Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 28 avril 2021

"Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"



 C'est un fait réel que dans notre vie il y a beaucoup de douleur et de tristesse. La terre entière est un lieu de lamentations ; les moments de joie et de bonheur ne sont pas très nombreux et passent très vite. La douleur est notre compagne de tous les jours si l'on peut dire. Petits et grands nous souffrons. Il n'existe aucun homme sur terre qui n'ait pas souffert ou qui ne souffrira pas. Certains sont cloués dans un lit d'hôpital, d'autres vivent méprisés dans un pauvre taudis, des vieux sont oubliés dans des hospices, des familles pauvres ne disposent pas du nécessaire pour vivre, des prisonniers sont oubliés pas leurs parents et leurs amis. Des femmes veuves se retrouvent sans aucun secours avec leurs enfants orphelins. Des mères ont leurs enfants malades, des épouses sont au chevet de leur conjoint, et beaucoup d'autres encore sont plongés dans l'affliction et la douleur. Ils adressent à Dieu cette anxieuse question "Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"


L'affliction dans notre vie provient de la chute. Cette chute, cette dégénérescence, cette dégradation, sont liées à notre nature humaine, dès lors que nous avons été créés avec des éléments matériels qui s'usent, se détériorent et se détruisent avec le temps.
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi Dieu permet tant de misère dans le monde, l'affliction, les souffrances, la mort des petits enfants, les malheurs, les séismes, les inondations, les incendies, les épidémies et tant d'autres choses redoutables...

Voici la réponse :

- D'abord, Dieu permet le mal mais Dieu n'est pas l'auteur des souffrances et des afflictions de l'humanité.
Dans le jardin d'Eden, l'homme ne connaissait pas le mal. Les afflictions et les douleurs n'existaient pas, tout comme elles n'existeront pas dans l'éternité pour ceux qui croiront et suivront Le Christ. Le Seigneur ne dit-Il pas dans Apocalypse 21.4 " Est-ce que je désire que le méchant meure ? N'est-ce pas plutôt qu'il change de conduite et qu'il vive ?"

- Dieu, cependant, utilise toujours nos douleurs et nos afflictions dans un certain but, en voici sept exemples tirés des saintes Écritures :

1. Dieu utilise notre souffrance comme moyen pour obtenir de nous le repentir comme pour le Fils prodigue et comme il est dit dans Esaïe 26-16 :"Seigneur, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils se sont répandus en prières quand tu les as châtiés"

2. Dieu utilise notre souffrance comme moyen de purification et de sanctification et l'Apôtre dans Hébreux 12;11 nous rappelle : "Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."

3. Le Seigneur utilise notre souffrance également pour nous préserver des chutes insupportables ( arrogance, égoïsme...) et comme c'est le cas pour Paul qui témoigne dans 2 Corinthiens 11:12
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir."

4. Le Seigneur utilise aussi notre souffrance pour mettre notre foi à l'épreuve comme ce fut le cas pour Job.

5. Le Seigneur utilise notre souffrance pour éprouver notre patience selon les préceptes de St Paul dans Hébreux 12;5-9 :" Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?"

6. Il se peut également que le Seigneur manifeste sa gloire dans notre souffrance comme dans le récit de la résurrection de Lazare (Jean 11:3)"Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle."

7. Le Seigneur utilise enfin notre souffrance pour que nous soyons consolés et afin que nous puissions consoler les autres. St Paul nous le dit dans 2 Corinthiens 1;4 :" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!"

Mes frères lorsque Dieu permet les afflictions dont nous pouvons être l'objet, il les utilise toujours dans un but, comme nous l'avons vu dans le verset cité plus haut : faire de nous des participants à ses bénédictions et à sa gloire. De même nous devons croire que ce que permet Dieu, oeuvre pour notre bien conformément à sa parole.

Les soupirs et les afflictions dont nous sommes l'objet dans la présente vie sont atténués par l'évènement car "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." comme il est dit dans Romains 8;28.
Donc, quoi que ce soit que Dieu permette qui se produise au cours de notre vie, aussi incompréhensible que cela puisse nous paraître, rappelons-nous que Dieu ne cesse jamais de nous manifester sa miséricorde infinie.
Amen.
P. Panagiotis V.

"Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"



 C'est un fait réel que dans notre vie il y a beaucoup de douleur et de tristesse. La terre entière est un lieu de lamentations ; les moments de joie et de bonheur ne sont pas très nombreux et passent très vite. La douleur est notre compagne de tous les jours si l'on peut dire. Petits et grands nous souffrons. Il n'existe aucun homme sur terre qui n'ait pas souffert ou qui ne souffrira pas. Certains sont cloués dans un lit d'hôpital, d'autres vivent méprisés dans un pauvre taudis, des vieux sont oubliés dans des hospices, des familles pauvres ne disposent pas du nécessaire pour vivre, des prisonniers sont oubliés pas leurs parents et leurs amis. Des femmes veuves se retrouvent sans aucun secours avec leurs enfants orphelins. Des mères ont leurs enfants malades, des épouses sont au chevet de leur conjoint, et beaucoup d'autres encore sont plongés dans l'affliction et la douleur. Ils adressent à Dieu cette anxieuse question "Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"


L'affliction dans notre vie provient de la chute. Cette chute, cette dégénérescence, cette dégradation, sont liées à notre nature humaine, dès lors que nous avons été créés avec des éléments matériels qui s'usent, se détériorent et se détruisent avec le temps.
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi Dieu permet tant de misère dans le monde, l'affliction, les souffrances, la mort des petits enfants, les malheurs, les séismes, les inondations, les incendies, les épidémies et tant d'autres choses redoutables...

