Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 6 août 2025

"TENEZ BON : CEIGNEZ VOS REINS DE VÉRITÉ ET REVÊTEZ LA CUIRASSE DE LA JUSTICE " (Ephésiens 6:10-20)


La Parole Vivante de Saint Luc de Crimée

Saint Luc de CriméeSaint Luc de CriméeLa vérité a une propriété particulière : elle ne doit jamais être mélangée à une petite quantité de mensonges, sinon une mauvaise partie empoisonnera instantanément le tout, et alors la vérité cessera d'être la vérité.

En ces temps difficiles, cette pensée apparemment simple s’avère en réalité moins évidente : la Sainte Écriture dit que même beaucoup d’élus seront trompés.

Nous entendons la lecture de l'Évangile à l'église, parfois nous le lisons à la maison, mais notre esprit effleure à peine la surface des mots. Qui sont ces élus, et quand seront-ils trompés là-bas ? En attendant, ce qui est prescrit est si proche qu'on peut le toucher du doigt.

Commençons par nous-mêmes : nous nous considérons comme chrétiens et allons même à l’église, mais sommes-nous vraiment du Christ ? N’y a-t-il pas quelque chose d’autre dans notre christianisme, quelque chose de si pratique et de si coûteux ? Veliar est un magnifique démon trompeur, un fournisseur de réconfort séduisant et apaisant – le principal acteur de l’équipe du diable.

Mais qu'y a-t-il de commun entre un mendiant, le Christ aux pieds nus, et ce démon en habit de passe-droit, parfumé d'un parfum de luxe ? Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Quelle communion y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le croyant avec l'incroyant ? (2 Corinthiens 6:14-15)

Il n'y a qu'une seule vérité au monde : la vérité de Dieu. Et même si l'on voudrait la décomposer en dizaines de petites « vérités » locales pour satisfaire ses désirs du moment, elle demeure l'unique – pour toujours. Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement (Hébreux 13:8).

C'est ce dont parle saint Luc de Crimée dans son discours .

Nous devons tous nous revêtir de la vérité de Dieu, afin qu'il n'y ait pas de confusion parmi nous, et tenir tête aux esprits du mal dans les lieux célestes. Car si nous voulons nous vaincre les uns les autres, le diable nous vaincra tous.

Écoutez la voix du saint.

Cet enregistrement est très ancien – il date de 1956 – et, bien sûr, il n'est pas de la meilleure qualité. La bande est abîmée par endroits, ce qui rend difficile la lecture immédiate de tous les mots. C'est pourquoi une transcription est jointe à l'enregistrement. Il est préférable, tout en lisant le texte, d'écouter la voix puissante et vivante du grand saint, qui nous appelle tous à la vigilance, à prier les uns pour les autres et à vaincre le maléfique Veliar.

Nous exprimons notre gratitude à l'église Saint-Luc de Crimée du doyenné de l'hôpital de Kiev et à son recteur, qui ont pris la peine de publier cet enregistrement unique sur leur site Web .

Anastasia Rakhlina

***

Discours de l'archevêque Luc , prononcé le 12 août 1956 
dans l'église d'Alushta après la liturgie

La vie de tous ces bienheureux qui ont aimé notre Seigneur Jésus-Christ de tout leur cœur et qui le suivent avec constance sur le chemin étroit et épineux qui commence par les portes étroites – la vie de ces bienheureux est pleine de luttes . De quelle lutte s'agit-il ? Non pas une lutte contre la chair et le sang, mais une lutte bien plus difficile : contre les esprits du mal dans les lieux célestes. Heureux sont-ils, car ils traverseront cette lutte difficile, incessante.

Pour les démons, pour le diable lui-même, il est extrêmement avantageux qu’on ne croie pas en eux, qu’on ne pense jamais à eux. 

[La lutte] contre les esprits du mal dans les lieux célestes est une lutte bien plus difficile. Heureux ceux qui la mènent ! Et avec quelles larmes verserons-nous pour ceux qui ne croient pas… qui ne veulent rien savoir de cette lutte, des esprits du mal dans les lieux célestes, qui se moquent de notre foi en des esprits impurs ? Avec quelles larmes verserons-nous pour eux ? Et oui, bien sûr, pour les démons, pour le diable lui-même, il est très avantageux qu'on ne croie pas en eux, qu'on ne pense jamais à eux, qu'on ne sente jamais leur proximité, car un ennemi caché et inconnu est bien plus dangereux qu'un ennemi visible.

Écoutez ce que dit le saint Apôtre Paul à propos de ces esprits du mal dans les lieux célestes et de la lutte contre eux :

« Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » [1] .

Oh, comme cette maudite armée de démons est immense ! Oh, comme leur foule noire est incommensurable ! – s’efforçant sans relâche, sans relâche, jour et nuit, de nous séduire, nous tous qui croyons au nom de Dieu, sur le chemin de l’incrédulité, de nous séduire sur le chemin du mal et de la méchanceté !

Dans un démoniaque gadaréen, il y avait toute une légion de démons !

