Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 2 juillet 2024

L'ÉGLISE, NOTRE MONDE au-delà des territoires antagonistes…

LES SAINTS DU JOUR

 Du CALENDRIER De L'ÉGLISE

Mardi 2 juillet 2024 / 19 juin 2024
2ème semaine après la Pentecôte. 
Ton huit.
Jeûne des Apôtres (Pierre et Paul). 
Poisson autorisé 

  • Sainte Marie porteuse de myrrhe , mère de l'apôtre Jacques (1er siècle)
  • Saint Apôtre Jude , le Frère du Seigneur (vers 80) 
  • Martyr Zosime le Soldat, d' Apollonia , à Antioche en Pisidie ​​(c. 89-117)
  • Saint Macaire de Pétra (IVe siècle)
  • Vénérable Zénon, ermite, d'Égypte, thaumaturge (4e siècle)
  • Vénérable Païssios le Grand d'Égypte, le Théophore (Ve siècle) 
  • Hiéromartyr Asyncretus (Grèce), par l'épée.  
  • Saints Martyrs Gervais et Protais , fils jumeaux de martyrs à Milan sous Néron (62 ou IIe siècle)
  • Saint Ursicin de Ravenne , médecin de Ravenne, martyrisé parce qu'il était chrétien (vers 67)  
  • Saint Zosime, martyr à Spolète en Ombrie en Italie sous Trajan  
  • Saint Gaudence, Culmatius et Compagnons, martyrisés sous Valentinien Ier Arezzo Toscane  
  • Saint Innocent, évêque du Mans en France pendant plus de quarante ans (559)  
  • Saint Deodat de Nevers (Dié, Didier, Dieu-Donné, Adéodat), évêque fondateur du monastère Val-de-Galilée en France (c. 680)
  • Sainte Hildegrim de Châlons , évêque de Châlons-sur-Marne en France puis abbé de Werden en Allemagne (827)  
  • Saint Bruno de Querfurt ( Bruno-Boniface ), évêque missionnaire, deuxième « Apôtre des Prussiens » (1009)  
  • Saint Romuald , abbé de Camaldoli , Ravenne, et figure majeure de la « Renaissance de l'ascèse érémitique » du XIe siècle (1027)  

  • Vénérable Barlaam de Shenkoursk, moine (1462)  
  • Saint Apôtre Jude, le Frère du Seigneur (80).
  •  Saint Job, patriarche de Moscou (1607). 
  • Saint Jean de Shanghai et San Francisco le Thaumaturge (et de Paris au passage)
  •  Vénérable Barlaam, moine, de Shenkoursk (1462).
  • Martyr Zosime le Soldat à Antioche en Pisidie ​​(116).
  • Vénérable Paisius le Grand d'Egypte (400).
  •  Vénérable Jean le Solitaire de Jérusalem (586).
  • Vénérable Paisius le Bulgare, de Hilandar, Mont Athos (18e) (Bulgarie). 
  • Vénérable Zénon, ermite d'Egypte (fin IVe s.). 
  • Sainte Marie, porteuse de myrrhe, mère de l'apôtre Jacques (1er s.). 
  • Nouveau martyr Parthenius, évêque (1937). 
  • Nouveau prêtre hiéromartyr Sergius Florinsky d'Estonie (1918).
  •  Hiéromartyr Asyncretus, martyrisé à l'église de la Sainte Paix au bord de la mer à Constantinople (grec).
  • Vénérable Romuald, abbé de Camaldoli (Ravenne) (1027) (celtique et britannique). 
  • Saint Macaire de Pétra (IVe s.).Saint Job , patriarche de Moscou (1607) [ 
  • Vénérable Paisius de Hilandar , le Bulgare (XVIIIe siècle)  

jeudi 2 janvier 2020

MONTENEGRO, les persécutions

sur orthodoxie.com
L’évêque Méthode (Église orthodoxe serbe) se remet à l’hôpital de Belgrade des coups que lui ont assenés les policiers monténégrins
1 janvier 2020 par Jivko Panev



L’évêque de Dioclée Méthode a été admis, il y a trois jours, à l’hôpital de l’académie militaire de médecine à Belgrade suite aux coups que lui ont assenés les policiers monténégrins dans la nuit du 26 au 27 décembre, alors qu’il se trouvait sur le pont qui surplombe la rivière Tara à Pljevlja, au Monténégro, avec le peuple des fidèles qui protestaient contre la loi discriminatoire sur « la liberté religieuse ». Le lendemain de l’incident, Mgr Méthode a parlé avec un journaliste de Radio Svetigora (station du diocèse du Monténégro de l’Église orthodoxe serbe) et à dit à celui-ci qu’il se sentait bien, et qu’il était seulement contusionné. Or, après un examen médical approfondi, de nombreuses ecchymoses ont été détectées sur tout le corps et des saignements internes étaient à craindre. Étant donné que, selon le personnel médical de l’hôpital, Mgr Méthode a des problèmes chroniques avec les veines, les saignements internes sont très risqués et nécessitent un traitement et une thérapie intensives. Décrivant l’événement, Mgr Méthode a communiqué à Radio Svetigora qu’à un certain moment les policiers ont commencé à pourchasser les gens de telle façon que s’est formée une masse de gens qui étaient pressés de toutes parts. C’est un véritable miracle, a-t-il poursuivi, que personne dans cette foule n’ait été gravement blessé. L’évêque a constaté que lui-même, à un certain moment, a pensé qu’il allait perdre connaissance. Malgré cela, il a déclaré qu’il pardonnait aux policiers et qu’il espérait que la police ne ferait pas dorénavant usage de la force à l’égard de personnes privées de leurs droits et humiliées.

