Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 30 août 2018

Père confesseur ou Père spirituel ?

L'Ancien Nikon (Lazarou) du Nouveau Skite sur la Sainte Montagne, a visité le monastère de la Toute Sainte à Lammi (Finlande) en septembre 2016. Il a répondu aux questions après sa conférence sur "Qu'est-ce que la vie monastique ?". La plupart des gens étaient intéressés par les différences entre un Ancien (Starets en Russe) et un père confesseur, comme le révèle déjà la première question ...

Question / Commentaire: Je pense que lorsque l’on vit dans le monde (et la plupart d’entre nous vivent dans le monde), la participation aux activités de la communauté, la participation aux mystères sacrés, est la chose la plus importante. En cette occasion, on a beaucoup parlé des Anciens. Je pense que l'Ancien est mon père confesseur. Si je me trouve un bon père confesseur, alors je peux toujours me tourner vers lui et lui demander conseil – je peux rester en contact avec lui. Nous avons rarement quelqu'un d'autre à part le père confesseur et son rôle en cela est important. Si nous avons un bon père confesseur, nous pouvons toujours, après le repentir, recevoir la Sainte Communion…

Quelle est donc la relation entre un ancien et un père confesseur?

Père Nikon:
— Ils n'ont rien en commun. C'est une chose d'être un père confesseur et une autre d'être un Ancien. Par conséquent, le père confesseur pourrait aussi avoir son propre Ancien. Un prêtre est une personne qui accomplit les mystères de l'Église et qui a le pouvoir d'absoudre les péchés du peuple dans le mystère de la confession. Et nous sommes sauvés parce que nous recevons l'absolution de nos péchés sous l'épitrachelion de notre père confesseur et prenons part à la grâce divine par ce sacrement. Notre père confesseur ne nous sauve pas en tant que personne mais plutôt selon une "fonction" donnée à l'Église.
Un croyant ordinaire pourrait en savoir plus sur les choses qu'un père confesseur. Il aurait pu avoir fait plus d’études qu'un père confesseur. Cela ne signifie cependant pas qu'il pourrait – grâce à ses plus grandes connaissances – se permettre de prendre ses distances avec la vie de l'Église que met en œuvre ce prêtre. Même si nous avons avions été baptisés par un prêtre qui aurait eu très peu de connaissances sur la tradition de l'Église, nous serions tout de même baptisés. Et de même, si un tel prêtre avait célébré le mystère du mariage, nous n’en serions pas moins mariés. Et encore, pareillement, s'il reçoit de nous notre confession, nous recevrons l'absolution de nos péchés.

Un Ancien est quelque chose de totalement différent. Ne confondons pas les choses les unes avec les autres. Demain, je parlerai de la manière dont un homme peut être sauvé dans le monde en suivant certaines pratiques tirées de la vie monastique. Nous luttons tous contre le même ennemi – en premier lieu, nous luttons contre notre propre égoïsme et ensuite contre le diable.

Il faut utiliser certains types de stratégies pour lutter contre les ennemis venant de la montagne et d'autres types de stratégies quand ils s'approchent en venant de la mer. Et encore d’autres stratégies quand ils s'approchent sur terre. Il est inutile d’essayer de harponner ceux qui viennent des montagnes. Et de même, il est inutile d'essayer d'utiliser un fusil contre ces ennemis qui s'approchent en venant de sous l'eau. Comment pouvons-nous, vivant dans le monde, lutter contre nos ennemis - voilà notre sujet demain.

Question : Comment savoir si je suis humble ?

Père Nikon
— Quand on se confesse souvent ... quand on aborde le sacrement de la confession et que l'on pense avoir des vertus que l’on n’a pas, alors Dieu éclairera le père confesseur. Le Christ ne permet pas à une personne humble de périr. Dieu le redressera.

Nous faisons ce que nous pouvons et Dieu fait ce que nous ne pouvons pas faire. Nous savons que le diable peut se dissimuler sous différentes formes. S’il arrive qu’un ascète n'a pas été sauvé alors qu'il possédait toutes ces vertus, alors nous ne pouvons pas être certains de nos propres vertus. Est-ce que j'ai vraiment cette vertu que je pense avoir ? Et si je l'ai, est-elle pure ou entachée de fierté ? Comment puis-je éviter les pièges du diable - il en connait beaucoup plus que moi ?

Ne vous inquiétez pas de ces choses. La grâce de Dieu nous sauvera. Elle couvre chaque humble lutteur. Nous ne sommes pas sauvés à cause de nos vertus, mais parce que le Christ nous aime.

