Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 24 septembre 2023

UNE HISTOIRE DE VRAI AMOUR

 Jean 15

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »





C’est cette phrase de Notre Lumineux Seigneur qu’a suivie et appliquée de tout son être Sainte Xenia. Elle, déchirée par la perte de son bien aimé mort dans le péché, souffrant doublement de l’avoir perdu pour elle et de son pressentie perdition pour Dieu a consacré sa vie en son entier pour le sauver. Elle a endossé tous ses péchés en même temps que son costume militaire et son nom. Elle s’est identifiée entièrement à son être jusqu’à se renier totalement, corps et âme pour lui. Priant à sa place, vivant dans la pauvreté du corps et de l’esprit, et dans  l’ascèse à sa place. Elle a prolongé sa vie terrestre dans son corps et son cœur mêmes pour qu’il soit sauvé. Comme elle a du l’aimer cet homme ! Mais traversant, dépassant et transcendant l’amour humain qu’elle avait pour son bien aimé, elle l’a aimé d’un amour divin. Elle l’a aimé comme il nous est demandé d’aimer nos amis et notre prochain. Xenia, bénie de Dieu soit elle, n’était pas une tiède car Dieu vomit les tièdes.  En devenant son homme, elle est entrée dans le chemin épineux et ardu de l’amour et de la kénose du Christ . Elle s’est reniée et se donnant à Dieu pour sauver son homme, elle a suivi le Christ-Dieu qui s’est laissé ignorer, insulter, mépriser et crucifier, Dieu devenu homme pour que l’homme puisse être sauvé et devienne Dieu. Et c’est en donnant tout son être pour que son homme soit illuminé qu’elle-même a reçu l’illumination et les dons divins. 


    Bénie sois-tu Bienheureuse Xenia que nous chérissons, d’être passée sur cette terre pour nous montrer le chemin du don de soi dans la prière pour notre prochain et nous soutenir, faibles pécheurs que nous sommes. Prie Dieu pour nous, nous t’en supplions. 

Maxime le minime

dimanche 16 février 2020

DE QUELLE SORTE D'AMOUR AIMEZ-VOUS ?



« Poursuivez l’amour. Recherchez l'amour de Dieu chaque jour. Avec l'amour vient toute la multitude des bienfaits et des vertus. Vous aimez de sorte que vous êtes aimés des autres en retour. Donnez à Dieu tout votre cœur, afin que vous demeuriez dans l’amour :

"Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui." (1 Jean 4:16).

Vous devez faire preuve de beaucoup d'attention dans vos relations l’un avec l’autre et vous respecter mutuellement en tant que personnes sacrées, en tant qu'images de Dieu. Ne focalisez jamais votre regard vers le corps ou vers sa beauté, mais vers l'âme.

Faites attention au sentiment d'amour, car lorsque le cœur n'est pas réchauffé par la prière pure, l'amour risque de devenir charnel et contre nature. Il court le risque d'enténébrer l'intellect et de brûler le cœur.

Nous devons vérifier chaque jour que notre amour procède toujours bien de celui qui nous lie au Christ.




Celui qui veille à garder pur l'amour, sera protégé des pièges du diable qui essaie lentement - lentement de transformer l'amour chrétien en un amour ordinaire et simplement émotionnel. »

St Nectaire d'Égine
(version française par Maxime le minime de la source)


1 Jean 4:7-21  Αγαπήσωμεν αλλήλους !

7 Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. 8 Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. 9 L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. 10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. 11 Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. 12 Personne n'a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. 13 Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu'il demeure en nous, en ce qu'il nous a donné de son Esprit. 14 Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. 15 Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. 16 Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. 17 Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement. 18 La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. 19 Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier. 20 Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? 21 Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.


mercredi 23 mai 2018

NOURRIR SON ENFANT AU SEIN


Des dizaines de mères roumaines se sont rassemblées dans un musée de Bucarest pour allaiter leurs bébés afin de promouvoir la liberté des mères d'allaiter en public.
Des mères vêtues de blouses paysannes traditionnelles brodées ont bavardé et nourri leurs enfants samedi lors de l'événement au pittoresque Village Museum.
Alexandra Hulea, une spécialiste du marketing âgée de 31 ans, nourrit toujours ses jumeaux Eva et Dominic, âgés de 13 mois. Elle dit "les gens vous regardent étrangement, mais je m'en fous parce que mes enfants sont ma priorité".
La pédiatre Iulia Balint-Boia a déclaré à l'Associated Press que seulement 12,6% des mères roumaines allaient encore allaiter leur bébé à six mois. Elle dit «cela profite à la fois aux mères et aux enfants, mais tout le monde n'a pas l'habitude de le voir dans notre société». (source)

                        Παναγία η Γαλακτοτροφούσα


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samedi 21 avril 2018

À votre bon cœur… !

Sur France Culture 

dans l'émission "Les pieds sur terre"

 par Sonia Kronlund :

"Avant qu'il n'y ait plus de gens pauvres pour demander de l'argent à ceux qui en ont, petit manuel de vraie et de fausse bonne conscience.