jeudi 26 décembre 2019

"Les Turcs eux-mêmes n’ont pas fait ce que ces athées souhaitent : s’emparer des églises…"

Montenegro et géopolitique

L'œuvre de dislocation de l'Église orthodoxe une et universelle se poursuit conformément aux vues bellicistes et hégémoniques russophobes américaines - pourtant désormais plutôt dénuées de toute rationalité.  Après l'Ukraine, le Montenegro comme prévu… Étrangement, les dirigeants  de ces pays (nationalistes le temps de s'inféoder à l'empire américain) ont la fâcheuse réputation de n'être pas sans liens avec la corruption locale et le banditisme international. 
Désormais, après que l'Alliance atlantique a pris le contrôle militaire de tout le littoral nord de la Méditerranée, en installant ses bases depuis Gibraltar jusqu’à la Turquie, avec le projet d'interdire à la Russie l'accès à la mer Méditerranée (si possible mais c'était sans compter les plutôt efficaces interventions récentes militaires, diplomatiques et financières de la Russie au Moyen Orient), elle tente d'enraciner ses positions en désolidarisant, par des schismes soutenus financièrement le plus possible les peuples orthodoxes. Tout ce qui peut être universel doit obligatoirement être avant tout pro américain et donc anti-russe. Dans cette mentalité en effet l'Église orthodoxe universelle est identifiée au parti communiste de l'URSS auquel étaient liés les différents partis communistes locaux de l'époque de la guerre froide. Et comme l'Église orthodoxe russe est la plus importante numériquement… il faut donc l'abattre. M. le m.

« Loi contre l’Orthodoxie au Monténégro »

extraits d'articles divers :

[…] Le président du Monténégro, M. Djoukanovic, a déclaré à plusieurs reprises que la nouvelle loi garantirait pleinement les droits religieux de chaque citoyen. Mais on est au regret de constater que ce n’est pas le cas : sous sa forme actuelle, le projet de loi est une violation grossière de la volonté exprimée par la majorité des citoyens.[…] 
[…]
Une action de protestation du clergé et des moines et moniales des différents diocèses du Monténégro s’est déroulée devant le Parlement monténégrin à Podgorica le 24 décembre 2019. […] (source)


[…] Ce projet a  pour but de légaliser la discrimination du diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral ainsi que d’autres diocèses de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro, dans le but de préparer la saisie de nos églises et de nos tombes et d’accomplir le pillage de nos biens ecclésiastiques, d’abolir le statut juridique acquis au cours d’une histoire glorieuse de 800 ans et par voie de conséquence, humilier et piétiner notre liberté et notre foi. Nous, évêques, prêtres et fidèles orthodoxes, citoyens du Monténégro, sommes résolus à défendre notre foi et notre liberté, dans le cadre de nos droits civiques inaliénables. La liberté personnelle de la foi que nous réalisons dans l’Église, dans l’union avec les autres, doit être quelque chose de sacré pour l’État aussi. La réalisation de la liberté religieuse et l’exercice des droits religieux constituent l’essence de la liberté humaine et des droits de l’homme ; il en est ainsi, car la liberté religieuse constitue l’essence même de la personne. L’Église, à travers l’histoire du Monténégro, a été nationale et créatrice d’État, car elle a créé et façonné l’identité traditionnelle de notre peuple et de notre État. Si nous voulons survivre dans notre identité, nous devons, aujourd’hui également et à tout prix défendre notre Église orthodoxe. Cela signifie aujourd’hui lutter « Pour la Croix précieuse et la liberté dorée! »[…] 

«Le Patriarcat œcuménique, avec toutes les autres Églises orthodoxes, reconnaît comme seule juridiction orthodoxe canonique au Monténégro celle qui se trouve sous la juridiction du métropolite Amphiloque, hiérarque de la très sainte Église de Serbie. L’Église du Monténégro n’a jamais été autocéphale, et l’actuelle soi-disant Eglise orthodoxe du Monténégro sous l’obédience de Miraš Dedeić n’appartient pas à l’Eglise orthodoxe. M. Dedeić n’est pas un évêque de l’Eglise orthodoxe, mais une personne défroquée par le Patriarcat œcuménique», écrit le patriarche œcuménique Bartholomée.

Le patriarche de Constantinople évoque le risque que «le peuple bien-aimé du Monténégro en arrive à un état d’isolement ecclésial et de séparation du corps de la communion entière des Eglises orthodoxes, étant donné qu’aucune Eglise parmi elles ne reconnaîtra ou soutiendra l’invention anti-canonique de Dedeić».(source)

Duško Marković, le 14 décembre 2019 au Vatican
Le président Milo Đukanović avec le secrétaire à la Défense William Cohen (à gauche dans son bureau au Pentagone le 4 novembre 1999.
Adhésion du Montenegro à l'OTAN le 5 juin 2017

mardi 29 octobre 2019

Sur le Blog de CLAUDE : CLERCS SUSPENDUS et CLERCS DÉFROQUÉS




[…] Selon la tradition et la pratique séculaires de l'Église orthodoxe et l'esprit des règles et précédents canoniques de l'histoire de l'Église, mériter une punition canonique et y être soumis n'est pas la même chose. Tant qu'un clerc n'est pas défroqué, mais qu'il le mérite, les sacrements qu'il célèbre sont considérés comme valides - même s'il ose pécher pour les célébrer en étant suspendu (mais pas encore défroqué !). Pour cela, il y a le "défroquage" canonique, qui met une limite définitive aux rites d'une telle personne. Par conséquent, le patriarche Bartholomée, sans parler des hiérarques et des clercs qui servent avec lui, n'est pas dépourvu de Grâce dans les sacrements qu'il célèbre, même en servant avec le laïc Serge Doumenko (Epiphane). Bien qu'il commette de graves péchés, et qu'il soit, sans aucun doute, soumis au tribunal ecclésiastique. Mais ce n'est pas encore arrivé.

