Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 31 octobre 2018

Le but de l’oligarchie est de décimer et de neutraliser l’ensemble de la population par divers moyens.




Effondrement en vue pour l’oligarchie



Par Dmitry Orlov – Le 22 octobre 2018 – Source Club Orlov




Ma taxonomie de l’effondrement, que j’ai expliquée en détail dans mon livre, Les cinq stades de l’effondrement, publié il y a près de six ans, supposait une certaine cascade canonique d’effondrement. L’effondrement financier devrait passer en premier, car la finance est fondamentalement un jeu de confiance et une fois qu’il devient clair pour une masse critique d’investisseurs que les promesses qui leur sont faites ne seront pas tenues, une organisation financière peut s’effondrer instantanément, comme cela s’est produit à plusieurs reprises, depuis la crise autour de la Folie de la Tulipe du 5 février 1637 à celle de Wall Street des 24 à 29 octobre 1929. L’effondrement commercial devrait logiquement suivre, car le crédit commercial se tarit en raison de l’effondrement financier. Vient ensuite l’effondrement politique, à mesure que les recettes fiscales diminuent en raison des pertes commerciales et de la baisse des revenus. L’effondrement social et culturel vient en dernier.

Depuis, alors que j’ai vu plusieurs effondrements se dérouler, j’ai remarqué, à mon grand désarroi, que la séquence d’effondrement canonique n’est pas toujours suivie. Oui, il y a des cas où l’effondrement financier mène toujours la danse, l’effondrement commercial le suit et l’effondrement politique vient ensuite. Mais il y a d’autres cas où l’effondrement social et culturel arrive en tête alors que le domaine financier reste intact. Il est maintenu à flot par des mesures désespérées, en jouant sur la confiance de plus en plus effrontément ou par la fraude pure et simple. Mais le commerce continue de répondre aux besoins de ceux qui ont encore de l’argent, alors même que le monde politique dégénère en une farce pas très drôle. Me suis-je trompé dans ma séquence d’effondrement ?


Pendant un certain temps, je me suis émerveillé devant cette tournure des événements, ne sachant pas trop quoi en penser, mais j’ai fini par me rendre compte que deux types d’effondrement sont possibles : l’un est, disons, organique ; l’autre, fabriqué. Et peu de temps après, il m’est apparu clairement la vision de qui voudrait organiser les effondrements de cette manière en commençant par l’effondrement de la société et de la culture.

Alors que les trois premiers stades de l’effondrement – financier, commercial et politique – se distinguent clairement, tracer des frontières entre politique, société et culture peut s’avérer délicat. La finance présuppose le commerce, et le commerce présuppose le droit et le contrôle politique, mais les relations inverses ne sont pas strictement nécessaires. Pendant longtemps, le commerce était basé principalement sur le troc et l’échange de marchandises précieuses (or et argent, des cauris, des pierres précieuses, etc.) pour corriger les déséquilibres qui se développaient. Il n’y a pas eu, pendant longtemps, de prêts commerciaux, de programmes d’investissement et d’autres instruments financiers. L’un des arrangements politiques les plus stables dans la plupart des pays du monde depuis l’avènement de l’agriculture a été le féodalisme, où le monopole de la violence s’établissait spécifiquement par la perturbation des relations financières et commerciales existantes avec le vol et le pillage, et dont la protection était initialement assurée en échange de travail plutôt que de produits.
J’ai vu ces trois premiers stades de l’effondrement comme tout à fait inévitables, étant donné la nature totalement insoutenable de la croissance économique et démographique dans la plupart des pays (sur) développés et (anciennement) en développement, tandis que les deux stades suivants – l’effondrement social et culturel – pourraient être évités, dans certains endroits et par certains groupes, par un effort concerté. Les cultures et les structures et normes sociales qu’elles soutiennent sont en effet durables parce que, malgré la grande diversité des cultures, des langues et des tempéraments, la culture dans son ensemble est une caractéristique permanente et évoluée de l’espèce humaine plutôt qu’un objet temporaire et accessoire du développement ou du progrès. Les cultures sont de loin les plus durables, et beaucoup de celles qui existent ont survécu à de nombreux effondrements politiques, commerciaux, financiers et sociaux (quand ces derniers étaient incomplets).
Certaines cultures et sociétés ont survécu pendant de longues périodes en l’absence d’un système politique, commercial ou financier viable. La culture chinoise a entre 4000 et 5000 ans et a survécu à au moins huit effondrements majeurs connus (plus beaucoup d’autres mineurs) : Les Royaumes combattants (475 av. J.-C. -221), les Han (189-280 ap. J.-C.), les Tang (874-960 ap. J.-C.), l’invasion mongole (1205-1279), les Ming (1618-1683), les Taiping (1850-1864), les Qing (1911-1949), l’invasion japonaise (1937-1945). Pour certaines cultures et sociétés, c’est leur environnement normal ; par exemple, l’arrière-pays de l’Afghanistan demeure à ce jour un « espace non gouverné »(en langage officiel). En réalité, ce sont des zones tribales anarchiquement gouvernées, où toute tentative de gouvernance externe, ou de représentation politique, est susceptible de se faire allumer par un AK-47 ou un RPG, malgré une occupation prolongée par l’OTAN.

La ligne de démarcation entre le domaine social et le domaine culturel est loin d’être nette. Le domaine social peut s’étendre et se contracter, selon les conditions, si tant est que la culture sur laquelle il repose reste intacte. Les sociétés peuvent se réduire à la taille d’une seule famille – la plus petite unité sociale viable – mais cette famille peut alors s’étendre en une société et un empire jusqu’à conquérir une partie considérable du monde. Genghis Khan et son clan en sont un bon exemple : ses descendants, les Gengisites, ont régné sur une grande partie de l’Eurasie, de la Corée à la Crimée, sur sept fuseaux horaires. La partie la plus occidentale de l’Empire mongol, la Horde d’Or, a soumis la Russie, d’une manière ou d’une autre, de 1223 à 1502. Les érudits occidentaux se sont émerveillés de leur conquête, mais ils ont eu du mal à admettre la raison ultime de cette conquête : la supériorité culturelle.

L’un des éléments clés de leur culture supérieure était une « suite »technologique nomade largement supérieure à ce que les tribus installées avaient à leur disposition. Elle était construite sur la base d’une symbiose profonde entre l’homme et le cheval, et de la mobilité et de l’efficacité militaire supérieures qu’elle offrait. La simplicité de leur approche, fondée sur une tradition transmise oralement, une forte identité tribale et une approche rationalisée de la gouvernance impériale fondée sur l’allégeance personnelle et les liens familiaux, l’obéissance et le respect inébranlables et le paiement sans faille d’un tribut, en était une autre.

