Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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lundi 6 novembre 2017

Sur orthodoxie.com Interview du métropolite Hilarion, primat de l’Église russe hors-frontières

Extrait de l'interview de Mgr Hilarion

 […]– Depuis la rencontre du patriarche Cyrille et du pape de Rome, une année et demie s’est écoulée. Qu’est-ce que cela a donné dans le rapprochement et la collaboration des deux Églises ?

– Je ne pense pas que quelque chose ait bougé. Du point de vue de l’Orthodoxie, cela est impossible sans renonciation de l’Église catholique-romaine à certains de ses enseignements dogmatiques. Ils existent depuis des décennies, et il n’y a aucun progrès. Les catholiques ne renoncent pas à leur doctrine selon laquelle le pape est le chef de l’Église, qu’il est infaillible dans ses décisions. Ils n’ont pas renoncé à beaucoup d’autres de leurs enseignements qui sont pour nous inacceptables. Aussi, la rencontre du patriarche Cyrille avec le pape François a été consacrée à des questions sociales. Le patriarche a maintes fois mentionné que dans les conditions de la chute de la moralité dans le monde, toutes les Églises chrétiennes doivent combattre ensemble contre ce phénomène et défendre les valeurs chrétiennes. Malheureusement, cela ne donne pas grand chose. Aussi, je pense que la question qui s’est posée au patriarche n’est pas l’union avec les catholiques, mais simplement la résolution des questions morales et éthiques dans le monde.

– Cela a-t-il réussi ?

– Cette rencontre était inattendue et nombreux sont ceux, tant en Russie qu’à l’étranger, qui ont exprimé leur inquiétude à cette occasion. Je pense que maintenant cela s’estompe, mais certaines personnes en parlent encore.

– Comment l’Église russe hors-frontières vit-elle en Amérique aujourd’hui ? Les relations entre la Russie et les États-Unis, pour ne pas dire plus, ne sont pas des meilleures. Vous êtes russes, mais aussi américains. Comment pouvez-vous vivre entre « deux feux » ?

– Nous sommes confus qu’aux États-Unis se créent des idées inexactes sur la Russie. L’histoire de soi-disant immixtions dans les élections américaines est bien sûr inventée. Mais de telles histoires n’ont pas d’incidence sur notre vie. Nous ne ressentons aucune pression ou persécution de la part des autorités américaines. Les simples Américains ont été et restent de bonnes personnes, nous ne ressentons aucune haine de leur part. Cela reste le fait de la télévision, où des gens font la promotion de leurs intérêts politiques ou nationaux. Mais c’est leur problème.[…]

samedi 26 décembre 2015

L'Église peut-elle survivre aux Etats-Unis ? par P. Andrew de L'ERHF

Father Andrew

sur le blog http://www.events.orthodoxengland.org.uk

Introduction: La déchristianisation

Ma quatrième visite aux États-Unis ne fait que confirmer ce que je savais déjà - que le peuple américain est extraordinairement généreux, ouvert et sympathique ; toutefois, ils sont aussi un peuple dont la bonne volonté et la naïveté sont souvent abusés par l'Europe et les gouvernements américains successifs. L'élite américaine au pouvoir avec ses machinations mondiales, son arrogance, la faillite et les impôts est une chose; les Américains ordinaires c’est tout à fait autre chose. Ce qui m'a frappé lors de cette visite est le retrait et de la défaite de ce que je voudrais appeler l'Amérique traditionnelle. Un grand pays est désormais gouverné par une nouvelle Amérique, qui est de plus en plus et systématiquement anti-chrétienne: c’est l'Amérique de l'avortement, de la corruption, de la drogue, des églises à vendre, TV-Athée et le soutien par l'intimidation de l'anti-christianisme imposé par ses élites sur son peuple et sur le reste du monde. La Nouvelle Amérique ne choisit pas une «vie merveilleuse », mais l'alternative cauchemardesque proposée dans ce film classique.

En d'autres termes, les fragments de la Tradition Chrétienne de l'Amérique sont en train de disparaître très rapidement et je peux dire - avec une énorme tristesse - que beaucoup de ce que je voyais encore ici lors de ma dernière visite en 2008 est dores et déjà perdu. Un pays qui, jusqu'à récemment, était célèbre pour la fréquentation de l’église et ses valeurs chrétiennes devient comme cette Europe triste, décadente, travestie - et peut-être même pire, parce qu'en Europe, il y a au moins les rappels des vestiges historiques, physiques, architecturaux, de l'ancienne culture chrétienne. Il semble désormais qu’il y ait peu à hésiter entre l'Amérique et l'Europe. L'admirable Amérique de la profonde tradition biblique de simplicité, de sagesse et de libertarisme anti-fédéral est en train de mourir - et c’est tragique. Dans ce contexte, nous pouvons voir les deux grands défis, si le christianisme, en particulier sous la forme intégrale de Église orthodoxe, doit survivre aux Etats-Unis. Ces défis sont les deux luttes contre le conformisme et le consumérisme.