Voici la réponse :

- D'abord, Dieu permet le mal mais Dieu n'est pas l'auteur des souffrances et des afflictions de l'humanité.
Dans le jardin d'Eden, l'homme ne connaissait pas le mal. Les afflictions et les douleurs n'existaient pas, tout comme elles n'existeront pas dans l'éternité pour ceux qui croiront et suivront Le Christ. Le Seigneur ne dit-Il pas dans Apocalypse 21.4 " Est-ce que je désire que le méchant meure ? N'est-ce pas plutôt qu'il change de conduite et qu'il vive ?"

- Dieu, cependant, utilise toujours nos douleurs et nos afflictions dans un certain but, en voici sept exemples tirés des saintes Écritures :

1. Dieu utilise notre souffrance comme moyen pour obtenir de nous le repentir comme pour le Fils prodigue et comme il est dit dans Esaïe 26-16 :"Seigneur, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils se sont répandus en prières quand tu les as châtiés"

2. Dieu utilise notre souffrance comme moyen de purification et de sanctification et l'Apôtre dans Hébreux 12;11 nous rappelle : "Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."

3. Le Seigneur utilise notre souffrance également pour nous préserver des chutes insupportables ( arrogance, égoïsme...) et comme c'est le cas pour Paul qui témoigne dans 2 Corinthiens 11:12
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir."

4. Le Seigneur utilise aussi notre souffrance pour mettre notre foi à l'épreuve comme ce fut le cas pour Job.

5. Le Seigneur utilise notre souffrance pour éprouver notre patience selon les préceptes de St Paul dans Hébreux 12;5-9 :" Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?"

6. Il se peut également que le Seigneur manifeste sa gloire dans notre souffrance comme dans le récit de la résurrection de Lazare (Jean 11:3)"Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle."

7. Le Seigneur utilise enfin notre souffrance pour que nous soyons consolés et afin que nous puissions consoler les autres. St Paul nous le dit dans 2 Corinthiens 1;4 :" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!"

Mes frères lorsque Dieu permet les afflictions dont nous pouvons être l'objet, il les utilise toujours dans un but, comme nous l'avons vu dans le verset cité plus haut : faire de nous des participants à ses bénédictions et à sa gloire. De même nous devons croire que ce que permet Dieu, oeuvre pour notre bien conformément à sa parole.

Les soupirs et les afflictions dont nous sommes l'objet dans la présente vie sont atténués par l'évènement car "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." comme il est dit dans Romains 8;28.
Donc, quoi que ce soit que Dieu permette qui se produise au cours de notre vie, aussi incompréhensible que cela puisse nous paraître, rappelons-nous que Dieu ne cesse jamais de nous manifester sa miséricorde infinie.
Amen.
P. Panagiotis V.

mardi 21 janvier 2020

LE JEU DES DEUX RÔLES d'éphémère déréliction



 Sur l’huile noire de vidange du moteur de ce monde
Il se pourrait, qu’il existe "là bas"
quelque blanc îlot flottant de beau désir doré
Sans cesse menacé d’être agrippé pour être submergé
par les griffes de grippe-sous obscurs, surgissant brusquement
de secrets fonds, en bandes sans nom, sans bande-son, 
Ilôt qui luise, dans les ténèbres, pour nous en extirper 
Qui nous invite à inspirer l’air pur des Cieux précieux
Qui vivifie nos cadavres d’impies attirés par les gouffres
Ilôt qui plane au-dessus des eaux des égouts de nos désirs
Surfant entre les écueils des têtes d’anges déchus.
Les nôtres devraient alors s’enivrer d’alcools puissants 
Qui paralysant nos méchantes pensées 
nous séparent vapeur après vapeur   
De ces miasmes d’enfer qui rongent nos bouches
nos poumons et nos esprits contaminés
Alors pourrons nous chanter silencieusement
À bout de force, pantelants,
La gloire et l’espérance du Dieu éperdu d’amour
La miséricordieuse, patiente, fidèle et maternelle main de Dieu 
Elle, la Toute Sainte aux mille doigts, si fermes et si doux,
Qui prodigue à chacun le réconfort ou le remède 
Elle qui ferme les yeux sur nos affreux scandales, 
Notre pitoyable claudication et nos mauvais regards, 
Nous qui n’avons pas arraché notre œil cupide et concupiscent 
dont l'objectif froid nous blesse et nous tue 
Nous effondrant, nous enfonçant, blessure après blessure, 
Traîtres toujours, fascinés, aimantés que nous sommes
par ce qui nous blesse et nous tue.
Comme nous aimons cette mort par-dessus tout, oubliant tout…
Pour si peu de temps amers, enfermant, encastrant notre goût 
Puissions-nous voir les globes de nos yeux rouler à nos pieds
Et finir à Tes pieds les baignant de l'amour
de l’eau pure de nos larmes
et retrouvant la joie calme et mesurée de ton unique Paix
Seigneur, et contempler enfin un rai de la lumière de Ta Face
Avec le regard purifié du cœur et de l’esprit
Ô Dieu ta voie si simple, si difficile…
Aie pitié de nous !

