La Bible et la Science par P. André Borrély [5-3] : Science et Prière : καλον καγαθών
ll y a de l'ordre, de la pensée, du logos, de l'intelligibilité dans le fait que, lorsqu'un organisme perd des cellules sanguines de façon exagérée — par exemple lors d'une lésion accidentelle — on constate une augmentation de la vitesse de formation de ces cellules. Il y a de l'intelligence à l'oeuνre dans le fait que sont suscités et structurés des facteurs de régulation qui agissent à distance au niveau des tissus qui fabriquent les cellules sanguines.
Il y a de l'intelligence dans le fait qu'en cas de troubles sanguins provoqués par l'irritation d'une partie de l'organisme au cours d'une radiothérapie, la diminution de la formation des globules rouges dans les zones irradiées est aussitôt et exactement équilibrée par une augmentation de l'activité dans les régions non irradiées. La matière est une chair féconde en laquelle s'incarne l'Esprit. La présence dans le sang, quelques minutes seulement après l'irradiation, d'un facteur stimulant à distance l'activité des cellules qui fabriquent les cellules sanguines, la présence également, à côté des facteurs stimulants, d'un inhibiteur, sont ces formes des choses visibles dont saint Maxime le Confesseur affirme qu'elles sont comme des vêtements et les idées selon lesquelles elles sont créées, comme la chair. Par ces facteurs stimulants et inhibiteurs, la matière vivante participe à l'ordre, à la beauté, à ce καλον καγαθών, à ce bel et bon en lequel se dit et se nomme le Dieu créateur. La lecture chrétienne de la Bible doit nous inciter à assimiler le savoir scientifique en adoptant la mentalité des psalmistes dont notre office des Laudes a retenu les textes. Les étoiles, le soleil, la lune, les océans chantent la gloire de Dieu, mais aussi, pour ne prendre que cet exemple, les facteurs stimulants — utilisés désormais dans le traitement des cancers —, les inhibiteurs protégeant la moelle saine tandis que les facteurs de croissance accélèrent sa régénération. Il s'agit de découvrir avec émerveillement que la matière étudiée par nos savants, s'imprégne du Bien, comme dit le Pseudo-Denys. Puisons dans la connaissance scientifique l'inspiration de notre prière, de notre glorification de la divine Trinité, de notre action de grâce. Tout ce qu'étudient nos savants est une épiphanie de l'invisible, un mystère palpable. Étudions les sciences en nous disant que notre foi chrétienne bien comprise ne sépare pas l'humain et le divin, le créé et l'incréé, le visible et l'invisible, la terre et le ciel. [à suivre]
Il y a de l'intelligence dans le fait qu'en cas de troubles sanguins provoqués par l'irritation d'une partie de l'organisme au cours d'une radiothérapie, la diminution de la formation des globules rouges dans les zones irradiées est aussitôt et exactement équilibrée par une augmentation de l'activité dans les régions non irradiées. La matière est une chair féconde en laquelle s'incarne l'Esprit. La présence dans le sang, quelques minutes seulement après l'irradiation, d'un facteur stimulant à distance l'activité des cellules qui fabriquent les cellules sanguines, la présence également, à côté des facteurs stimulants, d'un inhibiteur, sont ces formes des choses visibles dont saint Maxime le Confesseur affirme qu'elles sont comme des vêtements et les idées selon lesquelles elles sont créées, comme la chair. Par ces facteurs stimulants et inhibiteurs, la matière vivante participe à l'ordre, à la beauté, à ce καλον καγαθών, à ce bel et bon en lequel se dit et se nomme le Dieu créateur. La lecture chrétienne de la Bible doit nous inciter à assimiler le savoir scientifique en adoptant la mentalité des psalmistes dont notre office des Laudes a retenu les textes. Les étoiles, le soleil, la lune, les océans chantent la gloire de Dieu, mais aussi, pour ne prendre que cet exemple, les facteurs stimulants — utilisés désormais dans le traitement des cancers —, les inhibiteurs protégeant la moelle saine tandis que les facteurs de croissance accélèrent sa régénération. Il s'agit de découvrir avec émerveillement que la matière étudiée par nos savants, s'imprégne du Bien, comme dit le Pseudo-Denys. Puisons dans la connaissance scientifique l'inspiration de notre prière, de notre glorification de la divine Trinité, de notre action de grâce. Tout ce qu'étudient nos savants est une épiphanie de l'invisible, un mystère palpable. Étudions les sciences en nous disant que notre foi chrétienne bien comprise ne sépare pas l'humain et le divin, le créé et l'incréé, le visible et l'invisible, la terre et le ciel. [à suivre]
Père André Borrély
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