Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 17 décembre 2019

LA FRANCE VENDUE À LA DÉCOUPE !

La France dépouillée de son patrimoine culturel, de ses entreprises, de sa défense, de ses traditions, de sa liberté d'expression… jusques à quand ?


Suite au scandale stratégique du rachat de Latécoère par un fonds d'investissement Américains, François Asselineau dresse un bilan non exhaustif des rachats de fleurons français par les américains. Même si c'est aussi le fait d'un refus de protectionnisme de nos politiques, toutes ces acquisitions sont largement permises par la libre circulation des mouvements de capitaux via l'article 63 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Ainsi l'Union européenne ne permet pas de faire le poids face aux États-Unis, mais bien de se laisser racheter par ces derniers.


Auteur : Laurent Izard
Editeur : L'artilleur
Collection : TOUC.ESSAIS
Édition : 16 Janvier 2019
Longueur : 320 Pages
EAN : 978-2810008568
 sur Amazon

Alcatel, Rhodia, les Chantiers de l'Atlantique, Arcelor et maintenant Alstom : chaque année, la liste des entreprises françaises cédées à des groupes étrangers se rallonge. Le constat de cette dépossession accélérée est d'autant plus douloureux qu'il vaut pour les secteurs d'activité les plus divers : de l'immobilier de prestige parisien racheté par les princes du Golfe aux terres agricoles du centre de la France ciblées par les investisseurs chinois, partout, on fait face au même phénomène. 

La France vit désormais au quotidien la cession de ses richesses privées et publiques, tandis que nos dirigeants continuent de déplorer, comme s'il n'y avait pas de lien de cause à effet, les délocalisations toujours plus nombreuses... L'enquête de Laurent Izard montre l'urgence d'une situation qui conduit, lentement mais sûrement, à la perte de notre indépendance et à l'instabilité sociale. Rien n'est irréversible et une réorientation de nos politiques patrimoniales est possible. Encore faut-il être conscient de la gravité du problème et de ses conséquences pour notre pays.
Biographie de l'auteur

Laurent Izard est normalien et agrégé de l'Université en économie et gestion. Diplômé en droit de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, professeur de chaire supérieure, il est l'auteur de nombreux manuels d'enseignement supérieur en économie et en gestion des organisations.

lundi 8 juillet 2019

Décès de P. Michel de Castelbajac

Sur le blog du moinillon


Père Michel a rejoint le Seigneur hier. Que le Seigneur accorde le repos à sa belle âme !

Il a joué un rôle très important à la paroisse de Meudon lorsqu'il y célébrait. À cette époque, il organisait des conférences dans le cadre de la paroisse qui ont beaucoup marqué toute une génération de jeunes, et de moins jeunes.
Les funérailles de père Michel auront lieu mardi matin à 11 h 30, après la liturgie à 10 h, dans la petite église des Apôtres-Pierre-et-Paul, chez P. Michel : "La Chapelle" ou "Les Rochelles", 03120  Périgny.




Je n'ai pas connu personnellement P. Michel mais c’est avec tristesse et non sans une certaine désolation que je vois disparaître de notre monde visible, l’un après l’autre, tous ces hommes de Dieu, à la fois apôtres du Christianisme toujours vivant – parce  que fidèle à ses origines orthodoxes  nés sur cette terre de France, dans laquelle ils sont enracinés, pétris de notre histoire et de notre culture. 
Bien sûr on peut leur demander de prier, depuis leur nouvelle et céleste résidence – celle qui sera notre  ultime demeure et notre  ultime patrie – pour  ce pays dans lequel nous sommes encore.

Prier pour ce pays oublieux de ses origines, négligent, indifférent ou infidèle à la beauté de sa langue et de sa culture multiséculaire.

Prier pour ce pays pompeusement dit "fille aînée de l'Église", non seulement désormais déchristianisé – à  cause de son clergé certes orgueilleusement hétérodoxe mais surtout vendu au monde, d'abord moderniste et relativiste, pour finir par devenir apostat  mais plus que jamais objet  d’une haine anti chrétienne aveugle autant qu’inextinguible, qui va dans sa passion exterminatrice de tabula rasa, jusqu’à détruire la demeure des morts dans nos cimetières, et piller, souiller ou détruire ces églises abandonnées depuis longtemps par leurs « fidèles », et rentabiliser en sites touristiques pour les rendre encore plus lucratifs, celles encore fréquentées – par une population de pleurnicheurs, tièdes ou à moitié cuits, dont les éphémères lumignons éclairent de leurs faibles  lueurs les lieux visés par toutes sortes de criminels sans respect pour la vie humaine.

