Traduction de l'anglais au français de la vidéo de Vasileia : https://www.youtube.com/watch?v=fz-9f...
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vendredi 2 avril 2021
Mgr Athanasios de Limassol - La plus grande des vertus, LE DISCERNEMENT ou comment éviter de paver l'enfer de bonnes intentions
Traduction de l'anglais au français de la vidéo de Vasileia : https://www.youtube.com/watch?v=fz-9f...
dimanche 29 juillet 2018
Le repas "en famille" et la prière par Mgr Athanasios de Limassol
sur le blog "La lorgnette de Tsargrad"
Encore une belle homélie de Mgr Athanasios de Limassol
En voici un extrait :
"Lorsque les enfants rentrent à la maison et s’asseyent pour manger, que fait-on? On se querelle, on crie, on s’invective les uns les autres. On ne s’installe pas ensemble, mais chacun de son côté. Et on appellerait cela comment? Maison, famille? Alors que chacun s’installe dans son coin pour manger? Et bien entendu, tout le monde est énervé. Quand les adultes sont absents, l’enfant rentre de l’école, choisit de la nourriture dans le réfrigérateur et la réchauffe. Et ce serait cela, un repas? Un autre enfant refusera un plat, et un troisième, réclamera autre chose encore. Pourquoi? Parce que cet enfant ne prie jamais avant de manger sa nourriture quotidienne. Et bien sûr, quand il aura atteint dix-huit ans, il ne voudra plus habiter à la maison, afin de ne plus vivre tous ces problèmes domestiques, et il se trouvera une fille qui déplaira à sa mère. Et alors, celle-ci se souviendra de son confesseur, de l’Église, et elle commencera à fréquenter les offices et ira demander au prêtre: «Père, priez pour mon enfant! Ramènerez-vous mon fils à l’église ?» «Quand, maintenant ? Maintenant il est trop tard pour amener ton fils à l’église. Maintenant tu vas ‘manger’ ce que tu as ‘cuisiné’ pendant tant d’années. De quoi t’es-tu occupée pendant tout ce temps? Quand ton petit n’avait pas cinq ans mais cinq jours, tu aurais dû lui apprendre à prier, et il aurait dû voir comment tu priais. Et ainsi, il aurait appris à prier. Et s’il avait appris à prier, il rendrait grâce à Dieu et ne serait pas devenu ce qu’il est devenu, et ce serait utile jusque dans les moindres choses. C’est par là qu’il faut commencer. Le Christ a dit: «Si Je vous parle de la terre et vous ne comprenez pas, comment pourrais-Je vous parler du Ciel? (Je.3,12)»
mercredi 17 juin 2015
sur le blog de CLAUDE : Evêque Athanasios de Limassol:« NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST ». )
À plusieurs reprises j'ai publié sur ce blog des textes de cet irremplaçable et saint pasteur, guide sûr de nos âmes chrétiennes orthodoxes. Bénis tous soient ceux qui transmettent sa parole.
2 . « NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST ».(2)
EXTRAIT :
- Evêque Athanasios de Limassol:« NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST ».(1)
2 . « NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST ».(2)
EXTRAIT :
[…] L’Ancien Païssios disait que lorsqu’il n’y a pas d’aide de la part de l’homme, il y a alors une abondante aide de Dieu. Et bien sûr, ce que vous dites est très logique. Mais néanmoins, selon la logique de Dieu, il n’en est pas ainsi. Le Seigneur n’a ni besoin de moi, ni de qui que ce soit, même pas des Anciens Porphyre et Païssios. Le Seigneur peut accomplir Son œuvre Lui-même dans les âmes des hommes, aussi nous ne devons jamais désespérer. L’Église est le mystère de la présence, de la manifestation de Dieu dans le monde. Si quelqu’un était allé chez l’Ancien Païssios sans avoir la foi, cela n’aurait été pour lui d’aucune utilité. Et inversement : si tu vas avec foi et humilité, au nom du Christ, chez un confesseur encore jeune, tu recevras la réponse qui correspondra à la volonté de Dieu. […]
3 . « NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST ».(3)

EXTRAIT :
[…] Si l’homme attend le résultat de sa prière, il ne le verra jamais, parce que le principe même de cette prière est faux. Je ne prie pas pour voir quelque fruit ou résultat. Je prie pour que mes péchés soient pardonnés, pour que le Seigneur aie pitié de moi. Le Seigneur nous donne Son Corps et Son sang, pardonne les péchés, Il donne par l’Église la Grâce du Saint-Esprit. Aussi, il suffit pour nous de prier Dieu avec humilité et simplicité pour qu’Il nous fasse miséricorde. L’homme humble croit en Dieu et ne doute pas, il ne se demande pas si le Seigneur l’écoute ou non. Si tu veux voir les résultats de la prière, cela signifie que tu as des doutes. Et puisque le Seigneur ne veut pas nous nuire par notre orgueil, Il cache les fruits de notre prière. Il est tout-à-fait possible qu’Il nous les manifeste lorsque nous nous humilierons, lorsque nous pourrons nous rassasier des fruits de la prière, même si nous ne le comprenons pas. […]
mardi 28 avril 2015
Conversation avec le Métropolite Athanasios de Limasol à propos de son livre, Le cœur ouvert de l'Église [3/5]
ENDURANCE, PATIENCE, PERSÉVÉRANCE…
Dans votre livre, vous parlez aussi de Saint Arsène de Cappadoce, et et vous dîtes des paroles pénétrantes comme celle-ci : « Il a surmonté la tourmente des saints» Et, à propos de l'Ancien Joseph, vous parlez de la façon dont il a enduré pendant huit années une guerre démoniaque des plus cruelles. « Donnez du sang et recevez l'Esprit. » Que signifie «Donnez du sang » pour un chrétien contemporain ? Comment peut-il mettre cela en pratique ?
