Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 15 juin 2023

FOI vs RELIGION - Les saints nos vrais guides…



"La religion est fabriquée et inspirée par l'homme. C'est une invention, une institution, conçue à l'usage des États pour manipuler leurs populations. C'est le contraire de la Foi, qui est faite par Dieu et inspirée par Dieu. Contrairement à la religion, la foi n'est pas conçue par les hommes, mais révélée par Dieu. Le but de la Foi est de connaître et d'acquérir Dieu, Qui est Amour. Tous les mots et expressions tels que "salut, aller à l'église, prier, acquérir le Saint-Esprit, se repentir, racheter, vaincre le péché, vaincre la mort, vénérer les saints, la grâce, les sacrements, comprendre les Ecritures", signifient précisément cela - connaître et acquérir l'Amour.
La foi est alors l'opposé de la religion, dont le but est trop souvent de connaître et d'acquérir la haine. Nous pouvons le voir très clairement dans la religion institutionnelle des pharisiens anti-foi dans le Nouveau Testament, qui haïssaient puis assassinèrent le Christ, le Fils de Dieu/Amour – ils assassinèrent l'Amour. Et les pharisiens modernes, pleins de la même vieille haine, continuent à faire cela aujourd'hui, comme nous l'avons vu très récemment ! Si le Christ revenait, ils Le crucifieraient très certainement à nouveau, comme l'a écrit l'auteur grec Kazantsakis il y a 75 ans.
Toutes les confessions s'accordent à dire que l'humanité et toute la création sont au pied de la montagne et que Dieu/Amour est au sommet de la montagne. La Foi est de nous aider à gravir la montagne, en résistant à toutes les tentations contre l'Amour. Nous commençons tous en bas et empruntons inévitablement des chemins différents pour gravir la montagne. En bas, nous pouvons trouver de nombreux chemins qui mènent vers le haut, mais jusqu'où vont-ils et comment combattrons-nous au mieux les attaques des démons qui s'assoient le long de ces chemins ? Quel est le chemin le meilleur et le plus simple ? De nombreux chemins semblent s'essouffler assez rapidement ou se terminer par des hauteurs et des obstacles insurmontables. Et mènent-ils tous vers le haut de toute façon ? Ou font-ils simplement le tour de la montagne ? Les autres voies rejoignent-elles les voies chrétiennes orthodoxes à un certain niveau ? Personnellement, je n'ai pas besoin de condamner les autres pour prendre d'autres chemins, comme d'autres le font inévitablement. Tout ce que j'ai, c'est ma propre expérience spirituelle, que les saints orthodoxes sont arrivés au sommet de la montagne sur leurs chemins, malgré l'ennemi de l'humanité, le diable et ses sbires. Par conséquent, j'essaie de suivre ces chemins. Quant à ceux qui prennent d'autres chemins, ce ne sont pas mes affaires. Je ne suis pas un néophyte anxieux qui a besoin de condamner les autres pour se justifier."

mercredi 12 avril 2023

ORGUEIL, ABUS DE POUVOIR, CUPIDITÉ, ABUS SEXUELS et RELIGION INSTITUTIONNELLE …Quelle sorte de spiritualité !?


VOIR LA VIDÉO SUR ARTE


LIRE


Y a-t-il un discours bouddhique sur la sexualité? Bernard Faure tente de répondre à cette question en examinant les attitudes parfois paradoxales du bouddhisme à l'égard du sexe et des sexes. Son enquête nous conduit à travers siècles et pays, de l'Inde au Japon, et jusque dans les centres bouddhiques occidentaux où quelques scandales retentissants ont récemment défrayé la chronique. L'auteur montre l'écart parfois vertigineux entre les enseignements normatifs du bouddhisme et les pratiques réelles. Il s'appuie sur une grande variété de sources, des doctrines orthodoxes et hétérodoxes (frisant parfois l'hérésie) aux codes monastiques, aux mythologies, à l'hagiographie et aux recueils de jurisprudence. Il révèle l'importance de l'homosexualité dans les monastères japonais qui la condamnèrent et l'idéalisèrent tout à la fois. En effet, le bouddhisme dit du Grand Véhicule (Mahâyâna) accorde un rôle central à la transgression, au dépassement de tous les préjugés et notions conventionnelles. Mais une telle approche, dans sa radicalité même, n'est pas sans danger, et la moralité bouddhique a donc connu au fil du temps quelques accrocs. Il résulte de cette histoire tumultueuse un ouvrage décapant, à ne pas mettre entre toutes les pieuses mains, mais qui offre du bouddhisme et de ses pratiquants une image bien plus proche de la réalité et libérée des poncifs angéliques.