Prier pour ce pays, trahi par ses propres ressortissants cupides autant que stupides et asservi par l’étranger administrativement comme économiquement.

Prier pour ce pays contaminé dans ses mœurs naguère courtoises et mesurées – malgré tout dues à une culture profondément christianisée à défaut d’une foi chrétienne encore vivante – par  le matraquage sans répit d’une propagande du politiquement correct, issu d’un puritanisme étranger à notre mode de relations humaines. 

Prier pour ce pays dont le métissage au fil des siècles entre les ethnies  diverses européennes avait fini par constituer une population homogène tout en permettant que survivent la diversité, les différences et spécificités régionales visibles à un regard réceptif, suffisantes à offrir leur charme particulier au voyageur bienveillant.

Père Michel prie Dieu pour ton pays en perdition !




vendredi 24 mai 2019

France : ces libertés civiles qui disparaissent silencieusement


Sur le site http://h16free.com/


Alors que les élections européennes se rapprochent à grands pas et que sont louangées dans les chœurs baroques de listes électorales bigarrées les Grandes Valeurs Humanistes de nos démocraties occidentales, deux faits divers récents entrent vigoureusement en collision l’un dans l’autre et nous fournissent ainsi une excellente illustration de l’état de déliquescence avancé de plusieurs piliers régulièrement mis en avant par la République Française.
Le premier fait divers est celui qui agite actuellement une bonne partie des réseaux sociaux ainsi que cette frange la plus agaçante de la classe politique jacassante dont le niveau de décibels est largement supérieur à sa capacité d’action réelle : un facétieux rappeur, au talent visiblement très surestimé, a trouvé un habile moyen de faire parler de lui en multipliant les provocations d’adolescent faussement rebelle dans ses dernières productions sonores et vidéos. 
Nick Conrad (attention aux typos dans la dernière syllabe, l’impair est vite arrivé) a décidé cette fois-ci de « baiser la France jusqu’à l’agonie », ce qui n’a pas manqué de faire partir en émois outrés plusieurs politiciens, comme Castaner ou Bellamy, dont la solidité argumentative permet d’immédiatement relever le niveau. 
Par retour de flammes, cela a évidemment entraîné la contre-réaction d’une partie des médias et d’autres politiciens du bord politique opposé, candidats malheureux et inaudibles à une élection sans intérêt, qui se sont trouvés trop heureux d’utiliser cette polémique grotesque pour enfin faire parler d’eux, entre l’ingurgitation d’un ou deux kebabs festifs. 
L’indignation devant les textes pourtant indigents du rappeur ne vient pas de nulle part : ce dernier était auparavant l’auteur d’une autre bouillie artistique où il recommandait chaudement de « pendre les Blancs » dans ce qu’on pourrait aisément qualifier de tentative désespérée d’enfin sortir d’un anonymat aussi minable que peu rémunérateur. Cette tentative lui vaudra d’ailleurs des poursuites en justice qui se traduiront par une amende de 5000 euros avec sursis. 
Il n’est donc pas étonnant que nos habituels outrés en viennent à réclamer, d’urgence, l’intervention de la justice pour enfin faire fermer son clapet au piètre prosateur.
Parallèlement et dans un tout autre domaine, on apprend que la CGT a trouvé intelligent d’empêcher cette semaine la parution de plusieurs hebdomadaires, dont le Point, dans les kiosques du pays. Bien que le syndicat s’en défende officiellement, beaucoup ont vu dans cette démarche une façon sinon subtile au moins efficace de saboter la couverture médiatique fournie par le magazine au dirigeant italien, Matteo Salvini. S’ensuivent les inévitables démentis des uns et des autres, finement fact-checkés par la fine troupe de journalistes de terrain que la presse, pas du tout acquise aux thèses gauchistes, produit avec une cadence et une précision quasi-industrielle.

