[…] Vous avez également beaucoup travaillé sur le recyclage des nazis après-guerre: quelle est votre vision actuelle du projet transhumaniste, et quels sont ses liens avec les réseaux pédocriminels de pouvoir, si néanmoins vous identifiez des liens?
Les nazis couraient après le mythe du surhomme, dans la continuité du courant eugéniste qui était très puissant aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne au début du XXe siècle.
Les idées du contrôle des naissances, du contrôle social, d’élimination des inutiles, de la réification de l’humain sont de plus en plus prégnantes dans certains discours. Pendant la guerre, les nazis avaient préparé la fin du Reich, en sauvant l’économie allemande et en la délocalisant à l’étranger, grâce à l’opacité du système financier. À la fin de la guerre, ils ont été exfiltrés en masse vers l’Amérique latine, le Moyen-Orient, les États-Unis, où ils ont recréé des réseaux occultes qui se sont mis au service des dictatures et des Américains, et se sont insérés dans le capitalisme mondialisé.
Les nazis n’ont été punis que symboliquement. La période d’épuration a été très brève, si bien qu’ils ont été récupérés en masse — surtout les militaires et les scientifiques — par les pays vainqueurs. Ils ont travaillé à la NASA, dans les programmes MK-Ultra, à la Silicon Valley, pour la CIA par exemple. Les études d’hygiène raciale sont devenues de la recherche en génétique, etc. Avec des financements et des brevets américains, les nazis ont poussé très loin la logique eugéniste, et le projet eugéniste s’est en partie muté en projet transhumaniste, d’humain "amélioré".
Selon les témoignages de réseaux pédocriminels, notamment satanistes, que j’ai étudiés, environ la moitié dit venir de familles franchement nazies ou sympathisantes, quel que soit le niveau de l’échelle sociale ou le pays.
Q—Pourquoi les nazis et leurs descendants seraient ils particulièrement impliqués dans les réseaux "satanistes"?
Je poursuis mes recherches sur le sujet, mais leurs liens avec les services américains sont probablement une partie de l’explication. D’après mes recherches, les nazis avaient une grande tolérance envers la pédocriminalité tant qu’ils avaient le rôle considéré comme 'actif'. Et leurs pratiques rituéliques comportaient de nombreux marqueurs du satanisme et de ses dérivés, avec un mélange d’occultisme inspiré des structures anglaises comme la Golden Dawn et de la culture germanique et nordique, comme le "Soleil noir".
Les nazis n’ont jamais été les ennemis du système capitaliste. Ils en sont restés les protégés, comme le montre crûment le régime ukrainien. À la première occasion, je pense qu’ils ressortiront au grand jour, pour les mêmes raisons qu’en 1933. […]
À partir des archives récemment déclassifiées du Congrès américain, les auteurs éclairent le rôle des services de renseignement américain dans la traque des dignitaires nazis dans l’immédiat après-guerre, du Moyen-Orient à l’Amérique du Sud. Puis, dans le climat de la Guerre froide, l’utilisation de ces anciens nazis dans la lutte contre l’influence de l’URSS.
Enfin et surtout, ces archives révèlent les liens qu’entretinrent pendant la guerre les nationalistes ukrainiens de Stepan Bandera avec les nazis, chassant et assassinant juifs et Polonais.
Après la guerre, pour infiltrer l’Ukraine sous le régime soviétique, les services secrets occidentaux utilisèrent tour à tour Bandera, qui restait le héros du nationalisme ukrainien.
Jean-Michel Vernochet reçoit aujourd'hui le Père Jean Boboc, prêtre économe stavrophore de la cathédrale orthodoxe roumaine de Paris et docteur en médecine de la faculté de Paris, docteur en théologie. Ils parlent du livre que le Père Boboc vient de publier: "Le transhumanisme décrypté", préfacé par le Professeur Pierre Magnard.
Le transhumanisme vise essentiellement à l'amélioration des performances humaines, tant physiques, psychiques que mentales et cela au-delà de ce que la médecine classique proposait jusqu'à présent. La médecine change elle-même de paradigme, de purement thérapeutique, elle se met au service de l'amélioration. L'idéologie de l'amélioration qui inclut les possibilités de modifications génétiques et l'atteinte au patrimoine de l'humanité s'avère une révolution anthropologique majeure mettant en péril l'Homme tel que nous le connaissons encore. Le transhumanisme est un déni de notre histoire génétique.
Dans son filmBienvenue à Gattaca, Andrew Niccol décrit une société futuriste eugéniste, une sorte de Meilleur des mondes inégalitaire où la belle vie, les beaux postes et les beaux salaires sont réservés à une élite génétiquement triée sur le volet, issue d'embryons sélectionnés pour présenter un génotype le plus "parfait" possible. Affecté aux tâches les plus ingrates et vu comme un troupeau de quasi-sous-hommes, le vulgum pecus est constitué des humains dont la conception a été laissée au hasard. Ce thriller d'anticipation est sorti en 1997. Dix-huit ans plus tard, nous pouvons nous demander à quel point notre présent n'est pas le prélude à un Gattaca bien réel. Le quotidien britannique The Independent a en effet révélé, vendredi 13 mars, que des chercheurs de la Harvard Medical School, aux Etats-Unis, avaient essayé d'éditer le génome de tissus ovariens de manière à corriger un gène, le BRCA1, qui, lorsqu'il a muté, prédispose au cancer du sein. Une tentative hautement symbolique car, jusqu'à présent, personne n'avait osé toucher au matériel génétique de cellules reproductrices humaines, à l'ADN d'un futur ovule ou à celui d'un spermatozoïde. LIRE LA SUITE ICI
Genèse 3 …4Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; 5mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.6La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.…