Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 26 février 2017

INTERDÉPENDANCE des CHRÉTIENS en ORIENT et en OCCIDENT

Entretien avec Fouad Abou Nader

Quelle est la réalité de la vie des chrétiens aujourd'hui au Liban ?

Images-5Dans notre histoire récente nous sommes passés par 3 phases difficiles :
-Dès 1967, les Palestiniens ont commencé à bâtir un état à l’intérieur de l’état Libanais et sont arrivés avec l’aide de certains pays arabes et étrangers à manipuler les leaders musulmans du Pays. Le 13 Avril 1975, ces Palestiniens, sûrs de leur supériorité, vont provoquer un grand affrontement avec l’Etat libanais, durant lequel ils vont essayer sans cesse de prendre le contrôle du Liban et pour cela ils se devaient de «  nous jeter à la mer », Abou-Ayad, le N°2 de Yasser Arafat dira que la route de Jérusalem passe par Jounié (Capitale de la tanière chrétienne). En 1982, les dirigeants palestiniens défaits par notre Résistance finirent eux par quitter le Liban avec des milliers de leurs combattants.
-En 1983, les Syriens prenant la relève, décidèrent de saper les fondements du pouvoir Libanais et pour cela ils se devaient de « mettre les Chrétiens à genoux ». Comme ils n’avaient jamais reconnu le Liban en tant que pays indépendant, leur but était de faire de notre pays « une province syrienne ». L’armée syrienne, forte de 40 000 hommes et de 10 000 agents de renseignement, a réussi à imposer leur diktat sur tout le pays. Durant cette période, la Syrie et ses alliés ont utilisé tous les subterfuges pour affaiblir les chrétiens qui ont osé leur résister durant des décennies. Ils ont emprisonné nos leaders ou les ont forcés à l’exil et par conséquent marginalisé le rôle politique et la participation chrétienne au pouvoir, notamment en imposant une loi électorale biaisée. En 2005, grâce à notre résistance non-armée qui a entrainé avec elle les Libanais musulmans qui, eux, en avaient ras-le-bol des humiliations et vexations des « Moukhbarat », les services secrets, l’armée syrienne a été forcée de se retirer du Liban.
-Une Nouvelle donne au Moyen-Orient à créé un nouveau défi pour les chrétiens: en 2008, sunnites et chiites se sont affrontés dans les rues de Beyrouth, créant une nouvelle situation au Liban. Depuis six ans maintenant, le Liban subit de plein fouet la guerre en Syrie et en Irak. C’est le pays qui a accueilli le plus de réfugiés syriens au monde (plus de 2 millions sont venus s’ajouter aux 650 000 réfugiés palestiniens vivant au Liban depuis 1948), alors même que sa population est de 4,5 millions d’habitants, sa superficie est plus petite que l’Ile de France et que son PIB est quinze fois plus petit que cette région française.
L'élection de Michel Aoun, le 31 octobre 2016, à la présidence de la république est-elle une chance pour eux ?
De 2014 à 2016, le Liban s’est retrouvé sans président de la République alors même que la menace djihadiste (Daech et Nosra) a commencé à frapper les villages frontaliers. Fin 2016, la réconciliation entre Aoun et Geagea a permis l’élection du premier à la présidence de la République. J’ai longtemps poussé à cette réconciliation. Je soutiens le nouveau président, le général Michel Aoun, qui bénéficie d’une grande popularité parmi les chrétiens et peut de ce fait, avec notre aide à tous, restaurer le rôle historique des chrétiens et rééquilibrer leur participation politique. Il faut saisir cette chance.
Existe-t-il des rivalités entre chrétiens qui forment à peu près la moitié de la population ?
Malgré leurs rivalités, tous les chrétiens sont d’accord sur les principes stratégiques de base. Nous sommes tous d’accord pour l’instauration d’une nouvelle formule politique qui doit permettre à tous les Libanais (Druzes, Sunnites, Chiites et Chrétiens), de vivre en toute, Sécurité, Dignité, Liberté et Egalité. Cette nouvelle formule de coexistence se base sur 3 principes essentiels: l’instauration d’une décentralisation régionale, la reconnaissance de la neutralité positive du Liban ainsi que l’élaboration d’une loi électorale équitable et représentative qui va permettre une participation politique de toutes les composantes libanaises.
Comment le Liban compte-t-il enrayer cette menace contre les chrétiens ?
Notre stratégie de défense se fait à 2 niveaux :
  • Au niveau de l'Etat : l’armée libanaise, est en train de faire du bon travail que ce soit aux frontières, où elle se bat contre les extrémistes islamiques et les empêchent de rentrer chez nous, et à l’intérieur du pays, où les services de renseignement sont en permanence à l’affut et pourchassent les cellules dormantes de DAESH.
