Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 30 mai 2024

QUAND LA STUPIDITÉ LE DISPUTE À L'IGNORANCE AU PROFIT DU PÈRE DU MENSONGE

Pour faire écho à l'article de l'Archimandrite Gregorios (Estephan): "LES DIACONESSES DANS L'ÉGLISE PRIMITIVE ÉTAIENT APPARENTÉES AUX FEMMES MYRRHOPHORES qu'a fait paraître Claude dans son blog 





Au nom du Christ ça suffit !


Dans le féminisme depuis quelque temps (trop longtemps) la stupidité le dispute à l’inculture, nourrissant la dissension jusqu’à la vaine guerre des sexes…

 D’abord, confondant bêtement réalité et langage, en dépit du travail des linguistes (cf  Ferdinand de Saussure) et de l’évident arbitraire du signe on “féminise“ des mots du lexique pour rétablir la justice, pour — prétend-on de façon véhémente — réparer  une injustice incroyablement scandaleuse. Ah bon ! et à quoi correspondent donc les termes de : impératrice, reine, souveraine, princesse, présidente, directrice, maîtresse etc ? dont les occurrences ne manquent pas dans notre langue, sont-ce là des mots qui démontrent la mise à l’écart, la ségrégation, la soumission et le mépris des femmes ?

Ces mots ne désignent-ils pas plutôt les sommets explicites de la puissance ? Relisez les mythes fondateurs de notre culture gréco-latine  explorés avec érudition par Robert Graves dans ses “Mythes grecs" et constatez la complexité des relations du masculin et du féminin…


À l’inverse a-t-on jamais vu de manifeste et  de manifestation des  mâles de ces animaux “injustement“ absents du lexique : Alouette (n. f.) Baleine (n. f.) Belette (n. f.) Carpe (n. f.) Chauve-souris (n. f.) Chouette (n. f.) Cigale (n. f.) Cigogne (n. f.), Coccinelle (n. f.) Gazelle (n. f.) Girafe (n. f.) Grenouille (n. f.) Guêpe (n. f.) Hyène (n. f.) Loutre (n. f.) Marmotte (n. f.) Perdrix (n. f.) Perruche (n. f.) Pie (n. f.) Pintade (n. f.) Sauterelle (n.f) etc. et j'en passe qui n’ont pas de masculin et qui sont à coup sûr victimes d’un sexisme accablant n’est-ce pas ? Cessons donc d’alimenter l’ignorance et la bêtise SVP  et encore une fois ne confondons pas langage et réalité !


Que veut-on nous faire croire,  à n'en pas douter sous l’unique et vicieuse inspiration du Diable réjoui de nos luttes intestines, du διαβολος, le diviseur en chef , celui que notre Seigneur désigne comme le père du mensonge ?  “On“ veut nous persuader que la femme a toujours été maltraitée particulièrement dans notre christianisme !

Mais depuis que le Christ est venu s’incarner sur cette terre, depuis le tout début de sa mission parmi  les hommes y a-t-il eu moins de femmes que d’hommes vénérées comme saintes, glorifiées officiellement par l’Église ?

Ici la confusion se fait entre rôle et importance à l'encontre de l'enseignement du  Christ (relire (2Cor. 4:5;  Luc 22:27 etc.Et désolé de vous le rappeler mais dans notre foi chrétienne ce ne sont sûrement pas les places et les fonctions dans les rites ni dans la hiérarchie ecclésiastique qui comptent, c’est LA SAINTETÉ ! Et nous ne manquons pas de SAINTES ! 


Les mous et les tièdes que le Seigneur vomit, et qui ont pignon sur rue en tout lieu de l'institution ecclésiastique (d'Orient comme d'Occident, merci  Dimítrios Arkhontónis et consort !) sont désormais plus préoccupés par les vaines valeurs de ce monde déchu, dont le maître est le malin, que par le cœur de notre foi qu’ils semblent oublier (sont-ils encore  vraiment chrétiens ?) et qui est — je le redis —  LA SAINTETÉ !

Et puis quoi ! N’avons-nous pas de surcroît une Reine que nous Orthodoxes particulièrement, mêlons sans cesse à nos offices et nos prières et que nous glorifions par toutes sortes d’hymnes, n’hésitant pas à la désigner comme une souveraine, aux puissantes prières, à l’invincible protection et chef des armées même.


Qu’est-ce que le père du mensonge, dont le règne s’étend de plus en plus au fur et à mesure et à proportion de la perte de la foi chrétienne, veut obtenir nous divisant et en nous dressant tous contre tous ? — Asservir à son éphémère tyrannie le plus possible les hommes (ô pardon ! les “humains“ voulais-je dire…) et les éloigner constamment non seulement de leurs semblables mais de leur Dieu dont ils portent, malgré la constante malveillance du malin et des ses esclaves, l’image divine indestructible dans leur cœur  à laquelle ils sont appelés à ressembler.

Maxime le minime





mardi 23 mars 2021

Sortie de la Turquie de la convention contre les violences faites aux femmes… VOUS AVEZ DIT FÉMINISME ?

Et en France…




« J’ai fait observer à Marlène Schiappa que si régression il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres ! »