Quand Père Païssios est revenu d'Australie – il y était allé à l'invitation d'un archevêque australien – Je lui ai demandé quel genre de personnes vivait en Australie, comment ils luttaient pour leur salut, et s'ils aimaient Dieu.
L’Ancien a répondu qu'il avait rencontré des gens formidables en Australie, car là-bas, les gens sont sauvés par la douleur, par l'humilité, la patience et la prière.
Je pense que cela se rapporte à toutes les personnes qui vivent dans le monde contemporain.
La douleur est présente dans la vie de chaque personne, dans notre vie personnelle, dans la vie de notre famille, dans la vie de notre pays, dans le monde entier, dans toute la société.
Partout où vous regardez, partout il y a la douleur, la guerre, la mort, et des problèmes. Il suffit d'écouter un bulletin de nouvelles et votre cœur est déjà rempli de douleur.
Maintenant, nous avons la capacité d'obtenir de l'information du monde entier. Et nous devons prier et faire preuve d’endurance dans toute cette situation.
C’est le chemin qui nous conduira dans le Royaume des Cieux. Ce n’est pas pour rien que le Seigneur Jésus-Christ nous dit: « C’est par votre patience que vous sauverez vos vies» [Luc 21,19] Il ne nous dit pas que c’est par le jeûne ou la prière – Il dit que c’est grâce à la persévérance. L’endurance qui supporte est le fruit de la foi, et elle est nourrie par la prière. Et tout cela se passe dans l'Église.
« Personne ne peut nuire à Jean, sauf Jean lui-même »
Comme nous avons déjà commencé à parler de patience, je vais vous poser des questions sur la famille – un bon nombre de pages lui sont consacrées dans votre livre. Ici [en Russie], beaucoup de gens appartiennent à la génération de ceux qui vont à l’église pour la première fois, et ils n’ont pas l'expérience d'une famille chrétienne – mères, pères, grands-parents. Où peuvent-ils en apprendre davantage sur la compréhension chrétienne de la famille ?
La vie chrétienne n’est pas compliquée et pas difficile. La vie chrétienne est simple. Le Seigneur ne nous a pas enseigné des choses qui sont difficiles à mettre en pratique. Nous devons répondre aux commandements de Dieu avec simplicité, vivre avec les Mystères [sacrements] de l'Église, enseigner à nos enfants la Parole de Dieu et ne pas nous faire de souci, ne pas nous inquiéter à propos de quoi demain sera fait.
Le Seigneur nous a dit qu’avant tout, nous devons chercher le Royaume de Dieu, et Il nous accordera tout le reste.
Prenons les premiers chrétiens, ils n’avaient même pas un Évangile qu'ils pouvaient lire, car il n’avait pas encore été écrit. Mais le Christ était pour eux leur guide et leur maître.
Nous les Chypriotes avons été réduits en esclavage pendant 800 ans environ – 400 sous les Francs et 400 sous les Turcs. Ils ne permettaient pas aux Grecs de bénéficier d’une éducation – tous les Grecs étaient sans instruction. Les prêtres avaient appris la Divine Liturgie par cœur. Ma grand-mère ne savait même pas comment écrire son nom. Néanmoins, au cours de ces 800 ans, les gens ont conservé la foi orthodoxe, et conservé leurs familles, parce qu'ils vivaient dans l'Église.
Et au cours de ces 70 années qu’est-ce qui a préservé la Russie ? C’est la Divine Liturgie qui a conservé la Russie et le monde entier. Absolument. Et ce peu de levain fut suffisant pour l'ensemble de la Russie. [à suivre]
Et au cours de ces 70 années qu’est-ce qui a préservé la Russie ? C’est la Divine Liturgie qui a conservé la Russie et le monde entier. Absolument. Et ce peu de levain fut suffisant pour l'ensemble de la Russie. [à suivre]
(version française par Maxime le minime de la source)
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Notre langue française est riche en significations (et porte en elle encore une empreinte chrétienne indélébile) et il n'est pas inutile à la suite des saintes paroles de ce merveilleux guide des âmes (comme nous aimerions en avoir auprès de nous) qu'est le saint Métropolite Athanasios de Limasol de rappeler tout ce que signifie le verbe supporter
Voici donc un extrait du Littré qui donne les différentes utilisations du mot
supporter
vt (su-por-té)
- Porter, en étant dessous. Un seul pilier supporte toute la voûte. La première [pièce de bois] qui pesait 188 livres, a supporté, pendant 46 minutes, une charge de 11 475 livres. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]
- Fig. Souffrir, endurer. Ceux qui sont échappés du naufrage disent un éternel adieu à la mer ; et, comme disait un ancien, ils n'en peuvent même supporter la vue. [Bossuet, Oraisons funèbres]
- Avoir de la patience pour une personne ou une chose. Il y a de la charité à supporter les défauts de son prochain. Je suis un homme simple, dépourvu de science et plein de faiblesse comme les autres ; c'est beaucoup si vous me supportez. [Voltaire, Socr. I, 3]Absolument. Comment il faut supporter d'autrui. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]Se faire supporter, obtenir d'être supporté. Lucile aime mieux user sa vie à se faire supporter de quelques grands, que d'être réduit à vivre familièrement avec ses égaux. [La Bruyère, IX.]
- Ne pas trouver trop mauvais. Il y a des situations d'esprit favorables à la lecture des ouvrages qui n'ont point d'ordre : quelquefois, par exemple, je lis Montaigne avec beaucoup de plaisir ; d'autres fois, j'avoue que je ne puis le supporter. [Condillac, Conn. hum. II, II, 4]
- Ne pas supporter, avec que et le subjonctif, s'irriter de ce que. Neptune, quoique favorable aux Phéniciens, ne pouvait supporter plus longtemps que Télémaque eût échappé à la tempête qui l'avait jeté contre les rochers de l'île de Calypso. [Fénelon, Télémaque]
- Fig. Être assez fort pour s'accommoder à. Après cela, faut-il s'étonner si Archestrate disait que la Grèce entière n'était pas assez puissante pour supporter deux Alcibiades ? [Fénelon, Dialogues des morts]
- Prendre le parti de, soutenir. Nous ne sommes pas gens à la supporter dans de mauvaises actions. [Molière, George Dandin]
- Résister à. Ce navire ne supporterait pas la mer. Les hommes, les animaux et les plantes peuvent supporter pendant quelque temps la rigueur de ce froid extrême, qui est de 60 degrés au-dessous de la congélation ; pourraient-ils également supporter une chaleur qui serait de 60 degrés au-dessus ?[Buffon, Théorie de la terre]
- Être assujetti à. Le gouvernement a voulu rester l'arbitre des frais de douane que les soieries et les cafés destinés pur l'État seraient obligés de supporter. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
- Se supporter, v pron Se souffrir patiemment les uns les autres. Les hommes doivent se supporter les uns les autres.
- Avoir pour soi-même de l'indulgence. Comment nous pouvons-nous supporter nous-mêmes, en croyant de si grands mystères et les déshonorant tout ensemble par un mépris si outrageux ! [Bossuet, Panégyrique]
- Supporter quelque chose de quelqu'un, ne pas s'en irriter. C'est une patience qui ne se trouve qu'en un homme de bien de supporter si longtemps que... [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
mercredi 22 avril 2015
Conversation avec le Métropolite Athanasios de Limasol à propos de son livre, Le cœur ouvert de l'Église [2/5]
L'humour des Saints même après leur mort…
Dans votre livre, dans le passage consacré à St Porphyrios, vous citez cette anecdote : Une femme l'appelle au téléphone sur le mont Athos, après qu'il est déjà mort. Et elle entend cette réponse : « Ne m’appelez plus, je suis mort. » Pour quelle raison a-t-il fait cela alors qu’elle aurait pu l’apprendre par des moyens ordinaires?
(Rires) Oui, quand elle a demandé, « Puis-je vous appeler à nouveau, Geronda?» Il lui a répondu : «Ce n’est pas la peine que vous me rappeliez ; je suis mort » (Rires). Et la même chose est arrivée à une religieuse à Chypre. Elle a entendu parler de cet événement, et, comme elle avait des liens très étroits avec Elder Porphyrios, cela a excité sa curiosté et elle a décidé de l'appeler au téléphone à son tour, se demandant s’il lui répondrait ou non. I
Et il lui a répondu : « Ma chère, qu’êtes-vous en train de faire là ? Des expériences ? » Et il a raccroché le téléphone.
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P. Joseph de Vatopedi, P. Païsios et Mgr Athanasios jeune moine |
Attendre les directives du Seigneur Lui-même pour agir…
St Païssios a été votre maître. Deux histoires. La première concerne St Païssios quand il était sur le Mont Sinaï, au monastère de Sainte Catherine. On y a envoyé un jour un imam car, comme c’est bien connu, il y a une mosquée sur le territoire du monastère de Sainte-Catherine. L’higoumène voulait protester, mais St Païssios dit : «Attendez, attendez, on va dire une prière tout de suite ... » Ils ont prié, l'imam est parti et n’a plus reparu dans les lieux jusqu’à ce jour. La deuxième histoire concerne le film « La dernière tentation du Christ » qui était sur le point de sortir sur les écrans des salles de cinéma Grèce. St Païssios a alors donné sa bénédiction pour combattre cette projection, pour protester. Où se situe la ligne de partage ici entre : quand nous devrions essayer d'influencer ce qui se passe autour de nous par la prière, et quand nous devons exprimer notre position?
Des saints tels que l’Ancien Païssios ne se comportent pas dans la vie en suivant simplement une sorte de règle. Même dans les petites situations de la vie, avant d'entreprendre quoi que ce soit, ils ont d'abord prié, reçu une notification de Dieu, et se comportent en conséquence.
St Païssios ne sortait jamais en public, mais dans ce cas il y est allé, afin de participer à cette manifestation avec l'ensemble de la population. Je suis sûr qu'il l’a fait après une prière, après avoir prié.
Même lorsque quelque visiteur venait à lui, il allait prier d'abord, et ensuite seulement il allait lui ouvrir la porte : c’est dire que d'abord, il avait reçu notification de Dieu pour savoir s’il fallait ouvrir la porte à ce visiteur ou non.
Une fois c’est moi même qui lui ai demandé: « Geronda, mais ils frappent à la porte. Nous devrions ouvrir ! » Et l'Ancien a répondu qu'il n’avait reçu aucune directive de Dieu pour ouvrir la porte à cette personne.
C’est dire que même dans des choses aussi simples il attendait de recevoir l'avis de Dieu. Et ce d'autant plus, lorsque cela avait à voir avec des situations plus graves. Par conséquent, nous ne pouvons pas établir de règles sur la façon dont nous devrions nous comporter dans tel ou tel cas en nous conformant à une anecdote, parce que les saints dans chaque cas ont prié Dieu avant d'agir.