Question : Dans le monastère, tout le monde a un Ancien et on peut lui montrer son obéissance. Mais dans le monde, il y a beaucoup d'opinions et de pensées ... et si l'on est, par exemple, obéissant envers ses parents, on peut ne pas être obéissant envers un enseignant ou sur son lieu de travail. Même à l'intérieur de l'Église, il existe différents types d'opinions. Il est inévitable que si l’on suit une opinion, elle en rencontrera une autre contraire. 

 — Comment pouvons-nous savoir envers qui nous devons faire preuve d’obéissance ?

Père Nikon
— Chacun devrait faire preuve d'obéissance envers son propre père spirituel. Parce que nous ne savons pas s'il a raison en matière de théologie… nous sommes sauvés parce que nous allons humblement à la confession. La grâce divine qui nous parvient à travers le Mystère de la Confession nous sauvera.
Les vues théologiques du père confesseur ne nous sauvent pas. Si nous avons cependant une certaine compréhension théologique et que nous pouvons voir et être convaincus que notre père confesseur est sur la mauvaise voie, qu'il est sur une pente glissante, alors nous pouvons aller voir un autre père confesseur. C'est le mystère de la confession qui nous sauve. Un père confesseur n'est pas un Ancien. On peut - dans certaines circonstances - changer de père confesseur, mais on ne peut pas changer d’Ancien.

Quand une personne est ordonnée comme moine, il s'agenouille devant un prêtre, un autel et les portes royales, et fait avec crainte des vœux d'obéissance, en tout, envers son aîné. Ce sont des promesses que personne vivant dans le monde ne fait à son père confesseur. Un père confesseur et un Ancien sont deux choses différentes. Nous ne devons pas transposer dans le monde, de manière erronée, les choses de la montagne sainte. Vous pouvez quitter votre père confesseur et aller vers un autre. Vous n'êtes pas lié à votre père confesseur par les liens d’un quelconque mystère.

Comme je l’ai dit plus haut, les pères confesseurs peuvent avoir leurs propres Anciens. Par exemple, le père Ephraïm d'Arizona était un père confesseur pour beaucoup de gens, mais en même temps Joseph l’Hésychaste était son aîné. Et l’higoumène du saint monastère de Vatopaidi, Ephraim, avait pour aîné un autre Joseph, qui était le disciple de Joseph l’Hésychaste. Ni l'un ni l'autre des Joseph, qui étaient les Anciens de ces hiéromoines, n'étaient des prêtres, ils n'étaient que des moines.

Question : Comment quelqu'un qui vit dans le monde peut-il trouver un Ancien ? Le père confesseur et l' Ancien peuvent-ils être une seule et même personne?

Père Nikon 
— On ne peut pas trouver un Ancien en vivant dans le monde. Dans le monde, il faut obéir au père confesseur. Dans le monde, nous devons vivre en lien avec les sacrements de l'Église et le Christ est l'Ancien qui, à travers les mystères de l'Église, agit dans nos vies. Si nous voulons en savoir davantage que notre père confesseur peut nous donner des réponses, alors nous pouvons recourir aux livres. Il y a beaucoup de livres de nos jours. Même Internet peut être utilisé pour trouver des réponses. Et de cette manière, nous pouvons combler ce vide.

Un homme peut atteindre un niveau spirituel élevé, même s'il n'a pas de grands chefs spirituels - comme les pères Porphyrios et Païssios. Qui, en fait, étaient leurs aînés spirituels ? Nous ne le savons pas à coup sûr. Nous n’avons aucune excuse à notre âge pour ne pas connaître les choses. Il y a tellement de façons de découvrir la volonté de Dieu.

Nous serons sauvés par ces exploits spirituels que nous faisons à la lumière de l'humilité. Nous ne serons pas sauvés par la connaissance de notre père spirituel ni par sa bonté. Si je ne me bats pas, je ne peux pas être sauvé, même si mon père spirituel est un saint. Pouvons-nous trouver un père confesseur plus saint que le Christ Lui-même ? Et pourtant l'un de ses disciples est allé se pendre.

Nous n'avons aucune excuse valable en prétextant que notre père confesseur n’est pas instruit ou qu'il n'est pas saint. Aussi illuminé soit-il, si nous ne luttons pas nous-mêmes, nous ne pouvons pas être sauvés. La sainteté n'est pas quelque chose que l'on peut attraper. Lorsque nous nous approchons d'une personne sainte, la sainteté ne se transforme pas en nous.

