Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 18 novembre 2020

Vers l'effroyable horizon 2050 de la "singularité" par P. Jean Boboc (Mémoire éternelle!)


Pour ce qui est de la situation sanitaire actuelle et de sa "gestion" internationale, se rendre compte qu'il s'agit moins d'un "complot" que de l'application convaincue et forcenée d'un programme en marche forcée et en pleine accélération des idéologues de l'amélioration de l'homme par la technologie dans tous les domaines de la vie humaine. Père Jean Boboc met en lumière les fondements, l'essence, le contenu et la mise œuvre  du Transhumanisme… l'on comprend mieux à son écoute ce qui se passe de nos jours dans les domaines technologique, économique, scientifique, médical etc.

 
 Le Père Jean Boboc était une des figures les plus proéminentes du dialogue entre la science et la religion en France.
Docteur en médecine de la Faculté de Médecine de Paris, spécialiste de pharmacologie et toxicologie cliniques, détenteur d’un MBA (Master of Business Administration), il a partagé sa vie professionnelle entre la médecine praticienne et la recherche appliquée. Il a exercé la direction de firmes pharmaceutiques comme président en Europe, aux États Unis et au Canada, ce qui l’a familiarisé avec les problèmes éthiques de la recherche médicale.
Sous l’influence de l’œuvre de Mircea Eliade, il suit les cours de l’Institut de Science et de Théologie des Religions de l’Institut catholique de Paris (1968-1969) et décide de tout abandonner pour devenir prêtre.


Cher et regretté Père Jean Boboc, vous nous manquez, Priez Dieu pour nous


De retour des États Unis, il est ordonné prêtre en 2009 par son Éminence le Métropolite Joseph dans l’historique Église Roumaine de Paris, devenue le jour même Cathédrale métropolitaine d’Europe Occidentale et Méridionale.
Prêtre économe stavrophore, doyen du Centre Orthodoxe d’Étude et de Recherches Dumitru Stǎniloae de Paris, professeur d’anthropologie et de bioéthique, il a représenté le Patriarcat Roumain auprès du CEC (Conference of European Churches) pour les questions bioéthiques.
Dans l’exil roumain, il est Président fondateur de l’AFDOR (Association des Français d’Origine Roumaine) et de la BRP (Bibliothèque Roumaine de Paris), donne de nombreuses conférences des deux côtés de l’Atlantique sur la situation de la Bessarabie et de la Bucovine annexées par l’URSS, et sur la question macédo-roumaine. Père Jean Boboc écrit sur ce sujet de nombreux articles et participe à des ouvrages collectifs traitant de ces questions. Il a été le traducteur d’écrits politiques de Mihai Eminescu et d’œuvres théologiques du Père Dumitru Stăniloae, comme La Théologie ascétique et mystique de l’Église Orthodoxe, Cerf, 2011.
Théologien bioéthicien, il s’est intéressé aux aspects pneumatiques et eschatologiques de l’anthropologie orthodoxe et à leur impact sur les sciences de la vie.
Père Jean Boboc obtient un Doctorat de théologie orthodoxe en 2013 et publie un premier livre (1). Il s’agit d’une œuvre de grande ampleur et de grande portée. L’auteur propose une nouvelle anthropologie – une onto-théo-anthropologie, en accord à la fois avec la théo-anthropologie orthodoxe et les acquis de la science contemporaine (la cosmologie, l’embryologie et la génétique).
Son audace théologique est de lier l’approche apophatique et l’approche transdisciplinaire, en démontrant la pertinence, sur le plan théologique, de la logique du tiers inclus de Stéphane Lupasco et de la notion de niveaux de Réalité. La clé de voûte de son anthropologie est la présence permanente du Tiers Caché, qui permet d’établir la relation entre la raison et le mystère. La catastrophe dualiste, qui menace l’existence-même de l’espèce humaine, peut être évitée par l’adoption de l’anthropologie tripartite, pneumatique et eschatologique. Ce livre ouvre de vastes pistes de recherche.
Dans le livre qui a fait suite à la Journée Internationale d’Études Transdisciplinaires du CIRET «Le Tiers Caché dans les différents domaines de la connaissance» (Collège des Bernardins, Paris, 15 décembre 2015), P. Jean Boboc a étudié la pertinence du Tiers Caché pour l’anthropologie chrétienne (2).
Père Jean Boboc a démontré dans un livre substantiel, bien argumenté et passionnant, que le transhumanisme met en danger les religions constituées en éliminant toute transcendance (3).
P. Jean Boboc était conseiller de « Science and Orthodoxy around the World” (SOW) et a donné une conférence lumineuse et puissante sur le sujet qui le passionnait, le danger du transhumanisme, au congrès "Orthodox Christianity and the Reassessment of Scientific Knowledge", qui a eu lieu à Athènes du 9 au 10 février 2018.
Quelques mois avant sa mort il a donné une conférence importante au colloque « Théologie orthodoxe et science » qui a eu lieu le 8 octobre 2018 à la Cathédrale Orthodoxe Roumaine de Paris (4). Il a été hospitalisé peu de temps après et il est décédé, après une longue souffrance, le 4 avril 2019.
Personnalité forte, mélange de rigueur, d’humour et de chaleur humaine, P. Jean Boboc restera vivant pour toujours dans nos cœurs.