Maxime.le.min'.
(in Le jeu est un nôtre)









vendredi 23 août 2019

«S’il tombe encore, il se relève encore, et ainsi jusqu’à la mort !» par St Théophane Le Reclus



«À l’origine, l’homme fut créé juste. Mais il tomba et perdit son harmonie intérieure. L’orgueil entra en lui, et avec l’orgueil, une multitude de passions, qui le détournèrent du bien et l'entraînèrent au péché. En cet état, l’homme souffrit. Aussi le Seigneur instaura-t-Il sur terre une infirmerie : la Sainte Église et les sacrements. Dans le baptême, on renonce à Satan et à ses œuvres, à son service et à son orgueil, c’est-à-dire à toutes les passions, et on reçoit la force de les combattre. Pour ceux qui tombent après le baptême, il y a le sacrement de pénitence, dans lequel les promesses du baptême sont répétées et les forces perdues de la Grâce renouvelées... Si le pénitent tombe à nouveau, il se relève à nouveau par le repentir. S’il tombe encore, il se relève encore, et ainsi jusqu’à la mort! C’est la voie commune du salut ! Nous avons, en outre, les carêmes", le jeûne” avec la préparation“ qui convient pour recevoir la communion. Il serait, certes, préférable de ne pas tomber après le baptême ou, du moins, de ne plus tomber après être tombé et s’être relevé par le repentir. Mais les passions sont proches de notre cœur — la vie en famille et en société leur fournit de nombreuses occasions de s’exacerber— et il arrive que le chrétien ne résiste pas à la tentation et tombe. Ou encore, il résiste deux ou trois fois et tombe à la quatrième ou à la cinquième. Il se repent, mais tombe à nouveau. Tant que sa conscience est fidèle et que les sentiments de piété et de crainte de Dieu demeurent vivants en lui, l’homme ressent ses chutes avec douleur. Les éviter dépend en partie de sa volonté. Ainsi, l’un s’enflamme à la pensée de vaincre et de déraciner les passions, d’accomplir sans faillir les promesses du baptême et de pénitence, ou de vivre sans blesser sa conscience ni offenser Dieu. N’estimant pas pouvoir y parvenir dans la société, un autre s'éloigne, fuit et demeure au « Désert» : il quitte le monde et entre au monastère. L’entrée au monastère implique donc la détermination de vivre sans plus s'adonner aux passions. La vie monastique, elle-même, est un combat incessant pour vaincre et déraciner les passions, afin d’être purs et irréprochables devant la Face de Dieu.» 
Saint Théophane Le Reclus*

in Pour garder la flamme, instructions aux moniales sur les obligations de leur vie monastique (Traduit par Svetlana Marchal Âge d'homme-La lumière du Thabor)

*10 janvier 1815 - 16 juin 1894
Jours commémoratifs:
19/6 janvier - Décès
23/10 janvier

29/16 juin

jeudi 13 septembre 2018

Réflexions passagères d'un O.o.🤔

Quelque chose là qui rappelle bizarrement comme une nostalgie d'un paradis perdu…

C'est drôle, on dirait que plus on nous bassine avec ce débat sur l'évolution avec le projet de nous assimiler à des ancêtres simiesques, ayant évolué par hasard en tombant de l'arbre, comme la pomme de Newton, plus les gens d'une part se passionnent pour la Généalogie, avec souvent le secret espoir de se découvrir de nobles ancêtres afin de valoriser leur vie qui leur parait trop commune et d'autre part font appel à une nouvelle thérapie comme la psycho-généalogie qui n'a jamais eu autant de succès pour découvrir et se délivrer des fautes et erreurs (quelquefois malfaisantes voire crimes) qui pèsent sur leur vie à leur insu depuis des années… cela ne vous rappelle rien ?
Lire l'article traduit par Claude sur son Blog : "Je ne descends pas des singes"



dimanche 3 septembre 2017

MESSAGE aux amis catholiques qui me lisent encore

De la véritable communion au lieu d'une union de pure com.


Encore une fois, mon article du 20 août ne visait pas tous les fidèles catholiques sans discernement, parmi lesquels j'ai autant d'amis que chez des personnes indifférentes à toute croyance mais qui appartiennent à la même communauté culturelle, à la même patrie que moi et dont je me sens absolument solidaire dans la vie réelle, sociale et politique de tous les jours.

Cette liste établie  des tentatives avortées du clergé catholique (qui cherche chaque fois un angle d'attaque qui n'a pour résultat que l'effondrement d'un pan de plus de l'ensemble) pour conserver voire faire revenir à l'église ses ouailles en errance vise à montrer à quel point est vaine cette stratégie, qui ne veut toujours pas analyser en profondeur les causes non seulement de l'anticléricalisme, mais de l'antichristianisme contemporains.

Certes ce qui est devenu une persécution des chrétiens constante à divers degrés est une oeuvre démoniaque de longue date (et perpétuée avec une haine tenace autant que méthodique) mais l'errance est aussi du fait humain, car le malin serait moins efficace sans la collaboration des hommes : l'orgueil, l'arrogance, la soif et l'abus de pouvoir du haut clergé  sont également à l'oeuvre. Et enfin les errances théologiques par rapport à l'orthodoxie primitive de la foi (théorie et praxis) des  premiers siècles du Christianisme (conservée précieusement jusqu'à présent et vécue expérimentalement par les saints ascètes de l'Église Orthodoxe et bien souvent par le martyre en outre) sont bien évidemment en grande partie le fondement de tout ce rejet de la foi chrétienne.

