Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 26 février 2017

INTERDÉPENDANCE des CHRÉTIENS en ORIENT et en OCCIDENT

Entretien avec Fouad Abou Nader

Quelle est la réalité de la vie des chrétiens aujourd'hui au Liban ?

Images-5Dans notre histoire récente nous sommes passés par 3 phases difficiles :
-Dès 1967, les Palestiniens ont commencé à bâtir un état à l’intérieur de l’état Libanais et sont arrivés avec l’aide de certains pays arabes et étrangers à manipuler les leaders musulmans du Pays. Le 13 Avril 1975, ces Palestiniens, sûrs de leur supériorité, vont provoquer un grand affrontement avec l’Etat libanais, durant lequel ils vont essayer sans cesse de prendre le contrôle du Liban et pour cela ils se devaient de «  nous jeter à la mer », Abou-Ayad, le N°2 de Yasser Arafat dira que la route de Jérusalem passe par Jounié (Capitale de la tanière chrétienne). En 1982, les dirigeants palestiniens défaits par notre Résistance finirent eux par quitter le Liban avec des milliers de leurs combattants.
-En 1983, les Syriens prenant la relève, décidèrent de saper les fondements du pouvoir Libanais et pour cela ils se devaient de « mettre les Chrétiens à genoux ». Comme ils n’avaient jamais reconnu le Liban en tant que pays indépendant, leur but était de faire de notre pays « une province syrienne ». L’armée syrienne, forte de 40 000 hommes et de 10 000 agents de renseignement, a réussi à imposer leur diktat sur tout le pays. Durant cette période, la Syrie et ses alliés ont utilisé tous les subterfuges pour affaiblir les chrétiens qui ont osé leur résister durant des décennies. Ils ont emprisonné nos leaders ou les ont forcés à l’exil et par conséquent marginalisé le rôle politique et la participation chrétienne au pouvoir, notamment en imposant une loi électorale biaisée. En 2005, grâce à notre résistance non-armée qui a entrainé avec elle les Libanais musulmans qui, eux, en avaient ras-le-bol des humiliations et vexations des « Moukhbarat », les services secrets, l’armée syrienne a été forcée de se retirer du Liban.
-Une Nouvelle donne au Moyen-Orient à créé un nouveau défi pour les chrétiens: en 2008, sunnites et chiites se sont affrontés dans les rues de Beyrouth, créant une nouvelle situation au Liban. Depuis six ans maintenant, le Liban subit de plein fouet la guerre en Syrie et en Irak. C’est le pays qui a accueilli le plus de réfugiés syriens au monde (plus de 2 millions sont venus s’ajouter aux 650 000 réfugiés palestiniens vivant au Liban depuis 1948), alors même que sa population est de 4,5 millions d’habitants, sa superficie est plus petite que l’Ile de France et que son PIB est quinze fois plus petit que cette région française.
L'élection de Michel Aoun, le 31 octobre 2016, à la présidence de la république est-elle une chance pour eux ?
De 2014 à 2016, le Liban s’est retrouvé sans président de la République alors même que la menace djihadiste (Daech et Nosra) a commencé à frapper les villages frontaliers. Fin 2016, la réconciliation entre Aoun et Geagea a permis l’élection du premier à la présidence de la République. J’ai longtemps poussé à cette réconciliation. Je soutiens le nouveau président, le général Michel Aoun, qui bénéficie d’une grande popularité parmi les chrétiens et peut de ce fait, avec notre aide à tous, restaurer le rôle historique des chrétiens et rééquilibrer leur participation politique. Il faut saisir cette chance.
Existe-t-il des rivalités entre chrétiens qui forment à peu près la moitié de la population ?
Malgré leurs rivalités, tous les chrétiens sont d’accord sur les principes stratégiques de base. Nous sommes tous d’accord pour l’instauration d’une nouvelle formule politique qui doit permettre à tous les Libanais (Druzes, Sunnites, Chiites et Chrétiens), de vivre en toute, Sécurité, Dignité, Liberté et Egalité. Cette nouvelle formule de coexistence se base sur 3 principes essentiels: l’instauration d’une décentralisation régionale, la reconnaissance de la neutralité positive du Liban ainsi que l’élaboration d’une loi électorale équitable et représentative qui va permettre une participation politique de toutes les composantes libanaises.
Comment le Liban compte-t-il enrayer cette menace contre les chrétiens ?
Notre stratégie de défense se fait à 2 niveaux :
  • Au niveau de l'Etat : l’armée libanaise, est en train de faire du bon travail que ce soit aux frontières, où elle se bat contre les extrémistes islamiques et les empêchent de rentrer chez nous, et à l’intérieur du pays, où les services de renseignement sont en permanence à l’affut et pourchassent les cellules dormantes de DAESH.