Au-delà de ces exigences strictes, ils pratiquaient la tolérance religieuse et la non-ingérence dans les affaires des autres peuples, et la capitale tentaculaire et improvisée de la Horde d’OrSarai, possédait des mosquées, des cathédrales orthodoxes et catholiques et une synagogue. Après l’effondrement de la Horde d’or, une grande partie de cet héritage culturel a été absorbée par ce qui a fini par devenir l’Empire russe, soit directement, soit par les Tatars, qui avaient été alliés aux Mongols. De nombreux membres de l’aristocratie tatare ont rejoint les rangs de la noblesse russe. La République prospère du Tatarstan, à l’est de Moscou, où une cathédrale et une mosquée se dressent paisiblement côte à côte au centre de sa capitale Kazan, témoigne de l’héritage durable de cette robuste culture nomade qui a vu le jour quand un changement climatique a entraîné une surabondance d’herbe dans la steppe eurasiatique.
Cet aparté historique avait pour but d’illustrer que la culture (et les sociétés qu’elle engendre) est tout , alors que la finance, le commerce et la politique ne sont rien. Sans ces trois derniers, nous restons ce que nous sommes – peut-être beaucoup moins nombreux et beaucoup plus pauvres, mais, si on prend le côté positif, débarrassés d’une bande de bâtards cupides et avides de pouvoir. Tant qu’une culture est maintenue vivante, une société peut toujours être régénérée après un effondrement une fois que les conditions s’améliorent, comme on peut faire monter la pâte avec un peu de levure de démarrage conservée dans un pot sur une étagère. Mais sans culture, nous ne sommes que des singes nus qui s’interrogent dans le désert, qui se battent entre eux avec des bâtons et des pierres, qui attendent que quelqu’un de plus cultivé vienne nous sortir de notre misère, ou qui succombent au froid, à la faim et d’ennui.

Si la culture est tout ce qu’il y a de plus précieux alors que la finance, le commerce, la politique et même la société sont jetables, alors quelle personne saine d’esprit voudrait détruire la culture tout en s’efforçant de maintenir, avant tout, la finance ? Cui bono? La réponse simple et directe est, bien sûr, l’oligarchie, le 0,01% le plus riche, dont le revenu moyen est d’environ 30 millions de dollars par an et dont la valeur nette moyenne est supérieure à 100 millions. Si vous possédez beaucoup plus que vous ne pouvez physiquement transporter, l’effondrement financier, commercial et politique ne sont pas du tout vos amis. Comme la plupart des gens qui finissent par vivre dans la rue le découvrent rapidement, la propriété est un concept délicat. Tout ce que vous pouvez vraiment posséder, c’est ce que vous pouvez porter sur votre dos. Il est utile d’avoir un chariot dans lequel vous pouvez faire rouler vos effets personnels, mais cela limite votre mobilité et peut être difficile à défendre contre la police lors d’une descente. La plus grande partie de la richesse accumulée par les 0,01% les plus riches est une richesse sur papier – divers instruments financiers tels que les actions, les obligations, les rentes, les polices d’assurance-vie, les actes immobiliers et ainsi de suite. L’effondrement financier efface tout ça. Même la petite fraction de leur richesse qui se présente sous la forme de biens terrestres réels qu’une personne pourrait être en mesure d’utiliser directement après l’effondrement est susceptible de leur être enlevée par la force une fois qu’il n’y aura plus de police ou de sécurité privée pour les protéger.

L’objectif du 0,01% est donc de maintenir le système financier et commercial à un niveau suffisant pour répondre adéquatement à ses propres besoins, sans ce préoccuper de ceux des autres, et de garder les politiciens dans leurs poches pour rendre cela possible. Quant au reste de l’humanité … eh bien, il est problématique. Si la culture et la société restent intactes, alors, une fois qu’ils se rendent compte que tout le système est truqué contre eux et en faveur du 0,01%, ils pourraient organiser et commencer une révolution. Mais si, d’autre part, la société et la culture ont été minées et détruites par avance, elles n’auront pas la cohésion sociale et l’esprit public nécessaires à une telle entreprise, et elles erreront simplement en poussant un chariot rempli de leurs maigres possessions, fouillant dans les ordures et dormant dans la rue.

Le but de l’oligarchie est de décimer et de neutraliser l’ensemble de la population par divers moyens. L’un d’entre eux est la destruction physique : envoyer leurs jeunes mourir ou être mutilés dans des guerres qui sont inutiles du point de vue de la défense nationale, qui ont un certain sens comme moyen d’enrichissement personnel pour certains, mais qui conviennent parfaitement comme mécanismes pour décimer les classes populaires américaines.

Il y a une synergie à explorer entre une guerre inutile et une autre forme de destruction sociale, la drogue. L’Afghanistan – un pays qui n’a jamais représenté une menace pour qui que ce soit – a été envahi et transformé en une très grande plantation de pavot à opium et une usine à fabriquer de l’héroïne. Pour créer un marché pour l’héroïne, les médecins ont été incités à prescrire de grandes quantités d’analgésiques opiacés, souvent inutilement, afin de créer un vaste bassin de toxicomanes qui passeraient ensuite à l’héroïne afghane une fois leurs prescriptions épuisées. Cette politique a été un succès et les surdoses d’opiacés aux États-Unis sont maintenant responsables de plus de décès que le cancer.

Une autre méthode est la destruction culturelle en mélangeant de force des groupes ethniques et raciaux incompatibles à l’aide d’une politique de multiculturalisme forcé. Ici, il y a un oligarque très en vue dont les empreintes digitales sont partout sur cette politique : George Soros. La stratégie consistant à détruire des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et la Libye, à générer des flux de millions de réfugiés, puis à diriger ces flux vers l’Europe occidentale, peut sembler absurde à première vue – jusqu’à ce que vous réalisiez que le but ici est de créer une synergie destructive supplémentaire. Il s’agit de détruire les sociétés occidentales et leurs systèmes de soutien social en les inondant de parasites hostiles, souvent belliqueux, issus de cultures incompatibles.