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(1) P. Jean Boboc, La grande métamorphose - Essai de théo-anthropologie orthodoxe, Cerf, Paris, 2014.
(2) P. Jean Boboc, « Le Tiers Caché et l’onto-théo-anthropologie », in Basarab Nicolescu (Éd.), Le Tiers Caché dans les différents domaines de la connaissance, Le Bois d’Orion, 2016, p. 41-53.
(3) P. Jean Boboc, Le transhumanisme décrypté - Métamorphose du bateau de Thésée, Apopxis, Paris, 2017, préface de Pierre Magnard.
(4) P. Jean Boboc, « La connaissance noétique - Approche eucharistique et doxologique », in « Rencontres transdiciplinaires » no 24, janvier 2019, CIRET, Paris http://ciret-transdisciplinarity.org/bulletin/b24.php

samedi 8 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-3] : Science et Prière : καλον καγαθών

ll y a de l'ordre, de la pensée, du logos, de l'intelligibilité dans le fait que, lorsqu'un organisme perd des cellules sanguines de façon exagérée — par exemple lors d'une lésion accidentelle — on constate une augmentation de la vitesse de formation de ces cellules. Il y a de l'intelligence à l'oeuνre dans le fait que sont suscités et structurés des facteurs de régulation qui agissent à distance au niveau des tissus qui fabriquent les cellules sanguines.


Il y a de l'intelligence dans le fait qu'en cas de troubles sanguins provoqués par l'irritation d'une partie de l'organisme au cours d'une radiothérapie, la diminution de la formation des globules rouges dans les zones irradiées est aussitôt et exactement équilibrée par une augmentation de l'activité dans les régions non irradiées. La matière est une chair féconde en laquelle s'incarne l'Esprit. La présence dans le sang, quelques minutes seulement après l'irradiation, d'un facteur stimulant à distance l'activité des cellules qui fabriquent les cellules sanguines, la présence également, à côté des facteurs stimulants, d'un inhibiteur, sont ces formes des choses visibles dont saint Maxime le Confesseur affirme qu'elles sont comme des vêtements et les idées selon lesquelles elles sont créées, comme la chair. Par ces facteurs stimulants et inhibiteurs, la matière vivante participe à l'ordre, à la beauté, à ce καλον καγαθών, à ce bel et bon en lequel se dit et se nomme le Dieu créateur. La lecture chrétienne de la Bible doit nous inciter à assimiler le savoir scientifique en adoptant la mentalité des psalmistes dont notre office des Laudes a retenu les textes. Les étoiles, le soleil, la lune, les océans chantent la gloire de Dieu, mais aussi, pour ne prendre que cet exemple, les facteurs stimulants — utilisés désormais dans le traitement des cancers —, les inhibiteurs protégeant la moelle saine tandis que les facteurs de croissance accélèrent sa régénération. Il s'agit de découvrir avec émerveillement que la matière étudiée par nos savants, s'imprégne du Bien, comme dit le Pseudo-Denys. Puisons dans la connaissance scientifique l'inspiration de notre prière, de notre glorification de la divine Trinité, de notre action de grâce. Tout ce qu'étudient nos savants est une épiphanie de l'invisible, un mystère palpable. Étudions les sciences en nous disant que notre foi chrétienne bien comprise ne sépare pas l'humain et le divin, le créé et l'incréé, le visible et l'invisible, la terre et le ciel. [à suivre]
 Père André Borrély

