Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
Affichage des articles dont le libellé est vie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vie. Afficher tous les articles

samedi 2 janvier 2021

«L'Église ne modifiera jamais ses croyances ou ses pratiques par peur» Homélie de Mgr Irenei




        Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. 


Mes chers frères et sœurs: nous vivons actuellement un moment qui exige la foi - et non la foi en nous-mêmes, ou dans nos structures civiles, dans les gouvernements ou dans la sagesse des hommes. Nous vivons un moment qui exige la foi en Dieu: le vrai Dieu, le seul Dieu : la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit.


Et ce n'est pas principalement parce que nous sommes confrontés à un péril spécifique d'un virus ou d'une pandémie. Ce n'est pas la raison principale pour laquelle la foi est exigée de nous. Nous ne diminuons pas la gravité de la situation dans laquelle se trouve actuellement le monde : l'épidémie est une réalité, et il y a des mesures pratiques que tous devraient prendre pour lutter contre sa propagation et minimiser son impact. Mais nous avons déjà traversé des pandémies, en tant que race, en tant que société, en tant qu'Église. Nous sommes capables de comprendre, par l'expérience, le besoin de réaction aussi bien que de non-réaction; la nécessité du sérieux ainsi que la nécessité du calme. Et nous savons, aussi par expérience, que toutes les épreuves passent, de la moindre à la plus grande; et partout où l'on peut juger que les circonstances présentes se situent à cette échelle, une chose est sûre: elles passeront, l'Église restera et Dieu nous fera aller de l'avant.


«Ce monde a montré, ces derniers mois, ce qui le régit vraiment - et ce n'est pas la sagesse ou la compassion, ni la science, ni la vérité. C'est la peur

 

Non, l'épidémie n'est pas la raison pour laquelle nous vivons maintenant dans un moment qui exige une vraie foi. La raison de cette nécessité est la peur. Ce monde a montré, ces derniers mois, ce qui le régit vraiment - et ce n'est ni la sagesse ni la compassion, ni la science, ni la vérité. C'est la peur. Depuis de nombreuses années maintenant, le monde cultive cela comme son principe de base de fonctionnement : avec un zèle croissant, il a fonctionné en déterminant ce dont l'homme devrait avoir peur, et qui, et quand - et a fait une norme du concept que la force motrice dans la vie humaine doit être la réaction à une telle peur. Et ainsi nous avons vu le genre humain s'habituer à vivre dans la peur de tout : de la guerre ; d'ennemis connus et imaginés ; de l’économie ; des autres personnes ; de l'histoire; du passé, et surtout du futur ; de la solitude ; de la société ; de la pauvreté et de la richesse ; de l'ignorance, aussi bien que de la connaissance. La liste pourrait s’allonger sans fin. L'homme s'est habitué à avoir peur - de tout. Et la société considère désormais comme une seconde nature de vivre selon cette peur : les États et les gouvernements annoncent ce dont nous devons avoir peur, modifient nos modes de vie en fonction de réponses effrayées de cette peur ; et dès qu'une peur momentanée cesse de nous saisir entièrement, une autre est fournie pour la remplacer.


Il n'est donc pas surprenant que face à une maladie jusqu'alors inconnue, une peur intense soit la réponse. Cette faiblesse a tellement fait son chemin jusque dans le cœur de l'humanité qu'elle ne peut pas s'en empêcher ; et voici, nous avons vu à quel point la peur devient vraiment dévastatrice. Face à une maladie, nous avons vu la peur faire affronter frère contre frère, société contre société; nous avons vu les économies de nations entières détruites, ce qui signifie que des familles n'ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins ; nous avons vu la peur bouleverser l'éducation de nos enfants et nos jeunes; nous avons vu la peur augmenter les taux de dépression, de violence domestique et même de suicide à des niveaux inconnus - et encore une fois, nous devons être clairs: ce n'est pas un virus qui a causé ces choses, c'est la peur.


Et elle s’enracine, en fin de compte, dans la seule peur qu'une société sans Dieu ne peut surmonter : la peur de la mort. La peur virulente qui ronge les cœurs humains est alimentée par l'incapacité laïque, ou le refus pur et simple, de voir au-delà de la mort. L’esprit séculier ne peut pas voir la mort comme autre chose que «la fin», et donc une chose à fuir comme le pire mal. Pour cette raison, éviter la mort est considéré comme le but le plus élevé, le plus grand bien - même si le résultat en est une soi-disant «vie» complètement submergée par la peur, le chagrin et le l’amertume. Mais je vous dis ceci : la mort ne sera jamais évitée en s'accrochant avec crainte à des fragments de vie - ni face au péché, ni face à une maladie. La société d'aujourd'hui est constamment amenée à fonder chacune de ses décisions sur la dichotomie entre la vie et la mort. Mais la mort n'est pas le contraire de la vie : l'opposé de la vie est la peur.