Le conformisme

L'histoire américaine a été marquée par l'intolérance, qui a clairement son origine dans le puritanisme. Tout le monde doit suivre le courant sous peine d’être déclaré «anti-américain». Tout le monde a entendu parler des sorcières de Salem. Tout le monde a entendu parler de l'esclavage, du racisme, de la guerre civile et du pharisaïsme puritain aveugle. Mais qu’advient-il du puritanisme dans une société post-puritaine et athée? Le réflexe de l’intolérance ne disparaît pas - il devient la chasse aux sorcières de ceux qui considèrent, par exemple, que le mariage homosexuel ou l'avortement sont des péchés, que LGBT est une maladie, ou encore, que tout péché est un péché et que le vice est le vice. Il devient la chasse aux sorcières de ceux qui considèrent que les drogues ne sont qu’une nouvelle forme d'esclavage et qu’elles détruisent la liberté de l'individu. La Nouvelle Amérique dit : Tout est permis si on se sent «bien» et que c’est «fun», alors «lâchez tout ». En d'autres termes, par réaction à la rigidité restrictive et la frigidité du passé, le puritanisme a été renversé; maintenant tout est permis, sauf le refus que tout devrait être permis.

L’intolérance abonde dans la Nouvelle Amérique contre tout ce qui est censé être contre cette étrange mode du politiquement correct, un ensemble de préjugés moraux qui est tout à fait frappant par son inanité absolue et illogique. Le Politiquement correct anti-Chrétien est le nouveau puritanisme, la nouvelle intolérance. Le conformisme et l'intolérance d'une société devenue rapidement post protestante et athée militante sont effrayants. La première tentation pour l'Orthodoxie dans une telle société est alors la tentation de se conformer, de cesser d'être elle-même, de peur d'être différent, de se dénaturer. Depuis des décennies, nous avons vu combien d’orthodoxes ici qui , ‘par crainte des Juifs’, ont voulu renoncer à leur identité pour devenir de ‘vrais américains bien comme il faut’. Ainsi, les premières choses à être jetées par dessus bord (si elles existent encore) sont le monachisme et le calendrier orthodoxe - en faveur du calendrier laïc-catholique-protestant. Mais c’est seulement le début.

Ainsi, disent-ils, que les prêtres se rasent la barbe, se coupent les cheveux court et mettent des cols ‘clergyman ’; qu'il y ait des bancs et des orgues et des chœurs en robe dans les églises ; que les bougies ne soient plus utilisées et qu’on sorte les icônes ; que les églises ressemblent aux temples baptistes et méthodistes ; qu’on abandonne le jeûne et qu’on réduise la confession et qu’on la remplace par un entretien annuel de confort avec un psychologue («vous ne devez pas vous sentir coupable de tout ce que vous avez fait de mal; ce n’est pas de votre faute»); que la communion soit obligatoire ; que les églises soient transformées en clubs sociaux comme les épiscopaliens, les presbytériens et tous les autres, où le divertissement (payant), le ‘show-time’ est fourni, où l’on peut faire des affaires et où la chose principale est combien «combien d’activités vous avez ». Le repentir, la prière, la vie liturgique et l'ascétisme de même que les raisons de l'existence de l'Église sont oubliés. La conformité à la société civile, et non plus à la loi de Dieu, est la norme.

En ce qui concerne la langue liturgique, il y a deux tendances. La première est ‘tout en anglais obligatoirement’, par ordonnance intolérante et toute mention de russe, grec etc. doit être interdite. Dans l'OCA (Orthodox Church in America) la mention «russe» a été physiquement retirée de tout panneau, dans une totale incompréhension que «russe» ne signifie pas d'origine russe ethniquement. Souvent l'anglais est accompagné d’une protestantisation et la vie de l'Église devient comme un sel qui a perdu sa saveur. D’un autre côté vous pouvez utiliser votre langue pour renforcer la communauté en tant que club ethnique d'origine russe, grecque, serbe, roumaine, bulgare, etc. en cultivant les traditions culinaires et le folklore. Cela est tout à fait acceptable mais seulement tant que ce n’est pas une Église, qu'elle n'a pas d'identité ni de vie spirituelles, mais que votre communauté est seulement culturelle et sociologique - tout comme les églises protestantes ou, d'ailleurs, les églises catholiques hispaniques, allemande polonaise. Ici, le facteur décisif est la classe, et aux États-Unis la classe est déterminée par combien d'argent vous «faites».

Le Consumérisme

Les États-Unis sont le pays du dollar, du matérialisme, de Mammon. La classe inférieure c’est ici les pauvres, la classe supérieure ce sont les riches. Rien n’est défini, comme en Europe, par votre nom, votre famille, votre bon goût, vos mœurs ou votre culture. La nouvelle «noblesse» est définie par l'argent, en d'autres termes, par la façon dont vous consommez et combien vous consommez et les vêtements correspondants, la forme du corps (créé à la clinique ou à la salle de gym) et le culte de la jeunesse. Malheureusement, cela conditionne également le Christianisme. Ici le Christianisme est généralement une cafétéria-christianisme, un «servez-vous et mélangez à votre goût», «venez comme il vous plaît», un christianisme « au choix ». Vous n'aimez pas le prêtre parce qu'il vous dit de se tenir debout à l'église et de jeûner et qu’il ne ressemble pas à un «Américain »? Il est pas 'fun', pas 'cool'? Qu'à cela ne tienne, débarrassez-vous en - c’est ce que les consommateurs actionnaires font de ceux qui ne sont pas drôles et pas cool. Sinon, changez de boutique, de dénomination ou de juridiction, et changez de marque, changez donc d’église.