Cette armée est dite démoniaque, elle est appelée du nom terrible des ennemis du Christ, des ennemis de Dieu. Et ces ennemis de Dieu, innombrables, ont pour unique objectif, jour et nuit, de nous détruire, de nous pousser sur le chemin du mal, de l'incrédulité, de la méchanceté.

Saint Luc de CriméeSaint Luc de CriméeComme dans l'armée des innombrables anges bons et saints, il y a neuf rangs : il y a des rangs supérieurs - principautés, puissances, trônes, forces, dominations ; il y a des rangs inférieurs - archanges et anges ; ainsi dans toute l'armée des esprits du mal dans les lieux célestes, il y a aussi de tels rangs supérieurs et inférieurs, il y a aussi des principautés et des puissances, dont parle saint Paul.

Ces rangs supérieurs mènent une lutte contre les serviteurs les plus constants et les plus fidèles du Christ – contre les saints, contre les justes. Et leur tâche est difficile, extrêmement difficile, car au nom du Christ, les saints et les justes repoussent toutes leurs attaques.

Il existe aussi des démons de force moyenne qui luttent constamment contre nous, contre les chrétiens imparfaits et faibles. Le combat contre eux est très dur, très difficile, car l'esprit de ces anges de Satan surpasse infiniment notre esprit humain. Ils ne dorment ni ne mangent, et consacrent toute leur vie à l'œuvre maléfique de destruction et à la séduction des gens de bien.

Il y a aussi des démons mineurs dont la tâche n'est pas difficile, car ils ne s'occupent qu'à pousser toujours plus loin dans les ténèbres ces malheureux qui ont aimé les ténèbres plus que la lumière, le mensonge plus que la vérité.

Comment pouvons-nous, nous qui sommes assaillis par un tel malheur, comment pouvons-nous, nous qui sommes encerclés de toutes parts par une armée démoniaque, la combattre ? Où trouver la force de la combattre ? La réponse nous a été donnée par saint Paul. Écoutez-le encore :

« Mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. » [2 ]

Ce n’est pas par notre propre force, ni par notre propre intelligence, ni par notre propre diligence et notre propre désir de victoire que nous pouvons combattre et vaincre cette maudite armée noire et obscure, mais seulement par la puissance de Dieu, seulement par son aide, et nous-mêmes sommes impuissants.

Et pour que nous comprenions bien cela, saint Paul compare notre combat avec une armée de forces désincarnées, avec cette lutte, avec la situation dans laquelle se trouvaient les anciens guerriers.

Seule la vérité divine peut nous permettre de vaincre toutes les contrevérités de l'armée démoniaque damnée. Seule la vérité ! 

Il dit que nous devons nous ceindre les reins de vérité, tout comme les guerriers d'autrefois se couvraient les reins au combat contre leurs ennemis, tout comme quiconque entreprend un long voyage, un voyage difficile et dangereux, se couvrait les reins de cuir. Ils se ceignaient de ceintures de cuir. Mais nous n'avons pas besoin de ceintures de cuir, nous avons besoin d'une ceinture complètement différente : se ceindre les reins de vérité, de la vérité divine, car seule la vérité nous permettra de vaincre toute la fausseté de l'armée démoniaque damnée. Seule la vérité ! Car la seule arme de l'armée démoniaque contre nous est le mensonge, qui constitue sa véritable essence, son essence spirituelle. Ce n'est que lorsque nos reins seront ceints de la sainte vérité de Dieu, ce n'est que lorsque nous nous souviendrons constamment de ne pas nous reposer, de ne pas nous arrêter, de ne pas traîner en chemin, ce n'est que lorsque nos reins seront toujours et partout solidement ceints de la vérité du Christ, que nous vaincrons, vaincrons les damnés, vaincrons les ennemis de Dieu et nos ennemis. Et le saint apôtre ajoute que nous devons particulièrement nous en souvenir en un jour mauvais, en un jour où le mal, sous toutes ses formes, se multiplie et se multiplie autour de nous.

De plus, le saint apôtre dit que nous devons nous revêtir d'une armure, tout comme les guerriers d'autrefois se revêtaient d'armures de métal, de fer et de cuivre, et de cottes de mailles pour se protéger des blessures. De même, nous devons nous revêtir d'une armure, mais d'une armure différente, complètement différente. Car aucune armure de cuivre ou de fer n'est redoutable pour les esprits du mal dans les lieux célestes ; ils peuvent facilement nous blesser, enfermés dans une telle armure. Nous avons besoin d'une autre armure : l'armure de la vérité. Nous avons besoin que nos corps soient revêtus de la sainte et pure vérité de Dieu, et non d'une cotte de mailles de métal. Et nous ne pouvons acquérir cette vérité que par l'observance inlassable des commandements du Christ et par la prière incessante. Et ce n'est que par ce travail incessant pour Dieu que nous recevrons l'armure de la vérité.

