Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 15 juin 2023

FOI vs RELIGION - Les saints nos vrais guides…



"La religion est fabriquée et inspirée par l'homme. C'est une invention, une institution, conçue à l'usage des États pour manipuler leurs populations. C'est le contraire de la Foi, qui est faite par Dieu et inspirée par Dieu. Contrairement à la religion, la foi n'est pas conçue par les hommes, mais révélée par Dieu. Le but de la Foi est de connaître et d'acquérir Dieu, Qui est Amour. Tous les mots et expressions tels que "salut, aller à l'église, prier, acquérir le Saint-Esprit, se repentir, racheter, vaincre le péché, vaincre la mort, vénérer les saints, la grâce, les sacrements, comprendre les Ecritures", signifient précisément cela - connaître et acquérir l'Amour.
La foi est alors l'opposé de la religion, dont le but est trop souvent de connaître et d'acquérir la haine. Nous pouvons le voir très clairement dans la religion institutionnelle des pharisiens anti-foi dans le Nouveau Testament, qui haïssaient puis assassinèrent le Christ, le Fils de Dieu/Amour – ils assassinèrent l'Amour. Et les pharisiens modernes, pleins de la même vieille haine, continuent à faire cela aujourd'hui, comme nous l'avons vu très récemment ! Si le Christ revenait, ils Le crucifieraient très certainement à nouveau, comme l'a écrit l'auteur grec Kazantsakis il y a 75 ans.
Toutes les confessions s'accordent à dire que l'humanité et toute la création sont au pied de la montagne et que Dieu/Amour est au sommet de la montagne. La Foi est de nous aider à gravir la montagne, en résistant à toutes les tentations contre l'Amour. Nous commençons tous en bas et empruntons inévitablement des chemins différents pour gravir la montagne. En bas, nous pouvons trouver de nombreux chemins qui mènent vers le haut, mais jusqu'où vont-ils et comment combattrons-nous au mieux les attaques des démons qui s'assoient le long de ces chemins ? Quel est le chemin le meilleur et le plus simple ? De nombreux chemins semblent s'essouffler assez rapidement ou se terminer par des hauteurs et des obstacles insurmontables. Et mènent-ils tous vers le haut de toute façon ? Ou font-ils simplement le tour de la montagne ? Les autres voies rejoignent-elles les voies chrétiennes orthodoxes à un certain niveau ? Personnellement, je n'ai pas besoin de condamner les autres pour prendre d'autres chemins, comme d'autres le font inévitablement. Tout ce que j'ai, c'est ma propre expérience spirituelle, que les saints orthodoxes sont arrivés au sommet de la montagne sur leurs chemins, malgré l'ennemi de l'humanité, le diable et ses sbires. Par conséquent, j'essaie de suivre ces chemins. Quant à ceux qui prennent d'autres chemins, ce ne sont pas mes affaires. Je ne suis pas un néophyte anxieux qui a besoin de condamner les autres pour se justifier."

dimanche 26 avril 2020

DIMANCHE DE THOMAS : "Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!"

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++++ "JÉSUS, MON SEIGNEUR ET MON DIEU !"





"Et si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ" Saint Paul (1 Corinthiens 15:14-15)

dimanche 2 février 2020

CEUX QUI VIVENT, CE SONT CEUX QUI LUTTENT… Victor Hugo

Livre IV, 9 

Derniers vers écrits dans cette année 1848 si importante 
pour la démocratie, ce poème magnifique fait l’éloge 
de la foi et de l’idéal.

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C’est le prophète saint prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche ;
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins,
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d’être en ne pensant pas.
Ils s’appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N’a jamais de figure et n’a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids, sans but, sans nœud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s’écroule en nuage ;
Ceux qu’on ne connaît pas, ceux qu’on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L’ombre obscure autour d’eux se prolonge et recule ;
Ils n’ont du plein midi qu’un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.

Quoi, ne point aimer ! suivre une morne carrière,
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière !
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l’on va !
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova !
Regarder sans respect l’astre, la fleur, la femme !
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l’âme !
Pour de vains résultats faire de vains efforts !
N’attendre rien d’en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d’immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j’aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues
Un arbre dans les bois qu’une âme en vos cohues !

Paris, décembre 1848.

Victor Hugo, Les Châtiments, 1852.

dimanche 26 août 2018

Pourquoi les Orthodoxes ne devraient pas craindre la fin du monde




Pourquoi ne devrions-nous pas craindre la fin du monde ou ce qui, en réalité, nous rapproche de la destruction ?

Le discours de notre Seigneur sur les circonstances extérieures de la fin du monde et sur la gloire de sa seconde venue est exposé au chapitre 24 de l'Évangile de saint Matthieu. Outre le tableau apocalyptique communément conçu des guerres et des conflits, ce discours contient certains détails qui sont généralement négligés ; et ce n'est peut-être pas par hasard.

Considérons le texte de l'Évangile. En répondant à la question de ses disciples sur les signes de la fin du monde, notre Sauveur les met en garde contre le danger des faux prophètes et des cataclysmes sociaux et environnementaux. Prenez garde à ce que personne ne vous trompe. Car beaucoup viendront en mon nom, disant : Je suis le Christ ; et en tromperont beaucoup. Et vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres : ... Car s'élèveront nation contre nation et royaume contre royaume ; Ces passages évangéliques particuliers sous-tendent souvent des vues communes sur le destin ultime du monde. Cependant, ces points de vue déforment leur sens. En spéculant sur le thème de la fin du monde, l'industrie cinématographique hollywoodienne, ainsi que diverses organisations sectaires et partisanes de l'idéologie de la société de consommation, cultivent activement, avant tout, une peur de l'avenir dans notre conscience collective. Et cette spéculation n'est en aucun cas un jeu inoffensif sur les nerfs des gens. Le but est plus subtil – c’est celui de nous distraire du point principal.
Si nous portons une attention particulière au texte de l’Evangile, nous voyons que l’accent est mis sur quelque chose de différent. Le Christ ne veut en aucun cas semer la peur dans ses disciples. Au contraire, dit-il, veillez à ce que vous ne soyez pas troublés : car toutes ces choses doivent arriver, mais ce n'est pas encore la fin (Matthieu 24: 6). En expliquant ces paroles de notre Sauveur, saint Jean Chrysostome dit que les vrais disciples du Seigneur "seront au-dessus de tout malheur": aucune discorde extérieure ne pourra ébranler leur zèle pour la foi et pour la vie vertueuse. Selon le Saint, le Christ, tout en témoignant de ce fait, souligne que devant les conditions troublées du monde entier, cet évangile du Royaume sera prêché dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations (Matthieu 24:14). . En d'autres termes, de peur que les disciples ne tombent dans le découragement et disent : «Comment allons-nous vivre?», C'est comme si le Seigneur disait: «Tu vivras et tu enseigneras partout».

