Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
Affichage des articles dont le libellé est puritanismes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est puritanismes. Afficher tous les articles

mardi 23 mars 2021

Sortie de la Turquie de la convention contre les violences faites aux femmes… VOUS AVEZ DIT FÉMINISME ?

Et en France…




« J’ai fait observer à Marlène Schiappa que si régression il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres ! »

Bérénice Levet, vous êtes philosophe et vous étiez invitée face à Marlène Schiappa dans l’émission « L’Info du vrai » du 22 novembre, présentée par Yves Calvi. Il y était question de la régression de l’égalité entre les filles et les garçons, en France, dès l’école primaire…Une passe d’armes a frappé le téléspectateur. Pouvez-vous nous raconter ?
L’émission portait sur les suites de la campagne contre le harcèlement et les agressions sexuelles, le risque de voir les choses tourner à la déclaration de guerre contre les hommes – enjeu majeur et totalement nié par la secrétaire d’État – et le rôle que l’école pouvait jouer afin de prévenir et guérir ce destin apparemment fatal des femmes, à en croire la croisade actuelle, d’être la victime de l’autre sexe. Le reportage dans une école primaire alors diffusé n’appuyait guère la thèse d’une régression de l’égalité, tout au contraire. « Les petites filles ne se laissent pas faire », disait la journaliste. Et les enfants interrogés témoignaient d’un humour, d’une distance dont nos belles âmes militantes sont totalement dépourvues. Une petite fille racontait, par exemple : « Les garçons disent parfois qu’on ne sert à rien mais tout de suite après, ils rigolent. »
Lorsqu’on est revenu en studio, pour ma part, j’ai relevé ce point, et surtout je me suis impatientée de ce qu’on continue à peindre la réalité comme si les années 1970 n’étaient pas passées par là. Les garçons et les filles, depuis ces années-là, grandissent dans une atmosphère de parfaite égalité, ce qui ne signifie pas nécessairement d’indifférenciation sexuelle. Là est, me semble-t-il, la confusion qui alimente cette campagne de lutte contre le harcèlement et les agressions. L’enjeu est d’abord la criminalisation des hommes qui s’obstinent à voir des femmes dans les femmes et à n’y être pas indifférents, mais c’est une autre question. 
Pour me contredire et appuyer la thèse d’une régression de l’égalité, Marlène Schippa invoqua des cas empruntés à son expérience municipale précédente. Ainsi avait-elle été sollicitée par une directrice d’école qui se trouvait démunie face à des familles qui interdisaient à leurs petits garçons de donner la main à leurs camarades filles au motif qu’elles étaient impures. La secrétaire d’État cita également le cas, de plus en plus fréquent, de petites filles de sept ou huit ans que leurs parents excluent d’envoyer à la piscine, au nom de l’interdit de montrer son corps devant des petits garçons. J’ai alors fait observer, afin de la contraindre à nommer les choses, que si régression il y avait, si refus de la mixité des sexes il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres. 
Elle s’est d’abord dérobé et m’a objecté que « la Manif pour tous n’avait pas une vision progressiste de la place de la femme » et Marine Le Pen n’aurait pas « particulièrement soutenu le droit à l’IVG » – confondant, au passage, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, la première ne s’étant pas prononcée, me semble-t-il, contre le droit à l’avortement. Mais Yves Calvi avait entendu mon objection et m’a relayée. Il lui a demandé sans détour si les cas qu’elle avait mentionnés concernaient des familles musulmanes. Elle a bien été obligée de le reconnaître, mais en préférant parler de « familles radicalisées », de « familles salafistes »