Il y a donc lieu de s'armer à la fois de courage et d'humilité pour déconstruire toutes ces fausses doctrines qui ont transformé la foi en idéologie et l'Église en institution humaine ( trop humaine) non pas pour  fragiliser encore davantage la foi des chrétiens catholiques (comme y sont d'ailleurs parfaitement parvenues avec efficacité sans aucun doute toutes ces  tentatives catholiques elles-mêmes dénoncées dans ma liste) mais pour la réorienter dans la bonne direction, et la restaurer dans la force de ses origines… au lieu de chercher à  faire adhérer à ces successives erreurs tragiques qui ont mené au bord du précipice ce qui reste de bien heureusement orthodoxe dans la Chrétienté, et ceci par la ruse, ou par la force, à la satisfaction narquoise des ennemis du Christianisme, avec en outre le concours stupidement aveugle, ou pire ambitieux et sans vergogne  d'une partie du haut clergé dit orthodoxe… complice de leur propre insignifiance à venir et de leur futures propre chute et disparition (à leur tour) - à plus ou moins long terme.

Il faut se rendre à l'évidence, paradoxalement - mais seulement si l'on conserve cette optique unioniste vaticane - plus les orthodoxes se rapprocheront de Rome (telle qu'elle se présente au monde) pour s'y unir et plus les forces démoniaques se réjouiront. Ce genre d'union ne fera pas la force du christianisme, contrairement au dicton.

Quand tout sera "catholicisé", même apparemment "enrichi" par des apports d’apparence orthodoxe, quand les orthodoxes unis seront devenus des « uniates », il n’y aura simplement que des apparences d’Orthodoxie. Tout ce que l’Orthodoxie est censée apporter de richesses liturgiques et spirituelles à l’occident chrétien défaillant sera réduit à des habillages, des présentations variées de la même institution, de la même structure, de la même hiérarchie, du même enseignement erroné et rejeté avec les mêmes effets sur le monde que ceux du Vatican.

Et par là même tout ce qui fait dénigrer notre foi par ses ennemis sera multiplié, renforcé. Notre union sur de mauvaises bases fera leur force et non la nôtre.

À quoi servirait d’augmenter le nombre de catholiques dans le monde si leur foi est variable relative, selon les régions, les époques et sans cesse fragilisée par des contradictions, des fantaisies personnelles, des divergences théologiques de différents groupes ? N’y a-t-il pas suffisamment d’embuches et de chausse-trappes tendus par l’extérieur de l’Église pour en rajouter à l’intérieur ?

Seule une foi commune, sans compromission, sans contradictions, sans ambigüité, sans hérésie aucune, sera une foi forte dont on peut être sûr alors qu’elle unira tous les chrétiens dans une totale communion.

Le Seigneur, Lui-même, l’a dit : c’est sur cette foi, la foi orthodoxe de toujours, solide comme le roc que l’Église sera inébranlable. C’est sur cette foi et non sur un homme fût-il proclamé 
« Souverain Pontife », « Vicaire du Christ », « chef spirituel des chrétiens» ou autre. 

Peu importe la personnalité de celui qui tiendra ce rôle, tout sera identifié, assimilé, avec la pire image qui soit, déjà grandement disqualifiée, même et surtout si - après avoir peu à peu tout renié -  il endosse alors l'habit du chef d'une nouvelle religion mondiale universelle.  Une religion qui n'aura plus grand chose avec la foi de nos Pères qui a porté les fruits du véritable amour divin, que l'on peut constater chez les saints authentiques et non pas cet amour de pacotille imaginaire autant que spectaculaire pour media people, qui n'est même pas réellement humain mais plutôt idéologique.

Alors faites votre choix mais de grâce ouvrez les yeux !
pour notre intérêt à tous, pécheurs que nous sommes parmi lesquels je ne suis pas le dernier…
Maxime Martinez


lundi 7 mars 2016

AVERTISSEMENT PROPHÉTIQUE DE St IGNACE BRIANTCHANINOV


À cause du manque de guides spirituels , de vivants vases de l’Esprit, à cause des innombrables périls dont nous somme entourés, notre situation mérite d’amères larmes, d'inconsolables lamentations. Nous sommes en détresse, nous nous sommes fourvoyés et il n'y a pas de voix qui puisse nous ramener de notre égarement  : le livre reste muet, l’Esprit déchu, désirant nous maintenir dans l’erreur, nous fait même oublier qu'un tel livre existe. Sauve-moi Seigneur, criait David qui, dans l'Esprit de prophétie, prévoyait  nos maux et parlait au nom de celui qui désire être sauvé, il n’est plus de saint! Il n’y a plus de maître ou de guide pneumatophore capable de nous montrer sans erreur la voie du salut, auquel celui qui veut être sauvé, puisse se confier en toute sécurité. Plus de fidèles, chez les fils des hommes, chacun ment à son voisin (Ps. 11, 1-3) sous l'impulsion d'une sagesse profane uniquement capable de développer et de sceller  les erreurs et la présomption. Nous sommes devenus extrêmement vulnérables, tandis que les occasions de chute se sont multipliées : autour de nous et ont acquis une puissance énorme ; elles se présentent dans une grande diversité et avec un attrait trompeur au regard malade de notre esprit et de notre cœur qu’elles attirent à elles et détournent de Dieu. Nous nous sommes à tel point soumis à l'influence  des tentations que nous avons même abandonné la direction spirituelle fondée sur la parole de Dieu et qui est pourtant notre seul moyen de salut. Cette direction spirituelle exige que l’on mène une vie très attentive, libre de distractions, mais notre volonté dépravée exige juste le contraire. Nous nous sommes tournés vers la réussite matérielle, vers  la réussite dans ce monde. Il nous faut des honneurs, il nous faut l’abondance et le luxe. Il nous faut des distractions et notre part de plaisirs mondains. Pour réaliser tout cela, nous sommes exclusivement préoccupés par le développement de la nature déchue. Nous avons perdu jusqu’à la notion de nature renouvelée ; les commandements de l’Évangile sont négligés et oubliés; l'ascèse intérieure nous est totalement inconnue, mais nous sommes complètement absorbés par l’ascèse extérieure dans le but de paraître pieux et saints aux yeux du monde et d’en recevoir la récompense. Nous avons abandonné la voie étroite et pénible du salut, et nous cheminons sur la voie large et aisée. Sauve-moi, Seigneur,  car il n’y a plus de saints. Nous voici  plus petits que toutes les nations, nous voici humiliés par toute la terre à cause  de nos péchés. Il n’est plus en ce temps, chef, prophète ni prince (Dan. 3, 37-38) pour nous guider dans la guerre invisible aux yeux de la chair, car ce n’est pas à la chair et au sang que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux Pouvoirs, aux Dominateurs  de ce monde de ténèbres, aux esprits du  mal qui sont dans les lieux célestes (Éph. 6-12)