Ce premier point important est l’opposé de la version populaire de la fin du monde. Et les chrétiens orthodoxes devraient en être conscients : il est inacceptable qu’un homme qui se fie à Dieu, qui cherche à vivre avec Dieu, de se livrer à la terreur de l’avenir, à la panique ou à la peur, c’est le signe d’une orgueilleuse prétention à se fier à soi-même, et pas d’une préoccupation vertueuse pour notre propre salut.

Le deuxième point de la compréhension évangélique du destin ultime du monde n’est pas moins important. Malheureusement, il est aussi souvent compris sous une forme déformée, à savoir «l'amour deviendra de plus en plus froid». Le Seigneur dit que « parce que l'iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira. » (Matthieu 24:12). Habituellement, ce point est présenté comme une sorte d'effondrement social par la propagation de l'intolérance de masse dans la société : les gens, disent-ils, vont se transformer en bêtes et commencer à se détruire. L’une des conséquences d’une telle conviction, qui est rarement exprimée clairement, est la recherche d’un plan de protection sociale qui empêche à tout prix les conflits sociaux. 

Autrement dit, à un niveau subconscient, les gens craignent les «arêtes vives», ils ont peur d'insister sur les valeurs traditionnelles dans la mesure où cela pourrait entraîner des pressions sociales et des conflits, etc. Ainsi, les modèles occidentaux contemporains de tolérance au péché ont évidemment leur base mentale profonde dans la crainte de la fin du monde, dans un mythe fondé sur une compréhension incorrecte de l’Évangile, qui continue d’être activement soutenu, mais aujourd’hui par des techniques plus subtiles.

Comment devrions-nous comprendre les paroles du Christ sur «l'amour refroidi» ? Un des anciens commentateurs dit que cela concerne principalement le refroidissement de l'amour pour la vérité : «Les paroles de cette multitude d'enseignants de doctrines opposées à la vérité (c.-à-d. les faux prophètes - P. RS) provoquent un tel dommage qu'ils causent même un amour fervent pour la vérité, qui consistait autrefois dans la simplicité de la foi, à refroidir en raison de leur conception des mystères divins. Et en fait le Sauveur lie directement ce « refroidissement de l'amour » à « l'abondance de l'iniquité », notamment quant à la déformation de la vérité, en conséquence de quoi, écrit saint Jean Chrysostome, « les disciples ne pourront pas trouver la consolation même dans l’amour ! « [3]
L'apocalyptique "refroidissement de l'amour" n'est pas une augmentation de la haine, mais une perversion de la vraie compréhension de l'amour.
Ainsi, le «refroidissement de l'amour» apocalyptique n'est pas simplement un changement de la relation entre les personnes, ni une augmentation de la haine, mais quelque chose d'autre. C'est avant tout une perversion de la vraie compréhension de l'amour !

Les faux prophètes des derniers temps (leaders publics et religieux) interpréteront de façon fautive cette vertu suprême, de sorte que les disciples du Christ ne pourront pas se réjouir d'un tel "amour". Il est tout à fait possible que nous parlions d'une sorte de compréhension de l'amour qui conduit réellement à la diminution de la pression sociale, à l'établissement d'une société harmonieuse sans "arêtes vives", sans conflits de modes de vie. Cependant, ce n'est pas l'amour comme un don divin, mais plutôt un compromis mutuellement satisfaisant pour le confort : chacun doit renoncer à des convictions fermes de ce qui est juste, pieux et vrai et reconnaître la relativité de toutes les valeurs pour le bien social. Paix et prospérité. C’est précisément la chute de cet avant-poste de l’amour, sa perversion à un point tel que, au nom de cette vertu, l’iniquité sera commise, tel est le signe clair du fait que l’humanité s’est engagée sur le chemin qui mène à destruction. Après tout, si le Seigneur dit à propos des guerres et des cataclysmes, que le moment de la fin n'est cependant pas encore venu (Matthieu 24: 6), le Sauveur conclut le discours sur la déformation de la vérité par les faux prophètes, sur le refroidissement de l'amour et sur la prédication de l’Évangile pour un témoignage au monde entier avec les paroles, et alors la fin viendra (Matthieu 24:14).

Et ainsi nous voyons que la compréhension patristique de la prophétie de notre Sauveur sur le destin ultime du monde est essentiellement opposée à ce mythe sur l'Apocalypse dont on fait activement la propagande dans la conscience de masse. Si celle-ci a pour but de créer une image terrifiante dans l'imagination des gens face aux catastrophes et aux conflits sociaux engendrant la peur, la représentation évangélique, au contraire, encourage les fidèles et les incite au courage et à la fermeté, à toujours tenir pour la vérité. - Et le Seigneur sauvera ses fidèles.

Si l'idéologie populaire se concentre délibérément sur le conflit social pour que les gens soient inconsciemment enclins à rechercher la résolution de ces conflits à tout prix - alors l'Évangile met clairement en garde contre le danger d'un "amour refroidi", d'un amour privé de fidélité à la Vérité en échange d’un confort social - c'est précisément cet "amour" habile qui mène le monde à la destruction. C'est ce que nous avons vraiment besoin de craindre – cette perversion de l'amour et sa conversion de la vertu suprême à la servante du confort.
Prêtre Romain Savchuk
Traduit par l'archiprêtre George Lardas
Pravoslavie.ru
(version française de la SOURCE

)

mardi 24 juillet 2018

Madame Élisabeth de France, petite sœur de Louis XVI, martyre

Ange consolateur, 

grande figure de la résistance spirituelle

 à la persécution antichrétienne








Orpheline à l'âge de trois ans, Madame Élisabeth, la petite sœur de Louis XVI, la dernière de la famille, bénéficie pourtant d'une instruction complète. Sportive, passionnée d'équitation, excellente en mathématiques et en dessin, vive, active et rapide, elle étonne son entourage par la diversité de ses talents et la fermeté de son caractère. Avec sa maison princière et ses amies, elle forme une petite cour au milieu de la cour, y faisant régner la piété et la paix. Elle ne se marie pas, n'entre pas au couvent. Sa vocation est de rester avec les siens, le roi, la reine et leurs enfants. Dans les dernières années de l'Ancien Régime, comme avertie de la tragédie, elle se prépare pour les secourir. A partir de 1789, elle les assiste et les réconforte. Refusant de les abandonner, elle quitte avec eux Versailles pour les Tuileries, et les Tuileries pour la prison du Temple. Après le roi et la reine, elle est guillotinée. Le régime ne peut pas l'épargner. Elle est son ennemie. Elle a toujours vu dans la Révolution un mensonge et une illusion. Elle a toujours déploré la faiblesse de son frère, et n'a jamais pu y remédier. Ange consolateur, grande figure de la résistance spirituelle à la persécution antichrétienne, elle est aussi l'exhortatrice. Elle encourage ses amies à la perfection chrétienne. Dans la voiture du retour de Varennes, elle convertit Barnave à la cause du roi. Sur le chemin de l'échafaud, elle exhorte à la mort ses compagnons de supplice. Puis elle quitte ce monde sans regret, tout à l'espérance de se « retrouver dans le sein de Dieu » avec sa « famille ».