  • Au niveau des villages chrétiens frontaliers : Nous sommes actuellement en train d’équiper certains villages, d’un système de vidéo-surveillance qui est relié au centre de commande de l’armée libanaise. Ceci a redonné une certaine confiance aux habitants de ces villages qui vivent dans un stress continu. 
Les églises sont-elles toutes reconnues par l'Etat ?
Oui, les 12 différentes églises sont reconnues par l’Etat, participent à la vie politique et sont représentées, de par la loi, au niveau du parlement, de chaque formule gouvernementale, des directeurs généraux, des hauts cadres de l’armée, de la police, etc.
A votre avis, les pays étrangers vous aident-ils efficacement ?
Pas du tout, et s’ils aident, c’est uniquement les réfugies syriens ou palestiniens, comme si le pays ou les villages hôtes n’existaient pas !
Les conditions des chrétiens au Liban risquent-elles de s'aggraver ?
Il faut noter que la présence des communautés chrétiennes en Syrie, Irak, Jordanie, Palestine, Egypte et le Liban sont toutes en danger et sont interconnectées. Toute faiblesse dans un des chainons entrainera des répercussions négatives dans tous les autres pays. D’où l’importance de renforcer la présence de ces chrétiens dans leurs pays respectifs et leur redonner l’espoir en leur cause. Nous sommes engagés dans une course contre la montre pour endiguer la tendance de ces chrétiens vers l’émigration définitive.  
Aujourd’hui, nous prévenons à nouveau les Européens, les Russes et les Américains: si vous ne soutenez pas la présence chrétienne en Orient, ce dernier rempart, alors un jour la présence chrétienne dans vos pays sera également contestée.
L'élection de Donald Trump changera-t-elle quelque chose ?
En ce qui nous concerne, Trump a fait 2 promesses qui, si elles sont exécutées feront une grande différence dans notre vie. Il a promis
  • de faire la paix entre Palestiniens et Israéliens
  • de faire en Syrie des zones sûres et équipées pour y transférer les réfugiés syriens qui vivent au Liban, Turquie et Jordanie, en attendant que la paix retourne en Syrie. Ceci pourrait décharger le Liban du poids énorme que les 2 000 000 de déplacés syriens font peser sur notre pays.  
Vous présidez la Fondation Nawraj, quel en est le but et que fait-elle ?
Aujourd’hui nous sommes confrontés à une nouvelle situation au Moyen-Orient où les paramètres géopolitiques ont changé :
  • La guerre ouverte entre sunnites et chiites.
  • Tous les pays arabes de la région sont en pleine chaos. Ces pays étaient des dictatures, qui abhorraient le Liban, pays de la pensée libre et refuge de tous les dissidents.
  • La présence sur le terrain au M.O, de la coalition internationale qui est engagée et est en train d’étudier un changement dans les régimes politiques et, peut-être, dans les frontières des pays de la région.
  • L’apparition des islamistes de DAESH et du Front Al-Nosra qui s’est rapprochée de nos frontières menaçant nos villages (comme ça été le cas du village chrétien de Kaa, au Nord-Est de la Bekaa, où 8 hommes suicides se sont fait exploser le même jour du 27 Juin 2016, tuant et blessant 38 civils.
En nous basant sur ce qui précède, nous avons créé l’ONG Nawraj, sous l’égide du patriarcat maronite, pour préserver et consolider la présence et le rôle des chrétiens au Liban et surtout pour éviter que les chrétiens libanais d’être des dommages collatéraux dans les guerres des autres. Notre action se base sur 4 piliers essentiels :
  • Premièrement, La sécurité : Notre action est réalisée en coopération avec l’armée libanaise qui elle seule est responsable de notre sécurité.
  • Deuxièmement, la politique : Nous devons être prêts à profiter de la nouvelle situation et participer activement à la création du nouveau Moyen-Orient.
  • Troisièmement, le développement économique des régions,
  • Quatrièmement le social, où nous avons donné la priorité à l’éducation et la santé.
C’est ainsi que la présence chrétienne, surtout dans les villages frontaliers pourra perdurer. Nous sommes confrontés à un manque de moyens financiers pour étendre notre action à tous les villages chrétiens qui sont actuellement en danger de se vider de leurs habitants.
Il serait bon de noter que le Liban compte environ 1650 villages. Vous ne trouverez presque aucun village mixte où les membres des 3 différentes communautés musulmanes vivent ensembles (sunnites et chiites ou bien druzes - chiites ou Druzes- sunnites). Seules les communautés chrétiennes vivent avec les 3 communautés musulmanes et sur toute l’étendue du territoire Libanais ! Les chrétiens libanais sont un facteur de paix et de stabilité.