Bérénice Levet, vous êtes philosophe et vous étiez invitée face à Marlène Schiappa dans l’émission « L’Info du vrai » du 22 novembre, présentée par Yves Calvi. Il y était question de la régression de l’égalité entre les filles et les garçons, en France, dès l’école primaire…Une passe d’armes a frappé le téléspectateur. Pouvez-vous nous raconter ?
L’émission portait sur les suites de la campagne contre le harcèlement et les agressions sexuelles, le risque de voir les choses tourner à la déclaration de guerre contre les hommes – enjeu majeur et totalement nié par la secrétaire d’État – et le rôle que l’école pouvait jouer afin de prévenir et guérir ce destin apparemment fatal des femmes, à en croire la croisade actuelle, d’être la victime de l’autre sexe. Le reportage dans une école primaire alors diffusé n’appuyait guère la thèse d’une régression de l’égalité, tout au contraire. « Les petites filles ne se laissent pas faire », disait la journaliste. Et les enfants interrogés témoignaient d’un humour, d’une distance dont nos belles âmes militantes sont totalement dépourvues. Une petite fille racontait, par exemple : « Les garçons disent parfois qu’on ne sert à rien mais tout de suite après, ils rigolent. »
Lorsqu’on est revenu en studio, pour ma part, j’ai relevé ce point, et surtout je me suis impatientée de ce qu’on continue à peindre la réalité comme si les années 1970 n’étaient pas passées par là. Les garçons et les filles, depuis ces années-là, grandissent dans une atmosphère de parfaite égalité, ce qui ne signifie pas nécessairement d’indifférenciation sexuelle. Là est, me semble-t-il, la confusion qui alimente cette campagne de lutte contre le harcèlement et les agressions. L’enjeu est d’abord la criminalisation des hommes qui s’obstinent à voir des femmes dans les femmes et à n’y être pas indifférents, mais c’est une autre question. 
Pour me contredire et appuyer la thèse d’une régression de l’égalité, Marlène Schippa invoqua des cas empruntés à son expérience municipale précédente. Ainsi avait-elle été sollicitée par une directrice d’école qui se trouvait démunie face à des familles qui interdisaient à leurs petits garçons de donner la main à leurs camarades filles au motif qu’elles étaient impures. La secrétaire d’État cita également le cas, de plus en plus fréquent, de petites filles de sept ou huit ans que leurs parents excluent d’envoyer à la piscine, au nom de l’interdit de montrer son corps devant des petits garçons. J’ai alors fait observer, afin de la contraindre à nommer les choses, que si régression il y avait, si refus de la mixité des sexes il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres. 
Elle s’est d’abord dérobé et m’a objecté que « la Manif pour tous n’avait pas une vision progressiste de la place de la femme » et Marine Le Pen n’aurait pas « particulièrement soutenu le droit à l’IVG » – confondant, au passage, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, la première ne s’étant pas prononcée, me semble-t-il, contre le droit à l’avortement. Mais Yves Calvi avait entendu mon objection et m’a relayée. Il lui a demandé sans détour si les cas qu’elle avait mentionnés concernaient des familles musulmanes. Elle a bien été obligée de le reconnaître, mais en préférant parler de « familles radicalisées », de « familles salafistes »
On peut reconnaître à Yves Calvi le mériter d’avoir fait son boulot de journaliste en mettant les pieds dans le plat et en poussant Marlène Schiappa dans ses retranchements… mais il a fallu que vous l’y aidiez un peu ! 
Reconnaissons en effet à Yves Calvi de ne s’être pas lui-même complu dans le déni. Je lui en sais gré. Toutefois, sans vouloir me donner le beau rôle, je ne pense pas que, de lui-même, il l’aurait conduite à nommer les choses. Mais il est pleinement conscient de la tentative de dérobade de la secrétaire d’État : « Il s’agissait de familles musulmanes » mais, constate-t-il, « vous ne l’avez pas dit. »
On a le sentiment que personne ne veut aborder la question qui fâche, ou que si elle doit être abordée, il faut absolument la noyer, la relativiser, la généraliser… jusqu’à la perdre de vue, en somme ! C’est bien ce qu’a fait Marlène Schiappa en évoquant les familles de la Manif pour tous, comme si elles étaient comparables aux familles salafistes. 
Naturellement qu’on se refuse à regarder le réel en face et qu’on pratique la politique du deux poids deux mesures. La jubilation, l’ivresse que suscite cette campagne contre le harcèlement et les agressions viennent en très grande partie de ce qu’il s’agit d’incriminer et de criminaliser les hommes blancs hétérosexuels. Quelle aubaine que cette campagne pour ceux qui, précisément, veulent détourner leur regard des inégalités et de la domination bien réelles que subissent les femmes sous l’emprise des mœurs musulmanes dans les territoires perdus de la République et de la nation ! 
Que concluait, il y a quelques semaines encore, Marlène Schiappa de sa traversée dans le quartier de La Chapelle-Pajol en réponse au collectif de femmes qui s’était formé afin d’alerter sur le harcèlement, les insultes, les agressions dont elles faisaient l’objet de la part de migrants ? Que tout allait très bien, « les lois de la République protègent les femmes, elles s’appliquent à toute heure et en tout lieu ».
C’est pourquoi ce néo-féminisme doit être vivement dénoncé. Ces militantes sont totalement absentes des terrains où il conviendrait de porter le fer, dans ces enclaves ayant fait sécession d’avec nos mœurs, nos lois, nos principes, dont le principe de l’égalité et, précieux entre tous, celui de la mixité des sexes. Les femmes qui se dressent vaillamment contre leur assujettissement s’y retrouvent bien seules. On aimerait, cependant, les voir aux côtés de Nadia Remadna, la présidente de la Brigade des mères à Sevran, pour ne prendre qu’un exemple. 
Et c’est dans l’indifférence parfaite qu’elles peuvent apprendre qu’en plein cœur de Paris, dans le XIe arrondissement, il est des boulangeries où les hommes sont systématiquement servis avant les femmes, ainsi que le rapportait, parmi d’autres exemples tout aussi édifiants, Géraldine Smith dans son essai Rue Jean-Pierre Timbaud. Une vie de famille entre barbus et bobos
Lorsqu’il s’est agi des viols de Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, on les cherchait en vain. Et pour cause : les agresseurs étaient musulmans. Entre deux maux – la violence faite aux femmes et la crainte de se rendre suspect d’islamophobie, de faire le jeu du Front national -, les égéries (hommes et femmes) du néo-féminisme n’hésitent pas un instant. Elles sacrifient les femmes. La barbarie peut croître, leur conscience est sauve : elles restent du côté de ceux qu’elles ont définitivement rangés dans le camp des opprimés, des reprouvés, des damnés de la terre. Qu’on se souvienne de Caroline De Haas, si sonore aujourd’hui, de Clémentine Autain…


Propos recueillis par Gabrielle Cluzel

Sortie de la Turquie de la convention contre les violences faites aux femmes… VOUS AVEZ DIT FÉMINISME ?