Par conséquent, la rupture de la communion eucharistique avec le patriarcat de Constantinople dans son ensemble et avec un certain nombre de hiérarques de l'Église grecque est pour nous une mesure disciplinaire, comme une quarantaine qui nous protège, afin de ne pas être jugés par les canons et préservés du danger d'être défroqués. Cette rupture ne parle pas d'une absence de Grâce dans les sacrements des hiérarques grecs. Tant qu'ils pécheront mais ne seront pas condamnés par un concile, ils ne seront pas défroqués, et les sacrements qu'ils célébreront, y compris les ordinations, seront reconnus comme légaux dans l'histoire. C'est-à-dire, c'est ainsi qu'ils sont maintenant pour nous, contrairement aux "sacrements" de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique, par exemple, où le fil de la succession apostolique est rompu. […] 

LIRE L'ARTICLE INÉGRAL ICI

mardi 15 octobre 2019

NE CRAINS PAS PETIT TROUPEAU !

Il y aura encore des batailles mais la guerre a déjà été gagnée depuis longtemps par Notre Seigneur, nous le savons et nous le confessons fièrement. Certaines se gagnent,  d’autres se perdent, en nous-mêmes comme dans l’Église... 

Le diable, bouffi d'un orgueil constitutif, ne s’avoue pas vaincu mais nous non plus ! Il entretient  ses  vains serviteurs dans l’illusion  que leur victoire est proche à chaque chute des fidèles, à chaque trahison des clercs. Leur vanité incommensurable les aveugle et brouille leur misérable capacité de compréhension. 

Mais nous ne nous laissons pas brouiller l’esprit et encore moins écraser la tête, nous nous relevons à chaque fois, et nous tenons debout prêts à reprendre le combat car nous savons que la victoire, la puissance et la gloire appartiennent à notre Dieu seul. Tout affaiblis que nous sommes par nos maladies, nos blessures et nos trahisons, il nous suffit de tourner notre regard vers Dieu, de tendre la main à chaque défaite et Notre Seigneur nous redresse et nous rétablit. Nous sommes alors à nouveau debout et nous continuons donc à résister aux entreprises maléfiques. La lutte entretient notre vigilance et renforce notre foi, nous incitant à donner davantage de nous-mêmes pour notre Seigneur et Dieu, ainsi chaque front est, dans notre vie de simple fidèle et dans l'Unique Église du Christ, une bénédiction dans notre cheminement spirituel.
Άξιοι!


André de Dryïnoupolis, Pogoniani et Konitsa


Daniel de Kaisariani, Vironos et d'Imetto


Germain d'Elide et d'Olénie


Côme d'Aitolie et d'Acarnanie


Nectaire de Corfou et des Iles diapontiques


Nicolas de  Mésogée et de Lauréotique 


Séraphim de Karystia et Skyros


Séraphim de Cythère et d'Anticythère


Séraphim du Pirée




Syméon de Nouvelle Smyrne

mardi 8 octobre 2019

Geronda MOÏSE L'ATHONITE: l'Orthodoxie est vérité, liberté et amour

 Beaucoup de gens pensent que l’Église est identique à une église, c’est-à-dire une paroisse. Ils croient que l’Église est une organisation, un groupe, une œuvre de bienfaisance, une bonne idéologie, qui possède une grande richesse et d’innombrables biens.

Nombreux sont ceux qui croient que l’Église est une énorme organisation financière, une start up,  une entreprise, un business qui réussit, qui attire les ignorants et les faibles. D'autres pensent que l'Église est un lieu privilégié de réseautage, un lieu où vous pouvez trouver des amis, trouver un emploi, satisfaire rapidement vos exigences métaphysiques et régler vos affaires avec votre conscience afin de ne pas avoir de problèmes avec elle.

En fait, l'Église est une étreinte maternelle, le Corps du Christ Vivant, l'assemblée du peuple de Dieu dans la chambre haute. L’Église orthodoxe n’est pas une théologie difficile pour quelques élus; Elle est plus qu'une philosophie élégante, une doctrine éthique aride, un moralisme cruel et inhumain, plein de restrictions et d'interdictions. L'Orthodoxie est la vérité, la liberté, l'amour, la rédemption, le plaisir, le salut et la joie. Nous parlons habituellement de choses que fait l’Église, pas de sa véritable essence.
  
L'Église a été établie par Dieu sur la fondation du sang du Christ et des martyrs. Elle a une base solide et ne craint aucun choc, aucun vent contraire, aucun ennemi, guerre ou persécution. L’Ancien Tikhon, du mont Athos, a déclaré que le Saint-Esprit était l'Intendant de l'Église et qu'il constituait l'ensemble de l'édifice de l'Église. Le Saint-Esprit est constamment vigilant; Il enseigne la vérité correctement; Il inspire, garde, cultive et conforte les fidèles, clergé et laïcs., tous ensemble. La prière humble et zélée des croyants relie la terre au ciel et empêche de devenir déçu, déprimé, effrayé ou démoralisé.

« L'enseignement de l'Église découle du silence, de la prière, de la préparation, du travail, de la lecture, de la douleur et d'un amour abondant envers ceux qui ont chuté et ceux qui souffrent. »

La prière n'est pas quelque chose que vous faites individuellement ou en privé. Pas du tout cela. Une personne qui prie est unie au Christ et à tous les membres de l'Église. Cela l'aide à éviter la solitude avec l’ennui et la frustration qui l’accompagnent. On peut le voir plus clairement lors de la Divine Liturgie par une participation consciente à la vie sacramentelle de l'Église. L’enseignement de l’Église n’est pas une présentation d’idées et de mots qui sonnent bien. Ce n'est pas du verbalisme. Cela ne consiste pas à chasser les démons ni à frapper les impies et les infidèles. L'enseignement de l'Église découle du silence, de la prière, de la préparation, du labeur, de la lecture, de la douleur et de l'amour abondant envers ceux qui sont tombés et ceux qui souffrent.

En suivant fidèlement l'Orthodoxie, il ne faut haïr personne. L’amour chrétien est toujours empreint d’altruisme et de sacrifice de soi, et n’est en aucun cas lié à des sourires fourbes, à une courtoisie calculée, à des concessions intolérables, à des étreintes superficielles, à de fausses flatteries et à une pseudo-politesse. L'amour chrétien va de pair avec la vérité.

L'esprit d'église authentique réside dans une personne qui aime infiniment Dieu et son prochain. Le reste n'est que mots pieux. Il est temps que nous voyions l'essence de l'Église afin de reconnaître sa grâce libératrice, de plonger au plus profond de son mystère inexprimé et de rencontrer le Christ.



version française de la traduction de: http://dysha.info/public/duh/5442-pravoslavie-eto-istina-svoboda-i-lyubov-pravoslaviefm.html

jeudi 21 mars 2019

«L'identité chrétienne de l'Europe» ? par l'Archimandrite George Kapsanis

Voilà un article que j'avais fait paraître le jeudi 27 novembre 2014… mais comme je sais que les lecteurs d'Internet (dont je fais partie) ont la mémoire courte, je ne pense pas inutile de le republier. 



Notre prise de conscience de nous-mêmes en tant que chrétiens orthodoxes ne nous permet pas de négliger le fait que l'Orthodoxie et le christianisme occidental ne peuvent pas partager une même «identité chrétienne». Au contraire, cela nous oblige à insister sur le fait que l'Orthodoxie est la foi chrétienne originelle que l'Europe a oubliée depuis longtemps, et qui, à un moment donné, devrait à nouveau servir de fondement à son identité chrétienne.

    L'Europe unie du XXIe siècle s'efforce de trouver son identité. La question de «l'identité européenne» n'a pas cessé d'être un grave problème depuis qu'elle a été forgé seulement avec des facteurs économiques et politiques. Cependant, à partir du moment où les facteurs culturels et en particulier religieux devaient être pris en compte dans la tentative pour la définir, il ya eu de graves débats, de profonds désaccords et d'âpres différends sur la question de savoir si la «Constitution européenne» devrait faire référence à l'identité chrétienne de l'Europe.

    Mais qu'est-ce que «l'identité chrétienne de l'Europe» signifie pour nos peuples orthodoxes? En quoi est chrétienne est «l'identité chrétienne de l'Europe»? 

    Tous ces individus bien intentionnés qui s’efforcent de renforcer le concept de l'identité chrétienne de l'Europe parlent généralement d'elle comme si c'était un fait historique ou un code de principes et de valeurs chrétiens auxquels les peuples chrétiens de l'Europe peuvent conjointement adhérer par le moyen de contacts œcuméniques et de dialogue inter-chrétiens. Les chrétiens d'Europe veulent voir le concept inscrit dans le cadre institutionnel de l'Europe parce qu'ils ont peur que l'identité religieuse de leur continent puisse être affaibli et son caractère chrétien altéré à la suite des changements de population (migrations etc.), ou que les organisations chrétiennes inter-églises puissent être exclues des centres européens de prise de décision. Suivant la même logique, même les propositions des représentants orthodoxes officiels se concentrent sur le renforcement d'une présence chrétienne institutionnelle en Europe.

L'Église orthodoxe

    En vivant comme je le fais dans l'environnement du mont Athos et le climat spirituel qu'il crée, je peux voir que notre patrimoine orthodoxe ne doit pas être mesuré aux normes de ce monde. Au cours des dernières années, j’ai été témoin de la piété et de la foi profonde des pèlerins visitant l’Athos, dont beaucoup viennent, au prix de grands efforts et dépenses, des pays des Balkans et de la Russie.