lundi 25 janvier 2016

Le 1er groupe de réfugiés chrétiens est arrivé en République tchèque (Sputnik France)

Au début du mois de février, un deuxième groupe de réfugiés plus important devrait arriver à Prague. Les demandeurs d'asile arrivent de divers camps pour migrants au Liban.

Un avion avec les 10 premiers réfugiés à bord, qui ont été persécutés par des musulmans radicaux, a atterri à l'aéroport international de Prague-Václav-Havel, rapporte le Radio tchèque.
"Ce sont les 10 premiers des 153 chrétiens irakiens, invités par le gouvernement de la république, qui sont accueillis dans le pays. La République tchèque va recevoir un autre groupe de 20 personnes dans les semaines à venir", a souligné le radio.
"Le gouvernement tchèque a approuvé l'invitation des chrétiens irakiens il y a environ un mois. Les chrétiens qui habitent en ce moment dans l'Irak occupé par le groupe terroriste Daech, souffrent de persécutions brutales, ils sont menacés de génocide", a déclaré la télévision thèque.
Le budget total du projet de réinstallation de 153 chrétiens irakiens est de 15 millions de couronnes (579.000 euros). Le projet est organisé et financé par le fonds Generace 21 à l'aide de partenaires et de l'Église catholique thèque.
L'arrivée des familles chrétiennes d'Irak ne représente aucun danger pour le pays et ses citoyens, elles ont toutes été contrôlées par les services de renseignement tchèques, affirme le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka.
Durant les deux ou trois prochains mois, les réfugiés seront installés dans un centre spécial près de la ville de Jihlava en Moravie du sud dans l'est du pays, où ils recevront des soins médicaux, des prestations sociales et commenceront à étudier le tchèque. Il est prévu que les autorités tchèques et les fonds humanitaires les aident à trouver un logement et un emploi en fonction de leurs qualifications.


Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20160124/1021186112/chretiens-irakiens-republique-tcheque.html#ixzz3yEuQXobg

samedi 22 août 2015

Syrie: l'EI rase un monastère vieux de 1.600 ans



Les extrémistes du groupe Etat islamique (EI) ont rasé jeudi au bulldozer le monastère syriaque catholique de Mar Elian (de Saint Elie) vieux de 1.600 ans à Al-Qaryatayn, au centre de Syrie. Vestiges de Palmyre © AFP 2015. JOSEPH EID Syrie: l'Etat islamique a miné le site antique de Palmyre Les djihadistes de l'EI ont filmé la destruction du monastère et ont publié la vidéo sur Internet. L'EI a pris le contrôle d'Al-Qaryatayn le 5 août dernier. Ils ont capturé 230 habitants de la ville dont beaucoup de chrétiens. Selon des témoins, 48 prisonniers ont plus tard été relâchés, 110 autres ont été conduits à Raqqa (nord), considérée comme la "capitale" de l'EI. Le sort de 70 autres otages d'Al-Qaryatayn demeure inconnu. Fondé en 432 av.J-C près de la route reliant la ville syrienne de Palmyre aux monts Qalamoun, à la frontière libanaise, le monastère d'Al-Qaryatayn était un lieu de pèlerinage de dialogue entre chrétiens et musulmans. Il a accueilli et protégé des milliers de réfugiés syriens de mars 2011 à août 2015. 


lundi 10 juin 2013

Sur le blog de Claude : Persécution des Chrétiens en Syrie, en Irak...

Une persécution équivalente au massacre de Dioclétien...


[...] Dans un bulletin de la Commission de l'UE du 16 Avril, nous sommes informés que le nombre de chrétiens qui ont été tués, assassinés ou portés disparus, "est soupçonné d'avoir dépassé le chiffre de 1.220". Un ecclésiastique syro-orthodoxe d'Amman (monophysite) a déclaré à la CNN arabe que "nous avons une persécution équivalente au massacre de Dioclétien". Il a poursuivi: "Ceux qui n'ont pas réussi à partir auront le sort de nos compatriotes orthodoxes en Irak".[...] lire l'article

lundi 20 mai 2013

Comment la guerre en Irak est devenue une guerre contre les chrétiens...

...qui se poursuit en Syrie !

Publié par Andrew Doran Le 9 mai 2013 @ 2:23 am 


La dédicace récente de la bibliothèque présidentielle de George W. Bush au Texas a ravivé brièvement le débat sur l’évènement déterminant de sa présidence, la guerre en Irak. La haine viscérale de beaucoup pour la guerre et l'homme ayant sensiblement diminué, une évaluation plus sobre des deux semble prévaloir dans ce domaine.
Dans le même cycle de nouvelles est apparu un évènement apparemment sans rapport, l'enlèvement de deux évêques orthodoxes en Syrie. En fait, le conflit en Syrie et l'invasion américaine de l'Irak sont liés par un dénominateur commun : l'échec des États-Unis à considérer l'effet de sa politique étrangère sur les communautés religieuses vulnérables, en particulier les chrétiens du Moyen-Orient.

En Mars 2003, à la veille de la guerre en Irak, le pape Jean Paul II a envoyé le cardinal Pio Laghi, un diplomate de haut rang du Vatican, à Washington pour faire un plaidoyer final à Bush de ne pas envahir l’Irak. Laghi, choisi pour ses liens étroits avec la famille Bush, a décrit "clairement et fermement" les craintes du Vatican de ce qui suivrait une invasion: la guerre prolongée, des pertes importantes, la violence entre groupes ethniques et religieux, la déstabilisation régionale ", et un nouveau fossé entre le christianisme et l'islam. "L'avertissement n'a pas été entendu. Deux semaines après la réunion Bush-Laghi, le 19 Mars 2003, l'opération Iraqi Freedom a débuté. Peu de temps après les opérations de combat qui ont eu lieu le 1er mai, le véritable conflit a commencé. Au milieu du chaos et de la violence sectaire qui a suivi, les chrétiens d'Irak ont subi de graves persécutions. Ni l'armée ni le Département d’ État n’a pris de mesures pour les protéger.