Nous ne devons pas penser que si quelque protestation est organisée, nous devons par tous les moyens y participer, en suivant l’exemple de St Païssios parce qu’il lui est arrivé de participer lui-même à une manifestation
En même temps, nous ne devons pas dire que nous n’irons pas, parce que St Païssios n’y est pas allé. Nous devons avoir du discernement et discerner la volonté de Dieu dans chaque cas particulier. [à suivre]
(version française par Maxime le minime de la source)
lundi 20 avril 2015
Une conversation avec le Métropolite Athanasios de Limasol à propos de son livre, Le cœur ouvert de l'Église [1/5]
LA PATIENTE ENDURANCE EST LE FRUIT DE LA VERTU ET ELLE EST NOURRIE PAR LA PRIÈRE
Une conversation d'Anastasia Rakhlina avec le métropolite Athanasios de Limassol
à propos de son livre, Le cœur ouvert de
l'Église
![]() |
Metropolite Athanase de Limasol. Photo: V. Yeshtokin / Pravoslavie.ru |
Dans le livre, Le cœur
ouvert de l'Église, (Éditions du Monastère Sretensky [en russe] 2014) sont
réunis les souvenirs de Mgr Athanasios sur les Anciens – ascètes contemporains
à l’école desquels il a été – ainsi que
les sermons et les enseignements du Métropolite de Limassol, qui est bien connu
non seulement dans le monde orthodoxe, mais aussi au-delà. Quels exemples les Anciens peuvent-ils nous donner,
par leur vie, à nous chrétiens qui vivons
dans un monde très compliqué aujourd'hui ? Et que pouvons-nous et devons-nous opposer à
l’avalanche de problèmes qui viennent se
précipiter sur nous au point de nous ensevelir ? Telles sont les questions que
notre correspondante de Pravoslavie.ru a posées, et plus encore, dans une entrevue
avec le l’éminent pasteur de Limassol, alors qu'il était à Moscou.
"Priez toujours"
Nous laïcs aimons beaucoup les histoires qui racontent des
miracles, et qui parlent de charismes
remplis de grâce, mais nous oublions un peu le prix qu’il nous faut payer pour
ces choses. Votre livre s’ouvre sur une conversation sur le saint Ancien Joseph
L’Hésychaste. Parlez-nous un peu plus des œuvres que lui et sa communauté ont accomplies, et des
leçons que nous, laïcs, pouvons en tirer – sans, bien sûr, rêver de pouvoir les
imiter en tout.
Mgr Athanasios –
Le saint Ancien Joseph L’Hésychaste vivait sur le Mont Athos, cependant je n’ai pu réussir à le rencontrer de son vivant, vu qu’il est entré dans le repos de Dieu en 1959. Mais j’ai eu l'occasion de rencontrer tous ses disciples.
Mon Père spirituel, l’Ancien Joseph du monastère de Vatopedi – était un disciple, le premier disciple de l’Ancien Joseph L’Hésychaste, et ainsi ma vie monastique a commencé sous l'influence de son école spirituelle.
L’Ancien Joseph a été l'une des figures spirituelles les plus remarquables sur le mont Athos au XXe siècle. C’était un grand ascète, mais aussi un remarquable hesychaste. Sa vie fut pleine de miracles et remplie de la présence active de Dieu et la Très Sainte Mère de Dieu. En dépit du fait qu'il était un ermite – il ne quittait jamais son ermitage en effet – quatre de ses disciples sont devenus ensuite les pères spirituels de centaines de moines.
À l'heure actuelle, nous sommes environ un millier de moines qui sommes des enfants spirituels de l'Ancien Joseph L’Hésychaste. Sur les vingt monastères du mont Athos, six d'entre eux ont été revivifiés par les enfants spirituels de l'Ancien Joseph. Nous considérons que ses prières et sa présence ont fortement influencé notre vie monastique.
Nous avons hérité trois choses importantes de l'Ancien Joseph L’Hésychaste et de ses disciples : la première consiste dans la valeur de l'obéissance à l'Église et à un Ancien. La seconde, à participer à la Divine Liturgie, à l'Eucharistie, et ce dans une communion régulière. Et la troisième est la pratique de la prière mentale.
Notre vie monastique entière a été et est consacrée à ces trois choses importantes. L'Ancien Joseph L’Hésychaste consacrait six heures tous les soirs à la prière mentale incessante.
Il passait huit heures dans la nuit à veiller. Six heures étaient consacrées à la prière mentale et aux lectures spirituelles, et deux heures à la Divine Liturgie, qui était célébrée quotidiennement. Tout cela commençait au coucher du soleil. Sur l'Athos, huit heures après le coucher du soleil, c’est déjà l’aurore, surtout en été.
Et après l’aurore, les pères se reposaient un peu, puis, après un petit-déjeuner consistant en une petite tasse de café et quelque morceau de pain sec, ils travaillaient très dur pour assurer leur survie. Dans l'après-midi ils prenaient le déjeuner, et ensuite ils s’allongeaient pour dormir. Une heure avant le coucher du soleil, ils se levaient et encore une fois célébraient les Vêpres par la prière du Komboskini, prenaient une tasse de thé ou mangeaient quelque fruit, et après le coucher du soleil débutait la veillée de toute la nuit, qui durait huit heures.
Ses disciples ont vécu avec une telle règle, et pendant un certain temps, nous avons également vécu ainsi.
Aujourd'hui, c’est une grande bénédiction que l'enseignement de l'Ancien Joseph se soit répandu dans l'ensemble du monde orthodoxe. Mais même les chrétiens occidentaux et des personnes d'autres religions, sont intéressés par l’Ancien et traduisent ses quelques oeuvres dans leurs propres langues.