  • Au niveau des villages chrétiens frontaliers : Nous sommes actuellement en train d’équiper certains villages, d’un système de vidéo-surveillance qui est relié au centre de commande de l’armée libanaise. Ceci a redonné une certaine confiance aux habitants de ces villages qui vivent dans un stress continu. 
Les églises sont-elles toutes reconnues par l'Etat ?
Oui, les 12 différentes églises sont reconnues par l’Etat, participent à la vie politique et sont représentées, de par la loi, au niveau du parlement, de chaque formule gouvernementale, des directeurs généraux, des hauts cadres de l’armée, de la police, etc.
A votre avis, les pays étrangers vous aident-ils efficacement ?
Pas du tout, et s’ils aident, c’est uniquement les réfugies syriens ou palestiniens, comme si le pays ou les villages hôtes n’existaient pas !
Les conditions des chrétiens au Liban risquent-elles de s'aggraver ?
Il faut noter que la présence des communautés chrétiennes en Syrie, Irak, Jordanie, Palestine, Egypte et le Liban sont toutes en danger et sont interconnectées. Toute faiblesse dans un des chainons entrainera des répercussions négatives dans tous les autres pays. D’où l’importance de renforcer la présence de ces chrétiens dans leurs pays respectifs et leur redonner l’espoir en leur cause. Nous sommes engagés dans une course contre la montre pour endiguer la tendance de ces chrétiens vers l’émigration définitive.  
Aujourd’hui, nous prévenons à nouveau les Européens, les Russes et les Américains: si vous ne soutenez pas la présence chrétienne en Orient, ce dernier rempart, alors un jour la présence chrétienne dans vos pays sera également contestée.
L'élection de Donald Trump changera-t-elle quelque chose ?
En ce qui nous concerne, Trump a fait 2 promesses qui, si elles sont exécutées feront une grande différence dans notre vie. Il a promis
  • de faire la paix entre Palestiniens et Israéliens
  • de faire en Syrie des zones sûres et équipées pour y transférer les réfugiés syriens qui vivent au Liban, Turquie et Jordanie, en attendant que la paix retourne en Syrie. Ceci pourrait décharger le Liban du poids énorme que les 2 000 000 de déplacés syriens font peser sur notre pays.  
Vous présidez la Fondation Nawraj, quel en est le but et que fait-elle ?
Aujourd’hui nous sommes confrontés à une nouvelle situation au Moyen-Orient où les paramètres géopolitiques ont changé :
  • La guerre ouverte entre sunnites et chiites.
  • Tous les pays arabes de la région sont en pleine chaos. Ces pays étaient des dictatures, qui abhorraient le Liban, pays de la pensée libre et refuge de tous les dissidents.
  • La présence sur le terrain au M.O, de la coalition internationale qui est engagée et est en train d’étudier un changement dans les régimes politiques et, peut-être, dans les frontières des pays de la région.
  • L’apparition des islamistes de DAESH et du Front Al-Nosra qui s’est rapprochée de nos frontières menaçant nos villages (comme ça été le cas du village chrétien de Kaa, au Nord-Est de la Bekaa, où 8 hommes suicides se sont fait exploser le même jour du 27 Juin 2016, tuant et blessant 38 civils.
En nous basant sur ce qui précède, nous avons créé l’ONG Nawraj, sous l’égide du patriarcat maronite, pour préserver et consolider la présence et le rôle des chrétiens au Liban et surtout pour éviter que les chrétiens libanais d’être des dommages collatéraux dans les guerres des autres. Notre action se base sur 4 piliers essentiels :
  • Premièrement, La sécurité : Notre action est réalisée en coopération avec l’armée libanaise qui elle seule est responsable de notre sécurité.
  • Deuxièmement, la politique : Nous devons être prêts à profiter de la nouvelle situation et participer activement à la création du nouveau Moyen-Orient.
  • Troisièmement, le développement économique des régions,
  • Quatrièmement le social, où nous avons donné la priorité à l’éducation et la santé.
C’est ainsi que la présence chrétienne, surtout dans les villages frontaliers pourra perdurer. Nous sommes confrontés à un manque de moyens financiers pour étendre notre action à tous les villages chrétiens qui sont actuellement en danger de se vider de leurs habitants.
Il serait bon de noter que le Liban compte environ 1650 villages. Vous ne trouverez presque aucun village mixte où les membres des 3 différentes communautés musulmanes vivent ensembles (sunnites et chiites ou bien druzes - chiites ou Druzes- sunnites). Seules les communautés chrétiennes vivent avec les 3 communautés musulmanes et sur toute l’étendue du territoire Libanais ! Les chrétiens libanais sont un facteur de paix et de stabilité.