 En Octobre 2003, l’experte en droits de l'homme Nina Shea a fait remarquer que la liberté religieuse et un Irak pluraliste n'étaient pas des priorités pour l'administration, concluant que son «peu d’engagement sur la liberté religieuse suggère une relative indifférence de Washington à ce droit humain fondamental." Shea a ajouté: «le refus de Washington d'insister sur les garanties de la liberté religieuse menace de saper sa tâche déjà difficile pour obtenir un gouvernement pleinement démocratique en Irak ", une plus grande clairvoyance aurait du prévaloir. La diaspora de la communauté chrétienne d'Irak en Amérique avait également prévu le danger, et a rapidement pris des mesures pour aider des milliers de réfugiés avec l'aide humanitaire. Joseph Kassab de la Fédération chaldéenne, lui-même réfugié de baasistes irakiens depuis des décennies auparavant, a plaidé ardemment pour leur protection. Le frère de Kassab, Jabrail, archevêque chaldéen, a contribué à l'organisation des secours en Irak pendant le coup des sanctions 1991-2003, faisant "tout ce qu'il pouvait pour aider le peuple irakien-chrétiens et musulmans ensemble." Son frère est resté à son poste jusqu'à Octobre 2006 quand un prêtre syro-orthodoxe, le père. Paulos Eskander, a été enlevé et décapité, après que le pape Benoît XVI lui a ordonné de quitter l'Irak. L’assassin de Père Eskander participait à une campagne qui a visé les chrétiens le plus en vue – le clergé. En Février 2008, le véhicule de Mgr Paulos Rahho a été attaqué après avoir fini de prier le Chemin de Croix à Mossoul. Son chauffeur et ses gardes du corps ont été tués. Rahho, blessé mais vivant, a été mis dans le coffre de la voiture des assassins et enlevé. Il a réussi à sortir son téléphone portable et à appeler son église pour leur dire de ne pas payer sa rançon, en disant qu'il «croyait que cet argent ne serait pas payé pour de bonnes œuvres et serait utilisé pour tuer et commettre encore davantage de méfaits." Son corps a été trouvé dans une tombe peu profonde deux semaines plus tard.

Au cours de cette campagne de violence systématique, l'armée américaine n'a fourni aucune protection à la communauté chrétienne déjà vulnérable.

Dans certains cas, les membres du clergé se sont rendus auprès des unités militaires locales américaines pour mendier une protection. Aucune ne leur a été accordée. Comme Shea l’a noté deux semaines plus tard, l'administration et le Département d’Etat – dont le rapport sur les minorités chrétiennes et la liberté religieuse laisse beaucoup à désirer – a toujours refusé de «reconnaître que les Chrétiens et d’autres minorités sans défense sont persécutés pour des raisons de religion." Un mois après l'assassinat de Mgr Rahho, le président Bush s'est adressé au National Catholic Prayer Breakfast à Washington, DC Joseph Kassab avait été invité à réciter les prières du Je vous salue Marie et du Notre Père en araméen à la suite des remarques de Bush, un acte de solidarité avec les chrétiens du monde arabe. «J'ai eu deux ou trois minutes avec le président derrière les rideaux", a déclaré Kassab dans une récente interview. "Il a dit qu'il pensait que vous aviez à avoir un point de vue global avant d’en venir aux autres éléments. C'était décevant. Il savait que c'était un échec et son administration avait refusé de reconnaître les faits ".