Et en France…




« J’ai fait observer à Marlène Schiappa que si régression il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres ! »

Bérénice Levet, vous êtes philosophe et vous étiez invitée face à Marlène Schiappa dans l’émission « L’Info du vrai » du 22 novembre, présentée par Yves Calvi. Il y était question de la régression de l’égalité entre les filles et les garçons, en France, dès l’école primaire…Une passe d’armes a frappé le téléspectateur. Pouvez-vous nous raconter ?
L’émission portait sur les suites de la campagne contre le harcèlement et les agressions sexuelles, le risque de voir les choses tourner à la déclaration de guerre contre les hommes – enjeu majeur et totalement nié par la secrétaire d’État – et le rôle que l’école pouvait jouer afin de prévenir et guérir ce destin apparemment fatal des femmes, à en croire la croisade actuelle, d’être la victime de l’autre sexe. Le reportage dans une école primaire alors diffusé n’appuyait guère la thèse d’une régression de l’égalité, tout au contraire. « Les petites filles ne se laissent pas faire », disait la journaliste. Et les enfants interrogés témoignaient d’un humour, d’une distance dont nos belles âmes militantes sont totalement dépourvues. Une petite fille racontait, par exemple : « Les garçons disent parfois qu’on ne sert à rien mais tout de suite après, ils rigolent. »
Lorsqu’on est revenu en studio, pour ma part, j’ai relevé ce point, et surtout je me suis impatientée de ce qu’on continue à peindre la réalité comme si les années 1970 n’étaient pas passées par là. Les garçons et les filles, depuis ces années-là, grandissent dans une atmosphère de parfaite égalité, ce qui ne signifie pas nécessairement d’indifférenciation sexuelle. Là est, me semble-t-il, la confusion qui alimente cette campagne de lutte contre le harcèlement et les agressions. L’enjeu est d’abord la criminalisation des hommes qui s’obstinent à voir des femmes dans les femmes et à n’y être pas indifférents, mais c’est une autre question. 
Pour me contredire et appuyer la thèse d’une régression de l’égalité, Marlène Schippa invoqua des cas empruntés à son expérience municipale précédente. Ainsi avait-elle été sollicitée par une directrice d’école qui se trouvait démunie face à des familles qui interdisaient à leurs petits garçons de donner la main à leurs camarades filles au motif qu’elles étaient impures. La secrétaire d’État cita également le cas, de plus en plus fréquent, de petites filles de sept ou huit ans que leurs parents excluent d’envoyer à la piscine, au nom de l’interdit de montrer son corps devant des petits garçons. J’ai alors fait observer, afin de la contraindre à nommer les choses, que si régression il y avait, si refus de la mixité des sexes il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres. 
Elle s’est d’abord dérobé et m’a objecté que « la Manif pour tous n’avait pas une vision progressiste de la place de la femme » et Marine Le Pen n’aurait pas « particulièrement soutenu le droit à l’IVG » – confondant, au passage, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, la première ne s’étant pas prononcée, me semble-t-il, contre le droit à l’avortement. Mais Yves Calvi avait entendu mon objection et m’a relayée. Il lui a demandé sans détour si les cas qu’elle avait mentionnés concernaient des familles musulmanes. Elle a bien été obligée de le reconnaître, mais en préférant parler de « familles radicalisées », de « familles salafistes »
On peut reconnaître à Yves Calvi le mériter d’avoir fait son boulot de journaliste en mettant les pieds dans le plat et en poussant Marlène Schiappa dans ses retranchements… mais il a fallu que vous l’y aidiez un peu ! 
Reconnaissons en effet à Yves Calvi de ne s’être pas lui-même complu dans le déni. Je lui en sais gré. Toutefois, sans vouloir me donner le beau rôle, je ne pense pas que, de lui-même, il l’aurait conduite à nommer les choses. Mais il est pleinement conscient de la tentative de dérobade de la secrétaire d’État : « Il s’agissait de familles musulmanes » mais, constate-t-il, « vous ne l’avez pas dit. »
On a le sentiment que personne ne veut aborder la question qui fâche, ou que si elle doit être abordée, il faut absolument la noyer, la relativiser, la généraliser… jusqu’à la perdre de vue, en somme ! C’est bien ce qu’a fait Marlène Schiappa en évoquant les familles de la Manif pour tous, comme si elles étaient comparables aux familles salafistes. 
Naturellement qu’on se refuse à regarder le réel en face et qu’on pratique la politique du deux poids deux mesures. La jubilation, l’ivresse que suscite cette campagne contre le harcèlement et les agressions viennent en très grande partie de ce qu’il s’agit d’incriminer et de criminaliser les hommes blancs hétérosexuels. Quelle aubaine que cette campagne pour ceux qui, précisément, veulent détourner leur regard des inégalités et de la domination bien réelles que subissent les femmes sous l’emprise des mœurs musulmanes dans les territoires perdus de la République et de la nation ! 
Que concluait, il y a quelques semaines encore, Marlène Schiappa de sa traversée dans le quartier de La Chapelle-Pajol en réponse au collectif de femmes qui s’était formé afin d’alerter sur le harcèlement, les insultes, les agressions dont elles faisaient l’objet de la part de migrants ? Que tout allait très bien, « les lois de la République protègent les femmes, elles s’appliquent à toute heure et en tout lieu ».
C’est pourquoi ce néo-féminisme doit être vivement dénoncé. Ces militantes sont totalement absentes des terrains où il conviendrait de porter le fer, dans ces enclaves ayant fait sécession d’avec nos mœurs, nos lois, nos principes, dont le principe de l’égalité et, précieux entre tous, celui de la mixité des sexes. Les femmes qui se dressent vaillamment contre leur assujettissement s’y retrouvent bien seules. On aimerait, cependant, les voir aux côtés de Nadia Remadna, la présidente de la Brigade des mères à Sevran, pour ne prendre qu’un exemple. 
Et c’est dans l’indifférence parfaite qu’elles peuvent apprendre qu’en plein cœur de Paris, dans le XIe arrondissement, il est des boulangeries où les hommes sont systématiquement servis avant les femmes, ainsi que le rapportait, parmi d’autres exemples tout aussi édifiants, Géraldine Smith dans son essai Rue Jean-Pierre Timbaud. Une vie de famille entre barbus et bobos
Lorsqu’il s’est agi des viols de Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, on les cherchait en vain. Et pour cause : les agresseurs étaient musulmans. Entre deux maux – la violence faite aux femmes et la crainte de se rendre suspect d’islamophobie, de faire le jeu du Front national -, les égéries (hommes et femmes) du néo-féminisme n’hésitent pas un instant. Elles sacrifient les femmes. La barbarie peut croître, leur conscience est sauve : elles restent du côté de ceux qu’elles ont définitivement rangés dans le camp des opprimés, des reprouvés, des damnés de la terre. Qu’on se souvienne de Caroline De Haas, si sonore aujourd’hui, de Clémentine Autain…


