Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 1 janvier 2017

Entretien avec Monseigneur Nicodemus Daoud Sharaf, archevêque syriaque orthodoxe

SOURCE

Monseigneur Nicodemus Daoud Sharaf, archevêque syriaque orthodoxe
 de Mossoul, du Kurdistan et de Kirkouk

28 DÉCEMBRE 2016

Aleteia : Ne vous inquiétez-vous pas des habitants restés à Mossoul ?


Monseigneur Nicodemus Daoud Sharaf : Tous les chrétiens ont fui la ville en 2014 devant les troupes de Daesh. Ceux qui sont restés, pour la plupart, les ont accueillis. Parfois à bras ouverts. Les arabes musulmans sunnites qui y vivent sont si fanatiques qu’ils pourraient donner des leçons aux Saoudiens ! Ils n’acceptent personne s’il ne partage pas leurs vues. Il faut se rappeler qu’au lendemain du coup d’État militaire avorté de 1959, dont l’épicentre était Mossoul, les chrétiens connurent les pires humiliations*. Dans la ville, livrée aux règlements de compte entre tribus et à l’affirmation d’un islam plus radical face au « péril » laïc, les chrétiens se promenaient avec un torchon sur l’épaule. Il le tendaient à leur concitoyens musulmans qui avaient pris l’habitude de s’essuyer les mains sur leurs vêtements. On n’avait pas beaucoup de respect à l’époque pour les « koufars » comme ils disent (les « mécréants » ou non-musulmans, Nldr). On n’en a pas beaucoup plus aujourd’hui.

La situation n’a fait qu’empirer ?

Jusqu’à l’âge de douze ans, je jouais avec un garçon du voisinage. Je ne savais même pas qu’il était musulman comme il devait se moquer éperdument de savoir que j’étais chrétien. Un jour, son père rentra du pèlerinage à la Mecque et s’en fut fini des jeux. Je n’ai pas le droit de jouer avec un « koufar » me dit mon camarade… Vous devez comprendre qu’à Mossoul – que l’armée irakienne soutenue par la coalition a tant de peine à reprendre – 800 terroristes de Daesh ont « convaincu » 50 000 hommes de rejoindre leur rang. Les rejoindre pour se livrer aux pires abominations : jeter à la rue des femmes et des enfants, décapiter, violer, réduire en esclavage. Il fallait que le terreau soit fertile pour les rallier si facilement à leur cause.

La coalition a-t-elle des chances d’éradiquer l’État islamique ?


La politique occidentale est diabolique. Les intérêts des uns et des autres sont si contradictoires que leurs chances de réussite sont faibles. Nous ne demandons que l’application de la loi et le respect de notre dignité. Du temps de Saddam Hussein, la loi s’appliquait. Au Kurdistan irakien majoritairement musulman (où les chrétiens de Mossoul ont trouvé refuge autour d’Erbil, Ndlr), la loi nous protège et elle nous protège même mieux qu’ailleurs en Irak. Nous attendons que des décisions soient prises pour nous assurer la protection internationale et des règles, fixées par l’ONU.

La cohabitation avec les musulmans est-elle encore possible ?

Nous ne haïssons pas les musulmans. Sous l’empire de la loi, comme ici au Kurdistan, nous pouvons tous cohabiter. Seul l’islam tel que l’applique Daesh est détestable. Faut-il que leur Dieu soit faible et lâche à ce point qu’ils se sentent obliger de le protéger d’une telle manière ? Le nôtre nous protège et Il nous protègera toujours. Comme je dis souvent : Dieu n’a pas besoin des hommes qui se croient les exécuteurs de sa justice, son bras armé. Tu penses qu’untel est un mécréant et doit mourir ? Alors que Dieu le tue lui-même ! Nous verrons bien qui expirera le premier.

Avez-vous un message à adresser aux chrétiens occidentaux ? 

Réveillez-vous. N’acceptez pas chez vous les réfugiés qui ont fait de nous des réfugiés ici. Le 24 novembre dernier fut consacrée à Londres une nouvelle église syriaque orthodoxe en présence de S.A.R. le prince Charles. Je me suis vu refuser le visa par l’ambassade, de peur que je ne rentre pas en Irak. Je suis résident permanent en Australie, j’ai les visas nécessaires à me rendre aux États-Unis, au Canada et même en France. Que serais-je aller faire en Angleterre quand mon peuple est ici et souffre ?
Propos recueillis par Alexandre Meyer

* Le mouvement laïc et nationaliste arabe mené par le général al-Shawaf fut réprimé violemment par le gouvernement communiste allié à l’URSS d’Abd al-Karim Qasim. Il sera renversé lors de la Révolution du Ramadan en 1963, qui vit le parti Baas, socialiste et pan-arabe, prendre le pouvoir, puis l’émergence de Saddam Hussein.

jeudi 3 décembre 2015

Enfin un peu de vérité des médias officiels… sur les alliances douteuses des démocraties irresponsables


ÉCOUTEZ BIEN



Ajoutée le 27 nov. 2015
Il y a quelques semaines, nous aurions du aller chercher de telles informations sur les chaînes russes, pour se faire alors dénigrer. Et pourtant, après une catastrophe parfois tout change! Du moins c'est l'impression qu'on peut avoir aujourd'hui...

Tout en parlant "d'erreurs" pour rester correct, les révélations faites lors de cette émission sur France Inter sont stupéfiantes! C'est à croire que, paradoxalement, c'est sous l'état d'urgence que les médias se libèrent... ou que le gouvernement nous prépare un 180 degrés géopolitique...

Pour les plus curieux, l'émission complète et sa retranscription pour apprendre aussi les raisons bassement économiques du soutien de la défunte ligue "démocratique anti-Assad": http://www.les-crises.fr/france-inter... .

Encore un effort les gars, il reste encore l'Ukraine! (S. Gobert à virer?)
http://www.youtube.com/playlist?list=... .
http://sans-langue-de-bois.eklablog.f...

Autres vidéos sur la Syrie:

Syrie - Quand l'entêtement devient un crime:
http://www.youtube.com/watch?v=huCDdl...