Rosie Malek-Yonan, chrétienne assyrienne, qui a témoigné devant le Congrès, a accusé l'administration Bush de «complicité silencieuse» à un «un début de génocide ». L’anglican Andrew White de la Congrégation Œcuménique de Bagdad a rendu compte de la réalité avec une acuité quelque peu émoussée : "Toute ma direction a été pris et tués, ils sont tous morts ». Ces chrétiens irakiens en quête d'asile qui ont fui vers l'Amérique ne  s'en sont guère mieux tiré. Beaucoup de Chaldéens et d’Assyriens ont été arrêtés, jusqu'à ce que leurs affaires aient été entendues, dans ce qu'une avocate, familière des cas de demande d’asile de Chaldéens, décrit comme des «prisons», ajoutant qu'elle «n'a jamais travaillé sur un cas où un chaldéen avait obtenu l'asile, bien qu’elle ait entendu dire que cela s’était produit. Tout au long de ces procédures d'expulsion, l'administration et le département d’état ont fermement refusé de reconnaître leur condition – que les États-Unis avaient contribué à provoquer – comme de la « persécution. » En conséquence, la plupart ont été déportés. Ironiquement, des centaines de milliers de chrétiens irakiens auraient trouvé refuge dans la république quasi-autonome du Kurdistan dans le nord. «Ils sont arrivés, note Kassab, sans rien sur le dos et les Kurdes sont venus à la rescousse.» Voyageant dans la région pour contribuer aux efforts de réinstallation, Kassab a observé un gouvernement kurde désireux, malgré l'insuffisance des ressources, d’aider les chrétiens en fuite. Les Kurdes sont allés auprès gouvernement américain, dont ils pensaient qu’il était en partie responsable de la crise des réfugiés, demander de l'aide. "Cela est tombé dans l'oreille d'un sourd», se souvient Kassab. Aujourd'hui le Kurdistan irakien accueille et assimile les réfugiés d'un autre pays voisin déchiré par la violence sectaire: la Syrie. Parmi les réfugiés on trouve surtout des chrétiens irakiens, qui au départ ont fui vers la liberté et la tolérance relatives de la Syrie, pour se retrouver à nouveau fuyant la persécution, souvent chassés par les rebelles de la Syrie. Beaucoup de ces rebelles sont des membres ou des affiliés du réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden. L'administration Obama, étonnamment, a choisi de soutenir les groupes rebelles de la Syrie apparemment sans aucune idée des conséquences. La mesure de soutien clandestin reste incertaine, bien que des rapports [1] suggèrent qu'elle est importante. Comme en Irak, la campagne d'insurrection en Syrie prend les prêtres comme cibles [2] , les symboles les plus visibles de la foi chrétienne. La protection et la persévérance des communautés de minorités religieuses – en fait, de la liberté religieuse – continue d'être une faible priorité pour l'administration Obama et le département d’État. Les États-Unis ne parviennent pas à reconnaître que l'engagement islamiste Wahabbite pour éradiquer les minorités chrétiennes d'aujourd'hui se traduira par la disparition de la diversité des modes de l'Islam demain, un fait qui n'échappe pas aux musulmans modérés.

 L'objectif de la guerre en Irak – démocratiser le Moyen-Orient – peut encore être réalisé. Mais la démocratie au Moyen-Orient se révèle moins tolérante que les régimes auxquels elle a succédé. Si une action rapide n'est pas engagée, ces démocraties vont évoluer en bastions de l'intolérance et de la violence au-delà de ce que nous pouvons concevoir. Ces démocraties ne marcheront pas inéluctablement vers la liberté et le pluralisme, que certains optimistes naïfs continuent de prévoir malgré les preuves du contraire, mais finiront dans la barbarie ordonnée de l'Arabie saoudite, où les peines sont décapitation et crucifixion, selon Amnesty International.

Quand il est arrivé au pouvoir, on sait que le président Bush a griffonné quelques mots dans un rapport à propos de l'inaction de l'administration Clinton pendant le génocide rwandais, « Je n’y ai pas prêté l’attention suffisante. » Clinton aujourd'hui admet que l'inaction au Rwanda est son plus grand regret. Un jour, Bush peut faire retour sur la négligence avec laquelle ont été traités les chrétiens du Moyen-Orient avec un regret similaire. Le Cardinal Laghi rappelle que Bush «semblait croire vraiment dans une guerre du bien contre le mal », que son travail était providentiel.  « Vous pouvez commencer, mais vous ne saurez pas comment y mettre fin», l’avait mis en garde le prélat. En ce sens, la guerre en Irak se poursuit, et avec elle l'extinction délibérée des chrétiens du Moyen-Orient. 