Il n’en reste pas moins que la CGT a bel et bien empêché la parution de plusieurs hebdomadaires. Que ce soit pour des raisons éditoriales ou pour une lutte prétendue contre une réforme dans la distribution de la presse, le résultat reste le même : la liberté de la presse plie devant celle d’un syndicat que rien ni personne ne semble pouvoir empêcher de nuire
Comme je le laissais entrevoir en introduction, la juxtaposition de ces deux faits divers franco-français donne, dans cette collision amusante de l’actualité, une idée assez précise de ce que valent vraiment « Les Valeurs de la République », ou ces fondements démocratiques des sociétés modernes dont on nous tympanise régulièrement sur toutes les ondes, notamment à l’approche d’un défouloir électoral.
cgt macron humanité
Ainsi, parmi ces valeurs, on trouve assez naturellement cette notion d’égalité qui a bien vite tourné à l’aigre de l’égalitarisme et causé tant de mal dans le pays. Ici, cependant, pas question d’en avoir trop : si, bien sûr, on s’offusque bruyamment des saillies de Conrad, rares sont les pépiements outrés contre la CGT. Encore une fois, la CGT bénéficie ici d’une mansuétude typique des régimes corrompus qui s’accommodent fort bien de traitements privilégiés pour certains des siens dont ils savent qu’ils ne sont pas dangereux (au contraire, même).
Les valeurs démocratiques encensaient jadis la liberté d’expression. On se gardera bien de rappeler ce principe lorsqu’il s’agira de faire taire le mauvais artiste. Et si Benoît Hamon en appellera quand même à des comparaisons franchement hardies entre Conrad et Brassens, c’est pour tenter de camoufler son nanisme politique et grappiller ainsi quelques secondes d’attention médiatique dans une campagne qui l’en a lourdement dépourvu. La notion même de liberté d’expression n’est pas évoquée. Quant à la liberté d’expression du Point ou des autres magazines interdits de fait par la CGT, on pourra s’asseoir dessus.
Dans ce fatras, on ne s’étonnera pas non plus du silence compact de toute la joyeuse troupe des féministes de combat qui sont pourtant toujours promptes à monter au combat lorsqu’un mâle blanc cis de 40 ans vient à déraper malencontreusement dans l’un ou l’autre de ses propos. Las. Le rappeur, malgré sa mise en scène de viol et de meurtre, semble échapper à toute rodomontade des hordes habituelles. Le CRAN, la LICRA ou les myriades d’associations lucratives sans but papillonnant autour de ces thèmes comme des lucioles autour de l’argent du contribuable cramé dans un grand feu de joie ne sont semble-t-il pas du tout concernées par la question. Peut-être Nick Conrad n’est-il pas de la bonne couleur ? 
Au passage, notons encore une fois la magnifique illustration de l’effet Streisand par la droite et l’extrême-droite, qui, croyant faire pour quelques politiciens pas trop malins un bel affichage vertuel bien démagogique, fournit surtout à ce médiocre rappeur une visibilité démesurée : l’intelligence n’a jamais fait officiellement partie des piliers d’une démocratie moderne, mais sa disparition n’est jamais bon signe et on peut garantir avec ce genre d’excitations populistes qu’elle ne reviendra pas de sitôt. 
Enfin, un pays ne serait pas vraiment foutu s’il avait, quoi qu’il arrive, un système de Justice fort, solide et équitable. Rassurez-vous : ce n’est plus le cas depuis un moment en France et là encore, ces deux tristes affaires le montrent au-delà de tout doute raisonnable : les écarts à la liberté d’expression, maintenant fort (trop ?) encadrée, ne semblent pas conduire à la moindre peine ferme ou au moins dissuasive ; la liberté de la presse est normalement bien fixée, mais personne ne saisira la justice pour les exactions syndicales. Syndicalisme qui, lui aussi, s’entend pourtant dans un cadre bien défini qui semble lui aussi être passé par la fenêtre dans l’indifférence générale.
Jamais dans le monde occidental les libertés civiles n’ont été à ce point attaquées, tant par ceux qui prétendent les représenter et les protéger que par ceux qui font leur commerce de leur cracher au visage. Dans ces attaques, la France ne semble plus du tout à l’arrière, observatrice, mais a pris une place active, au premier rang.
Sans l’ombre d’un doute, ce pays est foutu.

lundi 15 avril 2019

PRIÈRE POUR LA FRANCE


Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières et la protection de ta Mère très pure et immaculée, du saint archange Michel, Protecteur de la France, des saints de notre pays, en particulier de notre mère parmi les saints Marie Madeleine Egale-aux-apôtres dont les reliques sanctifient notre sol, de son disciple saint Maximin, de saint Lazare ton ami, des saints Jean Cassien et Victor de Marseille, Martin de Tours, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Germain d’Auxerre, Germain de Paris; de saint Cloud, sainte Geneviève et sainte Radegonde, de Sainte Odile d’Alsace et de tous les saints moines et moniales de notre pays; des saints et victorieux martyrs Pothin et Blandine de Lyon et de tous les saints martyrs de France : éclaire, inspire, convertis et sauve notre patrie la France, ceux qui la gouvernent et tout son peuple. 

15 avril 2019, L'HORREUR !!!


JUSQU'À QUAND LAISSERA-T-ON DÉTRUIRE NOTRE PAYS ?
FRANÇAIS DEBOUT M… !

Aucun des envahisseurs de notre pays depuis 1000 ans même les nazis n'y avaient touché…
Ceux qui se sont introduits dans la cathédrale
 et ont planifié et perpétré leur crime
sont pires que les Nazis !

mercredi 13 mars 2019

RECUL DES SERVICES PUBLICS ET DES LIBERTÉS en FRANCE


🆘 Décidément, un pouvoir abusif se renforce en tout lieu, Église, État…et toujours avec de beaux discours justificatifs sur "l'amour" d'un côté et "la démocratie" et "la liberté" de l'autre contredits par les faits. Quelque chose de pourri dans le royaume…


Lire sur le site CONTREPOINTS

Rapport du défenseur des Droits 

Par Ludovic Delory.
Le Défenseur des droits a rendu son rapport annuel. Il est accablant pour la manière dont l’État français est censé rendre service à ses citoyens. Les termes utilisés sont sans équivoque : renforcement de la répression, nombre jamais vu d’interpellations et de gardes à vue intervenues de manière préventive, affaissement des droits et libertés fondamentales, repli des services publics.
En 2015 déjà, Jacques Toubon fustigeait dans son rapport les dérives de l’état d’urgence récemment instauré. Rien n’a changé aujourd’hui. Bien au contraire. En reconnaissant aujourd’hui son impuissance à traiter, avec humanité et proximité, les attentes et besoins des Français, l’État semble valider le combat que livrent depuis des mois les Gilets jaunes.

Les Français de plus en plus mécontents de leurs serviteurs

95 836 dossiers ont été entrés l’an passé, soit une augmentation de 6,1 % sur un an. En 2017, 84% des réclamations adressées aux délégués concernaient des difficultés rencontrées avec le service public. En 2018, cette proportion atteint 93 %. Les plaintes pour discrimination constituent le deuxième motif de saisines, loin devant la déontologie des forces de sécurité.
Fixation sur le phénomène des Gilets jaunes ? Face aux critiques du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, Jacques Toubon a ré-insisté sur l’usage des armes LBD : « Comment font-ils dans les autres pays ? ». Le régime d’exception instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 a joué, pour lui, le rôle d’une « pilule empoisonnée » qui « contamine progressivement le droit commun ». Une dérive autoritaire que le Conseil de l’Europe avait également dénoncée il y a deux semaines.

Des services publics à distance

L’essentiel de l’inquiétude du défenseur des droits porte sur la dématérialisation des services publics. Le guichetier a laissé place à la connexion internet. Or, cette dématérialisation, que l’Élysée veut achever pour 2022laisse sur le carreau les personnes les plus vulnérables.
Exemple cité dans le rapport : la partie publique du PPNG (Plan préfecture nouvelle génération). Sa mise en œuvre, fin 2017, « a produit des effets calamiteux toute la première partie de 2018. Désormais l’obtention des titres permis de conduire et cartes grises se fait via internet et non plus aux guichets des préfectures et sous-préfectures ». Des centaines de milliers de Français ont ainsi été pénalisés. Le rapport estime à 7,5 millions le nombre de personnes privées d’une couverture internet de qualité. Pire : près d’une personne sur deux éprouve des difficultés à trouver une information administrative sur le web.
Il y a de moins en moins de présence humaine dans les services publics, dans les administrations, en face des usagers, des prestataires, des justiciables. – Jacques Toubon, Défenseur des droits
Faut-il alors ajouter des ronds-de-cuir aux guichets pour satisfaire la demande — légitime — du grand public ? Avec quel argent ? Dans cette République, personne ne s’offusque de lire (p. 21 du rapport) que « l’État doit être le premier accompagnateur des usagères et usagers dans l’appropriation du numérique ». Or, la restriction des moyens budgétaires (mentionnée à la p. 18) est bien décidée par celui qui les déplore aujourd’hui : l’État. C’est lui qui crée les conditions des inégalités, au détriment des plus précaires. Le constat émane de ses plus illustres représentants : un État qui prélève plus de la moitié des richesses produites et qui compte plus de 5,5 millions de fonctionnaires est incapable de remplir correctement sa mission de service aux citoyens.
Dématérialiser l’administration constitue une excellente alternative à la réforme. Qui, dans les hautes sphères de l’État, se préoccupe de l’entassement des règles, de l’augmentation des formalités, de l’allongement des procédures ? Les Français dénoncent des services (mal) rendus en raison de la pléthore de services accaparés par l’État et ses satellites. Pendant ce temps, les fonctions régaliennes croulent par manque d’investissement : une justice sans véritables moyens, des services d’ordre en sous-effectifs
Les impôts des Français financent aujourd’hui 226 agent(e)s à l’institution du Défenseur des droits. Vu la croissance du nombre de plaintes, ils risquent d’être encore plus nombreux dans les années à venir.

