Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 14 février 2018

Le projet de médiocratisation totalitaire n'exclut aucun domaine

Cet article est paru sur le site du Point en 2015 mais il est malheureusement toujours d'actualité 
Il montre encore une fois le projet de médiocratisation totalitaire qui s'acharne à transformer le peuple en vulgaires consommateurs matérialistes par d'abjectes bureaucraties locales qui veulent contaminer leur maladive médiocrité native à ceux qu'il ont malignement trompés en se faisant élire avec leur idéologie pourrie et leurs basses manigances politicardes centrées sur leur petite carrière.

Les conservatoires français connaissent des difficultés majeures, non seulement dans leur financement, mais dans leur pédagogie. Brighelli lance un S.O.S.

Jean-Paul Brighelli











Les élèves du conservatoire de musique de Cannes en 2005 (illustration). © AFP/ Pascal Guyot

Je connais de la musique ce qu'une culture scolaire (et un peu familiale) m'a appris. Et je n'ai jamais joué d'un instrument qu'en dilettante - et d'oreille. Dans mon innocence d'autodidacte et d'amateur éclairé, je pensais jusqu'à ce jour que la musique s'enseignait dans les conservatoires, et qu'on y formait les virtuoses et les compositeurs de demain. Illusion : l'enseignement musical lui aussi a été contaminé par l'idéologie pédagogiste qui sévit depuis une trentaine d'années, et les conservatoires ont pris de face les réformes territoriales qui ont amené le désengagement de l'État, les soumettant aux desiderata de roitelets locaux qui connaissent moins Bach ou Haendel que la musique des livres de comptes. À en croire un enseignant spécialiste, l'un des rares à dénoncer un système content de lui et proche de la faillite, c'est Mozart que l'on assassine, chaque jour, dans les lieux censés célébrer sa gloire et détecter les futurs talents. 
Entretien avec Daniel Tchalik, pianiste et professeur d'écriture musicale au conservatoire et à l'académie supérieure de musique de Strasbourg.

Jean-Paul Brighelli : L'écriture musicale, qu'est-ce que c'est ?
Daniel Tchalik : L'écriture musicale est, paraît-il, une discipline "élitiste" et "rétrograde" entre toutes, qui consiste à bâtir une oreille et un goût sûrs par l'étude de disciplines aussi passionnantes que l'harmonie et le contrepoint - bref, à étudier les chefs d'oeuvre du passé en se mettant littéralement à la place du compositeur. Par exemple, en écrivant des pièces "à la manière de" (fugue de Bach, sonate de Mozart, lied de Schumann, prélude à la Debussy, etc.), tout en s'efforçant de respecter chaque fois la cohérence formelle, stylistique et esthétique du langage choisi, l'objectif étant de jouer au faussaire sans se faire prendre par la patrouille ! Autant dire que cela demande du temps, des qualités techniques et une érudition difficilement compatibles avec les "projets citoyens" et autres "modules professionnalisants" qui fleurissent ici et là... 

Douai, Orléans, Yerres, Vichy... la liste des conservatoires en difficulté s'allonge depuis deux ans, dans l'indifférence générale. Comment expliquer une réalité qui paraissait impensable au début de la décennie ?
Avec la décentralisation, l'État s'est délesté de sa part (près de 8 %) du financement des conservatoires régionaux et départementaux au profit des collectivités territoriales qui en assumaient déjà l'essentiel. Étranglées par l'effet ciseau de la hausse des dépenses contraintes et de la baisse des dotations, communes et intercommunalités se voient obligées dès 2015 d'augmenter les droits d'inscription des élèves et de supprimer des postes de professeurs - sans même évoquer le coût financier et humain de l'improbable réforme des rythmes scolaires. Cependant, ces coupes budgétaires ne font qu'entériner un long processus, celui du changement des missions des conservatoires.