Donne-t-on par pitié, par devoir, par charité chrétienne, par hasard, par compassion, parce qu’on se dit que ça pourrait être nous ? Crédits :  coldsnowstorm; Getty

jeudi 2 novembre 2017

Sur le Blog de CLAUDE, un TEXTE MAGNIFIQUE, de toute beauté…

Un texte profondément chrétien du P. Philip LeMasters :


La force divine de ceux qui sont pleins de lumière
Homélie pour le 3ème dimanche de Matthieu
 et la commémoration de 
Saint Joseph de Damas
 dans l'Église orthodoxe


Il y en a qui pensent que le chemin du Christ est une béquille pour les faibles, une source de soutien pour les mauviettes, les lâches et les perdants pour se sentir mieux dans leur misérable condition. Bien sûr, cette attitude reflète seulement la faiblesse de ceux qui sont spirituellement aveugles, qui sont asservis à leur propre désir de puissance et qui refusent de montrer de la pitié envers leur prochain dans leurs souffrances. Au lieu d'embrasser les ténèbres en adorant les faux dieux de la domination et de la vengeance, les chrétiens fidèles s'ouvrent à la force divine qui peut faire de nos défis les plus amers des points d'entrée dans la béatitude du Royaume.

            Il va sans dire que nous connaissons tous trop bien la douleur, le chagrin et le manque de paix. Les attaques terroristes dans notre propre pays et à l'étranger, les guerres sans fin, les meurtres et autres formes de violence et d'injustice, les conflits raciaux et politiques, les souffrances de nos frères et sœurs du Moyen-Orient et d'ailleurs persécutés pour leur foi et contraints de quitter leur patrie, notre propre perte d'êtres chers et d'autres problèmes personnels difficiles nous tentent aujourd'hui de permettre aux ténèbres de s'emparer des âmes. Il est facile et souvent tentant de remplir nos coeurs de haine, de peur et de désespoir en acceptant le mensonge selon lequel nous trouverons le salut en damnant les autres, en rendant le mal pour le mal et en abandonnant l'espoir. Mais le faire reviendrait à se détourner de la victoire sur la mort et le péché que le Christ a accomplie à travers Sa Croix et Son tombeau vide. C'est aussi répudier le pouvoir transformateur du Saint-Esprit répandu à la Pentecôte, dont les fruits sont "amour, joie, paix, patience, gentillesse, bonté, fidélité, douceur, maîtrise de soi." Comme l'écrivait saint Paul: "La loi n'est pas contre. Et ceux qui sont au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. "(Galates 5: 22-24)

            Afin de crucifier notre corruption et d'ouvrir les yeux de nos âmes à la Lumière rayonnante du Christ au milieu de toutes les tentations qui nous assaillent, nous devons avoir la détermination obstinée des soldats, des athlètes et des fermiers. Saint Paul a utilisé ces exemples avec saint Timothée parce qu'ils ont tous des entreprises très exigeantes qui exigent une discipline, un sacrifice et une persévérance quotidiens. Personne ne peut réussir dans ces vocations en se laissant aller, en cédant à des désirs égocentriques ou en s'abandonnant à la peur. Il a dit à Timothée de "participer à la souffrance comme un bon soldat du Christ Jésus." Ce n'est pas parce qu'il plaît à Dieu de souffrir, mais parce que vivre une vie chrétienne fidèle exige que nous luttions pour la guérison de nos âmes et au service de notre prochain, d'autant plus que nous résistons aux tentations qui menacent de nous consumer. Il y aura une certaine douleur, car nous devons prendre nos croix dans l'obéissance à la voie de notre Seigneur. Notre foi exige d'être fidèle chaque jour, quel qu'en soit le coût…



LIRE IMPÉRATIVEMENT LA SUITE ICI

mardi 5 septembre 2017

JONATHAN JACKSON, le cinéma, la musique, l'art et l'Orthodoxie

L'artiste Jonathan Jackson, cinq fois primé aux Emmy Awards parle de la façon dont sa famille et ses amis ont reçu la nouvelle quand il s’est joint à l'Orthodoxie.


Jonathan Jackson:
"Devenir orthodoxe a été le résultat d’une maturation de quelques années... alors, quand ma famille et moi avons décidé :" Nous allons être baptisés, nous allons devenir orthodoxes ", cela a été difficile pour beaucoup de mes amis et ma famille qui n'étaient pas familiers avec l'Orthodoxie, ils ne savaient pas ce que c'était, ils voyaient cela de l'extérieur alors que nous l'expérimentions depuis l'intérieur ...

L'une des choses que j'aime à propos de l'Église est qu'elle enseigne que Dieu est Amour et qu'il respecte notre liberté, donc il n'y a pas de coercition ni de pression. C'est simplement une invitation. Donc, il y a eu beaucoup de paix avec les amis et la famille ...

La réaction dans mon lieu de travail vis-à-vis de l'Orthodoxie ... l'une des choses sur l'Église orthodoxe en Occident, est qu’elle est très discrète ... c’est donc l’occasion en quelque sorte, de réintroduire le Christ chez des personnes qui ont eu des expériences très différentes dans d'autres églises : églises protestantes, tradition catholique-romaine ... c'est une occasion pour les gens de retrouver le Christ dans une nouvelle perspective (pour eux, c'est une nouveauté alors que l'Orthodoxie est la foi des origines), pour voir que le Christ est à la fois la Grâce et la Vérité ... comme l'a dit Saint Porphyrios , "Il ne tient pas l'enfer dans sa main pour nous menacer ... Il est l'Amour" ...