sur Wikipedia :

[…] Madame Élisabeth est morte en odeur de sainteté. Selon Madame de Genlis, une odeur de rose se répandit sur la place de la Concorde après son exécution10. Sa cause en béatification est officiellement introduite le 23 décembre 1953 par le cardinal Maurice Feltin, archevêque de Paris, après avoir été déclarée, la même année, servante de Dieu par le pape Pie XII, reconnaissant par décret l'héroïcité de ses vertus, du seul fait de son martyre. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, réactive la cause de sa béatification en 2016, l’abbé Xavier Snoëk, curé de la paroisse Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, étant nommé postulateur de la cause10, et reconnaît en mai 2017 l'association des fidèles promoteurs de sa cause11. Le 15 novembre 2017, le cardinal Vingt-Trois, après avis de la Conférence des évêques de France et du nihil obstat de la Congrégation pour la cause des saints, à Rome, espère que le procès aboutira à la canonisation de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI1.

Bibliographie
François de Barghon Fort-Rion : Mémoires de Madame Elisabeth 1858
E.-M. du L., Madame Élisabeth de France, Librairie académique Perrin, Paris, 1932, deux tomes, 1re partie, 666 p., (1764-1791), 2e partie, 690 p. (1791-1794) ;
Noëlle Destremau, Une Sœur de Louis XVI, Madame Élisabeth, [Texte imprimé], Nouvelles éditions latines, 1983, 140 p., (ISBN 2-7233-0214-8) (Br.) ;
Monique de Huertas, Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, éditions Perrin, coll. « Présence de l'histoire », Paris, 1985, 428 p. + 16 p. de planches illustrées, (ISBN 2-262-00365-3), (notice BnF no FRBNF34837327) ;
Martial Debriffe, Madame Élisabeth : la princesse martyre, Le Sémaphore, 1997, 196 p. (ISBN 2-9510569-5-8)
Monique de Huertas, Madame Élisabeth, la sœur martyre de Louis XVI, éditions Pygmalion, Paris, 2000, 327 p., (ISBN 2-85704-659-6), (notice BnFno FRBNF37195856) ;
réédition, sous le titre Madame Élisabeth, la sœur martyre de Louis XVI, éditions Pygmalion, coll. « Grandes dames de l'histoire », Paris, 23 septembre 2009, 318 p., (ISBN 978-2-7564-0282-6)13 ;
Élisabeth Reynaud, Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI : biographie, éditions Ramsay, Paris, 2007, 389 p., (ISBN 978-2-84114-853-0), (notice BnFno FRBNF40992367).
Jean de Viguerie, Le Sacrifice du Soir, vie et mort de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, Éditions du Cerf, 2010.
Anne Bernet, Madame Élisabeth sœur de Louis XVI, Éditions Tallandier, 2013.
Juliette Trey (dir.), Madame Elisabeth : une princesse au destin tragique (1764-1794), cat.exp. Versailles, domaine de Madame Elisabeth, 27 avril – 21 juillet 2013, Milan, 2013.
Chronique de la Révolution, Éditions Larousse, 1989.

dimanche 29 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [5]

[5ème partie]

LA RÉPONSE À NOTRE PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire




Le délai pour obtenir une réponse à nos demandes de prière, qui réponde à nos questions, est un autre point sur lequel notre vie de prière est testée. Ce n’est pas que Dieu n’entende pas nos prières, ni qu’Il soit indifférent à notre souffrance. Dieu ne veut pas que nous soyons troublés et tourmentés, mais que nous soyons en communion constante avec lui avec nos prières ferventes, et qui devraient s’intensifier si elles n’obtiennent pas immédiatement de réponse. Nous devons remercier Dieu qu'Il nous donne ce que nous demandons ou non, puisque dans les deux cas Il agit pour notre propre bien. Nous ne devons pas être découragés ni désabusés quand nous ne recevons pas ce que nous demandons dans la prière. Dieu peut être en train de tester notre persévérance. Ne nous lassons pas si facilement.

Si nous n’obtenons pas ce que nous demandons, nous devons remercier Dieu néanmoins, comme si notre prière avait effectivement reçu sa réponse, car Il connaît nos besoins réels du moment présent mieux que nous. Il se peut que notre espérance ne se concrétise pas parce que ce que nous désirons n'est pas essentiel, même si cela nous paraît indispensable à l'époque. Si quelque chose est vraiment indispensable, Dieu le fournira instantanément. Par conséquent, même dans le cas d’un rejet apparent, fondamentalement c’est tout de même une réussite, nous rassure Saint Jean Chrysostome. Tout échec qui apporte un avantage à notre vie n'est en fait pas un échec, mais une réussite.

« Mais Père, je demande des choses spirituelles qui sont bonnes pour moi, pourquoi est-ce que je ne les reçois pas ? » pouvez-vous demander. Peut-être parce que votre zèle pour cela est insuffisant. Peut-être parce que vos demandes ne proviennent pas vraiment de votre propre cœur, mais sont artificielles, ayant pour origine d'autres sources ou motifs. Peut-être que vous n'êtes pas digne de les recevoir en ce moment. Il est impossible que Dieu, qui prend soin des oiseaux, des animaux dénués de raison, et des plantes de la terre, et dont la compassion pour les êtres humains surpasse de loin tout lien paternel de parenté, nous ignore sans motif.

Nos baillements ensommeillés, notre fuite dès la première déception même, quand tout semble nous contrarier, notre indifférence, accompagnée de beaucoup de négligence et de doute, indiquent très clairement qu'en dernière analyse nous ne savons pas vraiment ce que nous voulons et ce que nous recherchons. Il y a des moments où il est clair, comme quand nous ne demandons pas aujourd'hui ce que nous demandions hier, que nous n'avons pas vraiment besoin de ce pour quoi nous prions. La maladie du changement constant de nos désirs, facilement compréhensible psychologiquement, peut affecter et tourmenter notre vie de prière. Les changements essentiels dans notre façon de prier proviennent d'expériences mystiques, de brises divines, de chuchotements subtils de l'Esprit Saint dans des cœurs humbles, paisibles et réceptifs. À mesure que nos coeurs s'améliorent, notre attitude dans la prière progresse également.