mercredi 18 décembre 2013

La Civilisation occidentale sécularisée conduit à l'extinction


Metropolite Hilarion (Alfeyev) deVolokolamsk
"Plus de 25 000 églises ont été restaurées dans le dernier quart de siècle en Russie. En fait, trois églises ouvrent tous les jours dans le pays. En 1988, il y avait vingt monastères de Russie ; maintenant il y en a 805. Derrière chacun d'eux se trouvent des personnes qui ont renoncé aux modes de vie traditionnels et à la création de familles afin de se consacrer à la prière. Un tel taux de renaissance de la vie religieuse serait certainement comparable à la période de l'édit de Milan en 313, si nous avions des statistiques de l'époque. 
Tout cela se déroule dans une époque en Occident qu'on appelle postchrétienne, ce qui suggère, à tort, que la religion est un phénomène du passé et que l'humanité est en train de s'éloigner des valeurs religieuses. L'Occident a l'intention de bannir les thèses religieuses de la place publique. Il en existe de nombreux exemples. En Norvège, une présentatrice a été renvoyée pour avoir porté une croix sur sa poitrine : il a été décidé que la croix pourrait devenir un symbole de discorde. Quand le maire d'une ville française a refusé d'enregistrer les mariages de même sexe, il a été légalement poursuivi. Dans l’UE, les politiciens n'ont pas le droit d'être motivés dans leurs actions par des considérations religieuses. 

L'Europe est dominée par le relativisme moral : tout le monde peut mettre en avant sa propre échelle de valeurs morales, qui ne correspond pas nécessairement à des valeurs humaines universelles. Un démantèlement des valeurs familiales est en cours. Et si, dans la vision religieuse du monde, l'union conjugale a toujours une nature divinement instituée, aujourd'hui en Occident n’importe quelle union peut être déclarée matrimoniale - de plus, chacun est en droit d'adopter des enfants. 
 L'idéologie occidentale laïque insiste sur le fait qu'il n'y a pas de valeurs morales absolues. Elle affirme que, si quelqu'un ne viole pas les droits d'autrui, alors il peut prêcher ce qu'il veut et vivre comme il veut. Ce principe est intégré dans le système éducatif. Les élèves doivent se débarrasser de toutes les formes de déterminisme : le ministre français de l'Éducation nationale a déclaré cela. Là, les mots « garçon » et « fille » sont remplacés par les mots «amis» et «enfants». On croit que «garçon» et «fille» sont de simples rôles que les enfants choisissent eux-mêmes, et donc qu’ils peuvent modifier selon leur choix. Il en est de même avec «maman » et « papa », et tout cela dans le temps sera tout de même appelé «famille». 

De tels jugements de valeur similaires s’introduisent, et vont se répandre chez nous. Tout rapprochement avec l'Europe sera rattaché à l'imposition de ces jugements. Nous savons déjà que l'une des conditions d'entrée dans l'UE est la légalisation des unions de même sexe. La Russie est critiquée pour son manque de démocratie. Un certain nombre de dirigeants européens parlent de boycotter nos manifestations sportives et les Jeux olympiques de Sotchi, en invoquant le fait que nous faisons de la discrimination à l’encontre les minorités sexuelles. Il est étrange, cependant, qu'aucun de ces dirigeants ne proteste contre l'anéantissement des Chrétiens au Moyen-Orient : ils ne sont pas intéressés par le sujet ; ils n'en disent pas un mot. Dommage pour les personnes qui sont piégées dans cette politique satanique ! 
La civilisation laïque occidentale conduit à l'extinction des nations ; cette idéologie est littéralement suicidaire. Dans le même temps, l'orientation morale de la religion promeut la vie des personnes, favorisant leur descendance. Le fait que la situation démographique a changé dans le pays [la Russie], et qu'il y a plus de naissances que de décès est sans aucun doute une conséquence de la politique gouvernementale. Mais c’est aussi une conséquence de la situation consolidée des confessions religieuses." Extrait de l'intervention du Metropolite Hilarion (Alfeyev) deVolokolamsk au  Forum international sur la coexistence de l'état et de l'Eglise. (Version française par Maxime le minime de la source)


