Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 28 avril 2021

"Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"



 C'est un fait réel que dans notre vie il y a beaucoup de douleur et de tristesse. La terre entière est un lieu de lamentations ; les moments de joie et de bonheur ne sont pas très nombreux et passent très vite. La douleur est notre compagne de tous les jours si l'on peut dire. Petits et grands nous souffrons. Il n'existe aucun homme sur terre qui n'ait pas souffert ou qui ne souffrira pas. Certains sont cloués dans un lit d'hôpital, d'autres vivent méprisés dans un pauvre taudis, des vieux sont oubliés dans des hospices, des familles pauvres ne disposent pas du nécessaire pour vivre, des prisonniers sont oubliés pas leurs parents et leurs amis. Des femmes veuves se retrouvent sans aucun secours avec leurs enfants orphelins. Des mères ont leurs enfants malades, des épouses sont au chevet de leur conjoint, et beaucoup d'autres encore sont plongés dans l'affliction et la douleur. Ils adressent à Dieu cette anxieuse question "Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"


L'affliction dans notre vie provient de la chute. Cette chute, cette dégénérescence, cette dégradation, sont liées à notre nature humaine, dès lors que nous avons été créés avec des éléments matériels qui s'usent, se détériorent et se détruisent avec le temps.
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi Dieu permet tant de misère dans le monde, l'affliction, les souffrances, la mort des petits enfants, les malheurs, les séismes, les inondations, les incendies, les épidémies et tant d'autres choses redoutables...

Voici la réponse :

- D'abord, Dieu permet le mal mais Dieu n'est pas l'auteur des souffrances et des afflictions de l'humanité.
Dans le jardin d'Eden, l'homme ne connaissait pas le mal. Les afflictions et les douleurs n'existaient pas, tout comme elles n'existeront pas dans l'éternité pour ceux qui croiront et suivront Le Christ. Le Seigneur ne dit-Il pas dans Apocalypse 21.4 " Est-ce que je désire que le méchant meure ? N'est-ce pas plutôt qu'il change de conduite et qu'il vive ?"

- Dieu, cependant, utilise toujours nos douleurs et nos afflictions dans un certain but, en voici sept exemples tirés des saintes Écritures :

1. Dieu utilise notre souffrance comme moyen pour obtenir de nous le repentir comme pour le Fils prodigue et comme il est dit dans Esaïe 26-16 :"Seigneur, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils se sont répandus en prières quand tu les as châtiés"

2. Dieu utilise notre souffrance comme moyen de purification et de sanctification et l'Apôtre dans Hébreux 12;11 nous rappelle : "Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."

3. Le Seigneur utilise notre souffrance également pour nous préserver des chutes insupportables ( arrogance, égoïsme...) et comme c'est le cas pour Paul qui témoigne dans 2 Corinthiens 11:12
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir."

4. Le Seigneur utilise aussi notre souffrance pour mettre notre foi à l'épreuve comme ce fut le cas pour Job.

5. Le Seigneur utilise notre souffrance pour éprouver notre patience selon les préceptes de St Paul dans Hébreux 12;5-9 :" Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?"

6. Il se peut également que le Seigneur manifeste sa gloire dans notre souffrance comme dans le récit de la résurrection de Lazare (Jean 11:3)"Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle."

7. Le Seigneur utilise enfin notre souffrance pour que nous soyons consolés et afin que nous puissions consoler les autres. St Paul nous le dit dans 2 Corinthiens 1;4 :" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!"

Mes frères lorsque Dieu permet les afflictions dont nous pouvons être l'objet, il les utilise toujours dans un but, comme nous l'avons vu dans le verset cité plus haut : faire de nous des participants à ses bénédictions et à sa gloire. De même nous devons croire que ce que permet Dieu, oeuvre pour notre bien conformément à sa parole.

Les soupirs et les afflictions dont nous sommes l'objet dans la présente vie sont atténués par l'évènement car "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." comme il est dit dans Romains 8;28.
Donc, quoi que ce soit que Dieu permette qui se produise au cours de notre vie, aussi incompréhensible que cela puisse nous paraître, rappelons-nous que Dieu ne cesse jamais de nous manifester sa miséricorde infinie.
Amen.
P. Panagiotis V.

"Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"



 C'est un fait réel que dans notre vie il y a beaucoup de douleur et de tristesse. La terre entière est un lieu de lamentations ; les moments de joie et de bonheur ne sont pas très nombreux et passent très vite. La douleur est notre compagne de tous les jours si l'on peut dire. Petits et grands nous souffrons. Il n'existe aucun homme sur terre qui n'ait pas souffert ou qui ne souffrira pas. Certains sont cloués dans un lit d'hôpital, d'autres vivent méprisés dans un pauvre taudis, des vieux sont oubliés dans des hospices, des familles pauvres ne disposent pas du nécessaire pour vivre, des prisonniers sont oubliés pas leurs parents et leurs amis. Des femmes veuves se retrouvent sans aucun secours avec leurs enfants orphelins. Des mères ont leurs enfants malades, des épouses sont au chevet de leur conjoint, et beaucoup d'autres encore sont plongés dans l'affliction et la douleur. Ils adressent à Dieu cette anxieuse question "Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"


L'affliction dans notre vie provient de la chute. Cette chute, cette dégénérescence, cette dégradation, sont liées à notre nature humaine, dès lors que nous avons été créés avec des éléments matériels qui s'usent, se détériorent et se détruisent avec le temps.
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi Dieu permet tant de misère dans le monde, l'affliction, les souffrances, la mort des petits enfants, les malheurs, les séismes, les inondations, les incendies, les épidémies et tant d'autres choses redoutables...

Voici la réponse :

- D'abord, Dieu permet le mal mais Dieu n'est pas l'auteur des souffrances et des afflictions de l'humanité.
Dans le jardin d'Eden, l'homme ne connaissait pas le mal. Les afflictions et les douleurs n'existaient pas, tout comme elles n'existeront pas dans l'éternité pour ceux qui croiront et suivront Le Christ. Le Seigneur ne dit-Il pas dans Apocalypse 21.4 " Est-ce que je désire que le méchant meure ? N'est-ce pas plutôt qu'il change de conduite et qu'il vive ?"

- Dieu, cependant, utilise toujours nos douleurs et nos afflictions dans un certain but, en voici sept exemples tirés des saintes Écritures :

1. Dieu utilise notre souffrance comme moyen pour obtenir de nous le repentir comme pour le Fils prodigue et comme il est dit dans Esaïe 26-16 :"Seigneur, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils se sont répandus en prières quand tu les as châtiés"

2. Dieu utilise notre souffrance comme moyen de purification et de sanctification et l'Apôtre dans Hébreux 12;11 nous rappelle : "Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."

3. Le Seigneur utilise notre souffrance également pour nous préserver des chutes insupportables ( arrogance, égoïsme...) et comme c'est le cas pour Paul qui témoigne dans 2 Corinthiens 11:12
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir."

4. Le Seigneur utilise aussi notre souffrance pour mettre notre foi à l'épreuve comme ce fut le cas pour Job.

5. Le Seigneur utilise notre souffrance pour éprouver notre patience selon les préceptes de St Paul dans Hébreux 12;5-9 :" Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?"

6. Il se peut également que le Seigneur manifeste sa gloire dans notre souffrance comme dans le récit de la résurrection de Lazare (Jean 11:3)"Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle."

7. Le Seigneur utilise enfin notre souffrance pour que nous soyons consolés et afin que nous puissions consoler les autres. St Paul nous le dit dans 2 Corinthiens 1;4 :" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!"

Mes frères lorsque Dieu permet les afflictions dont nous pouvons être l'objet, il les utilise toujours dans un but, comme nous l'avons vu dans le verset cité plus haut : faire de nous des participants à ses bénédictions et à sa gloire. De même nous devons croire que ce que permet Dieu, oeuvre pour notre bien conformément à sa parole.

Les soupirs et les afflictions dont nous sommes l'objet dans la présente vie sont atténués par l'évènement car "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." comme il est dit dans Romains 8;28.
Donc, quoi que ce soit que Dieu permette qui se produise au cours de notre vie, aussi incompréhensible que cela puisse nous paraître, rappelons-nous que Dieu ne cesse jamais de nous manifester sa miséricorde infinie.
Amen.
P. Panagiotis V.

vendredi 23 février 2018

Le bonheur des impies ? Lecture du psaume 16 [1] par P. Aimilianos



LECTURE DU PSAUME 16
extraits

14. Seigneur, fais-les disparaître de la terre;
disperse-les durant leur vie. 
De tes réserves leur ventre est rempli; 
ils ont été rassasiés de fils, 
et ils ont légué leur surplus à leurs petits enfants.

