Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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lundi 28 août 2023

L'INCRÉDULITÉ EST BIEN SÛR UN CHOIX LIBRE DE CHACUN par le Moine Moïse de bienheureuse mémoire


"Dans l’une de ses hymnes, notre Église qualifie de « bonne » l’incrédulité de Thomas. Naturellement, on pourrait se demander : existe-t-il une bonne et une mauvaise incrédulité ? Il semble que ce soit le cas, car les humains ne sont pas purement bons ou mauvais. Chez celui qui a une conscience pure, un cœur bon et une pensée humble, tout est clair. Chez quelqu’un infecté par le virus de l’incrédulité, tout est sombre et troublé. Si seulement nous avions la bonne incrédulité de l’apôtre Thomas !


Nous dirions que le doute, l'hésitation et le peu de foi sont normaux pour un homme qui cherche Dieu avec l'esprit.

Les apôtres du Christ l’ont supplié d’ajouter la foi à leur foi existante. Toutefois, l’incrédulité est une maladie spirituelle grave. La foi est au-delà de la raison et l'incrédulité est déraisonnable. L'incrédulité est souvent dense, vient de la frivolité et de la superficialité de la pensée, ainsi que d'une vie instable et d'une conscience confuse.


Le cas de Thomas, absent au début de l’apparition du Christ ressuscité à ses disciples, est typique. C'est un fait que Thomas doutait et ne doutait pas, mais il demandait des preuves pour confirmer sa foi.


Bien connu pour son enthousiasme dans d’autres moments, Thomas n’est pas un sceptique isolé et défavorisé. Il ose, il cherche, il enquête, il s'enquiert. Il demande la vérité, avoir un contact direct avec elle. Le Christ n’a eu aucun problème à la lui offrir. Il est revenu à sa rencontre. Il revient à chacun de nous.


La foi de nombreux chrétiens est parfois tiède, plus froide que l’incrédulité. Nous avons la foi comme une armure et un bon équipement avec lesquels battre les autres, mais pas pour subir les coups ; être apprécié, admiré et regardé. Nous n’osons pas approfondir toujours plus les croyances de notre foi, nous ne voulons en aucun cas la remettre en question, et peut-être la dénoncer. Une foi forte donne la santé spirituelle, l’équilibre, la solidité, l’autonomisation, l’espoir et la confiance en Dieu. Parfois, n'ayons pas peur de l'admettre, notre foi présente de nombreuses preuves de pathologies secrètes de l'ego et de sentimentalité morbide. Cela va même jusqu’à croire à tort à un scepticisme antisocial, qui donne un assez mauvais exemple aux autres. Chercher Dieu en étant ainsi, c’est faire marche arrière.

Thomas n'était sûrement pas de mauvaise foi, et il ne croyait pas non plus facilement. Il était prudent, franc, authentique, solide, honnête et vrai. C'était qui il était. Sa bonne incrédulité a fait venir le Christ à lui. Le Christ s'est offert à lui pour sa sincérité. Il n'a pas réprimandé celui qui demandait à le voir, à le toucher. Mais finalement, Il a béni ceux qui ne voient pas et pourtant croient.

L'incrédulité est bien sûr un choix libre de chacun de nous. L'incrédulité dit qu'il se base uniquement sur ce qu'il voit, saisit et comprend avec logique. C'est une contrainte et une facilité ennuyeuse. La foi, dirions-nous, s’accompagne de difficultés, de dangers, de risques et d’audace. C’est pourquoi Il a béni ceux qui croient sans preuve tangible. La preuve la plus solide est la confirmation de notre cœur. Thomas, difficile à croire, est notre frère, il est faible, mais définitivement sympathique.

[…] la foi ne s'éteint pas. Mais cela peut devenir plus profond et plus chaud. Thomas n'est pas pour les incroyants, mais pour les sceptiques, pour ceux qui ont peu de foi et enfin pour les fidèles. Que sa bonne incrédulité nous trouble pour nous féconder.

Geronda Moïse l'hagiorite

mardi 8 octobre 2019

Geronda MOÏSE L'ATHONITE: l'Orthodoxie est vérité, liberté et amour

 Beaucoup de gens pensent que l’Église est identique à une église, c’est-à-dire une paroisse. Ils croient que l’Église est une organisation, un groupe, une œuvre de bienfaisance, une bonne idéologie, qui possède une grande richesse et d’innombrables biens.