 Malheur au monde qui cause tant de chutes ! Certes il est nécessaire qu'il y en ait (Matth.18,7) a dit le Seigneur. Dieu permet à la fois la venue des tentations et la détresse morale qu'elles entraînent. Aux approches de la fin du monde, elles doivent devenir si fortes et si nombreuses que par suite de l'iniquité croissante, l'amour se refroidira dans la multitude (Matth. 34,12) Mais le fils de l'homme quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? (Lc18,8). La maison d'Israël (l'Église) sera dévastée par l'épée, par la violence mortelle des tentations et deviendra déserte (Ez. 38,8) 

 La vie selon Dieu devient très difficile. Elle le devient parce que celui qui vit au milieu des occasions de chute et qui en a constamment sous les yeux ne peut pas ne pas en subir l'influence. De même que la glace perd sa dureté au contact de la chaleur et se transforme en la plus douce des eaux, de même un cœur débordant de bonne volonté, s’il est exposé à l'influence des tentations, surtout quand elle est constante, s'affaiblit et par changer. Mener une vie selon Dieu deviendra très difficile à cause de l'ampleur de l'apostasie généralisée. Les apostats dont le nombre aura augmenté, par le fait qu’ils continueront de s’appeler chrétiens et d'apparaître extérieurement comme tels, pourront d’autant plus facilement persécuter les vrais chrétiens ; ces apostats entoureront les vrais chrétiens de multiples pièges en dressant d’innombrables embûches sur la voie de leur salut et feront obstacle à leur désir de servir Dieu, comme le remarque saint Tikhon de Voronège et de Zadonsk. Ils agiront contre les serviteurs de Dieu par la violence de leur pouvoir, par la calomnie, par des machinations pleines de malice, par toutes sortes d'artifices et par de cruelles persécutions. Le Sauveur du monde trouva à grand-peine refuge dans l’obscur et lointain village de Nazareth pour se cacher d'Hérode et des scribes, des Pharisiens, des prêtres et des grands-prêtres juifs qui le haïssaient ; de même …

lundi 16 mars 2015

"Vous serez comme des dieux" (suite) Genèse 3:5

« Bienvenue à Gattaca » sera-t-il bientôt réalité ?


Dans son film Bienvenue à Gattaca, Andrew Niccol décrit une société futuriste eugéniste, une sorte de Meilleur des mondes inégalitaire où la belle vie, les beaux postes et les beaux salaires sont réservés à une élite génétiquement triée sur le volet, issue d'embryons sélectionnés pour présenter un génotype le plus "parfait" possible. Affecté aux tâches les plus ingrates et vu comme un troupeau de quasi-sous-hommes, le vulgum pecus est constitué des humains dont la conception a été laissée au hasard. Ce thriller d'anticipation est sorti en 1997. Dix-huit ans plus tard, nous pouvons nous demander à quel point notre présent n'est pas le prélude à un Gattaca bien réel. Le quotidien britannique The Independent a en effet révélé, vendredi 13 mars, que des chercheurs de la Harvard Medical School, aux Etats-Unis, avaient essayé d'éditer le génome de tissus ovariens de manière à corriger un gène, le BRCA1, qui, lorsqu'il a muté, prédispose au cancer du sein. Une tentative hautement symbolique car, jusqu'à présent, personne n'avait osé toucher au matériel génétique de cellules reproductrices humaines, à l'ADN d'un futur ovule ou à celui d'un spermatozoïde. LIRE LA SUITE ICI
Genèse 3
4Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; 5mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. 6La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.…

jeudi 27 mars 2014

SUR LE SCANDALE (2) : De la nécessité des tentations et des chutes dans la voie par St Jean Chrysostome