Ah ? Vous n'enseignez plus la musique ?
Contrairement à ses collègues de l'Éducation nationale, le professeur des conservatoires est un fonctionnaire territorial ; son employeur est donc le maire. C'est pourquoi, lors de formations pédagogiques étrangement épargnées par la crise, il apprend, au terme de plus de quinze années d'études musicales de haut vol, qu'en tant qu'agent territorial, sa tâche consiste à exécuter le projet politique de l'élu au même titre que ses homologues des espaces verts. Dans la limite d'un mandat électoral, il ne s'agit donc plus tant de transmettre un savoir artistique aux futurs artistes et mélomanes que d'animer la vie de la cité à coups de projets transversaux et de musiques actuelles ainsi que de lutter contre les inégalités sociales à moindre coût, quitte à transformer progressivement l'école d'art en lieu de ressources (traduire : en MJC). Cependant, ces principes éclairés n'en finissent pas de susciter des résistances - d'où l'impérieuse nécessité d'accélérer le changement (si possible maintenant) de ces établissements, sous prétexte que "99 % de nos publics sont de futurs amateurs" ! Pour autant, est-il raisonnable de consigner les élèves en tant qu'amateurs dès le début de leur apprentissage ? On n'ose imaginer le tollé si les instituteurs, pardon, les professeurs des écoles, se mettaient à enseigner aux élèves l'orthographe ou l'arithmétique "adaptées à des amateurs"... Voire : n'y sommes-nous pas déjà ?

Mais comment en est-on venu à tant de démagogie ? 
Dans les années 1960, le compositeur Marcel Landowski, dont on commémore cette année le centenaire de la naissance, est chargé par Malraux de concevoir un vaste plan de création de conservatoires, de lycées musicaux, d'opéras et d'orchestres sur tout le territoire, afin de démocratiser l'accès à l'art. Mais bien avant le terme de cet ambitieux dessein, l'équipe de Jack Lang opère une rupture en jetant le soupçon sur la formation et le patrimoine, valeurs de droite, pour mieux replacer l'individu, sa créativité... et ses déterminismes sociaux au coeur de la politique culturelle - tout comme la loi Jospin a installé l'élève au centre du système scolaire, avec les conséquences que l'on sait. Résultat : une technostructure plus habile à manier les chiffres que les notes de musique s'est emparée de l'institution ; insubmersibles, ses membres n'en finissent plus depuis trente ans de prêcher la vulgate de Philippe Meirieu tout en sachant manier en virtuoses la langue de bois d'un développement culturel que l'on sait avant tout marchand.

Hmm... Propos réactionnaires, élitistes et incompatibles avec les "attentes de la société contemporaine" !
J'assume. Si le progrès consiste, au hasard, à faire recruter et noter les professeurs de conservatoire par le seul directeur ou bien à dissocier obtention du concours et nomination - deux réalités de l'enseignement artistique spécialisé d'aujourd'hui -, il faut assurément craindre comme la peste cette innovation qu'est l'autonomie des établissements, la panacée du gestionnaire inculte et fier de l'être que d'aucuns, à gauche comme à droite, nous annoncent pour l'Éducation nationale de demain. 
Pour le reste, quand un conservatisme bien-pensant joue aux dames patronnesses et se pare des oripeaux du progressisme, plus rien n'empêche les ex-cancres parvenus au pouvoir de faire payer aux professionnels leurs échecs et leurs frustrations passées, sans pour autant omettre de soigner carrière et réseau. Leur seul recours est alors la confusion des esprits, faute de pouvoir opposer une argumentation raisonnée à ceux qui osent les contredire. Qu'on se le dise : le vrai progressisme consiste à permettre à tout élève qui le souhaite de s'élever au plus haut de ses capacités, seul l'État étant en mesure d'oeuvrer à cet idéal régulateur - en commençant par exemple par nationaliser les conservatoires et à les prémunir contre la dérive démagogique et localiste actuelle. Le reste n'est que... pipeau.