Nombreux sont ceux qui croient que l’Église est une énorme organisation financière, une start up,  une entreprise, un business qui réussit, qui attire les ignorants et les faibles. D'autres pensent que l'Église est un lieu privilégié de réseautage, un lieu où vous pouvez trouver des amis, trouver un emploi, satisfaire rapidement vos exigences métaphysiques et régler vos affaires avec votre conscience afin de ne pas avoir de problèmes avec elle.

En fait, l'Église est une étreinte maternelle, le Corps du Christ Vivant, l'assemblée du peuple de Dieu dans la chambre haute. L’Église orthodoxe n’est pas une théologie difficile pour quelques élus; Elle est plus qu'une philosophie élégante, une doctrine éthique aride, un moralisme cruel et inhumain, plein de restrictions et d'interdictions. L'Orthodoxie est la vérité, la liberté, l'amour, la rédemption, le plaisir, le salut et la joie. Nous parlons habituellement de choses que fait l’Église, pas de sa véritable essence.
  
L'Église a été établie par Dieu sur la fondation du sang du Christ et des martyrs. Elle a une base solide et ne craint aucun choc, aucun vent contraire, aucun ennemi, guerre ou persécution. L’Ancien Tikhon, du mont Athos, a déclaré que le Saint-Esprit était l'Intendant de l'Église et qu'il constituait l'ensemble de l'édifice de l'Église. Le Saint-Esprit est constamment vigilant; Il enseigne la vérité correctement; Il inspire, garde, cultive et conforte les fidèles, clergé et laïcs., tous ensemble. La prière humble et zélée des croyants relie la terre au ciel et empêche de devenir déçu, déprimé, effrayé ou démoralisé.

« L'enseignement de l'Église découle du silence, de la prière, de la préparation, du travail, de la lecture, de la douleur et d'un amour abondant envers ceux qui ont chuté et ceux qui souffrent. »

La prière n'est pas quelque chose que vous faites individuellement ou en privé. Pas du tout cela. Une personne qui prie est unie au Christ et à tous les membres de l'Église. Cela l'aide à éviter la solitude avec l’ennui et la frustration qui l’accompagnent. On peut le voir plus clairement lors de la Divine Liturgie par une participation consciente à la vie sacramentelle de l'Église. L’enseignement de l’Église n’est pas une présentation d’idées et de mots qui sonnent bien. Ce n'est pas du verbalisme. Cela ne consiste pas à chasser les démons ni à frapper les impies et les infidèles. L'enseignement de l'Église découle du silence, de la prière, de la préparation, du labeur, de la lecture, de la douleur et de l'amour abondant envers ceux qui sont tombés et ceux qui souffrent.

En suivant fidèlement l'Orthodoxie, il ne faut haïr personne. L’amour chrétien est toujours empreint d’altruisme et de sacrifice de soi, et n’est en aucun cas lié à des sourires fourbes, à une courtoisie calculée, à des concessions intolérables, à des étreintes superficielles, à de fausses flatteries et à une pseudo-politesse. L'amour chrétien va de pair avec la vérité.

L'esprit d'église authentique réside dans une personne qui aime infiniment Dieu et son prochain. Le reste n'est que mots pieux. Il est temps que nous voyions l'essence de l'Église afin de reconnaître sa grâce libératrice, de plonger au plus profond de son mystère inexprimé et de rencontrer le Christ.



version française de la traduction de: http://dysha.info/public/duh/5442-pravoslavie-eto-istina-svoboda-i-lyubov-pravoslaviefm.html

samedi 17 août 2019

"Tuer les passions" par Geronda Moïse l'Athonite de bienheureuse mémoire

"Les chrétiens qui luttent ne sont ni écervelés, ni naïfs, simplistes, superficiels, frivoles, pessimistes ou rêveurs. S'ils le sont, ce ne sont pas de vrais chrétiens. Les chrétiens qui luttent sont optimistes, joyeux, sincères, dignes de confiance, entiers et humbles. 

Le point de départ de l’amélioration de soi n’est pas du tout égocentrique. Le sens de mes péchés me rend contrit, pas effrayé ni tourmenté.
La conviction que je peux changer, que je suis un grand pécheur, ne devrait pas être un vœu pieux ou une fausse modestie, mais des paroles et des actions sûres, précises et inébranlables.  Puisse la découverte de l’amour infini du Dieu bon, et de ma propre rébellion, de mon apostasie et de mon propre éloignement de Lui me donner de chaudes larmes de véritable repentir. 
Puisse l’amour de Dieu pour nous m’émouvoir, me conduire à la contrition, me remuer et me restaurer. Le point de départ est donc l'acceptation de mon péché.
Cette acceptation honnête rapportera de Dieu le repentir qui fera que mon âme abhorre ce qu’elle a aimé et aime tout bien qu’elle avait oublié. 