 « Seigneur, fais disparaître les impies de cette terre, éloigne-les des fidèles, qui sont si peu nombreux. Fais disparaître les méchants durant leur vie, lorsqu’ils pensent être à l’apogée de leur prospérité, quand ils croient atteindre bientôt leur but. Fais-les disparaître de la vie présente pour qu’ils ne scandalisent pas les fidèles.» La prospérité des incroyants et des impies est cause de scandale pour les croyants. 

De tes réserves leur ventre est rempli. « Seigneur ! ceux qui ne croient pas en toi, les infidèles, mes ennemis sont comblés de biens! Ils ne leur manquent rien. Ils se rassasient non seulement de la nourriture commune aux mortels mais, de plus, de tes réserves; leur ventre est rempli de ce qu’il y a d’exquis dans cette vie. Ils se délectent de ce que les pauvres et les croyants n’ont jamais vu, même en rêve. Les nombreux enfants étaient le signe du bonheur : Ils ont été rassasiés de fils ».

D’autres manuscrits portent : «ils ont été rassasiés de viande de porc ». Le porc était, d’une part, interdit par la Loi — leur transgression est donc prouvée —, d’autre part, la viande de porc exprime le repas plantureux, l’abondance, la volupté, le bien-être. Ils ont été rassasiés : ils ont mangé autant qu’ils le désiraient et le surplus était si abondant qu’ils en nourrirent leurs petits enfants; ils étaient comblés de bonheur. 

15. Et moi, dans ta justice je paraîtrai devant ta face ;
 je serai rassasié quand paraîtra devant moi ta gloire. 

Comme le psalmiste pense différemment ! Les impies vivent pour le plaisir des sens, alors que le prophète pense uniquement aux délices spirituelles. Ils vivent des biens terrestres et pour les biens terrestres, alors que David, lui, vole au-dessus de tout cela. Il considère comme rebuts ce qui rassasie les autres. Rien de commun entre eux. 

«Ils se rassasient de biens matériels. Mais est-il possible que l’âme de l’homme puisse en être rassasiée? Assurément, Seigneur, ils sont dans l’illusion quand ils pensent posséder. Mais moi, dans ta justice, je paraîtrai devant toi. Je ne me rassasierai pas de biens périssables, je serai comblé seulement quand je verrai ta gloire. »  Il y a contradiction entre les hommes qui se repaissent de bonheur terrestre et ceux qui jouissent des délices spirituelles. 

Lorsque David dit : quand paraîtra devant moi ta gloire et je paraîtrai devant ta face, il sous-entend sa présence dans le Temple, là où Dieu le voit et l’écoute. Mais aussi en toute autre circonstance où Dieu se manifeste à l’homme, comme il est apparu  à Moïse ainsi qu’à tous ceux qui le cherchaient.
Chacun de nous peut voir Dieu et être vu de Dieu en cette vie, en raison de sa justice, de sa pureté. 

Le verset je serai rassasié quand paraîtra devant moi ta gloire est, dans la traduction du texte hébreu : «Au réveil je me rassasierai de ton image. » Il y a une légère nuance qu’il nous faut examiner. Combien de fois ne sommes-nous pas scandalisés lorsque nous constatons le bonheur des impies, quand nous voyons la joie, apparente, de ces hommes. Et survient en nous cette question :  «peut-être ai-je commis quelque erreur ? » Il n’en est rien. Eux vivent dans le temps présent. 

La version des Septante quand paraîtra devant moi ta gloire, cache un sens eschatologique. Le prophète, en pensée mais aussi avec son cœur, vit dans le présent et dans l'avenir, au moment où il ressuscitera et verra la face de son Seigneur. Il vit au-delà de ce monde, après le monde actuel. Nous sommes en présence du bonheur futur. Pour s’encourager, le psalmiste compare le monde présent et le monde à venir. C’est une prophétie sur la béatitude après la mort. Dans la nuit et dans le désespoir qui l’habite, surgit une lueur : 1’autre vie. Là, il verra Dieu « face à face». Mais il ne le contemplera que dans la mesure où il l’aura déjà vu sur terre

Le verbe «se rassasier » renferme, outre son sens évident, une autre signification, laquelle doit retenir notre attention de façon toute particulière. Nous nous rassasions quand nous mangeons. Le rassasiement indique la participation à la gloire divine. Voir Dieu veut dire que nous recevons Dieu, que nous participions à sa vie. Le rassasiement suppose donc aussi une union avec Dieu. Non pas un mélange des deux natures, mais une divinisation par grâce particulière de Dieu. Se rassasier de sa gloire veut dire que nous participons à la vie — c’est-à-dire à l’énergie et non à l’essence — de la Divinité ; nous devenons des dieux. 