Saint Jean Chrysostome pose des questions rhétoriques et fournit des réponses qui résument bien la question:

« Est-ce que vous êtes dans un état de calme et de sérénité ? Alors, priez le Seigneur de rendre plus permanente cette joie dans votre cœur ... Êtes-vous troublé par l'assaut de tribulations et de tentations ? Implorez le Seigneur de calmer la tempête dans votre vie. Votre prière a-t-elle été écoutée ? Dieu merci. N'avez-vous pas été entendus ? Persistez dans votre prière jusqu'à ce que vous soyez entendus.»

Remercier Dieu pour les choses agréables qui vous conviennent est naturel. Mais être capable de remercier Dieu, même pour les événements désagréables qui se produisent dans notre vie est remarquable. Et quand cela arrive vraiment dans nos vies, nous faisons vraiment plaisir à Dieu et honte au diable. La douleur se change en joie spirituelle. Personne n'est plus saint que la personne qui peut être reconnaissante à Dieu dans sa souffrance.

Saint Jean de l'Échelle dit que la prière efficace se caractérise par deux éléments principaux : l'action de grâce sincère et la confession contrite. Il nous dit clairement que nos prières ne sont parfois pas exaucées pour l'une des raisons suivantes : Peut-être demandons-nous avant le moment opportun, peut-être n’en sommes nous pas dignes, ou bien recherchons nous un sentiment de vaine gloire. Une autre raison possible est que, si nous recevons ce que pour quoi nous prions, nous pouvons tomber dans le péché d'orgueil. Également, ayant reçu ce que nous demandions, nous pouvons tomber dans un autre péché, celui de négligence.
(Version française de Maxime le minime de la source )

À suivre

jeudi 21 septembre 2017

CONSENSUS , UNION ou UNITÉ ? par Mgr Hiérotheos

Sur le Blog

La Lorgnette de Tsargrad

un texte du Métropolite Hiérotheos de Naupacte sur l'Unité

EXTRAIT


"[…] Dans la société, on parle d’une union entre des points de vue divergents ; c’est précisément l’œuvre du système de la démocratie. Différents centres de pouvoir, différents programmes émanant de partis politiques divers, différentes positions émergeant lors de discussions et débats internes aux partis sont, lorsqu’ils se déploient dans le cadre d’une expression démocratique, le signe d’un consensus réalisé.
Mais il n’en va pas ainsi dans l’Église. L’unité n’est pas la conciliation formelle de diverses positions qui viendraient à s’écarter de la révélation de la foi, et de la Tradition. L’unité est fruit de l’Esprit Saint, communion à l’Esprit Saint, unité de foi.
C’est ainsi qu’au sein de l’Église, nous ne pouvons, «afin de préserver l’unité», aller contre l’ecclésiologie et la théologie orthodoxes, sapant finalement de cette façon les fondements de la foi telle qu’elle nous a été révélée par Dieu. Si quelqu’un vient à s’écarter de la foi, l’union avec lui n’est pas une bonne chose, mais au contraire, celui qui préserve la vérité révélée est en réalité un protecteur de l’unité. Pour traiter des questions de l’Église, il n’est pas admissible de s’en tenir à la diplomatie, de renier sa parole, de changer tout le temps d’avis tout en considérant qu’il s’agirait d’une contribution à la réalisation de l’unité.[…]" 
lire l'article intégral ICI 

lundi 16 janvier 2017

LES CONCILES ET LE PEUPLE ORTHODOXE

Despotis Athanasios de Limassol

"Pour ce qui concerne l’idée selon lequel la sauvegarde de la foi orthodoxe authentique n’est assurée seulement que par le système conciliaire qui « constitue le juge désigné et ultime en matière de foi » contient une dose d’exagération et n’est pas conforme à la vérité. En effet, dans l’histoire ecclésiastique, de nombreux conciles ont professé et légalisé des dogmes erronés et hérétiques, tandis que le peuple fidèle les a rejetés et a sauvegardé la foi orthodoxe, faisant triompher la confession orthodoxe. Ni un concile sans le peuple fidèle – le plérôme de l’Église – ni le peuple sans concile des évêques peuvent se considérer comme le corps et l’Église du Christ, et exprimer correctement l’expérience et le dogme de l’Église.

lundi 12 décembre 2016

"TU NE TUERAS POINT", un film de MEL GIBSON



SYNOPSIS (Allociné)
Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Desmond, un jeune américain, s’est retrouvé confronté à un dilemme : comme n’importe lequel de ses compatriotes, il voulait servir son pays, mais la violence était incompatible avec ses croyances et ses principes moraux. Il s’opposait ne serait-ce qu’à tenir une arme et refusait d’autant plus de tuer.
Il s’engagea tout de même dans l’infanterie comme médecin. Son refus d’infléchir ses convictions lui valut d’être rudement mené par ses camarades et sa hiérarchie, mais c’est armé de sa seule foi qu’il est entré dans l’enfer de la guerre pour en devenir l’un des plus grands héros. Lors de la bataille d’Okinawa sur l’imprenable falaise de Maeda, il a réussi à sauver des dizaines de vies seul sous le feu de l’ennemi, ramenant en sureté, du champ de bataille, un à un les soldats blessés.

Le film a été inspiré par la vie et les actions réelles de Desmond Doss, soldat de l'armée américaine; objecteur de conscience pendant la Guerre du Pacifique.




Traduction du Texte de la Citation pour la médaille d’honneur
 attribuée à Desmond Doss