À notre époque, vous êtes les "enfants préférés de Dieu". Lorsque moi, père Nikon, j'étais jeune et que j'avais des questions spirituelles, la seule chose que les pères spirituels me demandaient était si je rendais visite à des filles. C'était comme si la vertu ne concernait que le bas-ventre. Et j'avais des questions sur le Christ et sur la Toute Sainte - différentes questions – et je cherchais des réponses. Cependant, on ne m'a interrogé que sur mes relations avec les filles. Tels étaient les pères confesseurs de cette époque. Je voulais connaître les choses spirituelles et je les ai apprises des films d'Ingmar Bergman. Ensuite, nous n'avions pas de télévision ... Nous n'avions rien ... Maintenant, nous avons des CD, Internet, des stations de radio ecclésiastiques – comme vous l'appelez. Vous êtes nourri sur chaque canal. Il n'y a pas d'excuse. La prochaine fois que moi, Père Nikon, viendrai vous rendre visite, j'attends que vous accomplissiez des miracles ...

Commentaire: Nous devons avoir de la volonté pour de bon et montrer cela en pratique.

Père Nikon
— Il en est ainsi. La simple tentative de faire le bien ne suffit pas. Nous devons aller dans la bonne direction. En pratique, nous pouvons le faire en allant nous confesser.
Allez à l'église. Mariez-vous là-bas. Prenez part à la Sainte Communion. Essayez de dire tout le temps : "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi." Il ne suffit pas que nous voulions, nous devons aussi montrer dans la pratique ce désir. La vie spirituelle est si simple.
(version française par Maxime le minime de la source)

mercredi 8 juin 2011

Qu'est-ce qu'un Ancien, un Geron, un Starets ?


"L'Ancien ou «vieil homme», en grec Geron et Starets en russe, ne doit pas nécessairement être âgé, mais il est sage de son expérience de la vérité divine, et il a reçu la grâce de "la paternité dans l'esprit ", avec le charisme de guider les autres sur la Voie. Ce qu'il offre à ses enfants spirituels n'est surtout pas une éducation morale ou une règle de vie, mais c’est une relation personnelle. «Un "starets", dit Dostoïevski, est celui qui prend votre âme, votre volonté, dans son âme et sa volonté. » Les disciples de P. Zacharie disaient de lui « C'est comme s’il portait nos cœurs dans ses mains. » Le starets est l'homme de la paix intérieure, auprès duquel des milliers peuvent trouver le salut. Le Saint-Esprit lui a donné comme fruit de sa prière et de son abnégation, le don de discerner ou de distinguer, ce qui lui permet de lire les secrets du cœur des hommes, et ainsi, il répond, non seulement aux questions que les autres lui posent, mais souvent aux questions, souvent beaucoup plus fondamentales – que ces personnes n'avaient même pas à l'esprit.
(Version française de Maxime le minime 

LIRE L'ARTICLE EN ENTIER ICI en plein écran



vendredi 17 juillet 2009

D'où provient ce sourire de toute éternité de l’Ancien Joseph ?

Notre foi ne peut se fonder sur des miracles, et de toute façon les miracles n'ont pas souvent suffi à convertir les incroyants. Il n'empêche, ils réconfor-tent et embellissent notre vie de chré-tiens... alors transmettons-nous en les récits les uns aux autres sans rechigner...


Elder Jeseph









Elder Jeseph




















Elder Jeseph

Elder Jeseph



Elder Jeseph
Elder Jeseph


Elder Jeseph

Honorable M. Papanicolaou,

"Quelques heures après l'inhumation de l’Ancien Joseph, vous avez publié dans votre site Web un article avec le titre «les funérailles du bienheureux Ancien Joseph de Vatopedi " - "Sourire de l'éternité" avec peu de mots décrivant l'événement accompagnés de quelques photos. La photographie du trépassé, souriant, non seulement avec ses lèvres, mais avec la pleine expression de son visage, a beaucoup impressionné le monde au vu des articles et des commentaires dans de nombreux sites Web. En fait, on pourrait rencontrer des personnes qui viennent juste de décéder avec un visage lumineux, ou une expression apaisée, ou reposant dans une posture de tranquillité profonde, mais... avec un tel sourire? D'un côté, les pères spirituels disent que l'heure de la mort est effroyable pour l'homme, de l'autre nous avons lu dans le "Gerontika" (La littérature des Pères) que même les plus avancés dans la vie spirituelle grâce à l'humilité, ne perdraient pas leur courage avant de passer à l'autre vie, où il n'y a plus de danger. En outre, l’Ancien Joseph a souffert du cœur et a été très tourmenté par la maladie, alors comment a-t-il trouvé le sourire?