Syrie - "Opposition modérée" - Après les attentats de Paris ça vous concerne:
http://www.youtube.com/watch?v=puP7nK...








jeudi 26 novembre 2015

Le Chrétien orthodoxe, la sainteté et la guerre

St Cyrille, égal aux Apôtres


« Lorsque le patriarche de Constantinople envoya le saint, égal aux Apôtres, Cyrille prêcher l’Évangile et que celui-ci fut arrivé dans la capitale des Sarrasins, de savants disciples de Mahomet disputèrent de la foi avec lui. Il lui fut entre autre demandé: “Le Christ est votre Dieu. Il vous a commandé de prier pour vos ennemis, de faire le bien à ceux qui vous haïssent et vous persécutent, à celui qui vous frappe sur la joue de présenter l’autre, mais que faites-vous? Si quelqu’un vous offense, vous affûtez votre arme, vous combattez, vous tuez. Pourquoi donc n’écoutez-vous pas votre Christ?” Les ayant écoutés, saint Cyrille interrogea ses interlocuteurs: “Si dans une seule loi sont contenus deux commandements, qui sera le vrai citoyen? Celui qui accomplit l’un des commandements ou celui qui accomplit les deux?” Lorsqu’ils eurent répondu qu’accomplit mieux la loi celui qui observe les deux commandements, le saint prêcheur continua: “Le Christ notre Dieu, en nous enseignant à prier pour ceux qui nous ont offensé et de leur faire du bien, a dit, de même, que personne ne peut montrer de plus grand amour en cette vie qu’en donnant son âme pour ses amis (Jn 15, 3). Voilà pourquoi nous supportons avec grandeur d’âme les offenses qui nous sont faites personnellement, mais nous nous défendons les uns les autres et offrons notre vie au combat pour notre prochain, afin que vous, qui avez réduit nos compatriotes en esclavage, ne rendiez pas esclaves leurs âmes avec leurs corps, les contraignant à renier leur foi et à agir contre les commandements de Dieu. Nos soldats chrétiens défendent l’arme à la main la Sainte Église et le souverain en lequel ils honorent le pouvoir du Roi céleste; ils gardent la patrie, sachant que sa destruction serait suivie immédiatement de la chute du pouvoir et de l’ébranlement de la foi en l’Évangile. Voilà les gages précieux pour lesquels les soldats doivent combattre jusqu’à la dernière goutte de sang sur le champ de bataille. L’Église les élève au rang des saints martyrs et les appelle intercesseurs devant Dieu.” »

Ce texte est extrait de la recension, parue sur le site Orthodoxie.com qu'a faite Jean Claude larchet du livre du Père Michel Quenot sur « Les glorieux combattants » aux Éditions Orthdruk.

J'y rajouterai ce texte (extrait de l'article à lire ici et ici)  de Léon VI au début de ses Constitutions tactiques, très tôt au Xe siècle.

 Bien que la plus haute priorité de l'empereur fût de veiller à la paix et la prospérité de ses sujets, il se rend compte que, pour assurer cela, il doit conserver les forces armées en bon ordre et à promouvoir l'étude de la tactique et la stratégie. Pourquoi la guerre doit-elle prendre tant d’énergie à l'empereur ? « Par respect pour l'image et la parole de Dieu, tous les hommes devraient adopter la paix et favoriser l'amour les uns pour les autres au lieu de prendre les armes meurtrières dans leurs mains pour être utilisées contre leur propre peuple. Mais depuis que le diable, le tueur d'origine des hommes, l'ennemi de notre race, a fait usage du péché pour amener les hommes autour de la guerre, contrairement à leur nature fondamentale, il est absolument nécessaire pour les hommes de faire la guerre en retour contre ceux que le diable manipule et de se tenir avec détermination et sans faille contre les nations qui veulent la guerre. »  

mardi 25 août 2015

Sur le site RELIGIOSCOPE : une analyse particulièrement pertinente de l'"état islamique"



par Olivier Moos docteur en histoire contemporaine de l’Université de Fribourg et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, chercheur à l’Institut Religioscope. 

Cette analyse présente une approche critique et non exhaustive des principaux éléments composant l’ADN de ce qu’il est convenu d’appeler l’«État islamique», une organisation politico-religieuse qui a conquis un vaste territoire à cheval entre la Syrie et l’Irak. Également connu sous son appellation précédente d’«État islamique d’Irak et du Levant» (EIIL) ou encore Daech, un acronyme arabe à connotation péjorative, le phénomène est au centre de débats quant à son identité, ses pratiques et ses objectifs, controverses alimentées par son caractère récent, spectaculaire et encore insuffisamment documenté.

L’État islamique (EI) désigne une organisation centralisée de type révolutionnaire, en phase d’étatisation, et contrôlant un large territoire à cheval entre l’Est de la Syrie et l’Ouest de l’Irak. Il présente à la fois des ressemblances avec des mouvements salafistes-jihadistes concurrents, milieu dont il est issu, et des utopies politiques extérieures au champ islamique. Ces voisinages théoriques et pratiques en font un objet à la fois familier et singulier: d’un côté, l’État islamique évolue bien dans le champ des militances sunnites fondamentalistes contemporaines et suit une trajectoire en écho à celles d’autres mouvements insurrectionnels dans le monde; de l’autre, ses efforts d’étatisation, profitant d’un environnement révolutionnaire et transitionnel particulièrement conducteur, connaissent un rare succès: un pragmatique caliphate building au service d’un grand récit millénariste qui séduit un nombre conséquent d’individus.

La structure de ce proto-État a été influencée par la rencontre, dans le creuset insurrectionnel irakien, entre le militantisme salafiste-jihadiste de type al-Qaïda et des cercles baathistes. L’ADN de l’État islamique est un mélange éminemment moderne de motifs révolutionnaires, de revanchisme baathiste, et de violentes pratiques purificatrices encouragées par une idéologie apocalyptique. Outre le fait que le phénomène est encore en cours de déchiffrement et donc ouvert à un certain degré de spéculation, c’est cet assemblage même qui favorise la diversité des angles d’analyse et produit un effet de nouveauté qui ne se justifie que partiellement.

