mardi 26 mars 2024
Paranoïa, perversion, sadisme : la psychopathologie du pouvoir totalitaire - Ariane Bilheran
vendredi 13 octobre 2023
COMMENT CONNAÎTRE LA VOLONTÉ DE DIEU ? par l'ARCHIPRÊTRE ALEXIS UMINSKY
« Est-ce la volonté de Dieu que j’épouse cet homme ? « Et si on allait travailler dans une organisation précise pour entrer dans tel ou tel institut ? « La volonté de Dieu concerne-t-elle un événement dans ma vie et une de mes actions ? » Nous nous posons tout le temps des questions comme celles-ci. Comment pouvons-nous comprendre si nous agissons dans la vie selon la volonté de Dieu ou par nous-mêmes ? Et en général, comprenons-nous correctement la volonté de Dieu ? L'archiprêtre Alexy Uminsky, recteur de l'église de la Sainte Trinité de Khokhly, a répondu.
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– Comment la volonté de Dieu peut-elle se manifester dans nos vies ?
– Je pense que cela peut se manifester à travers les circonstances de la vie, le mouvement de notre conscience, les reflets de l'esprit humain, à travers des comparaisons avec les commandements de Dieu, à travers, avant tout, le désir même d'une personne de vivre selon la volonté de Dieu.
Archiprêtre Alexy Uminsky
Ici, certaines circonstances de la vie deviennent l'essentiel : se marier ou ne pas se marier, aller à gauche, à droite ou tout droit, qu'allez-vous perdre - un cheval, une tête ou autre chose, ou vice versa, gagnerez-vous ? La personne commence, comme si elle avait les yeux bandés, à pousser dans différentes directions.
Je pense que connaître la volonté de Dieu est l’une des tâches principales de la vie humaine, une tâche urgente chaque jour. C’est l’une des principales demandes du Notre Père, à laquelle les gens ne prêtent pas suffisamment attention.
– Oui, nous disons : « Que ta volonté soit faite » au moins cinq fois par jour. Mais nous souhaitons nous-mêmes intérieurement que « tout aille bien » selon nos propres idées...
– Vladyka Antoine de Sourozh disait très souvent que lorsque nous disons « Que ta volonté soit faite », nous voulons en fait à la vérité que ce soit notre volonté qui soit, mais pour qu'à ce moment-là elle coïncide avec la volonté de Dieu, soit validée, approuvée par Lui. À la base, il s’agit d’une idée astucieuse.
La volonté de Dieu n'est pas un secret, ni une sorte de code qu'il faut déchiffrer ; pour le savoir, vous n’avez pas besoin d’aller voir les Anciens, vous n’avez pas besoin d’interroger spécifiquement quelqu’un d’autre à ce sujet.
Le moine Abba Dorotheos en parle ainsi :
« Un autre pourrait penser : si quelqu’un n’a pas de personne à interroger, alors que doit-il faire dans ce cas ? Si quelqu'un veut vraiment, de tout son cœur, accomplir la volonté de Dieu, alors Dieu ne le quittera jamais, mais l'instruira de toutes les manières possibles selon sa volonté. En vérité, si quelqu’un dirige son cœur selon la volonté de Dieu, alors Dieu éclairera le petit enfant pour lui faire part de Sa volonté. Si quelqu'un ne veut pas faire sincèrement la volonté de Dieu, alors même s'il ira vers le prophète, et Dieu mettra dans le cœur du prophète de lui répondre, conformément à son cœur corrompu, comme le dit l'Écriture : et si un prophète est séduit et dit une parole, le Seigneur a séduit ce prophète (Ézéchiel 14 : 9).
Bien que chaque personne, à un degré ou à un autre, souffre d'une sorte de surdité spirituelle interne. Brodsky a cette phrase : « Je suis un peu sourd. Mon Dieu, je suis aveugle." Développer cette audition intérieure est l’une des principales tâches spirituelles d’un croyant.
Il y a des gens qui sont nés avec une oreille musicale absolue, mais il y a ceux qui ne frappent pas les notes. Mais avec une pratique constante, ils peuvent développer leur oreille musicale manquante. Même si ce n’est pas dans l’absolu. La même chose arrive à celui qui veut connaître la volonté de Dieu.
– Quels exercices spirituels sont nécessaires ici ?
– Oui, pas d’exercices particuliers, il faut juste un grand désir d’entendre Dieu et de lui faire confiance. Il s’agit d’une lutte sérieuse avec soi-même, appelée ascèse. Voici le centre principal de l'ascèse, quand au lieu de vous-même, au lieu de toutes vos ambitions, vous mettez Dieu au centre.
– Comment pouvons-nous comprendre qu’une personne accomplit réellement la volonté de Dieu et n’agit pas de manière arbitraire en se cachant derrière cela ? Ainsi, le saint juste Jean de Cronstadt a prié avec audace pour le rétablissement de ceux qui le demandaient et savait qu'il accomplissait la volonté de Dieu. D'un autre côté, c'est si facile, en se cachant derrière le fait qu'on agit selon la volonté de Dieu, de faire quelque chose d'inconnu...