On a demandé un jour à un Ancien athonite: «Qu'est-ce que la Sainte Montagne?» Il a répondu: «Nous avons beaucoup de gens ici qui se repentent. Ou plutôt, nous nous repentons tous ». 
Un autre Ancien a dit : «Un moine est vêtu de repentance. Il est entièrement consumé par l’amour de Dieu et vit dans la repentance ». Ces derniers mots sont très importants. 

Le repentir n’est pas une attitude passive où nous déplorons notre destin et maudissons notre sort.
Selon Abba Isaac le Syrien, c’est le cœur brûlant d’amour pour Dieu, les autres et l’ensemble de la création. Ceux qui se repentent ont la flamme de l'amour qui brûle dans leur cœur et essaient de rattraper le temps perdu à pécher. Ils s’affligent de leurs offenses.
Ils ne s’inquiètent ni ne deviennent soucieux d’eux-mêmes, et de la façon dont une personne aussi merveilleuse a réussi à faire un tel gâchis, cela impliquerait une grande idée d’eux-mêmes. Vous ne pouvez pas avoir d'amour pour Dieu si vous n'aimez pas les autres.
Cet amour me rend tolérant, fait naître en moi le pardon, la compassion, la gentillesse, l’humour et me rend agréable pour les autres ; mais pas dur, critique, prompt au jugement, sévère, renfrogné et dogmatique."
(version française de la source
par Maxime le minime)

dimanche 12 novembre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [8/8]

[8ème et dernière partie]

REMARQUES DE CONCLUSION SUR LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire

Ο γέροντας Μωυσής Αγιορείτη
Chers amis, que notre prière soit régulière, mais ni par coutume ni par devoir ; qu’elle soit accompagnée d’un programme, mais pas pour magnifier le programme. De cette façon, on peut s'attendre à ce que notre prière produise une douce chaleur et des variations et des grâces inspirantes. D'une manière mystique mais déterminée, Dieu nous informera si notre prière est vraie et si elle lui est agréable par la joie et la paix qui rempliront notre âme. Pour beaucoup, les tentations, les difficultés, les malheurs, les dangers, les décès, les pertes ont été des stimuli qui les ont conduits à l'art de la prière. Ces difficultés les ont aidés à faire des prières plus ardentes et plus fortes, telles qu’elles n'avaient pas été réalisées auparavant, même avec un effort persévérant, parce qu'elles n'étaient pas totalement engagées ou manquaient de sincérité.

Le véritable art de la prière est enseigné à la personne qui prie par Dieu Lui-même. La prière coutumière, sans un esprit de contrition, de componction n'est pas agréable à Dieu. Une âme qui aime Dieu ne peut vivre sans prière. Dieu attire l'âme à Lui-même par la prière. Dieu donnera seulement à l'humble le goût de la douceur de la prière. Seule la prière de l'humble peut être pure.

En dernière analyse, mes chers frères et sœurs, que vous soyez forts ou faibles, chauds ou froids, jeunes ou vieux, instruits ou sans instruction, riches ou pauvres, ecclésiastiques ou laïcs sachez que pas même une seule parole de nos prières est inutile. Elles sont toutes entendues, toutes. Pour cette raison n'oubliez pas, pendant ces heures sacrées, de mentionner mon indigne personne, puisque Dieu aime aussi les prières pour les autres, en particulier pour ceux qui en ont tellement besoin

(Version française de Maxime le minime de la source )
Fin

mercredi 1 novembre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [6]


[6ème partie]

CONTRITION ET COMPONCTION DANS LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire


Ο γέροντας Μωυσής Αγιορείτης

Selon le même saint Père, saint Jean, auteur du fameux livre spirituel, L'Échelle, la vraie prière est à la fois mère et fille des larmes. La contrition et la componction sont ses compagnes habituelles. La prière pleine de componction est fondée sur une vie attentive ; attention à la présence constante de Dieu dans notre vie, à la pureté de notre cœur, à la véritable humilité de notre esprit et au mystère de la mort que nous devons toujours nous rappeler et contempler. Comme il est impossible pour le feu et l'eau de coexister, il est également impossible de mélanger la componction avec une vie de luxe. Et si nous pouvions seulement orienter notre conscience vers les nombreuses interventions salutaires de Dieu dans notre vie, nos yeux se rempliraient de larmes de joie pour ses abondantes bénédictions. L'hymnologie orthodoxe est remplie de ces douces larmes de gratitude combinées avec des larmes de componction, qui correspondent à ce qu'on appelle dans la terminologie ascétique χαρμολύπη (tristesse joyeuse).