vendredi 5 octobre 2012

LE CHRISTIANISME N'EST PAS UNE RELIGION (3) par Mgr Athanase de Limassol


"L'église n’est pas là pour nous enseigner à devenir de bonnes personnes
 - pas le moins du monde!

C’est seulement naturel que nous devions devenir de bonnes personnes, parce que si nous ne le faisons pas, alors qu'est-ce que nous aurons réussi à faire? Cela concerne l’école maternelle. Notre Église nous enseigne à aimer le Christ – à aimer la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans l'église, une relation se développe. Il s'agit d'une relation personnelle entre l'homme et le Christ, non pas avec l'enseignement du Christ - non - non pas avec l’Évangile. L'Évangile est quelque chose qui nous aide à atteindre l’objectif de l’amour du Christ. Quand nous atteindrons ce stade de l’amour du Christ, l'Évangile ne sera plus nécessaire. Rien ne sera nécessaire ... toutes ces choses cesseront ... Seule restera la relation de l'homme avec Dieu. C'est la différence entre l'église et la religion. La religion vous enseigne à accomplir vos devoirs, c’est ainsi que font les idolâtres. Par exemple: disons que nous sommes allés sur nos lieux de pèlerinage, que nous avons fait nos dévotions, déposé de l'argent dans l’urne des offrandes, allumé quelques cierges, offert de l'huile, ou même fait nos supplications, laissé nos noms, tout. Toutes ces choses sont des devoirs religieux, mais notre cœur n'a pas changé le moins du monde. Voilà, nous avons fini de faire tout ce que nous devions faire, mais nous sommes les mêmes que nous étions auparavant: nous sommes prêts à attaquer l'autre, prêts à médire de l'autre, prêts à déverser notre bile à nouveau, ce que nous faisions avant .... Notre cœur ne change pas. Nous n'avons pas acquis cette relation avec le Christ, parce que nous nous bornons à des devoirs - à des devoirs religieux."
(extrait d'une conférence de Mgr Athanasios de Lemessol -  Version française de Maxime le minime)
voir autres extraits de La maladie du Pharisaïsme ICI
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jeudi 7 juin 2012

LE CHRISTIANISME N'EST PAS UNE RELIGION...(1) par le staretz Thadée

"On ne peut pas dire que le Christianisme soit une religion. Le Christianisme est la révélation de l'éternité et de la vie.C'est une grande joie pour les anges que Dieu se soit mystérieusement révélé à sa créature humaine. Notre nature humaine est entrée dans le mystère de la Sainte Trinité, ce qui représente un don infini, que nous apprécions très peu en adhérant à cette terre. Or nous avons reçu ici le don de nous préparer à l'éternité et de vaincre le mal, sans jamais perdre l'amour de notre Père céleste."
(in "Paix et joie dans le Saint Esprit")



Comme certains se prétendant orthodoxes parlent encore de "religion orthodoxe" et ont même fait un site tissé d'articles pillés à droite et à gauche et notamment sur mes blogs, en citant rarement leurs sources malgré mes demandes réitérées, je vais rajouter à la suite de cette citation de Père Thadée cette citation de l'immense Leonid Ouspensky  que j'ai déjà faite il y a quelques temps :