« Il était infirmier lorsque le 1er bataillon attaqua un escarpement de 120 mètres de hauteur. Comme nos troupes atteignaient le sommet, un lourd barrage d’artillerie, de mortiers et de mitrailleuses les frappa, infligeant approximativement 75 pertes et conduisit les autres à se replier. Le soldat de première classe Doss refusa de trouver un abri et resta dans l’espace balayé par le feu avec de nombreux blessés, les transportant 1 par 1 jusqu’au bord de l’escarpement et là, les descendit dans une civière, en rappel, le long d’une falaise vers les mains amies. Le 2 mai, il s’exposa à un feu nourri de mortiers et fusils pour secourir un homme blessé à 180 mètres des lignes par le même escarpement ; et deux jours plus tard, il traita 4 hommes abattus en attaquant une grotte fortement défendue, atteignant l’entrée d’une grotte à travers une pluie de grenades à moins de 8 yards (7,32 m) des forces ennemies où il pansa les blessures de ses camarades avant de les évacuer séparément, sous le feu, en 4 voyages. Le 5 mai, il brava sans hésitation le pilonnage d’artillerie et le feu d’armes légères pour assister un officier d’artillerie. Il appliqua des bandages, déplaça son patient à un endroit offrant une protection contre les tirs d’armes légères et, tandis que les éclats d’obus d’artillerie et de mortiers tombaient à proximité, lui administra soigneusement du plasma. Plus tard dans la journée, lorsqu’un soldat américain fut sévèrement touché par des tirs venant d’une grotte, le soldat de première classe Doss rampa jusque lui, à 8 mètres des positions ennemies, lui apporta des soins puis l’emmena en sûreté, à 90 mètres, en étant continuellement sous le feu ennemi. Le 21 mai, lors d’une attaque nocturne sur des hauteurs près de Shuri, il resta en territoire exposé alors que le reste de sa compagnie se mettait à couvert, risquant témérairement d’être pris pour un Japonais infiltré et porta assistance aux blessés jusqu'à ce qu'il soit lui-même sérieusement blessé à la jambe par une explosion de grenade. Plutôt que d’appeler un autre infirmier à couvert, il traita ses propres blessures et attendit cinq heures que des brancardiers le rejoignent et le transportent à couvert. Le trio fut pris dans une attaque de chars ennemis et le soldat de première classe Doss, voyant un homme plus sérieusement blessé à proximité, quitta le brancard et commanda aux brancardiers de porter leur attention sur l’autre homme. En attendant le retour des brancardiers, il fut de nouveau frappé, cette fois-ci d’une fracture ouverte à un bras. Avec une magnifique force morale, il attacha une crosse de fusil sur son bras fracassé pour en faire une attelle et alors rampa 300 yards (274,32 m) sur un rude terrain jusqu’à l’ambulance. Grâce à son exceptionnelle bravoure et une détermination sans faille face à des conditions désespérément dangereuses, le soldat de première classe Doss sauva la vie de nombreux soldats. Son nom est devenu un symbole dans toute la 77e division d’infanterie de courage exceptionnel de loin supérieur et au-delà du devoir. »


samedi 10 septembre 2016

PRIÈRE POUR LES TERRES D'OCClDENT…


…à tous les Saints qui y brillèrent



 Ô Saints d'Occident, dans les temps anciens vous avez confessé la vraie foi de notre Sauveur Jésus Christ et pour elle combattu jusques à la mort, vous rendant ainsi dignes de la gloire céleste et héritiers de la vie éternelle ! À présent, nous, vos indignes successeurs, nous nous prosternons devant vous, et vous prions humblement : de même que vous avez hardiment intercédé pour nous devant le trône de Dieu jusques à ce jour, maintenant nous vous prions, Ô nos Saints bien-aimés, pour toutes les terres d'Occident ! Priez pour que le Dieu très-miséricordieux et longanime accorde à ceux qui y demeurent le pardon des péchés et la correction de leur vie, et les amène, par Ses jugements, au repentir et à la vraie foi pour laquelle vous vous êtes sacrifiés.

Nous vous prions encore, ô Saints, pour tous les fidèles orthodoxes d'Occident qui ont besoin de votre aide et de votre miséricorde : protégez-nous par vos prières de toutes les tentations qui nous adviennent ; affermissez-nous dans la foi véritable et accordez-nous le zèle pour la prêcher ; gardez-nous de toute méchanceté des ennemis visibles et invisibles, et rendez-nous victorieux, pour la gloire de Dieu et en votre honneur. Que par vous, ô Saints d’Occident, la vraie foi puisse à nouveau briller en Occident avec puissance, comme elle brillait au temps jadis, et que la lumière du Christ illumine tous les hommes. 

Et ainsi, ô Saints, qui, par la Divine Providence vous êtes révélés à nous dans ces derniers temps, priez pour nous, indignes, afin que notre Dieu bon et ami de l'homme fasse aussi de nous des participants à la béatitude céleste. Ainsi, avec vous, bien- aimés Saints d’Occident, nous Le chantons et L’adorons comme Dieu très-miséricordieux, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. 

(extrait du Livre de prière Éditions Apostolia)

mercredi 31 août 2016

La vraie FOI qui obtient des MIRACLES

Matthieu 17; 15-24



La raison pour laquelle les disciples du Christ ne purent chasser le démon du jeune garçon lunatique était la faiblesse de leur foi. Cela, le Seigneur lui-même, l’a souligné lorsque les disciples déçus lui demandèrent pourquoi ils n’avaient pas pu eux-mêmes guérir l’enfant. Le Christ leur dit : « C’est à cause de votre incrédulité. » ils avaient la foi bien sûr, seulement ils n’avaient pas la foi vive, la foi qui fait des miracles ; ils s’émerveillaient et acceptaient Jésus, mais ils n’étaient pas encore prêts à dire ce que dit aujourd’hui le prêtre officiant, lors d’une prière récitée au cours de la divine liturgie qui est « Nous te confions toute notre vie, notre espoir, Maître, ami des hommes » 

Il manquait à leur foi l’humilité et dans leur âme c’est l’anthropocentrisme qui l’emportait. Leur foi jusqu’alors était davantage mentale et sentimentale. C’est pourquoi plus tard, lors de l’épreuve des souffrances et de la crucifixion de leur Maître, cette sorte de foi s’est évanouie et les a conduits à la fuite et au reniement de Jésus. C’est seulement avec la venue du Saint Esprit à la Pentecôte, que leur foi est devenu authentique, véritable et que par sa force « se produisirent des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. » (Acte 6 ;8) 

Lorsqu’Il fut informé par le malheureux père de l’impuissance des disciples à guérir le jeune garçon, plein d’indignation et de colère Jésus s’adressa à ses disciples en ces termes renversants « race incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ?» 

On pourrait dire que les Hébreux étaient rien moins qu’incrédules ; en effet, aucun autre peuple que la Nation des hébreux ne se distinguait autant pour son attachement à un seul et vrai Dieu, qu’ils adoraient avec une foi et une dévotion absolues. Mais ils sont qualifiés par Jésus d’incrédules à juste titre car ils avaient une foi dévoyée, égoïste, formaliste. La foi incomplète et fausse n’est pas la vraie foi c’est de l’incrédulité. 

La foi ne va pas sans l’authentique amour et l’autosacrifice. S’il lui manque l’amour parfait elle en est réduite alors à un bavardage mental, à une fanfaronnade pharisaïque. La foi en Christ est un état psychosomatique. C’est une force de l’esprit qui s’exprime et se manifeste de façon psychosomatique. Celui qui croit vit comme il croit. Il exprime par des faits sa foi en Dieu. Pour un vrai Chrétien, la foi contient l’amour et l’amour la foi. 