Puissent nos prières être favorisées par de telles larmes, mais faisons attention à ne pas perdre cette bénédiction à cause de l'orgueil. Marc l'Ascète nous informe qu'avec ces larmes le Christ nous a visités et a ouvert nos yeux. Le souvenir de nos péchés en général, et pas nécessairement des péchés spécifiques, suffit à la componction. Saint Barsanuphe dit que la componction viendra quand nous aurons apprivoisé notre volonté de telle sorte que nous serons capables d'abandonner nos droits non-spirituels et notre désir de reconnaissance du monde. Il est important de distinguer la véritable componction des larmes de la superficialité, de la vanité et de la sentimentalité. Et nous devons faire attention. La componction peut être balayée par une langue négligente.

La prière sans componction est comme un repas sans goût, selon l'Ancien Elias. Le saint Théognoste nous dit que la componction peut être acquise dans la prière par la tempérance, la vigilance et l'humilité. Et Niketas Stethatos observe que la componction engendre l'humilité et l'humilité la componction.
(Version française de Maxime le minime de la source )

À suivre

dimanche 29 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [5]

[5ème partie]

LA RÉPONSE À NOTRE PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire




Le délai pour obtenir une réponse à nos demandes de prière, qui réponde à nos questions, est un autre point sur lequel notre vie de prière est testée. Ce n’est pas que Dieu n’entende pas nos prières, ni qu’Il soit indifférent à notre souffrance. Dieu ne veut pas que nous soyons troublés et tourmentés, mais que nous soyons en communion constante avec lui avec nos prières ferventes, et qui devraient s’intensifier si elles n’obtiennent pas immédiatement de réponse. Nous devons remercier Dieu qu'Il nous donne ce que nous demandons ou non, puisque dans les deux cas Il agit pour notre propre bien. Nous ne devons pas être découragés ni désabusés quand nous ne recevons pas ce que nous demandons dans la prière. Dieu peut être en train de tester notre persévérance. Ne nous lassons pas si facilement.

Si nous n’obtenons pas ce que nous demandons, nous devons remercier Dieu néanmoins, comme si notre prière avait effectivement reçu sa réponse, car Il connaît nos besoins réels du moment présent mieux que nous. Il se peut que notre espérance ne se concrétise pas parce que ce que nous désirons n'est pas essentiel, même si cela nous paraît indispensable à l'époque. Si quelque chose est vraiment indispensable, Dieu le fournira instantanément. Par conséquent, même dans le cas d’un rejet apparent, fondamentalement c’est tout de même une réussite, nous rassure Saint Jean Chrysostome. Tout échec qui apporte un avantage à notre vie n'est en fait pas un échec, mais une réussite.

« Mais Père, je demande des choses spirituelles qui sont bonnes pour moi, pourquoi est-ce que je ne les reçois pas ? » pouvez-vous demander. Peut-être parce que votre zèle pour cela est insuffisant. Peut-être parce que vos demandes ne proviennent pas vraiment de votre propre cœur, mais sont artificielles, ayant pour origine d'autres sources ou motifs. Peut-être que vous n'êtes pas digne de les recevoir en ce moment. Il est impossible que Dieu, qui prend soin des oiseaux, des animaux dénués de raison, et des plantes de la terre, et dont la compassion pour les êtres humains surpasse de loin tout lien paternel de parenté, nous ignore sans motif.

Nos baillements ensommeillés, notre fuite dès la première déception même, quand tout semble nous contrarier, notre indifférence, accompagnée de beaucoup de négligence et de doute, indiquent très clairement qu'en dernière analyse nous ne savons pas vraiment ce que nous voulons et ce que nous recherchons. Il y a des moments où il est clair, comme quand nous ne demandons pas aujourd'hui ce que nous demandions hier, que nous n'avons pas vraiment besoin de ce pour quoi nous prions. La maladie du changement constant de nos désirs, facilement compréhensible psychologiquement, peut affecter et tourmenter notre vie de prière. Les changements essentiels dans notre façon de prier proviennent d'expériences mystiques, de brises divines, de chuchotements subtils de l'Esprit Saint dans des cœurs humbles, paisibles et réceptifs. À mesure que nos coeurs s'améliorent, notre attitude dans la prière progresse également.

Saint Jean Chrysostome pose des questions rhétoriques et fournit des réponses qui résument bien la question:

« Est-ce que vous êtes dans un état de calme et de sérénité ? Alors, priez le Seigneur de rendre plus permanente cette joie dans votre cœur ... Êtes-vous troublé par l'assaut de tribulations et de tentations ? Implorez le Seigneur de calmer la tempête dans votre vie. Votre prière a-t-elle été écoutée ? Dieu merci. N'avez-vous pas été entendus ? Persistez dans votre prière jusqu'à ce que vous soyez entendus.»