Aujourd'hui les laïcs sont tellement affairés que le matin
quand ils montent dans la voiture ils écoutent des enregistrements de la règle
du matin, et gloire à Dieu qu'ils parviennent à faire encore cela. Que
devraient faire les laïcs, nos contemporains, qui sont pris par leur travail,
mais qui devraient néanmoins prier et venir à l'église?
Mgr Athanasios – La prière est le souvenir incessant de Dieu. La présence de Dieu doit être incessante dans notre vie. Si nous apprenons à dire la prière de Jésus, cette petite prière: «Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, accorde-moi ta miséricorde », si nous nous adressons à Dieu constamment, si nous faisons la prière de Jésus en tout temps – lorsque nous prenons une douche, lorsque nous mangeons, ou quand nous sommes dans la voiture (au lieu d'écouter la radio), ou lorsque nous sommes dans le métro, le bus, ou à l'église – ce sera plus que suffisant. Le souvenir de Dieu doit accompagner toutes les choses que nous faisons dans notre vie. [à suivre]
lundi 24 mai 2010
La 3° croisade du Rosaire ou la conversion attendue de la Russie au Catholicisme
A PROPOS DE LA VISITE DE BENOÎT XVI à CHYPRE
Pour remettre les pendules à l'heure à ceux de nos frères orthodoxes qui vivent sur Planète Mars et qui fustigeant toutes les mauvaises volontés qui refusent l'oecuménisme contemporain, essayent de nous dorer la pilule, soit par aveuglement, soit par bêtise, soit par intérêt pour leur petit ego carriériste.
Il n'y a pas de compatilité c'est clair ! le premier disant tout haut sans aucune ambiguïté, ce que les hypocrites conservent "courtoisement" dans leur tête, le deuxième (Axios !) faisant de simples remarques de bon sens ( imaginez l'Apôtre Paul en papamobile ! ... et à plus forte raison Notre Seigneur dont le pape se prétend le vicaire ) qui ne devraient pas échapper à la sagacité de quelques orthodoxes militants oecuménistes au moins
Je ne sais comment sont appréciées toutes les démonstrations papales d'apparente philorthodoxie par les traditionnalistes catholiques ; il m'étonnerait que d'aucuns ne se mordent pas les doigts d'avoir quitté leur retranchement schismatique. Je pense qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne se rendent tout simplement pas compte que l'habile Benoît, loin de s'éloigner du rôle multiséculaire et inchangé du pape (qu'ils prétendent défendre contre un supposé dévoiement) n'est pas plus qu'un homme de goût qui voudrait que les catholiques retrouvent un peu de tenue dans leurs célébrations liturgiques (à l'exemple des orthodoxes "schismatiques" qui ont l'air d'avoir tant de succès) qui font tellement désordre et si mauvais effet. Il n'en demeure pas moins un chef d'état à l'ambition impérialiste théocratique dont l'habile diplomatie, faisant flèche de tout bois, essaye par d'autres moyens que l'anathème et l'intimidation (démodées) de règner par étapes sur chaque partie, préalablement et soigneusement traitée à part, de la chrétienté exotique, misant sur un morcellement funeste pour l'Orthodoxie. Vieille tactique du Diviser pour régner (toujours valable, toujours du diable).
1.
"Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Ainsi soit il.Chers confrères,Mes bien chers frères,Au cœur de l’été, à l’occasion de ce grand rassemblement pour la fête de l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie, il est sans doute utile de nous encourager les uns les autres à ne pas mollir dans notre participation à la troisième croisade du Rosaire en vue d’obtenir du pape Benoît XVI la consécration de la Russie au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie selon la demande qu’Elle a faite auprès de Lucie de Fatima.Nous voudrions montrer aujourd’hui que l’acte de la consécration de la Russie constitue un enjeu décisif, non pas seulement d’un point de vue politique, en raison du retentissement que la conversion d’un si grand pays ne manquerait pas d’avoir sur le monde entier, mais également pour le dénouement de la crise de l’Eglise elle-même.Si les trois grandes erreurs du Concile Vatican II sont bien la liberté religieuse, le faux œcuménisme et la collégialité, il est certain que cet acte posé conformément à ce que demande la Sainte Vierge serait à lui seul un camouflet décisif qui serait porté contre ces doctrines pernicieuses que l’Eglise se trouve dans la nécessité de rejeter de son sein comme l’organisme doit rejeter des corps étrangers mortifères qui se sont introduits en lui.C’est ce que nous voudrions brièvement expliquer. Cette consécration d’un pays en tant que pays s’oppose à la conception promue par le Concile de la neutralité des états par rapport à l’Eglise. Si l’intention de la prière est celle de la conversion de la Russie, c’est qu’elle estime la nécessité de la conversion des orthodoxes au Catholicisme et non pas que les orthodoxes, là où ils se trouvent, sont parvenus à la foi telle que Jésus-Christ veut que nous la gardions et que nous la conservions. Enfin, la consécration oblige le pape à prononcer un ordre pour tous les évêques du monde entier, celui de s’unir à lui pour prononcer cette consécration. Mais que le pape adresse aux évêques un ordre est devenu la chose la plus malaisée et la plus rare qui soit en raison de l’esprit issu de la doctrine « collégialiste ».La consécration d’un pays à la Vierge Marie, en tant que tel, est à l’opposé de l’esprit de la liberté religieuse tel qu’il ressort de la déclaration sur la liberté religieuse :Pour que l’on puisse dire d’un pays qu’il est catholique, il ne faut pas seulement que la majorité des citoyens de ce pays soient catholiques, il ne faut pas non plus seulement que l’exercice de la religion catholique soit autorisé librement et sans aucune restriction sur un territoire donné. Ce n’est pas encore suffisant, pour qu’un pays soit dit catholique, que ses gouvernants le soient et