mercredi 14 février 2018

Le projet de médiocratisation totalitaire n'exclut aucun domaine

Cet article est paru sur le site du Point en 2015 mais il est malheureusement toujours d'actualité 
Il montre encore une fois le projet de médiocratisation totalitaire qui s'acharne à transformer le peuple en vulgaires consommateurs matérialistes par d'abjectes bureaucraties locales qui veulent contaminer leur maladive médiocrité native à ceux qu'il ont malignement trompés en se faisant élire avec leur idéologie pourrie et leurs basses manigances politicardes centrées sur leur petite carrière.

Les conservatoires français connaissent des difficultés majeures, non seulement dans leur financement, mais dans leur pédagogie. Brighelli lance un S.O.S.

Jean-Paul Brighelli











Les élèves du conservatoire de musique de Cannes en 2005 (illustration). © AFP/ Pascal Guyot

Je connais de la musique ce qu'une culture scolaire (et un peu familiale) m'a appris. Et je n'ai jamais joué d'un instrument qu'en dilettante - et d'oreille. Dans mon innocence d'autodidacte et d'amateur éclairé, je pensais jusqu'à ce jour que la musique s'enseignait dans les conservatoires, et qu'on y formait les virtuoses et les compositeurs de demain. Illusion : l'enseignement musical lui aussi a été contaminé par l'idéologie pédagogiste qui sévit depuis une trentaine d'années, et les conservatoires ont pris de face les réformes territoriales qui ont amené le désengagement de l'État, les soumettant aux desiderata de roitelets locaux qui connaissent moins Bach ou Haendel que la musique des livres de comptes. À en croire un enseignant spécialiste, l'un des rares à dénoncer un système content de lui et proche de la faillite, c'est Mozart que l'on assassine, chaque jour, dans les lieux censés célébrer sa gloire et détecter les futurs talents. 
Entretien avec Daniel Tchalik, pianiste et professeur d'écriture musicale au conservatoire et à l'académie supérieure de musique de Strasbourg.

Jean-Paul Brighelli : L'écriture musicale, qu'est-ce que c'est ?
Daniel Tchalik : L'écriture musicale est, paraît-il, une discipline "élitiste" et "rétrograde" entre toutes, qui consiste à bâtir une oreille et un goût sûrs par l'étude de disciplines aussi passionnantes que l'harmonie et le contrepoint - bref, à étudier les chefs d'oeuvre du passé en se mettant littéralement à la place du compositeur. Par exemple, en écrivant des pièces "à la manière de" (fugue de Bach, sonate de Mozart, lied de Schumann, prélude à la Debussy, etc.), tout en s'efforçant de respecter chaque fois la cohérence formelle, stylistique et esthétique du langage choisi, l'objectif étant de jouer au faussaire sans se faire prendre par la patrouille ! Autant dire que cela demande du temps, des qualités techniques et une érudition difficilement compatibles avec les "projets citoyens" et autres "modules professionnalisants" qui fleurissent ici et là... 