Une autre méthode de destruction sociale concerne la destruction du système éducatif. Un autre oligarque – Bill Gates ancien PDG de Microsoft – a été très actif dans ce domaine, remplaçant les méthodes d’enseignement éprouvées par des méthodes absurdes, voire idiotes, pour enseigner diverses matières, dont la lecture et les mathématiques. Après cinq semestres de mathématiques à l’université et lors d’études supérieures en mathématiques, je regarde la façon dont les mathématiques sont enseignées dans les écoles américaines aujourd’hui, et je veux tordre le cou des responsables : ce n’est certainement pas des mathématiques, en aucune sorte. D’autres nouvelles méthodes d’enseignement sont tout aussi déplorables. L’objectif supposé est d’uniformiser les règles du jeu pour les groupes défavorisés : les filles (qui sont en moyenne moins douées en mathématiques et en raisonnement spatial que les garçons) et les minorités issues de populations produites par des pressions sélectives d’endurance et de résistance aux maladies, et non pour générer des QI élevés. Ceci est réalisé par un enseignement nivelé par le bas. Une autre méthode pour détruire la valeur de l’éducation consiste à mettre l’accent sur les tests normalisés. Aujourd’hui, on n’enseigne plus rien d’utile aux étudiants, mais simplement à bien réussir les tests standardisés. Le résultat est une population qui est habituée à être nourrie de force, mais qui n’est pas capable de penser de manière indépendante ou de découvrir des choses par elle-même, juste des agneaux désireux d’être conduits à l’abattoir le moment venu.
D’autres méthodes sont utilisées pour affaiblir et détruire la population générale. L’une d’entre elles les oblige à manger de la nourriture qui n’est pas de la nourriture, mélangée à du glyphosphate, du sirop de maïs à haute teneur en fructose et d’autres merveilles chimiques, ce qui les rend anémiques, obèses et malades. Une autre est de supprimer leur tendance à se reproduire en les convainquant que le sexe biologique n’existe pas et en le remplaçant par un arc-en-ciel de genres, en élevant la perversion sexuelle à un statut social élevé et en persécutant quiconque ose remettre en question le sacrifice des intérêts de la majorité sexuelle normale pour une minuscule minorité de gens (généralement moins de 1%) qui sont, par cause d’anomalie génétique, nées gay.

Récemment, un défilé de la fierté gay, une gay pride, a eu lieu à Kiev, en Ukraine, qui a été l’un des bancs d’essai les plus actifs pour la destruction sociale et culturelle. Les États-Unis ont soudoyé le pays avec 5 milliards de dollars (de leur propre aveu) pour corrompre la politique ukrainienne. Le résultat est un pays qui est passé de 52 millions d’habitants en 1990 à 42 millions en 2018 – une perte de 10 millions – et cela, selon les statistiques officielles, n’inclut pas les millions d’autres qui sont partis à l’étranger pour gagner de l’argent parce que l’économie ukrainienne en déclin n’a pas d’emplois à offrir.

L’expérimentation politique en Ukraine a inclus la production d’un culte d’État qui célèbre comme des héros les nazis ukrainiens collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale, devenus vintages, qui ont été responsables d’actes de génocide contre les Juifs et les Polonais. Elle a produit une véritable guerre qui a tué quelque dix mille personnes dans deux régions ukrainiennes dont les habitants ont refusé de reconnaître la légitimité du gouvernement de Kiev (qui a été installé et reconnu par les États-Unis après un coup d’État sanglant en violation de la constitution ukrainienne). Au cours du mois dernier, des mesures répressives ont été introduites contre l’utilisation de la langue russe (parlée à la maison par plus de 90% de la population ukrainienne). Et, plus récemment, il y a eu un effort pour déclencher une guerre religieuse en produisant de force un schisme au sein de l’Église orthodoxe.

Le prochain pays à servir de banc d’essai pour un effondrement social et culturel géré par des oligarques semble être le Brésil. Il risque fort d’être livré à un voyou fasciste qui a un grand mépris pour la diversité de la population brésilienne, mais qui aime saluer le drapeau américain. Si cela se produit, cela se fera contre la volonté de la majorité de la population, mais avec les cris d’approbation de Washington et de l’oligarchie incroyablement corrompue et pourrie du Brésil.

Au fur et à mesure de l’évolution de la situation, les échos de la Seconde Guerre mondiale se font de plus en plus forts. L’expérience néofasciste en Ukraine est un test pour le reste de l’Europe : si tout va bien (du point de vue des oligarques), l’Europe occidentale, durement éprouvée par l’afflux des migrants, va voter pour des partis nationalistes, populistes qui, à mesure que les conditions se détérioreront, deviendront fascistes. L’objectif global est d’utiliser le fascisme pour armer à nouveau l’Europe occidentale en vue d’une guerre contre la Russie, dont les oligarques occidentaux devront s’approprier les ressources naturelles s’ils veulent avoir un espoir de poursuivre leur jeu. L’armement d’Hitler n’a pas fonctionné, mais peut-être, qu’ils doivent penser que, cette fois, ça va marcher. Non, ça ne marchera pas non plus cette fois-ci. Désolé, oligarques !

Au fur et à mesure que l’effondrement culturel se poursuit, l’obscurité s’abattra sur les populations des pays pilotés par des oligarques. Mais que pouvons-nous faire ? Si tout ce qui reste à faire de bon, c’est d’assister à la mort de la lumière, alors c’est tout ce dont nous devons encore être reconnaissants. Et une fois que toute la lumière aura disparu, nous pourrons encore être reconnaissants pour les ténèbres, car elles cacheront les horreurs innommables qui se dérouleront alors. Et une fois que ces horreurs seront passées, nous serons toujours reconnaissants pour l’oubli miséricordieux, car c’est ce qui arrive aux populations qui subissent un effondrement culturel. Elles sont oubliées de tous.
Les cinq stades de l'effondrementDmitry Orlov
Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

jeudi 19 janvier 2017

DÉMOCRATIE ? De quoi parle-t-on au juste ?


Extrait

Extrait de la préface de la première édition de Pierre Magnard


Il est malaisé de présenter l'auteur d'un premier livre, lorsque celui dont la jeunesse laissait augurer un simple coup d'essai nous donne un coup de maître. On attendait certes de l'ancien étudiant de Sorbonne une étude critique de son objet d'investigation, la démocratie ; c'est à un réquisitoire en bonne et due forme, parfaitement instruit et argumenté, que l'on a affaire. Toute l'histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître et ses témoignages sont enregistrés avec la plus grande rigueur. Passionné, passionnant, l'ouvrage, convainquant par lui-même n'a nul besoin qu'on abonde en son sens, qu'on le complète ou qu'on le rectifie, on risquerait de lui ôter de sa force. Il reste au présentateur, sinon de jouer la défense, du moins de se poser en tiers pour tenter de percer le mystère de cette farouche âpreté.