Propos recueillis par Gabrielle Cluzel

vendredi 24 mai 2019

France : ces libertés civiles qui disparaissent silencieusement


Sur le site http://h16free.com/


Alors que les élections européennes se rapprochent à grands pas et que sont louangées dans les chœurs baroques de listes électorales bigarrées les Grandes Valeurs Humanistes de nos démocraties occidentales, deux faits divers récents entrent vigoureusement en collision l’un dans l’autre et nous fournissent ainsi une excellente illustration de l’état de déliquescence avancé de plusieurs piliers régulièrement mis en avant par la République Française.
Le premier fait divers est celui qui agite actuellement une bonne partie des réseaux sociaux ainsi que cette frange la plus agaçante de la classe politique jacassante dont le niveau de décibels est largement supérieur à sa capacité d’action réelle : un facétieux rappeur, au talent visiblement très surestimé, a trouvé un habile moyen de faire parler de lui en multipliant les provocations d’adolescent faussement rebelle dans ses dernières productions sonores et vidéos. 
Nick Conrad (attention aux typos dans la dernière syllabe, l’impair est vite arrivé) a décidé cette fois-ci de « baiser la France jusqu’à l’agonie », ce qui n’a pas manqué de faire partir en émois outrés plusieurs politiciens, comme Castaner ou Bellamy, dont la solidité argumentative permet d’immédiatement relever le niveau. 
Par retour de flammes, cela a évidemment entraîné la contre-réaction d’une partie des médias et d’autres politiciens du bord politique opposé, candidats malheureux et inaudibles à une élection sans intérêt, qui se sont trouvés trop heureux d’utiliser cette polémique grotesque pour enfin faire parler d’eux, entre l’ingurgitation d’un ou deux kebabs festifs. 
L’indignation devant les textes pourtant indigents du rappeur ne vient pas de nulle part : ce dernier était auparavant l’auteur d’une autre bouillie artistique où il recommandait chaudement de « pendre les Blancs » dans ce qu’on pourrait aisément qualifier de tentative désespérée d’enfin sortir d’un anonymat aussi minable que peu rémunérateur. Cette tentative lui vaudra d’ailleurs des poursuites en justice qui se traduiront par une amende de 5000 euros avec sursis. 
Il n’est donc pas étonnant que nos habituels outrés en viennent à réclamer, d’urgence, l’intervention de la justice pour enfin faire fermer son clapet au piètre prosateur.
Parallèlement et dans un tout autre domaine, on apprend que la CGT a trouvé intelligent d’empêcher cette semaine la parution de plusieurs hebdomadaires, dont le Point, dans les kiosques du pays. Bien que le syndicat s’en défende officiellement, beaucoup ont vu dans cette démarche une façon sinon subtile au moins efficace de saboter la couverture médiatique fournie par le magazine au dirigeant italien, Matteo Salvini. S’ensuivent les inévitables démentis des uns et des autres, finement fact-checkés par la fine troupe de journalistes de terrain que la presse, pas du tout acquise aux thèses gauchistes, produit avec une cadence et une précision quasi-industrielle.

Il n’en reste pas moins que la CGT a bel et bien empêché la parution de plusieurs hebdomadaires. Que ce soit pour des raisons éditoriales ou pour une lutte prétendue contre une réforme dans la distribution de la presse, le résultat reste le même : la liberté de la presse plie devant celle d’un syndicat que rien ni personne ne semble pouvoir empêcher de nuire
Comme je le laissais entrevoir en introduction, la juxtaposition de ces deux faits divers franco-français donne, dans cette collision amusante de l’actualité, une idée assez précise de ce que valent vraiment « Les Valeurs de la République », ou ces fondements démocratiques des sociétés modernes dont on nous tympanise régulièrement sur toutes les ondes, notamment à l’approche d’un défouloir électoral.
cgt macron humanité
Ainsi, parmi ces valeurs, on trouve assez naturellement cette notion d’égalité qui a bien vite tourné à l’aigre de l’égalitarisme et causé tant de mal dans le pays. Ici, cependant, pas question d’en avoir trop : si, bien sûr, on s’offusque bruyamment des saillies de Conrad, rares sont les pépiements outrés contre la CGT. Encore une fois, la CGT bénéficie ici d’une mansuétude typique des régimes corrompus qui s’accommodent fort bien de traitements privilégiés pour certains des siens dont ils savent qu’ils ne sont pas dangereux (au contraire, même).
Les valeurs démocratiques encensaient jadis la liberté d’expression. On se gardera bien de rappeler ce principe lorsqu’il s’agira de faire taire le mauvais artiste. Et si Benoît Hamon en appellera quand même à des comparaisons franchement hardies entre Conrad et Brassens, c’est pour tenter de camoufler son nanisme politique et grappiller ainsi quelques secondes d’attention médiatique dans une campagne qui l’en a lourdement dépourvu. La notion même de liberté d’expression n’est pas évoquée. Quant à la liberté d’expression du Point ou des autres magazines interdits de fait par la CGT, on pourra s’asseoir dessus.
Dans ce fatras, on ne s’étonnera pas non plus du silence compact de toute la joyeuse troupe des féministes de combat qui sont pourtant toujours promptes à monter au combat lorsqu’un mâle blanc cis de 40 ans vient à déraper malencontreusement dans l’un ou l’autre de ses propos. Las. Le rappeur, malgré sa mise en scène de viol et de meurtre, semble échapper à toute rodomontade des hordes habituelles. Le CRAN, la LICRA ou les myriades d’associations lucratives sans but papillonnant autour de ces thèmes comme des lucioles autour de l’argent du contribuable cramé dans un grand feu de joie ne sont semble-t-il pas du tout concernées par la question. Peut-être Nick Conrad n’est-il pas de la bonne couleur ? 
Au passage, notons encore une fois la magnifique illustration de l’effet Streisand par la droite et l’extrême-droite, qui, croyant faire pour quelques politiciens pas trop malins un bel affichage vertuel bien démagogique, fournit surtout à ce médiocre rappeur une visibilité démesurée : l’intelligence n’a jamais fait officiellement partie des piliers d’une démocratie moderne, mais sa disparition n’est jamais bon signe et on peut garantir avec ce genre d’excitations populistes qu’elle ne reviendra pas de sitôt. 
Enfin, un pays ne serait pas vraiment foutu s’il avait, quoi qu’il arrive, un système de Justice fort, solide et équitable. Rassurez-vous : ce n’est plus le cas depuis un moment en France et là encore, ces deux tristes affaires le montrent au-delà de tout doute raisonnable : les écarts à la liberté d’expression, maintenant fort (trop ?) encadrée, ne semblent pas conduire à la moindre peine ferme ou au moins dissuasive ; la liberté de la presse est normalement bien fixée, mais personne ne saisira la justice pour les exactions syndicales. Syndicalisme qui, lui aussi, s’entend pourtant dans un cadre bien défini qui semble lui aussi être passé par la fenêtre dans l’indifférence générale.
Jamais dans le monde occidental les libertés civiles n’ont été à ce point attaquées, tant par ceux qui prétendent les représenter et les protéger que par ceux qui font leur commerce de leur cracher au visage. Dans ces attaques, la France ne semble plus du tout à l’arrière, observatrice, mais a pris une place active, au premier rang.
Sans l’ombre d’un doute, ce pays est foutu.