samedi 20 février 2016

Pape François, Patriarche Cyrille, baptême du sang, et "Troisième Rome"


"Mais outre ce baptême saint, par lequel nous sommes tous baptisés, il y en a un autre encore, qui n'est pas donné à tous. C'est le baptême par le sang du martyre. Tous les grands, qui ont souffert et versé leur sang au nom du Christ, sont baptisés du baptême du sang.
Le baptême par le sang, vous le connaissez tout particulièrement, vous, disciples orthodoxes du Christ. Il n'y a nulle part ailleurs autant de baptisés dans le sang que parmi vos aïeux des temps anciens et des temps plus récents. Aujourd’hui encore, le sang des martyrs se répand dans le monde orthodoxe. Des milliers et des milliers de gens sont baptisés dans leur sang. Ce sont des témoins vaillants de l’Évangile du Christ. Des enfants de Dieu que les impies égorgent comme des agneaux ! Leur sacrifice renforce l’Église du Christ sur la terre et leurs saints noms agrandissent le calendrier chrétien.
Ceux qui sont baptisés dans leur sang ont toujours été et seront la richesse et l’ornement de l'Orthodoxie.
Il y a eu aussi des impies qui n’ont pas été baptisés dans l’eau et dans l'Esprit, mais dans le sang du martyre. Et leur baptême a été accepté comme conforme et valable. Leur baptême fut même quelque chose de plus que notre simple baptême. Ils n'avaient pas eu le temps d’être baptisés dans l’eau et l’Esprit Saint. En tant qu’impies, ils étaient spirituellement aveugles, et ayant soudainement retrouvé la vue, ils reconnurent le Christ et sacrifièrent immédiatement leur vie pour Lui. C'est ainsi qu'ils furent baptisés du baptême unique du Seigneur, du baptême du Golgotha mais non pas de celui du Jourdain." 


Il aura fallu que les persécutions des chrétiens de toutes « confessions » partout dans le monde et particulièrement au Moyen Orient reprennent à grande échelle, avec la plus grande cruauté et la pire barbarie pour qu’ait lieu cette rencontre entre le Pape catholique et un Patriarche orthodoxe.
Ce ne peut être qu’hâtivement et stupidement que l’on s’indignerait d’une telle rencontre en tant qu’orthodoxes soucieux de la préservation de la vraie foi de l’Unique Église du Christ et ce serait manifester bien peu de discernement que de réduire cette rencontre à une simple rencontre diplomatique. Et ceci pour quelques raisons.



D’abord et avant tout parce que le « baptême du sang » est incontournablement une vérité de la foi commune aux Orthodoxes comme aux hétérodoxes. Dans ce magnifique texte de St Nicolas de Jitcha, extrait de La foi et la vie selon l'Évangile, on peut remplacer le mot « impies » par hétérodoxes et je ne pense que cela soit faire injure à ce grand saint hiérarque serbe dont le peuple a souffert un atroce martyr de la part même d’hétérodoxes catholiques avec la complicité même de la Papauté. Dans le sang, sous le couteau des bourreaux, indubitablement, sont frères ceux qui confessent être chrétiens et ceci sans compromission dogmatique ni ecclésiologique.
Ce fait suffit, indéniablement, à justifier une telle rencontre entre hiérarques aux yeux du monde.  Aucune prière commune, aucun rituel mixte, cocktail factice et de mauvais goût, à l’insipide sauce œcuménisante des « semaines  de l’unité des chrétiens » ne sont nécessaires. La simple rencontre dans un lieu « neutre » de ces deux hiérarques est donc plus que légitime et elle suffit, loin des traditionnelles et spectaculaires pompes romano-constantinopolitaines  auxquelles on nous a habitués, à montrer au monde un véritable témoignage de la Chrétienté universelle.