Remercier Dieu pour les choses agréables qui vous conviennent est naturel. Mais être capable de remercier Dieu, même pour les événements désagréables qui se produisent dans notre vie est remarquable. Et quand cela arrive vraiment dans nos vies, nous faisons vraiment plaisir à Dieu et honte au diable. La douleur se change en joie spirituelle. Personne n'est plus saint que la personne qui peut être reconnaissante à Dieu dans sa souffrance.

Saint Jean de l'Échelle dit que la prière efficace se caractérise par deux éléments principaux : l'action de grâce sincère et la confession contrite. Il nous dit clairement que nos prières ne sont parfois pas exaucées pour l'une des raisons suivantes : Peut-être demandons-nous avant le moment opportun, peut-être n’en sommes nous pas dignes, ou bien recherchons nous un sentiment de vaine gloire. Une autre raison possible est que, si nous recevons ce que pour quoi nous prions, nous pouvons tomber dans le péché d'orgueil. Également, ayant reçu ce que nous demandions, nous pouvons tomber dans un autre péché, celui de négligence.
(Version française de Maxime le minime de la source )

À suivre

mardi 24 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [4]

[4ème partie]

OBSTACLES À LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire



Un Ancien de la Sainte Montagne avait l'habitude de dire aux jeunes moines: «Ne laissez pas vagabonder votre esprit dans les pensées et les imaginations! » Un autre Ancien a dit: «Au-dessus de ma cellule, beaucoup d'oiseaux voleront, je ne peux pas le leur défendre, mais ce que je peux faire, c'est leur interdire de faire leur nid sur mon toit! » Saint Jean de l'Échelle dit: «Même si votre esprit est constamment distrait de votre prière, vous devez lutter sans cesse pour l’y ramener. Nous ne serons pas condamnés parce que notre attention a été distraite dans la prière, mais plutôt parce que nous n'avons rien tenté pour l’y ramener. »

Les «pensées et imaginations» dont parle le premier Ancien nous perturbent beaucoup et peuvent constituer de sérieux obstacles à la prière. Une lutte longue et difficile peut être nécessaire pour les éliminer complètement. Cela est dû au fait que, dans de nombreux cas, même si ces pensées et ces imaginations sont étrangères à notre vraie nature, elles nous sont néanmoins très familières. Elles ont établi leurs tanières en nous. Nous nous y sommes accoutumés et, de toute évidence, nous les considérons tout à fait naturelles. Quand elles viennent perturber notre prière, la concentration peut être rapidement perdue. Et il advient que ces pensées ne puissent pas nous quitter quand nous voulons qu'elles disparaissent, surtout si elles correspondent à des désirs incontrôlés en nous, si elles sont le symptôme d’une faiblesse de notre volonté. Comme nous l'avons dit, la lutte peut être longue et difficile. Soyons honnêtes et n'essayons pas de cacher ou de justifier notre faiblesse.

Il y a d'autres obstacles à la prière, nombreux et variés. Il s’agit de la tergiversation, de l’anxiété et de la douleur liée à une maladie imaginaire. Il y a aussi un malaise, la faim, la soif, la somnolence, l’impatience, les souvenirs, la fatigue. Nous pouvons nous rappeler des détails que nous pensions avoir relégués dans l'oubli, des numéros de téléphone, des paroles des Anciens, des irritations et des ennuis du passé. Tout cela peut poser des problèmes aux débutants, mais cela ne doit pas nous décourager. En outre, il y a des imaginations et des craintes démoniaques qui troublent habituellement ceux qui sont avancés dans la prière, et parfois les débutants à un degré moindre.

Plus fondamentalement, nous pouvons dire que le diable utilise notre négligence et notre inattention de sorte que le cœur, non éclairé par la vie de prière, cède à une myriade de pensées et d'imaginations vaines qui nous éloignent de l'essence de la prière. Mais nous devons garder à l'esprit ce qui est dit dans la Divine Liturgie : «Les portes, les portes, dans la sagesse, soyons attentifs! » Les portes de l'esprit et du cœur doivent être bien gardées, de sorte que l'initiateur du mal n’en prenne pas le contrôle et ne puisse entrer librement.