dimanche 10 février 2019

Les femmes américaines réclament le droit de torturer et de tuer pour l’Empire… tout comme les hommes

Féminité "toxique" (dangereuse) : «Badass» (« Dures à cuire »)

 Les femmes américaines réclament le droit de torturer et de tuer pour l’Empire… tout comme les hommes

par Michael McCaffrey
 
© Global Look Press / Marvel Studios 



Grâce à une nouvelle vague de féminisme et à son appel à l’égalité, ce ne sont pas seulement les « hommes toxiques » qui peuvent tuer, torturer et surveiller au nom du militarisme et de l’empire américains, car les femmes peuvent aussi le faire!

Le week-end dernier, c’était la troisième marche annuelle des femmes, une manifestation qui avait été déclenchée à l’origine par la défaite de Hillary Clinton par Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2016, qui encourageait les femmes de l’ensemble du continent américain à se soulever contre la misogynie et le patriarcat.

Aussi sincères que soient ces femmes dans leur colère, dans leur quête de pouvoir, elles renforcent sans s'en rendre compte le système immoral et sans éthique qu'elles prétendent haïr. C’est particulièrement évident lorsque ce nouveau féminisme embrasse hardiment les pires caractéristiques  du patriarcat sous la forme du militarisme et de l’impérialisme.

Le développement de #MeToo, Time’s Up et le mouvement des femmes anti-Trump a engendré une nouvelle vague de néo-féministes politiquement et culturellement engagées. Ce mouvement de femmes modernes et ses adhérentes réclament que «les garçons ne soient pas des garçons» et prétendent en fait que la déclaration «les garçons seront des garçons» est en soi un acte de privilège patriarcal et une agression masculine. L’ironie est que ces néo-féministes ne veulent pas que les garçons soient des garçons, mais elles veulent que les filles soient comme des garçons.

La contradiction inhérente à cette idéologie a été mise en évidence récemment lorsque l’American Psychological Association (APA) a publié un guide sur le traitement des hommes et des garçons. Dans le résumé du guide, l’APA affirme de façon extraordinaire que «la masculinité traditionnelle - caractérisée par le stoïcisme, la compétitivité, la domination et l’agressivité - est globalement nuisible».

Ces directives de l'APA font équivaloir «masculinité traditionnelle» et «masculinité toxique» devenus synonymes, et ne mentionnent jamais une seule fois la testostérone, révélant une ignorance stupéfiante de la biologie masculine. L'APA est essentiellement en train de blâmer le taureau pour ses cornes.

Quelle crédibilité leur accorder quand on voit le chaos dans lequel est plongé l'état émotionnel actuel de notre monde et que l’on préconise qu'il y faut moins que plus de stoïcisme ?

L'hypocrisie des directives de l'APA est flagrante, car où que l'on regarde de nos jours, on voit que les filles et les jeunes femmes sont constamment invitées à être plus compétitives, à se positionner dans une position dominante et devenir encore plus agressives. Je suppose que quand les femmes le font, c’est considéré comme leur donnant une autonomie légitime, alors quand les hommes le font, c'est considéré comme un danger.

Les femmes et certains hommes me disent souvent que si les femmes étaient au pouvoir, le monde serait un endroit meilleur et plus sûr. Mais cette vieille figure de rhétorique, qui anime à l’évidence le mouvement féministe d’aujourd’hui, est une sottise. Je veux dire que personne parmi ces gens n'a jamais entendu parler de cette bête pernicieuse de Margaret Thatcher ? Et est-ce que quelqu'un pense que la zone d'interdiction de vol proposée par Hillary Clinton au-dessus de la Syrie ou son discours dur sur la Russie aurait conduit à plus de paix et moins de guerre?

Un autre exemple de la vacuité de cette idéologie est le groupe de femmes démocrates issues du monde militaire et du renseignement qui ont remporté des sièges au Congrès en 2018. Ces femmes, qui se sont qualifiées elles-mêmes de « dures à cuire», avec une masculinité ô combien toxique se sont targuées d’être  l’"Antidote à Trump."

 Nul doute, n’est-ce pas, que ces ex-«badasses» de l'armée et des services de renseignement seront bien moins « toxiques » que leurs homologues masculins lorsqu'elles demanderont aux États-Unis de «se montrer sévères» en intervenant militairement dans le monde entier pour défendre les intérêts américains. Ce genre de belligérance à la bannière étoilée n’est pas moins dangereuse dans un tailleur-pantalon que dans un costume trois pièces, et ne fera que causer plus de victimes de la «compétitivité, de  la domination et l’agression» américaines dans le monde.

 Gina Haspel est la première femme directrice de la CIA et les femmes occupent également les trois principales directions de cette agence. Mme Haspel s'est montrée plus que capable d'être simplement aussi déplorable que n'importe quel homme lorsqu'elle a participé activement au programme de torture de l'ère Bush. Il ne fait aucun doute que la brigade coiffée d'un bonnet de chatte ne pourrait que louer sa «compétitivité, sa domination et son agressivité» lors de la torture de prisonniers… particulièrement ceux qui montrent des attributs masculins traditionnels.

