de parents et grands-parents Athéniens avaient le droit d'acquérir des biens d'Athènes. Bizarre non ? Lisez cet extrait d'un cours sur la citoyenneté dans la cité grecque classique s'il vous plait :
" b. Le citoyen a des aïeux citoyens
On exige que soit prouvé la citoyenneté des grands-parents voire des arrière-grands-parents dans certaines cités comme à Marseille.
A Athènes, il fallait avoir des grands-parents citoyens pour être candidats aux principales charges. Les candidats à la fonction d'archonte doivent répondre à un questionnaire qui porte sur leur identité, sur celle de leur parent et de leur grands parents."
Vous avez bien lu : à Marseille ( la cosmopolitissime !) il fallait même avoir des arrière-grands-parents citoyens pour l'être soi-même et donc pouvoir être propriétaire !
Bon, voilà, c'est en passant, pour balancer un pavé dans la mare des néopaïens qui sont quelquefois un peu irritants avec leurs trous de mémoire, leur déformation de l'histoire, leur mauvaise foi ou leurs illusions ressentimentales...
Mais ceci dit, au vu de la 'crise', les Grecs ne sont pas moins à plaindre... que leurs semblables en Europe ces temps-ci.
Suggestion, prière ou prophétie ( à vous de choisir ) :
- Et si les Grecs se tournaient vers la foi sans laquelle leur pays n'aurait pas eu l'énergie de retrouver son indépendance, il n'y a pas si longtemps, cela serait un sacré exemple pour les autres Européens, une belle leçon qu'ils leur donneraient ! VIVE LA GRÈCE ORTHODOXE !