Il est très difficile de garder nos pensées et de les protéger contre les mauvaises théories, les tromperies démoniaques, les fausses visions. Une attention toute particulière est nécessaire ici. L’objectif de la prière n'est pas la vision de Dieu, mais l’épanchement de sa miséricorde. Un fort désir de voir Dieu peut être le début de l'erreur. Considérons nous comme indignes et incapables, comme nous le sommes certainement, et si Dieu veut nous apparaître, alors tout est bien et bon. Mais ce ne devrait pas être notre objectif préoccupant.

Il y avait une fois un ascète qui priait dans le désert et une tentation vint le troubler. S’humiliant lui-même comme d'habitude, l'ascète était tenté par la présence d'une fausse lumière. Se croyant indigne de regarder la lumière divine, et voulant fuir les fausses lumières, il enterra son visage dans le sable. La tentation disparut et une paix inexprimable remplit le cœur de l'ascète. Cette histoire illustre à quel point il faut être conscient et sobre.

Gardons-nous donc contre les entraves. Soyons courageux, comme l’ascète mentionné par saint Nil l'Ascète, qui avait été mordu par un serpent en priant. Il ne bougea pas avant d'avoir terminé sa prière. « Et celui qui a aimé Dieu plus que lui-même n'a pas été blessé du tout. »

Un incident semblable est mentionné par Palladios au sujet d'un certain moine appelé Elpidios. Il a été piqué par un scorpion mais n'a pas quitté sa position de prière non plus.

Une caractéristique de l'homme contemporain, qui est plutôt décontracté à certains égards, est un fort sentiment d’urgence, et une grande impatience. Il désire obtenir beaucoup, rapidement et sans grand effort. L'impatience qui le possède l’incite à se dépêcher dans le domaine même de la prière ; Il veut des résultats immédiats, ici et maintenant. Il veut récolter des fruits avant même de semer. Sans une goutte de sueur, il attend des miracles, des visions et des révélations. De tels désirs, purs mais naïfs, de l'homme contemporain, qui, malgré sa folie, ne cesse de désirer Dieu, sont exploités de façon effrayante et dangereuse par les nombreux loups travestis en brebis qui ont infiltré le troupeau spirituel du Christ.

(Version française de Maxime le minime de la source)


À suivre

samedi 14 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [3]

[3ème partie]

COMMENT PRIER

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire

En condensant les très longues, belles et exhaustives homélies de saint Jean Chrysostome sur la prière, nous vous proposons les points saillants suivants en aide aux personnes qui prient. La prière doit être une pratique systématique et régulière dans notre vie, avec une attitude pieuse et respectueuse, et avec une attention absolue. Pour prier comme nous le devons, avec la révérence appropriée à la conversation avec Dieu, nous devons être conscients du grand bénéfice de la prière, indépendamment de savoir s'il y a eu des réponses spécifiques. La personne dont la prière est vraiment une conversation avec Dieu se transforme en un ange terrestre.

Dieu ne demande pas que nous conversions avec lui en utilisant de belles paroles, mais que ce que nous disons émane d'une âme belle. La prière n'a pas besoin de médiateurs, de formalités ou de rendez-vous aux heures prescrites. La porte de Dieu est toujours ouverte et il nous attend. Si nous nous sentons distants vis-à-vis de Dieu, c'est quelque chose qui dépend totalement de nous. Lui est toujours proche. Nous n'avons pas besoin d'une éloquence particulière. Il nous entend, aussi doucement que nous parlions. Il nous comprend complètement, même si nous disons peu. Toutes les heures sont appropriées et tous les endroits sont bons. Et davantage d’instructions dans l'art de la prière sont inutiles. Il suffit que nous voulions prier ; Alors l'apprentissage devient rapide et sans effort.
C'est la manière de prier qui est significative. Nous devons prier avec perspicacité et contrition cherchant le progrès spirituel, pardonner aux autres et leur demander pardon, en étant vraiment humbles. Nos prières seront reçues et entendues si nous prions comme Dieu nous veut, si nous persistons dans nos prières, si nous cherchons ce qui est profitable à nos âmes et aux âmes des autres, si nos motifs sont purs, et si nous évitons de nous concentrer exclusivement sur les choses matérielles. Et notez bien que si toutes les prières du Prophète Moïse et de saint Paul n'ont pas été entendues par Dieu, c’est simplement parce que cela n'était pas opportun.

On ne saurait trop insister sur le fait que lorsque nous prions, nos efforts ne doivent pas se concentrer exclusivement sur l'idée de recevoir. L'objectif de rendre notre âme meilleure est nécessaire et cela aussi est accompli par la prière. Celui qui prie avec cet objectif devient plus fort que la force des choses mondaines et peut voler haut au-dessus de tous.