On peut reconnaître à Yves Calvi le mériter d’avoir fait son boulot de journaliste en mettant les pieds dans le plat et en poussant Marlène Schiappa dans ses retranchements… mais il a fallu que vous l’y aidiez un peu ! 
Reconnaissons en effet à Yves Calvi de ne s’être pas lui-même complu dans le déni. Je lui en sais gré. Toutefois, sans vouloir me donner le beau rôle, je ne pense pas que, de lui-même, il l’aurait conduite à nommer les choses. Mais il est pleinement conscient de la tentative de dérobade de la secrétaire d’État : « Il s’agissait de familles musulmanes » mais, constate-t-il, « vous ne l’avez pas dit. »
On a le sentiment que personne ne veut aborder la question qui fâche, ou que si elle doit être abordée, il faut absolument la noyer, la relativiser, la généraliser… jusqu’à la perdre de vue, en somme ! C’est bien ce qu’a fait Marlène Schiappa en évoquant les familles de la Manif pour tous, comme si elles étaient comparables aux familles salafistes. 
Naturellement qu’on se refuse à regarder le réel en face et qu’on pratique la politique du deux poids deux mesures. La jubilation, l’ivresse que suscite cette campagne contre le harcèlement et les agressions viennent en très grande partie de ce qu’il s’agit d’incriminer et de criminaliser les hommes blancs hétérosexuels. Quelle aubaine que cette campagne pour ceux qui, précisément, veulent détourner leur regard des inégalités et de la domination bien réelles que subissent les femmes sous l’emprise des mœurs musulmanes dans les territoires perdus de la République et de la nation ! 
Que concluait, il y a quelques semaines encore, Marlène Schiappa de sa traversée dans le quartier de La Chapelle-Pajol en réponse au collectif de femmes qui s’était formé afin d’alerter sur le harcèlement, les insultes, les agressions dont elles faisaient l’objet de la part de migrants ? Que tout allait très bien, « les lois de la République protègent les femmes, elles s’appliquent à toute heure et en tout lieu ».
C’est pourquoi ce néo-féminisme doit être vivement dénoncé. Ces militantes sont totalement absentes des terrains où il conviendrait de porter le fer, dans ces enclaves ayant fait sécession d’avec nos mœurs, nos lois, nos principes, dont le principe de l’égalité et, précieux entre tous, celui de la mixité des sexes. Les femmes qui se dressent vaillamment contre leur assujettissement s’y retrouvent bien seules. On aimerait, cependant, les voir aux côtés de Nadia Remadna, la présidente de la Brigade des mères à Sevran, pour ne prendre qu’un exemple. 
Et c’est dans l’indifférence parfaite qu’elles peuvent apprendre qu’en plein cœur de Paris, dans le XIe arrondissement, il est des boulangeries où les hommes sont systématiquement servis avant les femmes, ainsi que le rapportait, parmi d’autres exemples tout aussi édifiants, Géraldine Smith dans son essai Rue Jean-Pierre Timbaud. Une vie de famille entre barbus et bobos
Lorsqu’il s’est agi des viols de Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, on les cherchait en vain. Et pour cause : les agresseurs étaient musulmans. Entre deux maux – la violence faite aux femmes et la crainte de se rendre suspect d’islamophobie, de faire le jeu du Front national -, les égéries (hommes et femmes) du néo-féminisme n’hésitent pas un instant. Elles sacrifient les femmes. La barbarie peut croître, leur conscience est sauve : elles restent du côté de ceux qu’elles ont définitivement rangés dans le camp des opprimés, des reprouvés, des damnés de la terre. Qu’on se souvienne de Caroline De Haas, si sonore aujourd’hui, de Clémentine Autain…