mardi 28 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-2] : Science et Prière

L'unique vérité qui pourra ébranler l'homme, c'est la vérité qui sort de l'expérience intime et tend vers elle. La vérité qui conquiert ne peut être que celle qui est amour et vie. La vérité qui nourrit l'homme n'est pas science, mais gnose. Par ce dernier mot, il convient d'entendre une connaissance qui ne se sépare pas de l'action parce qu'elle ne fait qu'un avec l'amour

La seule vérité qu'il faut chercher dans la sainte Écriture, c'est l'évidence que le monde, le plaisir, la santé, la jeunesse, l'éblouissement amoureux devant une fille un garçon, que tout cela n'est réel, consistant, que tout cela n'est rudement bon, fameux, comme dit le livre de la Genèse (Gn 1, 31), que tout cela n'a de solidité que par son fondement divin, que tout cela n'existe que par l'acte créateur incessant de Dieu.


La vérité qui doit nous tenir en haleine dans notre lecture de la Bible, ce n'est pas le problème du choix scientifique entre 4000, des centaines de millions ou des milliards d'années, mais dans l'affirmation métaphysique non point que Dieu a fait surgir du néant quelques molécules de matière il y a des milliards d'années, et que depuis tout s'enchaîne selon les processus et les lois que nous enseignent les sciences, mais que toute la beauté du monde et des êtres, la joie d'escalader les parois des Alpes, le corps humain dans l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, la mer, la mer toujours recommencée, que tout cela retomberait instantanément dans le néant si Dieu, le Créateur, cessait un seul instant de porter sur tout cela son regard d'amour infini.


La seule vérité que veulent nous communiquer — laissant à la science tout son champ d'investigation légitime — les auteurs des textes bibliques, c'est la sagesse consistant à déceler la présence personnelle du Logos dans les lois de la nature, à contempler les secrets de la gloire de Dieu cachée dans les êtres. Dans les formes visibles, dans la structure du monde de mieux en mieux étudiée par nos savants, le Verbe divin se cache et se dit, se dévoile. En latin, sapere et sapientia, savoir et sagesse, c'est la capacité de goûter, le goût de déceler dans le visible une inscription de l'invisible. La matière est un fait d'ordre énergétique, non point seulement pour nos savants actuels, mais déjà pour les Pères grecs, pour saint Grégoire de Nysse, pour saint Maxime le Confesseur. C'est un logos mis en œuvre par le Créateur, une énergie créée personnellement par Dieu. La prière est une forme de la connaissance

Évagre le Pontique
Évagre le Pontique affirme que la prière ininterrompue est l'acte le plus élevé de l'esprit. Et le même auteur dit encore : La prière fait exercer à l'intelligence son activité propre. Il ne s'agit pas de rabâcher des formules qui nous demeureraient extérieures. On peut réciter la table de multiplication en retenant l'air plus encore que les paroles!

Il s'agit de découvrir que, par le moyen de la prière, Dieu est connu d'une manière expérientielle. Il ne faut pas séparer la science de la prière dans la mesure où tout ce que les savants nous disent du monde qu'ils étudient ne peut pas ne pas nous apparaître comme de la pensée. Et la prière consiste alors à faire remonter cette pensée qui ne se pense pas à la Pensée qui a mis cet ordre, cette intelligibilité, ce logos dans le monde en le créant. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime)