Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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lundi 30 décembre 2024

jeudi 2 janvier 2020

MONTENEGRO, les persécutions

sur orthodoxie.com
L’évêque Méthode (Église orthodoxe serbe) se remet à l’hôpital de Belgrade des coups que lui ont assenés les policiers monténégrins
1 janvier 2020 par Jivko Panev



L’évêque de Dioclée Méthode a été admis, il y a trois jours, à l’hôpital de l’académie militaire de médecine à Belgrade suite aux coups que lui ont assenés les policiers monténégrins dans la nuit du 26 au 27 décembre, alors qu’il se trouvait sur le pont qui surplombe la rivière Tara à Pljevlja, au Monténégro, avec le peuple des fidèles qui protestaient contre la loi discriminatoire sur « la liberté religieuse ». Le lendemain de l’incident, Mgr Méthode a parlé avec un journaliste de Radio Svetigora (station du diocèse du Monténégro de l’Église orthodoxe serbe) et à dit à celui-ci qu’il se sentait bien, et qu’il était seulement contusionné. Or, après un examen médical approfondi, de nombreuses ecchymoses ont été détectées sur tout le corps et des saignements internes étaient à craindre. Étant donné que, selon le personnel médical de l’hôpital, Mgr Méthode a des problèmes chroniques avec les veines, les saignements internes sont très risqués et nécessitent un traitement et une thérapie intensives. Décrivant l’événement, Mgr Méthode a communiqué à Radio Svetigora qu’à un certain moment les policiers ont commencé à pourchasser les gens de telle façon que s’est formée une masse de gens qui étaient pressés de toutes parts. C’est un véritable miracle, a-t-il poursuivi, que personne dans cette foule n’ait été gravement blessé. L’évêque a constaté que lui-même, à un certain moment, a pensé qu’il allait perdre connaissance. Malgré cela, il a déclaré qu’il pardonnait aux policiers et qu’il espérait que la police ne ferait pas dorénavant usage de la force à l’égard de personnes privées de leurs droits et humiliées.

jeudi 26 décembre 2019

"Les Turcs eux-mêmes n’ont pas fait ce que ces athées souhaitent : s’emparer des églises…"

Montenegro et géopolitique

L'œuvre de dislocation de l'Église orthodoxe une et universelle se poursuit conformément aux vues bellicistes et hégémoniques russophobes américaines - pourtant désormais plutôt dénuées de toute rationalité.  Après l'Ukraine, le Montenegro comme prévu… Étrangement, les dirigeants  de ces pays (nationalistes le temps de s'inféoder à l'empire américain) ont la fâcheuse réputation de n'être pas sans liens avec la corruption locale et le banditisme international. 
Désormais, après que l'Alliance atlantique a pris le contrôle militaire de tout le littoral nord de la Méditerranée, en installant ses bases depuis Gibraltar jusqu’à la Turquie, avec le projet d'interdire à la Russie l'accès à la mer Méditerranée (si possible mais c'était sans compter les plutôt efficaces interventions récentes militaires, diplomatiques et financières de la Russie au Moyen Orient), elle tente d'enraciner ses positions en désolidarisant, par des schismes soutenus financièrement le plus possible les peuples orthodoxes. Tout ce qui peut être universel doit obligatoirement être avant tout pro américain et donc anti-russe. Dans cette mentalité en effet l'Église orthodoxe universelle est identifiée au parti communiste de l'URSS auquel étaient liés les différents partis communistes locaux de l'époque de la guerre froide. Et comme l'Église orthodoxe russe est la plus importante numériquement… il faut donc l'abattre. M. le m.

« Loi contre l’Orthodoxie au Monténégro »

extraits d'articles divers :

[…] Le président du Monténégro, M. Djoukanovic, a déclaré à plusieurs reprises que la nouvelle loi garantirait pleinement les droits religieux de chaque citoyen. Mais on est au regret de constater que ce n’est pas le cas : sous sa forme actuelle, le projet de loi est une violation grossière de la volonté exprimée par la majorité des citoyens.[…] 
[…]
Une action de protestation du clergé et des moines et moniales des différents diocèses du Monténégro s’est déroulée devant le Parlement monténégrin à Podgorica le 24 décembre 2019. […] (source)


[…] Ce projet a  pour but de légaliser la discrimination du diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral ainsi que d’autres diocèses de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro, dans le but de préparer la saisie de nos églises et de nos tombes et d’accomplir le pillage de nos biens ecclésiastiques, d’abolir le statut juridique acquis au cours d’une histoire glorieuse de 800 ans et par voie de conséquence, humilier et piétiner notre liberté et notre foi. Nous, évêques, prêtres et fidèles orthodoxes, citoyens du Monténégro, sommes résolus à défendre notre foi et notre liberté, dans le cadre de nos droits civiques inaliénables. La liberté personnelle de la foi que nous réalisons dans l’Église, dans l’union avec les autres, doit être quelque chose de sacré pour l’État aussi. La réalisation de la liberté religieuse et l’exercice des droits religieux constituent l’essence de la liberté humaine et des droits de l’homme ; il en est ainsi, car la liberté religieuse constitue l’essence même de la personne. L’Église, à travers l’histoire du Monténégro, a été nationale et créatrice d’État, car elle a créé et façonné l’identité traditionnelle de notre peuple et de notre État. Si nous voulons survivre dans notre identité, nous devons, aujourd’hui également et à tout prix défendre notre Église orthodoxe. Cela signifie aujourd’hui lutter « Pour la Croix précieuse et la liberté dorée! »[…] 

«Le Patriarcat œcuménique, avec toutes les autres Églises orthodoxes, reconnaît comme seule juridiction orthodoxe canonique au Monténégro celle qui se trouve sous la juridiction du métropolite Amphiloque, hiérarque de la très sainte Église de Serbie. L’Église du Monténégro n’a jamais été autocéphale, et l’actuelle soi-disant Eglise orthodoxe du Monténégro sous l’obédience de Miraš Dedeić n’appartient pas à l’Eglise orthodoxe. M. Dedeić n’est pas un évêque de l’Eglise orthodoxe, mais une personne défroquée par le Patriarcat œcuménique», écrit le patriarche œcuménique Bartholomée.

Le patriarche de Constantinople évoque le risque que «le peuple bien-aimé du Monténégro en arrive à un état d’isolement ecclésial et de séparation du corps de la communion entière des Eglises orthodoxes, étant donné qu’aucune Eglise parmi elles ne reconnaîtra ou soutiendra l’invention anti-canonique de Dedeić».(source)

Duško Marković, le 14 décembre 2019 au Vatican
Le président Milo Đukanović avec le secrétaire à la Défense William Cohen (à gauche dans son bureau au Pentagone le 4 novembre 1999.
Adhésion du Montenegro à l'OTAN le 5 juin 2017

dimanche 22 décembre 2019

Le monastère serbe de Mileseva


monastère Mileseva 
Le monastère de Mileseva a été fondé par Vladislav, roi de Serbie, fils de Stefan le Premier Couronné et petit-fils de Stefan Nemanja, fondateur de la dynastie la plus influente médiévale serbe. Les anciens biographes serbes ont enregistré que l'érection de Mileseva a commencé immédiatement après l'adhésion de Vladislav au trône en 1234. Cependant, quelques détails spécifiques des fresques de l' église mènent à la conclusion qu'il aurait été construit une dizaine d' années plus tôt. A cette époque , Vladislav était un prince royal régnant sur la zone de Crna Stena (Rocher Noir). Après avoir passé près de dix ans sur le trône, Vladislav passa le sceptre royal à son frère cadet Uros en 1243. Demeurant plus tard dans la région côtière de Zeta, il est mort dans les années 1280 et fut enterré dans sa fondation royale au Monastère de Mileseva . 