donnent l’exemple, dans leur vie privée, d’une pratique de leurs devoirs religieux.Pour qu’un pays puisse vraiment être dit catholique, il est nécessaire que le gouvernement, la tête de ce pays, reconnaisse officiellement la religion catholique comme la seule religion vraie, le reconnaisse dans sa constitution, rende un culte public au vrai Dieu et favorise le culte du vrai Dieu et ne tolère les autres qu’autant que la vraie prudence le demande.La consécration d’un pays à Jésus-Christ ou à la Sainte Vierge Marie est un acte qui vient exprimer et couronner ce gouvernement vraiment catholique d’un pays par le don spécial qui est fait de ce pays à Jésus-Christ ou à sa divine Mère ou plutôt par la reconnaissance que c’est bien le Christ et sa Mère qui sont le roi et la reine de ce pays. C’est ainsi qu’il faut comprendre le vœu de Louis XIII que nous renouvelons en cette fête.Il est certain qu’un tel acte est un véritable engagement qui va signifier de la part des gouvernants une politique vraiment chrétienne de promotion du Catholicisme et de résistance au développement des hérésies et des fausses religions.La consécration que la Sainte Vierge demande au pape ne peut pas donc pas manquer d’amener, à terme, que ce soient effectivement une telle constitution catholique du pays qui soit donnée à la Russie et une politique vraiment catholique qui soit menée.Mais, une telle conception de ce que doit être un état catholique a été battue en brèche par le Concile Vatican II qui élève au nom de principe basé sur la dignité de l’homme qu’il ne puisse, même en public, être restreint dans la manifestation de sa religion si celle-ci est fausse.La grande revendication du Concile est celle de la proclamation de la liberté religieuse dans les constitutions, et non plus la volonté de la royauté sociale et politique de Notre Seigneur. Tandis que la consécration vraie de la Russie, celle qui amènera sa conversion, sera véritable et profonde. Ce sera donc nécessairement un pays où les droits de Notre Seigneur et de sa sainte Mère seront proclamés.La consécration de la Russie, pierre dans le jardin du faux œcuménisme.Le concile Vatican II a promu un nouveau regard sur les religions chrétiennes autres que le Catholicisme. Au nom d’un nouvel œcuménisme, ces autres religions ont été saluées comme pouvant aussi conduire au Salut Eternel, même si elles sont victimes de déficiences. A l’égard de l’orthodoxie, la confusion des paroles qui ont été tenues par Rome et continuent de l’être jusqu’à aujourd’hui est d’une gravité extrême. Au lieu d’affirmer encore l’existence de la gravité du schisme orthodoxe et de la nécessité pour les peuples enfoncés dans la dissidence de l’orthodoxie où le schisme est accompagné de l’hérésie, il leur a été tenu un discours ambigu où il apparaît que les catholiques et les orthodoxes ont à travailler en commun pour fabriquer une unité à venir : « Si au cours des siècles, des divergences, souvent très graves, entre les chrétiens d’Orient et d’Occident ont affaibli le témoignage de l’unique Eglise du Christ, aujourd’hui le repentir et le désir de l’union habitent leurs cœurs ; Nous avons aujourd’hui une nouvelle preuve que Dieu a pitié de nous…A l’Eglise Catholique et à l’Eglise orthodoxe a été accordée la grâce de se reconnaître à nouveau Eglises sœurs et de marcher ensemble vers la pleine communion. »Discours du pape Jean-Paul II lors de la venue du patriarche Dimitrios Iier à Rome du 3 au 7 décembre 1987.On voit comment un tel discours s’oppose aux mises en garde que le pape Pie XII avit prononcées sur le mouvement œcuménique : « On évitera de parler sur ce point d’une manière telle que, en revenant à l’Eglise, ils s’imaginent apporter à celle-ci un élément essentiel qui lui aurait manqué jusqu’ici. Il faut leur dire ces choses clairement et sans ambiguïté, d’abord parce qu’ils cherchent la vérité, ensuite parce que, en dehors de la vérité, il ne pourra jamais y avoir d’union véritable. » Pie XII dans son instruction du 20 décembre 1949 sur le mouvement oecuménique.Malheureusement, sous le pontificat de Benoît XVI, c’est toujours bien ce même discours faussé qui prédomine comme on l’a vu notamment avec le document publié le 10 juillet 2007, sous la signature du Cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi où il cherche à montrer que les églises orthodoxes séparées méritent d’être également appelées du nom d’ « églises particulières » et « églises sœurs des Eglises particulières catholiques. »Si la très Sainte Vierge Marie demande la Russie, ce n’e peut être nullement une conversion à l’orthodoxie, à ce schisme devenu hérésie qui prive ses adeptes des dogmes de l’Immaculé Conception ou de l’Assomption. Notre Dame veut que ces peuples reviennent à la seule religion qui puisse apporter le Salut et qui est la religion catholique, seule en possession de t out le Dépôt Révélé.Le seul fait que Notre Dame demande de prier pour la conversion de la Russie (majoritairement orthodoxe en 1917) nous manifeste qu’Elle ne se contentera aujourd’hui de leur retour de l’athéisme vers ce même schisme.L’ordre à tous les évêques de prononcer cette consécration : à l’opposé de la collégialité :L’une des grandes insistances de la très Sainte Vierge est que le texte de la consécration de la Russie ne soit pas seulement prononcé par le pape mais que le pape demande à tous les évêques du monde entier de le prononcer avec lui. Et cette condition, étant donné qu’elle est explicite, est telle qu’elle est nécessaire pour être conforme à la demande de la Sainte Vierge. Si cette demande montre évidemment toute l’ampleur que doit revêtir cet acte de consécration et le prix que Notre Dame attache à cet acte de foi qui doit être prononcé par tous les princes de l’Eglise, il suppose que le pape donne un ordre et un ordre certainement particulièrement difficile à donner.En