Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 14 août 2024

LA SERVITUDE VOLONTAIRE par Christos Yannaras


[…] Les gens se soumettent assez facilement à toutes sortes d'institutions liées à l'exercice du pouvoir — dans de nombreux cas, on pourrait parler du plaisir de la soumission ou de la soumission fanatique. Quelle explication peut-on offrir pour cette situation ?

Une interprétation possible est que la soumission soulage l'individu de la responsabilité, du risque et de la liberté—elle le soulage de la peur de grandir, de la peur de devenir adulte. D'autres—et non pas le même individu—décident, choisissent et prennent le risque de l'erreur. L'individu obéit simplement ; il suit. L'étreinte et les soins de la mère, la force et la prérogative du père, le fait de laisser la responsabilité des décisions à cette affection et cette autorité protectrices—tout cela trouve un substitut désirable dans les institutions et les personnes autoritaires. C'est un agréable report du sevrage, un refus commode de grandir. Le secret de notre volonté de nous soumettre et d'obéir à toute forme d'autorité réside plutôt dans notre besoin de trouver un substitut à la protection paternelle et maternelle ; il réside dans la peur de la liberté.

[…]

Par le mot totalitarisme, j'entends la revendication et la tentative (systématiquement organisée) d'une autorité gouvernante de contrôler l'ensemble de la vie, publique et privée, de ceux qui sont sous son autorité, avec pour but de subordonner tous les aspects de la vie (même les convictions, les intentions et les jugements des individus) aux règles établies par cette autorité. Le fait qu'une telle revendication puisse être formulée, mise en place comme un régime organisant la société dans son ensemble, ne peut être simplement le résultat d'une imposition d'en haut. La conformité de la pensée, du jugement et des intentions des individus avec les lignes tracées par l'autorité présuppose en premier lieu un groupe social qui est volontairement (et peut-être avec plaisir) enclin à faire une telle soumission—c'est sur cela que repose l'imposition générale de la revendication. Sans cette masse critique donnée, ou l'inclination latente (et peut-être inconsciente) à la soumission, aucune force ne pourrait imposer et maintenir un régime totalitaire.


La soumission et l'obéissance aux ordres venus d'en haut sont, dans la plupart des cas, le résultat de la peur de devenir adulte, la peur de la liberté—un produit de l'instinct de préservation et de protection de soi. Cependant, l'exercice du pouvoir, la capacité de subordonner les autres à soi et de les diriger, constitue un autre type de plaisir, peut-être supérieur à tout autre—un produit de la satisfaction de l'instinct (tout aussi aveugle) de domination. Avoir autorité sur la pensée, le jugement et la volonté de ses semblables, exercer une autorité « spirituelle » sur eux, dicter leur comportement et leurs pratiques quotidiennes, dominer leurs attitudes psychologiques et contrôler leur relation avec le transcendant doit être équivalent à un sentiment enivrant de pouvoir et d'affirmation de soi.


En même temps, la personne qui exerce un tel pouvoir est vénérée par ceux qui ont pris plaisir à se soumettre à lui. Il suscite leur respect. Ils l'honorent ; ils l'admirent. Sa présence évoque la crainte, voire l'extase, principalement lorsque l'autorité qu'il exerce se manifeste non pas comme un pouvoir séculier mais comme un pouvoir supra-mondain, reflétant une autorité métaphysique et jugeant l'avenir éternel des êtres humains, qu'ils « périssent » ou soient « sauvés ». La personne qui exerce un tel pouvoir est alors considérée comme un être presque au-delà des limites du naturel. Il est enveloppé dans la splendeur du sacré. L'imposition de son autorité est irrésistible."


Christos Yannaras

jeudi 12 novembre 2020

Si quelqu'un prêche une doctrine, ou vous exhorte à faire quelque chose contre ce que vous avez reçu…

St Théodore Studite

«Dirons-nous:" Puisqu'il est permis à un archevêque avec ses associés de faire ce qu'il veut, qu'il soit pour la durée de son archevêché un nouvel évangéliste, un autre apôtre, un autre législateur? " Certainement pas. Car nous avons une injonction de l'apôtre lui-même: si quelqu'un prêche une doctrine, ou vous exhorte à faire quelque chose contre ce que vous avez reçu, contre ce qui est prescrit par les canons des synodes catholiques et locaux tenus à divers moments, il ne doit pas être reçu, ou être compté parmi le nombre des fidèles. Et je m'abstiens même de mentionner le terrible jugement avec lequel l'apôtre conclut (Gal. 1: 8).

samedi 13 avril 2019

L'"obéissance" chez nos contemporains


sur le Blog La Lorgnette Orthodoxe 
une belle interview de Geronda Gabriel de Karyes
dans l'article Histoires athonites


"[…] On ne peut pas comparer les gens d’aujourd’hui à ceux d’il y a cinquante ans. Les hommes et les femmes d’aujourd’hui sont faits d’une pâte complètement différente. Ils sont complètement immergés dans l’internet et ils ont fait tant d’expériences dans leur vie. Bien souvent, ils ont essayé les narcotiques, l’alcool et la luxure. La plupart d’entre eux n’obéissaient pas à leurs parents et trouvaient cela normal. Si on force un novice pareil à s’intégrer au cadre habituel, il ne pourra pas le supporter. Ces gens malades au plus profond de leur âme, on ne peut les attirer dans la vie monastique que très progressivement. Souvent, cela prend de nombreuses années avant qu’ils n’accèdent à la véritable obéissance. […]
LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI 

jeudi 30 août 2018

Père confesseur ou Père spirituel ?