– Bien sûr, le concept de « volonté de Dieu » en lui-même peut être utilisé, comme tout dans la vie humaine, simplement pour une sorte de manipulation. Il est trop facile d’attirer arbitrairement Dieu à vos côtés, d’utiliser la volonté de Dieu pour justifier la souffrance de quelqu’un d’autre, vos propres erreurs et votre propre inaction, votre stupidité, votre péché et votre méchanceté.
Nous attribuons beaucoup de choses à Dieu. Dieu est souvent à notre procès, en tant qu'accusé. La volonté de Dieu nous est inconnue uniquement parce que nous ne voulons pas la connaître. Nous le remplaçons par nos fictions et l'utilisons pour réaliser certaines fausses aspirations.
La véritable volonté de Dieu est discrète, avec beaucoup de tact. Malheureusement, n’importe qui peut facilement utiliser cette expression à son avantage. Les gens manipulent Dieu. Il est facile pour nous de justifier tout le temps nos crimes ou nos péchés en disant que Dieu est avec nous.
Nous voyons cela se produire sous nos yeux aujourd’hui. Comment les gens portant les mots « Volonté de Dieu » sur leur T-shirt frappent leurs adversaires au visage, les insultent et les envoient en enfer. Est-ce la volonté de Dieu de battre et d’insulter ? Mais certaines personnes croient qu’elles sont elles-mêmes la volonté de Dieu. Comment les en dissuader ? Je ne sais pas.
La volonté de Dieu, la guerre et les commandements
– Mais quand même, comment ne pas se tromper, reconnaître la vraie volonté de Dieu, et non quelque chose d’arbitraire ?
– Un grand nombre de choses se font le plus souvent selon notre propre volonté, selon notre désir, car lorsqu'une personne veut que sa volonté soit faite, elle est faite. Lorsqu'une personne veut que la volonté de Dieu soit faite et dit : « Que ta volonté soit faite » et ouvre la porte de son cœur à Dieu, alors peu à peu, la vie de la personne est prise entre les mains de Dieu. Et quand une personne ne veut pas cela, alors Dieu lui dit : « que ta volonté soit faite, s'il te plaît ».
La question se pose de notre liberté, dans laquelle le Seigneur n'intervient pas, pour laquelle il limite sa liberté absolue.
L'Évangile nous dit que la volonté de Dieu est le salut de tous les hommes. Dieu est venu dans le monde pour que personne ne périsse. Notre connaissance personnelle de la volonté de Dieu réside dans la connaissance de Dieu, qui pour nous révèle aussi l'Évangile : « Afin qu'ils te connaissent, le seul vrai Dieu » (Jean 17, 3), dit Jésus-Christ.
Ces paroles sont entendues lors de la Dernière Cène, au cours de laquelle le Seigneur lave les pieds de ses disciples et apparaît devant eux comme un amour sacrificiel, miséricordieux et salvateur. Où le Seigneur révèle la volonté de Dieu, montrant aux disciples et à nous tous l'image du service et de l'amour, pour que nous fassions de même.
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, le Christ dit : « Savez-vous ce que je vous ai fait ? Vous M'appelez Maître et Seigneur, et vous parlez correctement, car Je suis exactement cela. Donc, si moi, le Seigneur et Maître, je vous ai lavé les pieds, alors vous devriez vous laver les pieds les uns les autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez aussi ce que je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, un serviteur n'est pas plus grand que son maître, et un messager n'est pas plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez cela, heureux serez-vous quand vous le ferez »
(Jean 13 : 12-17).
Ainsi, la volonté de Dieu pour chacun de nous se révèle comme une tâche pour chacun de nous d'être comme le Christ, d'être impliqué en Lui et co-naturel dans Son amour. Sa volonté est également dans ce premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée : ceci est le premier et le plus grand commandement ; la seconde lui est semblable : aime ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22, 37-39).
Sa volonté est aussi la suivante : « …aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent et priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6 :27-28).
Et par exemple en ceci : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamné ; pardonne, et il te sera pardonné » (Luc 6 : 37).
La parole évangélique et la parole apostolique, la parole du Nouveau Testament, tout cela est une manifestation de la volonté de Dieu pour chacun de nous. Il n’y a aucune volonté de Dieu pour pécher, pour insulter autrui, pour humilier autrui, pour que les gens s’entretuent, même si leurs banderoles disent : « Dieu est avec nous ».
– Il s’avère que pendant une guerre, il y a une violation du commandement « Tu ne tueras pas ». Mais, par exemple, les soldats de la Grande Guerre patriotique, qui ont défendu leur patrie et leur famille, sont-ils vraiment allés à l'encontre de la volonté du Seigneur ?
– Il est évident qu’il y a la volonté de Dieu de protéger de la violence, de protéger, entre autres choses, sa Patrie de "l'invasion des étrangers", de la ruine et de l’asservissement de son peuple. Mais en même temps, il n’y a pas de volonté de Dieu pour la haine, pour le meurtre, pour la vengeance.
Il faut juste comprendre que ceux qui ont défendu leur Patrie n'avaient alors pas d'autre choix pour le moment. Mais toute guerre est une tragédie et un péché. Il n’y a pas de guerres justes.