jeudi 24 janvier 2013

Le dessin animé russe Сказка сказок (Skazka Skazok) Tale of tales

Les pauvres sots incultes contemporains, qui règnent dans les médias, baignant dans l'opulence de leurs salaires indécents, à l'âme myope et desséchée, qui réduisent la Russie actuelle à une tyrannie néo-kgb-maffieuse corrompue où l'on enfermerait toute créativité (celle des exhibos qui ne trouvent pas d'autres salles pour se produire que les lieux ecclésiastiques gratuits ?), juste bonne à accueillir les réfugiés fiscaux antipatriotiques de France* (comme si le fameux "droit d'ingérence" missionnaire occidental avait apporté la démocratie au Kosovo, en Irak, en Lybie, en Tunisie.. comme si l'Europe bureaucratique était un exemple de démocratie...) , ces pauvres sots ne savent rien et n'ont jamais rien su de la beauté et de la poésie dont sont capables les Russes dans tous leurs arts, de tout temps, quel que soit le régime sous lequel ils se sont trouvés... Qu'ils aillent au diable auquel ils font semblant de ne pas appartenir ! Quant aux autres, qu'ils regardent avec émotion ce Conte des Contes, un pur chef-d'oeuvre de Yuri Norstein (URSS, 1979). En 2003, à Laputah au Festival d'Animation à Tokyo 140 réalisateurs, artistes et critiques de partout dans le monde l'ont consacré le deuxième meilleur film de tous les temps! 



*LIRE L'INTERVIEW  de Xavier Faure par Alexandre Latsa que Claude a fait paraître sur son blog 

mardi 26 juin 2012

À voir : Le Journal des arts orthodoxes. Magnifique projet !




Le Journal des arts orthodoxes est une revue en ligne fondée par Andrew Gould fondateur des Studios byzantins du Nouveau Monde qui rassemble plusieurs des meilleurs artistes liturgiques orthodoxes, iconographes, musiciens, théologiens des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni. Contributeurs : Christabel Anderson, Fr. Stéphane Bigham, John Michael Boyer, Andrew Gould, Aidan Hart, Hierodeacon Herman, Nicholas Kotar, Macrina Lewis, Mary Lowell, Vladimir Morosan, Scott Patrick O’Rourke, Jonathan Pageau, Fr. Rade Radan, Benedict Sheehan.



Un beau, très intéressant et réjouissant texte d'introduction de Jonathan Pageau au site du Journal des Arts Orthodoxes, qui nourrit l'espérance d'une nouvelle Renaissance :

La Renaissance des Arts


« Nous vous souhaitons la bienvenue au Journal des Arts orthodoxes. Nous espérons que cet espace sera un hommage à un savoir-faire et une mise en forme qui révèle le Royaume de Dieu autour de nous. Nous espérons que ce sera un catalyseur pour la redécouverte et l'épanouissement des meilleurs exemples orthodoxes de tous les arts. Mais avant de commencer, nous devons admettre que «l'art» est une notion changeante, qui mérite un peu d'attention au départ. L’art en est venu à invoquer toutes sortes d'images mentales et à un débat sans fin de ce qu'il est ou n'est pas. Par le fait, la vision Romantique de l'art prévaut encore dans la perception populaire. L'art est considéré comme une expression émotionnelle et individuelle. Nous identifions souvent l'artiste à cette personne instable qui crée à partir d’une passion chaotique, comme un Van Gogh. L'art a également acquis des proportions idolâtres en devenant « une fin en soi ». La personne la plus cultivée croira sans broncher que l'art doit être fait «pour l'amour des arts», comme si l'art était l'Infini ou le Bien lui-même. Nous voudrions parcourir brièvement la notion d'art, sa genèse et le développement et la façon dont il peut se rapporter à l'Eglise. Nous reviendrons sur son incarnation moderne à la fin de notre texte. 

 L'origine du mot «art» est le mot latin se rapportant à une forme de connaissance appliquée, une compétence, un métier. Il s’agit de fabrication. De la même manière, son équivalent grec tekhnè ou technè, ( τέχνη) a des racines semblables. Technè est une forme de connaissance de principes qui est orientée vers le faire. Dans le monde antique, l'art et l'artisanat (ou les techniques) n'étaient pas séparés de la façon dont ils le sont maintenant, mais plutôt la technè était une notion plus globale qui était attribuée à toute forme de connaissance appliquée. En tant que tel, elle a été souvent opposée à épistémè, qui est «pure» connaissance. À certains égards, elle était méprisée par les philosophes comme une forme inférieure d'imitation, une sorte de « matière morte ». 