La confusion entre l'Église et la religion de LEONID OUSPENSKY

"La religion n'est pas encore l'Église. « La religion a eu et a toujours pour double origine l'attirance vers ce qui est saint, en sachant que cet absolument autre existe, en même temps que l'ignorance de ce qu'il est. Aussi n'y a-t-il pas sur terre de phénomène plus ambigu ni plus tragique par son ambigüité même que la religion. C'est seulement notre "religiosité" moderne, sentimentale et éventée, qui nous a persuadés que la "religion" est toujours quelque chose de positif, de bienveillant et d'utile, et qu'en fin de compte les hommes ont toujours cru au même "bon" Dieu condescendant, au "Père", alors qu'en fait cette représentation a été formée "à l'image et à la ressemblance" de notre propre bonté médiocre, de notre morale peu contraignante, de nos attendrissements courants et de notre cheap complacency, une magnanimité de pacotille. Nous avons oublié qu'allaient de pair avec la "religion" et que lui étaient en quelque sorte congénères de ténébreux abîmes de peur, de démence, de haine, de fanatisme, toute cette superstition effrayante que le christianisme primitif avait si véhémentement condamnée, car il y voyait un flot de tentations diaboliques. Autrement dit, nous avons oublié que la "religion" provenait de Dieu, objet de l'aspiration et de la recherche impérissable de l'homme, tout autant que du prince de ce monde, qui avait arraché l'homme à Dieu et qui l'avait plongé dans la nuit terrible de l'ignorance» (P. Alexandre Schmemann, L'Eucharistie, Sacrement du Royaume, Paris 1984, pp. 198-199). "
in "Vers l'Unité ?" de Léonide Ouspensky paru aux éditions ymca-press en 1987

vendredi 6 novembre 2009

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! »

Sur le site on pouvait lire :
mercredi 04 novembre 2009

L'Italie défend son crucifix à l'école




La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que la présence de crucifix dans les salles de classe en Italie était une atteinte à la liberté de conscience et au droit de chacun à recevoir une instruction conforme à ses convictions. : Reuters

Tollé après une décision de la Cour européenne des droits de l'homme
 contre la croix dans les salles de classe.

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! » La ministre italienne de l'Éducation, Mariastella Gelmini, n'a pas mâché ses mots, hier, en apprenant la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme. Les magistrats de Strasbourg ont jugé, à l'unanimité, que la présence de crucifix dans les écoles est une « atteinte au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions ».
Alors que le catholicisme n'est officiellement plus la religion d'État depuis 1984, cette religion est encore prépondérante. Une ordonnance adoptée sous le fascisme dans les années 1920, imposant la présence des crucifix dans les salles de classe, n'a jamais été abolie.
C'est en 2002 qu'une mère de famille d'Abano Terme (nord) s'insurge en réclamant à l'école publique de ses deux enfants d'enlever la croix des salles de classe. Après avoir essuyé des refus jusqu'en conseil d'État, elle a reçu l'appui de la Cour européenne... déclenchant une salve de critiques.
Le Vatican dénonce la « myopie » des juges de Strasbourg. Le gouvernement Berlusconi a immédiatement présenté un recours. « L'égalité de traitement entre les religions ne doit pas se transformer en une négation de nos racines, a lancé Mara Carfagna, ministre de l'Égalité des chances. Les vraies limitations à la liberté individuelle sont autres : je pense à la burqa ». Même la gauche a pris fait et cause pour la croix : « Une vieille tradition comme le crucifix ne peut pas être considérée comme une offense », dit le leader du Parti démocrate, Pierluigi Bersani.

Milan. De notre correspondante Jessica AGACHE.

mercredi 4 novembre 2009

Et vous qui dites-vous que je suis ? par Av. Aleksandr Winogradsky

extrait de son blog : http://abbaa.blog.lemonde.fr/

Et vous qui dites-vous que je suis ?
par av Aleksandr, prêtre orthodoxe (Israël)
En Israël, les communautés sont très variées, colorées, un peu “hawaiienne” des Etats-Unis ou bien “coloured/kleurkinge (métissées)” du côté du Sud-Est/Ouest africain. La société arabe est extrêmement bigarrée. On le sait peu. La Vieille Ville chrétienne est peuplée par toutes sortes de nations qui se sont fixées pour diverses raisons entre le Lieu de la Résurrection et le mont du Temple.