Pour beaucoup de gens la foi reste à la limite de l’intellect. Ils croient dans leur tête mais pas intégralement. Ils admettent l’existence d’une Force supérieure sur laquelle ils aiment philosopher et méditer. La foi pour eux est une idéologie, une théorie du monde, ce n’est pas la vie. Ils proclament qu’ils croient en Dieu, mais ils ne soumettent pas leur vie à sa volonté. Ils ne se conforment pas à ses commandements. Ils veulent que Dieu reste étranger à leur vie personnelle. Qu’il soit un spectateur éloigné mais pas leur compagnon de route. Ceux-là nous les rencontrons surtout dans le milieu des gens cultivés, pour la bonne raison que la fierté que leur procurent la connaissance et le savoir enfle leur cerveau et les empêche de voir la réalité de la vie. 

D’autres voient la foi comme un refuge dans les moments de peur et d’hésitation. Chez eux dominent l’intérêt. Lorsqu’ils ont besoin de Dieu ils croient en Lui et Lui vouent adoration puis, lorsqu’ils sont parvenus à surmonter les épreuves non seulement ils L’oublient mais ils Le provoquent par leur comportement indécent et pervers. 

Pour d’autres encore la foi est une belle tradition ils disent : « C’est ainsi que nous avons trouvé les choses, c’est ainsi que nous devons les continuer. Il voit l’Église comme une corporation culturelle qui s’occupe d’art et de musique et qui a de beaux us et coutumes. Ils se battent et dépensent beaucoup pour entretenir cette tradition avec laquelle leur vie n’a aucun rapport. Tout ceux qui voient la foi ainsi sont des incroyants et des pervers. C’est contre eux que Dieu s’indigne car non seulement ils restent en dehors de la grâce rénovatrice de la foi mais encore ils deviennent aussi la cause de la désorientation du peuple immature et non informé des principes de la vraie foi. 


Si le Christ se trouvait aujourd’hui dans notre société perverse, avec quelle parole il décrirait le caractère tragique de celle-ci ? C’est deux qualificatifs suivants suffiraient-ils « Incrédules et pervers » pour rendre compte de la réalité contemporaine de la morale et de la spiritualité perverties et de la satanique incrédulité !? » 

La foi authentique se distingue par son entière confiance en Dieu. 

Je crois, signifie : je donne ma vie à Dieu, je renonce à mon ego, je me soumets à son amour.
Je crois, signifie : je me donne à Dieu sans réserves, j’obéis à sa volonté. 
Je crois, signifie : je me sens comme les enfants innocents, sans défiance ni hésitation, mais simple et candide. 

La foi authentique s’exprime avec toute la pensée, toute l’âme, tout le cœur, comme un véritable amour pour Dieu et pour l’homme. Cette sorte de foi qui s’appuie sur l’humilité, sur l’obéissance et sur l’amour est miraculeuse. De l’homme qui croit en Dieu de cette manière, le Christ a dit « qu’il pouvait déplacer des montagnes et même faire de plus grands prodiges que ce qu’Il fit Lui-même » (Jean14 ; 12) 

Un miracle ne se produit pas s’il n’y a pas d’union entre le Christ et l’homme. Nous perdons notre temps en demandant à Dieu ou à la Toute Sainte ou aux saints de faire un miracle dans notre vie si auparavant nous n’avons pas acquis les présupposés relatifs aux miracles que sont les expériences vécues concernant la vraie et vive foi. Le Christ et la Toute Sainte ne veulent pas de nos consécrations, ni de nos autres sacrifices matériels. Le Christ veut que nous sacrifiions notre égoïsme et nos passions afin d’acquérir l’innocence et la pureté de l’enfant. 

Aujourd’hui « Si le Fils de l’homme venait, trouverait-Il la foi sur la terre ? » (Luc 18;8) c’est une question brûlante qui doit nous inquiéter. La raison pour laquelle Dieu ne répond pas à nos supplications lorsque nous lui demandons d’accomplir un miracle c’est que nous n’observons pas ses commandements. Le miracle ne se produit pas dans notre vie par un tour de magie. C’est le résultat et la manifestation de Dieu en union avec la nature humaine et la bénédiction pour les croyants. Par la grâce et la force de notre Seigneur Jésus-Christ se produisent toujours de grands et stupéfiants miracles. Il suffit, avec foi et prière, que nous nous réfugions auprès de Lui. Il suffit aussi que notre cœur brûle d’amour divin, que notre pensée soit humble et que nos lèvres murmurent : « Je crois Seigneur, aide-moi et fortifie ma foi » 

Archiprêtre P. Panagiotis V.

dimanche 20 mars 2016

DU RÉTABLISSEMENT DU CULTE DES IMAGES en 787 À LA MANIPULATION DES IMAGES en 2016



Vous ne pouvez plus croire qui vous voyez en vidéo,voilà pourquoi


Sur le site slice42.com
Par Arnaud - 19 mars 2016



Vous ne pouvez plus croire qui vous voyez en vidéo : une équipe de chercheurs de Stanford, en collaboration avec des équipes de l’université Erlangen-Nuremberg et de l’Institut Max Planck montre les progrès qu’elle a réalisé en matière de modification en temps réel d’un visage, que les chercheurs remplacent par les expressions faciales d’un autre. C’est le projet Face2Face. De telles prouesses étaient déjà possibles à l’aide d’équipements de pointe, notamment de plusieurs caméras et souvent d’un post traitement intensif.
Là, il s’agit simplement d’un petit extrait de vidéo YouTube – une interview d’Arnold Schwarzenegger,  de Barack Obama ou autre – modifiée en temps réel à partir des expressions d’une personne, elle aussi filmée avec une simple webcam. Du matériel accessible à tous.
Le logiciel analyse en temps réel la source vidéo initiale, et reconstitue un modèle 3D de la personne. La même opération est réalisée à partir de la personne qui va servir de sources des expressions faciales, dont les points clefs du visage sont trackés. Un algorithme reconstitue de manière réaliste les mouvements de la bouche, des yeux, des sourcils.