Le Consumérisme ne vient pas de la hiérarchie, mais de la «démocratie», de la loi de la masse, et est ainsi toujours définie par le plus petit dénominateur commun. En d'autres termes, il est réducteur. Et cela signifie, par exemple, que les églises orthodoxes deviennent des églises seulement le dimanche et que les offices deviennent très courts - ils sont réduits à la fois en quantité et en qualité. Oubliez les offices de vigiles; pensez au Bingo. Le danger ici est que l'Orthodoxie - et il n'y a en fait qu'une sorte d'Orthodoxie, mais dans différentes langues - commence à devenir quelque chose de secondaire qui n’a rien à voir avec l’Orthodoxie. Au lieu de la tradition orthodoxe, on a développé aux Etats-Unis une Orthodoxie libérale, une «nouvelle orthodoxie», une «Orthodoxie américaine» , une Orthodoxie anti-ascétique, une religion de confort, faite non pour ceux qui veulent prier, mais pour ceux qui veulent payer, pour les «consommateurs». Ce qu'ils veulent en fait c’est combiner Dieu et Mammon.

Ceux qui ont «investi» dans l’invention d’une telle Orthodoxie ne sont pas intéressés par la qualité, mais plutôt par la quantité. Combien sont-ils ici? Ce dont il s’agit c’est d’un jeu de chiffres. «Franchissez les portes et allez chercher les clients où ils se trouvent». Ainsi, l’«audacieux» télévangélisme est tout simplement une action de marketing ciblant des spectateurs de divertissement de masse. Les fidèles sont des clients, avec des cartes de crédit dans leurs poches, qui peuvent être sondés sur leurs préférences. De cette manière, le Christ est oublié et remplacé par des cultes de la personnalité. Apportés de Russie par des intellectuels d'esprit laïc, les cultes de la personnalité se sont propagés à travers les diasporas européennes et américaines, reflètant simplement le culte séculaire des célébrités. La société laïque vit, comme dans les temps anciens de pain et de jeux, de restauration rapide et de loisir, de MacDonalds et de Disney. Les mêmes tendances de loisir de masse sont présentes en dehors de l'Église, mais aussi dans certaines églises orthodoxes de la diaspora.

Le culte consumériste du loisir est particulièrement visible dans la société américaine laïque et à partir de là, il se répand partout dans le monde, y compris dans la vie ecclésiale. Maintenant, «fun» est un euphémisme pour tout ce qui peut être plaisant du moment que cela ne concerne pas l'âme. Son signe est l'infantilisme et l'infantilisme est la caractéristique principale du « culte » protestant et catholique moderne. La masse ou le public, parce que c’est ce que les gens sont, sont traités comme des enfants, avec la musique, de la guitare, des applaudissements, de la danse, du sentimentalisme et de la manipulation. Ces «églises» et leurs «offices» ne ressemblent en rien à quoi que ce soit qu’ait connu l'histoire chrétienne. Les saints, qui ont été remplacés par des célébrités dans l'Église, ne connaissaient rien au 'fun' et n’étaient pas infantiles. L’infantilisation et le fun sont des nouveaux moyens de manipulation inventés pour un monde anti-ascétique, post-chrétien et même anti-chrétienne pour tranformer les offices de l'Église en spectacles de divertissement. Le ‘Fun’ tue le sacré.

Conclusion : La Tradition

Quelle est la solution? Il est clair que le conformisme, qui n’est que sociologique, et pas théologique, doit être évité. Les Orthodoxes ont une identité claire, nous sommes très différent des Protestants - ainsi que des Catholiques en Amérique, qui sont presque entièrement protestantisés. Nous avons une foi différente et nous adorons le Dieu sans filioque. Certes il y a un seul Dieu, mais tout le monde n’adore pas Dieu, et beaucoup rendent un culte à des substituts artificiels. Certes, il y a à l'autre extrême, le conformisme, qui émane habituellement d’ex-protestants convertis qui en conservent l’esprit, et qui veulent être différents juste pour le plaisir d'être différent. Ils cultivent l'exotisme, l'étranger, l'identité ethnique, l’ancien-calendarisme, et tout l'extrême des vêtements ou de la pratique extérieure. Ici, il y a seulement du psychologique, et pas du théologique. Mais nous ne suivons ni le sociologique, ni le psychologique, nous suivons le spirituel, exprimé dans la Tradition de l'Esprit Saint.
Ce faisant, nous ne cultivons pas les différences juste pour le plaisir de les cultiver. Nos différences sont essentiellement internes, pas principalement externes. Ainsi, lorsque nous avons besoin de commencer la transition inévitable vers l'anglais - et vers un bon anglais liturgique, correct grammaticalement, et non un anglais populaire d’immigrants – car nous ne devons pas répéter les erreurs du catholicisme d’il y a 50 ans - nous le faisons. Ainsi, nous ne perdons pas le sens du sacré, l'atmosphère de prière, le respect et la dévotion qui caractérisent l'Orthodoxie. Les langues sont seulement des voyelles et des consonnes dans des ordres différents : un changement de langue ne pose pas de problème, la perte de la piété authentique c’est ça qui fait problème. En toutes choses, notre tâche n’est ni de chercher à se conformer, ni être différent pour le plaisir de le faire, mais simplement d'être fidèle à la Tradition de l'Esprit Saint, qui est au-dessus du libéralisme et du conservatisme. L'Église ne se conforme pas au monde - le monde se conforme à l'Église.