Le 25 octobre: l’Autriche fêtait localement le Nationaltag, jour de l’indépendance-neutralité d’une fédération rescapée de l’empire austro-hongrois (1955). A Jérusalem, il faut découvrir cette chapelle typiquement tyrolienne recouverte d’ex-votos en l’honneur des Habsbourg et collatéraux.
Le 24/10, on fêtait la fête nationale arménienne en commémorant Saint Mesrob et autres saints Traducteurs des Ecritures en cette langue si vitale pour l’Eglise, l’héritage universel. Le 28/10, les Héllènes fêtaient le Jour du “OXI/Non” déclaré en 1940 contre le fascisme et le nazisme. Il complète le 25/3, autre jour de l’indépendance grecque. Le Patriarche Théophilos III a célébré au Saint Sépulcre/Anastasis un office d’action de grâces. Le clergé et le consul sont grecs et les fidèles sont venus par avion, soutenir la Grèce de Jérusalem. Une présence réduite, mais qui appartient à cette terre. Deux prêtres arabes et votre chroniqueur à l’identité polychromatique apportaient une touche symphonique en cet instant irénique.
Une réception suivit au patriarcat : des élèves de nos écoles, des petits Arabes, ont chanté des refrains de nos campagnes du Péloponnèse tandis que le corps professoral grec et surtout arabe venait congratuler le patriarche, le consul… Voici 10 ans, des “allogènes” (Russes, Roumains, Géorgiens,…) se seraient joints à la fête. Aujourd’hui, chacun chez soi dans ses égos identitaires. Soudain, notre Archevêque Attallah de Sebastié (Théodosios en grec), Palestinien fortement identitaire, déclara, dans son arabe remarquable (il sait combiner langue chrétienne et musulmane), combien la lutte pour la liberté grecque devait s’exprimer dans le patriarcat grec-orthodoxe, en particulier en Al Quds/La Sainte (= Jérusalem). Peu de gens comprirent, il y eut un silence… On ne se choisit pas dans l’Eglise. Nous sommes tous frères. Au point qu’on ne remarque même plus l’absence des représentants de l’Etat hébreu comme de l’Autorité palestinienne. C’est pourtant un jour très fort dans l’histoire grecque… et sans nul doute, pour le devenir européen.
Ici, l’identité est flottante. Pour des Français, cela rappelle le film “Jamais le Samedi”: des héritiers juifs arrivent en Israël du monde entier pour une histoire d’héritage. Actuellement, nous traversons une période de criminalité plus sensible. Doucement les basses! On reste cool par chez nous : les judéo-Yankees donnent dans le western et oublient les règles élémentaires des 10 Commandements. Les vrais-faux-falsifiés-refaits judéo-Soviético-caucasiens oublient le respect de tout habitant et l’honneur du à la famille, fondamentaux dans ce pays. Ces valeurs sont souvent rappelées par le Président Shimon Peres, lui-même de la première génération issue de cette frontière slavo-soviétique.
Est-ce pourtant la question?
Le judaïsme a une question récurrente: “Mi El kamokha/מי אל כמוך - Qui est un Dieu comme Toi?”. Jésus interroge ses disciples: “Aux dires des gens qui suis-je?” - “Pour les uns Elie, pour d’autres Jérémie ou l’un des prophètes”. Jésus poursuit: “Et pour vous qui suis-je?” Simon-Caïphe-[Pierre] se prononce: “Tu es le messie, le fils du Dieu vivant”. “Heureux es-tu Simon, fils de Ionas, car cette révélation t’est venue non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est aux cieux”. (Matthieu 16,15-19).
On peut être d’accord ou pas : nul ne choisit son identité de base ; on la reçoit, on y adhère. La foi n’est pas la religion. Ici, elle fonde l’identité. Mais cela consiste à se reconnaître dans une histoire: “Simon, bar Ionas” = le premier prêtre qui célébra dans le Temple de Jérusalem (Siracide 50,1). Pierre porte le même nom, dans une situation de renouvellement et continuité de la foi. Nous faisons tous partie d’une histoire qui nous enracine dans une terre, des cultures, des langues, des attitudes morales.
En revanche, il est bien plus difficile de percevoir l’unité viscérale de l’être humain comme Image et Ressemblance du Créateur. Une unité qui permet de faire des choix ouverts à partir de valeurs qui n’excluent personne.
Tel est le sens hébraïque du Nom divin: “אהיה שר אהיה - Je suis Celui qui Suis = Je suis en train de devenir Celui que Je deviendrai (perpétuellement)” (Exode 3,14). Cela irrite, agace prodigieusement: être en mouvement? Alors que la retraite est reculée, que le voisin est un “affreux”, que le pouvoir d’achat s’effondre…!!! Eh bien, non. Nous sommes faits pour hériter notre identité. Tout notaire le dirait : tant que la personne n’est pas morte, tout est possible.
L’identité n’est pas faite pour mourir, mais pour vivre.