«La mort n'est pas le contraire de la vie: l'opposé de la vie est la peur.»

 

Pour cette raison, je vous le dis : nous vivons maintenant un moment qui exige la foi au Vrai Dieu: le Père qui a envoyé son Fils unique dans le monde et qui donne son Esprit aux fidèles. Un chrétien, qui tient son identité de son baptême dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, ne peut pas façonner sa vie sur la peur de la mort: car notre Seigneur a vaincu la mort - c'est le pilier le plus central de notre vie en Christ! Nous sommes enfants du Dieu qui est maître de la vie et de la mort, par la volonté duquel la mort se transforme en vie.

 

C'est ainsi que nous avons entendu la lecture de l'Évangile aujourd'hui: en entrant dans la ville de Naïn, Jésus rencontre une veuve qui pleure sur le corps de son fils mort, son fils unique. La réponse du Christ est paisible et divinement calme : Il dit simplement à la femme: `` Ne pleure pas '', puis il se tourne vers le cadavre et dit: `` Jeune homme, je te le dis, lève-toi '' - et le garçon mort s’assoit et commence à parler (cf. Luc 7.13-15). Dieu, qui est Amour, ressuscite l'enfant mort - car c'est l'amour qui est le contraire de la mort, tout autant que la peur est le contraire de la vie.


Il est donc intéressant de noter que le mot que saint Luc utilise pour décrire la réaction des personnes qui ont assisté à ce miracle est en fait «peur» (φόβος /страх). Il écrit, comme nous l’avons entendu : «Alors la peur les envahit tous, et ils glorifièrent Dieu, en disant :« Un grand prophète s’est levé parmi nous », et« Dieu a visité son peuple »» (Luc 7.16). Mais ici, l'évangéliste parle d'un type de peur entièrement différent de celui dont nous sommes témoins dans notre monde aujourd'hui : les gens qui entourent Jésus ont peur – mais il ne s’agit pas d’une terreur, d’une lâcheté ou d’une anxiété face au monde, mais d’une crainte respectueuse dans la puissance de Dieu qui surpasse leur compréhension. Leur `` peur '' est dans leur propre manque de foi : que Dieu Lui-même, le Dieu qui ressuscite les morts et apporte la vie au monde, se tenait au milieu d'eux et ils étaient trop aveugles pour le voir - et maintenant qu'ils le voient, mais cette même crainte les propulse immédiatement à la foi.


Mes frères et sœurs, c'est l'esprit qui vous est demandé aujourd'hui. Il ne suffit pas de porter le nom de «chrétien» comme une sorte d’affiliation ou d’insigne: nous devons vivre, penser et respirer à la manière du Christ notre Dieu. Nous ne pouvons pas Le regarder conquérir la vie, et puis nous-mêmes avoir peur de la mort. Nous ne pouvons pas contempler sa souveraineté sur toutes choses, et ensuite rester craintifs vis à vis du monde ou de notre avenir. Nous ne succomberons pas à la tentation que beaucoup de gens suivent : laisser la peur infecter même une compréhension de Dieu, de sorte que les saints mystères qu'Il fournit comme médecine de l'éternité et don de la vie éternelle - la vie ! - suspectés, comme s'ils pouvaient transmettre la maladie ou la mort. Anathème! C'est un péché, clairement et simplement.

 

 

 

«Le message de l'Église est clair et sans équivoque, et elle ne s'incline pas devant le temps, ni l'histoire, ni les pouvoirs, ni les tentations. Faire corps à elle et à vous aussi aura cette stabilité et cette force. Nous ne changerons jamais nos croyances ou nos pratiques par peur