À l’époque chrétienne, tous les soldats revenant de la guerre faisaient pénitence. Tous, malgré une guerre apparemment juste, pour défendre leur patrie. Parce qu'il est impossible de rester pur, amoureux et en union avec Dieu quand on a une arme entre les mains et que, qu'on le veuille ou non, on est obligé de tuer.
Je voudrais aussi noter ceci : lorsque nous parlons d'amour pour les ennemis, d'Évangile, lorsque nous comprenons que l'Évangile est la volonté de Dieu pour nous, alors parfois nous voulons vraiment justifier notre aversion et notre réticence à vivre selon l'Évangile par quelques paroles presque patristiques.
Eh bien, par exemple : citez une citation tirée de Jean Chrysostome « sanctifie ta main d'un coup » ou l'opinion du métropolite Philarète de Moscou selon laquelle : aime tes ennemis, bats les ennemis de la patrie et abhorre les ennemis du Christ. Il semblerait qu'avec une phrase aussi succincte, tout se mette en place, j'ai toujours le droit de choisir qui est l'ennemi du Christ parmi ceux que je déteste et que je peux facilement nommer : « Vous êtes simplement un ennemi du Christ, et c'est pourquoi Je vous abhorre ; tu es un ennemi de ma patrie, c’est pourquoi je t’ai battu.
Mais ici, il suffit simplement de regarder l'Évangile et de voir : qui a crucifié le Christ et pour qui le Christ a prié, a demandé à son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23 : 34) ? Étaient-ils les ennemis du Christ ? Oui, c’étaient les ennemis du Christ, et Il a prié pour eux. Étaient-ce les ennemis de la Patrie, les Romains ? Oui, c'étaient des ennemis de la patrie. Étaient-ce ses ennemis personnels ? Très probablement non. Parce que Christ personnellement ne peut pas avoir d’ennemis. Une personne ne peut pas être un ennemi du Christ. Il n’y a qu’une seule créature qui puisse véritablement être qualifiée d’ennemi : c’est Satan.
Et donc, oui, bien sûr, lorsque votre patrie était encerclée par des ennemis et que votre maison était incendiée, alors vous devez vous battre pour elle et vous devez combattre ces ennemis, vous devez les vaincre. Mais l’ennemi cesse immédiatement d’être un ennemi dès qu’il dépose les armes.
Rappelons-nous comment les femmes russes, dont les proches ont été tués par ces mêmes Allemands, ont traité les Allemands capturés, comment elles ont partagé avec eux un maigre morceau de pain. Pourquoi à ce moment-là ont-ils cessé d'être pour eux des ennemis personnels, restant des ennemis de la Patrie ? L'amour et le pardon que les Allemands capturés virent alors, ils se souviennent encore et le décrivent dans leurs mémoires...
Si l'un de vos voisins a soudainement insulté votre foi, vous avez probablement le droit de cette personne de traverser de l'autre côté de la rue. Mais cela ne signifie pas que vous êtes libéré du droit de prier pour lui, de souhaiter le salut de son âme et d'utiliser de toutes les manières possibles votre propre amour pour la conversion de cette personne.
Est-ce la volonté de Dieu concernant la souffrance ?
– L’Apôtre Paul dit : « Rendez grâce en toutes choses : car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard » (1 Thess. 5 :18). Cela signifie que tout ce qui nous arrive est selon sa volonté. Ou agissons-nous par nous-mêmes ?
– Je pense qu’il est correct de citer la citation entière : « Réjouissez-vous toujours. Priez sans cesse. En toutes choses, rendez grâces : car telle est la volonté de Dieu à votre égard en Jésus-Christ » (1 Thess. 5 : 16-18).
La volonté de Dieu pour nous est que nous vivions dans un état de prière, de joie et d'action de grâce. De sorte que notre condition, notre plénitude, réside dans ces trois actions importantes de la vie chrétienne.
– Une personne ne veut clairement pas de maladie ou de problèmes pour elle-même. Mais tout cela arrive. Par la volonté de qui ?
– Même si une personne ne veut pas que des problèmes et des maladies surviennent dans sa vie, elle ne peut pas toujours les éviter. Mais il n’y a pas de volonté de Dieu pour la souffrance. Il n'y a pas de volonté de Dieu sur la montagne. Il n’y a aucune volonté de Dieu pour la mort et la torture des enfants. Ce n’est pas la volonté de Dieu qu’il y ait des guerres ou des bombardements à Donetsk et Lougansk, pour les chrétiens dans ce terrible conflit, situés de part et d’autre de la ligne de front, communiant dans les églises orthodoxes, puis allant s’entre-tuer.
Dieu n'aime pas nos souffrances. Par conséquent, quand les gens disent : « Dieu a envoyé la maladie », c'est un mensonge, un blasphème. Dieu n'envoie pas de maladies.
Ils existent dans le monde parce que le monde réside dans le mal.
– Il est difficile pour une personne de comprendre tout cela, surtout quand elle se trouve en difficulté...
– On ne comprend pas beaucoup de choses dans la vie, en s’appuyant sur Dieu. Mais si nous savons que « Dieu est amour » (1 Jean 4 :8), nous ne devrions pas avoir peur. Et nous ne le savons pas seulement grâce aux livres, mais nous comprenons à travers notre expérience de vie selon l’Évangile, alors nous pouvons ne pas comprendre Dieu, à un moment donné, nous pouvons même ne pas l’entendre, mais nous pouvons lui faire confiance et ne pas avoir peur.