Voilà la réponse : NON, il n’a pas trépassé avec le sourire, mais IL A SOURI APRÈS avoir décédé !

Après conversations avec certains pères du monastère, nous pouvons vous rapporter les faits de l'événement.

Les deux moines qui étaient avec lui jusqu'au dernier moment, ont couru informer l’Ancien Ephraïm et le reste des pères sans prêter attention au trépassé, qui avait en fait en partie la bouche ouverte.

Ils sont donc venus le préparer conformément aux règles monastiques. L’Ancien Ephraïm a ordonné de ne pas couvrir son visage. Les pères ont essayé de fermer sa bouche, mais il était trop tard, la bouche demeurait ouverte, en fait, ils ont entouré sa tête de gaze pour lui tenir la bouche fermée, mais après qu’ils l'ont enlevée, sa bouche s’est rouverte. Environ quarante cinq minutes se sont écoulées après son décès.

"Geronda, il sera laid ainsi, avec sa bouche ouverte, que devons-nous faire?

Laissez-le comme il est, ne couvrez pas son visage!

Ils ont cousu la mandya monastique, comme c'est la coutume.


Mettre la mandya et la coudre a pris quelque quarante cinq minutes de plus en tout. Ils ont ensuite sur ordre découpé le tissu autour de son visage, et ils ont trouvé l’Ancien comme tous ont pu le voir à la fin, souriant.

Les a-t-il entendu et leur a-t-il accordé cette petite faveur, afin qu’ils ne soient pas attristés ? Ou voulait-il nous donner une idée de ce qu'il a vu et de l'état dans lequel il est, après son départ de la vie actuelle?
Le sourire de l’Ancien Joseph est le premier événement surnaturel après son décès, et est devenue une grande consolation pour nous tous."

Panagiotis Koutsou

samedi 4 juillet 2009

Funérailles de l'Ancien JOSEPH de VATOPEDI - Le sourire de l'Eternité



[...] Ceux qui étaient aux funérailles eurent la bénédiction d'offrir leur dernier baiser à l'Ancien et de recevoir pour la dernière fois sa bénédiction. Et là cependant, ils ne se sont pas trouvés face à face avec de froides reliques mais ils pouvaient contempler un visage gai et joyeux comme offrant un sourire d'éternité [...]

dimanche 31 mai 2009

En l'absence de Père spirituel... par temps de crise

Extrait cité d’Abba Ischirion par Père Cassien dans son dernier dernier bulletin:


"[...] Voilà la vraie consolation de l’Esprit saint pour les serviteurs de Dieu qui cherchent le salut en ces derniers temps dans les tribulations du monde. N’oublions jamais la grâce de cette consolation !

On trouve aussi la consolation en acceptant volontairement les tribulations, en pliant sous le joug sans chercher à s’en dégager : les tribulations acceptées conduisent au Royaume. C’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le Royaume des cieux (Ac 14,22). Telle est la volonté de la Providence : nous devons nous soumettre sans trouble, porter nous-mêmes les tribulations, et leur soumettre notre volonté. Le salut réside actuellement dans l’humble soumission à la Providence.


Nous devons fermement graver dans nos pensées le fait qu’aujourd’hui, ce ne sont plus ni les anciens ni les confesseurs qui nous éduquent pour la vie éternelle, mais les diverses et innombrables tribulations. Les tribulations sont nos maîtres pneumatophores et nos guides dans la prière. Dieu dirige nos vies aujourd’hui non par l’intermédiaire d’anciens expérimentés, mais par l’abondance des cruelles tribulations.


C’est pourquoi, il nous faut nous soumettre à chaque tribulation, la saluer jusqu’à terre comme un ancien expérimenté, et embrasser avec amour sa sainte main qui nous bénit comme un père. Nous trouverons la sagesse et l’illumination dans cette humble pratique spirituelle, et nous puiserons des forces dans les écrits sages en Dieu des saints pères, et tout particulièrement dans les écrits pleins de grâce du saint hiérarque Ignace Briantchaninov qui expérimenta lui-même la voie spirituelle des tribulations, et put ensuite la décrireav ec une précision et une clarté prophétique. Ce sage hiérarque reçut le grand don de vivre de façon spirituelle dès ses jeunes années, et de pouvoir décrire clairement et intelligemment la vie secrète absolument inaccessible aux intelligences théologiques «théoriques».