L'Ancien Nikon (Lazarou) du Nouveau Skite sur la Sainte Montagne, a visité le monastère de la Toute Sainte à Lammi (Finlande) en septembre 2016. Il a répondu aux questions après sa conférence sur "Qu'est-ce que la vie monastique ?". La plupart des gens étaient intéressés par les différences entre un Ancien (Starets en Russe) et un père confesseur, comme le révèle déjà la première question ...

Question / Commentaire: Je pense que lorsque l’on vit dans le monde (et la plupart d’entre nous vivent dans le monde), la participation aux activités de la communauté, la participation aux mystères sacrés, est la chose la plus importante. En cette occasion, on a beaucoup parlé des Anciens. Je pense que l'Ancien est mon père confesseur. Si je me trouve un bon père confesseur, alors je peux toujours me tourner vers lui et lui demander conseil – je peux rester en contact avec lui. Nous avons rarement quelqu'un d'autre à part le père confesseur et son rôle en cela est important. Si nous avons un bon père confesseur, nous pouvons toujours, après le repentir, recevoir la Sainte Communion…

Quelle est donc la relation entre un ancien et un père confesseur?

Père Nikon:
— Ils n'ont rien en commun. C'est une chose d'être un père confesseur et une autre d'être un Ancien. Par conséquent, le père confesseur pourrait aussi avoir son propre Ancien. Un prêtre est une personne qui accomplit les mystères de l'Église et qui a le pouvoir d'absoudre les péchés du peuple dans le mystère de la confession. Et nous sommes sauvés parce que nous recevons l'absolution de nos péchés sous l'épitrachelion de notre père confesseur et prenons part à la grâce divine par ce sacrement. Notre père confesseur ne nous sauve pas en tant que personne mais plutôt selon une "fonction" donnée à l'Église.
Un croyant ordinaire pourrait en savoir plus sur les choses qu'un père confesseur. Il aurait pu avoir fait plus d’études qu'un père confesseur. Cela ne signifie cependant pas qu'il pourrait – grâce à ses plus grandes connaissances – se permettre de prendre ses distances avec la vie de l'Église que met en œuvre ce prêtre. Même si nous avons avions été baptisés par un prêtre qui aurait eu très peu de connaissances sur la tradition de l'Église, nous serions tout de même baptisés. Et de même, si un tel prêtre avait célébré le mystère du mariage, nous n’en serions pas moins mariés. Et encore, pareillement, s'il reçoit de nous notre confession, nous recevrons l'absolution de nos péchés.

Un Ancien est quelque chose de totalement différent. Ne confondons pas les choses les unes avec les autres. Demain, je parlerai de la manière dont un homme peut être sauvé dans le monde en suivant certaines pratiques tirées de la vie monastique. Nous luttons tous contre le même ennemi – en premier lieu, nous luttons contre notre propre égoïsme et ensuite contre le diable.

Il faut utiliser certains types de stratégies pour lutter contre les ennemis venant de la montagne et d'autres types de stratégies quand ils s'approchent en venant de la mer. Et encore d’autres stratégies quand ils s'approchent sur terre. Il est inutile d’essayer de harponner ceux qui viennent des montagnes. Et de même, il est inutile d'essayer d'utiliser un fusil contre ces ennemis qui s'approchent en venant de sous l'eau. Comment pouvons-nous, vivant dans le monde, lutter contre nos ennemis - voilà notre sujet demain.

Question : Comment savoir si je suis humble ?

Père Nikon
— Quand on se confesse souvent ... quand on aborde le sacrement de la confession et que l'on pense avoir des vertus que l’on n’a pas, alors Dieu éclairera le père confesseur. Le Christ ne permet pas à une personne humble de périr. Dieu le redressera.

Nous faisons ce que nous pouvons et Dieu fait ce que nous ne pouvons pas faire. Nous savons que le diable peut se dissimuler sous différentes formes. S’il arrive qu’un ascète n'a pas été sauvé alors qu'il possédait toutes ces vertus, alors nous ne pouvons pas être certains de nos propres vertus. Est-ce que j'ai vraiment cette vertu que je pense avoir ? Et si je l'ai, est-elle pure ou entachée de fierté ? Comment puis-je éviter les pièges du diable - il en connait beaucoup plus que moi ?