"Luc exprime cette pensée en des termes dilïérents: "Il est impossible qu'il n'y ait point de scandales" (Luc 18;1). Qu’est-ce à dire, "des scandales"?  des obstacles pour la voie droite. On donne au théâtre ce nom aux gens qui font prendre au corps l'attitude qu’ils veulent. La prophétie du divin Maître n’est donc pas la cause des scandales; loin de nous une créance pareille: ils n’arrivent pas précisément parce qu’Il les a prédits ; mais Il les a prédits parce qu’ils devaient arriver. Si les auteurs des scandales l’avaient bien voulu, jamais ces scandales ne seraient arrivés; or, s’ils n’avaient pas dû arriver, le Sauveur ne les aurait pas annoncés. Mais il y a des hommes livrés au mal, et sur ce point incorrigibles ; voilà pourquoi Jésus annonce ce qui devait arriver. — Et s’ils s'étaient amendés, observerez-vous; si aucun d’eux n’eût causé de scandales, la parole du Sauveur eût été entachée de fausseté ? — Gardez-vous de le croire: certainement, si tous ces hommes eussent dû se corriger, Il n’aurait point dit : "Il est nécessaire qu'il y ait des scandales" mais, comme Il prévoyait leur impénitence, alors Il a déclaré que ces scandales arriveraient infailliblement.

 Vous demanderez pourquoi Il ne les a pas prévenus. En faveur de qui, vous demanderai-je à mon tour, aurait-Il dû les prévenir? En faveur des personnes que blessent les scandales? Mais ce n’est pas à cause des scandales que périssent les personnes, c’est à cause de leur lâcheté. La preuve, nous la trouvons dans l'exemple de ceux qui pratiquent la vertu, et qui, loin de souffrir du scandale à quelque degré, n’en acquièrent que plus de mérite : ainsi furent Job, Joseph, tous les justes et tous les apôtres. Encore une fois, plusieurs se sont perdus, mais par suite de leur appesantissement et de leur négligence ; s‘il en était autrement, si les scandales étaient la cause de ces malheurs, nous devrions périr tous. Puisqu'il en est qui ne périssent pas, que les autres ne s’en prennent qu’à eux-mêmes de ce qui leur arrive. Comme nous l'avons déjà dit, les scandales réveillent l’âme de son assoupissement, ils augmentent sa pénétration et sa perspicacité; ce qui s'applique soit à celle qui veille sur elle-même, soit à celle qui a fait une chute et qui, ne tardant pas à se relever, n'en sera désormais que plus vigilante et de capture plus difficile. Soyons donc attentifs, et nous en retirerons l'inestimable avantage de ne pas nous laisser gagner par le sommeil. Si nous allions nous y livrer, au milieu des ennemis qui nous pressent, des tentations qui nous assaillent, que deviendrions-nous dans le cas où notre vie serait exempte d'épreuves. Songez au premier homme: il ne reste que quelques instants dans le paradis, un jour tout au plus dans les délices, et il en vient à ce point de perversité qu'il rêve de s'égaler à Dieu, qu’il estime son bienfaiteur un trompeur, et qu’il viole le précepte unique qu‘il en a reçu. Or, s’il eût passé le reste de sa vie sans adversité, à quels excès n’aurait-il pas été entraîné ?" (à suivre)

mardi 25 mars 2014

SUR LE SCANDALE (1) du grec σκάνδαλα pièges, obstacles placés sur le chemin pour faire tomber par St jean Chrysostome

"Malheur au monde à cause des occasions de chute (des scandales) ! car il est nécessaire qu'il arrive des occasions de chute; mais malheur à cet homme par qui le scandale (l'occasion de chute) arrive. "(Mat. 18;7) 




l. S'il est nécessaire qu'il y ait des scandales, observera l’un de nos adversaires, pourquoi maudire le monde ? ne vaudrait-il pas mieux lui venir en aide et lui tendre la main ? Ce serait là ce que ferait un médecin et un homme de bien; mais le maudire, un homme quelconque en ferait autant. — Que répondre à ce langage impudent ? Où trouverez-vous rien qui approche du remède employé par le Sauveur ? De Dieu qu’il était, il s’est fait homme pour vous, il a pris la forme d'un esclave, il a souffert les plus honteux traitements, il n'a rien négligé de ee qui dépendait de Lui. Les hommes ayant eu l'ingratitude de ne retirer de ce bienfait aucun avantage, Jésus les déclare malheureux pour être demeurés dans leur infirmité, malgré des remèdes si eflicaces. Ainsi, l'on s'écrierait en gémissant, si un malade, auquel toutes sortes de soins seraient prodigués, refusait, à obtempérer aux ordonnances de l'art (médical) : malheur à cet homme, à cause de son mal dont, par sa folie, il a augmenté, la gravité. Mais, dans ce dernier cas, l’on aurait beau gémir, cela ne servirait de rien : au lieu que, dans le cas présent, c’est porter d'une certaine façon remède au mal que de prédire ce qui doit arriver et de le déplorer. Là où les conseils ont été inutiles, souvent la compassion a réussi. Voilà pourquoi le Sauveur s'écrie : "Malheur!" en rappelant ainsi les hommes à eux-mêmes, et ranimant leur sollicitude et leur vigilance. En outre, Il leur témoigne sa bienveillance et sa douceur par les larmes qu’Il verse sur leur opiniâtreté ; de telle sorte que, loin de s’en indigner, Il les retire de leur aveuglement et par ses lamentations, et par l'avenir qu’il leur annonce. — Comment cela pourra-t-il se faire ? demanderez-vous. Si les scandales doivent survenir nécessairement, nous serait-il bien possible de nous y soustraire ? — Il est nécessaire, à la vérité, qu’il y ait des scandales ; mais il n’est pas nécessaire que nous nous perdions.

