« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! »

Sur le site on pouvait lire :
mercredi 04 novembre 2009

L'Italie défend son crucifix à l'école




La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que la présence de crucifix dans les salles de classe en Italie était une atteinte à la liberté de conscience et au droit de chacun à recevoir une instruction conforme à ses convictions. : Reuters

Tollé après une décision de la Cour européenne des droits de l'homme
 contre la croix dans les salles de classe.

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! » La ministre italienne de l'Éducation, Mariastella Gelmini, n'a pas mâché ses mots, hier, en apprenant la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme. Les magistrats de Strasbourg ont jugé, à l'unanimité, que la présence de crucifix dans les écoles est une « atteinte au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions ».
Alors que le catholicisme n'est officiellement plus la religion d'État depuis 1984, cette religion est encore prépondérante. Une ordonnance adoptée sous le fascisme dans les années 1920, imposant la présence des crucifix dans les salles de classe, n'a jamais été abolie.
C'est en 2002 qu'une mère de famille d'Abano Terme (nord) s'insurge en réclamant à l'école publique de ses deux enfants d'enlever la croix des salles de classe. Après avoir essuyé des refus jusqu'en conseil d'État, elle a reçu l'appui de la Cour européenne... déclenchant une salve de critiques.
Le Vatican dénonce la « myopie » des juges de Strasbourg. Le gouvernement Berlusconi a immédiatement présenté un recours. « L'égalité de traitement entre les religions ne doit pas se transformer en une négation de nos racines, a lancé Mara Carfagna, ministre de l'Égalité des chances. Les vraies limitations à la liberté individuelle sont autres : je pense à la burqa ». Même la gauche a pris fait et cause pour la croix : « Une vieille tradition comme le crucifix ne peut pas être considérée comme une offense », dit le leader du Parti démocrate, Pierluigi Bersani.

Milan. De notre correspondante Jessica AGACHE.

Commentaires