The Mid-West, May 2014 This entry was posted in Orthodox Life, Pastoral Matters, USA and tagged Orthodoxy in the West on May 12, 2014 by Father Andrew.
(version française par Maxime le mini de la source)

jeudi 17 décembre 2015

Père Théodore Jurewicz, archiprêtre et iconographe américain d'origine polonaise, de l'ERHF


Père Theodore Jurewicz, prêtre orthodoxe originaire de Erie, en Pennsylvanie est iconographe depuis presque 40 ans. Il a peint les fresques de l'église orthodoxe serbe St Étienne à Lackawanna, dans l'état de New York pendant deux à trois semaines à la fois, quatre fois par an, sur une période de six ans, pour terminer le projet, pendant qu'il travaillait  également à l'intérieur d'autres églises orthodoxes aux États-Unis.


C'est dans une rue très animée, remplie de  boutiques et d'établissements de  restauration rapide, qu'à l'intérieur de ce sanctuaire de la foi orthodoxe, pendant plus de six ans donc, Père Théodore a pratiqué tranquillement son art sacré, dans une tradition multiloculaire.





Pinceau et palette en main, il a rempli pratiquement chaque cm carré de mur intérieur et le plafond avec des icônes, peintures sacrées représentant la vie du Christ et des anges et des saints.
Même les plaques de thermostat et le commutateur d'éclairage ont été transformés.
«Je me suis toujours intéressé aux images saintes quand j'étais enfant, dit  Père Théodore. J'avais l'habitude de griffonner sur le papier et sur les murs cela a simplement grandi en moi, je suppose."



" C'est très intéressant dit-il,vous pouvez revenir tranquillement  vous pouvez voir vos erreurs et vous les  corrigez."



Père Théodore a utilisé un pont élévateur à ciseaux pour atteindre les points les plus hauts. «J'ai appris comment éviter les accidents sur les échafaudages, dit-il, en mettant les choses en place afin qu'elles ne tombent pas. Le processus est très difficile au début, mais ensuite ça devient de plus en plus facile et gratifiant. »

«Au début, c'est un acte de créativité. Vous devez avoir en tête toute la composition. C'est, je ne dirais pas stressant, mais épuisant. Tout doit s'adapter. »



Il faut diviser chaque mur en carrés de 30cm en traçant légèrement des lignes au crayon  et puis copier la grille sur du papier millimétré. Il faut alors dessiner la scène sur la grille et la copier  du papier millimétré au mur en la traçant au fusain. Quand il est satisfait de la conception, l'iconographe couvre les lignes de charbon de bois avec de la peinture, remplit avec les couleurs, allant de l'obscurité à la lumière, et finit par tout le reste.


Son fils, Joseph, l'a aidé à Saint Étienne. Un autre fils a travaillé avec lui dans le passé, ainsi que certaines de ses sept filles.


Même à une époque où bien des  églises sont désertées  Père Théodore dit qu'il n'y a pas de pénurie de travail pour un iconographe, cependant il ne mentionne pas qu'il est parmi les plus renommés.


«Il y a maintenant beaucoup d'artistes du monde entier qui se spécialisent dans les icônes. L'intérêt semble avoir augmenté au cours des 40 dernières années, dit l'iconographe, après l'effondrement du communisme en Europe de l'Est. Mais relativement peu d'artistes s'occupent d'églises entières, en particulier de la façon dont il le fait, en travaillant directement  à l'acrylique sur les murs et le plafond recouverts de plâtre. On voit plutôt la plupart du temps davantage de panneaux de peinture qui peuvent être montés sur toile et collés aux murs.
Le regain d'intérêt pour les icônes n'a pas été toujours été positif, déclare Père Théodore Jurewicz, qui a vu la forme d'art détourné à des fins non-religieuses.

«Vous verrez des icônes de Gandhi, j'en ai vu une de Beethoven, dit-il. Vous verrez de ces icônes bien peintes représentant des choses étranges. Pour les orthodoxes, c'est une sorte de scandale car l'iconographie a toujours été une forme d'art sacrée et pour nous, c'est en quelque sorte blasphématoire. »

 (Version française par Maxime le minime des sources : 1 & 2)


P. Théodore Jurewicz, américain d'origine polonaise, est archiprêtre de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, et sert la paroisse de la Nativité du Seigneur à Erie, en Pennsylvanie. Vous pouvez voir ses oeuvres ici.