Parce que si Dieu est amour, même quelque chose qui nous arrive en ce moment semble complètement étrange et inexplicable, nous pouvons comprendre et faire confiance à Dieu, savoir qu'avec Lui il ne peut y avoir de catastrophe.
Rappelons-nous comment les apôtres, voyant qu'ils se noyaient dans un bateau pendant une tempête et pensant que le Christ dormait, furent horrifiés que tout était déjà fini et qu'ils allaient maintenant se noyer et que personne ne les sauverait. Le Christ leur dit : « Pourquoi avez-vous si peur, vous de peu de foi ! » (Matthieu 8 :26) Et Il a arrêté la tempête.
La même chose qui arrive aux apôtres nous arrive. Il nous semble que Dieu ne se soucie pas de nous. Mais en réalité, nous devons suivre jusqu’au bout le chemin de la confiance en Dieu, si nous savons qu’Il est amour.
– Mais quand même, si l’on prend notre quotidien. J'aimerais comprendre où est son plan pour nous, quel est-il. Une personne s'obstine à postuler dans une université et est acceptée pour la cinquième fois. Ou peut-être aurais-je dû arrêter et choisir un autre métier ? Ou est-ce que les conjoints sans enfants suivent un traitement, font beaucoup d’efforts pour devenir parents, et peut-être que, selon le plan de Dieu, ils n’ont pas besoin de le faire ? Et parfois, après des années de traitement pour ne pas avoir d'enfant, les conjoints donnent naissance subitement à des triplés...
– Il me semble que Dieu peut avoir plusieurs projets pour une personne. Une personne peut choisir différents chemins dans la vie, et cela ne signifie pas qu'elle viole la volonté de Dieu ou qu'elle vit selon elle. Parce que la volonté de Dieu peut porter sur différentes choses pour une personne en particulier et à différentes périodes de sa vie. Et parfois, c’est la volonté de Dieu qu’une personne s’égare et, par son échec, apprenne certaines choses importantes par elle-même.
La volonté de Dieu est éducative. Il ne s'agit pas d'un test pour l'examen d'État unifié, où vous devez cocher la case requise : si vous le remplissez, vous découvrez, si vous ne le remplissez pas, vous avez fait une erreur, et puis toute ta vie va mal. Pas vrai. La volonté de Dieu nous arrive constamment, comme une sorte de mouvement de notre part dans cette vie sur le chemin vers Dieu, le long duquel nous errons, tombons, nous trompons, allons dans la mauvaise direction et entrons dans le chemin clair.
Et tout le chemin de notre vie est l’étonnante éducation que Dieu nous a donnée. Cela ne veut pas dire que si je suis entré quelque part ou si je n’y suis pas entré, c’est la volonté de Dieu pour moi pour toujours ou son absence. Il ne faut pas avoir peur de ça, c'est tout. Parce que la volonté de Dieu est une manifestation de l’amour de Dieu pour nous, pour nos vies, c’est le chemin du salut. Et pas le chemin pour entrer ou ne pas entrer dans l'institut...
Vous devez faire confiance à Dieu et cesser d'avoir peur de la volonté de Dieu, car il semble à une personne que la volonté de Dieu est une chose tellement désagréable et insupportable, quand il faut tout oublier, tout abandonner, se briser complètement, se remodeler et, surtout, perdez votre liberté.
Et une personne veut vraiment être libre. Et il lui semble donc que si Dieu le veut, alors ce n’est qu’une privation de liberté, un tel tourment, un exploit incroyable.
Mais en fait, la volonté de Dieu est la liberté, car le mot « volonté » est synonyme du mot « liberté ». Et quand une personne comprend vraiment cela, elle n’aura peur de rien.
Lire sur Pravmir : https://www.pravmir.ru/da-budet-volya-tvoya-kak-uznat-chego-hochet-bog/
dimanche 8 mai 2022
"Celui qui ne craint pas Dieu, craint tout le reste…" par Geronda Dosithée
"Celui qui ne craint pas Dieu, craint tout le reste…" par Geronda Dosithée
dimanche 2 janvier 2022
MEILLEURS VŒUX POUR UNE NOUVELLE ANNÉE SANS STRESS ET SANS PEUR
sur le site lilianeheldkhawam.com
Vaincre la peur, un objectif réaliste pour 2022
6-7 minutes
https://therapeuteboulognebillancourt.fr/peur-paralysante-therapie/
Je souhaiterais vous transmettre mes voeux les plus chaleureux pour cette nouvelle année 2022. En réfléchissant à notre contexte très bizarre, je me suis dit que je voulais insister sur un thème en particulier.
Comme le stress affaiblit notre organisme, et qu’en en ces temps de variants divers et variés, notre plus grand allié reste notre système immunitaire, j’ai souhaité ouvrir une parenthèse sur le thème de réduire peurs et stress en reprenant le contrôle de notre vie.
Repérer, puis en cas de besoin vaincre, les excès de peur et d’angoisse, ainsi que le stress que ceux-ci génèrent est devenu indispensable par ces temps d’agression virale promise.