Ne vous inquiétez pas de ces choses. La grâce de Dieu nous sauvera. Elle couvre chaque humble lutteur. Nous ne sommes pas sauvés à cause de nos vertus, mais parce que le Christ nous aime.

Question : Dans le monastère, tout le monde a un Ancien et on peut lui montrer son obéissance. Mais dans le monde, il y a beaucoup d'opinions et de pensées ... et si l'on est, par exemple, obéissant envers ses parents, on peut ne pas être obéissant envers un enseignant ou sur son lieu de travail. Même à l'intérieur de l'Église, il existe différents types d'opinions. Il est inévitable que si l’on suit une opinion, elle en rencontrera une autre contraire. 

 — Comment pouvons-nous savoir envers qui nous devons faire preuve d’obéissance ?

Père Nikon
— Chacun devrait faire preuve d'obéissance envers son propre père spirituel. Parce que nous ne savons pas s'il a raison en matière de théologie… nous sommes sauvés parce que nous allons humblement à la confession. La grâce divine qui nous parvient à travers le Mystère de la Confession nous sauvera.
Les vues théologiques du père confesseur ne nous sauvent pas. Si nous avons cependant une certaine compréhension théologique et que nous pouvons voir et être convaincus que notre père confesseur est sur la mauvaise voie, qu'il est sur une pente glissante, alors nous pouvons aller voir un autre père confesseur. C'est le mystère de la confession qui nous sauve. Un père confesseur n'est pas un Ancien. On peut - dans certaines circonstances - changer de père confesseur, mais on ne peut pas changer d’Ancien.

Quand une personne est ordonnée comme moine, il s'agenouille devant un prêtre, un autel et les portes royales, et fait avec crainte des vœux d'obéissance, en tout, envers son aîné. Ce sont des promesses que personne vivant dans le monde ne fait à son père confesseur. Un père confesseur et un Ancien sont deux choses différentes. Nous ne devons pas transposer dans le monde, de manière erronée, les choses de la montagne sainte. Vous pouvez quitter votre père confesseur et aller vers un autre. Vous n'êtes pas lié à votre père confesseur par les liens d’un quelconque mystère.

Comme je l’ai dit plus haut, les pères confesseurs peuvent avoir leurs propres Anciens. Par exemple, le père Ephraïm d'Arizona était un père confesseur pour beaucoup de gens, mais en même temps Joseph l’Hésychaste était son aîné. Et l’higoumène du saint monastère de Vatopaidi, Ephraim, avait pour aîné un autre Joseph, qui était le disciple de Joseph l’Hésychaste. Ni l'un ni l'autre des Joseph, qui étaient les Anciens de ces hiéromoines, n'étaient des prêtres, ils n'étaient que des moines.

Question : Comment quelqu'un qui vit dans le monde peut-il trouver un Ancien ? Le père confesseur et l' Ancien peuvent-ils être une seule et même personne?

Père Nikon 
— On ne peut pas trouver un Ancien en vivant dans le monde. Dans le monde, il faut obéir au père confesseur. Dans le monde, nous devons vivre en lien avec les sacrements de l'Église et le Christ est l'Ancien qui, à travers les mystères de l'Église, agit dans nos vies. Si nous voulons en savoir davantage que notre père confesseur peut nous donner des réponses, alors nous pouvons recourir aux livres. Il y a beaucoup de livres de nos jours. Même Internet peut être utilisé pour trouver des réponses. Et de cette manière, nous pouvons combler ce vide.

Un homme peut atteindre un niveau spirituel élevé, même s'il n'a pas de grands chefs spirituels - comme les pères Porphyrios et Païssios. Qui, en fait, étaient leurs aînés spirituels ? Nous ne le savons pas à coup sûr. Nous n’avons aucune excuse à notre âge pour ne pas connaître les choses. Il y a tellement de façons de découvrir la volonté de Dieu.

Nous serons sauvés par ces exploits spirituels que nous faisons à la lumière de l'humilité. Nous ne serons pas sauvés par la connaissance de notre père spirituel ni par sa bonté. Si je ne me bats pas, je ne peux pas être sauvé, même si mon père spirituel est un saint. Pouvons-nous trouver un père confesseur plus saint que le Christ Lui-même ? Et pourtant l'un de ses disciples est allé se pendre.

Nous n'avons aucune excuse valable en prétextant que notre père confesseur n’est pas instruit ou qu'il n'est pas saint. Aussi illuminé soit-il, si nous ne luttons pas nous-mêmes, nous ne pouvons pas être sauvés. La sainteté n'est pas quelque chose que l'on peut attraper. Lorsque nous nous approchons d'une personne sainte, la sainteté ne se transforme pas en nous.