Propos recueillis par Gabrielle Cluzel

Sortie de la Turquie de la convention contre les violences faites aux femmes… VOUS AVEZ DIT FÉMINISME ?

Et en France…




« J’ai fait observer à Marlène Schiappa que si régression il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres ! »

Bérénice Levet, vous êtes philosophe et vous étiez invitée face à Marlène Schiappa dans l’émission « L’Info du vrai » du 22 novembre, présentée par Yves Calvi. Il y était question de la régression de l’égalité entre les filles et les garçons, en France, dès l’école primaire…Une passe d’armes a frappé le téléspectateur. Pouvez-vous nous raconter ?
L’émission portait sur les suites de la campagne contre le harcèlement et les agressions sexuelles, le risque de voir les choses tourner à la déclaration de guerre contre les hommes – enjeu majeur et totalement nié par la secrétaire d’État – et le rôle que l’école pouvait jouer afin de prévenir et guérir ce destin apparemment fatal des femmes, à en croire la croisade actuelle, d’être la victime de l’autre sexe. Le reportage dans une école primaire alors diffusé n’appuyait guère la thèse d’une régression de l’égalité, tout au contraire. « Les petites filles ne se laissent pas faire », disait la journaliste. Et les enfants interrogés témoignaient d’un humour, d’une distance dont nos belles âmes militantes sont totalement dépourvues. Une petite fille racontait, par exemple : « Les garçons disent parfois qu’on ne sert à rien mais tout de suite après, ils rigolent. »
Lorsqu’on est revenu en studio, pour ma part, j’ai relevé ce point, et surtout je me suis impatientée de ce qu’on continue à peindre la réalité comme si les années 1970 n’étaient pas passées par là. Les garçons et les filles, depuis ces années-là, grandissent dans une atmosphère de parfaite égalité, ce qui ne signifie pas nécessairement d’indifférenciation sexuelle. Là est, me semble-t-il, la confusion qui alimente cette campagne de lutte contre le harcèlement et les agressions. L’enjeu est d’abord la criminalisation des hommes qui s’obstinent à voir des femmes dans les femmes et à n’y être pas indifférents, mais c’est une autre question. 
Pour me contredire et appuyer la thèse d’une régression de l’égalité, Marlène Schippa invoqua des cas empruntés à son expérience municipale précédente. Ainsi avait-elle été sollicitée par une directrice d’école qui se trouvait démunie face à des familles qui interdisaient à leurs petits garçons de donner la main à leurs camarades filles au motif qu’elles étaient impures. La secrétaire d’État cita également le cas, de plus en plus fréquent, de petites filles de sept ou huit ans que leurs parents excluent d’envoyer à la piscine, au nom de l’interdit de montrer son corps devant des petits garçons. J’ai alors fait observer, afin de la contraindre à nommer les choses, que si régression il y avait, si refus de la mixité des sexes il y avait, c’était bien en raison de l’introduction, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres. 
Elle s’est d’abord dérobé et m’a objecté que « la Manif pour tous n’avait pas une vision progressiste de la place de la femme » et Marine Le Pen n’aurait pas « particulièrement soutenu le droit à l’IVG » – confondant, au passage, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, la première ne s’étant pas prononcée, me semble-t-il, contre le droit à l’avortement. Mais Yves Calvi avait entendu mon objection et m’a relayée. Il lui a demandé sans détour si les cas qu’elle avait mentionnés concernaient des familles musulmanes. Elle a bien été obligée de le reconnaître, mais en préférant parler de « familles radicalisées », de « familles salafistes »