effet, qui se montrera heureux d’une telle décision du pape ? Nous certainement qui menons cette croisade pour l’obtenir. Quelques groupes et quelques prêtres dans le monde qui n’ont pas oublié la demande de la Sainte Vierge et cherchent encore à promouvoir ce message. Peut-être quelques évêques qui, dans le secret de leur cœur, souhaitent aussi que la demande de la Sainte Vierge soit enfin accomplie.Mais, le monde et l’église conciliaire, tels Pilate et Hérode, vont s’unir sinon comme jamais pour exprimer que ce geste est à la fois grotesque, suranné, terriblement maladroit, signe d’un piétisme et d’une mariolâtrie affligeante. Vous n’avez pas de mal à imaginer la cascade de fureur, de mépris et de hargne qui accompagnera une telle décision du pape.Pour lui, il devra poser un ordre : demander aux évêques de s’unir à lui pour faire cette consécration alors que les évêques ne manqueront pas de considérer cet ordre comme débile et que beaucoup risquent de ne pas obéir.Un tel ordre qui serait donné sortirait le pape de la paralysie dans lequel le tient la doctrine de la collégialité et le poids des conférences épiscopales. Il ne laisserait pas le choix, il s’adresserait directement à chaque évêque du monde entier. Ce serait un signe indubitable donné dans le mode entier qu’Il est le pape, véritable monarque dans l’Eglise Catholique et que, dans la mesure où ce qu’il demande ne va évidemment pas contre la foi et les mœurs, chacun est tenu à l’obéissance. Peu importe alors que les conférences épiscopales jugent cet ordre comme inutile, désuet, nuisible : le pape l’aura donné. Les cœurs se manifesteront aussi, selon que les évêques obéiront ou n’obéiront pas.Conclusion :Lorsque notre Supérieur Général a annoncé qu’il demandait cette troisième croisade et qu’il lui a donné une ampleur particulière par le temps sur lequel elle allait s’étendre et le nombre de chapelets qu’il demandait pour couronner Notre Dame, certains ont pu en être étonnés. Ils auraient trouvé plus adéquat de faire prier pour les discussions doctrinales dont on sait les enjeux déterminants qui sont tout simplement la fin de la crise de l’Eglise puisque la crise de l’Eglise est une crise de la Foi.Il est tout à fait possible qu’après cette troisième croisade, il nous en demande une quatrième pour le triomphe de la vérité au cours de ces conversations. Cependant, il nous semble qu’à travers le choix qu’il a fait de l’intention de la consécration de la Russie que, mine de rien, il nous a déjà placés au cœur de ces discussions.Que chacun comprenne bien l’importance cruciale de ces grandes campagnes de prières et, à l’occasion de cette fête de l’Assomption réaffirme, prenne ou reprenne sa résolution d’une grande et profonde prière mariale accompagnée de nombreux et généreux sacrifices au cours de cette période à venir.Ainsi-soit-il."Abbé Régis de Cacqueray (http://www.laportelatine.org/communication/sermonsecrits/cacqueray090815/Cacq090815.php)
2.
Mgr Athanasios, Métropolite de Limassol (Chypre) parle de la prochaine visite du pape à Chypre :
Dans une interview publiée aujourd'hui, le 23 mai 2010 dans le quotidien chypriote Phileleftheros », le Métropolite prend ses distances par rapport à la décision de l'archevêque d'accueillir le pape à Chypre.
Voici des extraits de l'interview :
«Pour nous, orthodoxes, le pape est un hérétique, en dehors de l'Église, et, par conséquent, pas même un évêque".
«Il [le Pape] est en dehors de l'Église depuis dix siècles maintenant, il n'est pas un évêque canonique, il n'a aucun rapport avec la réalité de l'Eglise du Christ une, sainte, catholique et apostolique. C'est une chose de le recevoir comme évêque canonique et une autre est de lui parler en tant qu’hétérodoxe afin de lui révéler la vérité de la foi orthodoxe et de la Tradition. "
"Le dialogue n'est pas une mauvaise chose quand il est effectué sur la base de présupposés corrects. Toutefois, il est faux de dire à ces gens que nous les reconnaissons comme une Eglise, que nous reconnaissons le pape comme évêque, comme notre frère en Christ dans le sacerdoce et dans la foi. Je ne peux pas accepter cela, parce que nous mentons [quand nous disons cela], puisque tous les saints Pères enseignent exactement le contraire. Le papisme est une hérésie et la source de plusieurs autres hérésies qui troublent le monde entier d'aujourd'hui. Un Saint contemporain de l'Eglise, saint Justin Popovitch, a déclaré que dans l'histoire de la race humaine il y a eu trois chutes tragiques: du premier créé Adam, du disciple du Christ, Judas, et du pape , qui, quand il était le premier évêque de l'Eglise, a chu de la foi apostolique, s’est retranché de l'Eglise canonique et a séduit une foule de gens avec lui jusqu'à aujourd'hui. "
"Dieu est un et l'Eglise de Dieu est une, et c'est pourquoi nous disons dans le Symbole de la foi [que nous croyons]" dans l' Église une sainte, catholique et apostolique. "C'est l'Église orthodoxe, il n’existe pas plusieurs Eglises. "
«Quand je dis à l'autre que ce cela n’a pas d’importance qu’il soit catholique car nous appartenons tous à la même Eglise, je joue avec lui ou je me moque de lui, puisque tous les saints Pères enseignent que l’Eglise sainte, catholique et apostolique du Christ est une. "
«L'Église orthodoxe conserve la foi des Apôtres et l'expérience des prophètes inébranlable jusqu'à nos jours. Les papistes, malheureusement, à partir du moment où ils ont été coupés de l'Eglise ont ajouté des dogmes hérétiques de nombreux à leur confession de foi , changé le Symbole de la Foi [le Credo de Nicée], et surtout le pape s’est élevé au niveau de prétendre être l’éminent et unique représentant de Dieu sur terre. "
"Lorsque vous ajoutez des choses au symbole de foi que les Pères de l'Église n'ont pas écrites, et bien d'autres faux enseignements, c'est une hérésie. Telle est la réalité des choses."