P. Théodore est né Frank Jurewicz en 1949 dans une famille catholique romaine à Erie, en Pennsylvanie. Enfant, il assistait assidûment aux offices à l'église et visitait souvent la paroisse desVieux-croyants de la Nativité du Christ à Erie. De ces visites, il a développé un intérêt profond pour l'Église orthodoxe, et, alors qu'il était encore adolescent, il s'est converti à l'Orthodoxie et a rejoint l'Église orthodoxe russe hors frontières.

Il est marié et a suivi une formation au Séminaire Sainte-Trinité comme un séminariste marié.

En Janvier 1974, Théodore Jurewicz a été ordonné prêtre.

P. Théodore est considéré comme l'un des peintres d'icônes les plus renommés en Amérique du Nord aujourd'hui,  et a peint environ une douzaine d'églises orthodoxes à travers l'Amérique du Nord. Il a été un étudiant de l'Archimandrite Cyprien, fondateur de l'école russe de l'iconographie à l'extérieur de la Russie. 
Une de ses œuvres les plus célèbres a été la commande qui lui a été faite de peindre toute l'église au Nouveau monastère de Gračanica à Third Lake, dans l'Illinois (voir le détail de son travail ICI), une réplique fidèle du monastère d'origine Gračanica au Kosovo, qui est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, menacée de disparition par les fanatiques de l'UCK albanais qui veulent faire disparaître toute trace de l'histoire des origines de la Serbie au Kosovo persécutant régulièrement ce qui reste sur place de l'Église orthodoxe serbe et ses fidèles.  (source)


 

jeudi 5 novembre 2015

SUR LE BLOG DE CLAUDE : Du Luthéranisme à l'Orthodoxie en passant par le Catholicisme

L'ITINÉRAIRE D'UN ANCIEN PROTESTANT DEVENU PRÊTRE CATHOLIQUE 
JUSQU'À SON RETOUR À L'ORTHODOXIE



Ne manquez pas de lire sur le Blog de Claude l'Entretien de Georges Maximo avec le prêtre orthodoxe Thomas Dietz, ancien prêtre catholique en 4 parties

extrait :

[…] même de nos jours, il y a une forte tendance chez les orthodoxes en Russie de croire que, fondamentalement, il n'y a pas beaucoup de différence entre Orthodoxie et le catholicisme romain. Ce n'est pas vrai. La différence entre l'Orthodoxie et le catholicisme est beaucoup plus grande que la différence entre le protestantisme et le catholicisme. La conversion du catholicisme à l'Orthodoxie est beaucoup plus difficile. Pourquoi? Parce que dogmatiquement il y a un écart énorme. Ce qui m'a aidé, c'était que jaimais vraiment l'ecclésiologie, l'étude de la théologie de l'Église. Là, l'influence de l'ERHF fut très importante. Dans l'ERHF ils enseignent que l'Eglise catholique n'est pas une église sœur, mais une église de branche qui a rompu avec l'Orthodoxie. Elle était orthodoxe à un certain point, mais ensuite, elle a cessé d'être orthodoxe, car ils ont introduit un enseignement qui ne peut être accepté par l'Orthodoxie, et en tant que telle, elle est considérée comme hérétique pour nous. Mais nous avons une forte tendance à tout niveler et faire que tout ait l'air semblable!
Quand nous lisons les œuvres des saints pères, nous voyons qu'il n'en est pas du tout ainsi. Par exemple, saint Justin [Popovitch] dit clairement que nous avons des canons qui interdisent la prière commune avec les hérétiques et nous n'acceptons pas les catholiques. C'est logique. Imaginez ce qui arriverait si l'Eglise bulgare mettait en avant une thèse sur sa primauté et sa suprématie absolue dans l'Église. Que penserions-nous à ce sujet? Naturellement, nous penserions que c'est le début de l'hérésie. Avec les catholiques, cette hérésie a pris racine et est devenue une partie intégrante de leur système de croyance. Aujourd'hui, les catholiques sont encore moins enclins à céder qu'il y a 50 ou 100 ans. Ils tiennent leur propre terrain. Le Concile Vatican II n'a rien changé à cet égard. Malgré leur œcuménisme déclaré, les catholiques insistent fermement sur leurs points de vue. 
[…]

dimanche 21 juin 2015

UNE ANALYSE DE LA SITUATION ECCLÉSIALE, POLITIQUE ET INTERNATIONALE par Père ANDREW



Q: Du point de vue de l’Église, qu'est-ce que vous trouvez digne d'intérêt ce mois-ci?

A: Quelle question difficile! Il y en a eu tellement et le mois n'est pas encore terminé. Il y a eu la déclaration par le pape de Rome qu'il peut envisager de revenir dans la repentance à la Pâques de l'Église  (à vrai dire, sa déclaration était très vague et on peut en faire d'autres interprétations qui font preuve de moins de repentance), sa rencontre avec le président Poutine (en dépit de la  violente opposition des États-Unis) et l'approbation par le pape du combat russe contre l'élite européenne anti-chrétienne. Il y a également eu le tragique Synode de l'Église de Serbie manipulé par l’Union Européenne. Et puis il y a eu finalement la fermeture inévitable de l'Institut Saint-Serge à Paris – après  plus de 30 ans d’activité – quand son archevêque lui a demandé de revenir à l'Orthodoxie et qu’il lui a opposé son refus.