En tant que peuple chrétien, nous ne sommes en aucun cas contre la coopération avec les gouvernements et les autorités dans les moments difficiles où leurs décrets sont peut-être une gêne, mais ne nous empêchent pas de maintenir nos croyances et de vivre notre vie d'adoration chrétienne dans sa plénitude. Mais une foi juste est une nécessité maintenant, et elle est obtenue par notre obéissance à l'Église qui est le Corps vivant de ce même Seigneur. L'Église ne craint pas les tentations de ce monde : elle est le rocher sur lequel se tiennent ceux qui ne seront pas ballottés par elles. Ses enseignements sont sûrs et vrais, car ils appartiennent à Dieu. Ses pratiques sont justes et appropriées, parce que le Saint-Esprit lui-même les a forgées, sanctifiées et bénies. Son message est clair et sans équivoque, et elle ne s'incline pas devant le temps, ni l'histoire, ni les pouvoirs, ni les tentations. Et ainsi, mes chers fidèles, accrochez-vous à elle - et vous aussi, vous aurez cette stabilité et cette force. Nous ne changerons jamais nos croyances ou nos pratiques par peur, au contraire, nous entrerons dans nos temples et nous nous occuperons de conformer nos vies à celles de Dieu et de trouver là - et seulement là - notre véritable salut.

Amen.

Mgr Irenei  de l'ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE À L'ÉTRANGER
Diocèse de Grande-Bretagne et d’Europe occidentale

Cette homélie a été prononcée à l'origine dans la paroisse Saint-Jean de Shanghai à Colchester, en Angleterre, le dimanche 12/25 octobre 2020, à l'issue de la Divine Liturgie en l'honneur des Saints Pères du Septième Concile Œcuménique.


(version en français de la source par Maxime le minime)

mardi 7 octobre 2014

SUR LE BLOG de CLAUDE : Une belle réponse par Père John [Parker] à la décapitation par des musulmans

Décapitation de la famille des saints Brancoveanu, 
fresque contemporaine par Sorin Efros
extrait  :
"Nous nous tenons fièrement avec les martyrs, dont le sang est le fondement de l'Eglise. Et nous demandons à Dieu de nous accorder la même force lorsque nous devrons faire face à ce à quoi ils firent face.
 Dans le même temps, se pourrait-il que l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord soient confrontés à "l'islamisation" non pas simplement à cause de l'épée, mais aussi parce que:
 Ils ont beaucoup d'enfants, alors que nous avortons les nôtres, ou tout simplement parce que nous avons peu d'enfants.
Alors qu'ils propagent leurs enseignements diaboliques, nous ne paraissons pas convaincus par la vraie foi."



samedi 8 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-3] : Science et Prière : καλον καγαθών

ll y a de l'ordre, de la pensée, du logos, de l'intelligibilité dans le fait que, lorsqu'un organisme perd des cellules sanguines de façon exagérée — par exemple lors d'une lésion accidentelle — on constate une augmentation de la vitesse de formation de ces cellules. Il y a de l'intelligence à l'oeuνre dans le fait que sont suscités et structurés des facteurs de régulation qui agissent à distance au niveau des tissus qui fabriquent les cellules sanguines.


Il y a de l'intelligence dans le fait qu'en cas de troubles sanguins provoqués par l'irritation d'une partie de l'organisme au cours d'une radiothérapie, la diminution de la formation des globules rouges dans les zones irradiées est aussitôt et exactement équilibrée par une augmentation de l'activité dans les régions non irradiées. La matière est une chair féconde en laquelle s'incarne l'Esprit. La présence dans le sang, quelques minutes seulement après l'irradiation, d'un facteur stimulant à distance l'activité des cellules qui fabriquent les cellules sanguines, la présence également, à côté des facteurs stimulants, d'un inhibiteur, sont ces formes des choses visibles dont saint Maxime le Confesseur affirme qu'elles sont comme des vêtements et les idées selon lesquelles elles sont créées, comme la chair. Par ces facteurs stimulants et inhibiteurs, la matière vivante participe à l'ordre, à la beauté, à ce καλον καγαθών, à ce bel et bon en lequel se dit et se nomme le Dieu créateur. La lecture chrétienne de la Bible doit nous inciter à assimiler le savoir scientifique en adoptant la mentalité des psalmistes dont notre office des Laudes a retenu les textes. Les étoiles, le soleil, la lune, les océans chantent la gloire de Dieu, mais aussi, pour ne prendre que cet exemple, les facteurs stimulants — utilisés désormais dans le traitement des cancers —, les inhibiteurs protégeant la moelle saine tandis que les facteurs de croissance accélèrent sa régénération. Il s'agit de découvrir avec émerveillement que la matière étudiée par nos savants, s'imprégne du Bien, comme dit le Pseudo-Denys. Puisons dans la connaissance scientifique l'inspiration de notre prière, de notre glorification de la divine Trinité, de notre action de grâce. Tout ce qu'étudient nos savants est une épiphanie de l'invisible, un mystère palpable. Étudions les sciences en nous disant que notre foi chrétienne bien comprise ne sépare pas l'humain et le divin, le créé et l'incréé, le visible et l'invisible, la terre et le ciel. [à suivre]
 Père André Borrély

mardi 28 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-2] : Science et Prière