Question: De quelle façon, dans cette rencontre, l’Eglise orthodoxe traite-t-elle avec les hérétiques?
«Avec beaucoup d'amour. Nous aimons le Pape, nous aimons les papistes comme nous aimons toute personne, nous ne les méprisons pas, nous ne les rejetons pas en tant que personnes, mais nous n'acceptons pas leur hérésie, nous n'acceptons pas leurs faux enseignements, nous n'acceptons pas leurs illusions. Parce que nous les aimons, nous devons leur dire la vérité. "
"Question: Pensez-vous que le dialogue peut produire des résultats?
«Il le peut, s'il est bien fait et fondé sur des présupposés justes. Malheureusement, comme il est aujourd'hui réalisé, il ne produit pas de résultats, et c'est pourquoi ils ont mené des discussions pendant tant d'années sans en arriver à la moindre conclusion.
"Franchement, et avant tout je suis en désaccord avec la venue du Pape à Chypre et je le dis de toute mon âme : le pape est un hérétique, il n'est pas un évêque, il n'est pas un chrétien orthodoxe et c'est ce que disent les saints Pères. Si je me trompe, je suis prêt à être corrigé, mais sur la base des Saints Pères, et non en suivant l'état d'esprit de la mondialisation. Juste parce que je suis en désaccord cela ne signifie pas que je suis dans la désobéissance et que je suis en dehors de l'Église [comme certains l'ont l’ont proclamé]. "
"Le pape parle toujours d'une manière formelle, dit des choses qui sont conformes à sa position, comme il dira maintenant qu'il viendra à Chypre, mais il ne fera rien d'essentiel, parce qu'il n'est pas le chef de l'Eglise mais un homme politique qui ne peut pas entrer en conflit avec l'establishment politique et le système. Est-ce que le pape parle au nom de l'Eglise orthodoxe? ... Mais je ne suis pas en train de revenir en arrière dans un lointain passé. Les raisons pour lesquelles je réagis aujourd'hui sont purement théologiques. Lorsque je fus consacré comme un évêque je me suis engagé à préserver la foi orthodoxe. "
Question : Le Pape a dit qu'il veut faire un pèlerinage sur les traces de l'Apôtre Paul.
«À cette exception près que l'apôtre Paul n'a pas voyagé en utilisant une voiture blindée qui a coûté 500.000 euros, que – je l’ai lu – le gouvernement chypriote a acheté pour le pape pour son voyage autour de Chypre pour les deux jours qu’il sera ici. Personnellement, j'ai été tout à fait scandalisé par ces nouvelles et j’ai dit qu’une voiture blindée ne correspond pas au Vicaire du Christ. Pour le peuple, avoir à payer un tel prix, au milieu d'une crise économique ... "
Question: L'annonce par les représentants du pape dit qu'il vient à Chypre afin de promouvoir les valeurs humaines et les principes chrétiens, et qu'il veut marcher sur les traces de l'Apôtre Paul dans un esprit fraternel pour rencontrer l’Eglise orthodoxe avec une bonne disposition.
"Je ne doute pas de sa bonne volonté – puisse cela être le cas. Puisse-t-il ressembler à l'apôtre Paul et rencontrer les richesses de l'Eglise orthodoxe. Nous prions pour qu'il retourne à l'Eglise orthodoxe et redevienne à nouveau un évêque orthodoxe comme il l'était avant le schisme. Cela seul est le bon chemin à l'unité. "
Question: Que pensez-vous qui se cache derrière cette visite?
"Le Vatican n’avance pas à la légère, ni naïvement. Chaque voyage de chaque pape a pour but de le présenter comme le leader mondial du christianisme. Sur ce point, cependant, il n'est ni un évêque canonique, ni un orthodoxe, si bien qu'il n’y a aucunement lieu de se présenter comme ayant la première place parmi les évêques. "
Question: Y a t-il cachés des intérêts politiques en jeu ici ?
"Je ne sais pas, je pense que nous [le peuple chypriote] n'avons rien à gagner politiquement de la visite du Pape - seulement beaucoup de dépenses et de graves bouleversements dans la conscience des fidèles."
Question: L'archevêque a déclaré que tous ceux qui sont en désaccord se placeront hors de l'Eglise.
"Je ne suis pas au courant des déclarations de l'archevêque, mais je ne pense pas que quiconque est en désaccord avec la venue du pape se place en dehors de l'Eglise. Je suis en désaccord et je le dis hardiment et franchement et je ne suis pas hors de l'Eglise."
(Version française de Maxime le minime
Lire un complément d'interview sur
http://chypre-orthodoxe.blogspot.com/2010/05/entretien-avec-mgr-athanase-metropolite.html
http://chypre-orthodoxe.blogspot.com/2010/05/entretien-avec-mgr-athanase-metropolite.html
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