L’hypocrite Hollywood a longtemps été un paradis pour la masculinité « toxique », que ce soit sous la forme de prédateurs dépravés comme Harvey Weinstein ou Woody Allen ou de faux durs comme John Wayne. Hollywood est également depuis longtemps l’aile de propagande de la machine de guerre militaire américaine. Il est bien établi que, depuis des décennies, Hollywood et le département de la Défense travaillent main dans la main pour créer des films qui vantent le militarisme et l’impérialisme américains.

À présent, Hollywood et le ministère de la Défense utilisent la carte de visite de la justice sociale «diversité et inclusion» pour passer à l'étape suivante dans l'endoctrinement des jeunes gens avec l'idéologie nocive de l'exceptionnalisme et de l'agressivité américaines… Ils ciblent les filles et les jeunes femmes..

Le dernier produit de la machine à propagande Hollywood et du DoD (Departement of Defense) est le film Disney / Marvel, Captain Marvel, qui sort ce mois de mars. Le film, doté d’un budget de 150 millions de dollars et met en vue l’une des voix féministes les plus en vue à Hollywood, Brie Larson, lauréate d’un Academy Award, raconte l’histoire de Carol Danvers, une ancienne pilote de l’armée de l’air, qui «devient l’un des héros les plus puissants de la galaxie. »

 Alors que Robert Downey Jr. et Chris Evans sont sur le point d'abandonner leurs rôles respectifs d'Iron Man et de Captain America, Disney se propose de les remplacer pour représenter le visage de l'univers cinématographique de Marvel, doté de plusieurs milliards de dollars, avec le Captain Marvel de Brie Larson, qui est mise en avant comme “superhéroïne badass”… une dame encore plus porte-drapeau et « dure à cuire » désignée comme modèle pour les filles!

Le film a été décrit comme « l’outil de recrutement de rêve de l’armée de l’air » et constituera sans aucun doute un atout majeur pour le recrutement des femmes, un peu comme Tom Cruise et Top Gun ont favorisé le recrutement de militaires dans les années 1980.

Le Ministère de la Défense serait associé à Marvel depuis l’Iron Man de 2008. Le MdD et l’armée de l’air exigent que tout projet de film auquel ils assistent «dépeigne l’armée de l’air et l’armée de manière précise et qu’il soit dans l’intérêt du service de s’associer à ce projet».

 Il est bon de savoir que la féministe Brie Larson tire profit de son partenariat avec l’armée de l’air pour réaliser un film qui endoctrine des millions d’enfants américains, en particulier des filles, avec le rêve de pouvoir bombarder des innocents à travers le monde à des kilomètres dans le ciel avec un style vraiment "badass" tout en le faisant.

Je suis sûr que Mme Larson, qui défend ouvertement des victimes d'abus sexuels ici en Amérique, a minutieusement pesé le pour et le contre de son utilité comme outil de recrutement pour l'armée américaine, qui, ces dernières années, a aidé et encouragé, ou a été directement responsable du meurtre de femmes et d'enfants au Yémen, en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Libye et ailleurs.

La cacophonie des voix féministes dans la sphère publique a effectivement défié certains esprits à propos de certaines choses, mais pas les bons esprits à propos des bonnes choses. L’état américain factice et son complexe industriel militaire virulent ont coopté l’époque féministe actuelle et l’utilisent pour renforcer leur emprise meurtrière sur la conscience américaine, et Brie Larson est désormais complice de ce crime.

Est-ce cela la nouvelle vague du féminisme, mettre du rouge à lèvres sur le cochon de l'empire américain et du militarisme et le qualifier de victoire pour l'égalité ? Si oui, je passerai outre cette féminité dangereuse.

Je vais m'en tenir à la masculinité traditionnelle, vous savez, le genre stoïque, dont les adhérents, des hommes de principes comme Martin Luther King, César Chavez, Daniel Ellsberg, Pat Tillman et Edward Snowden, parmi beaucoup d'autres, ont tous fait ce qui convenait face à une opposition énorme, et qui ne se sont pas vantés d’être des «durs à cuire», n’ont pas commencé des combats mais y ont mis fin, n’ont pas torturé, n’ont pas espionné et n’ont pas bombardé des femmes et des enfants innocents.

En fin de compte, je crois fermement que les droits et les chances des hommes et des femmes devraient être égaux, mais je suis tout aussi convaincu que personne, quel que soit son sexe, personne n'a le droit de tuer, mutiler et torturer au nom de l'Empire américain.

Michael McCaffrey, pour RT
(version française de la source par Maxime le mininime

Michael McCaffrey est un écrivain indépendant, critique de cinéma et commentateur culturel. Il réside actuellement à Los Angeles où il dirige son entreprise de coaching et de conseil en médias. mpmacting.com/blog/

vendredi 4 janvier 2019

Foin de l'américanisation de nos mœurs !

Le niveau puritanisme américain progresse

Une Chronique de  Mathieu Bock-Côté
au Figaro du15 déc. 18



Aux États-Unis, la chanson "Baby it’s Cold Outside" est considérée comme un classique de Noël. Datant de 1948, elle raconte l’histoire d’un homme cherchant à séduire une femme et l’invitant à rester chez lui en prétextant qu'il fait froid dehors et qu’elle ne devrait pas s’y risquer. Il insiste, elle hésite, il pousse sa chance, elle joue avec lui et se laisse finalement tenter. Mais début décembre, on apprenait que plusieurs stations de radio américaines décidaient de bannir cette chanson des ondes. Elle banaliserait apparemment le harcèlement sexuel contre les femmes, désormais jugé intolérable dans un contexte post #MeToo. Des stations de radio du Canada anglais firent de même. Cette censure a toutefois engendré une vraie protestation populaire, qui a poussé certaines radios à rétropédaler, le commun des mortels s’exaspérant de cette nouvelle affaire de censure. 

Les histoires de censure à l’américaine répondent à peu près toujours au même scénario. Une œuvre est ciblée par un lobby victimaire prétendant qu’elle lui rappelle sur le mode traumatique son oppression historique. Puis l'autorité responsable se soumet. Un nouveau droit prend forme : celui de ne pas être offusqué. C’est l’hypersensibilité des victimes professionnelles qui fixera les frontières de ce qui peut être dit dans l'espace public. Ce nouveau droit s’accompagne d’un programme, la déconstruction de la culture « dominante » pour révéler les schèmes de domination qu'elle reconduirait et légitimerait. Par exemple, la virilité est réduite à une forme de masculinité toxique. Tout ce qui appartient à l’ancien monde peut devenir la cible de cette passion déconstructrice qui réduit les rapports sociaux au simple clivage entre les dominants et les dominés. 