Politiquement, il y a eu la réunion du G7 dans la villa de Hitler en dehors de Munich et la prise de conscience que le G7 est désormais une sorte de ghetto occidental conduit par les USA, plutôt inadapté, qui se trouve à la fois avec le dos au mur, incapable de rembourser un jour ses propres dettes, et encore plus inadapté depuis que l'Inde a maintenant signé un accord de libre-échange avec l'Union économique eurasienne. Ensuite, il y a la crise de la dette grecque (la dette de la Grèce est seulement d’environ la moitié de la dette américaine par habitant) et la possibilité que la Grèce se libère enfin de l'esclavage de l'UE, après l’avoir rejointe avec tant de naïveté et de bêtise il y a trente ans. Peut-être la douleur économique est-elle ce dont la Grèce a besoin pour mener son peuple à la repentance, tout comme l'oppression athée a conduit les Russes à la repentance.


Cependant, bien que ce soit un événement très mineur du point de vue international, je voudrais mentionner le transfert du Métropolite congédié Jonas du groupe connu sous le nom de «L'Église orthodoxe en Amérique» (OCA) à l'Église Russe Hors-frontières (ERHF). Même il y a dix ans, et encore moins il y a trente ans, une telle démarche aurait été impensable, voire impossible. Le seul événement similaire fut en 1976, lorsque le Métropolite Antoine (Bloom) a demandé un transfert à l’ERHF. (Ironie du sort, ce fut à la même époque que le Métropolite Antoine (Bloom) avait lui-même refusé à tort de recevoir celui qui est devenu le P. Kallistos (Ware) dans l'Église russe de Constantinople.) La demande du Métropolite Antoine a été à juste titre refusée par le Métropolite Philarète pour une très bonne raison  canonique. Toutefois, dans ce cas très différent le Métropolite Jonas a été reçu par de Synode de l’ERHF avec un statut de retraité.

Q: Serait-ce le début d'un mouvement vers ERHF?

A: Pas nécessairement, je pense que c’est un choix personnel, mais c’est cependant le signe d'un mouvement de repentance. L'OCA est canoniquement à la dérive. Où est ce qu’elle va? Quelle est son identité? Quel est son avenir? C’est un fragment à la la dérive de l'Église russe pour les raisons historiques compréhensibles de l'ancien uniatisme et pour des raisons politiques. Il a été un foyer du modernisme. Mais aujourd'hui, si vous regardez les parties les plus solides de l'OCA, en Alaska, au Canada et en Pennsylvanie autour de St Tikhon, il est clair que tout cela fait partie de l'Église russe, mais, pour des raisons historiques, ce ne fait pas encore partie de la canonique et universellement reconnue Église Russe Hors-frontières. Et c’est pourtant clairement ce qu’est la majorité de l'OCA, une partie de l'Église Russe Hors-frontières. Je pense que cet événement marque le début de la guérison de l'OCA.

Q: Sûrement qu’une partie du problème initial venait de l’ERHF elle-même?

A: Il y a eu à une époque un problème avec des individus, politisés, nationalistes, dans l’ERHF, mais cela fait partie du passé. Nous avons évolué et cette génération est partie ou a disparu. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation complètement différente. En effet, les deux derniers Métropolites de l’ERHF n’étaient pas d’origine russe, l’un était Slovaque Carpatho-russe, et l'actuel est un Canadien d'origine ukrainienne. Cela signifie une ouverture à tout l'ensemble du monde   multinational russe-orthodoxe à l'extérieur des terres russes. L’ERHF se dirige vers notre objectif ultime, notre mission universelle, pour préparer le chemin, comme l’a fait saint Jean-Baptiste dans le passé.

Q: Vous posez des questions sur l'identité et l'avenir de l'OCA, mais on peut sûrement poser les mêmes questions à  propos de l’ERHF?

A: Je ne suis pas d’accord avec vous. Notre identité est claire, elle est dans notre nom. Nous sommes la partie de l'Église russe-orthodoxe qui est en dehors de la Russie, qui est à l'extérieur des terres russes. D'une part, nous devons être absolument fidèles à l'Église orthodoxe russe et à sa tradition, d'autre part, nous devons nous exprimer dans la langue du pays où nous vivons et à travers la culture de ce pays, selon une optique russe orthodoxe. Telle est notre témoignage missionnaire. Et c’est cela notre avenir.

Q: N’est-ce pas ce que l'OCA a fait?

A: Le meilleur d’elle, oui, mais malheureusement certains ont perdu, ou même n’ont jamais eu, la Tradition de l'Église orthodoxe russe. Par exemple, seulement un quart des paroisses OCA conservent le calendrier de l’Église, d'autres en ont eu une mauvaise compréhension et ils ont imaginé que   parce que simplement ils vivaient dans un autre pays et une autre culture, ils pouvaient en conséquence altérer notre foi. Au lieu de regarder le monde à travers des yeux orthodoxes russes, ils ont tendance à voir l'Orthodoxie russe à travers les yeux du monde. C’est très clairement le chemin de l'apostasie.

Q: Vous avez parlé du Synode de l'Église serbe. Quel est le problème?