L'étude d'Olivier Moos constitue le N° 13 des Cahiers de l'Institut Religioscope. Veuillez cliquer ici pour télécharger le texte intégral (40 pages) au format PDF (1,9 Mo): www.religion.info/pdf/2015_08_Moos_EI.pdf.



Table des matières de l'article
  • Introduction 
  • L’État islamique en contexte 
  • Entre le quotidien et l'utopie : bâtir un État en Jihadie
  • Un État révolutionnaire
  • Salafisme-jihadisme 
  • Néo-wahhabisme
  • De l’idée à la Kalachnikov
  • Millénarisme 
  • Violence sacrificielle et iconoclasme
  • Conclusion 

dimanche 21 juin 2015

UNE ANALYSE DE LA SITUATION ECCLÉSIALE, POLITIQUE ET INTERNATIONALE par Père ANDREW



Q: Du point de vue de l’Église, qu'est-ce que vous trouvez digne d'intérêt ce mois-ci?

A: Quelle question difficile! Il y en a eu tellement et le mois n'est pas encore terminé. Il y a eu la déclaration par le pape de Rome qu'il peut envisager de revenir dans la repentance à la Pâques de l'Église  (à vrai dire, sa déclaration était très vague et on peut en faire d'autres interprétations qui font preuve de moins de repentance), sa rencontre avec le président Poutine (en dépit de la  violente opposition des États-Unis) et l'approbation par le pape du combat russe contre l'élite européenne anti-chrétienne. Il y a également eu le tragique Synode de l'Église de Serbie manipulé par l’Union Européenne. Et puis il y a eu finalement la fermeture inévitable de l'Institut Saint-Serge à Paris – après  plus de 30 ans d’activité – quand son archevêque lui a demandé de revenir à l'Orthodoxie et qu’il lui a opposé son refus.

Politiquement, il y a eu la réunion du G7 dans la villa de Hitler en dehors de Munich et la prise de conscience que le G7 est désormais une sorte de ghetto occidental conduit par les USA, plutôt inadapté, qui se trouve à la fois avec le dos au mur, incapable de rembourser un jour ses propres dettes, et encore plus inadapté depuis que l'Inde a maintenant signé un accord de libre-échange avec l'Union économique eurasienne. Ensuite, il y a la crise de la dette grecque (la dette de la Grèce est seulement d’environ la moitié de la dette américaine par habitant) et la possibilité que la Grèce se libère enfin de l'esclavage de l'UE, après l’avoir rejointe avec tant de naïveté et de bêtise il y a trente ans. Peut-être la douleur économique est-elle ce dont la Grèce a besoin pour mener son peuple à la repentance, tout comme l'oppression athée a conduit les Russes à la repentance.


Cependant, bien que ce soit un événement très mineur du point de vue international, je voudrais mentionner le transfert du Métropolite congédié Jonas du groupe connu sous le nom de «L'Église orthodoxe en Amérique» (OCA) à l'Église Russe Hors-frontières (ERHF). Même il y a dix ans, et encore moins il y a trente ans, une telle démarche aurait été impensable, voire impossible. Le seul événement similaire fut en 1976, lorsque le Métropolite Antoine (Bloom) a demandé un transfert à l’ERHF. (Ironie du sort, ce fut à la même époque que le Métropolite Antoine (Bloom) avait lui-même refusé à tort de recevoir celui qui est devenu le P. Kallistos (Ware) dans l'Église russe de Constantinople.) La demande du Métropolite Antoine a été à juste titre refusée par le Métropolite Philarète pour une très bonne raison  canonique. Toutefois, dans ce cas très différent le Métropolite Jonas a été reçu par de Synode de l’ERHF avec un statut de retraité.

Q: Serait-ce le début d'un mouvement vers ERHF?

A: Pas nécessairement, je pense que c’est un choix personnel, mais c’est cependant le signe d'un mouvement de repentance. L'OCA est canoniquement à la dérive. Où est ce qu’elle va? Quelle est son identité? Quel est son avenir? C’est un fragment à la la dérive de l'Église russe pour les raisons historiques compréhensibles de l'ancien uniatisme et pour des raisons politiques. Il a été un foyer du modernisme. Mais aujourd'hui, si vous regardez les parties les plus solides de l'OCA, en Alaska, au Canada et en Pennsylvanie autour de St Tikhon, il est clair que tout cela fait partie de l'Église russe, mais, pour des raisons historiques, ce ne fait pas encore partie de la canonique et universellement reconnue Église Russe Hors-frontières. Et c’est pourtant clairement ce qu’est la majorité de l'OCA, une partie de l'Église Russe Hors-frontières. Je pense que cet événement marque le début de la guérison de l'OCA.

Q: Sûrement qu’une partie du problème initial venait de l’ERHF elle-même?

A: Il y a eu à une époque un problème avec des individus, politisés, nationalistes, dans l’ERHF, mais cela fait partie du passé. Nous avons évolué et cette génération est partie ou a disparu. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation complètement différente. En effet, les deux derniers Métropolites de l’ERHF n’étaient pas d’origine russe, l’un était Slovaque Carpatho-russe, et l'actuel est un Canadien d'origine ukrainienne. Cela signifie une ouverture à tout l'ensemble du monde   multinational russe-orthodoxe à l'extérieur des terres russes. L’ERHF se dirige vers notre objectif ultime, notre mission universelle, pour préparer le chemin, comme l’a fait saint Jean-Baptiste dans le passé.

Q: Vous posez des questions sur l'identité et l'avenir de l'OCA, mais on peut sûrement poser les mêmes questions à  propos de l’ERHF?

A: Je ne suis pas d’accord avec vous. Notre identité est claire, elle est dans notre nom. Nous sommes la partie de l'Église russe-orthodoxe qui est en dehors de la Russie, qui est à l'extérieur des terres russes. D'une part, nous devons être absolument fidèles à l'Église orthodoxe russe et à sa tradition, d'autre part, nous devons nous exprimer dans la langue du pays où nous vivons et à travers la culture de ce pays, selon une optique russe orthodoxe. Telle est notre témoignage missionnaire. Et c’est cela notre avenir.