Le psalmiste dit :  «Seigneur, ils sont absorbés par les biens matériels, moi je préfère ne pas être une masse de chair animée qui se promène, mais être un intellect qui voit Dieu, une âme qui palpe Dieu. Je veux participer à ta vie, ne faire qu’un avec toi. Ma vie est cachée dans ta vie, je suis toi et toi tu es moi. » 
*
*    *

Ce psaume admirable est à la fois si simple et tellement important c'est la prière d’un homme qui souffre. 
Si nous ne souffrons pas aujourd’hui, n’oublions pas que, vraisemblablement, demain nous souffrirons et qu’autour de nous il y a des milliers de frères éprouvés, amis proches ou lointains, qui ne cessent d’être membres de notre corps. Prions avec ce psaume ou avec de semblables paroles pour ces hommes. Nous venons de dire que si nous ne souffrons pas aujourd’hui, nous souffrirons peut-être demain, pour mieux dire, nous souffrons toujours. Chaque chose peut devenir cause de douleur. Le combat du chrétien, notre combat, est lui aussi une cause de souffrance. Satan « comme un lion rugissant » cherche l’occasion de nous induire en tentations. Même nos amis, voire les êtres qui nous sont chers, peuvent être source de souffrances. Nous pouvons dire que notre vie est une passion. Toutefois n'oublions pas le sens profond que nous livre ce psaume : la souffrance, les difficultés, les échecs sont une visite de Dieu. C’est lorsque nous souffrons que Dieu est avec nous.


À SUIVRE

mardi 28 avril 2015

Conversation avec le Métropolite Athanasios de Limasol à propos de son livre, Le cœur ouvert de l'Église [3/5]

ENDURANCE, PATIENCE, PERSÉVÉRANCE…

Dans votre livre, vous parlez aussi de Saint Arsène de Cappadoce, et et vous dîtes des paroles pénétrantes comme celle-ci : « Il a surmonté la tourmente des saints» Et, à propos de l'Ancien Joseph, vous parlez de la façon dont il a enduré pendant huit années une guerre démoniaque des plus cruelles. « Donnez du sang et recevez l'Esprit. » Que signifie «Donnez du sang » pour un chrétien contemporain ? Comment peut-il mettre cela en pratique ? 

 Quand Père Païssios est revenu d'Australie – il y était allé à l'invitation d'un archevêque australien – Je lui ai demandé quel genre de personnes vivait en Australie, comment ils luttaient pour leur salut, et s'ils aimaient Dieu.  

L’Ancien a répondu qu'il avait rencontré des gens formidables en Australie, car là-bas, les gens sont sauvés par la douleur, par l'humilité, la patience et la prière

 Je pense que cela se rapporte à toutes les personnes qui vivent dans le monde contemporain. 
La douleur est présente dans la vie de chaque personne, dans notre vie personnelle, dans la vie de notre famille, dans la vie de notre pays, dans le monde entier, dans toute la société.
Partout où vous regardez, partout il y a la douleur, la guerre, la mort, et des problèmes. Il suffit d'écouter un bulletin de nouvelles et votre cœur est déjà rempli de douleur. Maintenant, nous avons la capacité d'obtenir de l'information du monde entier. Et nous devons prier et faire preuve d’endurance dans toute cette situation. C’est le chemin qui nous conduira dans le Royaume des Cieux. Ce n’est pas pour rien que le Seigneur Jésus-Christ nous dit: « C’est par votre patience que vous sauverez vos vies» [Luc 21,19] Il ne nous dit pas que c’est par le jeûne ou la prière – Il dit que c’est grâce à la persévérance. L’endurance qui supporte est le fruit de la foi, et elle est nourrie par la prière. Et tout cela se passe dans l'Église. 

 « Personne ne peut nuire à Jean, sauf Jean lui-même » 

 Comme nous avons déjà commencé à parler de patience, je vais vous poser des questions sur la famille – un bon nombre de pages lui sont consacrées dans votre livre. Ici [en Russie], beaucoup de gens appartiennent à la génération de ceux qui vont à l’église pour la première fois, et ils n’ont pas l'expérience d'une famille chrétienne – mères, pères, grands-parents. Où peuvent-ils en apprendre davantage sur la compréhension chrétienne de la famille ? 

 La vie chrétienne n’est pas compliquée et pas difficile. La vie chrétienne est simple. Le Seigneur ne nous a pas enseigné des choses qui sont difficiles à mettre en pratique. Nous devons répondre aux commandements de Dieu avec simplicité, vivre avec les Mystères [sacrements] de l'Église, enseigner à nos enfants la Parole de Dieu et ne pas nous faire de souci, ne pas nous inquiéter à propos de quoi demain sera fait. 
Le Seigneur nous a dit qu’avant tout, nous devons chercher le Royaume de Dieu, et Il nous accordera tout le reste. Prenons les premiers chrétiens, ils n’avaient même pas un Évangile qu'ils pouvaient lire, car il n’avait pas encore été écrit. Mais le Christ était pour eux leur guide et leur maître. Nous les Chypriotes avons été réduits en esclavage pendant 800 ans environ – 400 sous les Francs et 400 sous les Turcs. Ils ne permettaient pas aux Grecs de bénéficier d’une éducation – tous les Grecs étaient sans instruction. Les prêtres avaient appris la Divine Liturgie par cœur. Ma grand-mère ne savait même pas comment écrire son nom. Néanmoins, au cours de ces 800 ans, les gens ont conservé la foi orthodoxe, et conservé leurs familles, parce qu'ils vivaient dans l'Église.

Et au cours de ces 70 années qu’est-ce qui a préservé la Russie ? C’est la Divine Liturgie qui a conservé la Russie et le monde entier.  Absolument. Et ce peu de levain fut suffisant pour l'ensemble de la Russie. [à suivre]
(version française par Maxime le minime de la source

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Notre langue française est riche en significations (et porte en elle encore une empreinte chrétienne indélébile) et il n'est pas inutile à la suite des saintes paroles de ce merveilleux guide des âmes (comme nous aimerions en avoir auprès de nous) qu'est le saint Métropolite Athanasios de Limasol de rappeler tout ce que signifie le verbe supporter 
Voici donc un extrait du Littré qui donne les différentes utilisations du mot

supporter
vt (su-por-té)
  1. Porter, en étant dessous. Un seul pilier supporte toute la voûte. La première [pièce de bois] qui pesait 188 livres, a supporté, pendant 46 minutes, une charge de 11 475 livres. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]
  2. Fig. Souffrir, endurer. Ceux qui sont échappés du naufrage disent un éternel adieu à la mer ; et, comme disait un ancien, ils n'en peuvent même supporter la vue. [Bossuet, Oraisons funèbres]
  3. Avoir de la patience pour une personne ou une chose. Il y a de la charité à supporter les défauts de son prochain. Je suis un homme simple, dépourvu de science et plein de faiblesse comme les autres ; c'est beaucoup si vous me supportez. [Voltaire, Socr. I, 3]Absolument. Comment il faut supporter d'autrui. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]Se faire supporter, obtenir d'être supporté. Lucile aime mieux user sa vie à se faire supporter de quelques grands, que d'être réduit à vivre familièrement avec ses égaux. [La Bruyère, IX.]
  4. Ne pas trouver trop mauvais. Il y a des situations d'esprit favorables à la lecture des ouvrages qui n'ont point d'ordre : quelquefois, par exemple, je lis Montaigne avec beaucoup de plaisir ; d'autres fois, j'avoue que je ne puis le supporter. [Condillac, Conn. hum. II, II, 4]
  5. Ne pas supporter, avec que et le subjonctif, s'irriter de ce que. Neptune, quoique favorable aux Phéniciens, ne pouvait supporter plus longtemps que Télémaque eût échappé à la tempête qui l'avait jeté contre les rochers de l'île de Calypso. [Fénelon, Télémaque]
  6. Fig. Être assez fort pour s'accommoder à. Après cela, faut-il s'étonner si Archestrate disait que la Grèce entière n'était pas assez puissante pour supporter deux Alcibiades ? [Fénelon, Dialogues des morts]
  7. Prendre le parti de, soutenir. Nous ne sommes pas gens à la supporter dans de mauvaises actions. [Molière, George Dandin]
  8. Résister à. Ce navire ne supporterait pas la mer. Les hommes, les animaux et les plantes peuvent supporter pendant quelque temps la rigueur de ce froid extrême, qui est de 60 degrés au-dessous de la congélation ; pourraient-ils également supporter une chaleur qui serait de 60 degrés au-dessus ?[Buffon, Théorie de la terre]
  9. Être assujetti à. Le gouvernement a voulu rester l'arbitre des frais de douane que les soieries et les cafés destinés pur l'État seraient obligés de supporter. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  10. Se supporter, v pron Se souffrir patiemment les uns les autres. Les hommes doivent se supporter les uns les autres.
  11. Avoir pour soi-même de l'indulgence. Comment nous pouvons-nous supporter nous-mêmes, en croyant de si grands mystères et les déshonorant tout ensemble par un mépris si outrageux ! [Bossuet, Panégyrique]
  12. Supporter quelque chose de quelqu'un, ne pas s'en irriter. C'est une patience qui ne se trouve qu'en un homme de bien de supporter si longtemps que... [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]