Supposez un médecin, —pourquoi ne pas recourir à la comparaison de tout à l’heure ? — supposez, dis-je, un médecin qui vous tienne le langage suivant : Vous ne sauriez éviter cette maladie; mais, avec un peu d’énergie, vous parviendrez à prévenir toute fatale issue. Tel était le langage que tenait le Sauveur, entr’autres motifs, pour mettre les disciples sur leurs gardes. Afin de les préserver de toute torpeur, il ne va pas leur faire croire qu'ils sont destinés à mener une vie douce et paisible; au contraire, il leur dénonce les combats qu’ils auront à soutenir soit au dehors, soit au dedans. Vérité que Paul formulait en ces termes: "Au dehors des luttes, au dedans les angoisses; périls du côté des faux-frères" (2Cor. 7;7,11;26). "Il s'élèvera parmi vous, disait-il aux Milétiens, des hommes qui professeront des doctrines perverses"(Actes 20;30). Le Christ disait également: "Les ennemis de l'homme seront les gens de sa propre maison" (Mat. 10;36) Quoique le Sauveur parle de nécessité, il ne prétend nous ravir ni la spontanéité de notre activité, ni la liberté de notre vouloir, pas plus qu'asservira vie humaine à une aveugle fatalité : il prédit seulement ce qui devait arriver inévitablement.(à suivre)

mercredi 9 février 2011

"Vous serez comme des dieux"" : l'idéologie du "gender" et la guerre des sexes


Il  n' y a  pas de limite à la mégalomanie de l'homme déchu...
Il est peu étonnant que le vous de « vous serez comme des dieux » devienne tu seras comme un dieu… et au diable tous les autres. Une guerre sans fin de chaque individu contre tous. Et le diviseur de se frotter les mains en contemplant son oeuvre.

Un des sens de la vie paradisiaque, qu'elle ait duré dans le temps mais peu de temps et qu'elle soit à restaurer, ou tout simplement qu'elle soit le potentiel de l'homme à réaliser dans cette vie ici et maintenant, n’est-il pas celui de cette harmonie entre l’homme et tout son environnement, entre l’homme et la femme, entre l’homme et la nature entre l’homme et son être propre ; identité et altérité, à l’image trinitaire de l’union sans confusion ni changement, sans division ni séparation, non seulement dans la prise de conscience, l’acceptation et le respect mais dans l’amour de la différence et dans l'amour tout court.

Encore une fois, loin que le prétendu judéo-christianisme porte préjudice à l’harmonie universelle, en ayant - dit-on désormais dans le moindre salonnet - introduit et justifié les abus de pouvoir, les guerres et l’exploitation universelle, il a au contraire à être revisité de toute urgence si l’on ne veut pas multiplier les carnages de toutes sortes justifiés par de paradoxales en apparence, mais en fait trompeuses, idéologies de libération qui n’ont pas cessé d’être présentées à toute occasion, dans une succession sans fin, depuis les années soixante…




Lisez l’article d'Elisabeth Monfort la subversion de l'identité  dans Valeurs actuelles dont voici un extrait :
"Après avoir déconstruit la différence sexuelle, il est nécessaire de déconstruire le couple, la famille et la reproduction. Pour les gender feminists, le couple doit être choisi. La famille fondée sur le mariage monogamique, comme survivance de la domination de l’hétérosexualité, devient polymorphe (bi, pluri, homo, monoparentalité…). La filiation se décline : filiation biologique, intentionnelle, juridique, sociale. L’individu fait son choix dans ce grand marché libertaire. Et enfin, la reproduction doit évoluer. Les techniques permettent une reproduction asexuée (AMP, mères porteuses, utérus artificiel…) et les révisions des lois de bioéthique sont une opportunité pour obtenir satisfaction. Dans ce grand bouleversement, la loi enregistre les revendications individuelles et crée de nouveaux droits arbitraires et déconnectés du bien commun et de la stabilité de notre communauté humaine.Il est urgent de réagir. C’est la mission que s’est donnée l’Alliance pour un nouveau féminisme européen : analyser et informer pour construire une société pacifiée, fondée sur le respect et la coopération plutôt que sur la rivalité et la compétition. Il s’agit bien de nouveaux rapports entre les hommes et les femmes, égaux en droits et d’une égale dignité."

vendredi 3 septembre 2010

La disparition du mot péché n'est pas la disparition du péché...(à propos de scandale)


Peut-être vais-je enfoncer des portes ouvertes pour certains mais cela ne fait rien, il me semble que la petite analyse qui suit pourrait servir de point de départ à d'autres réflexions...

Voici donc un extrait de Luc 17, 1-2 en grec suivi de la traduction la plus répandue :

1.Εἶπεν δὲ πρὸς τοὺς μαθητὰς αὐτοῦ, Ἀνένδεκτόν ἐστιν τοῦ τὰ σκάνδαλα μὴ ἐλθεῖν, πλὴν οὐαὶ δι’ οὗ ἔρχεται· 
Jésus dit à ses disciples : Il est impossible qu'il n'arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! 
2.λυσιτελεῖ αὐτῷ εἰ λίθος μυλικὸς περίκειται περὶ τὸν τράχηλον αὐτοῦ καὶ ἔρριπται εἰς τὴν θάλασσαν ἢ ἵνα σκανδαλίσῃ τῶν μικρῶν τούτων ἕνα
Il vaudrait mieux pour lui qu'on mît à son cou une pierre de moulin et qu'on le jetât dans la mer, que s'il scandalisait un de ces petits.