Et l'apôtre poursuit en disant que les pieds des guerriers mortels étaient protégés par une armure de métal. Avons-nous besoin de cette armure ? Avons-nous besoin de fer pour protéger nos pieds des ruses de l'ennemi ? Non, non, nous n'en avons absolument pas besoin ! Car si nos pieds sont toujours dirigés vers le chemin de la paix, si nous utilisons toute notre rapidité pour prêcher la paix partout, si nous méritons que la parole bénie du grand apôtre Paul s'applique à nos pieds : « Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, qui apportent la bonne nouvelle ! » [3] – et si nos pieds sont si beaux, et s'ils se hâtent toujours vers là où notre aide est nécessaire, pour les malheureux, les malades, les infirmes, les personnes sans défense, si nous nous précipitons toujours vers les conseils des justes et nous éloignons de ceux des méchants, alors nous n'aurons besoin d'aucune armure de métal, alors nos pieds seront protégés par la puissance de Dieu et aucun mal ne les atteindra.

Et l'apôtre poursuit : « Prenez le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Malin. Un bouclier de cuivre, un grand et lourd bouclier, était la principale protection du guerrier antique. Mais avons-nous besoin d'un tel bouclier ? Nous protégera-t-il des flèches de nos ennemis et des ennemis de Dieu, ardents comme le feu de l'enfer ? Bien sûr que non, bien sûr, un bouclier de cuivre ne leur est rien ! Nous avons un autre bouclier, infiniment plus puissant : le bouclier de la foi, notre foi, la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Car si nous croyons en lui de tout notre cœur, si nous accomplissons ses commandements avec constance, alors il sera toujours avec nous et nous serons ses amis selon sa sainte parole, et la foi en lui nous protégera infiniment plus que n'importe quel lourd bouclier de cuivre. »

Seigneur, Seigneur ! De quelle autre protection avons-nous besoin si Tu demeures avec nous, en nous, dans nos esprits et nos cœurs ?! 

Et plus loin, le saint apôtre dit que nous devrions nous couvrir la tête de casques, comme les anciens guerriers. Quels casques ? Certainement pas de cuivre, car ils ne sont rien contre la puissance de l'ennemi. Pas de cuivre, pas de cuivre, je vous le dis, mais avec des casques complètement différents. Quels casques ? Avec des casques de foi profonde en notre Seigneur Jésus-Christ, d'amour profond pour Lui, car Lui-même nous a dit de ses lèvres très pures : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui » [4] . Seigneur, Seigneur ! De quelle autre protection avons-nous besoin si Tu demeures avec nous, en nous, dans nos esprits et nos cœurs, si Tu protèges la corruption de nos esprits et de nos cœurs par Ta présence constante en nous, dans nos esprits et nos cœurs, de quelle autre protection avons-nous besoin… eh bien, bien sûr… bien sûr, d'une sagesse exhaustive.

Et si nous sommes ainsi protégés, il ne nous reste plus qu'à saisir l'épée à double tranchant. Comme les anciens guerriers l'ont fait. Écoutez maintenant ce que dit saint Paul à propos de cette épée à double tranchant :

« La parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les intentions du cœur » [5] .

Voilà donc l'épée dont nous avons besoin ! L'épée de la Parole de Dieu, devant laquelle tremblent tous les démons et le diable lui-même, car par la Parole de Dieu, tous les damnés sont vaincus. Si nous manions toujours cette arme sainte et puissante – l'arme de la Parole de Dieu –, alors plus aucun ennemi ne nous effraie. Car ils ont tous été vaincus depuis longtemps par la crucifixion du Christ, car la tête du serpent antique, le diable, a été effacée par le pied de la terrible Croix du Golgotha .

Rappelez-vous, rappelez-vous tous, mes frères et sœurs, que nous ne pouvons pas lutter contre les esprits du mal dans les lieux célestes par nos propres forces, rappelez-vous que nous devons placer tous nos espoirs uniquement dans l'aide de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ, qui avec le pied de sa terrible Croix a écrasé la tête du serpent antique. Amen.

mercredi 4 mars 2020

ARMÉS pour le CARÊME par St Paul

  • Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. 
  • Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. 
  • Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
  • C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. 
  • Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; 
  • revêtez la cuirasse de la justice
  • mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix; 
  • prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; 
  • prenez aussi le casque du salut, et 
  • l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu.
  • Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.

    St Paul
    (Éphésiens 6)