mercredi 12 février 2014

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE (5) par Père André BORRELY : "Une fin de vie sans douleur... "

"Demandons au Seigneur une fin de vie chrétienne, 
sans douleur, 
sans honte, paisible, 
et notre justification devant son trône redoutable."

De cet amour compatissant pour les hommes je retiens un second exemple que je prends dans la prière litanique par laquelle le diacre orthodoxe invite la communauté à demander "Χριστιανά τά τέλη τῆς ζωῆς ἡμῶν", que notre vie ait une fin chrétienne, "ανώδυνα", exempte de douleur : Nous prions pour obtenir la grâce de ne pas souffrir. L'Orient chrétien a expérimenté le don des larmes mais les stigmates sont restés un phénomène occidental. 
Je vais peut-être choquer quelqu'un dans cette assemblée... Si tel devait être le cas j'en demande dès maintenant pardon. 
S'agissant de la profondeur abyssale de l'amour que Marthe Robin a eu pour le Christ et de la vie de prière qui fut la sienne durant tant d'années, j'ai la plus vive conscience de mon indignité et le plus profond respect pour cette femme qui ne mangeant ni ne dormant jamais ne fut que prière. Je n'ai aucune compétence médicale pour prendre position au sujet de son inédie, c'est-à-dire sur le fait que durant plus d'un demi-siècle elle n'a, dit-on, avalé que l'hostie de la divine communion. Je n'ai pas davantage d'opinion sur une éventuelle encéphalite léthargique. Mais en tant qu'orthodoxe je ne peux éviter de me poser deux questions : 
Comment tant de souffrance durant tant d'années sans recourir aux idées de mérite, de réversibilité des mérites, d'expiation ? Marthe offraient ses souffrances. 
Et je me demande aussi si ce type de sainteté parle aux hommes de ce temps ou si au contraire il ne les incite pas à se plonger dans l'œuvre de Nietzsche.

 La souffrance, la douleur, l'épreuve c'est ce que nous subissons mais ne pouvons pas vouloir. La souffrance, qui meurtrit notre volonté impuissante, est capable tantôt de briser une vie sans l'anéantir, tantôt de l'anéantir sans parvenir à la dépouiller de son prestige. De toute manière, la douleur ne saurait devenir une machine à fabriquer des mérites. (à suivre)

Marthe Robin
Sur le site http://www.martherobin.com/ on peut lire :
Marthe Robin meurt le 6 février 1981. Une enquête diocésaine en vue de la béatification de la "Servante de Dieu" est ouverte en 1986. Deux experts, un théologien et un historien, sont nommés en 1988. Le Nihil obstat est accordé par Rome en 1991. Entre 1988 et 1996, plus de 120 témoins et experts sont consultés. La Copia Publica est rédigée pour être transmise à la Congrégation pour les Causes des Saints. Un dossier de 17.000 pages est déposé à Rome en 1996. Un décret de la Congrégation pour les Causes des Saints du 24 avril 1998 constate la validité de l'enquête diocésaine. La rédaction de la Positio, résumé de 2000 pages du dossier de béatification qui présente les résultats de cette enquête diocésaine, s'est terminée le 6 mai 2010. A partir de ce moment elle est soumise à une commission de la Congrégation pour les Causes des Saints. Cette commission se prononcera sur l'héroïcité des vertus de Marthe Robin. Dans le cas d’un vote favorable, Marthe Robin serait alors déclarée "vénérable". Si cette étape est franchie, il faudra recenser un miracle pour passer de ce statut à celui de "bienheureux", puis il faudra un autre miracle pour arriver à celui de "saint" canonisé. Le nombre des visiteurs qui vont prier dans la ferme de la Plaine, lieu où elle vécut, ne cesse d’augmenter.