    Dans l'esprit de tous ces pieux chrétiens orthodoxes et de tous ceux qu'ils représentent de retour dans leurs pays d'origine, l'Orthodoxie ne signifie généralement pas la même chose que pour ceux qui la voient ou la considèrent avec des critères idéologiques ou sociologiques - ces gens qui confondent habituellement les croissants orthodoxes d'ici dans l'Orient orthodoxe avec ceux qui sont dans le monde musulman, ou considèrent l'Orthodoxie comme une force nationaliste parmi les peuples qui l'embrassent. Peu importe dans quelle mesure, nous, orthodoxes, créons ces impressions, suite à nos faiblesses personnelles ou à des erreurs collectives, nous croyons profondément que l'Orthodoxie est quelque chose de beaucoup plus substantiel, sublime et impérissable : c’est le don inestimable du Saint Dieu trinitaire au monde, la « foi confiée une fois pour toutes aux saints» (Jude 3), que notre Église orthodoxe conserve dans sa plénitude, sans distorsions hérétiques, et que nous avons conservée dans les moments difficiles afin de ne pas perdre notre espérance en la vie éternelle.

    Nous, peuples orthodoxes avons été jugés dignes par Dieu dans sa miséricorde de porter le sceau du Saint Baptême orthodoxe, de participer à la Sainte Eucharistie orthodoxe, de suivre humblement les enseignements doctrinaux des sept conciles œcuméniques comme la seule voie de salut, et de garder «l'unité de l'Esprit par le lien de la paix» (Ephésiens 4: 3). Nous portons bien sûr l'héritage de la foi orthodoxe « dans des vases d'argile »(II Corinthiens 4: 7), mais par la grâce de Dieu ce qui représente la raison de « l'espérance qui est en nous» (I Pierre 3: 5) .

    Notre Église orthodoxe n’est pas seulement une arche de notre patrimoine historique national. C’est d'abord et avant tout l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

    Afin de ne pas perdre l'espoir de leur salut éternel dans le Christ les peuples orthodoxes des Balkans ont conservé leur foi orthodoxe à travers les sacrifices de milliers de néo-martyrs, qui ont résisté autant à la conversion à l'islam qu'à la conversion à l’Église uniate Pour cette raison, la résurgence récente des uniates qui s’est produite depuis l'effondrement des régimes athées, ainsi que le prosélytisme actif des confessions néo-protestantes parmi les populations orthodoxes, représentent de sérieux défis pour l'Église orthodoxe. Et en tant que tels, ils doivent être affrontés, car une fois de plus, ils mettent en péril le salut des âmes simples « pour qui le Christ est mort» (Romains 14: 15). 

    Dans les sociétés traditionnellement catholiques et protestantes de l'Ouest, en outre, lorsque les paroisses orthodoxes existent et fonctionnent, la présence orthodoxe doit être un humble témoin de l’authentique christianisme, dont ces sociétés ont été privées depuis des siècles en raison des déviations de la foi apostolique  des papes et  des protestants. Chaque fois que la recherche nostalgique de la forme pure et inaltérée de la foi chrétienne culmine dans le retour des chrétiens hétérodoxes au sein de l'Église orthodoxe, Une, Sainte, Catholique et Apostolique, le caractère missionnaire de l'Église s’exprime. En revenant à l'Église orthodoxe, les chrétiens d'autres confessions n’abandonnent pas une église afin d'en embrasser une autre, comme beaucoup le croient à tort. En réalité, ils laissent une forme anthropocentrique de l'Église pour redécouvrir la seule et unique Église du Christ, ils deviennent membres du Corps du Christ et sont remis sur la route de la déification. 


Le Saint Monastère de St Grégoire sur le Mont Athos


Théologie et «théologie»…

    Malheureusement, l'œcuménisme, cette philosophie syncrétiste qui s’est exprimée par les organes institutionnels du Mouvement dit  œcuménique et des représentants de l'œcuménisme papocentrique, se dirige dans la direction opposée. Comme ils ignorent l'ecclésiologie orthodoxe et suivent la « Théorie des branches » protestante ou la récente théorie Romano-centrée des «Églises sœurs », ils croient que la vérité de la foi apostolique, ou une partie de celle-ci, est conservée dans toutes les églises et confessions chrétiennes. C’est pourquoi ils dirigent leurs efforts vers la réalisation de l'unité visible entre les chrétiens, sans plus considérer l'unité plus profonde de la foi.

   En ce sens, la «théologie» œcuméniste considère comme égaux le Baptême orthodoxe (avec sa triple immersion) et le rite catholique de l'aspersion ; elle considère également l’hérésie du Filioque comme doctrinalement égale à l'enseignement orthodoxe sur la procession du Saint-Esprit selon le Père seul, et interprète  la primauté de service du pape de Rome comme une primauté d'autorité, de même elle considère  comme simple théologoumène (opinion théologique) l'enseignement orthodoxe sur la distinction entre l'essence et les énergies de Dieu et la grâce incréée de Dieu.

    Tout cela n’est qu'un œcuménisme de surface, dont le défunt Père Dumitru Staniloae a justement écrit: «De temps en temps, du grand désir d'unité, émerge un enthousiasme facile, qui croit que la réalité peut être avec une relative facilité transformée et remodelée par la force des sentiments. Une mentalité diplomatique et conciliante émerge également, qui estime que les positions doctrinales ou d'autres problèmes plus généraux qui séparent les églises peuvent être résolus par des concessions mutuelles. Ces deux façons de traiter avec - ou d'ignorer - la réalité affiche une certaine élasticité, ou tendance à relativiser la valeur qu'ils attribuent à certains articles de foi des Églises. Cette tendance à relativiser reflète sans doute la très faible importance que certains groupes chrétiens – soit  en partie ou en totalité – attachent  à ces articles de foi. À partir de l’enthousiasme ou de leur mentalité diplomatique, ils proposent des arrangements ou des compromis sur ces articles de foi précisément parce qu'ils n’ont rien à perdre avec ce qu'ils proposent. Ces compromis, cependant, représentent un grand danger pour les Églises dans lesquelles les articles pertinents sont d'une importance capitale. Pour ces églises, des propositions concernant des arrangements et des compromis de cette nature équivalent à des attaques non dissimulées.