On peut reconnaître à Yves Calvi le mériter d’avoir fait son boulot de journaliste en mettant les pieds dans le plat et en poussant Marlène Schiappa dans ses retranchements… mais il a fallu que vous l’y aidiez un peu ! 
Reconnaissons en effet à Yves Calvi de ne s’être pas lui-même complu dans le déni. Je lui en sais gré. Toutefois, sans vouloir me donner le beau rôle, je ne pense pas que, de lui-même, il l’aurait conduite à nommer les choses. Mais il est pleinement conscient de la tentative de dérobade de la secrétaire d’État : « Il s’agissait de familles musulmanes » mais, constate-t-il, « vous ne l’avez pas dit. »
On a le sentiment que personne ne veut aborder la question qui fâche, ou que si elle doit être abordée, il faut absolument la noyer, la relativiser, la généraliser… jusqu’à la perdre de vue, en somme ! C’est bien ce qu’a fait Marlène Schiappa en évoquant les familles de la Manif pour tous, comme si elles étaient comparables aux familles salafistes. 
Naturellement qu’on se refuse à regarder le réel en face et qu’on pratique la politique du deux poids deux mesures. La jubilation, l’ivresse que suscite cette campagne contre le harcèlement et les agressions viennent en très grande partie de ce qu’il s’agit d’incriminer et de criminaliser les hommes blancs hétérosexuels. Quelle aubaine que cette campagne pour ceux qui, précisément, veulent détourner leur regard des inégalités et de la domination bien réelles que subissent les femmes sous l’emprise des mœurs musulmanes dans les territoires perdus de la République et de la nation ! 
Que concluait, il y a quelques semaines encore, Marlène Schiappa de sa traversée dans le quartier de La Chapelle-Pajol en réponse au collectif de femmes qui s’était formé afin d’alerter sur le harcèlement, les insultes, les agressions dont elles faisaient l’objet de la part de migrants ? Que tout allait très bien, « les lois de la République protègent les femmes, elles s’appliquent à toute heure et en tout lieu ».
C’est pourquoi ce néo-féminisme doit être vivement dénoncé. Ces militantes sont totalement absentes des terrains où il conviendrait de porter le fer, dans ces enclaves ayant fait sécession d’avec nos mœurs, nos lois, nos principes, dont le principe de l’égalité et, précieux entre tous, celui de la mixité des sexes. Les femmes qui se dressent vaillamment contre leur assujettissement s’y retrouvent bien seules. On aimerait, cependant, les voir aux côtés de Nadia Remadna, la présidente de la Brigade des mères à Sevran, pour ne prendre qu’un exemple. 
Et c’est dans l’indifférence parfaite qu’elles peuvent apprendre qu’en plein cœur de Paris, dans le XIe arrondissement, il est des boulangeries où les hommes sont systématiquement servis avant les femmes, ainsi que le rapportait, parmi d’autres exemples tout aussi édifiants, Géraldine Smith dans son essai Rue Jean-Pierre Timbaud. Une vie de famille entre barbus et bobos
Lorsqu’il s’est agi des viols de Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, on les cherchait en vain. Et pour cause : les agresseurs étaient musulmans. Entre deux maux – la violence faite aux femmes et la crainte de se rendre suspect d’islamophobie, de faire le jeu du Front national -, les égéries (hommes et femmes) du néo-féminisme n’hésitent pas un instant. Elles sacrifient les femmes. La barbarie peut croître, leur conscience est sauve : elles restent du côté de ceux qu’elles ont définitivement rangés dans le camp des opprimés, des reprouvés, des damnés de la terre. Qu’on se souvienne de Caroline De Haas, si sonore aujourd’hui, de Clémentine Autain…