La plupart des gens que je connais ont grandi dans une de ces traditions chrétiennes, protestante ou catholique-romaine. La plupart d'entre eux sont partis en disant que « l'Église n'est pas pour moi, je veux être une bonne personne mais je ne suis pas religieux». Et pourtant, la plupart d'entre eux ont un amour, une affection pour le Christ, alors quand ils sont réintroduits à la foi ancienne, la vraie foi, ils ont une vue de la bonté et de la miséricorde et de l'amour pour le Christ ...

La jeune génération n'a pas été en contact avec l'Église autant que la génération plus âgée ... alors elles viennent aussi bien avec avec un regard réceptif, et je sens que la vie monastique de l’Orthodoxie parle très clairement et avec force aux gens du monde, tellement il y a de bruit et tellement de confusion ... et quand ils perçoivent un moment de silence et de prière, cela peut être un moment de changement de vie ... "
trad. par M le m

Le mystère de l'Ardernier livre (ISBN 1936270323) de Jonathan Jackson

Dans son livre « Le mystère de l'art » Jonathan expose sa vision,  de l'art comme beauté, l' art comme Mystère et folie, l'art comme  obéissance, ou l' art comme acte de foi.

Jonathan Jackson a commencé sa carrière à Hollywood il y a plus de vingt ans avec la série Hôpital général. Ses prestations particulièrement émouvantes lui ont valu de gagner cinq fois la récompense des Emmy Awards. Jonathan a également joué dans de nombreux longs métrages, dont The Deep End of the Ocean, Tuck Everlasting et Insomnia. Son travail l'a amené à de nombreux endroits à travers le monde, parmi lesquels l'Irlande, l'Italie, la Roumanie et le Canada.

Jonathan est actuellement l'une des stars de la série d'ABC en primetime, Nashville, un film axé sur le fonctionnement interne de la scène musicale de Nashville. Jonathan joue Avery Barkley, un chanteur compositeur qui tente de faire son chemin dans Music City.

Parallèlement à sa carrière d'acteur, Jonathan est également le chanteur principal du groupe Enation et l'auteur de Book of Solace and Madness, publié en 2012. Jonathan réside à Nashville, Tennessee, où il aime passer du temps avec sa femme, Elisa et leurs trois enfants.

Dans son livre « Le mystère de l'art », nous montrant la façon dont il a personnellement vécu son entrée dans le mystère de la vie réelle. Art, en particulier celle du cinéma, a souvent sous-évalué la personne humaine. Jonathan, cependant, révèle d'autres dimensions de celui-ci, qui lui-même peut ne pas avoir pleinement réalisé, jusqu'à récemment.



Jonathan Jackson: The art of acting, the role of Orthodox Christianity and my new production

samedi 26 août 2017

Une nouvelle édition du livre de Laurence Guillon : Lueurs à la Dérive

Une quête à la fois sentimentale et spirituelle



Lueurs à la Dérive de Laurence Guillon
Ce roman pourrait être défini comme une sorte de « Reine des Neiges » au pays du Goulag. Victime des avances d’un haut fonctionnaire soviétique, une célèbre cantatrice se réfugie avec son fils dans une petite ville de la Volga. Le garçon rencontre Nadia. Le premier est arrêté en même temps que sa mère, déporté, la seconde se met en quête de lui, de train en train, à travers la taïga et l’hiver. Ils sont aidés l’un et l’autre dans leur périple par des rencontres providentielles et des interventions surnaturelles. Le dégel de la Perestroïka arrachera à l’oubli et mettra en lumière ces destins brisés, parmi tant d’autres.
ISBN : 979-10-34671-2-29

Pour commander ce livre en format e-Book
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Éditions Rod – 7, Boulevard National - 13001 Marseille.

" Le plaisir d'écrire et d'être lu."

Éditions Rod – 7, Boulevard National - 13001 Marseille.

" Le plaisir d'écrire et d'être lu."

200 pages - Les éditions ROD -7, Boulevard National - 13001 Marseille contact

vendredi 17 mars 2017

La programmation divine universelle de l'amour sacrificiel

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime » (Jn 15,13)



5 fois maman chatte est allée dans les flammes

d'un incendie (à Brooklyn)
pour sauver chacun  de ses petits…


mercredi 31 août 2016

La vraie FOI qui obtient des MIRACLES

Matthieu 17; 15-24



La raison pour laquelle les disciples du Christ ne purent chasser le démon du jeune garçon lunatique était la faiblesse de leur foi. Cela, le Seigneur lui-même, l’a souligné lorsque les disciples déçus lui demandèrent pourquoi ils n’avaient pas pu eux-mêmes guérir l’enfant. Le Christ leur dit : « C’est à cause de votre incrédulité. » ils avaient la foi bien sûr, seulement ils n’avaient pas la foi vive, la foi qui fait des miracles ; ils s’émerveillaient et acceptaient Jésus, mais ils n’étaient pas encore prêts à dire ce que dit aujourd’hui le prêtre officiant, lors d’une prière récitée au cours de la divine liturgie qui est « Nous te confions toute notre vie, notre espoir, Maître, ami des hommes » 