À notre époque, vous êtes les "enfants préférés de Dieu". Lorsque moi, père Nikon, j'étais jeune et que j'avais des questions spirituelles, la seule chose que les pères spirituels me demandaient était si je rendais visite à des filles. C'était comme si la vertu ne concernait que le bas-ventre. Et j'avais des questions sur le Christ et sur la Toute Sainte - différentes questions – et je cherchais des réponses. Cependant, on ne m'a interrogé que sur mes relations avec les filles. Tels étaient les pères confesseurs de cette époque. Je voulais connaître les choses spirituelles et je les ai apprises des films d'Ingmar Bergman. Ensuite, nous n'avions pas de télévision ... Nous n'avions rien ... Maintenant, nous avons des CD, Internet, des stations de radio ecclésiastiques – comme vous l'appelez. Vous êtes nourri sur chaque canal. Il n'y a pas d'excuse. La prochaine fois que moi, Père Nikon, viendrai vous rendre visite, j'attends que vous accomplissiez des miracles ...

Commentaire: Nous devons avoir de la volonté pour de bon et montrer cela en pratique.

Père Nikon
— Il en est ainsi. La simple tentative de faire le bien ne suffit pas. Nous devons aller dans la bonne direction. En pratique, nous pouvons le faire en allant nous confesser.
Allez à l'église. Mariez-vous là-bas. Prenez part à la Sainte Communion. Essayez de dire tout le temps : "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi." Il ne suffit pas que nous voulions, nous devons aussi montrer dans la pratique ce désir. La vie spirituelle est si simple.
(version française par Maxime le minime de la source)

lundi 4 décembre 2017

Saint Geronda Iakovos Tsalikis, L'Ancien de l'amour, du pardon et du discernement [2/2]

Geronda Iakovos Tsalikis (5/11/1920—21/11/1991)

 par Alexandros Christodoulou  

[2ème partie]



En tant qu'higoumène, il se comportait envers les pères et les visiteurs du monastère avec un excès d'amour, de compréhension et de discernement. Son hospitalité était proverbiale. Le discernement avec lequel il approchait les gens était une ses caractéristiques propres. Il voyait chaque personne comme une image du Christ et avait toujours un bon mot à leur dire. Ses paroles réconfortantes, qui allaient droit au cœur de ses auditeurs, sont devenues le point de départ de leur repentance et de leur vie spirituelle dans l'Église. L'Ancien avait le don, qu'il dissimulait, de perspicacité et de clairvoyance. Il reconnaissait le problème ou le péché de chaque personne et les corrigeait avec discrétion. Illuminé par le Saint-Esprit, il disait à chacun, en quelques mots, exactement ce dont il avait besoin. Saint Porphyre disait du précédent ancien Iakovos : «Gravez mes paroles. Il est l'une des personnes les plus clairvoyantes de notre temps, mais il le cache pour ne pas être loué ».

Dans une lettre adressée au saint monastère de Saint-David, le patriarche œcuménique Bartholomée a écrit : «En ce qui concerne le défunt aîné, avec sa personnalité, on peut dire de lui ce que saint Jean Chrysostome a écrit à propos de saint Mélèce d'Antioche : il a certes enseigné ou éclairé les esprits par la parole, mais le voir seulement était suffisant pour que les âmes de ceux qui le regardaient soient pénétrées de tout son enseignement de la vertu ».

Il a vécu pour la Divine Liturgie, qu'il célébra tous les jours, avec crainte et tremblement, avec dévotion et, littéralement, élévation. En effet les jeunes enfants et ceux qui avaient le cœur pur l'ont vu se déplacer au-dessus du sol ou être assisté par de saints anges. Comme il l'a lui-même dit à très peu de personnes, il a célébré avec les chérubins, les séraphins et les saints. Pendant la proscomédie, il a vu des anges du Seigneur prendre les portions de ceux dont on faisait mémoire et les placer devant le trône du Christ, comme des prières. Quand, à cause de problèmes de santé, il se sentait faible, il priait avant le début de la Divine Liturgie avec ces paroles "Seigneur, avec mes faibles forces d'homme je n'y parviendrai pas, alors aide-moi à célébrer". Après cela, disait-il, il célébrait «comme s'il avait des ailes».

L'un des aspects caractéristiques de sa vie était sa relation avec les saints. Il a vécu avec eux, leur a parlé et les a vus. Il avait une confiance impressionnante envers eux, particulièrement Saint David et Saint Jean le Russe, qu'il considérait littéralement comme ses amis. "Je murmure quelque chose à l'oreille du Saint et il me donne une ligne directe vers le Seigneur" disait-il. Alors qu'il était sur le point de subir une opération à l'hôpital de Halkida, il pria avec foi: «Saint David, n'irez-vous pas à Prokopi chercher Saint Jean, ainsi vous pourrez venir ici et me soutenir pour l'opération? Je ressens le besoin de votre présence et de votre soutien ». Dix minutes plus tard, les saints apparurent et, quand il les vit, l'Ancien se dressa sur son lit et leur dit: «Merci d'avoir répondu à ma demande et de venir ici pour me trouver».

