FOI, NATION & LIBERTÉ : La FÊTE NATIONALE GRECQUE - 25 mars 1821
Les "Occidentaux ", dans notre contexte culturel contemporain, à la mémoire très courte (quelquefois le temps d'un zapping) ou paresseuse, et particulièrement les Français ont du mal à concevoir que l'on puisse associer foi religieuse et liberté, foi et patriotisme et encore moins Révolution et religion, ce n'est pas un phénomène si récent pourtant. C'est étrange comme on associe automatiquement christianisme et oppression et qu'il faille inventer des "théologies de la libération" ou créer un corps de "prêtres ouvriers" comme pour enfin aller dans le sens du "progrès"... Pourtant toutes les institutions et œuvres sociales furent d'abord des créations de l'Église dont la foi était devenue après persécution puis tolérance, religion de l'empire dont la capitale était désormais Constantinople au point que même à l'Ouest de l'empire, en nos contrées envahies sans cesse, ces institutions portaient même encore en leurs débuts, "chez nous", leurs noms grecs d'origine. il faut écouter dans le prochain message cette passionnante interview de l'historien M. Rouche qui explique bien tout cela.
Pourtant voilà une commémoration celle de la libération du peuple grec du joug ottoman, où le clergé n'était pas du côté de l'oppresseur mais au contraire aux côtés du peuple, partie du peuple, et du parti du peuple subissant les mêmes persécutions et soutenant la même rébellion. Ainsi en a-t-il été de l'Église et du peuple serbes (en lutte contre la Turcocratie, puis les Oustachis croates pro nazis et enfin les communistes) et qui étaient nos amis jusqu'à ce que la France boive un peu trop de Coke, confonde Etats unis d'Europe avec Etats Unis dans l'Europe et que cela lui fasse perdre la mémoire dans la plus totale infidélité à ses séculaires amitiés. Victor Hugo en poète visionnaire sauvant l'honneur de la France a écrit des textes pour ces deux pays, la Serbie et La Grèce, pour lesquels il avait de la compassion et dont il connaissait bien le destin tragique, mais de nos jours comme on préfère les comédies musicales et dessins animés fantaisistes américanisants aux textes, il n'est pas inutile de les rappeler. La foi de ce peuple grec était même indissociable de ses références révolutionnaires qui étaient issues des nôtres (sic !), on est évidemment loin de la guerre civile espagnole du siècle dernier...
Voici quelques extraits d'un article paru sur le site DIASPORA GRECQUE.COM assez éloquents pour remettre en question le conformisme de la pensée unique militante... pour qui voudra bien s'informer un peu avec un minimum d'honnêteté intellectuelle....
"L'élan du peuple grec en 1821
Voici quelques extraits d'un article paru sur le site DIASPORA GRECQUE.COM assez éloquents pour remettre en question le conformisme de la pensée unique militante... pour qui voudra bien s'informer un peu avec un minimum d'honnêteté intellectuelle....
"L'élan du peuple grec en 1821
Comment un peuple soumis depuis plus de 400 ans a-t-il pu se libérer de l'Empire Ottoman ?
Le peuple turc d'origine nomade est un peuple hétérogène dont les tribus ont été soumises les unes après les autres. Envahisseurs aguerris, les Turcs ont toujours imposé leur culture et leur religion. En 1821 l'empire ottoman était sur son déclin, essoufflé par ses luttes internes.
Depuis la prise de Constantinople en 1453, la Grèce n'a jamais été complètement soumise à l'empire ottoman. Les Grecs avaient su préserver leur foi chrétienne orthodoxe malgré les pressions de l'occupant.
Le Grec et l'histoire grecque étaient enseignés aux enfants dans des écoles cachées, (κρυφό σχολείο) par des moines lettrés. Ainsi, pendant quatre siècles furent préservées l'identité et l'âme hellènes en attente du jour où la Grèce serait libre.
Ecoles cachées, (κρυφό σχολείο)
Les Grecs vivant en Europe, influencés par la pensée révolutionnaire française de 1789, ont été le moteur de la pensée révolutionnaire grecque. Féréos, poète vivant en Europe, en est un exemple. Il inondait les Grecs de ses poèmes enflammés :"Καλύτερα μιάς ώρας ελεύθερη ζωή, παρά σαράντα χρόνια σκλαβιά και φυλακή" (mieux vaut une heure de vie libre que 40 ans de vie en esclavage). Dans "Καπιτάν Μιχάλις", Kazantzaki illustre cet esprit de la révolution en Crète. Un écrit sur le mur très rouge les mots "la liberté ou la mort". Ces quelques mots étaient gravés dans le cœur de tous les Grecs : hommes, femmes, enfants, tous étaient prêts à donner leur vie pour retrouver leur identité.
L'ENFANT
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grand bois,
Ses coteaux , ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée.
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oublié.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux.
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tête blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaiement et gaiement ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles
Le 25 mars 1821, au monastère d’Agia Lavra, l’archevêque Paléon Patron Germanos
aurait fait prêter serment aux chefs de la révolution en leur donnant leur drapeau avec l’image de la Vierge le jour même de la fête de l’Annonciation.
La révolution grecque (1821-1829)
aurait fait prêter serment aux chefs de la révolution en leur donnant leur drapeau avec l’image de la Vierge le jour même de la fête de l’Annonciation.
La révolution grecque (1821-1829)
Depuis le XIVe ou le XVe siècle (selon les endroits), la plus grande partie de la Grèce se trouve sous le joug des Turcs mais un certain nombre de facteurs a permis la survie de l'hellénisme. Le rôle de l'église orthodoxe n'est pas négligeable, pas plus que celui des Grecs qui vivent à l'étranger, en Occident ou en Russie en particulier. A l'intérieur même de la Grèce, trois partis se sont constitués. Le parti russe est le plus nombreux : l'église grecque entretient des liens privilégiés avec la grande puissance protectrice des orthodoxes. La Russie des Tsars aidera matériellement et diplomatiquement l'insurrection, de façon partiellement intéressée (la Russie n'a pas encore d'accès à la Méditerranée). Les armateurs et les commerçants grecs ont des relations avec l’Angleterre, ils feront appel à elle et subiront son influence. Le parti français est le moins important, il comprend des intellectuels influencés par la révolution de 1789. Au début du XIXe siècle, la Turquie est très affaiblie militairement, l'autorité du sultan a de la peine à s'affirmer, en particulier sur les gouverneurs de province, appelés pachas. L'un de ces derniers, Ali Pacha, d'origine albanaise, domine l'Epire (qui, à l'époque, comprend les parties actuellement albanaise au Nord, et grecque au Sud). Ce musulman a causé mille malheurs aux Grecs mais...
pour lire la suite> cliquez sur ce lien :
http://diaspora-grecque.com/modules/altern8news/article.php?storyid=2103
http://diaspora-grecque.com/modules/altern8news/article.php?storyid=2103
Commentaires