Il manquait à leur foi l’humilité et dans leur âme c’est l’anthropocentrisme qui l’emportait. Leur foi jusqu’alors était davantage mentale et sentimentale. C’est pourquoi plus tard, lors de l’épreuve des souffrances et de la crucifixion de leur Maître, cette sorte de foi s’est évanouie et les a conduits à la fuite et au reniement de Jésus. C’est seulement avec la venue du Saint Esprit à la Pentecôte, que leur foi est devenu authentique, véritable et que par sa force « se produisirent des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. » (Acte 6 ;8) 

Lorsqu’Il fut informé par le malheureux père de l’impuissance des disciples à guérir le jeune garçon, plein d’indignation et de colère Jésus s’adressa à ses disciples en ces termes renversants « race incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ?» 

On pourrait dire que les Hébreux étaient rien moins qu’incrédules ; en effet, aucun autre peuple que la Nation des hébreux ne se distinguait autant pour son attachement à un seul et vrai Dieu, qu’ils adoraient avec une foi et une dévotion absolues. Mais ils sont qualifiés par Jésus d’incrédules à juste titre car ils avaient une foi dévoyée, égoïste, formaliste. La foi incomplète et fausse n’est pas la vraie foi c’est de l’incrédulité. 

La foi ne va pas sans l’authentique amour et l’autosacrifice. S’il lui manque l’amour parfait elle en est réduite alors à un bavardage mental, à une fanfaronnade pharisaïque. La foi en Christ est un état psychosomatique. C’est une force de l’esprit qui s’exprime et se manifeste de façon psychosomatique. Celui qui croit vit comme il croit. Il exprime par des faits sa foi en Dieu. Pour un vrai Chrétien, la foi contient l’amour et l’amour la foi. 

Pour beaucoup de gens la foi reste à la limite de l’intellect. Ils croient dans leur tête mais pas intégralement. Ils admettent l’existence d’une Force supérieure sur laquelle ils aiment philosopher et méditer. La foi pour eux est une idéologie, une théorie du monde, ce n’est pas la vie. Ils proclament qu’ils croient en Dieu, mais ils ne soumettent pas leur vie à sa volonté. Ils ne se conforment pas à ses commandements. Ils veulent que Dieu reste étranger à leur vie personnelle. Qu’il soit un spectateur éloigné mais pas leur compagnon de route. Ceux-là nous les rencontrons surtout dans le milieu des gens cultivés, pour la bonne raison que la fierté que leur procurent la connaissance et le savoir enfle leur cerveau et les empêche de voir la réalité de la vie. 

D’autres voient la foi comme un refuge dans les moments de peur et d’hésitation. Chez eux dominent l’intérêt. Lorsqu’ils ont besoin de Dieu ils croient en Lui et Lui vouent adoration puis, lorsqu’ils sont parvenus à surmonter les épreuves non seulement ils L’oublient mais ils Le provoquent par leur comportement indécent et pervers. 

Pour d’autres encore la foi est une belle tradition ils disent : « C’est ainsi que nous avons trouvé les choses, c’est ainsi que nous devons les continuer. Il voit l’Église comme une corporation culturelle qui s’occupe d’art et de musique et qui a de beaux us et coutumes. Ils se battent et dépensent beaucoup pour entretenir cette tradition avec laquelle leur vie n’a aucun rapport. Tout ceux qui voient la foi ainsi sont des incroyants et des pervers. C’est contre eux que Dieu s’indigne car non seulement ils restent en dehors de la grâce rénovatrice de la foi mais encore ils deviennent aussi la cause de la désorientation du peuple immature et non informé des principes de la vraie foi. 


Si le Christ se trouvait aujourd’hui dans notre société perverse, avec quelle parole il décrirait le caractère tragique de celle-ci ? C’est deux qualificatifs suivants suffiraient-ils « Incrédules et pervers » pour rendre compte de la réalité contemporaine de la morale et de la spiritualité perverties et de la satanique incrédulité !? » 

La foi authentique se distingue par son entière confiance en Dieu. 

Je crois, signifie : je donne ma vie à Dieu, je renonce à mon ego, je me soumets à son amour.
Je crois, signifie : je me donne à Dieu sans réserves, j’obéis à sa volonté. 
Je crois, signifie : je me sens comme les enfants innocents, sans défiance ni hésitation, mais simple et candide. 

La foi authentique s’exprime avec toute la pensée, toute l’âme, tout le cœur, comme un véritable amour pour Dieu et pour l’homme. Cette sorte de foi qui s’appuie sur l’humilité, sur l’obéissance et sur l’amour est miraculeuse. De l’homme qui croit en Dieu de cette manière, le Christ a dit « qu’il pouvait déplacer des montagnes et même faire de plus grands prodiges que ce qu’Il fit Lui-même » (Jean14 ; 12) 

Un miracle ne se produit pas s’il n’y a pas d’union entre le Christ et l’homme. Nous perdons notre temps en demandant à Dieu ou à la Toute Sainte ou aux saints de faire un miracle dans notre vie si auparavant nous n’avons pas acquis les présupposés relatifs aux miracles que sont les expériences vécues concernant la vraie et vive foi. Le Christ et la Toute Sainte ne veulent pas de nos consécrations, ni de nos autres sacrifices matériels. Le Christ veut que nous sacrifiions notre égoïsme et nos passions afin d’acquérir l’innocence et la pureté de l’enfant. 