L'une de ses vertus les plus connues était la charité. À maintes reprises, il a donné à tout le monde, selon leurs besoins. Il pouvait dire lesquels des visiteurs du monastère étaient en difficultés financières. Il demandait à leur parler en privé, leur donnait de l'argent et leur demandait de ne le dire à personne. Il n'a jamais voulu que ses actes charitables soient connus.

Un autre don qu'il avait était que, par les prières de Saint David, il était capable d'expulser les démons. Il lisait les prières de l'Église, faisait le signe de la Croix avec le précieux crâne du saint sur les personnes qui souffraient et celles-ci étaient souvent purifiées.

C'était un guide spirituel merveilleux, et grâce à ses conseils, des milliers de personnes sont retournées sur le chemin du Christ. Il aimait ses enfants plus que lui-même. C'est pendant la confession que que l'on pouvait particulièrement apprécier sa sainteté. Il n'a jamais offensé ou attristé personne. Il était justement connu comme "Geronda Iakovos tel Doux".

Il a souffert d'un certain nombre de maladies douloureuses. Une de ses paroles était : «Lucifer a reçu la permission de tourmenter mon corps». Et Dieu a donné son consentement pour ma chair, que j'ai portée pendant soixante-dix ans, à être tourmenté pour une seule raison : que je devienne humble. La dernière des épreuves concernant sa santé a été une crise cardiaque qui était le résultat d'une tentation qu'il avait subie.

Il a toujours eu le souvenir de la mort et du jugement à venir. En effet, il avait prédit sa mort. Il demanda à un hiérodiacre athonite qu'il avait confessé le matin du 21 novembre, dernier jour de sa vie terrestre, de rester au monastère jusqu'à l'après-midi pour l'habiller. Pendant qu'il confessait, il se leva et eut cet échange avec le hiérodiacre : «Lève-toi, fils. La Mère de Dieu, Saint David, Saint Jean le Russe et Saint Iakovos viennent d'entrer dans la cellule. — Pourquoi sont-ils ici, Geronda ? — Prends-moi, mon fils». À ce moment même, ses genoux ont cédé et il s'est effondré. Comme il l'avait prédit, il partit «comme un petit oiseau». Avec un souffle semblable à celui d'un oiseau, il a quitté ce monde le jour de l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu. Il a fait sa propre entrée dans le royaume de Dieu. Il était 4h17 dans l'après-midi.

Son corps est demeuré souple et chaud, et le cri qui s'échappa des lèvres de milliers de personnes fut : «Un Saint! Tu es un Saint », témoignant des sentiments des fidèles pour le défunt Iakovos. Maintenant, après sa mort bénie, il intercède pour tout le monde auprès du trône de Dieu, avec une confiance spéciale et exceptionnelle. Des centaines de fidèles peuvent confirmer qu'il a été un bienfaiteur pour eux. 
Alexandros Christodoulos

(version française par Maxime le minime de la source)

mercredi 29 novembre 2017

Saint Geronda Iakovos Tsalikis, L'Ancien de l'amour, du pardon et du discernement [1/2]


Geronda Iakovos Tsalikis (5/11/1920—21/11/1991)

 par Alexandros Christodoulou  

[1ère partie]





Notre époque et la culture d'aujourd'hui se sont malheureusement éloignées de la vision et de la recherche de la sainteté. La foi orthodoxe est fondée sur la présence des saints. Sans cela, notre Église est sur la voie de la sécularisation. Naturellement, comme nous le savons de l'Écriture, Dieu seul est saint, et la sainteté dérive de notre relation avec Lui, et par conséquent la sainteté est théocentrique plutôt qu'anthropocentrique. Notre sainteté dépend de la gloire et de la grâce de Dieu et de notre union avec Lui, pas de nos vertus. La sanctification suppose le libre arbitre de la personne sanctifiée. Comme le dit saint Maxime le Confesseur, tout ce que nous apportons, ce sont nos intentions. Sans celles-ci, Dieu n'agit pas. Et Saint Jean Damascène répète que nous honorons les saints «pour s'être unis librement avec Dieu et de l'avoir fait habiter en eux et que cette participation soit devenue par grâce ce qu'Il est par nature». Les saints n'ont pas cherché à être glorifiés, mais à glorifier Dieu, parce que la sainteté signifie la participation et la communion avec la sainteté de Dieu.

La source de la sainteté dans l'Église orthodoxe est l'Eucharistie divine. En prenant part au Seul Saint, Jésus-Christ, nous devenons saints. Les «choses saintes», le Corps et le Sang du Christ, sont données comme communion «aux saints», les membres de l'Église. La sainteté accompagne la sainte communion. Les luttes ascétiques des saints ne sont pas un but mais un moyen qui mène au but, qui est la communion eucharistique, l'union la plus parfaite et la plus complète avec le Seul Saint. Dans la prière du Seigneur, le «Notre Père», nous voyons que la sanctification est associée au Royaume de Dieu. Nous demandons que Son Royaume vienne dans le monde afin que chacun puisse Le louer et puisse partager sa sainteté et sa gloire, c’est ce que nous appelons la «déification».