mardi 3 mars 2020

LIVRE DE CHEVET POUR LE CARÊME: "Tactique du diable" de C.S. Lewis

Lettres d'un vétéran de la tentation à un novice 


Présentation de l'éditeur

Par le jeu d'une mise en scène originale, C S Lewis donne la parole à un vieux démon tentateur qui fait part de son expérience à une nouvelle recrue. Screwtape, le démon expérimenté propose à Wormwood, le jeune démon une véritable stratégie de sabordage afin de mettre en péril la foi d'un jeune chrétien. Ainsi, grâce aux multiples pièges qu'il lui tend, il tente d'entraîner sa victime sur la mauvaise pente. Et pour que la leçon soit complète, Screwtape lui fait part de sa parfaite connaissance des détours secrets de l'âme humaine: combien fragiles sont les bonnes résolutions! Que de défauts intimes se cachent derrière les apparentes qualités! Mais Screwtape doit bien avouer que tous les démons de l'enfer sont démunis face à l'amour inconditionnel de Dieu et à son inépuisable capacité à pardonner. Aussi sa tentative pour soustraire sa victime à la protection divine sera finalement mise en échec. L'approche humoristique de C S Lewis n'enlève rien à la finesse et à la pertinence de sa réflexion et nous nous reconnaissons sans peine dans le miroir qu'il nous tend. 1a lecture de ce chef d'oeuvre de C S Lewis nous révèle - derrière la façade qui la cache - notre véritable identité et - derrière les caricatures qui le masquent - le vrai visage du Malin. La définition de l'enfer comme incompréhension radicale de l'amour est une des idées majeures de lactique du diable, un livre qui n'a pas fini de nous donner à penser. Irène Fernandez.

Biographie de l'auteur

C. S. Lewis est né à Belfast en 1898. Il fut professeur de littérature du Moyen Age et de la Renaissance à Oxford, où il fréquenta J. R. Tolkien. Doué d'un esprit exceptionnellement brillant, servi par une redoutable logique et un style sobre et concis, il connut une très grande popularité dans les milieux anglophones. Ses œœuvres de fiction, notamment Les chroniques de Narnia, jouissent d'un immense succès.



C.S. Lewis connaît bien la nature humaine ! Sous une forme ludique, et par le jeu d'une mise en scène originale, il donne la parole à un vieux démon tentateur qui fait part de son expérience à une nouvelle recrue. Wormwood, le jeune démon, a mission d'entrainer sa victime sur la mauvaise pente. Screwtape, le démon expérimenté lui propose une véritable stratégie de sabotage de la foi d'un jeune chrétien grâce aux multiples pièges qu'il lui tend. Et pour que la leçon soit complète, Screwtape lui fait part de sa parfaite connaissance des détours secrets de l'âme humaine : combien fragiles sont les bonnes résolutions ! Que de défauts intimes se cachent derrière nos apparentes qualités ! Mais Screwtape avoue aussi, bien malgré lui, que tous les démons de l'enfer sont démunis face à l'amour inconditionnel de Dieu et son inépuisable capacité à pardonner l'homme qui reconnaît sa défaillance. Et sa tentative pour soustraire sa victime à la protection divine sera finalement mise en échec.


L'approche humoristique de C.S. Lewis n'enlève rien à la finesse et à la pertinence de sa réflexion. Nous nous reconnaissons sans peine dans le miroir qu'il nous tend. La lecture de ce chef d'oeuvre de C. S. Lewis nous révèle - derrière la façade qui le cache - notre vrai Moi et - derrière les caricatures qui le masquent - le vrai visage du Malin. Il nous aidera à vivre dans la confiance et la sérénité.





jeudi 1 février 2018

Pour le GRAND CARÊME à venir… Bon courage !

Vous pensiez vous en tirer avec les sept péchés capitaux pour le Grand Carême à venir…Voici une "petite" liste de passions néfastes établie