Aujourd’hui « Si le Fils de l’homme venait, trouverait-Il la foi sur la terre ? » (Luc 18;8) c’est une question brûlante qui doit nous inquiéter. La raison pour laquelle Dieu ne répond pas à nos supplications lorsque nous lui demandons d’accomplir un miracle c’est que nous n’observons pas ses commandements. Le miracle ne se produit pas dans notre vie par un tour de magie. C’est le résultat et la manifestation de Dieu en union avec la nature humaine et la bénédiction pour les croyants. Par la grâce et la force de notre Seigneur Jésus-Christ se produisent toujours de grands et stupéfiants miracles. Il suffit, avec foi et prière, que nous nous réfugions auprès de Lui. Il suffit aussi que notre cœur brûle d’amour divin, que notre pensée soit humble et que nos lèvres murmurent : « Je crois Seigneur, aide-moi et fortifie ma foi » 

Archiprêtre P. Panagiotis V.

lundi 4 janvier 2016

À PROPOS DE MUSIQUE ET D'EUROPE, ET DE PAIX ET DE FRATERNITÉ ET DE NOËL…



UN très BEAU FILM sur la guerre de 14 comme guerre civile européenne,
 sur l'amour des hommes et des femmes, la fraternité humaine, 
le pouvoir de la musique, la foi chrétienne…fût-elle hétérodoxe, et l'utilité,  tout de même, en l'occurrence, d'une langue liturgique universellement utilisée…



une histoire vraie

samedi 7 mars 2015

Les vertus du corps et les vertus de l'âme selon St Maxime le Confesseur


Parmi les vertus, les unes sont du corps, les autres de l’âme. 
Les vertus du corps sont ainsi le jeûne, les veilles, le coucher à même la terre, le service des autres, le travail des mains pour n’être à charge à personne ou pour partager, etc. 
Les vertus de l'âme sont l’amour, la patience, la douceur, la tempérance, la prière, etc. 
Si donc, par quelque nécessité ou quelque état du corps, comme la maladie ou autre chose, il nous arrive de ne pas pouvoir mener à bien les vertus corporelles dont nous avons parlé, nous avons le pardon du Seigneur, qui connaît les causes. Mais si nous ne menons pas à bien les vertus de l’âme, nous n'aurons aucune justification, car elles ne sont pas soumises à la nécessité.
St Maxime le Confesseur
[Diagnostics sur l'Amour - Centurie II sur l'Amour 57]

lundi 17 novembre 2014

La Communauté du désert et la solitude des villes [7] par Le moine Moïse de la Sainte Montagne

LA SOLITUDE SUPRÊME DU CROYANT D'AUJOURD'HUI


La solitude de chacun est particulière. La solitude de l'individu déséquilibré est sans doute dangereuse. La solitude du malade est source d’angoisse. Celle de celui qui a accumulé des richesses malhonnêtement est accompagnée d’amertume et de dégoût. Mais la solitude particulière qui est celle du croyant est une solitude de tous les instants, sans remède et suprême, c’est la solitude de la voie du salut.

La solitude est fréquemment associée à une fin de journée, un deuil, un exil. Et chacun de nous a affaire à une situation qui est la sienne et il fait du mieux qu’il peut. Mais, combien de temps allons-nous continuer à tourner en rond, en examinant la question de l'extérieur sans jamais entrer dans le vif du sujet ? Nous tenant devant l’éternelle énigme de l’existence, quand allons-nous – nous les fils et filles de Dieu par grâce et par participation, créés à son image et à sa ressemblance, nous les enfants de lumière – quand allons-nous oser rejeter les idées et discussions du monde et, nous tenant devant Dieu, face à face, prendre la décision de changer fondamentalement nos vies?

Nos mouvements restent incertains. Nous parlons de Dieu, mais Dieu reste quelqu'un que nous ne connaissons pas vraiment. Nous désirons être avec Dieu, nous avançons vers Lui, mais à la dernière minute, nous trouvons un moyen, de fuir et de Lui échapper.

Nous nous aimons trop nous-mêmes, au-delà de toute mesure. Nous sommes peu disposés à devenir théophore. Nous avons peur de Dieu, et nous essayons de le tromper – même si en fait nous nous trompons nous-mêmes – avec des excuses qui semblent être convaincantes. Nous avons appris à aimer nos supercheries au point de ne plus en avoir honte. Cependant Dieu ne se fatigue jamais de nous rechercher discrètement, nous rappelant sa présence dans nos souffrances et nos joies, nos erreurs et nos victoires.

Il est nécessaire pour les croyants de reprendre le chemin du Seigneur. Laissons les foules et leurs cris excités; ne vous laissez pas attirer par leurs discours ni inciter à les suivre de sorte qu’ils nous influencent. La voie du Seigneur est étroite, ardue, exigeante.