Q: N’est-ce pas ce que l'OCA a fait?

A: Le meilleur d’elle, oui, mais malheureusement certains ont perdu, ou même n’ont jamais eu, la Tradition de l'Église orthodoxe russe. Par exemple, seulement un quart des paroisses OCA conservent le calendrier de l’Église, d'autres en ont eu une mauvaise compréhension et ils ont imaginé que   parce que simplement ils vivaient dans un autre pays et une autre culture, ils pouvaient en conséquence altérer notre foi. Au lieu de regarder le monde à travers des yeux orthodoxes russes, ils ont tendance à voir l'Orthodoxie russe à travers les yeux du monde. C’est très clairement le chemin de l'apostasie.

Q: Vous avez parlé du Synode de l'Église serbe. Quel est le problème?

R: Le problème est la nouvelle persécution de l'Église serbe. Elle est pire que la persécution communiste. L'épiscopat de l'Église serbe est parqué  comme un troupeau de moutons intimidés dans un coin, menacé par le loup de l'UE, derrière lequel se trouvent les Etats-Unis avec une nouvelle menace de  bombardements de l'OTAN, avec des obus à uranium appauvri et même une guerre nucléaire. Et ne portez pas de jugement, jusqu'à ce que vous ayez eu à faire face à une telle persécution vous-même.

Q: Pourquoi les Serbes ne se lèvent-ils pas pour défendre leur Église?

A: Parce qu'il y a trop de «orthodoxes serbes», et pas assez de Serbes orthodoxes.

Q: Qu'entendez-vous par là?

A: Je veux dire que tout pays n'a de valeur que dans la mesure où il est orthodoxe ou a des valeurs qui proviennent de l'Orthodoxie. Comme l'a dit Dostoïevski: «Un Russe sans l’Orthodoxie est de la foutaise». C’est la même chose pour tous les pays dans le monde. Quand je lis un article sur une virée nocturne à Prague de  voyous ivres d’origine britannique est-ce que je pense qu'ils sont anglais? Bien sûr que non. Malheureusement, la même maladie affecte tous les pays du monde. C’est la maladie de l'apostasie. Et être orthodoxe que de nom ne suffit pour résister à cette maladie.

Q: Qu'est-il arrivé à l'Institut Saint-Serge à Paris?

A: Il a fermé. Beaucoup d'argent a disparu. Mgr Job tente d’y rétablir l'Orthodoxie  après trente ans d’évêques faibles qui ont permis  l'anarchie en promouvant des anarchistes. Il peut ne jamais rouvrir. C’est un autre clou dans le cercueil de l'Exarchat Paris.

Q: Quelle est la situation en Ukraine?

A: La guerre civile continue tandis que la junte de marionnettes à Kiev tue le peuple ukrainien. Le Département d'État des États-Unis est maintenant en train de corrompre le Patriarcat de Constantinople pour qu’il s’implique  dans des groupes schismatiques en Ukraine, compromettant ainsi  la possibilité du Concile de l'an prochain. Mais nous avons l'espoir que l'année prochaine, la guerre sera finie et que l'Ukraine sera à nouveau libre. Malheureusement, je ne vois aucun signe de repentir de la part des États-Unis et l'UE, qui, comme un politicien britannique l’a dit à juste titre, a du sang sur ses mains en l'Ukraine.

Q: Et en Syrie?

A: Là aussi la guerre continue, financée par des fanatiques  en Arabie saoudite et au Qatar soutenus par l'Occident, qui ont créé des millions de réfugiés. En Libye l’intervention occidentale s’est également montrée une fois de plus catastrophique et maintenant 65% des Libyens veulent fuir, regardant en arrière la période Khadafi presque comme un paradis, un peu comme dans beaucoup de pays d'Europe de l'Est appauvris et colonisés regrettent maintenant le bloc soviétique avec tous ses défauts évidents. Aujourd'hui, par exemple, un salaire décent en Roumanie est de 150 euros par mois,  si vous parvenez jamais à obtenir un emploi. Ceci est tout le fruit de l'ingérence occidentale, diviser pour régner en réduisant à la pauvreté. Le résultat d'une telle ingérence est la migration de masse et l'éclatement des familles. L'Occident a causé cela. La règle numéro un est de ne pas détruire quelque chose jusqu'à ce que vous ayez quelque chose de mieux pour le mettre à la place. Mais c’est exactement ce que l'Occident a fait à l'Union soviétique et à Europe de l'Est, ainsi qu’en Syrie, en Irak, en Libye, etc.

Q: En ce qui concerne la Syrie,   certainement ce sont les musulmans qui sont eux-mêmes à blâmer? Ils se tuent les uns les autres?

A: Quand des enfants se disputent et que ces enfants suivent une religion qui, comme le judaïsme, n'a pas de notion de pardon, de « tendre l'autre joue », vous ne leur donnez pas d'armes coûteuses pour s’entretuer avec. Mais c’est précisément ce que l'Arabie saoudite et le Qatar (et Israël), soutenus par les États-Unis, ont fait, que ce soit en Syrie, au Liban ou ailleurs. Rappelez-vous que Al-Qaïda et l'État islamique sont des inventions de la CIA à l'encontre de l'Union soviétique et diviser le monde musulman. Tout le problème musulman a commencé quand la Grande-Bretagne et ensuite les États-Unis se sont servis d’Israël comme tête de pont occidentale dans le monde arabe. Lorsque les nations occidentales deviennent des états terroristes (c’est ainsi que les nations occidentales sont perçues dans le monde musulman) et envahissent l'Afghanistan et l'Irak, ne soyez pas surpris quand les musulmans se tournent vers le terrorisme. La radicalisation des musulmans a été causée par les gouvernements occidentaux. L’épouvantable terrorisme occidental nourrit l’épouvantable terrorisme islamique.

Q: Quand est-ce que l'Occident a entamé ce chemin de l'apostasie? Dans quelle mesure a joué le facteur racial ?