R: Le problème est la nouvelle persécution de l'Église serbe. Elle est pire que la persécution communiste. L'épiscopat de l'Église serbe est parqué  comme un troupeau de moutons intimidés dans un coin, menacé par le loup de l'UE, derrière lequel se trouvent les Etats-Unis avec une nouvelle menace de  bombardements de l'OTAN, avec des obus à uranium appauvri et même une guerre nucléaire. Et ne portez pas de jugement, jusqu'à ce que vous ayez eu à faire face à une telle persécution vous-même.

Q: Pourquoi les Serbes ne se lèvent-ils pas pour défendre leur Église?

A: Parce qu'il y a trop de «orthodoxes serbes», et pas assez de Serbes orthodoxes.

Q: Qu'entendez-vous par là?

A: Je veux dire que tout pays n'a de valeur que dans la mesure où il est orthodoxe ou a des valeurs qui proviennent de l'Orthodoxie. Comme l'a dit Dostoïevski: «Un Russe sans l’Orthodoxie est de la foutaise». C’est la même chose pour tous les pays dans le monde. Quand je lis un article sur une virée nocturne à Prague de  voyous ivres d’origine britannique est-ce que je pense qu'ils sont anglais? Bien sûr que non. Malheureusement, la même maladie affecte tous les pays du monde. C’est la maladie de l'apostasie. Et être orthodoxe que de nom ne suffit pour résister à cette maladie.

Q: Qu'est-il arrivé à l'Institut Saint-Serge à Paris?

A: Il a fermé. Beaucoup d'argent a disparu. Mgr Job tente d’y rétablir l'Orthodoxie  après trente ans d’évêques faibles qui ont permis  l'anarchie en promouvant des anarchistes. Il peut ne jamais rouvrir. C’est un autre clou dans le cercueil de l'Exarchat Paris.

Q: Quelle est la situation en Ukraine?

A: La guerre civile continue tandis que la junte de marionnettes à Kiev tue le peuple ukrainien. Le Département d'État des États-Unis est maintenant en train de corrompre le Patriarcat de Constantinople pour qu’il s’implique  dans des groupes schismatiques en Ukraine, compromettant ainsi  la possibilité du Concile de l'an prochain. Mais nous avons l'espoir que l'année prochaine, la guerre sera finie et que l'Ukraine sera à nouveau libre. Malheureusement, je ne vois aucun signe de repentir de la part des États-Unis et l'UE, qui, comme un politicien britannique l’a dit à juste titre, a du sang sur ses mains en l'Ukraine.

Q: Et en Syrie?

A: Là aussi la guerre continue, financée par des fanatiques  en Arabie saoudite et au Qatar soutenus par l'Occident, qui ont créé des millions de réfugiés. En Libye l’intervention occidentale s’est également montrée une fois de plus catastrophique et maintenant 65% des Libyens veulent fuir, regardant en arrière la période Khadafi presque comme un paradis, un peu comme dans beaucoup de pays d'Europe de l'Est appauvris et colonisés regrettent maintenant le bloc soviétique avec tous ses défauts évidents. Aujourd'hui, par exemple, un salaire décent en Roumanie est de 150 euros par mois,  si vous parvenez jamais à obtenir un emploi. Ceci est tout le fruit de l'ingérence occidentale, diviser pour régner en réduisant à la pauvreté. Le résultat d'une telle ingérence est la migration de masse et l'éclatement des familles. L'Occident a causé cela. La règle numéro un est de ne pas détruire quelque chose jusqu'à ce que vous ayez quelque chose de mieux pour le mettre à la place. Mais c’est exactement ce que l'Occident a fait à l'Union soviétique et à Europe de l'Est, ainsi qu’en Syrie, en Irak, en Libye, etc.

Q: En ce qui concerne la Syrie,   certainement ce sont les musulmans qui sont eux-mêmes à blâmer? Ils se tuent les uns les autres?

A: Quand des enfants se disputent et que ces enfants suivent une religion qui, comme le judaïsme, n'a pas de notion de pardon, de « tendre l'autre joue », vous ne leur donnez pas d'armes coûteuses pour s’entretuer avec. Mais c’est précisément ce que l'Arabie saoudite et le Qatar (et Israël), soutenus par les États-Unis, ont fait, que ce soit en Syrie, au Liban ou ailleurs. Rappelez-vous que Al-Qaïda et l'État islamique sont des inventions de la CIA à l'encontre de l'Union soviétique et diviser le monde musulman. Tout le problème musulman a commencé quand la Grande-Bretagne et ensuite les États-Unis se sont servis d’Israël comme tête de pont occidentale dans le monde arabe. Lorsque les nations occidentales deviennent des états terroristes (c’est ainsi que les nations occidentales sont perçues dans le monde musulman) et envahissent l'Afghanistan et l'Irak, ne soyez pas surpris quand les musulmans se tournent vers le terrorisme. La radicalisation des musulmans a été causée par les gouvernements occidentaux. L’épouvantable terrorisme occidental nourrit l’épouvantable terrorisme islamique.

Q: Quand est-ce que l'Occident a entamé ce chemin de l'apostasie? Dans quelle mesure a joué le facteur racial ?