Il y a en effet de l'amour trahi dans cette pugnacité, comme si l'adversaire incarnait, retourné en son contraire, quelque chose qui aurait tenu profondément à coeur à notre auteur, comme une image de la mère patrie jetée à terre, humiliée, abîmée, malmenée, violentée par des enfants dénaturés. Fastueux manteau jeté sur une réalité qu'elle voudrait faire valoir quand elle la dissimule, la démocratie n'est-elle pas devenue l'agent d'une volonté de mystification ? A quoi sert-elle aujourd'hui d'alibi dans un Moyen-Orient que ravage la guerre ou dans une Afrique noire en proie à la subversion ? Emballage factice d'impérialismes économiques, comme aussi d'ambitions ou de cupidités sordides, la démocratie est trop souvent le cache-misère de la médiocrité des politiques et la couverture d'intérêts particuliers dissimulés sous un universalisme emprunté. Loin de donner un visage à la réalité nationale, l'invocation de la démocratie constituerait une confiscation des forces vives de la nation appelées à s'engager dans des chemins douteux. La démystification ne peut en être que souhaitable.

   Présentation de l'éditeur (2e édition revue et augmentée) 

La démocratie est aujourd'hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans un ouvrage passionné, passionnant [...] où toute l'histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître " (P. Magnard), Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière. L'antique ordre du monde s'est écroulé. La mort de Dieu, définitive depuis Darwin, fait place à un Etat de droit fondé sur une.. vérité scientifique : le progrès. Oui contesterait un tel régime ? La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l'énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d'un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pensé par Kant, Hegel et Darwin. La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique..
VIDEO :
Maxence Hecquard, auteur de l'ouvrage sur Les Fondements philosophiques de la démocratie moderne a donné une conférence au Cercle de l'Aréopage, en présence de son préfacier le Professeur Pierre Magnard.



La démocratie, cette vache sacrée de la modernité (à propos de la première édition source)

Maxence Hecquard a publié en mai dernier un ouvrage imposant dans lequel il revisite les fondements et la genèse de la démocratie moderne, cette nouvelle religion séculière, ce dogme intouchable, cette "valeur de la République", selon l'expression consacrée. Dans Les Fondements philosophiques de la démocratie moderne, il montre la métaphysique de ce régime en évolution perpétuelle, né des Lumières, pensé notamment par Kant, Hegel et Darwin. Même les représentants de l'Eglise ont fini par adopter la terminologie propre à la démocratie, en en faisant presque un principe non négociable du bien commun. Alors que, le plus souvent, la démocratie moderne écrase le principe de subsidiarité sous un totalitarisme soft. Cet idéal est une utopie, mais une utopie plaisante, à la fois pour les dirigeants mais aussi pour les électeurs qui aiment se plier au jeu :
288.88888888889_450_188"Le vice du régime est contradiction essentielle : faire gouverner un peuple incapable de le faire. Pour que la démocratie fonctionne, il faut que quelque tribun mente au peuple en lui déclarant exécuter ses volontés quand il ne suit que la sienne."
Toute ressemblance avec l'actualité n'est pas fortuite. Et ce théâtre électoral se poursuit alors que l'échec de la démocratie est patent : 
"[D]eux siècles après la grande révolution, le monde n'est toujours pas en paix. Deux guerres mondiales ont eu lieu au XXe siècle en son nom [...]. A l'orée du troisième millénaire force est de constater que la démocratie progresse toujours mieux par les avions bombardiers que par les urnes. Des coalitions occidentales (souvent emmenées par les Etats-Unis...) déstabilisent, voire attaquent, nombre de régimes d'orient ou du sud au prétexte d'"insuffisance démocratique", celle-ci étant certifiée par des autorités "morales" autoproclamées.
Régression culturelle et guerres multiples : la Terre promise par les Lumières semble encore loin...
D'où vient ce paradoxe ? Comment expliquer qu'un régime qui ne vise que la cohabitation tranquille et l'épanouissement des hommes engendre tant de conflits ?
La question est celle du passage. Comment le despotisme pour instaurer la république . Comment briser la dictature pour gagner la liberté ? Comment sortir de l'obscurité ? La réponse des Lumières et unanime : par la violence".
Ainsi fonctionne l'idéologie démocrate : au nom des lendemains qui chantent, tout est possible aujourd'hui. Rousseau, Kant, Hegel sont unanimes là-dessus : la violence et la terreur sont une étape inévitable de la liberté.
Et dans le concert politico-médiatique, il n'est pas possible de s'exprimer sereinement si l'on n'a pas professé son adhésion à la démocratie, laquelle se fait totalitaire :
"Claude Polin explique que le totalitarisme se définit comme l'unicité d'un parti qui se maintient par une police de la pensée : "Une société est totalitaire oosqu'elle tend à se donner en tant que telle, c'est-à-dire en tant que totalité de se membres, pour supérieure à n'importe laquelle de ses parties, sur laquelle le tout entend du même coup exercer un pouvoir total, en lui déniant tout droit à se poser en face de lui comme un être à part entière." Force est de reconnaître que la démocratie répond à cette définition : elle ne souffre pas la contradiction. La démocratie est idéologique et totalitaire car ses valeurs sont exclusives et parce qu'elle prône une métaphysique incompatible avec toute autre vision du monde."

 par Michel Janva

lundi 26 octobre 2015

Qu’est-ce que la nation ? Qu’est-ce que la patrie ?

Une nation est d’abord une réalité ethnique avant d’être une réalité politique. L’étymologie de nation (natio, en latin, du verbe nascere, ”naître”) renvoie à la terre de naissance, la terre-mère, celle des ancêtres. Elle a donc une dimension d’enracinement biologique, historique, géographique et culturel – mais non pas idéologique. Sa traduction en grec – ancien et moderne – est d’ailleurs ethnos, ce qui se réfère à un apparentement dans une mémoire et une lignée, et ce qui suppose une homogénéité. C’est pourquoi une trop grande immigration détruit une nation en abrogeant son caractère ethnique et donc sa cohérence et son empathie naturelle.