 par Saint Pierre de Damas

Saint Hiéromartyr Pierre de Damas


la dureté,
la fourberie,
la malice,
la perversité,
l'inconséquence,
la licence,
la tentation,
l'esprit borné,
l'absence de compréhension,
l'oisiveté,
la mollesse,
le manque de jugement,
la flatterie,
la fatuité,
l'inconséquence,
la démence,
le dérèglement,
la grossièreté,
l'irréflexion,
la lâcheté,
la léthargie,
l'absence de bonnes actions,
les fautes morales,
l'avidité,
la sur-frugalité,
la manque d'éducation,
l'extravagance,
les connaissances fausses,
l'oubli,
le manque de discernement
l'entêtement,
l'injustice,
la malveillance,
l'excès de scrupule,
la paresse,
le vain bavardage,
le manque de foi,
les méfaits,
l'immoralité,
le mépris de la loi,
l'esprit criminel,
la passion,
la séduction,
le consentement au mal,
les associations inconsidérées,
la provocation démoniaque,
le goût de la badinerie,
la recherche du confort corporel au-delà de ce qui est nécessaire,
le vice,
les faux-pas,
l'infestation de l'âme,
l'affaiblissement,
la faiblesse de l'intellect,
la négligence,
la paresse,
un découragement déplorable,
le dédain de Dieu,
l'aberration,
la transgression,
l'incroyance,
le manque de foi,
les mauvaises croyances,
la pauvreté de la foi,
l'hérésie,
l'association à  l'hérésie,
le polythéisme,
l'idolâtrie,
l'ignorance de Dieu,
l'impiété,
la magie,
l'astrologie,
la divination,
le spiritisme,
le déni de Dieu,
l'amour des idoles,
la dissipation,
la débauche,
la volubilité,
l'indolence,
l'amour de soi,
l'inattention,
le manque de progrès,
la tromperie,
l'illusion,
la témérité,
la sorcellerie,
la profanation,
le fait de manger de la nourriture impure,
la mollesse,
une vie dissolue,
la voracité,
l'absence de chasteté,
l'avarice,
la colère,
l'abattement,
l'apathie,
l'amour propre,
l'orgueil,
la présomption,
l'auto-exaltation,
la vantardise,
l'excès d'enthousiasme,
la grossièreté,
la recherche de la satiété
le dol,
la torpeur,
la voracité,
la gloutonnerie,
la goinfrerie,
l'insatiabilité,
manger à l'insu des autres,
l'indifférence,
l'inconstance,
la volonté propre,
la légèreté,
l'auto-satisfaction,
l'amour de la popularité,
l'ignorance de la beauté,
la vulgarité,
le simplisme,
le manque de prévenance,
la grossièreté,
l'impolitesse,
l'esprit de polémique,
le goût de la querelle,
l'insulte,
les cris,
l'esprit bagarreur,
la violence physique,
la rage,
le désir insensé,
l'impudence,
l'exaspération,
l'offense,
l'hostilité,
la méchanceté,
la chicanerie,
la brusquerie,
la diffamation,
la censure,
la calomnie,
la condamnation,
l'accusation,
la haine,
la plainte incessante,
l'insolence,
déshonorer quelqu'un,
la férocité,
la frénésie,
la dureté,
l'agressivité,
se parjurer,
l'offense,
le manque de compassion,
la haine de ses frères,
la partialité,
le parricide,
le matricide,
la rupture des jeûnes,
le laxisme,
l'acceptation de pots-de-vin,
le vol,
la rapine,
la jalousie,
le conflit,
l'envie,
l'indécence,
la plaisanterie,
la diffamation,
la moquerie,
la dérision,
l'exploitation,
l'oppression,
le dédain de son prochain,
la fustigation,
la pendaison,
l'étranglement,
sans coeur,
l'implacabilité,
la rupture de contrat,
l'ensorcellement,
la dureté,
l'impudence,
le sans-gêne,
obscurcissement des pensées,
aveuglement mental,
le goût dee qui est éphémère,
la passion,
la frivolité,
la désobéissance,
la préoccupation des choses sans intérêt,
la somnolence de l'âme,
le sommeil excessif,
les fantasmes,
la consommation abusive d'alcool,
l'ivresse,
l'incompétence,
la négligence,
le plaisir insouciant,
l'auto-indulgence,
l'obsession sexuelle,
l'utilisation d'un langage grossier,
l'efféminement,
le désir effréné,
le désir brûlant,
la masturbation,
le proxénétisme,
l'adultère,
la sodomie,
la bestialité,
la souillure,
le libertinage,
l'inceste,
la malpropreté,
la pollution,
la saleté,
l'affection feinte,
le rire,
les blagues,
la danse érotique,
les applaudissements,
les chansons inappropriées,
la licence de langue,
l'amour excessif de l'ordre,
l'insubordination,
le désordre,
la conspiration,
la guerre,
le meurtre,
le brigandage,
le sacrilège,
les gains illicites,
l'usure,
la ruse,
le vol de tombes,
la dureté du coeur,
l'opprobre,
la plainte,
le blasphème,
le reproche
l'ingratitude,
la malveillance,
le mépris,
la mesquinerie,
le désordre,
le mensonge,
les mots vides,
la joie stupide,
la rêvasserie,
l'amitié insensée,
les mauvaises habitudes,
l'absurdité,
les conversations idiotes,
la loquacité,
la dépravation,
l'intolérance,
l'irritabilité,
richesse,
la rancune,
le mauvais caractère,
l'ostentation,
affectation,
la pusillanimité,
l'amour satanique,
la curiosité,
l'absence de crainte de Dieu,
l'inaccessibilité,
la prétention,
l'auto-inflation,
le mépris pour le prochain,
le jugement impitoyable,
l'insensibilité,
désespoir,
paralysie spirituelle,
la haine de Dieu,
le désespoir,
le suicide,
[…]

Voilà donc les passions que j'ai trouvées nommées dans les Saintes Ecritures. Je les ai inscrites sur une seule liste, comme je l'ai fait au début de mon discours avec les différents livres que j'ai utilisés. Je n'ai pas essayé et je n'aurais pas pu les organiser tous dans l'ordre; cela aurait été au-dessus de mes forces, pour la raison donnée par saint Jean Climaque : «Si vous cherchez la compréhension chez les méchants, vous ne la trouverez pas. En effet, tout ce que les démons produisent est désordonné. En commun avec les impies et les injustes, les démons n'ont qu'un but: détruire les âmes de ceux qui acceptent leurs mauvais conseils. Pourtant, parfois, ils aident réellement les hommes à atteindre la sainteté. Dans de tels cas, ils sont vaincus par la patience et la foi de ceux qui placent leur confiance dans le Seigneur et qui, par leurs bonnes actions et leur résistance aux mauvaises pensées, s'opposent aux démons et leur font tomber des malédictions.