Nous avons mentionné plus haut que la prière est entravée par trop de sommeil, trop de nourriture, trop de paroles et de luxe. Si ce sont des obstacles à une prière efficace, alors certainement les veilles, le jeûne, le silence, la quiétude et l'ascétisme sont les ailes qui font que nos prières volent plus haut.

Les veilles sont inséparables de la vie de prière. Comme il n'y a pas d'oiseau sans ailes, il ne peut y avoir une vie de prière sans veilles. Une nuit sans le souvenir de Dieu est comme un jardin sans fleurs, un arbre sans fruit, une maison sans toit. Les prières les plus aimées de Dieu sont celles de la nuit : avant de dormir, après avoir dormi un peu et nous être levé à minuit, et tôt le matin, avant l'aube. De cette façon, nous consacrons la nuit non seulement au repos corporel, mais aussi au bien-être de l'âme. En sacrifiant une partie de notre sommeil, nous donnons quelque chose de nous à Dieu qui a sacrifié son Fils pour nos péchés. La prière nocturne rend notre sommeil plus doux parce que les paroles de prière continuent d'être actives et qu’elles stimulent de beaux rêves. On dit que Saint-Arsenios le Grand avait l’habitude de commencer sa prière chaque samedi soir au moment où le soleil se couchait à l'ouest. Il concluait au moment où le soleil se lève pour briller sur son visage le dimanche matin. C'est ainsi qu'il mesurait son temps de prière!

Un régime simple et frugal de jeûne donne de la clarté à l'esprit et de la vigilance à l'âme. Une personne qui a mangé à satiété ne peut pas prier, de même que ne peut prier celui qui est affamé. On devrait manger juste assez pour ne pas avoir faim, peut-être un peu moins.

Le silence est l'ornement du peuple de Dieu qui mesure ses paroles et n'utilise pas sa langue comme une arme mortelle. La personne qui se complait aux bavardages peut avoir du mal à prier efficacement. La volubilité trouble, fatigue et obscurcit. Le silence concentre l'esprit, donne le repos à l'esprit, et le maintient en état de vigilance constant. Les moines cherchent constamment le coin le plus tranquille possible pour installer leur sanctuaire. L'objectif est d'obtenir que le calme extérieur pénétre dans l'âme, car sans silence intérieur et sans paix, le silence extérieur est inutile. Quand la sérénité de l'âme est accompagnée de gratitude envers Dieu, de grands résultats peuvent être obtenus.

Selon S. Makarios d'Égypte, se garder des pensées et prier avec beaucoup de quiétude et de paix est essentiel à la prière. Et, selon saint Ephrem le Syrien, celui qui prie avec pureté brûlera et bannira les démons, tandis que celui qui prie vace négligence deviendra l’objet de la raillerie des démons.
(Version française de Maxime le minime de la source)


À suivre

dimanche 8 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [2]

[2ème partie]

LA NATURE DE LA PRIÈRE

par Geronda MOÏSE l'Agiorite de bienheureuse mémoire

Quelle est, après tout, la nature de la prière ? Cela vaut-il la peine, le souci et les efforts qui y sont consacrés ? Examinons les paroles des saints Pères pour le discerner.

St Jean Chrysostome dit :

« La prière est un port dans les tempêtes de la vie, une ancre pour ceux qui sont malmenés par les bourrasques, le trésor des pauvres, la sécurité des riches, la guérison des malades, la préservation de la santé. La prière écarte les choses mauvaises et préserve les bonnes.»

Et le père Théophore œcuménique continue :


« La prière fait taire les passions de l'âme, apaise la révolte de la colère, renvoie l'envie, dissipe le mauvais désir, anéantit l'amour des choses mondaines et apporte une grande paix et la sérénité à l'âme.»

L'essence de la prière devient claire à partir de ce qu'elle offre. Saint Jean de l'Échelle dit que la prière est le moyen qui unit l'homme à Dieu. Le grand ascète saint Grégoire du Sinaï, qui voulait traverser l'univers pour enseigner à tous les bienfaits de la prière, pénètre plus profondément dans le sujet avec ces paroles :
« La prière est un feu agréable pour les débutants, une lumière parfumée lorsqu'elle est activée  pour les avancés. La prière avise le cœur, c'est l'espérance du salut, le signe de la purification, le symbole de la sainteté, la connaissance de Dieu, les fiançailles du Saint-Esprit, la joie de Jésus, l’allégresse de l'âme, la miséricorde de Dieu, le signe de la réconciliation, le sceau du Christ, le rayon du soleil perceptible, la confirmation du christianisme, la preuve de la vie angélique.»