R: Je pense qu'il y a beaucoup d'idées fausses en ce qui concerne la race et le Grand Schisme d'Occident. Par exemple, le néo-platonicien Philip Sherrard a présenté le schisme comme une sorte de débat philosophique entre «Orient et Occident», entre «grec et latin» entre Platon et Aristote. Certes, il y avait le problème des Francs, mais pas pour des raisons raciales inhérentes, comme certains philosophes grecs modernes et plutôt aigris le prétendent, mais simplement à cause de la mentalité que les Francs se trouvait être la première à adopter. Et n’importe quelle race peut adopter une mentalité anti-Église, comme le 20e siècle nous l’a montré. Ces simplifications raciales passent  complètement au-dessus du caractère multinational de l'Église. L'Église comprend des Latins comme St Hilaire de Poitiers et Saint Ambroise de Milan, des Syriens comme saint Ephrem et Saint-Isaac de Ninive, des Égyptiens comme St Antoine  le Grand, des Géorgiens comme Ste Nino, sans parler des Slaves et tant d'autres nationalités, y compris des Francs orthodoxes de la période d’avant Charlemagne et d'aujourd'hui.

Un autre point est que, bien que, à juste titre, les historiens voient Charlemagne comme le véritable initiateur de tous les problèmes, avec son massacre des Saxons et la corruption du Credo, son prétendu empire plutôt branlant fut de très courte durée. Il y a eu une renaissance de l'Orthodoxie en Occident après lui, par exemple sous l'impératrice Théophano à la fin du Xe siècle. Il n'y avait pas de schisme  jusqu'au XIe siècle et les 100 années suivantes ; en d'autres termes le schisme ne faut pas un événement soudain, mais un processus.

Nous ne pouvons mieux faire que de citer l'historien des religions catholique, Christopher Dawson: «Il a fallu attendre le onzième siècle pour que le lien religieux qui unissait l’Est et l'Ouest ait finalement été détruit  et que la chrétienté occidentale apparaisse comme une unité indépendante, séparée à la fois dans la culture et la religion du reste de l'ancien monde romain » (The Making of Europe, P. 47).  Il rapporte cela au Xe siècle et si «La barbarie féodale fut de capturer et d'absorber  la société de paix de l'Église ou si cette dernière pouvait réussir à imposer ses idéaux et sa culture plus élevé à la noblesse féodale» (P. 271). «Il a fallu attendre le onzième siècle pour que la société militaire (du monde barbare du paganisme nord) ait été incorporée dans le système politique spirituel de la chrétienté occidentale» (p. 287-288).

En d'autres termes la tragédie de l'Occident a été qu'il a quitté l'Église et a adopté à la place l'agressivité de la «barbarie féodale». Ceci, allié à la technologie, est ce qui se trouve derrière l'impérialisme agressif de l'Ouest du deuxième millénaire, à partir de 1066 et une vingtaine d'années avant cela, auparavant, et aussi des années d'ouverture de ce troisième millénaire déjà profondément tragique. Nous pouvons voir cela très clairement dans les tous ces massacres qui se produisent aujourd'hui aux Etats-Unis. Quelle culture ! Agression et violence et une société de l'obésité et la maladie mentale ... .Et vous appelez cela civilisation?

Q: Il y a beaucoup de critiques à l'Ouest du Président Poutine. Ils l'ont diabolisé, faisant de lui dans un personnage de haine. Quelle est la vérité?

A: La propagande nourrie parla  CIA est totalement  éhontée, pour ne pas dire primitive. Bien sûr, le président Poutine, comme la Russie contemporaine, a beaucoup de défauts, mais contrairement à l'Occident, ils vont ensemble dans la bonne direction. Voilà ce qui est important. Le nom Poutine vient du mot «mis» qui signifie «le chemin», «la voie». Et cela est exactement la signification spirituelle de son nom, car il est seulement un instrument. Il n’est pas la destination, juste une partie du chemin à l'endroit où nous voulons aller.

Q: Quelle est cette destination?

R: Aujourd'hui, l'Occident athée prêche la mort spirituelle à travers le monde. La signification spirituelle de la Russie est de prêcher la vie spirituelle. Tel est le sens de la résurrection universelle annoncée par Saint Séraphim de Sarov pour laquelle nous devons nous préparer. L'Occident a préféré la vulgarité à la noblesse. Nous ne le suivrons pas. Malheureusement, nous devons reconnaître que lorsque l'Antéchrist viendra, il parlera anglais. C’est à nous de lui montrer que tout le  peuple anglais ne va pas l'écouter, qu'il y a un reste fidèle, comme dans tous les pays à travers le monde, que nous pouvons parler de noblesse, pas de vulgarité. Il devient rapidement évident, même à ceux qui, ont été réticents avant – telle est la repentance – que  les Orthodoxes ont besoin d'un protecteur, un gardien, un empereur restauré. La Grèce repentante ressemble aujourd'hui à la Russie, une Russie qui a rejeté la malédiction de l'athéisme et de l'apostasie. Beaucoup d'autres font la même chose. Nous n’abandonnerons pas ! Le Christ est victorieux!

 Père Andrew 19 Juin 2015
(version française par Maxime le minime de la source)

dimanche 9 novembre 2014

La SYRIE avant… يا رب ارحم


 CHRÉTIENS en SYRIE, comme en IRAK, en EGYPTE…

Ma'lulah


« Notre souffrance est un prélude à ce que vous-mêmes, chrétiens européens et occidentaux, souffrirez dans un futur proche », a crié l’archevêque à ses frères chrétiens d’Occident. « S’il-vous-plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi, vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l’encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux, mais ce n’est pas une chose certaine. L’Islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d’un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison. »
Mgr Amel Shimoun Nona, archevêque de Mossoul