Pour renforcer mon propos, voici une étude de l’INSERM qui me semble utile à connaître par tout un chacun. L’hypothèse de travail des auteurs est la suivante: « Depuis plusieurs années, la communauté scientifique s’intéresse aux effets du stress psychologique sur la santé. Des études ont notamment montré qu’en cas d’infection, le stress est associé à une efficacité réduite du système de défense immunitaire. »
Et cette hypothèse a été confirmée…
« Nous avons confirmé expérimentalement que les hormones du stress qui se lient aux récepteurs β2-adrénergiques réduisent la réponse immunitaire et que cela passe par une diminution de la production de certaines cytokines inflammatoires, requises pour l’élimination des virus,
Sophie Ugolini, directrice de recherche Inserm au Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy – https://presse.inserm.fr/quand-le-stress-affaiblit-les-defenses-immunitaires/38527/
Par conséquent, plus vous stressez et moins votre système immunitaire fonctionne correctement. Et cela est valable dans tous les cas, vacciné ou pas, déjà immunisé contre le Covid ou pas.
Or, aux virus invisibles s’ajoutent un redoutable réseau politico-médiatique anxiogène. Et certains médias manquent rarement l’occasion d’illustrer les messages par des vidéos passées en boucles, et autres images, de services de réanimation. Avez-vous remarqué la chose? Tout ce visuel illustrant des drames entretient consciemment ET inconsciemment peur, angoisse, et stress. Autant de sources de pollution psychique, avec une incidence physique considérable.
Quel impact sur chacun de nous, et sur ceux qui nous entourent?
Il est indispensable de quitter la machine informationnelle afin de cesser d’être objet et de redevenir sujet.
Beaucoup d’infos que nous recevons sont partielles ou partiales. Elles peuvent être fausses, propagandistes et/ou manipulatoires. Éteindre les écrans, et de manière générale sortir le plus possible de la vie numérique pour retrouver la vraie vie, profiter du grand air, se cocooner avec sa famille et ses amis, réaliser des activités créatives, lire de vrais livres, se relaxer, etc., ou simplement dormir, est un énorme premier pas pour reprendre en mains le contrôle de sa vie. Ce pas est gratuit, fortifie, et bénéficie aussi aux personnes qui nous sont chères.
Cela ne signifie pas de renoncer à l’information. Au contraire. Mieux comprendre les dysfonctionnements de l’environnement et les changements qui vous sont imposés au quotidien (confinement, distanciation sociale, télétravail, etc.) permet de clarifier le contexte dans lequel subitement nous avons été propulsés.
S’informer oui, mais en prenant le contrôle de la quantité et de la qualité de l’information. Trop d’informations tue l’information. En plus, c’est épuisant. C’est donc à vous de décider du moment, et de la durée que vous allez consacrer au thème que vous aurez choisi. Trier, choisir, renoncer, ou partager sont autant de verbes qui font de vous des acteurs qui disent NON à une société qui se déshumanise à la vitesse grand V.
Un autre aspect me semble par ces temps source d’un énorme stress. Nous devons faire face à un nombre croissant de sources de blocage de la vie professionnelle. Que faire? Oser repenser sa vie professionnelle. Il ne faut pas craindre l’exercice. Au contraire. Toutefois, il est conseillé de ne pas le faire de manière spontanée et intempestive. Prendre le temps d’y penser, ou d’en parler avec des personnes de confiance. On m’a rapporté l’histoire vraie d’un cardiologue réputé qui a pris la décision de tout arrêter et de changer de vie. Il compte se retirer dans une région peu accessible. Il refuse de négocier ses valeurs personnelles contre de nouvelles exigences qui le heurtent au plus profond de lui. Pareil pour un jeune avocat parisien qui a pris l’option de se retirer à la campagne…
Et si vous faites partie des heureux qui ont un travail gratifiant dans lequel vous vous réalisez, eh bien célébrez la chose. Repérez et appuyez-vous sur les forces qui vous portent, qu’elles soient professionnelles ou pas…
Il existe encore bien d’autres astuces pour ne pas courber l’échine face aux circonstances. Toutefois je ne retiendrai qu’un antidote avant de vous quitter. Par les temps qui courent, le trésor est de renforcer et de développer un réseau réel (pas virtuel donc) de proximité constitué de personnes aimantes et aimées. Tisser des liens sociaux forts est indispensable pour contrebalancer les agressions générées par des changements non désirés. Plus vous serez entouré et plus vous entourerez des personnes et mieux vous accuserez le choc imposé au nom des virus.
Avoir le moyen de pouvoir continuer de vous exprimer et d’extérioriser vos sentiments/émotions dans un environnement bienveillant fondé sur des relations humaines sincères et réelles est un antidote au trio peur-angoisse-stress.
Je crois que nous sommes capables de continuer d’aller de l’avant et de nous améliorer même si un certain nombre d’indicateurs sont au rouge. Nous pouvons continuer de construire de belles choses et la vie ne manquera pas de nous réserver de belles surprises en retour.