Dans le même temps, les confessions protestantes, qui sont allées jusqu'à nier certaines doctrines fondamentales de la foi (l'historicité de la Résurrection, la virginité perpétuelle de la Mère de Dieu, etc.) et à accepter des pratiques qui vont à l'encontre de l'esprit de l'Évangile (mariage entre homosexuels), se voient accorder un statut égal sur les panneaux du Conseil œcuménique des Églises avec les plus saintes Églises orthodoxes locales. La théorie de la «démythologisation», «théologie» ou «mort» de Dieu, l'ordination des femmes prêtres, et la célébration de mariages homosexuels par des prêtres ne font certainement pas partie de notre identité chrétienne.

    Le Protestantisme connaît une profonde crise de la foi. Dans son livre Danser seul : La quête de la foi orthodoxe à l'ère de la fausse religion (Regina Orthodox Press, Salisburg, USA), Frank Schaeffer, le protestant américain bien connu qui est devenu orthodoxe après une quête personnelle longue et ardue, fournit beaucoup d'informations intéressantes montrant à quel point le protestantisme est désormais tombé loin de la vérité de l’Église Une, Sainte, catholique et Apostolique.

Syncrétisme interreligieux

    Une extension logique et la conséquence inévitable du syncrétisme inter-chrétien est le syncrétisme inter-religieux, qui reconnaît la possibilité de salut pour quiconque appartient à l'une des religions monothéistes. Un évêque orthodoxe a écrit que : "au fond, à la fois les églises et les temples (mosquées) visent à permettre à l'homme d'atteindre le même développement spirituel".3 Le syncrétisme inter-religieux n’hésite même pas à reconnaître des chemins vers le salut dans toutes les religions du monde. 4

    Il y a quelques années, un professeur à l'Université d'Athènes a écrit qu'il pouvait allumer une bougie devant une icône de la Vierge Marie tout aussi bien qu'il pourrait en allumer une devant une statue d'une déesse hindoue.

  Des évêques Orthodoxes, le clergé et les théologiens ont, malheureusement, été influencés par la mentalité syncrétiste. Par leurs points de vue théologiques, que les dirigeants de ce monde et les intellectuels ont l’habitude d'écouter et reconnaissent comme orthodoxes, ils favorisent cette mentalité, qui est d'abord une question d'opinion purement personnelle, de sorte qu’ils en deviennent une «ligne» officielle avec des buts et des objectifs spécifiques. De ce point de vue, l'amour, sans référence à la vérité doctrinale, devient le critère principal de l'unité chrétienne, tandis que l'insistance sur les positions traditionnelles théologiques orthodoxes est dénoncé comme du sectarisme et du fondamentalisme.

    Quant à savoir comment la mentalité œcuméniste peut construire une identité superficiellement chrétienne pour l'Europe, les «engagements» pris par les représentants des églises chrétiennes qui ont signé la Charte œcuménique le 22 Avril 2001 sont caractéristiques.5

La véritable identité

    Pourtant, cette identité «chrétienne» européenne est loin de la véritable identité chrétienne des peuples d'Europe; On ne peut pas trop fortement souligner que nous faisons une grave injustice à l'Europe lorsque nous lui attribuons une identité qui n’est pas vraiment, mais seulement superficiellement chrétienne. Une forme morbide, frelatée, du christianisme n’est pas le christianisme des catacombes de Rome, de Saint-Irénée, évêque de Lyon, des moines orthodoxes de l'Écosse et de l'Irlande ou de la chrétienté dans son ensemble dans le premier millénaire. Une formule frelatée du christianisme ne peut pas protéger les sociétés européennes de l'invasion des idées et de la morale non-chrétiennes.

    C’est déjà un fait bien connu que de nombreux Européens ont fini par se lasser du rationalisme stérile et sont nostalgiques d’un mysticisme perdu, et c’est pourquoi ils embrassent l'islam, le bouddhisme ou l'hindouisme, se tournent vers les religions ésotériques ou recherchent des expériences métaphysiques dans les mouvements New Age. En Italie seulement, il y a environ 500 mosquées en activité, tandis qu'en France, 5% de la population est musulmane.

    L'Église orthodoxe détient la Vérité. Elle a le Christ en son centre. Tout y est théanthropique car tout ce qui est offert au Seigneur, le Théanthropos, est rempli de la grâce incréée de l'Esprit Saint. C’est pourquoi il peut fournir réconfort et soulagement aux âmes qui cherchent sincèrement la libération de l'emprise étouffante du rationalisme, du scientisme, du matérialisme, de l'idéalisme et de la technocratie. C’est pourquoi l'Orthodoxie ne doit pas être entraînée dans le creuset syncrétiste, et c'est pourquoi l'espoir du monde entier ne doit pas être perdu!

    En tant que pasteurs orthodoxes et croyants orthodoxes, nous avons le devoir de préserver l'héritage sacré de notre foi orthodoxe. Saint Paul exhorte les deux anciens d'Ephèse et nos propres dirigeants de l'Église d’aujourd'hui à «veiller sur vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques. Soyez bergers de l'Eglise de Dieu, qu'il a racheté avec son propre sang »(Actes 20: 28). Et aux fidèles de Thessalonique et de l'Église dans son ensemble, il a déclaré: «... rester fermes et maintenez les enseignements que nous vous avons transmis» (II Thessaloniciens 2: 15).