Ma'lulah

Ma'lulah

Saydnaya

Saydnaya

Saydnaya

Saydnaya

Saydnaya

ALEP
ALEP
ALEP

ALEP


DAMAS



Fresque du jugement dernier dans une église arménienne d'Alep
"Quant aux chrétiens d’Irak, leur calvaire a commencé dès la destruction de ce pays en 2003, à la suite de la croisade « démocratique » qui a été menée par les deux criminels de guerres, George W.Bush et Tony Blair. En 2003, il y avait en Irak 1 million 650 000 chrétiens, qui vivaient paisiblement dans un Etat lui aussi laïc, comptant parmi ses dirigeants politiques un certain Tarek Aziz. Aujourd’hui, il n’y a plus en Irak que 300 000 personnes, que la horde islamo-fasciste est en train d’exterminer avec la complicité de certains pays musulmans et l’indifférence d’un Occident qui a cessé d’être chrétien depuis un bon siècle ! " Lilia Ben Rejeb

samedi 23 août 2014

9 anciens responsables du renseignement américain écrivent une lettre ouverte à Obama pour dénoncer sa politique sur la Russie

par François Asselineau (son site)
mercredi 6 août 2014



En ces temps de propagande effrénée et de risque croissant de guerre entre l’Occident et la Russie, il me paraît important de diffuser en France un article sensationnel, publié voici quelques jours sur le blog politique américain Washington’s Blog, et repris ensuite par plusieurs autres sites outre-Atlantique sur Internet. 

Une lettre ouverte cinglante adressée au président des États-Unis

Dans cet article, originellement publié sur le Washington’s Blog le 29 juillet 2014, neuf anciens hauts responsables des services de renseignement américains adressent une lettre ouverte au président Obama pour lui demander d’arrêter la « diplomatie publique » qu’il a lancée à l’encontre de la Russie, avec le secrétaire d’État John Kerry, à l’occasion de la destruction en plein vol de l’avion de la Malaysia Airlines le 17 juillet dernier au-dessus de l’est de l’Ukraine.

Cette longue lettre ouverte est particulièrement cinglante, à la fois par son ton – souvent ironique et parfois à la limite du mépris – et par son contenu, qui jette une lumière crue sur les très graves errements de l’administration américaine.

Les signataires accusent implicitement ou explicitement le gouvernement américain, et en particulier le secrétaire d’État, de rien moins que de précipitation, d’amateurisme, de mensonge et de totale irresponsabilité.

Ils vont même jusqu’à traiter le président des États-Unis comme un gamin ignorant du passé (en soulignant sa jeunesse lors de l’affaire de la destruction du vol Korean Airlines le 1er septembre 1983), un gamin auquel il faut donner des leçons de politique étrangère, et auquel il faut conseiller de chasser John Kerry de son gouvernement.


L’association des « Anciens Professionnels du Renseignement pour la Santé mentale »

Les neuf signataires de ce texte saisissant ont travaillé, au cours de leur carrière, à la CIA, à la NSA, à la NIC, au FBI, dans l’armée américaine ou au département d’État. Ils cumulent, à eux neuf, 260 années d’expérience professionnelle. J’ai indiqué, ci-dessous en fin d’article, un résumé de leurs carrières respectives.

Ils appartiennent tous à une association, qui fait beaucoup parler d’elle outre-Atlantique, et qui s’appelle « Veteran Intelligence Professionals for Sanity » ou « VIPS ». Cet intitulé, qui est un clin-d’œil aux « VIP » (very Important Personality »), peut être traduit par « Anciens Professionnels du Renseignement pour la Santé mentale ».

C’est en soi tout un programme puisque cela signifie que les membres des services de renseignement américains qui y adhèrent considèrent implicitement que les États-Unis sont dirigés par des dingues.

Cette association d’anciens fonctionnaires des services secrets américains a été créée en janvier 2003, pour lutter contre l’utilisation trompeuse d’informations émanant des services secrets au moment de l’invasion anglo-américaine de l’Irak. Avant l’attaque de l’Irak en 2003, ce groupe, alors informel, avait déjà publié une lettre, dans laquelle il expliquait que les analystes des services de renseignements n’avaient jamais été entendus par les hommes politiques.

Depuis sa création, l’association VIPS a déjà publié des messages très critiques sur plusieurs aspects de la politique étrangère, et a en particulier publié une première lettre ouverte au président des États-Unis le 4 mai dernier pour lui demander de cesser d’attaquer la Russie sur l’Ukraine comme il le fait. Cette lettre ouverte intitulée « Mémorandum à l’attention du Président, Objet : la Russie, l’Ukraine et l’intérêt national des États-Unis » est disponible dans sa traduction en français sur le site http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4282

Certains esprits critiques pourront remarquer de façon grinçante que les membres de VIPS ne sont sans doute pas des enfants de chœur et qu’ils ont peut-être été amenés à couvrir, pendant leur période d’activité, des actions peu reluisantes. D’autres souligneront qu’ils ont attendu d’avoir quitté leurs fonctions pour protester de cette façon, ce qui serait un mauvais procès puisque certaines d’entre elles ont démissionné précisément parce qu’elles n’étaient plus d’accord avec ce qu’elles constataient dans leur travail quotidien. D’autres encore pourront les soupçonner de manœuvres tordues, en relevant qu’ici ou là, la présentation de leurs propres arguments n’est pas toujours très convaincante ni très exhaustive.

Il n’en demeure pas moins que les neuf anciens hauts responsables qui viennent de signer cette lettre ouverte du 29 juillet 2014 à Barack Obama sont des personnes honnêtes et courageuses. Car il faut être honnête et courageux pour se singulariser de la sorte, dans le contexte nord-américain où la pression de la pensée unique et le conformisme ambiant sont aussi importants qu’en France.

On notera au passage qu’aucun grand média français n’a relayé cette spectaculaire lettre ouverte, d’une importance pourtant cruciale pour juger en conscience de la tragédie dans laquelle le locataire de l’Élysée entraîne actuellement la France, contre le gré du peuple français.

On aimerait d’ailleurs qu’une dizaine d’anciens hauts responsables des services de renseignements français écrivent une lettre ouverte comparable à François Hollande, pour dénoncer son amateurisme, sa politique mensongère et totalement irresponsable – que ce soit à l’encontre de la Syrie ou de la Russie -, et pour lui demander de chasser Laurent Fabius du gouvernement.

Ce que les États-Unis d’Amérique ont aujourd’hui de meilleur

On notera que l’on ne peut pas faire grief aux membres de VIPS d’agir pour les motivations politiques puisque plusieurs d’entre eux ont affiché, plus ou moins récemment, leur proximité du Parti Démocrate américain, celui-là même d’où sont issus Barack Obama et John Kerry.