Le Royaume de Dieu et la déification sont une extension éternelle de la Divine Liturgie dans l'espace et dans le temps, comme l'écrit saint Maxime le Confesseur. En prenant part à l'Eucharistie divine, les saints deviennent des dieux par grâce, mais ils sont conscients qu'ils « ont le trésor dans des vases d'argile » et qu'ils voient « à travers des lunettes de soleil ». Ils attendent et espèrent le moment où la porte du ciel s'ouvrira et où ils verront Dieu « tel qu'il est ». Leur lutte contre les passions et les démons est continue et ils croient que tout le monde ira au paradis, sauf eux. Ils connaissent leur insignifiance et leur indignité, ils ne croient pas à leur supériorité morale et à leur dignité et, avec l'humilité qu'ils ressentent, ils voient les autres comme des saints, surtout quand ces gens leur rendent des honneurs. Cela est dû à l'amour, qui est la seule chose qui restera dans le Royaume de Dieu.

Un exemple de leur amour pour Dieu est leur lutte personnelle pour observer ses commandements. La soumission à la volonté de Dieu purifie les gens de leurs passions et prépare la place pour que la grâce y établisse sa demeure. Tous les saints sont caractérisés par une attitude d'ascèse et de sacrifice de soi. Selon saint Isaac, la vie ascétique est la mère de la sanctification « d'où naît le premier goût du sens des mystères du Christ». Ou, comme le dit saint Maxime le Confesseur : « Par leur mortification volontaire, refusant tous les maux et toutes les passions ... ils se sont faits pèlerins et étrangers à la vie, combattant hardiment contre les rébellions du monde et du corps ... et ont conservé l'honneur de leur âme ».

C’était un tel vase de la grâce et de la demeure du Saint-Esprit qu’était l'Ancien Iakovos Tsalikis, l'une des plus importantes et saintes personnalités de notre époque, un grand et saint Ancien, un véritable ami de Dieu.

Il était une incarnation vivante de l'Évangile, et sa visée était la sanctification. Dès la petite enfance, il aimait prier et allait dans différentes chapelles, allumait les lampes à icônes et priait les saints. Dans une chapelle de son village, c’est souvent qu’il pouvait parler à Sainte Parascève. Il s'est soumis à l'appel de Dieu, qui lui est venu quand il était encore un petit enfant, s'est renié et a pris la Croix du Christ jusqu'à son dernier souffle. En 1951, il s’est rendu au monastère de Saint David l'Ancien, où il fut reçu de manière miraculeuse par le saint lui-même.

Il fut tonsuré en novembre 1952. Moine il se soumit sans plainte et ne fit rien sans la bénédiction de l'higoumène. Il marchait souvent de quatre à cinq heures pour aller visiter son Ancien, dont l'obédience était celle de prêtre de paroisse dans la petite ville de Limni. La violence qu'il se faisait à lui-même était sa principale caractéristique. Ce n’est pas aisément qu’il se permettait quelque relâchement. Il a vécu des épreuves et des tentations incroyables. La grande pauvreté du monastère, sa cellule gelée avec des volets cassés, le vent froid et la neige qui entrait par les interstices, le manque du strict nécessaire, même de vêtements et de chaussures d'hiver, faisaient frissonner tout son corps et il était souvent malade. Il supportait le poids de la guerre spirituelle, invisible en même que perceptible menée par Satan, qui fut vaincu par l'obéissance, la prière, la douceur et l'humilité d'Iakovos. Il a combattu ses ennemis avec les armes que nous a données notre sainte Église : le jeûne, les veilles et la prière.

Son ascétisme était étonnant. Il mangeait comme un oiseau, selon son biographe. Il dormait par terre pendant deux heures sur vingt-quatre. Toute la nuit était consacrée à la prière. En ce qui concerne son combat, il disait : « Je ne fais rien. Quoi que je fasse, c'est Dieu qui le fait. Saint David m'apporte son soutien pour y parvenir.»

Son humilité, légendaire et inspirante, était ce qui le caractérisait le mieux. Les démons qui étaient chez les personnes possédées venues au monastère le maudissaient et disaient : « Nous voulons te détruire, te neutraliser, t’annihiler, mais nous n’y parvenons pas à cause de ton humilité ». Il insistait toujours sur son manque d'éducation, ses insuffisances et son humilité. C'était typique de lui que, quand il parlait, de temps en temps il disait : « Pardonne-moi. ». Il demandait toujours le pardon des gens, ce qui était un signe de son attitude humble. Un jour qu’il avait été invité à visiter le monastère de Saint George Armas, où l'ancien higoumène était le p. Georges Kapsanis, il répondit  : « Pères, je suis un chien mort. Que ferai-je si je viens vous voir ? Polluer l'air ? » Il avait toujours le sentiment qu'il n'était rien.