LHK
Suppléments
https://blog.cognifit.com/fr/vaincre-la-peur-20-conseils/
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sur le site lilianeheldkhawam.com
Vaincre la peur, un objectif réaliste pour 2022
6-7 minutes
https://therapeuteboulognebillancourt.fr/peur-paralysante-therapie/
Je souhaiterais vous transmettre mes voeux les plus chaleureux pour cette nouvelle année 2022. En réfléchissant à notre contexte très bizarre, je me suis dit que je voulais insister sur un thème en particulier.
Comme le stress affaiblit notre organisme, et qu’en en ces temps de variants divers et variés, notre plus grand allié reste notre système immunitaire, j’ai souhaité ouvrir une parenthèse sur le thème de réduire peurs et stress en reprenant le contrôle de notre vie.
Repérer, puis en cas de besoin vaincre, les excès de peur et d’angoisse, ainsi que le stress que ceux-ci génèrent est devenu indispensable par ces temps d’agression virale promise.
Pour renforcer mon propos, voici une étude de l’INSERM qui me semble utile à connaître par tout un chacun. L’hypothèse de travail des auteurs est la suivante: « Depuis plusieurs années, la communauté scientifique s’intéresse aux effets du stress psychologique sur la santé. Des études ont notamment montré qu’en cas d’infection, le stress est associé à une efficacité réduite du système de défense immunitaire. »
Et cette hypothèse a été confirmée…
« Nous avons confirmé expérimentalement que les hormones du stress qui se lient aux récepteurs β2-adrénergiques réduisent la réponse immunitaire et que cela passe par une diminution de la production de certaines cytokines inflammatoires, requises pour l’élimination des virus,
Sophie Ugolini, directrice de recherche Inserm au Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy – https://presse.inserm.fr/quand-le-stress-affaiblit-les-defenses-immunitaires/38527/
Par conséquent, plus vous stressez et moins votre système immunitaire fonctionne correctement. Et cela est valable dans tous les cas, vacciné ou pas, déjà immunisé contre le Covid ou pas.
Or, aux virus invisibles s’ajoutent un redoutable réseau politico-médiatique anxiogène. Et certains médias manquent rarement l’occasion d’illustrer les messages par des vidéos passées en boucles, et autres images, de services de réanimation. Avez-vous remarqué la chose? Tout ce visuel illustrant des drames entretient consciemment ET inconsciemment peur, angoisse, et stress. Autant de sources de pollution psychique, avec une incidence physique considérable.
Quel impact sur chacun de nous, et sur ceux qui nous entourent?
Il est indispensable de quitter la machine informationnelle afin de cesser d’être objet et de redevenir sujet.
Beaucoup d’infos que nous recevons sont partielles ou partiales. Elles peuvent être fausses, propagandistes et/ou manipulatoires. Éteindre les écrans, et de manière générale sortir le plus possible de la vie numérique pour retrouver la vraie vie, profiter du grand air, se cocooner avec sa famille et ses amis, réaliser des activités créatives, lire de vrais livres, se relaxer, etc., ou simplement dormir, est un énorme premier pas pour reprendre en mains le contrôle de sa vie. Ce pas est gratuit, fortifie, et bénéficie aussi aux personnes qui nous sont chères.
Cela ne signifie pas de renoncer à l’information. Au contraire. Mieux comprendre les dysfonctionnements de l’environnement et les changements qui vous sont imposés au quotidien (confinement, distanciation sociale, télétravail, etc.) permet de clarifier le contexte dans lequel subitement nous avons été propulsés.
S’informer oui, mais en prenant le contrôle de la quantité et de la qualité de l’information. Trop d’informations tue l’information. En plus, c’est épuisant. C’est donc à vous de décider du moment, et de la durée que vous allez consacrer au thème que vous aurez choisi. Trier, choisir, renoncer, ou partager sont autant de verbes qui font de vous des acteurs qui disent NON à une société qui se déshumanise à la vitesse grand V.
Un autre aspect me semble par ces temps source d’un énorme stress. Nous devons faire face à un nombre croissant de sources de blocage de la vie professionnelle. Que faire? Oser repenser sa vie professionnelle. Il ne faut pas craindre l’exercice. Au contraire. Toutefois, il est conseillé de ne pas le faire de manière spontanée et intempestive. Prendre le temps d’y penser, ou d’en parler avec des personnes de confiance. On m’a rapporté l’histoire vraie d’un cardiologue réputé qui a pris la décision de tout arrêter et de changer de vie. Il compte se retirer dans une région peu accessible. Il refuse de négocier ses valeurs personnelles contre de nouvelles exigences qui le heurtent au plus profond de lui. Pareil pour un jeune avocat parisien qui a pris l’option de se retirer à la campagne…
Et si vous faites partie des heureux qui ont un travail gratifiant dans lequel vous vous réalisez, eh bien célébrez la chose. Repérez et appuyez-vous sur les forces qui vous portent, qu’elles soient professionnelles ou pas…
Il existe encore bien d’autres astuces pour ne pas courber l’échine face aux circonstances. Toutefois je ne retiendrai qu’un antidote avant de vous quitter. Par les temps qui courent, le trésor est de renforcer et de développer un réseau réel (pas virtuel donc) de proximité constitué de personnes aimantes et aimées. Tisser des liens sociaux forts est indispensable pour contrebalancer les agressions générées par des changements non désirés. Plus vous serez entouré et plus vous entourerez des personnes et mieux vous accuserez le choc imposé au nom des virus.