Vue du monastère
Comme beaucoup de fondations monastiques royales auparavant, l'église de Mileševa fait partie de   « l'école Raska [Rascian] ». Ce style est caractérisé par un style roman, commun sur la côte Adriatique serbe et du littoral de cette époque, qui, dans sa disposition de base a été adaptée aux besoins du culte orthodoxe de l'Est. L'église est composée d'une nef avec deux chapelles inférieures, une grande abside centrale, et deux absidioles. Il avait d'abord un dôme, et plus tard, probablement au 19ème siècle, il en a un autre sur l'exonarthex. Le narthex a été construit par le roi Vladislav autour de 1235 pour enterrer son oncle, archevêque Sava, qui à cette époque était mort en Bulgarie sen revenant du pèlerinage en Terre Sainte. En raison de la tombe de Saint-Sava, Mileseva a acquis un énorme prestige aux yeux de la nation serbe et est devenu un centre de pèlerinage. 

L'Ange blanc- Les myrrhophores au saint Sépulcre, détail 

L'Annonciation, détail
C'est à Mileseva en 1377 que Stefan Tvrtko a été couronné roi de Bosnie et Serbie ; depuis le monastère Mileseva était sur le territoire de son état. En l'an 1446 Stefan Vukcic Kosača, chef de Zahumlje, a ajouté à ses titres celui de « Herzeg (duc) de Saint-Sava », et par conséquent, sa juridiction, qui s'est étendue jusqu'au monastère de Mileseva, a obtenu le nom « Herzégovine. " En conséquence, dans la poésie épique serbe, le monastère est souvent appelé « Mileseva de l'Herzégovine. » Au 16ème siècle, l'un des premiers serbes typographies magasins exploités en Mileseva. 

Jésus prie à Gethsémané, détai

Vers la fin du 17ème siècle, lors de soulèvements nationaux contre la domination ottomane et des migrations plus tard au nord, Mileseva a été brûlé par les Turcs plusieurs fois. En conséquence de cela et après diverses tribulations les moines durent souvent partir. Le célèbre récit de voyage de l'auteur russe A. Hilferding  en 1857 a trouvé Mileseva en ruines. L'église du monastère, ainsi que le réfectoire, ont été reconstruits en 1863 par les efforts des citoyens de Prijepolje. Cette action a sauvé l'église et les fresques de plus de décadence. 

sarcophage reconstitué de St Sava 
Le Monastère Mileseva est surtout connu pour ses fresques, considéré par de nombreux experts comme faisant partie des plus belles réalisations de la peinture à fresque européenne au Moyen Age. Les valeurs artistiques les plus élevées sont attribuées aux portraits des premiers rois de la dynastie Nemanjic. Parmi eux, on peut trouver l'image de Stefan Nemanja (canonisé comme saint Syméon), puis les portraits de Saint-Sava, le roi Stefan le Premier Couronné, roi Radoslav, et le roi Vladislav. L'image de Saint Sava a une importance  extraordinaire car elle a été peinte au cours de sa vie.


Sts Sava et Simeon Nemanja 

La bénédiction du Christ du fondateur de l'Eglise

Le roi Stefan le Premier Couronné et ses fils, Radoslav, et Vladislav 
(droite à gauche) 

Cependant, la renommée du monastère Mileseva a été rythmé surtout par l'Ange célèbre qui se trouve sur la tombe du Christ: une figure suggestive, qui - par la maîtrise du dessin, l'harmonie des couleurs et la spiritualité de l'expression - irradie d'une beauté quasi transcendante. Ainsi que ses autres fresques - les deux compositions et des chiffres individuels - la sortie de Mileseva constitue une entité uniforme et organique et remarquable dans la galerie in situ. En effet, il est souvent affirmé que - ainsi que les travaux du monastère Sopocani - les peintures murales de Mileseva représentent l'apogée de l'antique art serbe.