Solitaire, mais aussi salutaire, comme Il nous l'a annoncé Lui-même. Le croyant doit enfin s’attacher avec amour à ce qui est essentiel pour son existence personnelle, mettant de côté résolument et irrévocablement le secondaire et superflu.

Le message du livre de la Révélation (Apocalypse) est vraiment impressionnant. Les croyants tièdes seront vomis de la bouche de Dieu (Apoc. 3 ;15-16) Le terme utilisé est sans équivoque pour exprimer à quel point Dieu ne se satisfait pas de ceux qui sont indécis et ambigus, qui ne sont ni chauds ni froids.

Être en compagnie de Dieu est à la fois une joie pour Dieu et la plus merveilleuse béatitude de libération pour l'homme. Mais la réconciliation avec Dieu ne peut être séparée de la réconciliation avec nous-mêmes et avec nos frères et sœurs. Celles-ci vont toujours de pair - l'ami de Dieu est un ami de lui-même et des autres.

Les relations qui en résultent ne laissent pas de place à la vanité ou à l'isolement. L'amour de Dieu ne doit jamais dégénérer en pharisaïsme, pas plus que l’amour du prochain en devoir stérile. L’ouverture dans les trois directions – vers soi, vers Dieu et vers le prochain – est réalisée de façon symétrique, équilibrée, dans la connaissance, la liberté et l'amour.

Le grand maître du désert du quatrième siècle, Abba Isaïe, nous rappelle que «l'amour pathologique de soi et d 'autrui est un obstacle à notre relation avec Dieu. » 

Cicéron disait «À grande ville, grande solitude! » Cette solitude produit l'ennui, le manque d’appétit, l'amertume, le pessimisme, la constante préoccupation de l'avenir et l’inaction dans le présent, l'insatisfaction, le désir de fuir, la lâcheté. C’est ce que l’on appelle dans la littérature ascétique l’acédie et qui en tourmente beaucoup, sans merci, et qui comprend la négligence monastique. à suivre
(version française par Maxime le minime de la source

vendredi 20 juin 2014

UN PRÊTRE HÉROÏQUE du DONBASS : LE PÈRE SERGE MIRONOV

Père Serge raconte comment des chars sont arrivés à Kramatorsk et il s’est jeté à leur poursuite et les a arrêtés. Il a ressenti alors une peur terrible, car sa mère et sa sœur vivaient à une centaine de mètres de là, et plus bas son église, l’église de la sainte Trinité où officie son doyen. Le chef du détachement voulait lui interdire d’y aller. VOIR L'ARTICLE ICI

vendredi 23 mai 2014

LES BONNES ACTIONS de l'AMOUR

Il y a les compilations de ratages, de chutes, d'accidents, qui sont censés nous faire mourir de rire à coup sûr (en ne réveillant pas en nous les meilleurs sentiments) et puis il y a cette compilation qui nous vient de Russie et qui nous montre comment on peut ne pas se contenter de filmer les malheurs des autres pour s'en rire, mais tout au contraire avoir de l'empathie pour les éprouvés et leur venir en aide dès que possible... tout simplement, chaque jour de notre vie ordinaire apporter un peu d'amour. L'Amour tient encore tout partout en tous lieux, en toute circonstance, et par sa seule existence L'Amour de Dieu dont nous sommes héritiers sauvera le monde malgré ceux qui, par leur indifférence, leur malveillance, leurs turpitudes, leur cruauté, leur ignominie et leur égoïsme accélèrent (peut-être plus vite que jamais) la venue de la fin tous ces temps-ci...
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dimanche 2 février 2014

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [4c] par Père André BORRELY : l'amour humain comme mystére.

3-3. Qυ'est-ce qu'un cœur compatissant ?

 L'Orthodoxie a conservé l'antique tradition d'une double prêtrise dans le mariage et dans le célibat monastique. En Occident, ce n'est qu'au 11 ème siècle que le célibat fait partie explicite de la règle de vie du prêtre séculier. Dans un pays orthodoxe comme la Grèce, il y a environ 8 fois plus de prêtres mariés que de hiérοmοines. L'Orthodoxie est d'accord avec l'Église romaine pour refuser l'autorisation de célébrer à un prêtre qui s'est engagé définitivement dans le célibat et que par ailleurs l'Église acceptera de marier. Mais l'Orthodoxie se réjouirait que l'Église latine ordonne prêtres des diacres mariés. Lorsque nous célébrons un mariage, le verset 24 du deuxième chapitre du livre de la Genèse est cité une fois dans chacune des deux premières prières dites par le célébrant, et une fois au verset 31 du chapitre 5 de l'épître aux Éphésiens : (...) l'homme laisse son père et sa mère pour s'attacher à sa femme et ils deviennent une seule chair. La Septante a traduit: προσκολληθήσεται or, le verbe πpοσκολλαω signifie exactement coller à, fixer solidement à. André Chouraqui est, à ma connaissance, le seul à avoir osé traduire :(... ) il collera à sa femme. Et la fin du verset est limpide : et ils deviennent une seule chair : Et si la dernière des trois prières ne cite pas Gn 2, 24, elle ne dit pas moins la même chose, avec le même réalisme lorsqu'elle dit des époux : unis-les en une chair unique. Dans la deuxième prière du couronnement on prie pour que soit accordée aux époux 1' Ομόνοια, c'est-à-dire l'union, la concorde ψυχών και σωμάτων, non seulement des âmes mais aussi des corps. Je ne sais ce que vous en pensez, mais je trouve extraordinaire que les auteurs de nos textes liturgiques aient songé à l'entente des corps, des dizaines de siècles avant qu'un neurologue autrichien ne découvre l'inconscient et le Complexe d'Œdipe. Se préoccuper à cette époque de l'entente des corps, c'était avoir l'intuition que la sexualité humaine peut être une source de souffrance et pas seulement de volupté.