Douai, Orléans, Yerres, Vichy... la liste des conservatoires en difficulté s'allonge depuis deux ans, dans l'indifférence générale. Comment expliquer une réalité qui paraissait impensable au début de la décennie ?
Avec la décentralisation, l'État s'est délesté de sa part (près de 8 %) du financement des conservatoires régionaux et départementaux au profit des collectivités territoriales qui en assumaient déjà l'essentiel. Étranglées par l'effet ciseau de la hausse des dépenses contraintes et de la baisse des dotations, communes et intercommunalités se voient obligées dès 2015 d'augmenter les droits d'inscription des élèves et de supprimer des postes de professeurs - sans même évoquer le coût financier et humain de l'improbable réforme des rythmes scolaires. Cependant, ces coupes budgétaires ne font qu'entériner un long processus, celui du changement des missions des conservatoires.

Ah ? Vous n'enseignez plus la musique ?
Contrairement à ses collègues de l'Éducation nationale, le professeur des conservatoires est un fonctionnaire territorial ; son employeur est donc le maire. C'est pourquoi, lors de formations pédagogiques étrangement épargnées par la crise, il apprend, au terme de plus de quinze années d'études musicales de haut vol, qu'en tant qu'agent territorial, sa tâche consiste à exécuter le projet politique de l'élu au même titre que ses homologues des espaces verts. Dans la limite d'un mandat électoral, il ne s'agit donc plus tant de transmettre un savoir artistique aux futurs artistes et mélomanes que d'animer la vie de la cité à coups de projets transversaux et de musiques actuelles ainsi que de lutter contre les inégalités sociales à moindre coût, quitte à transformer progressivement l'école d'art en lieu de ressources (traduire : en MJC). Cependant, ces principes éclairés n'en finissent pas de susciter des résistances - d'où l'impérieuse nécessité d'accélérer le changement (si possible maintenant) de ces établissements, sous prétexte que "99 % de nos publics sont de futurs amateurs" ! Pour autant, est-il raisonnable de consigner les élèves en tant qu'amateurs dès le début de leur apprentissage ? On n'ose imaginer le tollé si les instituteurs, pardon, les professeurs des écoles, se mettaient à enseigner aux élèves l'orthographe ou l'arithmétique "adaptées à des amateurs"... Voire : n'y sommes-nous pas déjà ?

Mais comment en est-on venu à tant de démagogie ? 
Dans les années 1960, le compositeur Marcel Landowski, dont on commémore cette année le centenaire de la naissance, est chargé par Malraux de concevoir un vaste plan de création de conservatoires, de lycées musicaux, d'opéras et d'orchestres sur tout le territoire, afin de démocratiser l'accès à l'art. Mais bien avant le terme de cet ambitieux dessein, l'équipe de Jack Lang opère une rupture en jetant le soupçon sur la formation et le patrimoine, valeurs de droite, pour mieux replacer l'individu, sa créativité... et ses déterminismes sociaux au coeur de la politique culturelle - tout comme la loi Jospin a installé l'élève au centre du système scolaire, avec les conséquences que l'on sait. Résultat : une technostructure plus habile à manier les chiffres que les notes de musique s'est emparée de l'institution ; insubmersibles, ses membres n'en finissent plus depuis trente ans de prêcher la vulgate de Philippe Meirieu tout en sachant manier en virtuoses la langue de bois d'un développement culturel que l'on sait avant tout marchand.

Hmm... Propos réactionnaires, élitistes et incompatibles avec les "attentes de la société contemporaine" !
J'assume. Si le progrès consiste, au hasard, à faire recruter et noter les professeurs de conservatoire par le seul directeur ou bien à dissocier obtention du concours et nomination - deux réalités de l'enseignement artistique spécialisé d'aujourd'hui -, il faut assurément craindre comme la peste cette innovation qu'est l'autonomie des établissements, la panacée du gestionnaire inculte et fier de l'être que d'aucuns, à gauche comme à droite, nous annoncent pour l'Éducation nationale de demain. 
Pour le reste, quand un conservatisme bien-pensant joue aux dames patronnesses et se pare des oripeaux du progressisme, plus rien n'empêche les ex-cancres parvenus au pouvoir de faire payer aux professionnels leurs échecs et leurs frustrations passées, sans pour autant omettre de soigner carrière et réseau. Leur seul recours est alors la confusion des esprits, faute de pouvoir opposer une argumentation raisonnée à ceux qui osent les contredire. Qu'on se le dise : le vrai progressisme consiste à permettre à tout élève qui le souhaite de s'élever au plus haut de ses capacités, seul l'État étant en mesure d'oeuvrer à cet idéal régulateur - en commençant par exemple par nationaliser les conservatoires et à les prémunir contre la dérive démagogique et localiste actuelle. Le reste n'est que... pipeau.