samedi 10 août 2019

Modernité et Orthodoxie par Mgr Jovan

Le monde moderne fonctionne comme un marché planétaire unique sur lequel tout est vendu et acheté: territoires physiques, biens et objets, «monnaie électronique» virtuelle, valeurs boursières, identité et souveraineté, mémoire, âme, et même passé et avenir! Le principe de l'économie de marché est apparu comme universellement valable, concernant non seulement l’ économie, mais également la vie humaine en son entier. La vie de l’humanité, et de chaque être humain sous tous ses aspects, dans tous les fuseaux horaires, dépend des lois et mécanismes impersonnels et impitoyables de  l’économie de marché, de la dynamique agressive de l’offre et de la demande, de la production et de la consommation, input and output.L'esprit de cette civilisation de consommation moderne, "la civilisation de transformation d’un être humain en une chose", est l'esprit d'avidité et de convoitise, "une faim insatiable de choses et de leur possession".

En fait, l’un des traits fondamentaux de la civilisation moderne, «le carburant» de son progrès et de son développement, est ce «développement» artificiel de cette faim insatiable des hommes, ou plus précisément de la passion de posséder et de dépenser, une faim qui ne peut être satisfaite, puisque, comme nous le savons par la Tradition des Pères ascétiques de l'Église, la passion peut ne pas être «satisfaite»; plus elle est pratiquée, plus elle se développe et imprègne l'homme, le subordonne, réduit sa liberté, aspire son énergie vitale, rétrécit l'horizon de sa personne à l’image de Dieu, engourdit ses sens corporels et spirituels, paralysant les pouvoirs mentaux de son âme,  perturbant l’équilibre psychologique et psychique de sa personnalité, causant des maladies physiques et mentales, jusqu’à amener l’homme à la ruine complète de son esprit et de sa vie, voire à sa mort physique.


Le mode de vie économique susmentionné ; la vie d’idolâtrie d’une économie divinisée, le progrès économique et l'amélioration du niveau de vie sont imposés aux peuples et aux nations du monde, qu’ils le veuillent ou non, à travers tous les systèmes de civilisation, par des élites politiques, économiques et médiatiques mondiales qui  de manière organisée et systématique – en  agissant "dans l’ombre" des institutions politiques légales, mais en réalité hors de leur contrôle réel –  gèrent "l'ingénierie anthropologique et sociale" ou la production d'une société idéologiquement éligible et "politiquement correcte" , c’est-à-dire un «homme nouveau» pour une «société nouvelle», l’homme n’est plus «à l’image et à la ressemblance de Dieu» (1 Moïse 1: 4), mais à «l’image et à la ressemblance» de ce monde et de ses idéologies humaines et divines , ses «préjugés, convoitises et cupidité»; un monde qui s'appellerait lui-même «la société ouverte du futur» ou l'ère du triomphe mondial de la démocratie libérale comme «la fin de l'histoire».

C’est le monde dans lequel nous vivons en tant que chrétiens orthodoxes au XXIe siècle. Cependant, l'expérience pastorale vivante de l'Église, de ses hiérarques, pasteurs et bergers, indique que, dans un tel monde, «le labyrinthe sans fin de l'âme humaine et de son être demeure» ouvert, affamé et assoiffé; dans ce monde, il y a toujours la soif de vérité, la soif de la vraie vie qui dépasse sans cesse la logique économique (néo) libérale et la techno-métaphysique du «libre marché», ainsi que le nihilisme de la dynamique achat-vente et de la mentalité de consommateur , qui fait de l'homme un sujet personnel de l'histoire un objet sans visage, victime de son propre rejet de Dieu, de sa propre «convoitise de la chair, convoitise des yeux, et de l’orgueil de la richesse» (1 Jean 2:16). En tant que «consommateur», il est effectivement consommé et tombe dans une forme d'existence non historique. De cette façon, par le «lavage de cerveau (et de l'âme)» centré sur l’économie, imposant l'idolâtrie du faux dieu de l'argent, ce Mammon «du progrès économique» et de «la croissance du niveau de vie» présentés comme inéluctables [qui ne peut être servi si le Dieu vivant est servi (Matthieu 6, 24)], ils sont dépouillés de toute conscience historique, de l’historicité et du «rejet de l’histoire» - non seulement des individus, mais aussi des nations – les persuadant de la prétendue «fin de l’histoire (ancienne)». ) et les incitant à un "renouveau " du royaume terrestre humain et divin. Ainsi, l’idéologie géoéconomique du «marché libre», c’est-à-dire la religion de l’éconocentrisme mondial, sert à la destruction apocalyptique et à la destruction du tissu divin et humain de l’histoire en tant que point de rencontre de Dieu et de l’être humain, lieu de rencontre et de partage, de coopération de Dieu et de l'être humain, dont le but est le salut et la déification de tout et de tous, jusqu'à ce que «Dieu devienne tout en tous» (1 Corinthiens 15: 28).