R: Je pense qu'il y a beaucoup d'idées fausses en ce qui concerne la race et le Grand Schisme d'Occident. Par exemple, le néo-platonicien Philip Sherrard a présenté le schisme comme une sorte de débat philosophique entre «Orient et Occident», entre «grec et latin» entre Platon et Aristote. Certes, il y avait le problème des Francs, mais pas pour des raisons raciales inhérentes, comme certains philosophes grecs modernes et plutôt aigris le prétendent, mais simplement à cause de la mentalité que les Francs se trouvait être la première à adopter. Et n’importe quelle race peut adopter une mentalité anti-Église, comme le 20e siècle nous l’a montré. Ces simplifications raciales passent  complètement au-dessus du caractère multinational de l'Église. L'Église comprend des Latins comme St Hilaire de Poitiers et Saint Ambroise de Milan, des Syriens comme saint Ephrem et Saint-Isaac de Ninive, des Égyptiens comme St Antoine  le Grand, des Géorgiens comme Ste Nino, sans parler des Slaves et tant d'autres nationalités, y compris des Francs orthodoxes de la période d’avant Charlemagne et d'aujourd'hui.

Un autre point est que, bien que, à juste titre, les historiens voient Charlemagne comme le véritable initiateur de tous les problèmes, avec son massacre des Saxons et la corruption du Credo, son prétendu empire plutôt branlant fut de très courte durée. Il y a eu une renaissance de l'Orthodoxie en Occident après lui, par exemple sous l'impératrice Théophano à la fin du Xe siècle. Il n'y avait pas de schisme  jusqu'au XIe siècle et les 100 années suivantes ; en d'autres termes le schisme ne faut pas un événement soudain, mais un processus.

Nous ne pouvons mieux faire que de citer l'historien des religions catholique, Christopher Dawson: «Il a fallu attendre le onzième siècle pour que le lien religieux qui unissait l’Est et l'Ouest ait finalement été détruit  et que la chrétienté occidentale apparaisse comme une unité indépendante, séparée à la fois dans la culture et la religion du reste de l'ancien monde romain » (The Making of Europe, P. 47).  Il rapporte cela au Xe siècle et si «La barbarie féodale fut de capturer et d'absorber  la société de paix de l'Église ou si cette dernière pouvait réussir à imposer ses idéaux et sa culture plus élevé à la noblesse féodale» (P. 271). «Il a fallu attendre le onzième siècle pour que la société militaire (du monde barbare du paganisme nord) ait été incorporée dans le système politique spirituel de la chrétienté occidentale» (p. 287-288).

En d'autres termes la tragédie de l'Occident a été qu'il a quitté l'Église et a adopté à la place l'agressivité de la «barbarie féodale». Ceci, allié à la technologie, est ce qui se trouve derrière l'impérialisme agressif de l'Ouest du deuxième millénaire, à partir de 1066 et une vingtaine d'années avant cela, auparavant, et aussi des années d'ouverture de ce troisième millénaire déjà profondément tragique. Nous pouvons voir cela très clairement dans les tous ces massacres qui se produisent aujourd'hui aux Etats-Unis. Quelle culture ! Agression et violence et une société de l'obésité et la maladie mentale ... .Et vous appelez cela civilisation?

Q: Il y a beaucoup de critiques à l'Ouest du Président Poutine. Ils l'ont diabolisé, faisant de lui dans un personnage de haine. Quelle est la vérité?

A: La propagande nourrie parla  CIA est totalement  éhontée, pour ne pas dire primitive. Bien sûr, le président Poutine, comme la Russie contemporaine, a beaucoup de défauts, mais contrairement à l'Occident, ils vont ensemble dans la bonne direction. Voilà ce qui est important. Le nom Poutine vient du mot «mis» qui signifie «le chemin», «la voie». Et cela est exactement la signification spirituelle de son nom, car il est seulement un instrument. Il n’est pas la destination, juste une partie du chemin à l'endroit où nous voulons aller.

Q: Quelle est cette destination?

R: Aujourd'hui, l'Occident athée prêche la mort spirituelle à travers le monde. La signification spirituelle de la Russie est de prêcher la vie spirituelle. Tel est le sens de la résurrection universelle annoncée par Saint Séraphim de Sarov pour laquelle nous devons nous préparer. L'Occident a préféré la vulgarité à la noblesse. Nous ne le suivrons pas. Malheureusement, nous devons reconnaître que lorsque l'Antéchrist viendra, il parlera anglais. C’est à nous de lui montrer que tout le  peuple anglais ne va pas l'écouter, qu'il y a un reste fidèle, comme dans tous les pays à travers le monde, que nous pouvons parler de noblesse, pas de vulgarité. Il devient rapidement évident, même à ceux qui, ont été réticents avant – telle est la repentance – que  les Orthodoxes ont besoin d'un protecteur, un gardien, un empereur restauré. La Grèce repentante ressemble aujourd'hui à la Russie, une Russie qui a rejeté la malédiction de l'athéisme et de l'apostasie. Beaucoup d'autres font la même chose. Nous n’abandonnerons pas ! Le Christ est victorieux!

 Père Andrew 19 Juin 2015
(version française par Maxime le minime de la source)