Aristote, à ce propos, estimait qu’une Cité (polis) doit être ethniquement homogène, ce qui est le fondement de la paix civile, de la connivence des valeurs (philia). Autrement, explique-t-il, une Cité rendue hétérogène par l’immigration étrangère est vouée à la dictature – pour établir de force la cohésion – ou à la guerre civile endémique. Si la notion de patrie (enracinée et ethnique) connaît un tel désaveu, la responsabilité en incombe en partie à l’Allemagne nazie qui a extrémisé les principes nationaux et ethniques en les défigurant dans une ubris criminelle. Le nazisme a dévoyé, neutralisé, diabolisé l’idée de nationalisme en Europe.

La responsabilité intellectuelle en incombe à Herder et à Fichte, deux philosophes allemands du début du XIXe siècle, qui ont largement inspiré le pangermanisme belliciste, catastrophique pour l’Europe, de l’empereur Wilhelm II et de Hitler. Fichte dans son célèbre Discours à la nation allemande (1807), non dépourvu de paranoïa, développe l’idée que le peuple allemand est intrinsèquement supérieur à tous les autres peuples européens parce qu’il a échappé à la romanisation et qu’il possède seul une ”âme culturelle” originelle. Cette thèse absurde, issue d’une frustration face à la France napoléonienne et d’un complexe allemand d’infériorité – transformé en complexe de supériorité schizophrénique– a donné lieu au nationalisme allemand des deux guerres mondiales, qui, par son extrémisme, a diabolisé et détruit tout sentiment ethno-national non seulement en Allemagne mais dans les autres pays européens, dont la France (Le IIIe Reich et son souvenir, son ubris, ses crimes et sa défaite ont provoqué chez le peuple allemand une implosion, une délégitimation de toute idée nationale et patriotique).

Cependant la fameuse ”crise des migrants réfugiés” (pseudo réfugiés à 90%), qui n’est que l’aggravation spectaculaire du processus d’immigration invasive et colonisatrice, ressuscite ce sentiment ethno-national chez les classes populaires européennes, sentiment totalement absent chez les dirigeants, uniquement préoccupés d’affairisme politicien. Cette situation peut déboucher sur un incendie incontrôlé.

Qu’elle soit française ou étendue à une ”nation européenne”, ou appliquée à Israël et à bien d’autres, l’idée de nation suppose quatre ingrédients : 
1) une homogénéité ethnique et culturelle globale où les différences sont bien moindres que les ressemblances (ce qui en exclut totalement les musulmans, appartenant à leur umma) ; 
2) le sentiment d’appartenance à une patrie commune enracinée dans l’histoire, formant en gros un même peuple qui se définit et se perçoit comme différent des autres et se sentant potentiellement opposé à eux (Carl Schmitt et ©ont bien montré que toute identité ethnique ou politique ne peut se construire que contre un ennemi. Le positif interagit avec le négatif. On peut le déplorer, mais la psychologie humaine est ainsi faite) ; 
3) l’existence de frontières parfaitement définies et protégées ; 
4) la réalité d’un État, fédéral ou centralisé, peu importe, souverain et indépendant, qui protège et assure la préférence nationale, notion centrale qui discrimine légalement l’étranger par rapport au citoyen.

L’idée ”européenne” des dirigeants actuels, même fédéraliste, ne vise absolument pas ce modèle (supra)national qu’on pourrait appeler les Etats-Unis d’Europe. Elle recherche l’abolition des fondements ethno-nationaux des peuples européens et, plus grave, l’abolition de l’européanité elle-même.  LIRE l'intégralité de l'article ICI
(extraits du blog de G. Faye via ES)

"Migrants"

jeudi 11 septembre 2014

LE MONDE RUSSE : OUVRIR SON COEUR À LA VÉRITÉ (vidéo)




par Philippe Vartan Melkissedec, personnage public, ukrainien de Kharkov d'origine arménienne par son père, écrivain, poète, réalisateur, compositeur, chanteur


N'Y AURA-T-IL DONC JAMAIS UN POÈTE FRANÇAIS CONTEMPORAIN COMME PHILIPPE
QUI FASSE UN AUSSI BEAU DISCOURS SUR NOTRE BEAU ET NAGUÈRE NOBLE PAYS ?
COMMENT NE PAS ÊTRE DE TOUT COEUR AVEC LUI  ET AVEC LE PEUPLE RUSSE ?

dimanche 8 décembre 2013

La Reine des Neiges : Un très beau dessin animé qui fait chaud au coeur


LA VICTOIRE DE L'AMOUR
Un bel exemple de notre culture toujours vivante bienheureusement .
Un enseignement spirituel sous forme de conte comme seule notre culture peut en produire !

dimanche 16 juin 2013

Sur le Blog de Claude : Yo, man du Rap Orthodoxe !

Le rappeur orthodoxe Daniel Marker (alias Young Penitent/Jeune Pénitent) produit du "rap chrétien"


Le rap est présent depuis les années 70. Le rap chrétien a fait une apparition dans les années 80. Un des plus célèbres musiciens et rappeurs catholiques le Père Franciscain Stan Fortunan au look volontiers orthodoxe (voir video ci-dessous) avait déjà fait un travail missionaire remarquable


mais nos Orthodoxes s'y sont mis aussi


Great, man !


Il y avait déjà des jazzmen comme Shawn "Thunder" Wallace dont j'avais vanté les mérites...
et sur la web radio ARK ,


 vous pouvez entendre des chanteurs orthodoxes de tous les styles. 
C'est la culture américaine mais ce n'est pas le pire de cette culture désormais universelle...

et il ne faut pas oublier :
cela fait un moment que des moines grecs (les FREEMONKS)
ont eux aussi investi la musique populaire pour transmettre la Bonne Nouvelle
en voici un bel exemple


Je ne pense pas que les Slaves soient en reste (certainement pas)
 mais je n'ai rien à vous proposer pour l'instant


jeudi 1 septembre 2011

Nouvel an ecclésiastique

Nouvel an et compassion pour toute la création
"Que le Créateur de tout bien, de l’univers et de la terre, de son écosystème, soit pour nous tous une source d’inspiration afin que nous nous comportions de manière miséricordieuse envers tous les éléments de la nature, avec un coeur charitable à l’égard de tous : hommes, animaux et végétaux. Car comme le disait Saint Isaac le Syrien répondant à cette question : « Qu’est-ce qu’un coeur charitable ? » « Un coeur charitable est un coeur qui bat pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux de proie, pour les animaux et pour l’ensemble du créé. Les larmes coulent à leur mémoire et à leur souvenir. A cause de la grandeur de sa charité, son coeur se serre et il ne lui est pas possible de supporter, ou d’entendre, la plus petite souffrance ou la moindre chose se produisant dans la création » (Saint Isaac le Syrien, Traité Ascétique, 81)." (extrait du message de SS Bartholomée)

dimanche 29 août 2010

St MOÏSE L'ÉTHIOPIEN (ou" Le Noir" ou "Le Fort") et ... Shawn "Thunder" Wallace


C'est aujourd'hui la fête de St Moïse "le Noir" (ou "Le Fort") 


"Moïse était esclave d'un fonctionnaire du gouvernement de l'Egypte qui l'avait licencié après qu'il ait été suspecté de vol et d'assassinat. Il devint le leader d'un gang de bandits qui parcouraient la vallée du Nil en répandant la terreur et la violence. C'était un personnage grand et imposant.





