Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 25 août 2015

Sur le site RELIGIOSCOPE : une analyse particulièrement pertinente de l'"état islamique"



par Olivier Moos docteur en histoire contemporaine de l’Université de Fribourg et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, chercheur à l’Institut Religioscope. 

Cette analyse présente une approche critique et non exhaustive des principaux éléments composant l’ADN de ce qu’il est convenu d’appeler l’«État islamique», une organisation politico-religieuse qui a conquis un vaste territoire à cheval entre la Syrie et l’Irak. Également connu sous son appellation précédente d’«État islamique d’Irak et du Levant» (EIIL) ou encore Daech, un acronyme arabe à connotation péjorative, le phénomène est au centre de débats quant à son identité, ses pratiques et ses objectifs, controverses alimentées par son caractère récent, spectaculaire et encore insuffisamment documenté.

L’État islamique (EI) désigne une organisation centralisée de type révolutionnaire, en phase d’étatisation, et contrôlant un large territoire à cheval entre l’Est de la Syrie et l’Ouest de l’Irak. Il présente à la fois des ressemblances avec des mouvements salafistes-jihadistes concurrents, milieu dont il est issu, et des utopies politiques extérieures au champ islamique. Ces voisinages théoriques et pratiques en font un objet à la fois familier et singulier: d’un côté, l’État islamique évolue bien dans le champ des militances sunnites fondamentalistes contemporaines et suit une trajectoire en écho à celles d’autres mouvements insurrectionnels dans le monde; de l’autre, ses efforts d’étatisation, profitant d’un environnement révolutionnaire et transitionnel particulièrement conducteur, connaissent un rare succès: un pragmatique caliphate building au service d’un grand récit millénariste qui séduit un nombre conséquent d’individus.

La structure de ce proto-État a été influencée par la rencontre, dans le creuset insurrectionnel irakien, entre le militantisme salafiste-jihadiste de type al-Qaïda et des cercles baathistes. L’ADN de l’État islamique est un mélange éminemment moderne de motifs révolutionnaires, de revanchisme baathiste, et de violentes pratiques purificatrices encouragées par une idéologie apocalyptique. Outre le fait que le phénomène est encore en cours de déchiffrement et donc ouvert à un certain degré de spéculation, c’est cet assemblage même qui favorise la diversité des angles d’analyse et produit un effet de nouveauté qui ne se justifie que partiellement.

L'étude d'Olivier Moos constitue le N° 13 des Cahiers de l'Institut Religioscope. Veuillez cliquer ici pour télécharger le texte intégral (40 pages) au format PDF (1,9 Mo): www.religion.info/pdf/2015_08_Moos_EI.pdf.



Table des matières de l'article
  • Introduction 
  • L’État islamique en contexte 
  • Entre le quotidien et l'utopie : bâtir un État en Jihadie
  • Un État révolutionnaire
  • Salafisme-jihadisme 
  • Néo-wahhabisme
  • De l’idée à la Kalachnikov
  • Millénarisme 
  • Violence sacrificielle et iconoclasme
  • Conclusion 

mercredi 16 octobre 2013

Balkans: le défi d’une radicalisation de l’islam? sur le site Religioscope

L’islam radical est-il en train de submerger les Balkans?

Cette crainte refait régulièrement surface. L’islam tel qu’il est pratiqué dans les Balkans n’a cessé de subir de multiples influences et se redéfinit en permanence, au contact des débats qui agitent l’ensemble du monde musulman, observent (source)

Mosquée de Struga, en Macédoine (© 2013 Laurent Geslin).
Profondément laïcisées durant la seconde moitié du XXe siècle, les sociétés musulmanes des Balkans sont traversées par des mouvements complexes depuis la chute du communisme et l’éclatement de l'ancienne Yougoslavie. Avec l’effondrement de l’État commun, les musulmans yougoslaves ont été soumis aux défis posés par le renouveau de ces nationalismes, et même sommés de « prouver » la légitimité de leur présence sur le territoire où ils vivaient depuis des générations.

Les musulmans des Balkans sont également confrontés aux miroirs grossissants d’un monde «globalisé»: depuis le 11 septembre 2001, ils peuvent ressentir le regard négatif souvent porté sur l’islam – voire subir une «islamophobie» de plus en plus répandue, notamment ceux qui vivent en émigration dans les pays de tradition chrétienne d’Europe occidentale ou d’Amérique. Dans le même temps, le sentiment d’appartenance à l’umma peut constituer un antidote grisant, une nouvelle identité «par défi», notamment pour des Balkaniques de la diaspora.

Ces courants contradictoires nourrissent les débats sur les éventuelles spécificités d’un « islam balkanique » ou d’un «islam européen». Cette mise en avant d’une «autochtonie» de l’islam et de ses différences supposées avec l’islam pratiqué dans d’autres régions du monde est aussi une réponse aux courants dits «wahhabites» - de nombreux chercheurs estimant qu’il est plus juste d’utiliser le terme de «néo-salafistes», le wahhabisme étant un phénomène très particulier et, en réalité, très peu présent dans les Balkans

L’islam des Balkans n’a jamais formé un isolat ; il vit dans une «société d’islam» mondialisée, et il est l’objet de multiples pressions et d’influences contradictoire. La Turquie, naturellement, pèse d’un grand poids du fait de son ancrage historique dans la région, mais l’Arabie saoudite, le Qatar ou les Émirats arabes unis cherchent aussi des relais d’influence dans la région. La confrontation entre un supposé « islam des Balkans » et des courants «radicaux» doit se comprendre dans ce contexte global; c’est aussi une manifestation de la crise de modernisation et d’adaptation de l’islam local et de ses structures officielles aux nouvelles conditions économiques, sociales et politiques de notre début de XXIe siècle.

Pour lire l'étude complète de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, veuillez télécharger le document au format PDF (29 pages, 615 Ko).