 Tout comme pour les Grecs de l'Antiquité, il y a dans la tradition biblique une suspicion similaire à l’égard de l’art (voire même de la fabrication de l’image). On ne doit pas ignorer que les "artisanats" ont été inventés par les fils de Caïn - la construction de villes, la manipulation d'instruments de musique, la métallurgie et l'art en général. Ceci provient d’encore plus loin dans les traditions extra-bibliques, comme dans les traditions Enochiennes où les anges déchus sont dits enseigner aux hommes toutes sortes de métiers, en particulier la nécromancie et toute l'ornementation du corps. La Technè en tant que sorte de modification de la nature est ainsi assimilée à la perversion de la nature. Son développement est considéré comme une accélération de la chute et ainsi la technè tient la mort par la main. Dans la tradition Enochienne, on pourrait même dire que la technè a eu sa part dans le déclenchement du déluge!

 Il ne faut pas oublier également que la construction du Temple de Salomon est très étroitement liée à des notions venant de l’étranger, avec toutes les connotations négatives que cela peut avoir dans la Bible. Le grand artisan qui a construit les objets liturgiques dans le premier temple était à moitié hébreu, car son père était originaire de Tyr. Tous les matériaux et de nombreux ouvriers de la construction du Temple étaient envoyés par Hiram, roi de Tyr. Le texte montre abondamment que tout le travail pour le temple a été accompli par des étrangers esclaves en Israël. En outre, collée au milieu des descriptions de tous les objets que Salomon a faits pour lui-même, se trouve l'histoire de la reine de Saba, suivie par la lamentation à propos de la façon dont Salomon épousa des femmes étrangères. Dans le texte de 1 Rois, il y a une allusion très forte à ce que nous sommes censés comprendre, parce que cet homme, ce splendide artisan demi-israélite de Tyr est appelé un " grand artisan ". Le mot utilisé pour artisan est le même que celui utilisé pour décrire Tubal-Caïn, le descendant de Caïn qui a inventé la métallurgie (et qui selon la tradition a tué Caïn). C’est le seul autre endroit dans la Bible où ce mot apparaît de cette manière. Et ainsi il y a un mystère, le mystère de la mort elle-même. 

 Le mystère est grand en effet. Car qui est cet intrus, cet étranger qui construit le temple de Dieu? Colossiens 1, ce beau texte que nous allons revoir à plusieurs reprises pour trouver la source de la réalité sacramentelle de l'Église nous donne la réponse. C'est nous. Car Saint Paul nous dit que: «...[21] Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, [22] pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche.» Pour le chrétien, la mort elle-même a été changée dans la réconciliation avec les étrangers et les ennemis, à la fois dans un sens spirituel et littéral. 

 Et qu'est alors le rôle de la technè? 

 Martin Heidegger commente sur Aristote et Platon : 
 « Qui construit une maison ou un bateau, qui façonne une coupe sacrificielle dévoile la chose à pro-duire suivant les perspectives des quatre modalités du "faire-venir". Ce dévoilement rassemble au préalable l'apparence extérieure et la matière du bateau ou de la maison, dans la perspective de la chose achevée et complètement vue, et il arrête à partir de là les modalités de la fabrication. Ainsi le point décisif, dans la tekhnè, ne réside aucunement dans l'action de faire et de manier, pas davantage dans l'utilisation de moyens, mais dans le dévoilement dont nous parlons. C'est comme dévoilement, non comme fabrication, que la tekhnè est une pro-duction. »[1] 

 Dans un sens similaire, les arts, comme nous les comprenons en tant qu’enracinés dans et comprenant fermement toutes les connotations négatives des anciens Grecs et des Hébreux, sont transformés par la mort du Christ ne sont plus des « modifications de la nature », ni l'infection par l'étranger » ni une «pâle imitation». Au lieu de cela les arts peuvent être un révélateur du Royaume, l’actualisation du sacré - l'exemple visible, audible et tactile de la façon dont la création peut devenir mystérique (sacramentelle). 