 L'augmentation du niveau de vie, comme le montrent les exemples des pays occidentaux les plus développés sur le plan économique (qu'ils soient géographiquement occidentaux ou géographiquement orientaux), ne contribue en rien à «résoudre» les problèmes existentiels les plus profonds de l'être humain et les dilemmes, tels que la question de la signification de la vie personnelle et collective de l'être humain dans l'histoire. " Au contraire, comme l’indiquent les données statistiques année après année - sur la base de recherches scientifiques sérieuses - dans les pays où le niveau de vie est le plus élevé, le nombre de patients souffrant de dépression aiguë et de dépression chronique est proportionnellement plus élevé que dans les pays économiquement plus pauvres, le taux de suicide est proportionnellement plus élevé, de même que le taux de divorce (non seulement pour les mariages, mais également pour les unions extraconjugales), ainsi que le pourcentage de patients toxicomanes. «L’activisme immodéré de l’homme occidental, né de la convoitise excessive pour acquérir des choses et des  connaissances, et de la direction artificielle de la civilisation humaine, a provoqué de profonds stress, de la fatigue et des maladies, tant physiques que mentales."

En ce qui concerne le fait que la personne est le sujet de l’histoire ou le centre de la vie historique de toute société humaine, cette morbidité spirituelle de la personne est transférée à la vie de la communauté construite par cette personne dans l’histoire. La société malade est toujours une société de personnes malades (spirituellement, moralement)qui la constituent. C’est pourquoi une société historiquement (spirituellement, moralement) malade ne peut être traitée par des lois, des activités politiques, juridiques, économiques, médiatiques et éducatives «d’en haut», mais uniquement par la renaissance spirituelle et morale de ses membres, qui est naturellement possible uniquement par la vie en Christ, par une vie de repentance et de purification dans l’Église, par l’acte moral de se confronter à son propre péché et de s’auto-limiter dans ses propres désirs passionnés, selon les paroles prophétiques, au réveil moral de la société moderne. Aleksandr Isayevich Solzhenitsyn.

La culture new age, fondée sur le culte du ratio et de la connaissance rationnelle, et la civilisation technique et technologique qui en découle: «s’est répandue depuis le début, essayant de maîtriser le monde entier par la violence. La convoitise pour les choses qui la caractérise et la civilisation technique qui en dérive ont créé l’homme unidimensionnel, séparé non seulement de sa Source primordiale [i.e. Dieu, conformément à l'image et la ressemblance selon lesquelles il a été créé], mais aussi séparé des autres [voisins, fils de Dieu, frères en Dieu] et de la nature elle-même [càd Dieu, c’est la demeure donnée par Dieu dans laquelle nous devrions le servir avec gratitude.] "Plus l’homme moderne possède et dépense, utilisant des moyens techniques comme moyens pour maîtriser les choses et satisfaire sa soif de posséder, plus il ressent le manque essentiel et la privation, plus il maîtrise la nature sur le plan technique, plus il s'en éloigne et lui devient étranger.