Concrètement, la culture doit être expurgée. On en avait vu une manifestation en 2017 quand, aux États-Unis, des militants antiracistes avaient plaidé pour le déboulonnement de statues se référant à la Confédération, comme si leur simple présence témoignait moins de la complexité des mémoires s’entremêlant dans la cité que d’une célébration décomplexée de l’esclavage. Dans le cadre de cette même controverse, un festival de cinéma de Memphis avait déprogrammé Autant en emporte le vent. On pourrait multiplier les histoires semblables dans les universités, où cette entreprise d’épuration idéologique se mène sous le couvert des « postcolonial studies ». Au nom de la lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie, c’est à une entreprise d’éradicaton symbolique de la civilisation occidentale qu’on s’adonne. Faudra-t-il dans ce monde contrôlé un nouvel index répertoriant les œuvres autorisées et celles à proscrire ? 

Cette entreprise de rééducation idéologique d’une ampleur inégalée dans les sociétés démocratiques est souvent relayée par le système scolaire, qui éduque moins qu’il ne déséduque, comme si L'homme nouveau devait en émerger, sans racines ni mémoire, lavé de 1’ancien monde, parfaitement manipulable, et reprenant chaque mot d’ordre du progressisme. Le nouveau monde s’irmpose en jetant le soupçon sur tout ce qui se présente sous le signe de l'héritage. 

La censure de Baby it’s Cold Outside a néanmoins une dimension supplémentaire: elle révèle une mutation du rapport entre les sexes dans une Amérique qui voit remonter à la surface sa vieille tentation puritaine. C’est désormais la séduction, associée à une forme de tromperie et d’agression inavouée, qu’i1 faut condamner. À ce compte, c’est l’histoire de la littérature qu’il faudra congédier. Le féminisme prétend rééduquer intégralement la logique du désir, à partir d’une sociologie paranoïaque qui s'imagine partout un patriarcat prédateur, créant et banalisant tout à la fois une culture du viol. C’est aux plis les plus intimes de la culture qu’on s’en prend. 

C’est ainsi qu’on comprendra l’obsession nouvelle pour le consentement. Au sens strict, le consentement va de soi : comment pourrait-on s’opposer à cette exigence élémentaire ? Mais sa radicalisation nous fait basculer dans l’univers du contractualisme intégral, comme si le désir pouvait devenir absolument transparent à lui-même. Certaines applications téléchargeables sur téléphone portable entendent ainsi formaliser chaque étape du consentement sexuel. Ce monde aseptisé, sans péché ni zone grise, est simplement un monde inhumain. Il faut lui résister en chantant des chansons paillardes, des chansons grivoises et des chansons sensuelles comme Baby it’s Cold Outside. Chantons même des chansons d’amour. Même les plus mielleuses comprennent mieux la bête humaine que ces nouveaux commissaires idéologiques au service du néoféminisme purificateur.

Mathieu Bock-Côté
 Chroniqueur au "Figaro", 
docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal


mercredi 5 avril 2017

Le genre doit cesser d’être un cache-sexe

Santé: On naît femme, on ne le devient pas

Les femmes payent le prix du déni des différences biologiques  

sur

Peggy Sastre (à gauche, docteur en philosophie ) et Claudine Junien (à droite, professeur de génétique médicale)

Le 14 mai 2014, la revue Nature, référence scientifique par excellence, publiait un article qui, en fondant la recherche sur la différence entre les sexes, allait révolutionner la science, la médecine, et notre santé. Qui s’en souvient ?… Nos médias, d’ordinaire si prompts à traquer le sensationnel, ont alors laissé passer sans une ligne le vrai « scoop » : désormais, aux Etats-Unis, toutes les études, sur des cellules ou sur des modèles animaux, qu’elles portent sur l’Homme ou une autre espèce, devaient, pour être financées, inclure les deux sexes. La sentence  tombait du plus haut de l’instance la plus puissante en matière de recherche dans le monde : l’Institut national de la Santé américain (NIH). Son directeur, le généticien Francis S. Collins, et Janine A. Clayton, directrice du Département de la Recherche sur la Santé des femmes (ORWH), mettaient ainsi définitivement fin à la sous-représentation des femmes dans la recherche médicale et, par voie de conséquence, à une vision unisexe de la santé.1
Certes, dès 1993, un premier pas avait été franchi en incluant obligatoirement les femmes dans la recherche clinique, mais, en s’attaquant là à la recherche fondamentale, le NIH faisait tomber le dernier bastion des tenants des différences sexuelles biologiques réduites aux organes génitaux, hormones sexuelles, fonctions reproductives. Cette vision « bikini », seule la France y resta obstinément fidèle, prenant ainsi dix ans de retard sur le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, l’Italie, Israël… au point qu’en novembre 2016 encore, dans un rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Jennifer Merchant et Catherine Vidal  ne pouvaient, pour expliquer l’importance du sexe dans la santé, s’empêcher de faire appel aux vieux démons des stéréotypes de genres

Des médicaments… pour les hommes

Jusqu’à quand occultera-t-on les différences biologiques présentes dans nos 60 000 milliards de cellules, et ce dès la conception ? Jusqu’à quand l’équité entre les sexes, telle que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) la prône depuis 2002 pour résoudre les enjeux sanitaires autour de la maternité, des violences et des infections sexuellement transmissibles sera-t-elle exclusivement déclinée selon les genres sans jamais prendre en compte les différences  biologiques ? Jusqu’à quand la santé sera-t-elle exclue d’un vrai combat pour la parité ? Malgré le coup de poing du NIH, seules 30 % des études cliniques environ représentent les femmes et environ 80% des études chez l’animal ne portent toujours que sur des mâles. Or, de 1997 à 2000, sur 10 molécules retirées du marché, 8 l’ont été en raison d’effets secondaires chez des femmes. Et les femmes font une fois et demi à deux fois plus d’accidents secondaires liés aux médicaments que les hommes : un coût humain et financier exorbitant et… évitable.
Certes, l’inclusion des femelles dans les études sur l’animal impose des coûts supplémentaires. Surtout, elle serait, paraît-il, entravée par la variabilité due à leur cycle de reproduction… sauf qu’il a été démontré que la variabilité entre les individus d’un même sexe est équivalente pour les deux sexes sur la plupart des traits étudiés ! Quant au surcoût, nul n’a encore eu la bonne idée de le comparer à ce que payent les femmes victimes d’accidents secondaires… et le retrait consécutif du marché des médicaments incriminés.