Et c’est proprement hallucinant de voir le visage d’Obama simple marionnette de celui du chercheur. Si, parfois, le résultat semble un peu outré, c’est que le chercheur force un peu ses expressions pour tester le moteur. Mais, dans un cadre réaliste, il n’y a aucun doute : il sera bien difficile de voir la supercherie !
Apple est fort active dans ce domaine, au moins au niveau du portefeuille avec plusieurs rachats entreprises liées à ce type de technologies : Emotient, qui analyse les expressions faciales pour estimer la satisfaction des clients, Faceshift, qui traite de la détection faciale, et de la reconstruction d’expressions sur un modèle 3D – facial motion capture ont toutes deux été achetées récemment par Cupertino. (source)

mercredi 9 septembre 2015

Imaginez une procession d'une telle ampleur à Paris pour St Denis…

Moscou, le 6 Septembre 2015 

Procession du Kremlin au monastère Vysokopetrovsky 

pour le 700e anniversaire du début du service de Saint Pierre, premier métropolite de Moscou 
 







Oui, oui, je l'ai déjà assez entendu : il ne faut pas se fier aux apparences, les Russes ne sont pas encore complètement ni profondément rechristianisés… Ils le sont suffisamment pour descendre dans la rue en grand nombre… Il n'empêche, vous imaginez  une procession d'une telle ampleur à Paris pour St Denis par exemple, premier évêque de Paris ? Hein ? Je n'ai pas bien entendu…

mardi 7 octobre 2014

SUR LE BLOG de CLAUDE : Une belle réponse par Père John [Parker] à la décapitation par des musulmans

Décapitation de la famille des saints Brancoveanu, 
fresque contemporaine par Sorin Efros
extrait  :
"Nous nous tenons fièrement avec les martyrs, dont le sang est le fondement de l'Eglise. Et nous demandons à Dieu de nous accorder la même force lorsque nous devrons faire face à ce à quoi ils firent face.
 Dans le même temps, se pourrait-il que l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord soient confrontés à "l'islamisation" non pas simplement à cause de l'épée, mais aussi parce que:
 Ils ont beaucoup d'enfants, alors que nous avortons les nôtres, ou tout simplement parce que nous avons peu d'enfants.
Alors qu'ils propagent leurs enseignements diaboliques, nous ne paraissons pas convaincus par la vraie foi."



vendredi 19 septembre 2014

AIDE-TOI, LE CIEL T'AIDERA !

« Ne mettez pas votre confiance dans les princes qui n'ont pas en eux le salut »




« Ne mettez pas votre confiance dans les princes, ni dans les enfants des hommes, qui n'ont pas en eux le salut. » Un autre texte : « Dans celui qui ne peut vous sauver. » Ecoutez ce conseil, cet avertissement, vous tous qui regardez avec admiration les choses humaines, appui fragile et périssable. Mais que veut dire, « qui n'ont pas en eux le salut ? » Ils n'ont pas même en eux leur propre salut; ils ne peuvent pas se défendre eux-mêmes; arrive la mort, ils se coucheront plus muets que des pierres. Car, voilà ce qu'exprime le Psalmiste en disant : « Son âme sortira, et il retournera dans la terre d'où il est sorti. En ce jour-là, périront toutes leurs pensées. » Un autre texte « Tous leurs projets. » Ce que dit le Psalmiste, revient à ceci : Celui qui ne peut pas se défendre lui-même, comment sauvera-t-il les autres ? Rien, en effet, n'est aussi faible et fragile qu'une telle espérance, et c'est ce que montre la nature même des choses. Aussi Paul, parlant de l'espérance en Dieu, disait « Cette espérance n'est point trompeuse. » (Rom. V, 5.)
Ce qu'on ne peut pas dire des choses humaines, plus vaines que l'ombre. Ne me dites pas : c'est un prince. Un prince n'a rien de plus que le premier homme venu; il est également soumis à une condition incertaine; et tenez, dût cette parole vous surprendre précisément parce que c'est un prince, ayez encore moins de confiance. Ce sont là en effet des choses bien sujettes à l'écroulement, que ces principautés. Supposez qu'on ne le précipite pas du haut de son pouvoir, c'est lui qui se précipite dans les emportements de la colère, dans les abus de pouvoir, attendu qu'il ne se croit pas comptable envers celui qui a reçu ses promesses.
Et si ce prince est sage, il sera encore plus exposé aux chutes que les particuliers, parce qu'il est entouré d'ennemis plus redoutables, plus nombreux; parce qu'il est d'autant plus facile à prendre, qu'il y a plus de gens pour lui tendre des pièges.
Que signifient ces gardes du corps ? Que signifient toutes ces escortes qui veillent sur lui ? Et comment celui qui, au milieu d'une ville bien policée, n'est pas même sûr de défendre sa personne, mais se trouve là comme au milieu d'un peuple ennemi, exposé à tant de combats et de dangers, pourra-t-il sauver les autres ? Celui qui, en pleine paix, a plus à craindre que ceux qui font la guerre, comment pourra-t-il mettre les autres en sûreté, au-dessus de tous les périls ?
Certes, il n'est pas difficile de compter ceux qui pouvaient vivre en toute sécurité chez eux, et qui se sont perdus, pour avoir mis leur confiance dans les princes.
St Jean Chrysostome (né au Ciel en 407) 


« … Comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes. Et soyez en garde contre les hommes… » [Mat. 10;16] 

Constater les yeux grand ouverts, nous informer les uns les autres, nous indigner, pétitionner auprès des autorités (au fait, lesquelles ? quand déjà au plus bas niveau de notre vie sociale, un maire censé être le représentant de l'État dans la commune et, à ce titre, officier d'état civil et officier de police judiciaire, ne fait pas respecter la loi !) attendre de voter aux prochaines élections, en espérant à peine des bribes de jours  de liberté, d’égalité et de justice, de restauration du respect de notre culture, de nos valeurs et de notre patrie qui rencontreront contre eux forcément tous les imbéciles utiles qui ont déjà voté comme un seul homme pour le gouvernement handicapé qui n’est compétent que pour nous asservir davantage à tout ce qui n’est pas nous, et nous enfoncer encore un peu plus… tout cela n’est-il pas vain ou du moins bien insuffisant ?

Nous avons au moins trois raisons principales d’être plus que vigilants :
 La première est bien celle de l’islamisation croissante de nos pays d’Europe qui n’attend que l’inversion du rapport de forces en sa faveur – auquel  elle travaille sans relâche, étape après étape – pour pouvoir laisser libre cours à son caractère impitoyable envers tout ce qui n’est pas musulman. La deuxième est le risque de guerre mondiale avec utilisation possible des armes nucléaires, et  tous ceux qui soutiennent – aveuglément  jusqu'à prôner la guerre ou en attendant sagement à l'abri d’évaluer le pour et le contre – la  junte de Kiev sans se rendre compte le moins du monde de nos intérêts réels, économiques, stratégiques, culturels et religieux participent à rendre ce risque de plus en plus réel. La troisième et non des moindres est l’effondrement économique mondial prévisible qui se fait  progressivement mais risque de devenir de plus en plus rapide et inéluctable.

N’est-il pas venu (depuis longtemps d’ailleurs pour les plus lucides et les plus critiques…) le temps de s’occuper de nous-mêmes sans attendre la moindre sollicitude, le moindre soutien, la moindre compréhension de tous ceux qui se sont hissés à tous les niveaux jusqu’au seuil de leur incompétence ( selon le fameux « principe de Peter ») pour satisfaire, sans scrupule, leur appétit de vaine gloire, leur cupidité, leur soif de jouir de privilèges (dont on nous a fait croire qu’ils avaient été définitivement abolis) le plus tôt possible, sans le moindre souci réel d’un avenir désormais plus qu’incertain, qu’ils maquillent pour conserver leur place le plus longtemps possible (même s’ils savent que ce n’est pas pour longtemps, c’est pour eux toujours ça de pris) et qu’ils aggravent inconsidérément, sans le moindre souci d’un peuple dont ils ne connaissent rien de la vie.