Propos recueillis par Gabrielle Cluzel

vendredi 4 janvier 2019

Foin de l'américanisation de nos mœurs !

Le niveau puritanisme américain progresse

Une Chronique de  Mathieu Bock-Côté
au Figaro du15 déc. 18



Aux États-Unis, la chanson "Baby it’s Cold Outside" est considérée comme un classique de Noël. Datant de 1948, elle raconte l’histoire d’un homme cherchant à séduire une femme et l’invitant à rester chez lui en prétextant qu'il fait froid dehors et qu’elle ne devrait pas s’y risquer. Il insiste, elle hésite, il pousse sa chance, elle joue avec lui et se laisse finalement tenter. Mais début décembre, on apprenait que plusieurs stations de radio américaines décidaient de bannir cette chanson des ondes. Elle banaliserait apparemment le harcèlement sexuel contre les femmes, désormais jugé intolérable dans un contexte post #MeToo. Des stations de radio du Canada anglais firent de même. Cette censure a toutefois engendré une vraie protestation populaire, qui a poussé certaines radios à rétropédaler, le commun des mortels s’exaspérant de cette nouvelle affaire de censure. 

Les histoires de censure à l’américaine répondent à peu près toujours au même scénario. Une œuvre est ciblée par un lobby victimaire prétendant qu’elle lui rappelle sur le mode traumatique son oppression historique. Puis l'autorité responsable se soumet. Un nouveau droit prend forme : celui de ne pas être offusqué. C’est l’hypersensibilité des victimes professionnelles qui fixera les frontières de ce qui peut être dit dans l'espace public. Ce nouveau droit s’accompagne d’un programme, la déconstruction de la culture « dominante » pour révéler les schèmes de domination qu'elle reconduirait et légitimerait. Par exemple, la virilité est réduite à une forme de masculinité toxique. Tout ce qui appartient à l’ancien monde peut devenir la cible de cette passion déconstructrice qui réduit les rapports sociaux au simple clivage entre les dominants et les dominés. 

Concrètement, la culture doit être expurgée. On en avait vu une manifestation en 2017 quand, aux États-Unis, des militants antiracistes avaient plaidé pour le déboulonnement de statues se référant à la Confédération, comme si leur simple présence témoignait moins de la complexité des mémoires s’entremêlant dans la cité que d’une célébration décomplexée de l’esclavage. Dans le cadre de cette même controverse, un festival de cinéma de Memphis avait déprogrammé Autant en emporte le vent. On pourrait multiplier les histoires semblables dans les universités, où cette entreprise d’épuration idéologique se mène sous le couvert des « postcolonial studies ». Au nom de la lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie, c’est à une entreprise d’éradicaton symbolique de la civilisation occidentale qu’on s’adonne. Faudra-t-il dans ce monde contrôlé un nouvel index répertoriant les œuvres autorisées et celles à proscrire ? 

Cette entreprise de rééducation idéologique d’une ampleur inégalée dans les sociétés démocratiques est souvent relayée par le système scolaire, qui éduque moins qu’il ne déséduque, comme si L'homme nouveau devait en émerger, sans racines ni mémoire, lavé de 1’ancien monde, parfaitement manipulable, et reprenant chaque mot d’ordre du progressisme. Le nouveau monde s’irmpose en jetant le soupçon sur tout ce qui se présente sous le signe de l'héritage. 

La censure de Baby it’s Cold Outside a néanmoins une dimension supplémentaire: elle révèle une mutation du rapport entre les sexes dans une Amérique qui voit remonter à la surface sa vieille tentation puritaine. C’est désormais la séduction, associée à une forme de tromperie et d’agression inavouée, qu’i1 faut condamner. À ce compte, c’est l’histoire de la littérature qu’il faudra congédier. Le féminisme prétend rééduquer intégralement la logique du désir, à partir d’une sociologie paranoïaque qui s'imagine partout un patriarcat prédateur, créant et banalisant tout à la fois une culture du viol. C’est aux plis les plus intimes de la culture qu’on s’en prend. 

C’est ainsi qu’on comprendra l’obsession nouvelle pour le consentement. Au sens strict, le consentement va de soi : comment pourrait-on s’opposer à cette exigence élémentaire ? Mais sa radicalisation nous fait basculer dans l’univers du contractualisme intégral, comme si le désir pouvait devenir absolument transparent à lui-même. Certaines applications téléchargeables sur téléphone portable entendent ainsi formaliser chaque étape du consentement sexuel. Ce monde aseptisé, sans péché ni zone grise, est simplement un monde inhumain. Il faut lui résister en chantant des chansons paillardes, des chansons grivoises et des chansons sensuelles comme Baby it’s Cold Outside. Chantons même des chansons d’amour. Même les plus mielleuses comprennent mieux la bête humaine que ces nouveaux commissaires idéologiques au service du néoféminisme purificateur.

Mathieu Bock-Côté
 Chroniqueur au "Figaro", 
docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal


vendredi 23 novembre 2012

Moi, me marier ? Mais je ne suis pas gay ! Qui méprise qui ?