Andrew Doran (a siégé au Secrétariat exécutif de la Commission nationale américaine pour l'UNESCO au Département d’État américain, où il a depuis travaillé en tant que consultant.Ses vues sont les siennes.) (Version française par Maxime le minime de la source)

lundi 17 décembre 2012

Mgr Jean Yazigi, patriarche d’Antioche

قام المطران يوحنا يازجي

SUR LE SITE orthodoxie.com nous apprenons que Mgr Jean (Yazigi) a été élu patriarche d’Antioche
le 17 décembre 2012

Le métropolite Jean (Yazigi) a été élu 158e patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient sous le nom de Jean X.

Sur Orthodoxie.com: entretien avec le métropolite Jean; vidéo de son intronisation à Paris, le 20 septembre 2008, par lepatriarche Ignace IV d’Antioche, en tant que métropolite del’Archevêché grec-orthodoxe d’Antioche en Europe.
Sources: Romfea, paroisse Saint-Ignace-le-Théophore. Photographie: Mgr Jean (Yazigi) lors d’une visite à l’Institut Saint-Serge, le 16 décembre 2008 (source).



Αξιος !

jeudi 15 novembre 2012

Saints Martyrs Gourias,Samonas et Habib, Prêtres dans la région d'Édesse en Syrie priez Dieu pour les chrétiens du Moyen Orient


Les Saints Martyrs Gourias et Samonas étaient Prêtres dans la région d'Édesse en Syrie lorsque l'empereur Dioclétien déclencha sa grande persécution. Accusés de porter secours aux Chrétiens dans les prisons et d'encourager les fidèles à résister aux menaces pour se tenir fermes dans la foi, ils comparurent devant le gouverneur qui tenta de les faire apostasier. Mais les deux confesseurs refusèrent, en disant: «Nous ne trahirons pas le Dieu unique, qui est au ciel, nous ne le troquerons pas contre une image faite de main d'homme. Nous adorons le Christ Dieu, qui par bonté nous a sauvés de l'erreur; Il est notre lumière, notre médecin et notre vie». Le gouverneur les accusa de se rebeller contre les ordres de l'empereur et leur promis de les faire mourir dans de terribles souffrances s'ils s'obstinaient. «Nous ne mourrons pas, comme tu le dis, mais nous vivrons, selon notre foi, si nous faisons la volonté de Celui qui nous a créé, répondirent-ils. Tes tourments ne nous font pas peur. Ils sont de courte durée et passent sans laisser de trace. Mais nous redoutons les peines éternelles qui sont réservées aux impies et aux apostats. Notre Dieu nous accordera de supporter les tortures qui ne font souffrir qu'un temps, puis disparaissent quand l'esprit a quitté le corps». A ces paroles, le gouverneur donna l'ordre de les enfermer avec d'autres Prêtres et Diacres. Quelques jours plus tard, il les fit sortir et les fit suspendre pendant cinq heures par une seule main. Comme ils gardaient le silence au milieu des tourments et répondaient aux propositions de leurs bourreaux par un signe négatif de la tête, on les jeta dans un cachot nommé le «sombre trou», où ils restèrent trois mois-et-demi dans l'obscurité totale, presque sans boire ni manger.

Lorsqu'ils comparurent à nouveau au tribunal, ils montrèrent la même fermeté et dirent au gouverneur: «Nous avons dit que notre foi et notre parole étaient irréductibles: fais ce qui t'a été commandé par l'Empereur. Tu as pouvoir sur nos corps, mais non sur nos âmes.» On les suspendit par les pieds, mais eux continuaient de prier Dieu de leur donner l'endurance des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres et des Martyrs qui souffrirent avant eux pour la Vérité.