Sa conversion au christianisme
Un jour, un chien qui aboyait empêcha Moïse de procéder à un vol qualifié, si bien qu'il jura de se venger sur son propriétaire. Son arme dans sa bouche, Moïse traversa la rivière à la nage vers la cabane du propriétaire. Celui-ci, encore une fois alerté, se cacha, et Moïse préleva quelques uns de ses moutons les destinant à l'abattoir. Tentant de se cacher des autorités locales, il se réfugia auprès de quelques moines dans une colonie dans le désert de Scetes, près d'Alexandrie. Le dévouement de leur vie, ainsi que leur paix et leur joie influencèrent Moïse profondément. Il abandonna bientôt son ancien mode de vie, devint chrétien, fut baptisé et devint membre de la communauté monastique de Scetes.

Vie monastique
L'adaptation de Moïse à la discipline monastique régulière fut plutôt difficile et prit du temps. Son sens de l'aventure demeurait en  lui. Attaqué par un groupe de voleurs dans sa cellule du désert, Moïse riposta, maîtrisa les intrus, et les entraîna à la chapelle où les autres moines étaient en prière. Il dit aux frères qu'il ne pensait pas que c'était chrétien de faire du mal aux voleurs et leur demanda ce qu'il devait faire avec eux. Les voleurs, accablés,  se repentirent et convertis à leur tour se joignirent à la communauté.

Moïse était zélé pour tout ce qu'il faisait, mais le découragement le saisit quand il se rendit compte qu'il n'était pas assez parfait. Un matin, Saint Isidore, abbé du monastère, prit Moïse sur le toit et, ensemble, ils observèrent les premiers rayons de l'aube à l'horizon. Isidore dit à Moïse: «Ce n'est que lentement que les rayons du soleil viennent de  la nuit et annoncent l'avènement d'une nouvelle journée, ainsi, ce n'est que lentement que l'on devient un contemplatif parfait."

Moïse s'avéra efficace en tant que chef spirituel prophétique. L'abbé avait ordonné aux frères de jeûner pendant une semaine particulière. Certains frères vinrent à Moïse, et il prépara un repas pour eux. Des moines voisins  signalèrent à l'abbé que Moïse avait rompu le jeûne. Quand ils vinrent pour faire confronter Moïse, ils changèrent d'avis, et dirent : "Tu n'as pas conservé le commandement de l'homme, mais c'était pour que tu puisses garder le commandement divin de l'hospitalité." Certains voient dans ce récit l'une des premières allusions au jeûne pascal, qui s'est développé à cette époque.

Un jour un frère avait commis une faute et Moïse avait été invité à une réunion pour discuter d'une pénitence appropriée, mais Moïse refusa d'y assister. Quand il fut de nouveau appelé à la réunion, Moïse prit un pot rempli d'eau qui fuyait qu'il apporta sur son épaule. Une autre version de l'histoire dit que c'est un panier rempli de sable. Quand il fut arrivé sur le lieu de réunion, les autres demandèrent pourquoi il portait cette cruche. Il répondit: "Mes péchés s'envolent derrière moi et je ne les vois pas, mais aujourd'hui, je viens juger les erreurs d'un autre." En entendant cela, les frères assemblés pardonnèrent le moine errant.

Moïse devint le chef spirituel d'une colonie d'ermites dans le désert occidental. Plus tard, il fut ordonné prêtre.

Mort
Alors qu'il avait sans doute 75 ans, environ en l'an 405 , on apprit qu'un groupe de Berbères se préparait à attaquer le monastère. Les frères voulaient se défendre, mais Moïse le leur interdit. Il leur dit de se retirer, plutôt que de prendre les armes. Lui et sept autres moines restèrent et accueillirent les envahisseurs à bras ouverts, mais ils furent tous martyrisés par les bandits le 24 Paoni (1°Juillet)

Une histoire de la mort de Moïse est racontée dans Le Paradis des Pères de l'Église :"31. 
Abba Poemen dit: Abba Moïse posa une question à Abba Zacharie quand il était sur le point de mourir, et lui dit: " Père, serait-il bon que nous nous taisions ?" Et Zacharie, lui dit: "Oui, mon fils, tais-toi." Et au moment de sa mort, tandis que Abba Isidore était assis près de lui, Abba Moïse leva les yeux au ciel, et dit:" Réjouis-toi, ô mon fils Zacharie, car les portes du ciel se sont ouvertes. "

Un projet de film consacré à St Moïse :


est en gestation voir le site de Nathan Lee Lewis : 
 voir également ce lien : 

(Version française de Maxime le minime)



Shawn "Thunder" Wallace


En hommage à Abba Moïse, j'aimerais offrir ces vidéos d'un musicien de jazz américain, noir et orthodoxe, Shawn "Thunder" Wallace. Le moinillon a donné le "mauvais"   exemple en mettant sur son blog de (belles) vidéos musicales. Je vais donc me sentir autorisé aussi à le faire puisqu'un moine a créé un précédent...
J'aime le jazz, l'ai pratiqué longtemps moi-même et j'avais envie depuis quelque temps déjà de présenter ce témoignage de ce grand et fort (aux deux sens des termes, comme St Moïse) musicien, instrumentiste, compositeur et enseignant qui a consacré sur son site internet des pages entières à la foi orthodoxe !  Et voilà l'occasion ! Avis aux amateurs ! (J'ai rajouté les liens des vidéos parce que sur mon blog elles n'ont pas l'air de toujours bien fonctionner) Maxime le minime





mercredi 19 mai 2010

19 Mai : Journée de mémoire du génocide du Pont-Euxin




En 1994, le gouvernement grec a décidé de fixer la date du 19 mai comme journée de commémoration du génocide des Grecs du Pont Euxin. 