Un œcuménisme sain

    Dans le domaine de la foi, le Vieux Continent s’est égaré. Le New Age est désormais ouvertement en train de menacer de dé-christianiser la société européenne. Il n’y a  rien d’étonnant à ce sujet. L'Europe a tourné le dos au Christ, et d’un certain point l’a banni, comme Dostoïevski l’observe avec justesse dans 'Le Grand Inquisiteur'6, et le saint évêque Nicolas de Ochrid et Jitsa également notes.7

    L'Église orthodoxe doit révéler son don et sa mission; elle doit annoncer aux peuples de l'Europe que, s’il y a quelque chose qui peut sauver l'Europe dans cette phase critique de son histoire, c’est l'Orthodoxie. Ne privons pas notre Église orthodoxe de l'occasion de donner ce message de salut aux peuples de l'Europe en plaçant la Foi orthodoxe sur le même plan qu’une hérésie dans la perspective confuse et la vision vague de l'œcuménisme syncrétiste. Nous pouvons contribuer à une forme saine, entièrement orthodoxe de l'œcuménisme en révélant le mystère du Dieu-homme (Théanthropos) et de son Église aux chrétiens d'autres confessions et en proclamant avec le regretté Ancien St Justin Popovitch, confesseur de la foi :


    «Le moyen de sortir de toutes les impasses – de  l'humanisme, de l'œcuménisme et du papisme – c’est  la figure historique du Dieu-homme, Notre Seigneur Jésus-Christ, et Sa création théanthropique historique, l'Église, dont il est la tête éternelle, tandis que l'Église est son Corps éternel. La foi apostolique, catholique et orthodoxe des sept conciles œcuméniques, les Saints Pères de l'Église et la Sainte Tradition sont les remèdes qui peuvent redonner une vie nouvelle aux  membres de toute hérésie, quel que soit son nom. En dernière analyse, toutes les hérésies sont créées par l'homme et «à la manière de l'homme »; chacune d’elles met l’homme à la place du Dieu-homme ou remplace le Théanthropos par l'homme, et, ce faisant nie et rejette l'Église ... La seule voie de salut de cette situation est la foi apostolique et théanthropique, c’est-à-dire une retour complet à la voie théanthropique des Saints Apôtres et des Saints Pères de l'Église. Cela signifie un retour à leur foi orthodoxe immaculée et au Christ, le Dieu-homme, à leur vie théanthropique bénie dans l'Église par la puissance du Saint-Esprit, à leur liberté en Christ ... Sinon, sans la voie des saints Apôtres et des Saints Pères de l'Église, sans suivre la voie tracée par eux pour servir le seul vrai Dieu dans tous les mondes, sans adorer le seul vrai Dieu immortel, le Christ Théanthropos et Sauveur, l'homme est voué à se perdre dans la mer morte de l'idolâtrie européenne civilisée et, à la place du Dieu vivant et vrai, il est voué à adorer les faux dieux de cet âge, dans lequel il n'y a pas de salut, pas de résurrection et aucun moyen de déification pour la triste créature appelée homme 8
Archimandrite George Kapsanis,
 higoumène du monastère Gregoriou de la Sainte Montagne 2 Novembre 2011
(version française par Maxime le minime de la source
Références :

 Ecclesiologiki Autosyneidesia tonne Orthodoxon apo tis Aloseos mechri tonne archon tou 20ou Aionos '(La conscience ecclésiologique de soi des orthodoxes de la chute jusqu'au début du 20ème siècle), dans le volume collectif EIKOSIPENTAETIRIKON (A Tribute to Metropolitan Dionysios de Neapolis et Stavroupolis), Thessalonique, 1999, p. 124. Voir aussi Atanasije Jevtic, évêque de Banat (retraité évêque de Zahumlje-Herzégovine), 'Je Ounia enantion tis Servikis Orthodoxias »(L'Eglise uniate contre orthodoxie serbe) dans le volume collectif je OUNIA CHTHES KAI SIMERA (L'Eglise uniate hier et Aujourd'hui), Armos Pubs., Athènes 1992. sur l'activité de l'Eglise uniate de Transylvanie voir 30 Vioi Roumanon Agion (La vie des 30 Saints roumains), Orthodoxos Kypseli, Thessalonique, 1992, p. 123.

Dumitru Staniloae, Gia Enan Orthodoxo Oikoumenismo (Vers un oecuménisme orthodoxe), Athos Pubs., Le Pirée, 1976, pp. 19-20.
Orthodoxia kai Islam (l'orthodoxie et l'islam), Saint Monastère de Gregoriou, 1997, p. 16.
Ibid., Pp. 9-11.
Voir la revue Apostolos Varnavas, Nicosie, Chypre, non. 10, 2001, pp. 411-23.
F. Dostoïevski, Les Frères Karamazov.
Archimandrite Justin Popovitch, Orthodoxos Ekklisia kai Oikoumenismos (L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme), Orthodoxos Kypseli, Thessalonique 1974, p. 238 et p. 251-52.

dimanche 27 janvier 2019

Les fruits pourris de l'arbre "constantinopolitain" : le chaos ! Mais…

Rappel : 