La vie spirituelle est la véritable théologie. [...]"

vendredi 17 octobre 2008

À la recherche d’un PÈRE SPIRITUEL ... ? Attention, qui veut faire le saint pourrait faire le singe !


Comment devenir saint ?
C’est en faisant intégralement la Volonté de Dieu.
Chaque fois que nous faisons de notre propre volonté la Volonté divine nous sommes saints... du moins à cette occasion, à cet instant.
Chaque fois que nous entrons volontairement dans le dessein de Dieu nous sommes saints.
Chaque fois que nous faisons quelque chose ou chaque fois que nous nous comportons selon sa Volonté nous nous comportons en saint.
Sommes-nous saints par essence, par identité, en nous-mêmes, définitivement ?
Certes non, il n’est pas d’homme qui ne pèche pas, seul Dieu est saint, rappelle-t-on à chaque office pour les défunts, même quand tous les gens attentifs,ou les naïfs ou les distraits... les considère saints. Ce qui signifie bien que c’est seulement à certains moments que nous sommes saints, quand nous nous comportons d’une certaine manière, inspirés par l'Esprit Saint, en union avec Dieu.
Voilà pourquoi ceux que l’on appelle saints, et qui savent très bien – et pas seulement par humilité volontariste mais par simple réalisme expérimental – qu’ils ne sont pas tout le temps saints, et qu’ils retombent systématiquement dans le péché, se déclarent avant tout pécheurs. Il n’y a aucune confiance à avoir dans un guide spirituel qui ne se déclare pas pécheur ; aucune. Fuyons-le illico. Celui qui se laisse idolâtrer sans réaction doit être fui immédiatement.

Celui qui fait le pieux, le sage, le vertueux, singe le saint.
Dans le fond l’alternative est là : qui veut faire l’ange fait la bête dit Pascal.
Autrement dit, celui qui prétend faire le saint fait le singe !




Et faire la volonté divine qu’est-ce que c’est ?
Ce n’est pas forcément en suivant la morale humaine de son époque (il est évident, particulièrement de nos jours, que « ce qui vaut en deçà des Pyrénées ne vaut pas au-delà » – pour citer encore une fois Pascal – malgré l’impérialisme des idéologies occidentales et le « droit d’ingérence » (nouvelle formulation bien pensante contemporaine de « Got mit uns »), ni même en suivant ce qu’on appelle la morale religieuse car notre foi chrétienne orthodoxe malgré les pharisiens et moralistes de toute époque n’a pas de rapport, pas plus que l’Evangile lui-même, c'est-à-dire la parole de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est-à-dire la Parole de Dieu Lui-même, avec des règles morales bien pensantes, fussent-elles d’apparence orthodoxe, n’en déplaise aux fines bouches en cul de poule (encore une fois : qui veut faire l’ange fait la bête !) qui veulent nous imposer une image d’Epinal ou Saint-sulpicienne comme l’on voudra, de la sainteté éternelle.

Une seule chose à faire : se reconnaître pécheur.
Est-ce de la culpabilité maladive ? Grave, Docteur ?
Juste du réalisme ! Il n’y a qu’à se regarder dans la glace.
Où est la glace ?
Elle est partout.
Chez son propre frère, chez la voisine, chez son épouse, chez son époux, chez ses enfants, chez ses collègues de travail, chez son chien…

Pendant des années j’ai cru qu’il me fallait chercher LE Père spirituel. Mais je parle en tant qu’orthodoxe ordinaire, qui ne vit pas dans le cadre spécifique, les règles et les aides de la vie monastique avec la direction d’un higoumène. Je parle en laïc qui vit dans le monde, c'est-à-dire comme l’immense majorité des chrétiens orthodoxes (il n’y a ici que ceux-ci qui m’intéressent).

Alors on nous dit :

Il n’y a plus d’Anciens, plus de Staretz, et d’aucuns répondent : ce n’est pas tout à fait exact il faut seulement voyager peut-être, et puis aussi parler grec ou roumain ou peut-être russe…