in La Philocalie compilée par St Nicodème l'Hagiorite et St Macaire de Corinthe,

(traduction partielle et parfois approximative de la source par Maxime le minime)

dimanche 10 décembre 2017

Lettre de l’Apôtre Paul aux Éphésiens (VI 10-17) les armes du combat spirituel


Frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force. Revêtez l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux maneuvres du Diable ; car ce n’est pas contre des adversaires de chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les principautés, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits du mal répandus dans les airs. C’est pour cela qu’il vous faut endosser l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister au jour de malheur et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme, ayant pour ceinture la vérité, pour cuirasse la justice, pour chaussures le zèle à propager l’Évangile de paix ; par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ; prenez enfin le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.


lundi 4 décembre 2017

Saint Geronda Iakovos Tsalikis, L'Ancien de l'amour, du pardon et du discernement [2/2]

Geronda Iakovos Tsalikis (5/11/1920—21/11/1991)

 par Alexandros Christodoulou  

[2ème partie]



En tant qu'higoumène, il se comportait envers les pères et les visiteurs du monastère avec un excès d'amour, de compréhension et de discernement. Son hospitalité était proverbiale. Le discernement avec lequel il approchait les gens était une ses caractéristiques propres. Il voyait chaque personne comme une image du Christ et avait toujours un bon mot à leur dire. Ses paroles réconfortantes, qui allaient droit au cœur de ses auditeurs, sont devenues le point de départ de leur repentance et de leur vie spirituelle dans l'Église. L'Ancien avait le don, qu'il dissimulait, de perspicacité et de clairvoyance. Il reconnaissait le problème ou le péché de chaque personne et les corrigeait avec discrétion. Illuminé par le Saint-Esprit, il disait à chacun, en quelques mots, exactement ce dont il avait besoin. Saint Porphyre disait du précédent ancien Iakovos : «Gravez mes paroles. Il est l'une des personnes les plus clairvoyantes de notre temps, mais il le cache pour ne pas être loué ».

Dans une lettre adressée au saint monastère de Saint-David, le patriarche œcuménique Bartholomée a écrit : «En ce qui concerne le défunt aîné, avec sa personnalité, on peut dire de lui ce que saint Jean Chrysostome a écrit à propos de saint Mélèce d'Antioche : il a certes enseigné ou éclairé les esprits par la parole, mais le voir seulement était suffisant pour que les âmes de ceux qui le regardaient soient pénétrées de tout son enseignement de la vertu ».

Il a vécu pour la Divine Liturgie, qu'il célébra tous les jours, avec crainte et tremblement, avec dévotion et, littéralement, élévation. En effet les jeunes enfants et ceux qui avaient le cœur pur l'ont vu se déplacer au-dessus du sol ou être assisté par de saints anges. Comme il l'a lui-même dit à très peu de personnes, il a célébré avec les chérubins, les séraphins et les saints. Pendant la proscomédie, il a vu des anges du Seigneur prendre les portions de ceux dont on faisait mémoire et les placer devant le trône du Christ, comme des prières. Quand, à cause de problèmes de santé, il se sentait faible, il priait avant le début de la Divine Liturgie avec ces paroles "Seigneur, avec mes faibles forces d'homme je n'y parviendrai pas, alors aide-moi à célébrer". Après cela, disait-il, il célébrait «comme s'il avait des ailes».

L'un des aspects caractéristiques de sa vie était sa relation avec les saints. Il a vécu avec eux, leur a parlé et les a vus. Il avait une confiance impressionnante envers eux, particulièrement Saint David et Saint Jean le Russe, qu'il considérait littéralement comme ses amis. "Je murmure quelque chose à l'oreille du Saint et il me donne une ligne directe vers le Seigneur" disait-il. Alors qu'il était sur le point de subir une opération à l'hôpital de Halkida, il pria avec foi: «Saint David, n'irez-vous pas à Prokopi chercher Saint Jean, ainsi vous pourrez venir ici et me soutenir pour l'opération? Je ressens le besoin de votre présence et de votre soutien ». Dix minutes plus tard, les saints apparurent et, quand il les vit, l'Ancien se dressa sur son lit et leur dit: «Merci d'avoir répondu à ma demande et de venir ici pour me trouver».

L'une de ses vertus les plus connues était la charité. À maintes reprises, il a donné à tout le monde, selon leurs besoins. Il pouvait dire lesquels des visiteurs du monastère étaient en difficultés financières. Il demandait à leur parler en privé, leur donnait de l'argent et leur demandait de ne le dire à personne. Il n'a jamais voulu que ses actes charitables soient connus.

Un autre don qu'il avait était que, par les prières de Saint David, il était capable d'expulser les démons. Il lisait les prières de l'Église, faisait le signe de la Croix avec le précieux crâne du saint sur les personnes qui souffraient et celles-ci étaient souvent purifiées.

C'était un guide spirituel merveilleux, et grâce à ses conseils, des milliers de personnes sont retournées sur le chemin du Christ. Il aimait ses enfants plus que lui-même. C'est pendant la confession que que l'on pouvait particulièrement apprécier sa sainteté. Il n'a jamais offensé ou attristé personne. Il était justement connu comme "Geronda Iakovos tel Doux".