L'unique vérité qui pourra ébranler l'homme, c'est la vérité qui sort de l'expérience intime et tend vers elle. La vérité qui conquiert ne peut être que celle qui est amour et vie. La vérité qui nourrit l'homme n'est pas science, mais gnose. Par ce dernier mot, il convient d'entendre une connaissance qui ne se sépare pas de l'action parce qu'elle ne fait qu'un avec l'amour

La seule vérité qu'il faut chercher dans la sainte Écriture, c'est l'évidence que le monde, le plaisir, la santé, la jeunesse, l'éblouissement amoureux devant une fille un garçon, que tout cela n'est réel, consistant, que tout cela n'est rudement bon, fameux, comme dit le livre de la Genèse (Gn 1, 31), que tout cela n'a de solidité que par son fondement divin, que tout cela n'existe que par l'acte créateur incessant de Dieu.


La vérité qui doit nous tenir en haleine dans notre lecture de la Bible, ce n'est pas le problème du choix scientifique entre 4000, des centaines de millions ou des milliards d'années, mais dans l'affirmation métaphysique non point que Dieu a fait surgir du néant quelques molécules de matière il y a des milliards d'années, et que depuis tout s'enchaîne selon les processus et les lois que nous enseignent les sciences, mais que toute la beauté du monde et des êtres, la joie d'escalader les parois des Alpes, le corps humain dans l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, la mer, la mer toujours recommencée, que tout cela retomberait instantanément dans le néant si Dieu, le Créateur, cessait un seul instant de porter sur tout cela son regard d'amour infini.


La seule vérité que veulent nous communiquer — laissant à la science tout son champ d'investigation légitime — les auteurs des textes bibliques, c'est la sagesse consistant à déceler la présence personnelle du Logos dans les lois de la nature, à contempler les secrets de la gloire de Dieu cachée dans les êtres. Dans les formes visibles, dans la structure du monde de mieux en mieux étudiée par nos savants, le Verbe divin se cache et se dit, se dévoile. En latin, sapere et sapientia, savoir et sagesse, c'est la capacité de goûter, le goût de déceler dans le visible une inscription de l'invisible. La matière est un fait d'ordre énergétique, non point seulement pour nos savants actuels, mais déjà pour les Pères grecs, pour saint Grégoire de Nysse, pour saint Maxime le Confesseur. C'est un logos mis en œuvre par le Créateur, une énergie créée personnellement par Dieu. La prière est une forme de la connaissance

Évagre le Pontique
Évagre le Pontique affirme que la prière ininterrompue est l'acte le plus élevé de l'esprit. Et le même auteur dit encore : La prière fait exercer à l'intelligence son activité propre. Il ne s'agit pas de rabâcher des formules qui nous demeureraient extérieures. On peut réciter la table de multiplication en retenant l'air plus encore que les paroles!

Il s'agit de découvrir que, par le moyen de la prière, Dieu est connu d'une manière expérientielle. Il ne faut pas séparer la science de la prière dans la mesure où tout ce que les savants nous disent du monde qu'ils étudient ne peut pas ne pas nous apparaître comme de la pensée. Et la prière consiste alors à faire remonter cette pensée qui ne se pense pas à la Pensée qui a mis cet ordre, cette intelligibilité, ce logos dans le monde en le créant. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime)

samedi 1 septembre 2012

Tchernobyl et la miséricorde divine ?

La puissance divine créatrice de vie  est comme la miséricorde de Dieu :
 incommensurable, mystérieuse, inconcevable, infinie mais observable...

 Le reportage d'Arte est une mine de réflexion pour nous chrétiens orthodoxes.