Et quand il est devenu higoumène, il disait toujours qu'il n'était pas digne de la responsabilité du monastère : « C’est Saint David qui est l'higoumène ici », soutenait-il. Quand il célébrait avec d'autres prêtres, il allait dans un coin du sanctuaire, les laissant conduire l’office. On lui disait : « Ce n'est pas bien, tu es l’higoumène de ce monastère », il répondait alors : « Fils, c’est Saint David qui est l’higoumène ici. »

Bien qu'il n'en ait pas brigué la charge, il accepta d'être ordonné diacre par Grigorios, l'évêque de Halkida, le 18 décembre 1952. Le lendemain, il devint prêtre. Dans son discours après l'ordination, l'évêque dit : « Et toi, fils, tu seras sanctifié. Continue, avec la puissance de Dieu, et l'Église te déclarera [saint] ». Ses paroles étaient prophétiques. Il a été consacré higoumène le 27 juin 1975 par le métropolite Chrysostome de Halkida, fonction qu’il a remplie jusqu'à sa mort.

(Version française  par Maxime le minime de la source)
À suivre





mardi 5 septembre 2017

JONATHAN JACKSON, le cinéma, la musique, l'art et l'Orthodoxie

L'artiste Jonathan Jackson, cinq fois primé aux Emmy Awards parle de la façon dont sa famille et ses amis ont reçu la nouvelle quand il s’est joint à l'Orthodoxie.


Jonathan Jackson:
"Devenir orthodoxe a été le résultat d’une maturation de quelques années... alors, quand ma famille et moi avons décidé :" Nous allons être baptisés, nous allons devenir orthodoxes ", cela a été difficile pour beaucoup de mes amis et ma famille qui n'étaient pas familiers avec l'Orthodoxie, ils ne savaient pas ce que c'était, ils voyaient cela de l'extérieur alors que nous l'expérimentions depuis l'intérieur ...

L'une des choses que j'aime à propos de l'Église est qu'elle enseigne que Dieu est Amour et qu'il respecte notre liberté, donc il n'y a pas de coercition ni de pression. C'est simplement une invitation. Donc, il y a eu beaucoup de paix avec les amis et la famille ...

La réaction dans mon lieu de travail vis-à-vis de l'Orthodoxie ... l'une des choses sur l'Église orthodoxe en Occident, est qu’elle est très discrète ... c’est donc l’occasion en quelque sorte, de réintroduire le Christ chez des personnes qui ont eu des expériences très différentes dans d'autres églises : églises protestantes, tradition catholique-romaine ... c'est une occasion pour les gens de retrouver le Christ dans une nouvelle perspective (pour eux, c'est une nouveauté alors que l'Orthodoxie est la foi des origines), pour voir que le Christ est à la fois la Grâce et la Vérité ... comme l'a dit Saint Porphyrios , "Il ne tient pas l'enfer dans sa main pour nous menacer ... Il est l'Amour" ...

La plupart des gens que je connais ont grandi dans une de ces traditions chrétiennes, protestante ou catholique-romaine. La plupart d'entre eux sont partis en disant que « l'Église n'est pas pour moi, je veux être une bonne personne mais je ne suis pas religieux». Et pourtant, la plupart d'entre eux ont un amour, une affection pour le Christ, alors quand ils sont réintroduits à la foi ancienne, la vraie foi, ils ont une vue de la bonté et de la miséricorde et de l'amour pour le Christ ...

La jeune génération n'a pas été en contact avec l'Église autant que la génération plus âgée ... alors elles viennent aussi bien avec avec un regard réceptif, et je sens que la vie monastique de l’Orthodoxie parle très clairement et avec force aux gens du monde, tellement il y a de bruit et tellement de confusion ... et quand ils perçoivent un moment de silence et de prière, cela peut être un moment de changement de vie ... "
trad. par M le m

Le mystère de l'Ardernier livre (ISBN 1936270323) de Jonathan Jackson

Dans son livre « Le mystère de l'art » Jonathan expose sa vision,  de l'art comme beauté, l' art comme Mystère et folie, l'art comme  obéissance, ou l' art comme acte de foi.

Jonathan Jackson a commencé sa carrière à Hollywood il y a plus de vingt ans avec la série Hôpital général. Ses prestations particulièrement émouvantes lui ont valu de gagner cinq fois la récompense des Emmy Awards. Jonathan a également joué dans de nombreux longs métrages, dont The Deep End of the Ocean, Tuck Everlasting et Insomnia. Son travail l'a amené à de nombreux endroits à travers le monde, parmi lesquels l'Irlande, l'Italie, la Roumanie et le Canada.

Jonathan est actuellement l'une des stars de la série d'ABC en primetime, Nashville, un film axé sur le fonctionnement interne de la scène musicale de Nashville. Jonathan joue Avery Barkley, un chanteur compositeur qui tente de faire son chemin dans Music City.