On n’échappe pas à son sexe

Génétiquement, la ressemblance moyenne entre deux hommes ou deux femmes atteint les 99,9%, mais elle n’est que de 98,5% entre un homme et une femme, soit 15 fois plus important qu’entre un humain et un chimpanzé de même sexe ! Toutes les cellules de l’embryon contiennent 23 paires de chromosomes et ont un sexe, déterminé dès la conception, par la paire de chromosomes sexuels: XX pour les filles, XY pour les garçons. Chacun le sait, mais on continue à penser que les différences, « c’est hormonal » ou lié au « genre » dicté par l’environnement. Non ! Les hormones – lors de la différenciation des gonades – puis l’environnement socioculturel – à partir de la naissance – n’interviennent que plus tard.
Sachant que le génome est stable, définitif et identique dans chacune de nos cellules, comment expliquer que nos 23 000 gènes ne s’expriment pas de la même façon selon le tissu, le foie, le rein ou le cerveau ? Tout simplement parce que chaque gène « s’exprime » plus ou moins selon qu’il porte en lui et autour de lui des instructions pour fabriquer une protéine en plus ou moins grande quantité et, de plus, de façon différente selon le sexe… Chez la fille, en effet, un des deux X, d’origine paternelle ou maternelle, est inactivé au hasard dans chaque cellule, et sur les 1 400 gènes de cet X « inactif », 15% à 25% peuvent échapper à l’inactivation et donc s’exprimer davantage. Avec leur X unique, les garçons, en revanche, ne manifestent leur différence que par la petite centaine de gènes spécifiques de leur chromosome Y. Telle une mémoire sexuelle, ces gènes du chromosome X chez la fille et ceux du chromosome Y chez le garçon, modulent au bon moment, dans la bonne cellule, l’expression d’autres gènes, de sorte que, 30 % de nos gènes en moyenne s’expriment différemment selon notre sexe dans tous nos tissus et donc dans chacune de nos cellules.
Et c’est bien ce qui fait la différence et la nécessité de s’entendre sur les mots : le « sexe », se réfère uniquement aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les femmes des hommes depuis la conception et tout au long de la vie ; le « genre » quant à lui, sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement – après la naissance –  les comportements, les activités et les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.
Ce n’est donc pas en masquant ces différences sous prétexte d’éviter toute discrimination qu’on aide les femmes, au contraire ! Ne pas reconnaître les différences sexuelles, malgré l’accumulation de preuves scientifiques en ce sens, c’est pénaliser les femmes… et les hommes !

Un enjeu scientifique majeur

Pourquoi le retard mental, l’autisme, les tumeurs du cerveau et du pancréas sont-ils plus masculins, de même que les conduites à risque, les addictions et la violence? Pourquoi, en revanche, la maladie d’Alzheimer, l’anorexie et autres troubles alimentaires, la dépression, l’ostéoporose et certains cancers, de la thyroïde, par exemple, touchent-ils plus les femmes ? Parce que les maladies ont un sexe ! Ainsi, les hommes seraient protégés contre les maladies auto-immunes (maladies thyroïdiennes, sclérose en plaques, lupus etc..) grâce justement aux gènes de leur chromosome Y. Inversement, deux X peuvent valoir mieux qu’un, car il est démontré que des gènes suppresseurs de tumeur en double exemplaire sur le chromosome X épargneraient aux femmes certains cancers. Mais il a fallu attendre 1990 pour que le NIH, malgré son avance sur le sujet, crée un bureau spécifique de recherche dédié aux femmes (ORWH),  et que l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) les inclut systématiquement dans les essais sur les médicaments. La découverte de mécanismes sexués aux niveaux cellulaires et moléculaires, apparus au cours de l’évolution comme compromis entre la reproduction et la survie, éclaire donc peu à peu ces constats. Aurait-on trouvé autrement que, en cas de lésions nerveuses, certaines voies de la douleur passent par la microglie dans le cerveau chez les souris mâles et par des cellules spécifiques du système immunitaire chez les femelles ?

Le genre doit cesser d’être un cache-sexe

La médecine traite encore les femmes et les hommes sur un mode unisexe qui peut nuire à leur santé et  hypothéquer notre système de soins en termes de coûts,  non seulement  financiers, mais sociaux et humains. Pourquoi administrer une dose de vaccin à une femme quand la moitié suffirait ? Est-il acceptable qu’un médecin ne soit pas formé pour reconnaître les différences de symptômes d’infarctus chez une femme par rapport à un homme ou savoir adapter une prescription d’aspirine ou de somnifère en fonction du sexe de son patient ? C’est bien le déni des différences qui est à l’origine de ces inégalités et non les différences elles-mêmes, et ce n’est pas en les occultant que l’on supprimera les discriminations.
Ce n’est pas en supprimant le mot « race » que l’on supprimera le racisme ; le féminisme se condamne à être une coquille creuse s’il se refuse toujours de reconnaître que, n’en déplaise à Simone de Beauvoir, on nait femme : on ne le devient pas… Certes, le social influence le biologique et réciproquement, le biologique influence le social. Le genre dépend effectivement d’un formatage socioculturel progressif lié à la perception et aux implications sociales de notre sexe, avec des stéréotypes difficiles à éradiquer, même s’ils sont erronés. Mais, au nom d’une fausse parité homme/femme, on a trop longtemps mis l’accent sur l’acquis, le social, ce fameux « genre », en occultant l’inné, le biologique, le « sexe ». Plusieurs pays européens ont déjà adapté en conséquence leurs recherches scientifiques et leurs stratégies thérapeutiques. La France peut-elle se permettre de prendre encore du retard et, sous prétexte de parité, éviter avec mépris et aveuglement de reconnaître les différences entre les hommes et les femmes, malgré les évidences scientifiques et au risque de passer à côté de notre santé à tous, femmes ou hommes ? Le 1er Décembre 2015 un colloque sur le sujet a été organisé à Paris par l’académie des Sciences et l’Académie nationale de Médecine; et cette dernière a organisé le 23 Juin 2016 une conférence de presse pour sensibiliser les médias le public et le corps médical et émettre des recommandations.