Il a souffert d'un certain nombre de maladies douloureuses. Une de ses paroles était : «Lucifer a reçu la permission de tourmenter mon corps». Et Dieu a donné son consentement pour ma chair, que j'ai portée pendant soixante-dix ans, à être tourmenté pour une seule raison : que je devienne humble. La dernière des épreuves concernant sa santé a été une crise cardiaque qui était le résultat d'une tentation qu'il avait subie.

Il a toujours eu le souvenir de la mort et du jugement à venir. En effet, il avait prédit sa mort. Il demanda à un hiérodiacre athonite qu'il avait confessé le matin du 21 novembre, dernier jour de sa vie terrestre, de rester au monastère jusqu'à l'après-midi pour l'habiller. Pendant qu'il confessait, il se leva et eut cet échange avec le hiérodiacre : «Lève-toi, fils. La Mère de Dieu, Saint David, Saint Jean le Russe et Saint Iakovos viennent d'entrer dans la cellule. — Pourquoi sont-ils ici, Geronda ? — Prends-moi, mon fils». À ce moment même, ses genoux ont cédé et il s'est effondré. Comme il l'avait prédit, il partit «comme un petit oiseau». Avec un souffle semblable à celui d'un oiseau, il a quitté ce monde le jour de l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu. Il a fait sa propre entrée dans le royaume de Dieu. Il était 4h17 dans l'après-midi.

Son corps est demeuré souple et chaud, et le cri qui s'échappa des lèvres de milliers de personnes fut : «Un Saint! Tu es un Saint », témoignant des sentiments des fidèles pour le défunt Iakovos. Maintenant, après sa mort bénie, il intercède pour tout le monde auprès du trône de Dieu, avec une confiance spéciale et exceptionnelle. Des centaines de fidèles peuvent confirmer qu'il a été un bienfaiteur pour eux. 
Alexandros Christodoulos

(version française par Maxime le minime de la source)

mercredi 29 novembre 2017

Saint Geronda Iakovos Tsalikis, L'Ancien de l'amour, du pardon et du discernement [1/2]


Geronda Iakovos Tsalikis (5/11/1920—21/11/1991)

 par Alexandros Christodoulou  

[1ère partie]





Notre époque et la culture d'aujourd'hui se sont malheureusement éloignées de la vision et de la recherche de la sainteté. La foi orthodoxe est fondée sur la présence des saints. Sans cela, notre Église est sur la voie de la sécularisation. Naturellement, comme nous le savons de l'Écriture, Dieu seul est saint, et la sainteté dérive de notre relation avec Lui, et par conséquent la sainteté est théocentrique plutôt qu'anthropocentrique. Notre sainteté dépend de la gloire et de la grâce de Dieu et de notre union avec Lui, pas de nos vertus. La sanctification suppose le libre arbitre de la personne sanctifiée. Comme le dit saint Maxime le Confesseur, tout ce que nous apportons, ce sont nos intentions. Sans celles-ci, Dieu n'agit pas. Et Saint Jean Damascène répète que nous honorons les saints «pour s'être unis librement avec Dieu et de l'avoir fait habiter en eux et que cette participation soit devenue par grâce ce qu'Il est par nature». Les saints n'ont pas cherché à être glorifiés, mais à glorifier Dieu, parce que la sainteté signifie la participation et la communion avec la sainteté de Dieu.

La source de la sainteté dans l'Église orthodoxe est l'Eucharistie divine. En prenant part au Seul Saint, Jésus-Christ, nous devenons saints. Les «choses saintes», le Corps et le Sang du Christ, sont données comme communion «aux saints», les membres de l'Église. La sainteté accompagne la sainte communion. Les luttes ascétiques des saints ne sont pas un but mais un moyen qui mène au but, qui est la communion eucharistique, l'union la plus parfaite et la plus complète avec le Seul Saint. Dans la prière du Seigneur, le «Notre Père», nous voyons que la sanctification est associée au Royaume de Dieu. Nous demandons que Son Royaume vienne dans le monde afin que chacun puisse Le louer et puisse partager sa sainteté et sa gloire, c’est ce que nous appelons la «déification».

Le Royaume de Dieu et la déification sont une extension éternelle de la Divine Liturgie dans l'espace et dans le temps, comme l'écrit saint Maxime le Confesseur. En prenant part à l'Eucharistie divine, les saints deviennent des dieux par grâce, mais ils sont conscients qu'ils « ont le trésor dans des vases d'argile » et qu'ils voient « à travers des lunettes de soleil ». Ils attendent et espèrent le moment où la porte du ciel s'ouvrira et où ils verront Dieu « tel qu'il est ». Leur lutte contre les passions et les démons est continue et ils croient que tout le monde ira au paradis, sauf eux. Ils connaissent leur insignifiance et leur indignité, ils ne croient pas à leur supériorité morale et à leur dignité et, avec l'humilité qu'ils ressentent, ils voient les autres comme des saints, surtout quand ces gens leur rendent des honneurs. Cela est dû à l'amour, qui est la seule chose qui restera dans le Royaume de Dieu.