mercredi 5 novembre 2008

LA MORT DE LA RELIGION par Père Stephen Freeman


Un beau texte parmi d'autres du
blog de Père Stephen qu'il m'a permis de traduire et qu'il est bon dans ces temps – certainement éphémères comme toujours – de réjouissance électorale de faire connaître aux francophones? Père Stephen Freeman est un prêtre orthodoxe américain du Tennessee :


November 5, 2008 by Father Stephen


En août 2007, j'ai écrit un article sur l'Athéisme chrétien. À l'époque, je cherchais à décrire le phénomène étrange du Christianisme moderne - celui dans lequel la vie telle que nous la vivons et la vie telle que nous disons que nous croyons qu’elle est sont deux choses distinctes. Ce n'est pas un problème d'hypocrisie mais de navigation du Christianisme vers une destination off-shore dans laquelle toute l’activité spirituelle importante est accomplie quelque part ailleurs que là nous vivons. Ainsi, le salut est quelque chose d’accompli dans l'histoire (sur la croix), ou dans l'esprit de Dieu (une expiation légale ou juridique), ou n'importe où ailleurs qu’ici et maintenant. Les mystères (sacrements) deviennent des commémorations, un témoignage de l’Absence Divine plutôt que de la Présence Divine. L’Initiation qui incorpore à l'Eglise est accomplie par une «ordonnance» qui est simplement perçue comme un signe, un acte public d'obéissance dans lequel il ne se passe rien (sauf peut-être dans le lieu off-shore). Le résultat de cette bifurcation de la foi est un monde vide dans lequel nous pouvons parler de la « mort de la religion ». Les chrétiens modernes ont un rapport à la foi très semblable à celui qu’ils ont avec une opinion politique. En effet, dans beaucoup d’églises modernes, la substance de la foi est elle-même objet de débat politique. Qu'est-ce que Dieu voudrait faire de nous en tant que créatures sexuelles par exemple, est une question de perception culturelle et de persuasion - pas de révélation. De telles approches du christianisme montrent suffisamment ce que le christianisme moderne est en train de devenir en Amérique. Les églises américaines deviennent la constitution en prière (avec tous les points de vue différents de la constitution représentés par les diverses confessions ou différentes branches de celles-ci). Nous devenons une nation de l'Eglise rouge, de l’Eglise bleue, dont aucune n’a de relation avec l'Eglise, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous.
Cela peut également faire de l'Eglise un instrument politique, ou de la politique un instrument ecclésial. Ainsi, la victoire d'un parti ou la défaite d’un autre est considérée comme une victoire de signification religieuse. Les deux principaux partis de cette saison d’élection ont embrassé la «foi», et généralement se sont trouvés eux-mêmes embrassés en retour. Mais la vérité est que le christianisme avec un Christ off-shore n'est pas le christianisme du tout. Le christianisme qui peut être affecté par un changement dans les vents de la politique n'est pas le christianisme du tout. Le navire de l'Eglise a été lancé contre la vague du paganisme romain et contre le vent de la domination croissante de l’état sur toutes les formes de vie. Le sang de plusieurs milliers a été versé avant que le vent n’ait changé et ait accordé une certaine liberté à l'Église - et cependant l'Eglise à contre-courant et contre le vent a été plus forte lorsque les vents et les marées ont changé que quand elle a commencé son voyage. Car la marée et le vent sur lesquels l'Église navigue, souffle dans ce monde, négligeant la météo de la politique des royaumes dont le destin est la chute. La capacité de se repentir et de marcher en union avec la Lumière Divine de Dieu est autant à portée dans le Goulag qu’elle l'est à la classe moyenne américaine qui bénéficie d’une liberté presque illimitée. Car "où l'Esprit du Seigneur est, là est la liberté" (2 Cor. 3:17). La mort de la religion, de la vraie religion chrétienne, se produit lorsque le Dieu qui s'est fait chair et a habité parmi nous, est vu comme le Dieu qui s’est retiré (après avoir ici accompli son travail ) et se trouve uniquement dans la distance de la pensée théologique. Il est peu étonnant que dans la stérilité de l'athéisme chrétien le vide d'une véritable vie spirituelle puisse être rempli avec la vacuité de la vie politique. Le parti républicain est mort. Le Parti démocratique est mort. Aucun des deux ne peuvent vous donner la vie. Ils appartiennent à un monde qui passe. Ce qui reste est ce qui a été créé par Dieu et qui continue de voguer malgré les vents et la marée qui obéissent à sa voix. Il est un Royaume de Dieu, qui se trouve dans la communion avec le Père, par l'intermédiaire du Fils dans l'Esprit Saint. Il ne nous est pas retiré, mais Il est venu parmi nous. Il déferle sur les vies humaines et brûle avec un feu spirituel dans les mystères (sacrements) de l'Eglise. Il guérit les malades, ressuscite les morts, repousse les démons et donne gratuitement ce qu'il a reçu gratuitement. Il ne connaît pas d’autre économie que la plénitude de Dieu, qui transforme la femme stérile en joyeuse mère de plusieurs enfants, qui fait couler l'eau dans le désert et change l'eau en vin. La religion n'est pas morte - seulement la vaine prétention d’une religion engendrée dans l'illusion du monde moderne. Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés. Que ceux qui le haïssent fuient devant sa face. Et tous ces ennemis vivent en moi et en chacun de nous et Dieu doit se lever en nous et fasse fuir l'ennemi de l'intérieur de nous. Que son règne vienne, que Sa volonté soit faite. Que le navire vogue tout droit et dans la vérité et rencontre le Vent qui souffle où il veut. Gloire à Dieu pour toutes choses!