Certes il aura malheureusement fallu cette cruauté du sort des chrétiens du Moyen Orient pour que cette démonstration soit faite, mais l’adversité aura renforcé la fraternité. Voilà donc le fondement premier d’une telle rencontre.

Ensuite on perçoit bien, même aveuglé momentanément par quelque phylétisme helléniste, que le hiérarque orthodoxe qui représente le plus sûrement l’Orthodoxie dans le monde est à l’évidence S.S. Cyrille Ier, patriarche de Moscou et de toute la Russie, celui de la plus importante communauté orthodoxe à travers le monde, et du plus grand pays orthodoxe à la taille d’un empire. Un réel empire, sans Tsar historique certes, et débarrassé du bétonnage mortifère et de l’impitoyable tyrannie de l’idéologie socialiste soviétique de naguère, mais dans son évidente réalité territoriale, multiculturelle et multi-confessionnelle et dans la claire démonstration quotidienne du rang mondial et de la puissance de son armée au Moyen Orient. 

Malgré toutes les critiques historiques qui dénient toute légitimité à la notion de Moscou, troisième Rome, il n’est pas sûr que dans les faits concrets contemporains quelque chose de la renaissance d’un empire chrétien, patrie universelle des chrétiens, ne puisse se concevoir, car le Christianisme  a certes été persécuté par l’empire romain mais seulement dans les premiers siècles quand le culte de l’empereur divinisé était le nécessaire fondement de l’unité et de l’intégrité de l’empire mais ensuite l’histoire a montré que le Christianisme, une fois assumé entièrement par l’empereur, était aussi efficace à la cohésion de l’empire, du moins en Orient puisque les invasions ont provoqué sa chute en Occident. Le christianisme est donc bien lié à la notion d’empire et malgré le magnifique « In God we trust » de l’empire américain, celui-ci n’est plus à la première place et c’est heureux car son christianisme protestant et ses missionnaires avec leur prosélytisme envahissant à travers le monde, et ses malheureux slogans de croisade, loin de nous ressourcer à l’eau vive de la source de la foi chrétienne de contribuer au Règne du Christ Roi en ce monde, n’a guère servi le Christianisme authentique…
Bénie soit donc la rencontre du Pape François et du Patriarche Cyrille  !
Maxime le minime

mercredi 13 janvier 2016

Témoignage du psychiatre: "mémoires d'outre-tombe" des ex-captives de Daesh

Le professeur Jan Ilhan Kizilhan âgé de 49 ans, expert dans le domaine du traumatisme psychique, a travaillé avec des victimes des guerres de Yougoslavie et du génocide des Tutsis au Rwanda. Actuellement, il est consultant en chef du programme spécial du Bade-Wurtemberg, en Allemagne.  Grâce à ce programme, près de 800 femmes et 300 enfants tombés entre les mains de Daech  sont emmenés en Allemagne. Elles y trouvent un refuge, reçoivent un suivi psychologique et des soins médicaux.
Nadia Murad Basee Taha, capture d'écran de Twitter

"Il ne s'agit pas d'une maladie. C'est difficile à imaginer, mais un combattant de l'EI se lève chaque matin pour tuer des gens, décapiter des enfants, violer des femmes et ensuite, le soir il revient à la maison ou sa femme et ses enfant l'attendent. Il embrasse sa fille, sa femme, il a les mêmes sentiments paternels que moi. Comme je l'ai déjà dit, il s'agit d'un phénomène de déshumanisation", souligne le psychiatre.
Il rappelle qu'Hitler a tué 6 millions de juifs et pratiquement tous les Allemands y ont pris part. "Ils ont brûlés vifs des Juifs, prenaient leur peau, leurs os, mais ils étaient sains", conclut Jan Ilhan Kizilhan.


En français on dit :
"Qui ne dit mot consent…"
Qu'on se le dise chez les modérés discrets