 Revenons maintenant à la notion d'art dans le sens moderne du terme, nous pouvons discerner dans la séparation radicale entre l'art et la technique quelque chose de semblable aux aspects néfastes de la technè observés par les anciens. D'une part les Beaux-Arts sont devenus le lieu de la volonté et des passions individuelles ainsi que celui d'un langage obscur détaché de toute utilisation. L'art contemporain est allé si loin dans cette direction, que même les utilisations les plus superficielles de l'art, comme sa qualité décorative ou son pourvoir de provoquer une expérience esthétique sont souvent mises de côté. Peut-être la seule chose qui reste à l'utilité des Beaux-Arts est sa capacité à créer du prestige. D'autre part, la technique est devenue, dans la direction quasiment opposée à l'art, pure utilité, sans aucun sens à révéler. La technique n’est concernée que par l'efficacité, la rapidité et sa fabrication marchande de masse. En effet, est-ce que l'inventeur qui crée une meilleure micro puce se demande ce dont il est le révélateur, est-ce qu’il se demande même si son invention sera utilisée pour faire un jeu vidéo de meilleure qualité ou un meilleur missile? Même ce qui pourrait se trouver quelque part entre les deux, quelque part en un juste milieu entre les excès des Beaux-Arts et le mercantilisme de la technique, ce que nous pourrions appeler «design» a également été complètement englouti à la fois par l’excès et le mercantilisme. En effet le design moderne n'est pas plus un art de révéler que ses homologues, mais il a pour seul projet de susciter le désir à travers le produit et la publicité.

Et c’est pourquoi nous devons nous arrêter, ceux d'entre nous qui prient. Entourés par ce tourbillon de passions désordonnées, nous devons nous demander: quel est donc l'art, la technè appropriée pour le Royaume de Dieu? Prenant toute la vie liturgique de l'Église comme notre domaine, et regardant la Vérité de l'incarnation de Dieu, nous devons nous poser chaque fois que nous sommes "rassemblons la matière" autour de nous, comment nous pouvons travailler à la gloire de Dieu et à notre propre participation à cette gloire.

C'est la voie que le Journal des Arts Orthodoxes se propose d'examiner, d’expliquer, et d'exposer, se réjouissant des meilleurs exemples de l'art liturgique orthodoxe. Nous allons voir rapidement que la forme, l'ornement et la matière ne peuvent être arbitraire, mais plutôt que tout a une portée symbolique et théologique dans la fabrication des choses saintes. » (Version française par Maxime le minime de The Recovery of the Arts June 4, 2012 By Jonathan Pageau) [1] Martin Heidegger, «La question de la technique»

mardi 30 novembre 2010

Merveilleux dessins animés orthodoxes russes

Voici deux belles et émouvantes réalisations de films d'animation d'artistes russes
dont on voudrait bien pour nos enfants que quelqu'un se mette à faire les sous-titres en français, qui montrent une fois de plus combien le peuple russe est un peuple d'artistes  et que c'est bien un écrivain russe également qui a écrit "La beauté sauvera le monde". 

On entend souvent désormais dans le monde de l'entreprise cette phrase désabusée "Nul n'est irremplaçable" qui se voudrait une phrase de sagesse et d'incitation à la modestie - ce qui n'a rien de négatif au départ mais qui finit par la dévalorisation de l'individu isolé et perdu dans des machines et des structures qui les dépassent ... Dans le travail des choses de ce monde, peut-être... mais dans le monde spirituel qui demeure pour presque nous tous un monde invisible, c'est le contraire ! Chacun a une place et un rôle dans le dessein de Dieu, que nul autre ne pourrait assumer à sa place, et qui  donne à la moindre petite personne, même ignorée de tous mais aimée de Dieu, infiniment de prix aux yeux de notre Maître et Créateur, comme autant de responsabilité vis à vis du monde créé...


"Ta croix"
Réalisation : Stanislav Podivilov





L'icône miraculeuse de Notre-Dame de Tikhvine.
Réalisation : Natalya Mabuza et Lioubov Apraxin