mardi 23 septembre 2008

La confusion entre l'Église et la religion de LEONID OUSPENSKY


"La religion n'est pas encore l'Église. « La religion a eu et a toujours pour double origine l'attirance vers ce qui est saint, en sachant que cet absolument autre existe, en même temps que l'ignorance de ce qu'il est. Aussi n'y a-t-il pas sur terre de phénomène plus ambigu ni plus tragique par son ambigüité même que la religion. C'est seulement notre "religiosité" moderne, sentimentale et éventée, qui nous a persuadés que la "religion" est toujours quelque chose de positif, de bienveillant et d'utile, et qu'en fin de compte les hommes ont toujours cru au même "bon" Dieu condescendant, au "Père", alors qu'en fait cette représentation a été formée "à l'image et à la ressemblance" de notre propre bonté médiocre, de notre morale peu contraignante, de nos attendrissements courants et de notre cheap complacency, une magnanimité de pacotille. Nous avons oublié qu'allaient de pair avec la "religion" et que lui étaient en quelque sorte congénères de ténébreux abîmes de peur, de démence, de haine, de fanatisme, toute cette superstition effrayante que le christianisme primitif avait si véhémentement condamnée, car il y voyait un flot de tentations diaboliques. Autrement dit, nous avons oublié que la "religion" provenait de Dieu, objet de l'aspiration et de la recherche impérissables de l'homme, tout autant que du prince de ce monde, qui avait arraché l'homme à Dieu et qui l'avait plongé dans la nuit terrible de l'ignorance» (P. Alexandre Schmemann, L'Eucharistie, Sacrement du Royaume, Paris 1984, pp. 198-199). "
in "Vers l'Unité ?" de Léonide Ouspensky paru aux éditions ymca-press en 1987