Finalement la sentence de mort fut prononcée le 15 novembre 289. Les soldats portèrent Samonas, à qui on avait brisé la rotule, jusqu'au tribunal, et soutinrent Gourias, à cause de son âge. En entendant la sentence, leur visage s'illuminèrent de joie et ils dirent: «Nous sommes les plus misérables des hommes. Nous ne méritons pas d'être comptés au nombre des justes et de leur être comparés. Mais la parole de notre maître nous console: Celui qui perd sa vie à cause de Moi la trouvera (Mat. 10:39). Louange à Celui qui nous a jugé digne de supporter tous les tourments pour le nom de Jésus-Christ». Avant de leur trancher la tête, le bourreau leur dit: «Priez pour moi, je vous en supplie, parce que je fais le mal devant Dieu». Samonas et Gourias se mirent à genoux, tournés vers l'Orient, et s'adressèrent à Dieu en disant: « Père de notre Seigneur Jésus-Christ, reçois nos esprits et garde nos corps pour la résurrection.» Ils présentèrent leur nuque au bourreau et furent décapités l'un après l'autre. Lorsqu'on apprit la nouvelle de l'exécution des deux Martyrs, toute la population de la ville se précipita sur les lieux pour recueillir les précieux restes et jusqu'à la poussière qui avait bu leur sang. Ils furent ensevelis au milieu de l'encens, des parfums, des Psaumes et des Cantiques qu'on offrait à la gloire de Dieu qui avait montré sa force dans la persévérance des Martyrs.

Saint Habib était Diacre à l'époque où Licinius déclencha, à la suite de Dioclétien, une nouvelle persécution contre les Chrétiens (309). Il parcourait clandestinement les villages de la region d'Édesse pour y rassembler les fidèles dans l'église, leur lire les Écritures et les encourager à persévérer dans la vérité de la foi, sans crainte des persécuteurs. Quand il l'apprit, le gouverneur Lysanios en fut fort irrité et fit rechercher ce Diacre audacieux. Ne le trouvant pas, il fit saisir sa famille et les gens de son village. A cette nouvelle, Habib partit pour Édesse, où il se livra au commandant de la garde du gouverneur. Ce dernier tenta de le persuader de s'enfuir en lui disant que, de toute manière, sa famille ne risquait rien, mais le Saint insista, convaincu que la volonté de Dieu était bien qu'il achevât son oeuvre par le Martyre.

Soumis à l'interrogatoire, Habib montra une telle assurance et un tel dédain pour les idoles que le gouverneur furieux le fit flageller sans pitié. Quelques jours plus tard, il fut à nouveau traduit devant Lysanios. Comme il refusait toujours de se soumettre, on le fit suspendre et écarteler, tout en lui déchirant la chair avec des peignes de fer. A la menace de nouvelles et plus terribles tortures, le Saint répondit: «Ces supplices affermissent plutôt ma volonté, comme l'arbre qu'on arrose porte du fruit.» Voyant son impuissance le tyran lui dit: «Ta religion t'enseigne-t-elle à haïr ton propre corps et à te complaire dans les souffrances?» - «Nous ne haïssons pas nos corps, répliqua Habib, mais nous nous réjouissons en contemplant les réalités invisibles, confirmés par cette promesse que les souffrances de cette vie ne sont rien auprès de la gloire réservée à ceux qui aiment le Christ (Rom. 8:18)». Comme la mort par le glaive lui semblait trop douce, le gouverneur ordonna qu'on brûle le Saint à petit feu. On l'emmena, en le traînant par une lanière qu'on lui avait fixée à la bouche. Sa mère, vêtue de blanc comme pour un jour de fête, marchait à ses côtés. Arrivé au lieu de l'exécution, Habib pria, puis, se retournant, bénit la foule qui était venue l'accompagner et qui lui souhaita de trouver la paix. Quand le feu commença de crépiter, il ouvrit la bouche et rendit l'âme aussitôt. Les Chrétiens le tirèrent alors du feu, l'oignirent et le parfumèrent, puis le déposèrent sur les fagots. Son Saint corps fut enseveli dans le même tombeau où avait été déposés Gourias et Samonas."
(Extrait du Synaxaire-Vie des Saints de l'Eglise orthodoxe-Adaptation française par Macaire, moine de Simonos-Petras- Tome Premier novembre-Editions To Perivolo Tis Panagias-Thessalonique 1987)