Ces hommes auront beaucoup de mal à répondre de leurs actes devant Dieu

Il est malheureusement plus qu'évident  que les actions pour le moins hasardeuses  non seulement du point de vue de la vie de l'Orthodoxie mais également de la contribution au  maintien de la Paix civile dans le monde — de STS Bartholomée et de ses serviteurs ont donné les fruits pourris que l'on peut constater chaque jour non seulement en Ukraine mais dans le monde entier de l'Orthodoxie et qui confirment les craintes que l'on pouvait exprimer précédemment d'où ce rappel :


"Il est lamentable de voir comment, après tant de siècles de lutte contre le papisme romain, l'Église de Constantinople elle-même tombe dans la même hérésie, la même séduction que le papisme. L'imposition du pouvoir sur la plénitude de l'Orthodoxie par le Phanar, comme ce fut le cas avec le Pape en son temps, est une tentative présomptueuse et orgueilleuse de s'emparer de la position de "Chef [Tête] de l'Église" de Notre Seigneur Jésus Christ, de réviser l'ecclésiologie apostolique et patristique, de passer au-dessus de l'Église, de détruire la structure canonique de l'Église, de priver les Églises locales de cette véritable liberté si caractéristique et distinctive qui a toujours été celle de la Sainte Orthodoxie. Le papisme du Phanar ose ignorer et annuler le podvig [exploit spirituel] de l'opposition au papisme occidental, baigné dans le sang des martyrs et dans la souffrance des confesseurs de la foi orthodoxe." (extrait de l'article The Apotheosis of Eastern Papism) traduit ici en français)

une image vaut mille mots…

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NdR
Cependant il est à craindre que la division entre les Églises Orthodoxes s'installera durablement en Ukraine (mais pas seulement) où cela risquera de produire autant de sang que par le passé, si l'on juge à ce dont sont capables (comme ils l'ont déjà montré) les schismatiques ukrainiens, qui sont soutenus par les nationalistes néo-nazis n'hésitant pas à manifester leur haine de tout ce qui est plus ou moins lié à la Russie, par des incendies d'églises, des maltraitances de prêtres et de leur famille de la véritable  et fidèle Église orthodoxe d'Ukraine, des persécutions, des attentats, voire des massacres, et une guerre civile généralisée à l'horizon avec ces déplacements de populations… 

Évidemment, et tout simplement, à cause du projet mégalomaniaque d'un homme à l'ambition démesurée, fondée — selon la stratégie classique de ceux qui veulent abusivement prendre le pouvoir  — sur la falsification des textes fondateurs…mais pas seulement, car un coup de force, un véritable coup d'état ne peut se faire qu'avec la certitude d'être soutenu par des forces adéquates puissantes. Cependant celles-ci ont un prix.  Ainsi quoi que puisse être l'apparence de la puissance constantinopolitaine obtenue (seulement sur qui voudra bien l'accepter) il n'en demeurera pas moins une nécessaire et servile obéissance aux chefs de  la stratégie belliciste US obsessionnellement russophobe, pour faire avancer davantage en Europe le projet explicite de domination du monde entier. Les suprémacistes américains ne sont pas près d'abandonner leur projet, avec la totale bonne conscience qu'ils en ont le droit et …le devoir, Dieu et ses "chefs religieux", la "Démocratie" et la "Civilisation" étant de leur côté, n'est-ce pas

Cependant, et bien heureusement  Gloire en soit en rendue à Dieu !  l'on voit tout même une résistance s'exprimer et se renforcer non seulement dans le sein demeuré orthodoxe de l'Église universelle  (Russie, Belarus, Antioche, Jérusalem,  AlexandrieSerbie, Pologne, Chypre, Tchéquie et Slovaquie et divers évêques dans les Églises de Géorgie, de Bulgarie, d'Albanie et de Grèce) par toutes les réserves, critiques, oppositions et condamnations exprimées officiellement par ses hiérarques se désolidarisant des manœuvres du Phanar, mais à l'intérieur même de la "juridiction" du Patriarcat dit "œcuménique" certains évêques comme Kallistos ( *voir extrait ci-dessous) font des mises au point critiques  et en outre de plus en plus de ses paroisses "de tradition russe" (comme FlorenceSan Remo) cherchent refuge dans l'ERHF quittant un navire en perdition faute de la décision de son capitaine de rentrer raisonnablement au port du salut commun.

*[…]soulignons un point fondamental, qui s’applique non seulement à l’exercice de l’autorité primatiale mais à chaque niveau du ministère ecclésial. Quand les apôtres se disputaient pour savoir qui devait avoir la première place, Jésus les réprimandait : « Vous le savez, les chefs des nations les tiennent sous leur pouvoir et les grands sous leur domination » (Mt 20, 25-26). Le Christ est sans ambiguïté : « Qu’il n’en soit pas ainsi parmi vous ! ». L’exercice de l’autorité au sein de l’Église doit être totalement différent de celui qui prévaut dans les organisations civiles. En tant que Royaume qui n’est pas de ce monde – eucharistique, pentecostal, eschatologique – l’Église est unique. Elle ne doit jamais être assimilée aux modèles de pouvoir et de gouvernement qui prévalent dans le monde déchu qui nous entoure. L’évêque n’est pas un seigneur féodal ou un représentant parlementaire élu. L’évêque en tant que chef ou primat n’est ni un dictateur, ni un monarque constitutionnel, ni le président d’un conseil d’administration.
Maxime le minime