En effet, entre 1914 et 1923, un véritable nettoyage ethnique a été opéré par les Turcs sur les rives du Pont-Euxin. 353 000 Grecs sur 700 000 qui y vivaient depuis le 11e siècle av. J.-C. ont été massacrés. 
Suite aux accords de Lausanne concernant l’échange de populations, le reste de la population pontique a été rapatriée dans la partie libre de la Grèce, en particulier dans le Nord du pays. Plus tard, nombreux, ils émigrèrent dans les pays industriels.



Le Pont a appartenu à Byzance durant le Moyen Age. Et Byzance était l'Empire Romain d'Orient. Donc tous les habitants ainsi que les autorités se disaient Romains même s'ils savaient qu'ils étaient Grecs. Le Pont en tant que "thème" de Byzance (genre de Province) appartenait aussi à cet Empire et c'est pour cela qu'il s'appelait "Romania". Et c'est aussi pour cela qu'il a pris le symbole de l'aigle, l'aigle a une tête car le Pont est sensé protéger seulement les frontières de l'Est de l'Empire Romain, alors que Byzance devait se protéger des ennemis de l'Est et de l'Ouest. La phrase “ i romania ki'an perassen anthei kai ferei ki'allo" 
veut dire que même si, Romania, c'est-à-dire le Pont, est pris par les Turcs, il reviendra de nouveau (aux mains des Grecs).






La tactique des Turcs fut, à part le massacre, d’exterminer beaucoup de personnes pendant l’exode.




En quittant leur village, les déportés ne purent rien emporter. Ils partirent à moitié dévêtus, sans chaussures, sans nourriture ni eau.
L’exode dura neuf mois ; beaucoup moururent de fatigue, de sous-nutrition ou bien étaient assassinés par les habitants des villages qu’ils traversaient. En permanence, ils étaient sous la surveillance de soldats turcs qui changeaient régulièrement, à chaque village.


Le Pont Euxin
L'ancienne appellation du Pont Euxin était Axénos ou Axinos Pontos (mer inhospitalière) en raison des conditions climatiques difficiles de la région et notamment des vents violents responsables de nombreux naufrages. Après la conquête de celle-ci par les Grecs (vers 800 av. J.-C.), le nom de Pont Euxin (Εύξεινος Πόντος - Mer hospitalière) lui est donné. Les Mongoles et les Tartares quant à eux l'appelleront Mélas Pontos (Μέλας Πόντος- Mer Noire).
Durant près de 27 siècles, et malgré les diverses conquêtes, invasions et batailles menées par les Grecs contre plusieurs envahisseurs et contre l'Empire Ottoman en particulier, les Pontiques ont su préserver une certaine autonomie territoriale et culturelle. Cette dernière s'exprimait surtout à travers leur dialecte, leurs traditions, leurs chants et leurs danses.



Cette «autarcie» s'est affirmée historiquement par une tentative d'auto-proclamation de République du Pont en 1918 et par un projet de confédération gréco-arménienne en 1920. Ces deux tentatives ont échoué faute de soutien militaire qui n'a jamais été accordé par le gouvernement grec et faute de soutien diplomatique refusé par les puissances occidentales.
L'idée de créer un état indépendant était pourtant soutenue par Elefthérios Vénizélos mais ce dernier perdit les élections le 14 novembre 1920. Les royalistes prirent alors le pouvoir mais aucun projet concernant l'Asie Mineure et le Pont ne vit le jour.
Face au danger que pouvait représenter cette perte de territoire, l’Empire ottoman, mené alors par Mustapha Kémal Atatürk, entreprend la conquête de celui-ci malgré le traité de Sèvres qui fut imposé à la Turquie la même année. Par les termes de ce traité, la Turquie avait renoncé à toutes les terres non turques et perdu des territoires importants au profit de la Grèce, y compris Smyrne, la Thrace et des iles de la mer Égée.
Bien qu’accepté par le gouvernement faible du sultan Mehmet VI, le traité de Sèvres fut dénoncé par les nationalistes turcs dirigés par Mustafa Kémal Atatürk, qui rompit de manière unilatérale avec les autorités de Constantinople et remporta la guerre qu’il mena contre les forces grecques occupantes à Smyrne. C'est ainsi qu'en décembre 1920, les Turcs vainquirent l'année arménienne avec le soutien des Bolchéviques qui souhaitaient prendre possession des républiques du Caucase.
À la suite des succès nationalistes et de l'abolition du sultanat par Kémal, les puissances alliées acceptèrent une révision des accords de paix. Les négociations débutèrent à Lausanne en novembre 1922 et le traité fut signé six mois plus tard.




Le traité de Lausanne

Après la catastrophe d'Asie Mineure et notamment la prise de Smyrne qui fut incendiée, le traité de Lausanne, traité de paix entre la Turquie et les puissances alliées victorieuses et coalisées de la Première Guerre mondiale est signé le 24 juillet 1923. Ce traité remplaçait le traité de Sèvres.
La Turquie récupéra ainsi l'est de la Thrace et certaines îles de la mer Egée. Les Dardanelles furent démilitarisées et des articles spécifiques pour les droits de passage en temps de paix ou de guerre furent ajoutés (ceux-ci furent révisés par la convention des Détroits en 1936). Enfin, le traité prévoyait des échanges de population destinés à régler le problème des minorités : une partie des Grecs fut donc rapatriée en Grèce et une partie des Turcs de la Thrace occidentale en Turquie.