Prêtre orthodoxe, son épouse, sa famille


Quant à l'épître aux Éphésiens dont, à l'Office du Couronnement, on lit toujours les versets 20 à 33 du cinquième chapitre, parce que l'Auteur parle de l'époux comme étant le chef de la femme et affirme que la femme doit être soumise à son mari, il m'est arrivé deux fois que de jeunes femmes refusent de lire le texte ou tentent de négocier : ne pourrait-on pas choisir un autre texte ou le traduire autrement ? Mais il y a quelque quatre millénaires que l'on donne en exemple la foi d'Abraham sans pour autant avoir jamais cherché à restaurer les sacrifices humains ni s'être jamais offusqué qu'Abraham en Égypte, craignant pour sa vie, ait fait passer pour sa sœur la jeune Sarah que le Pharaon voulait mettre dans son lit. La Bible nous décrit l'humanité telle que Dieu voudrait qu'elle soit et en même temps telle qu'elle est par la libre volonté des hommes pécheurs. L'épître aux Éphésiens nous renseigne sur ce qu'était la condition de la femme dans la société hellénistique. Mais ce qui est prodigieux c'est que nonobstant ce conditionnement social, l'apôtre Paul nous présente  l'amour humain comme un mystère. (à suivre)

dimanche 8 décembre 2013

La Reine des Neiges : Un très beau dessin animé qui fait chaud au coeur


LA VICTOIRE DE L'AMOUR
Un bel exemple de notre culture toujours vivante bienheureusement .
Un enseignement spirituel sous forme de conte comme seule notre culture peut en produire !

lundi 17 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély : Conclusion

Le lecteur chrétien de la sainte Écriture a bien mieux à faire qu'opposer la raison à la foi, la science à la Bible. Il sera mieux inspiré de contempler le jeu de cache-cache des deux aspects corpusculaire et ondulatoire de la matière, les quanta de Planck, les mécanismes moléculaires de la cancérogenèse, en y voyant l'Intelligence de Dieu dans le monde, une énergie créée du Dieu incréé. Pour un chrétien, la connaissance de type scientifique et la technique qu'elle engendre ne doivent pas être séparées de la sagesse, ni la raison de la foi. Et ce refus délibéré de tout dualisme nous permettra de sonder la profondeur véritable de la nature et son appartenance à un autre monde, de la pénétrer jusqu'en son enracinement en Dieu. Bien loin d'être incompatible avec elle, la foi en Christ donne à la connaissance scientifique du monde la plénitude de sa finalité. 


Conclusion

Nous avons dit que l'ordre de vérité de la science n'est en aucune manière l'ordre de vérité de la Bible. Ainsi volent les avions dans des couloirs aériens différents. Cependant, nous n'avons pas voulu dire qu'il y a deux vérités. Dans le quatrième évangile, le Seigneur affirme : Je suis la Vérité (Jn 14,6). La vérité n'est donc pas quelque chose mais quelqu'un : le Révélateur de Dieu comme Père. Et ceci est vrai de la science elle-même. Ce que nos savants découvrent et démontrent, la vérité qu'ils établissent de manière contraignante — que c'est la terre qui tourne et non pas le soleil, que le foie a une fonction glycοgénique (1) , etc. — tout cela est un ordre, le produit d'une intelligence, un logos, que le Créateur a amené à l'existence en contemplant son Fils, sa Parole c'est-à-dire son Révélateur, son Vis-à-vis cοéternel et consubstantiel. Je renvoie nos lecteurs à l'admirable cantique au Christ qu'ils trouveront dans les versets 12 à 20 du premier chapitre de l'épître aux Colossiens. La Vérité que nos savants découvrent, c'est le Christ. Que nombre d'entre eux l'ignorent ne change rien. De même, en effet, que l'αγαπη qui unit un homme à un autre homme procède de Dieu, a sa source en Dieu, part de Dieu qui est Αyαπη et tout comme, chaque fois qu'elle est authentique, L'αναπη est, pour l'homme, communion à la génération divine du Fils, communication de la Vie même du Fils, que le Fils reçoit de son Père, c'est-à-dire du saint Esprit, et de même que. s'agissant d'un incroyant, si celui-ci aime quelqu'un qui est dans le besoin, à l'insu de cet incroyant qui aime, l' αγαπη descend de Dieu et germe dans le coeur de cet incroyant par le don que ce dernier fait de lui-même à autrui, de la même manière il n'y a qu une Vérité, le Christ.