Comment le point de vue religieux pourrait-il soutenir le projet de mariage homosexuel quand il condamne l'homosexualité elle-même dans ses principes ? Que l'on cite la Torah (Gen 19, 1-29 ; Jug 19 ; Lv 18,22 ; Lv 20,19) ou les Épîtres de St Paul (Rm 1,27 ; 1Cor. 6,10 ;1 Tim 1,10 ), on ne trouvera nulle part justification du fait homosexuel mais plutôt condamnation, non point tant d'ailleurs - il faut y insister -  de la personne elle-même que du passage à l'acte sexuel. "Dieu ne veut pas la mort du pécheur [contrairement aux barbares de tout poil] mais qu'il se repente et qu'il vive ” (Ezéchiel 18.23). A quoi correspondent ces expressions si fréquentes naguère dans notre langue "La chair est faible" et "A tout péché miséricorde"...

Toutes ces idéologies outrancières, issues du puritanisme, importées d'Outre-Atlantique, ne correspondent pas plus à la mentalité française  que celles importées d'Afrique septentrionale. Il y a(vait) un sens de la mesure et de la discrétion typiquement français qui n'avait rien à voir avec l'hypocrisie de tous ces puritanismes  étrangers avec leur "vertu publique et vices cachés" et leur violence latente prompte à surgir pour châtier. Cet esprit français imprégné de christianisme et façonné par lui, rendait la vie plutôt plus agréable à vivre dans ce pays que dans d'autres.

Bref, il est facile de trouver des articles du point de vue religieux contre le mariage homosexuel ces temps-ci. Ce n'est donc pas ce que nous ferons ici.

La question simplissime que nous voudrions poser ici c'est :
Le mariage, tellement dévalorisé de nos jours,  serait-il assez bon pour les homosexuels ?

N'y a-t-il pas paradoxe, voire une sorte de mépris souverain, à soutenir une institution pour les homosexuels à laquelle très peu d'hétéros croient désormais, que beaucoup dédaignent même la considérant comme dépassée et inutile, voire refusent tout net par position idéologique, à commencer par ceux qui sont à la tête du pays, ceux qui nous gouvernent !

Comment les homosexuels reçoivent-ils réellement un tel projet de loi  soutenu par  de telles personnes ? 

Encore une fois je ne me peux me départir de cette question : le mariage ne vaudrait rien pour un homme et pour une femme bien hétéros et ceci au plus haut niveau de la nation, mais cela serait tout de même assez bon pour une partie d'une catégorie de la population étiquetée et auto-déclarée comme telle... ?

Voilà donc un vêtement usé et démodé, exécrable donc, que personne ne veut plus se donner le ridicule de porter, n'est-ce pas, mais qui vous habillera suffisamment vous pauvres gays. Peuchère ! comme on dit dans le Midi...

Comment peut-on faire croire à des citoyens qu'on est les seuls à les respecter, les prendre en considération voire les aimer en leur faisant cadeau de quelque chose qui ne vaut strictement plus rien ?

C'est quoi ce cadeau ? De la reconnaissance ? Peut-être, mais en tout cas pas au sens de reconnaître généreusement ceux qui seraient rejetés et méprisés, ce serait plutôt au sens de la reconnaissance du ventre : "Vous avez voté pour nous, vous méritez bien ça. D'ailleurs entre nous, c'était bien pour que vous nous élisiez qu'on vous avez promis le mariage..."
D'ailleurs, sans trop jouer avec les mots, promettre le mariage  n'était-il pas une bonne ruse encore naguère pour les séducteurs  de bas étage qui voulaient à peu de frais posséder les ingénues... ? Bravo ! 
Toutes ces misérables tactiques de séduction sont pour le coup assez nauséabondes pour employer un adjectif réservé bizarrement à un seul mauvais sentiment de nos jours... Eurk !

Il faut remarquer que beaucoup d'articles ont été écrits contre le mariage homosexuel et il s'en faut de beaucoup qu'ils soient tous d'origine religieuse, comme aimeraient à le faire accroire les prosélytes de la nouvelle religion qui prétend remplacer toutes les autres, en voici quelques uns venant de différents milieux et points de vue qui ont tous leur pertinence me semble-t-il :