Tout cela indique une vérité plus profonde, recouverte d'événements tragiques d'ordre historique et spirituel du XXe siècle et du début du XXIe siècle: cet homme, créé à «l'image et à la ressemblance de Dieu» (1 Moïse1: 27), a besoin de beaucoup plus que de simple «pain» et divertissements et des «jeux sans frontières» du consommateur. L'homme contemporain, en tant qu'homme de tous les siècles passés, a également besoin de l'éternel et impérissable qui ne peut être ni acheté ni vendu, de la perle inestimable évangélique qui incite l'homme à abandonner tout ce qu'il possédait (Matthieu 13: 45), cela ne peut être "dépensé", un trésor inépuisable de salut et de déification: «Une eau qui étanchera la soif à jamais» (Jean 4.14). 

Qu'est-ce qui rend une vie humaine pleine de sens ? Plus que la simple existence et la survie? Ou la vie de l'être réel ? C’est la vie consciente et responsable en Vérité, mais pas dans l’une des «vérités humaines ni dans toutes les vérités humaines réunies, mais dans la Vérité du Dieu vivant, comme cette vérité en elle-même est la vie» (Jean 14: 6), qui ne meurt pas, la vie éternelle (Jean 3:15). Et où est-il possible de trouver la vie dans la vérité? Seulement là où cette vérité habite - dans l'Église du Christ, c'est à dire son Corps, car la vérité chrétienne n'est pas abstraite, mais vivante et hypostatique; c'est la personne du Christ Dieu-homme, qui a dit: Je suis la vérité (Jean 14: 6), dans ses dogmes et sa vision du monde qui est toujours et d'abord liturgique, dérivant de la liturgie qui est un Sacrement de l’Église et Sacrement du Royaume de Dieu, faisant de l'Église ce qu'elle est. La vérité de l'Église est «Personne, Fils incarné et Logos de Dieu, qui est une vérité entière incarnée. La vérité de l’Église est la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. »La vérité chrétienne n’est pas apprise comme la somme de faits logiquement corrects ou scientifiquement prouvés, mais elle est reçue en connaissant Dieu, et en premier lieu par la Sainte Eucharistie et la Communion avec la Chair et le Sang du Logos Incarné. « Le Dieu-Homme est l'Église et l'Église est le Dieu-Homme » et donc « ceux qui sont hors de l'Église (= Corps du Christ) sont hors de la Vérité », comme ils sont « hors du Christ » et donc hors de la «religion de la vérité» du Dieu-Homme (2 Sol.2: 12) dans laquelle «rien n'est par l'homme, mais tout est par le Dieu-Homme». La vie dans la vérité est la vie en Christ, une vie de participation au Christ, une vie de «corps commun» dans son corps, une vie liturgique, eucharistique, sacramentelle, de sainte ascèse, de connaissance Dieu.

En effet, la liturgie, en tant qu’événement cosmique et supra-cosmique sacramentel, s’appliquant elle-même au monde entier, à toute l’histoire, mais Eschaton également - la plénitude eschatologique de l’unité de tous et de tout par le Christ en Dieu "- ne peut pas " manquer " de témoigner au monde de sa véritable désignation, qui est la vie en communion avec Dieu. Par conséquent, il n’est pas surprenant que, tout au long de l’histoire de l’Église, les liturgistes de l’Église aient été ceux qui avaient le sens le plus vivant du moment historique, qui pouvaient ressentir avec acuité la question des relations entre contemporain et infini, c’est-à-dire l’Éternité, la tension entre des vérités relatives de l’environnement culturel et de la civilisation dans lesquels ils vivaient et la vérité éternelle de l’Église, par laquelle ils vivaient, vivant dans le Corps du Christ, en Christ.
9. décembre 2016 
Mgr Jovan (Puric)
(version française par  Maxime Martinez de la source)


À SUIVRE