On notera plus encore que, dans cette lettre ouverte, les signataires font état d’informations qui leur ont été transmises par leurs collèges en activité dans les services de renseignement américains. Ce qui signifie qu’au moment même où j’écris ces lignes, il existe, dans ces services, des fonctionnaires qui sont eux-mêmes scandalisés des mensonges éhontés que profèrent leurs dirigeants, au mépris de toute preuve ou même de preuves contraires. Cela prouve que la contestation gronde dans une partie de l’appareil d’État américain.

L’association VIPS – et les lettres ouvertes qu’elle publie – sont des éléments espoirs dans le sombre paysage actuel. Elles prouvent qu’il existe, aux États-Unis comme en France, des gens honnêtes, scrupuleux et courageux, qui préfèrent se battre pour le règne de la vérité et du droit, plutôt que de poursuivre une misérable carrière d’esclaves fondée sur l’acceptation silencieuse du mensonge et du crime.

L’association VIPS – et les lettres ouvertes qu’elle publie – représentent ainsi à mes yeux probablement ce que les États-Unis d’Amérique ont aujourd’hui de meilleur, et de plus conforme à l’esprit des Pères fondateurs de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis de 1776.

Je conseille à tous les lecteurs de conserver ces informations en mémoire et dans leurs archives pour les opposer à nos adversaires qui, ne sachant pas quoi répondre au fond très précis de nos analyses, ne trouvent qu’à nous diffamer en taxant l’UPR et moi-même de « complotisme », de « paranoïa » ou d’« anti-américanisme ».

À ces larbins de l’oligarchie sans foi ni loi qui a pris le pouvoir aux États-Unis et dans l’Union européenne, il faut demander s’ils pensent que les anciens responsables de la CIA, de la NSA, de la NIC, du FBI, de l’armée américaine et du département d’État qui font partie de l’association VIPS sont aussi des « complotistes », des « paranoïaques » ou des « anti-américains ».

François Asselineau

jeudi 21 août 2014

SI VIS PACEM PARA BELLUM

Comme les lecteurs d'un blog ne recherchent pas fréquemment les articles précédemment écrits il n'est peut-être pas inutile de refaire paraître cet article…

La guerre en ultime recours


Qu’en est-il donc des guerres visibles, tangibles engagées par les Byzantins en armure avec des armes de fer et d’acier solide, et contre d'autres ennemis humains ? 

Nul traité byzantin sur l'idéologie de la guerre, que ce soit sur la guerre sainte ou la guerre juste, n’est parvenu jusqu'à nous, et il est peu probable qu’il en ait jamais été écrit. Il faut glaner ce que l'on peut à partir des manuels et des histoires militaires. Bien qu'il y ait eu à l'occasion des florilèges rhétoriques dans l'admiration de la vaillance et de la bravoure sur le champ de bataille, et bien qu’ils dépendissent de moyens militaires pour leur survie, les Byzantins, selon les termes d'un ingénieur de combat à la retraite du sixième siècle, considérait la guerre « comme un grand mal et le pire de tous les maux. » 30. «Nous devons toujours préférer la paix par-dessus tout, a écrit Léon VI, et nous abstenir de la guerre » 31 Pour eux la guerre n'est pas « la politique par d'autres moyens » de Clausewitz, mais cela a été le dernier recours.

La menace de la force écrasante était préférable à l'utilisation effective d'une telle force, et en cela, on peut noter qu’ils ont fait preuve d'une continuité frappante avec les anciens Romains. Ils ont cherché à atteindre leurs objectifs par la diplomatie, la corruption, des actions clandestines, en payant tribut, ou en embauchant d'autres tribus pour se battre. Ce n'est que lorsque tout avait échoué qu’ils étaient prêts à prendre les armes. Et même alors, ils ont essayé d'éviter un assaut frontal préférant venir à bout de l’ennemi par de légères escarmouches, une habile stratégie et une manœuvre habile. Ils étaient réticents à faire la guerre pour des raisons à la fois morales et pratiques. Tuer, même lorsque cela est jugé justifiable, était mal - il suffit de se rappeler le fameux, même si rarement observé, canon de Saint Basile, qui déclare que les soldats qui ont tué dans la bataille doivent être interdits de communion pour trois ans 32. Sur le plan pratique, la guerre était à la fois dangereuse et coûteuse.






Tout cela correspond au remarquable caractère défensif au coeur la théorie et la pratique stratégiques byzantines. Un chercheur de l'armée américaine a écrit d'un tacticien du VIe siècle :

« Il a un esprit nettement défensif, et voit si clairement ce que l'ennemi peut lui faire qu'il n'a pas le temps de penser à ce qu'il peut faire à l'ennemi. » 33 Les Byzantins n’ont pas été un peuple belliqueux et, c’est en fait ce qui a conduit les croisés à les accuser de lâcheté. Leur entière attitude envers la guerre était colorée par l'accent mis sur la défense et, à cet égard, certainement différente de la croisade et du Jihād, qui tous deux étaient agressifs par nature. Même les campagnes offensives en territoire ennemi des Herakleios, Nicéphore Phocas, Jean Tzimiskes, et Basile II visaient à récupérer et protéger les régions qui revenaient de droit à l'Empire romain.





Dans le monde byzantin, la guerre n'était pas, comme parfois en Occident, un terrain de jeu mortel sur lequel ceux que l'on appelle les nobles affichaient leurs prouesses et cherchaient la gloire. En soi, la guerre n’était pas un acte bon ou méritoire, et elle n'était certainement pas « sainte ».

Comment, alors, justifiaient-ils la guerre? « Le but de toutes les guerres, c'est la paix. » écrivait Aristote il y a bien longtemps, et au XIe siècle Anna Comnène le citait pour expliquer pourquoi son père Alexis avait consacré autant de temps et d'énergie à faire la guerre34 Elle précise également que, comme pour un individu, une nation a aussi le droit d'utiliser la force pour se défendre. Dans son esprit Alexis était également en droit d’entreprendre une action militaire pour récupérer les territoires perdus, pour imposer le respect avec un traité sous serment, ou pour éviter un plus grand mal.35 D’autres auteurs, quand ils font allusion aux causes de la guerre, cherchent davantage de justifications qu’Anna.