Avoir le moyen de pouvoir continuer de vous exprimer et d’extérioriser vos sentiments/émotions dans un environnement bienveillant fondé sur des relations humaines sincères et réelles est un antidote au trio peur-angoisse-stress.
Je crois que nous sommes capables de continuer d’aller de l’avant et de nous améliorer même si un certain nombre d’indicateurs sont au rouge. Nous pouvons continuer de construire de belles choses et la vie ne manquera pas de nous réserver de belles surprises en retour.
LHK
Suppléments
https://blog.cognifit.com/fr/vaincre-la-peur-20-conseils/
samedi 2 janvier 2021
«L'Église ne modifiera jamais ses croyances ou ses pratiques par peur» Homélie de Mgr Irenei
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Mes chers frères et sœurs: nous vivons actuellement un moment qui exige la foi - et non la foi en nous-mêmes, ou dans nos structures civiles, dans les gouvernements ou dans la sagesse des hommes. Nous vivons un moment qui exige la foi en Dieu: le vrai Dieu, le seul Dieu : la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit.
Et ce n'est pas principalement parce que nous sommes confrontés à un péril spécifique d'un virus ou d'une pandémie. Ce n'est pas la raison principale pour laquelle la foi est exigée de nous. Nous ne diminuons pas la gravité de la situation dans laquelle se trouve actuellement le monde : l'épidémie est une réalité, et il y a des mesures pratiques que tous devraient prendre pour lutter contre sa propagation et minimiser son impact. Mais nous avons déjà traversé des pandémies, en tant que race, en tant que société, en tant qu'Église. Nous sommes capables de comprendre, par l'expérience, le besoin de réaction aussi bien que de non-réaction; la nécessité du sérieux ainsi que la nécessité du calme. Et nous savons, aussi par expérience, que toutes les épreuves passent, de la moindre à la plus grande; et partout où l'on peut juger que les circonstances présentes se situent à cette échelle, une chose est sûre: elles passeront, l'Église restera et Dieu nous fera aller de l'avant.
«Ce monde a montré, ces derniers mois, ce qui le régit vraiment - et ce n'est pas la sagesse ou la compassion, ni la science, ni la vérité. C'est la peur.»
Non, l'épidémie n'est pas la raison pour laquelle nous vivons maintenant dans un moment qui exige une vraie foi. La raison de cette nécessité est la peur. Ce monde a montré, ces derniers mois, ce qui le régit vraiment - et ce n'est ni la sagesse ni la compassion, ni la science, ni la vérité. C'est la peur. Depuis de nombreuses années maintenant, le monde cultive cela comme son principe de base de fonctionnement : avec un zèle croissant, il a fonctionné en déterminant ce dont l'homme devrait avoir peur, et qui, et quand - et a fait une norme du concept que la force motrice dans la vie humaine doit être la réaction à une telle peur. Et ainsi nous avons vu le genre humain s'habituer à vivre dans la peur de tout : de la guerre ; d'ennemis connus et imaginés ; de l’économie ; des autres personnes ; de l'histoire; du passé, et surtout du futur ; de la solitude ; de la société ; de la pauvreté et de la richesse ; de l'ignorance, aussi bien que de la connaissance. La liste pourrait s’allonger sans fin. L'homme s'est habitué à avoir peur - de tout. Et la société considère désormais comme une seconde nature de vivre selon cette peur : les États et les gouvernements annoncent ce dont nous devons avoir peur, modifient nos modes de vie en fonction de réponses effrayées de cette peur ; et dès qu'une peur momentanée cesse de nous saisir entièrement, une autre est fournie pour la remplacer.
Il n'est donc pas surprenant que face à une maladie jusqu'alors inconnue, une peur intense soit la réponse. Cette faiblesse a tellement fait son chemin jusque dans le cœur de l'humanité qu'elle ne peut pas s'en empêcher ; et voici, nous avons vu à quel point la peur devient vraiment dévastatrice. Face à une maladie, nous avons vu la peur faire affronter frère contre frère, société contre société; nous avons vu les économies de nations entières détruites, ce qui signifie que des familles n'ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins ; nous avons vu la peur bouleverser l'éducation de nos enfants et nos jeunes; nous avons vu la peur augmenter les taux de dépression, de violence domestique et même de suicide à des niveaux inconnus - et encore une fois, nous devons être clairs: ce n'est pas un virus qui a causé ces choses, c'est la peur.
Et elle s’enracine, en fin de compte, dans la seule peur qu'une société sans Dieu ne peut surmonter : la peur de la mort. La peur virulente qui ronge les cœurs humains est alimentée par l'incapacité laïque, ou le refus pur et simple, de voir au-delà de la mort. L’esprit séculier ne peut pas voir la mort comme autre chose que «la fin», et donc une chose à fuir comme le pire mal. Pour cette raison, éviter la mort est considéré comme le but le plus élevé, le plus grand bien - même si le résultat en est une soi-disant «vie» complètement submergée par la peur, le chagrin et le l’amertume. Mais je vous dis ceci : la mort ne sera jamais évitée en s'accrochant avec crainte à des fragments de vie - ni face au péché, ni face à une maladie. La société d'aujourd'hui est constamment amenée à fonder chacune de ses décisions sur la dichotomie entre la vie et la mort. Mais la mort n'est pas le contraire de la vie : l'opposé de la vie est la peur.