Un exemple de leur amour pour Dieu est leur lutte personnelle pour observer ses commandements. La soumission à la volonté de Dieu purifie les gens de leurs passions et prépare la place pour que la grâce y établisse sa demeure. Tous les saints sont caractérisés par une attitude d'ascèse et de sacrifice de soi. Selon saint Isaac, la vie ascétique est la mère de la sanctification « d'où naît le premier goût du sens des mystères du Christ». Ou, comme le dit saint Maxime le Confesseur : « Par leur mortification volontaire, refusant tous les maux et toutes les passions ... ils se sont faits pèlerins et étrangers à la vie, combattant hardiment contre les rébellions du monde et du corps ... et ont conservé l'honneur de leur âme ».

C’était un tel vase de la grâce et de la demeure du Saint-Esprit qu’était l'Ancien Iakovos Tsalikis, l'une des plus importantes et saintes personnalités de notre époque, un grand et saint Ancien, un véritable ami de Dieu.

Il était une incarnation vivante de l'Évangile, et sa visée était la sanctification. Dès la petite enfance, il aimait prier et allait dans différentes chapelles, allumait les lampes à icônes et priait les saints. Dans une chapelle de son village, c’est souvent qu’il pouvait parler à Sainte Parascève. Il s'est soumis à l'appel de Dieu, qui lui est venu quand il était encore un petit enfant, s'est renié et a pris la Croix du Christ jusqu'à son dernier souffle. En 1951, il s’est rendu au monastère de Saint David l'Ancien, où il fut reçu de manière miraculeuse par le saint lui-même.

Il fut tonsuré en novembre 1952. Moine il se soumit sans plainte et ne fit rien sans la bénédiction de l'higoumène. Il marchait souvent de quatre à cinq heures pour aller visiter son Ancien, dont l'obédience était celle de prêtre de paroisse dans la petite ville de Limni. La violence qu'il se faisait à lui-même était sa principale caractéristique. Ce n’est pas aisément qu’il se permettait quelque relâchement. Il a vécu des épreuves et des tentations incroyables. La grande pauvreté du monastère, sa cellule gelée avec des volets cassés, le vent froid et la neige qui entrait par les interstices, le manque du strict nécessaire, même de vêtements et de chaussures d'hiver, faisaient frissonner tout son corps et il était souvent malade. Il supportait le poids de la guerre spirituelle, invisible en même que perceptible menée par Satan, qui fut vaincu par l'obéissance, la prière, la douceur et l'humilité d'Iakovos. Il a combattu ses ennemis avec les armes que nous a données notre sainte Église : le jeûne, les veilles et la prière.

Son ascétisme était étonnant. Il mangeait comme un oiseau, selon son biographe. Il dormait par terre pendant deux heures sur vingt-quatre. Toute la nuit était consacrée à la prière. En ce qui concerne son combat, il disait : « Je ne fais rien. Quoi que je fasse, c'est Dieu qui le fait. Saint David m'apporte son soutien pour y parvenir.»

Son humilité, légendaire et inspirante, était ce qui le caractérisait le mieux. Les démons qui étaient chez les personnes possédées venues au monastère le maudissaient et disaient : « Nous voulons te détruire, te neutraliser, t’annihiler, mais nous n’y parvenons pas à cause de ton humilité ». Il insistait toujours sur son manque d'éducation, ses insuffisances et son humilité. C'était typique de lui que, quand il parlait, de temps en temps il disait : « Pardonne-moi. ». Il demandait toujours le pardon des gens, ce qui était un signe de son attitude humble. Un jour qu’il avait été invité à visiter le monastère de Saint George Armas, où l'ancien higoumène était le p. Georges Kapsanis, il répondit  : « Pères, je suis un chien mort. Que ferai-je si je viens vous voir ? Polluer l'air ? » Il avait toujours le sentiment qu'il n'était rien.

Et quand il est devenu higoumène, il disait toujours qu'il n'était pas digne de la responsabilité du monastère : « C’est Saint David qui est l'higoumène ici », soutenait-il. Quand il célébrait avec d'autres prêtres, il allait dans un coin du sanctuaire, les laissant conduire l’office. On lui disait : « Ce n'est pas bien, tu es l’higoumène de ce monastère », il répondait alors : « Fils, c’est Saint David qui est l’higoumène ici. »

Bien qu'il n'en ait pas brigué la charge, il accepta d'être ordonné diacre par Grigorios, l'évêque de Halkida, le 18 décembre 1952. Le lendemain, il devint prêtre. Dans son discours après l'ordination, l'évêque dit : « Et toi, fils, tu seras sanctifié. Continue, avec la puissance de Dieu, et l'Église te déclarera [saint] ». Ses paroles étaient prophétiques. Il a été consacré higoumène le 27 juin 1975 par le métropolite Chrysostome de Halkida, fonction qu’il a remplie jusqu'à sa mort.

(Version française  par Maxime le minime de la source)
À suivre