Peut-être l'explication la plus claire et la plus délibérée du point de vue byzantin sur la guerre a été mise en avant par Léon VI au début de ses Constitutions tactiques, très tôt au Xe siècle. Bien que la plus haute priorité de l'empereur fût de veiller à la paix et la prospérité de ses sujets, il se rend compte que, pour assurer cela, il doit conserver les forces armées en bon ordre et à promouvoir l'étude de la tactique et la stratégie. Pourquoi la guerre doit-elle prendre tant d’énergie à l'empereur ? « Par respect pour l'image et la parole de Dieu, tous les hommes devraient adopter la paix et favoriser l'amour les uns pour les autres au lieu de prendre les armes meurtrières dans leurs mains pour être utilisées contre leur propre peuple. Mais depuis le diable, le tueur d'origine des hommes, l'ennemi de notre race, a fait usage du péché pour amener les hommes autour de la guerre, contrairement à leur nature fondamentale, il est absolument nécessaire pour les hommes de faire la guerre en retour contre ceux que le diable manipule et de se tenir avec détermination et sans faille contre les nations qui veulent la guerre. » Finalement, il espère que « la paix sera respectée par tous et deviendra un mode de vie. »36


Léon VI prosterné devant le Christ

Les Byzantins ne sont pas enclins à la guerre contre d'autres peuples, a écrit Léon, à moins que ces autres peuples n’ouvrent les hostilités et n’envahissent notre territoire. «Alors, ainsi s'adresse-t-il au commandant, vous avez en effet une cause juste, dans la mesure où l'ennemi a lancé une guerre injuste. Avec confiance et enthousiasme prenez les armes contre eux. Car ils en sont la cause, ceux qui ont injustement levé la main contre nos sujets. Prenez donc courage. Vous aurez le Dieu de la justice à votre côté. Prenant la lutte au nom de vos frères, vous et vos forces entières serez victorieux. . . . Assurez-vous toujours que les causes de la guerre sont justes. » 37

Les guerres byzantines ne furent pas de guerres « saintes », mais des guerres justes, des guerres impériales. Elles ont été menées pour défendre l'Empire ou récupérer des terres qui lui revenaient de droit. Les soldats ont mis leur vie en jeu pour l'empereur et le peuple de ses sujets, le peuple chrétien. Ils allaient au combat « au nom de leurs parents, amis, patrie, et de l'ensemble du peuple chrétien. »38 Vers la fin du Xe siècle, un autre auteur militaire en parlant des hommes qui, sur la frontière orientale, ont choisi de braver les dangers pour le compte de nos saints empereurs et de tout le peuple chrétien. Ils sont les défenseurs et, après Dieu, les sauveurs des chrétiens.39

En conclusion, donc, les musulmans croyaient que la force pouvait être utilisée pour soumettre tous les peuples à la domination de l'Islam et les chevaliers occidentaux ont cru qu'ils étaient appelés non seulement à défendre mais à « exalter » le christianisme et que les attaques contre ses ennemis pouvaient être saintes et méritoires.

Quant aux Byzantins ils pensaient que la guerre était une chose ni bonne, ni sainte, mais mauvaise et ne pouvait être justifiée que dans certaines conditions, qui étaient centrées sur la défense de l'empire et de sa foi. Ils étaient convaincus qu'ils défendaient le christianisme lui-même et le peuple chrétien, ce qu’ils étaient vraiment."


(Version française de Maxime le minime)
d'après "Defenders of the Christian People: Holy War in Byzantium" by George T. Dennis 
un extrait de "Les croisades du point de vue de Byzance et du monde musulman"
édité par Angeliki E. Laiou et Mottahedeh Parviz Roy
publié par Dumbarton Oaks Research Library and Collection
Washington, D.C.www.doaks.org / etexts.html)
NB : pour voir la page de notes : Voir le Fichier : bibliographie_-_Byzance_et_la_guerre.pdff

samedi 16 août 2014

Toute Sainte Souveraine, sauve-nous !




Ne me laisse pas me fier
à la protection des hommes,
Toute Sainte Souveraine,
mais reçois l’imploration de ton serviteur ; car je suis affligé,
je ne peux plus supporter
les amères flèches des démons ;
sans abri, je ne sais
où me réfugier, moi le malheureux ; combattu de toutes parts,
ma consolation unique c’est Toi. Souveraine du monde,
espoir et protectrice des fidèles,
n’ignore pas mon imploration,
le nécessaire accorde-moi.

Nul homme accourant auprès de Toi ne se retire confondu, loin de Toi,
ô pure Vierge Déipare ;
mais il implore ta grâce

et, selon ses nécessités, reçoit le don sollicité.
Réconfort de ceux qui souffrent, Délivrance des infirmes étant vraiment, ô Vierge Déipare,
sauve le peuple et sa cité,
Toi, la paix de ceux que l’on attaque,
la sérénité de ceux que l’on tourmente, des fidèles l’unique protection.



Tropaires
Ton 2 
Très Bonne, tu protèges toujours ceux qui, sous ta main puissante, / se réfugient avec foi. / En effet, dans les périls et afflictions, nous pécheurs, nous n’avons pas auprès de Dieu \ d’autre médiatrice, / étant toujours accablés par nos multiples péchés. Mère de notre Dieu suprême, / prosternés, nous te prions : Délivre / de toute tribulation tes serviteurs.
Tu es joie de tous les affligés, des affamés la nourricière, / protection des innocents, / consolation des étrangers, le guide des non voyants, des malades le réconfort, \ de tous ceux qui souffrent, / abri sûr et protection, le secours des orphelins, Mère de notre Dieu suprême. / Nous te supplions, Toute Pure, / hâte-toi de délivrer tes serviteurs.  
(Extraits de la Petite Paraclisis de la Toute Sainte que l'on récite avant et après la fête de la Dormition - version Sts Anargyres)