Le déracinement des Grecs du Pont est l'un des plus grands crimes de l’histoire humaine. Après 27 siècles de vie, un peuple a été expulsé de ses terres, abandonnant foyers paternels, maisons, églises, terres des ancêtres pour s'installer sur les littoraux de la Grèce.
Le génocide en Asie Mineure, autant que dans le Pont constitue l'une des pages historiques les plus tragiques de l'histoire des Grecs. Le coût humain a été conséquent : on estime à près d'un million le nombre de vies perdues dans la région d'Asie Mineure durant la période 1914-1924.
L'année 1922 a été la plus tragique. Le génocide a été reconnu par deux fois par le Parlement grec : la première fois en 1994, il reconnaît le génocide des Grecs du Pont et adopte la date du 19 mai comme journée de mémoire du génocide pour la période 1916-1923. Cette date correspond à l'arrivée de Kémal Atatürk à Samsun, soit au début de la conquête du Pont. La seconde fois, en 1998, le Parlement reconnaît le génocide pour l'ensemble de l’Asie Mineure et adopte comme journée de mémoire le 14 septembre.



mercredi 24 mars 2010

FOI, NATION & LIBERTÉ : La FÊTE NATIONALE GRECQUE - 25 mars 1821

Les "Occidentaux ", dans notre contexte culturel contemporain, à la mémoire très courte (quelquefois le temps d'un zapping) ou paresseuse, et particulièrement les Français ont du mal à concevoir que l'on puisse associer foi religieuse et liberté, foi et patriotisme et encore moins Révolution et religion, ce n'est pas un phénomène si récent pourtant. C'est étrange comme on associe automatiquement christianisme et oppression et qu'il faille inventer des "théologies de la libération" ou créer un corps de "prêtres ouvriers" comme pour enfin  aller dans le sens du "progrès"... Pourtant toutes les institutions et œuvres sociales furent d'abord des créations de l'Église dont la foi était devenue après persécution puis tolérance, religion de l'empire dont la capitale était désormais Constantinople au point que même à l'Ouest de l'empire, en nos contrées envahies sans cesse, ces institutions portaient même encore en leurs débuts, "chez nous", leurs noms grecs d'origine. il faut écouter dans le prochain message cette passionnante interview de l'historien M. Rouche qui explique bien tout cela.
Pourtant voilà une commémoration celle de la libération du peuple grec du joug ottoman, où le clergé n'était pas du côté de l'oppresseur mais au contraire aux côtés du peuple, partie du peuple, et du parti du peuple subissant les mêmes persécutions et soutenant la même rébellion. Ainsi en a-t-il été de l'Église et du peuple serbes (en lutte contre la Turcocratie, puis les Oustachis croates pro nazis et enfin les communistes) et qui étaient nos amis jusqu'à ce que la France boive un peu trop de Coke, confonde Etats unis d'Europe avec Etats Unis dans l'Europe et que cela lui fasse perdre la mémoire dans la plus totale infidélité à ses séculaires amitiés. Victor Hugo en poète visionnaire sauvant l'honneur de la France a écrit des textes pour ces deux pays, la Serbie et La Grèce, pour lesquels il avait de la compassion et dont il connaissait bien le destin tragique, mais de nos jours comme on préfère les comédies musicales et dessins animés fantaisistes américanisants aux textes, il n'est pas inutile de les rappeler. La foi de ce peuple grec était même indissociable de ses références révolutionnaires qui étaient issues des nôtres (sic !), on est évidemment loin de la guerre civile espagnole du siècle dernier...

Voici quelques extraits d'un article paru sur le site DIASPORA GRECQUE.COM assez éloquents pour remettre en question le conformisme de la pensée unique militante... pour qui voudra bien s'informer un peu avec un minimum d'honnêteté intellectuelle....

"L'élan du peuple grec en 1821

Comment un peuple soumis depuis plus de 400 ans a-t-il pu se libérer de l'Empire Ottoman ?

Le peuple turc d'origine nomade est un peuple hétérogène dont les tribus ont été soumises les unes après les autres. Envahisseurs aguerris, les Turcs ont toujours imposé leur culture et leur religion. En 1821 l'empire ottoman était sur son déclin, essoufflé par ses luttes internes.
Depuis la prise de Constantinople en 1453, la Grèce n'a jamais été complètement soumise à l'empire ottoman. Les Grecs avaient su préserver leur foi chrétienne orthodoxe malgré les pressions de l'occupant.
Le Grec et l'histoire grecque étaient enseignés aux enfants dans des écoles cachées, (κρυφό σχολείο) par des moines lettrés. Ainsi, pendant quatre siècles furent préservées l'identité et l'âme hellènes en attente du jour où la Grèce serait libre.

Ecoles cachées, (κρυφό σχολείο)

Les Grecs vivant en Europe, influencés par la pensée révolutionnaire française de 1789, ont été le moteur de la pensée révolutionnaire grecque. Féréos, poète vivant en Europe, en est un exemple. Il inondait les Grecs de ses poèmes enflammés :"Καλύτερα μιάς ώρας ελεύθερη ζωή, παρά σαράντα χρόνια σκλαβιά και φυλακή" (mieux vaut une heure de vie libre que 40 ans de vie en esclavage). Dans "Καπιτάν Μιχάλις", Kazantzaki illustre cet esprit de la révolution en Crète. Un écrit sur le mur très rouge les mots "la liberté ou la mort". Ces quelques mots étaient gravés dans le cœur de tous les Grecs : hommes, femmes, enfants, tous étaient prêts à donner leur vie pour retrouver leur identité.


L'ENFANT
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grand bois,
Ses coteaux , ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée.
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oublié.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux.
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tête blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaiement et gaiement ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles

Le 25 mars 1821, au monastère d’Agia Lavra, l’archevêque Paléon Patron Germanos
 aurait fait prêter serment aux chefs de la révolution en leur donnant leur drapeau avec l’image de la Vierge le jour même de la fête de l’Annonciation.


La révolution grecque (1821-1829)





Depuis le XIVe ou le XVe siècle (selon les endroits), la plus grande partie de la Grèce se trouve sous le joug des Turcs mais un certain nombre de facteurs a permis la survie de l'hellénisme. Le rôle de l'église orthodoxe n'est pas négligeable, pas plus que celui des Grecs qui vivent à l'étranger, en Occident ou en Russie en particulier. A l'intérieur même de la Grèce, trois partis se sont constitués. Le parti russe est le plus nombreux : l'église grecque entretient des liens privilégiés avec la grande puissance protectrice des orthodoxes. La Russie des Tsars aidera matériellement et diplomatiquement l'insurrection, de façon partiellement intéressée (la Russie n'a pas encore d'accès à la Méditerranée). Les armateurs et les commerçants grecs ont des relations avec l’Angleterre, ils feront appel à elle et subiront son influence. Le parti français est le moins important, il comprend des intellectuels influencés par la révolution de 1789. Au début du XIXe siècle, la Turquie est très affaiblie militairement, l'autorité du sultan a de la peine à s'affirmer, en particulier sur les gouverneurs de province, appelés pachas. L'un de ces derniers, Ali Pacha, d'origine albanaise, domine l'Epire (qui, à l'époque, comprend les parties actuellement albanaise au Nord, et grecque au Sud). Ce musulman a causé mille malheurs aux Grecs mais...