«La mort n'est pas le contraire de la vie: l'opposé de la vie est la peur.»
Pour cette raison, je vous le dis : nous vivons maintenant un moment qui exige la foi au Vrai Dieu: le Père qui a envoyé son Fils unique dans le monde et qui donne son Esprit aux fidèles. Un chrétien, qui tient son identité de son baptême dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, ne peut pas façonner sa vie sur la peur de la mort: car notre Seigneur a vaincu la mort - c'est le pilier le plus central de notre vie en Christ! Nous sommes enfants du Dieu qui est maître de la vie et de la mort, par la volonté duquel la mort se transforme en vie.
C'est ainsi que nous avons entendu la lecture de l'Évangile aujourd'hui: en entrant dans la ville de Naïn, Jésus rencontre une veuve qui pleure sur le corps de son fils mort, son fils unique. La réponse du Christ est paisible et divinement calme : Il dit simplement à la femme: `` Ne pleure pas '', puis il se tourne vers le cadavre et dit: `` Jeune homme, je te le dis, lève-toi '' - et le garçon mort s’assoit et commence à parler (cf. Luc 7.13-15). Dieu, qui est Amour, ressuscite l'enfant mort - car c'est l'amour qui est le contraire de la mort, tout autant que la peur est le contraire de la vie.
Il est donc intéressant de noter que le mot que saint Luc utilise pour décrire la réaction des personnes qui ont assisté à ce miracle est en fait «peur» (φόβος /страх). Il écrit, comme nous l’avons entendu : «Alors la peur les envahit tous, et ils glorifièrent Dieu, en disant :« Un grand prophète s’est levé parmi nous », et« Dieu a visité son peuple »» (Luc 7.16). Mais ici, l'évangéliste parle d'un type de peur entièrement différent de celui dont nous sommes témoins dans notre monde aujourd'hui : les gens qui entourent Jésus ont peur – mais il ne s’agit pas d’une terreur, d’une lâcheté ou d’une anxiété face au monde, mais d’une crainte respectueuse dans la puissance de Dieu qui surpasse leur compréhension. Leur `` peur '' est dans leur propre manque de foi : que Dieu Lui-même, le Dieu qui ressuscite les morts et apporte la vie au monde, se tenait au milieu d'eux et ils étaient trop aveugles pour le voir - et maintenant qu'ils le voient, mais cette même crainte les propulse immédiatement à la foi.
Mes frères et sœurs, c'est l'esprit qui vous est demandé aujourd'hui. Il ne suffit pas de porter le nom de «chrétien» comme une sorte d’affiliation ou d’insigne: nous devons vivre, penser et respirer à la manière du Christ notre Dieu. Nous ne pouvons pas Le regarder conquérir la vie, et puis nous-mêmes avoir peur de la mort. Nous ne pouvons pas contempler sa souveraineté sur toutes choses, et ensuite rester craintifs vis à vis du monde ou de notre avenir. Nous ne succomberons pas à la tentation que beaucoup de gens suivent : laisser la peur infecter même une compréhension de Dieu, de sorte que les saints mystères qu'Il fournit comme médecine de l'éternité et don de la vie éternelle - la vie ! - suspectés, comme s'ils pouvaient transmettre la maladie ou la mort. Anathème! C'est un péché, clairement et simplement.
«Le message de l'Église est clair et sans équivoque, et elle ne s'incline pas devant le temps, ni l'histoire, ni les pouvoirs, ni les tentations. Faire corps à elle et à vous aussi aura cette stabilité et cette force. Nous ne changerons jamais nos croyances ou nos pratiques par peur.»
En tant que peuple chrétien, nous ne sommes en aucun cas contre la coopération avec les gouvernements et les autorités dans les moments difficiles où leurs décrets sont peut-être une gêne, mais ne nous empêchent pas de maintenir nos croyances et de vivre notre vie d'adoration chrétienne dans sa plénitude. Mais une foi juste est une nécessité maintenant, et elle est obtenue par notre obéissance à l'Église qui est le Corps vivant de ce même Seigneur. L'Église ne craint pas les tentations de ce monde : elle est le rocher sur lequel se tiennent ceux qui ne seront pas ballottés par elles. Ses enseignements sont sûrs et vrais, car ils appartiennent à Dieu. Ses pratiques sont justes et appropriées, parce que le Saint-Esprit lui-même les a forgées, sanctifiées et bénies. Son message est clair et sans équivoque, et elle ne s'incline pas devant le temps, ni l'histoire, ni les pouvoirs, ni les tentations. Et ainsi, mes chers fidèles, accrochez-vous à elle - et vous aussi, vous aurez cette stabilité et cette force. Nous ne changerons jamais nos croyances ou nos pratiques par peur, au contraire, nous entrerons dans nos temples et nous nous occuperons de conformer nos vies à celles de Dieu et de trouver là - et seulement là - notre véritable salut.