Les obstacles sérieux à la prière sont trop de sommeil, trop de nourriture, trop de paroles, et un mode de vie luxueux. Ceux-ci contribuent à l'oubli de Dieu et rendent le corps plus pesant, tout en rendant la vigilance et l'élévation de l'esprit difficiles. Ils n'aident pas à la purification et ils troublent l'esprit, le cœur et le jugement, qui doivent être calmes, paisibles et dans la quiétude pendant la prière.

Comment dois-je prier ? Quand dois-je prier ? Combien de temps dois-je prier ? Des questions comme celles-ci révèlent une absence de prière fervente et continue. Pour celui qui aime la prière intensément il n'y a pas de limites. Il priera simplement à chaque occasion. La prière d'aujourd'hui est une continuation de celle d'hier. Et la prière d'aujourd'hui se poursuivra demain. On dit qu'un saint homme ne disait jamais la formule de fin de la prière «Par les prières de nos saints Pères ...» parce que sa vie de prière n'avait pas de fin.

La difficulté à faire de la prière une expérience quotidienne est révélatrice d'une faiblesse grave dans notre vie spirituelle. Mais, avec la reconnaissance et la conscience de cette faiblesse, nous ne devrions pas être découragés. Elle doit plutôt stimuler des efforts intensifiés et plus persistants. Nous pouvons apprendre à prier pratiquement partout où nous pouvons être, chaque fois que nous y pensons. Mais il doit y avoir des moments particuliers, en plus des offices religieux, lorsque nous pratiquons nos prières individuelles. Et, comme Abba Isaac le suggère pour chaque moine dans sa cellule, nous devons chercher le lieu le plus calme disponible pour nos prières.
Un jour on a demandé à Abba Makarios d'Egypte comment nous devrions prier et il a répondu de cette façon:

« Il n'est pas nécessaire de babiller sottement pendant de longs moments, mais il suffit d'étendre vos bras et de dire : « Seigneur, accorde-moi ta miséricorde comme Tu le désires et selon ta connaisance de qui est pour le mieux. » Et s'il y a une guerre sur le point d'éclater, dites : « Seigneur, aide-moi », car Il sait ce qui est le mieux pour nous et fournit sa miséricorde. »

Nous avons la prière avec des paroles, et nous pouvons aussi faire de toute notre vie une prière, un sacrifice de consécration à Dieu, une prière sans paroles, qui est peut-être la plus forte et la plus grande prière. Asseyons-nous, patiemment, sans relâche, comme des disciples à vie écoutant Dieu parler. Ignorants, innocents, humbles, pauvres, muets devant le Père tout miséricordieux, attendons avec foi sa miséricorde, son salut et son secours salutaire avec d’« ineffables soupirs ». Avec une humble et silencieuse prière, permettons à Dieu de parler dans notre vie. Permettons-lui de faire tout ce qu'il désire avec nous, afin que nous devenions semblables aux saints, ses enfants toujours obéissants, et que restaurés en nous notre beauté primitive et originale, rendant sa vie véritablement notre propre vie.

Abba Isaac dit lorsque vous vous approchez de Dieu pour prier, « Considérez vous comme une fourmi insignifiante, une créature rampante de la terre, une sangsue, un enfant balbutiant. »
Abba Serapion dit que la posture des gens dans la prière doit être comme celle des soldats de garde, constants, vigilants, courageux et prêts comme dans un état d'urgence.

Ce grand maître de prière, saint Jean Chrysostome, dont toute la vie était une prière, a ceci à dire :

« Nous devons prier avec une attention toujours vigilante, et cela sera possible si nous comprenons bien avec qui nous parlons, et que pendant ce temps nous sommes ses serviteurs, offrant un sacrifice à Dieu. Nous devons prier avec contrition, avec des larmes, avec respect et un grand calme. Nos péchés ne doivent pas nous empêcher de prier. Nous devons avoir honte de nos péchés, mais ils ne doivent pas nous écarter de la prière. Même si vous êtes un pécheur, approchez Dieu avec la prière, afin que vous soyez réconciliés avec Lui. Donnez Lui l'occasion de vous pardonner vos péchés – ce qu'Il veut, afin de révéler son amour pour l'humanité. »
Et le saint Père continue :

« Si vous avez peur de vous approcher de Dieu à cause de vos péchés, vous Lui faites obstacle réellement, dans la mesure où, finalement, cela dépend de vous, de lui donner l’occasions d’exprimer sa bonté et la richesse de ses soins providentiels. Éloignez donc loin de vous toute hésitation et tout doute sur la prière à cause du péché. "
À suivre
(Version française de Maxime le minime de la source )