Le pitoyable orgueil de l'homme déchu a beau s'acharner à faire le mal de toutes les manières en massacrant cruellement des peuples et en détruisant sans remords la nature, quoi qu'il fasse, non seulement son acharnement diabolique à faire le plus de mal possible restera sous le  pied du Christ qui a vaincu le monde ( Jean 16-33), le diable et la mort (Hébreux 2-14) non seulement son péché n'est qu'une goutte d'eau dans l'immense océan de la miséricorde divine, mais également son entreprise insensée et égoïste de destruction de la vie de la nature n'empêche apparemment pas que la vie s'immisce à nouveau au milieu des champs de ruines et de la multitude des cadavres de tous les êtres vivants, selon des voies qui échappent totalement à l'homme et qu'il découvre abasourdi.

L’orgueil de l'homme qui lui donne l'illusion qu'il peut tout explorer, tout découvrir, tout comprendre jusqu’à désormais avoir la conviction qu'il peut lui-même créer la vie est proportionnel à l'orgueil qui lui fait croire qu'il peut supprimer toute vie de la planète. Il peut certes faire quelques progrès techniques dans différents domaines comme il peut provoquer des dégâts considérables et irréparables dans d'autres mais abolir la vie de cette planète jamais il ne le pourra.

Est-ce qu'à dire que parce que la miséricorde de Dieu est sans bornes, alors l'homme peut pécher sans souci des conséquences ici et maintenant et à l'heure du Jugement, je ne pense pas que quiconque puisse se fonder sur quelque chose de semblable ni dans les Saintes Écritures ni dans la Sainte Tradition. C'est sans cesse que l'homme est plus qu'invité à ne plus pécher et averti des risques qu'il prend pour sa vie à venir.

Certes on pourrait aller jusqu’à dire que ce n'est pas Dieu qui n'aime pas Hitler, mais que c'est Hitler qui n'aime pas Dieu, mais devait-on pour cela laisser cet abominable esprit pervers et tordu continuer son oeuvre de ténèbres ? Non il fallait l'arrêter et l'empêcher de nuire plus longtemps, cela n'avait que trop duré.

De même ce n'est pas parce que la vie soufflera toujours malgré les dégâts causés par l'homme à la nature, que l'on  doit laisser se poursuivre les nuisances qui ne manqueront pas de s'en suivre comme lors de la terrifiante catastrophe de Tchernobyl.
Maxime le minime
Regardez la vidéo ci-dessous




"Tchernobyl, une histoire naturelle ? sur ARTE. Quelle explication donner à l’apparente recolonisation par la Nature à Tchernobyl ? Dans cette zone d’exclusion, toujours interdite aux humains, dans ce monde étrange où la radioactivité se déplace en fonction des saisons, les zoologues et radioécologues font de surprenantes découvertes. Comment la nature reprend ses droits dans la zone interdite entourant la centrale. Une passionnante enquête sur une énigme scientifique. Vingt-quatre ans après l'explosion du réacteur n° 4, le 26 avril 1986, la "zone interdite" instaurée dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire offre la vision idyllique et paradoxale d'une nature préservée des ravages de la civilisation. Ce territoire où les radionucléides se sont dispersés irrégulièrement, avec l'explosion et l'incendie qui a suivi, est aussi devenu un vaste laboratoire à ciel ouvert, où les scientifiques étudient sur le long terme, en situation réelle, les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants. Pourquoi certains oiseaux meurent-ils prématurément, pourquoi la croissance des pins est-elle perturbée, alors que mulots ou peupliers semblent en pleine santé ? Les espèces ne sont apparemment pas égales devant ces radiations : les résultats des recherches sont contrastés, troublants, révélant la complexité du monde vivant. Splendeurs radioactives Aujourd'hui, seulement moins de 3 % de la radioactivité initiale subsiste à Tchernobyl. Mais il faudra plus de deux siècles pour que le césium et le strontium rejetés lors de l'explosion et de l'incendie aient perdu toute leur charge radioactive. Selon l'hypothèse d'un laboratoire américain de génétique, les souris (la quarantième génération depuis la catastrophe) ne seraient pas affectées par ces radionucléides absorbés quotidiennement en doses colossales, parce qu'elles auraient su développer des résistances naturelles sophistiquées. Aucun des chercheurs interrogés ici ne se risque pourtant à tirer des conclusions générales sur cette énigme écologique. Partageant avec le spectateur leurs expériences et leurs questions, mais aussi leur émerveillement devant la nature, ces scientifiques nous ouvrent les chemins d'un territoire unique au monde. D'un printemps luxuriant jusqu'au coeur de l'hiver, les images splendides de Luc Riolon, tournées sur une année, en proclament le passionnant mystère." (source)