Parallèlement à sa carrière d'acteur, Jonathan est également le chanteur principal du groupe Enation et l'auteur de Book of Solace and Madness, publié en 2012. Jonathan réside à Nashville, Tennessee, où il aime passer du temps avec sa femme, Elisa et leurs trois enfants.

Dans son livre « Le mystère de l'art », nous montrant la façon dont il a personnellement vécu son entrée dans le mystère de la vie réelle. Art, en particulier celle du cinéma, a souvent sous-évalué la personne humaine. Jonathan, cependant, révèle d'autres dimensions de celui-ci, qui lui-même peut ne pas avoir pleinement réalisé, jusqu'à récemment.



Jonathan Jackson: The art of acting, the role of Orthodox Christianity and my new production

mardi 5 octobre 2010

8 points pour notre croissance spirituelle par l'Ancien Païssios

Voici des conseils de l'Ancien Païssios sur la croissance spirituelle en réponse à une demande de bénédiction par un visiteur. Bien que ces paroles semblent parfois s'adresser plus particulièrement à un moine, nous pouvons tous en bénéficier : 

  1.  Vous devez prendre soin de la purification de votre âme et ceci quotidiennement.
  2.  Vous devez acquérir la justice divine et non pas la logique, car alors seulement la grâce de notre Christ viendra à vous.
  3.  Avant de faire quelque chose, pensez "Est-ce que le Christ veut que je le fasse ?" agissez ensuite en conséquence.
  4.  Vous devez vous-même parfaitement pratiquer l'obéissance, pour pouvoir parler à d'autres plus tard au sujet de la vertu d'obéissance.
  5.  Le «non» que vous dites aux gens doit être un «non», et le «oui» doit être un «oui». Ne faites pas semblant, mais dites ce que vous pensez, même si ça fait mal à l'autre personne, cependant dîtes-le avec bonté , et ne laissez pas l'autre sans quelques explications.
  6.  Vous devez avoir et maintenir cette dignité spirituelle : faire toujours attention à ce qui plaît à vos compagnons moines et non pas à ce que vous plaît.
  7.  Tous les jours, vous devriez lire un passage du Nouveau Testament pour la purification de votre âme.
  8.  Ne regardez pas ce que les autres font, ni n'examinez comment et pourquoi ils le font.Votre propre objectif est la purification de votre âme et la parfaite soumission de votre esprit à la grâce divine. Donc, privilégiez tout ce qui va dans le sens de votre objectif : prier, étudier, dire humblement la prière de Jésus, savoir que vous avez absolument besoin de la miséricorde de Dieu. En d'autres termes, faites attention à votre travail spirituel.

mardi 13 octobre 2009

PLUS L'UNION SE FERA PAR LA FORCE, PLUS ELLE PRODUIRA DE DÉSUNION

"L'ÉGLISE DE DIEU NE SAIT PAS FAIRE VALOIR SES DROITS
 PAR LES COUPS, L'EXIL ET LA PRISON.
LA LOI ECCLÉSIASTIQUE NE DIRIGE CONTRE PERSONNE 
LE GLAIVE, L'ÉPÉE NI LES FOUETS"
St Théodore Studite


Moines d'Esphigmenou "châtiés" et chassés par la police
sur la demande du Patriarche Œcuménique
non pour leur hérésie mais seulement pour leur "schisme"


 Hérétique notoire
chouchouté par le même

Même si l'on ne veut pas (toujours) suivre la véhémence des zélotes on comprend leurs revendications
 et il se pourrait que cette compréhension commence à être partagée... :
"[...] Une «Confession de foi contre l’œcuménisme» est depuis le mois d’avril proposée à la signature des fidèles orthodoxes, notamment sur plusieurs sites Internet. Elle a recueilli à ce jour 8600 signatures, dont celles de six métropolites et évêques grecs, serbe et bulgare, de cinq higoumènes du Mont-Athos, de trente-six higoumènes d’importants monastères de Grèce, de Chypre, de Serbie et des États-Unis, de professeurs de facultés de théologie (dont l’ex-doyen de la faculté de théologie d’Athènes et le professeur de patristique de la faculté de théologie de Thessalonique), de cinq cent trente clercs, moines et moniales de Grèce, du Mont-Athos, de Serbie, de Roumanie, de Palestine et de divers autres pays, et de plusieurs milliers de laïcs de différentes origines. Fait nouveau, ce document n’émane pas de groupes extrémistes non canoniques (habituellement qualifiés de «zélotes», au premier rang desquels se trouvent les «vieux-calendaristes»), mais est promu et approuvé par des personnalités connues et des fidèles rattachés canoniquement à l’Église orthodoxe.[...]"
(extrait du site Orthodoxie.com :http://www.orthodoxie.com/2009/10/importants-remous-au-sein-des-églises-orthodoxes-à-propos-de-la-prochaine-réunion-de-la-commission-i.html )