On peut penser qu'il n'y a guère de problème dans cette traduction et que le texte français suit de près le grec. Ainsi le mot σκάνδαλα est traduit par scandales. Le problème est que la plupart des lecteurs contemporains ne connaissent pas le sens du mot scandale tel qu'il a été employé à l'origine par le traducteur. Ainsi ce mot, pour un contemporain, est synonyme d'un évènement, d'une action, d'une parole ou d'une information qui, à la fois par son éclat, par la déplaisante surprise provoquée, par son incongruité ou sa démesure par rapport aux normes (quelles qu'elles soient), est choquant émotionnellement, esthétiquement ou moralement ; c'est quelque chose qui n'aurait pas du se produire, qui est inconvenant.
Dans ce sens on pourrait comprendre l'Évangile comme un avertissement qu'il ne faut pas faire de vagues en quelconque sorte, que cela ne se fait pas, que Jésus désapprouve et même promet de très mauvaises conséquences pour le fauteur de trouble. Bon, si c'est ça, on peut comprendre que Jésus préconise une bonne éducation, ce qui est tout à faire recevable d'autant que l'on sait bien que celui qui provoque un scandale en est souvent éclaboussé.
Dans 2., toujours avec cette même signification du mot scandale, on pourrait comprendre aisément que Jésus, qui aime et protège par dessus tout les enfants, insiste pour mettre en relief la plus grande gravité qu'il y a à scandaliser des enfants ; on pourrait en effet considérer les enfants comme plus vulnérables, plus fragiles émotionnellement, et donc les choquer pourrait provoquer chez eux de plus importants traumatismes encore que chez l'adulte.
Tout cela est recevable par tous, sans le besoin de se sentir particulièrement chrétien... 

Eh bien c'est peut-être bien ça le problème... Est-ce bien chrétien cette traduction ? Le Christ ne serait donc qu'un maître de bonnes manières, de savoir vivre mondain ? Mondain trop mondain... Le Christ un militant des droits de l'enfant ? Humain trop humain... Le Verbe incarné, le Dieu fait homme, venu en ce monde pour faire de la morale sociale ?

Cette vision occidentale convenue du Christ avant tout humain qui est désormais la plus répandue, correspond bien à cette traduction de σκάνδαλα  par scandales dans un sens contemporain.
En réalité σκάνδαλα  ce sont des pièges placés sur le chemin, des obstacles pour faire tomber ! (Dictionnaire A.Bailly) on serait plus proche de la littéralité du mot en traduisant σκάνδαλα  par mines anti-personnel (scandere en latin c'est sauter !), il s'agit bien de faire des victimes. La chute provoquée est bien celle du péché ici (La chute de nos ancêtres, c'est le péché ancestral). Chuter c'est pécher.



Si l'on traduit correctement (ce que font certaines traductions) ce que le Christ condamne c'est non pas un comportement inconvenant, c'est bien plus grave que cela, il s'agit de faire tomber, de faire commettre le péché non seulement à des adultes mais, encore plus grave, à des enfants. Scandaliser un enfant au sens de l'Évangile, c'est le faire tomber, le faire pécher ! Rien plus de grave que de faire pécher des enfants ! Il vaudrait mieux mourir noyé...

Mais comment fait-on cela ? Qu'est-ce qu'on fait pour placer des embûches sur le chemin des enfants ? Comment en arrive-t-on à cela ? En quoi cela consiste-t-il ?

Il y a bien des domaines où l'on multiplie volontairement les embûches pour faire tomber les enfants et où on les livre aux manipulateurs qui pour s'enrichir sans le moindre scrupule, sans le moindre respect, sans le moindre amour réel des enfants, leur font croire qu'ils ont des désirs d'adulte dans tous  les domaines et leur font faire des choses qui rendent confuses leurs têtes et abîment leur corps.
Mais l'enfer est aussi pavé de bonnes intentions : que de parents qui voulant  gâter leurs enfants, par amour ( ou pour regarder leurs programmes Télé en toute tranquillité le soir venu après une journée de travail...), installent dans leur chambre "pour respecter et favoriser leur autonomie" (sic) :   téléphonie diversifiée, Internet, télévision et enregistreurs-lecteurs multimédia de toutes sortes, les livrant seuls, démunis, avec toutes les occasions de chute, à la merci de tous les pervers visibles ou invisibles, en toute bonne conscience ! Si Le Seigneur a dit vrai, il va y avoir des comptes à rendre tôt ou tard...

On oublie le sens des mots, on oublie à quel point notre lexique est marqué par la foi, puis la religion, et à tout le moins la culture chrétiennes. On fait tomber en désuétude le sens de mots que l'on conserve dans un autre sens quelquefois contraire, ou bien des mots ne sont plus du tout usités et tombent dans l'oubli, ils ne sont donc plus compris... pas plus que les notions qu'ils transmettaient.

Certes les langues sont vivantes et leur destin inéluctable est d'évoluer sans cesse par l'usage qu'en font à chaque époque leurs locuteurs, mais même si le mot péché a pris aujourd'hui des allures de séduction extrême après être devenu naguère seulement quelquefois "mignon" alors qu'il pouvait autrefois aller jusqu'à devenir "mortel" (du moins dans la théologie latine), même si le mot même  vient à disparaître de l'usage, sa réalité n'en demeurera pas moins... comme l'actualité de l'Évangile ne passera point.
Maxime Le minime