Pour ce qui est de la Bible, toute sa finalité est de nous conduire au Christ/Vérité qui, Réceptacle éternel de l'Esprit dans le sein du Père, est ici-bas devenu l'un de nous pour nous révéler simultanément toute la vérité et sur Dieu et sur l'homme. La vérité sur Dieu à savoir que Dieu est son Père. La vérité sur l'homme en étant le seul homme qui eût pu ne pas mourir, qui n'a pas fragmenté l'humanité, qui n'a pas été plus ou moins vertueux, plus ou moins intelligent, etc. Loin de se laisser impressionner par l'accusation islamique de trithéisme, ou par la grossière caricature rationaliste qui voudrait faire du mystère chrétien un problème erroné totalement incompatible avec le succès au Certificat d'Études et qui se réduirait à l'ânerie suivante: 1 + 1 + 1 = 1, les chrétiens entendent proclamer haut et fort que ce qui caractérise fondamentalement Dieu, ce qui le distingue radicalement de l'homme c'est qu'il ne fragmente rien de ce qu'il assume.

Pour nous, les hommes, le temps est tiraillé, écartelé entre un passé qui n'est plus, un futur qui n'est pas encore et un présent rendu inconsistant par cette position entre deux néants. Dieu ignore cette fragmentation : c'est en contemplant son Fils qui deviendra l'un des hommes qu'au premier matin du monde — il y a des milliards ou des centaines de millions d'années, c'est sans aucune importance — il amène à l'existence les premières molécules.

Et le soir du Jeudi saint, au cours de son ultime repas ici-bas avec ses disciples, il confère á la première Eucharistie une dimension incontestablement sacrificielle alors que Gethsémani et le Golgotha sont encore à venir. Loin de heurter ma raison et de m'inciter à opposer la foi et la raison, la Trinité, la Tri-unité, l'unité plurielle me paraît diffuser la lumière d'une évidence que je ne retrouve ni dans le Judaïsme, ni dans l'Islam, ni dans le déisme de Voltaire et de Robespierre. Le Dieu tri-unique est unique sans être solitaire et les trois hypostases ne sont pas trois dieux parce que Dieu ne fragmente pas la divinité, chacune des trois divines hypostases possède la plénitude de l'essence divine. Les trois divines hypostases ne sont pas trois dieux parce que chacune des trois est pleinement, intégralement Dieu. Notre foi trinitaire ne s'adresse pas à trois individus divins mais à trois divines hypostases.  
Père André Borrély
(1) En 1848, Claude Bernard découvrit le rôle du foie dans la sécrétion interne du glucose dans le sang

samedi 8 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-3] : Science et Prière : καλον καγαθών

ll y a de l'ordre, de la pensée, du logos, de l'intelligibilité dans le fait que, lorsqu'un organisme perd des cellules sanguines de façon exagérée — par exemple lors d'une lésion accidentelle — on constate une augmentation de la vitesse de formation de ces cellules. Il y a de l'intelligence à l'oeuνre dans le fait que sont suscités et structurés des facteurs de régulation qui agissent à distance au niveau des tissus qui fabriquent les cellules sanguines.


Il y a de l'intelligence dans le fait qu'en cas de troubles sanguins provoqués par l'irritation d'une partie de l'organisme au cours d'une radiothérapie, la diminution de la formation des globules rouges dans les zones irradiées est aussitôt et exactement équilibrée par une augmentation de l'activité dans les régions non irradiées. La matière est une chair féconde en laquelle s'incarne l'Esprit. La présence dans le sang, quelques minutes seulement après l'irradiation, d'un facteur stimulant à distance l'activité des cellules qui fabriquent les cellules sanguines, la présence également, à côté des facteurs stimulants, d'un inhibiteur, sont ces formes des choses visibles dont saint Maxime le Confesseur affirme qu'elles sont comme des vêtements et les idées selon lesquelles elles sont créées, comme la chair. Par ces facteurs stimulants et inhibiteurs, la matière vivante participe à l'ordre, à la beauté, à ce καλον καγαθών, à ce bel et bon en lequel se dit et se nomme le Dieu créateur. La lecture chrétienne de la Bible doit nous inciter à assimiler le savoir scientifique en adoptant la mentalité des psalmistes dont notre office des Laudes a retenu les textes. Les étoiles, le soleil, la lune, les océans chantent la gloire de Dieu, mais aussi, pour ne prendre que cet exemple, les facteurs stimulants — utilisés désormais dans le traitement des cancers —, les inhibiteurs protégeant la moelle saine tandis que les facteurs de croissance accélèrent sa régénération. Il s'agit de découvrir avec émerveillement que la matière étudiée par nos savants, s'imprégne du Bien, comme dit le Pseudo-Denys. Puisons dans la connaissance scientifique l'inspiration de notre prière, de notre glorification de la divine Trinité, de notre action de grâce. Tout ce qu'étudient nos savants est une épiphanie de l'invisible, un mystère palpable. Étudions les sciences en nous disant que notre foi chrétienne bien comprise ne sépare pas l'humain et le divin, le créé et l'incréé, le visible et l'invisible, la terre et le ciel. [à suivre]
 Père André Borrély