Certains s’occuperont d’eux-mêmes en quittant le pays avant (car ils le peuvent – parce  que sans attache, ou bien suffisamment à l’aise financièrement, ou bien avec déjà de nouvelles perspectives professionnelles). Mais le peuple, lui, que fera-t-il pour prendre soin des siens – hommes, femmes, enfants et vieilles personnes ?
Eh bien il aura intérêt à se préparer au pire, s’équiper, s'informer, se former, s’entrainer et se positionner dans tout domaine pour s’organiser, résister et survivre. Chacun – selon  ses compétences, ses dispositions, son tempérament, sa situation, sa localisation, le groupe social auquel il est attaché – trouvera  ce qui lui convient. Il sera nécessaire de communiquer et de nouer des liens forts de solidarité entre tous. 

Avoir une foi forte sera plus que nécessaire. Celui qui n’en a pas fera bien de s’y mettre… en comptant en un premier temps que l’appétit vient en mangeant et en fréquentant ceux qui pourront l’aider à l’alimenter et la conforter. De toute façon la nature a horreur du vide, tout le monde peut le constater et quand les églises se vident les minarets poussent, et pour ceux qui ont eu une mauvaise expérience de l'Église et qui ne veulent plus entendre parler de rien de religieux, il ne faut pas dire que c'est du pareil au même parce que même si les préceptes chrétiens les ont empêché de jouir comme ils le voulaient, ils peuvent constater facilement que ce qui les attend est bien pire.

 Action et prière. Là où nous sommes et dès maintenant : 

  • Prier sans cesse dans l'action, 
  • agir pour nos frères et pour Dieu, 
  • transformer toute action en prière, 
  • orienter tout ce que nous faisons vers Dieu, 
  • prendre toute action pour prétexte à la prière, 
  • profiter de toute action pour s'en servir de support à notre prière
  •  et être certain qu'avec la prière DIEU EST AVEC NOUS. 

Mourir en martyr, si Dieu veut,  est une chose envisageable pour nous sans problème, voire avec gloire pour les plus ardents, mais l’empire chrétien d’orient a bien montré également qu’il n’était pas du tout interdit, en premier lieu, de se défendre quand c’était nécessaire. Fidèle en cela à l’empire romain plus antique : Si vis pacem para bellum. Rien à voir avec le militantisme, encore moins avec le djihad.
Foi et courage, vigilance et sagacité, discrétion et ténacité, solidarité et fraternité. « Aide-toi et le Ciel t’aidera » énonce le dicton. C’est bien là où nous en sommes.

jeudi 18 septembre 2014

LA FOI d'un homme fort et libre choisi par Dieu

Il peut paraître ambigu et risqué de citer Vladimir Solovyov pour un Orthodoxe aussi peu oecuméniste que je le suis, cependant j'aurai l'audace de le faire car cette page sur la foi, écrite en 1884, est d'une telle énergie et d'une telle beauté que je ne saurais résister à la partager.

Vladimir Solovyov
Le vrai Dieu, qui a choisi Israël et qui a été choisi par celui-ci, est un Dieu fort, un Dieu qui est en Soi, un Dieu Saint. Un Dieu fort se choisit un homme fort avec lequel Il peut lutter ; un Dieu substantiel et personnel ne se dévoile qu’à un individu conscient ; un Dieu saint ne s’unit qu’à celui qui aspire à la sainteté et qui est capable d’un exploit moral actif. La faiblesse humaine cherche la force de Dieu, mais c'est là la faiblesse d’un homme fort : un homme de faible nature est incapable d'une vie de grande religiosité. De la même façon, un homme impersonnel, sans caractère, et avec une conscience peu développée, ne peut correctement comprendre l'authenticité de l'existence de Dieu. Enfin, l'homme privé de l'autodétermination morale, incapable d'être à l'origine d’un acte, n'est pas en mesure de réaliser un exploit et d'atteindre la sainteté - la sainteté de Dieu paraîtra toujours étrangère à un tel homme, et il ne sera jamais "l’ami de Dieu". ll en découle clairement que la vraie religion que nous trouvons chez le peuple d'Israël, loin de l’exclure, exige le développement de la libre personnalité humaine, de sa conscience et de son activité.
 Il est un préjugé bien courant selon lequel la foi étouffe la liberté de l'esprit humain alors que les connaissances positives augmentent cette liberté. Mais en fait c'est tout le contraire qui se passe. par la foi, l'esprit humain dépasse les frontières de la réalité du jour présent, et affirme l'existence de telles choses qui n'exigent pas de lui une reconnaissance - il reconnaît librement leur existence. La foi est un exploit de l'esprit qui révèle les choses invisibles. Un esprit pieux n'attend pas passivement la manifestation de choses extérieures, il va courageusement à leur rencontre ; il ne subit pas ces manifestations, il les anticipe, car il est libre et créateur. En tant qu'exploit de l'esprit, la foi a un mérite moral : "Bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru." Selon la notion empirique, au contraire, notre esprit est passif et aliéné, car soumis aux faits extérieurs : il n'y a là ni exploit, ni mérite moral. Il va de soi que cette opposition entre la foi et la science n'est pas absolue. Car le croyant connaît d'une façon ou d'une autre l'objet de sa foi, et que d'un autre côté, la connaissance positive concède à la foi tout ce qui ne peut pas être prouvé de façon empirique, et notamment, la réalité objective du monde physique, la continuité et l'universalité des lois de la nature, la certitude de nos facultés de perception, etc. Il ne fait aucun doute cependant que le trait prédominant de la foi est son activité et la liberté de notre esprit, alors que celui de la connaissance empirique est la passivité et la dépendance. Reconnaître et comprendre un certain fait extérieur n'exige aucune indépendance ou énergie de l'esprit humain : l'énergie sert à croire que cela n'est pas encore devenu un fait visible. L'évident et le présent imposent d'eux-mêmes leur reconnaissance; la force spirituelle réside dans ce qu'elle anticipe l'avenir, reconnaît et dévoile le secret et le caché. Voilà pourquoi la plus grande énergie de l'esprit humain se manifeste chez les prophètes juifs non pas malgré leur foi religieuse, mais justement en vertu de cette foi. 
(extrait d'un texte très intéressant qui répond à une question que je me suis souvent posée " Pourquoi le peuple juif était-il prédestiné à donner naissance à l'Homme-Dieu, au Messie, ou Christ")