Certains disent : Il n’y a plus d’Anciens, plus de Staretz, et d’autres répondent c’est surtout qu’il n’y a plus de disciples... et c’est bien évident que l’obéissance ne caractérise pas notre époque, même si cette vertu peut-être quelquefois contestable en soi, il n’empêche que techniquement, et je m’en tiendrai là, il ne peut pas y avoir de transmission spirituelle ou autre sans obéissance, sans laquelle rien se fait. D’ailleurs, pour ne citer qu’un auteur orthodoxe (?!) fort connu, Confucius je crois, « Celui qui ne sait pas obéir ne saurait commander ». Tiens on devrait peut-être le rappeler à certains qui sont au plus « haut » niveau de la hiérarchie et qui veulent nous représenter mondialement. Il y a des canons, non ? L’exemple viendrait-il d’en haut ? Bref plus personne n’obéit ma pauv’ dame… Demandez aux parents, aux militaires, aux profs, aux higoumènes…

Il n’y a plus d’Anciens, plus de Staretz, et d’autres encore répondent : il faut se plonger dans les livres pieux des anciens. La rencontre avec le Livre, ouais… Bien des erreurs et des illusions guettent ceux qui s’immergent dans les livres à défaut de personnes réelles. Il en est de même que ceux qui se plongent avec délices dans les récits hagiographiques sans discernement et qui veulent copier des modèles de sainteté qui sont totalement étrangers à leur contexte de vie, hors de leur portée ou qui n’en sont tout simplement pas.


Alors que nous reste-t-il ?

Au fait, qu’est-ce qu’un Père spirituel authentique ? A quoi peut-il bien servir ?
C’est peut-être bien surtout un miroir de nous-mêmes, qui nous renvoie à ce que nous sommes vraiment, c'est-à-dire des pécheurs. Point. Nous attendons quoi de lui ? Des recettes pour ne plus pécher, des consignes ou une règle de prière voire une règle de vie que nous ne suivrons pas ? Nous voulons qu’il décide à notre place ? C’est facile de faire semblant devant lui, de faire le pieux, le vertueux mais quand nous l’avons quitté et quand il ne nous voit pas... soyons sûrs d’une chose Dieu Lui nous voit.
Alors s’il s’agit de trouver un miroir qui nous renvoie notre belle image originelle souillée, par notre faute, je prétends que n’importe qui, n’importe quoi fait l’affaire ; pardonnez cette irrévérence. J’ai dit : Chez son propre frère, chez la voisine, chez son épouse, chez son époux, chez ses enfants, chez ses collègues de travail, chez son chien… Voilà nos pères spirituels à nous qui sommes dans le monde sans avoir trouvé de père spirituel. Il suffit d’écouter et de se voir dans le regard des autres pour reconnaître à quel point nous sommes pécheurs dans les plus petites choses, les plus ordinaires de la vie quotidienne, dans nos relations avec tous.

Nous qui sommes dans le monde, nous ne sommes certes pas de ce monde, mais ne nous faisons pas d'illusions, ne faisons pas semblant que nous n’y sommes pas. Nous y sommes jusqu’au cou.

J’ai souvent entendu parler de « Moine dans le monde », c’est dans l'air du temps depuis quelque temps ça. Il y en a même qui sont « ordonnées » « Célibataires consacrées » par des Métropolites (quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce que c’est ? C’est bien orthodoxe ça ?). Je ne parle pas de personnes veuves qui deviennent moines ou moniales, ni de couples mariés depuis longtemps, qui ont eu des enfants, n'en auront plus et qui d'un commun accord avec la bénédiction de leur évêque deviennent moines, mais de "célibataires consacrés dans le monde". Notre Eglise dans sa sagesse, a bien prévu que les prêtres mariés sont largement majoritaires et pas les hiéromoines dans nos paroisses, car les moines sont faits pour les monastères et les ermites pour les ermitages lorsque leur higoumène l’a jugé légitime et faisable… Chacun a sa vocation, le sacerdoce qui est une vocation particulière est bien distinct de la vie monacale qui est une autre vocation. Mais des moines dans la ville, du « monachisme intériorisé » je n’ai pas très bien compris ce que c’était comme si vivre en orthodoxe en ce monde n’était pas suffisant.

Pour finir il est possible que l'on rencontre un Père spirituel, mais il en est des Anciens comme des médecins, chacun a sa spécialité non ? Il y en a qui sont plus doués pour certaines maladies. Certains conviennent mieux à certains mais pas à d'autres. Seuls de très grands saints conviennent à tous.
Lire l’excellent article « Le culte du héros, maladie de notre sainte lutte» de l'évêque Photios de Marathon sur le blog Orthodoxie libre


Et puis... il est bien possible que l'on ne rencontre que ce que l'on est capable de voir et de rencontrer... Seigneur Jésus aie pitié du pécheur que je suis ! Chacun sa mesure, tous les disciples ne sont pas montés au Thabor. Voir la parabole des talents.

Maxime le minime