Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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lundi 7 octobre 2024

II - CONCLUSION : LA RÉPONSE ORTHODOXE AU DÉFI THÉOLOGIQUE QUI NOUS ATTEND (suite)


Voici la suite et la conclusion d
analysée par l'archiprêtre Peter Heers

« En entreprenant cet examen de la nouvelle approche du baptême schismatique et hérétique adoptée par le Décret de Vatican II sur l'œcuménisme et de son importance pour la formation de la nouvelle ecclésiologie du concile, nous avons cherché à comprendre non seulement ce que le document conciliaire entendait dire, mais comment et pourquoi le concile est arrivé à une telle vision du Baptême et de l'Église.Nous avons montré que la nouvelle ecclésiologie embrassée par ce concile n'est pas du tout un retour à la vision patristique de l'Église, mais plutôt une innovation et un nouveau départ de celle-ci. En particulier, l'un des principaux piliers de la nouvelle ecclésiologie — la reconnaissance, sur la base d'un baptême valide et efficace, de "l'ecclésialité" de confessions traditionnellement étiquetées schismes ou hérésies —s'est avéré incompatible non seulement avec l'ecclésiologie patristique de l'Église primitive (Sts. Ignace, Irénée, Cyprien et coll.) mais aussi avec l'"ecclésiologie eucharistique" récemment exposée."

C'est un présupposé fondamental des Saints Pères que l'unité de l'Église est l'unité dans l'Eucharistie, jamais en dehors d'elle. Toute unité "en Christ", que ce soit entre les hommes ou entre les Églises locales, est unité dans l'Eucharistie. Tous les mystères, y compris, en premier lieu, le Saint Baptême, existent et sont vécus et rendus effectifs dans le mystère de l'Église, dans la Synaxe eucharistique. Le mystère de l'Incarnation, le mystère de l'Église, le mystère de l'Eucharistie et tous les saints mystères sont, en dernière analyse, inséparables, car ils expriment l'Unique Mystère du Christ. Par conséquent, il ne peut y avoir de "participation différenciée" dans l'Église telle que proposée par les théologiens du Concile Vatican, car toute participation prend enseignement menteur d'importance secondaire, mais, en effet, un nouveau dogme, ou plutôt une hérésie. Car tout nouvel enseignement dogmatique, y compris un nouvel enseignement sur la nature de l'Église, le Corps du Christ—un enseignement qui n'est pas en accord avec l'expérience et la Tradition bimillénaires de l'Église — constitue nécessairement une hérésie, une croyance totalement étrangère à la Foi.

Nous sommes convaincus que, vue dans son contexte historique et théologique approprié, la nouvelle image de l'Église révélée dans les textes ecclésiologiques de Vatican II est la dernière d'une longue série d'étapes loin du consensus patristique, sinon, en effet, d'une "deuxième Réforme" de l'Église romaine, cette fois servant à rapprocher Rome du protestantisme. Pourtant, les conséquences de la nouvelle ecclésiologie ne se limitent pas au milieu théologique du catholicisme et du protestantisme. En cette ère d'œcuménisme, la théologie orthodoxe a également été clairement affectée.

En effet, les implications de la nouvelle ecclésiologie sont immenses pour la participation orthodoxe au mouvement œcuménique et au dialogue théologique international avec le catholicisme romain. Le fait que les participants orthodoxes à la Commission Mixte Internationale pour le Dialogue Théologique entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe non seulement n'aient pas vu la nécessité d'examiner, et encore moins d'aborder, ce nouveau départ de la Foi, mais aient plutôt réduit la question ecclésiologique à une question de primauté, révèle l'état désastreux de notre témoignage à cet égard.

Il est en effet remarquable que, bien que cinquante ans se soient écoulés depuis la promulgation des textes conciliaires, la bibliographie des examens critiques orthodoxes couvre moins d'une demi-page. Non seulement les théologiens et les évêques orthodoxes n'ont pas réussi à fournir une critique de la nouvelle ecclésiologie du point de vue orthodoxe (à de très rares exceptions près), mais des représentants haut placés de l'Église ont adopté et exprimé des aspects de celui-ci comme s'il était en harmonie avec le dogme orthodoxe. Des théologiens orthodoxes et des hiérarques renommés ont écrit et parlé de l'Église et de Son Baptême en des termes presque identiques à ceux utilisés dans les textes de Vatican II et de la théologie catholique romaine contemporaine.

L'accord conjoint conclu à Balamand, les divers accords de "baptême commun" signés par des représentants en Amérique, en Allemagne et en Australie qui reconnaissent les baptêmes des hétérodoxes en soi, et la discussion accrue sur une "Église divisée", comprise comme incluant à la fois l'Église orthodoxe et le catholicisme romain, sont tous des exemples de la lente adoption par certains orthodoxes des éléments essentiels de la nouvelle ecclésiologie.

La nouvelle convergence ecclésiologique se concentre dans l'acceptation d'une Église divisée dans le temps. Cela pourrait être qualifié de nestorianisme ecclésiologique, dans lequel l'Église est divisée en deux êtres distincts: sur d'une part l'Église céleste, hors du temps, seule vraie et entière; de l'autre, l'Église, ou plutôt des "églises", sur terre, dans le temps, déficientes et relatives, perdues dans les ombres de l'histoire, cherchant à se rapprocher les unes des autres et de cette perfection transcendante, autant que possible étant donné la faiblesse de la volonté humaine versatile.

Dans cette ecclésiologie, les divisions tumultueuses et préjudiciables de l'histoire humaine ont vaincu l'Église "à temps."La nature humaine de l'Église, étant divisée et déchirée, a été séparée de la Tête théanthropique. C'est une Église sur terre privée de sa nature ontologique et non "une et sainte", ne possédant plus toute la vérité par son union hypostatique avec la nature divine du Logos.

La "théologie baptismale" et la nouvelle ecclésiologie sont des exemples de la tendance à succomber à la tentation, d'abaisser la barre haute de l'unité de l'Église au minimum des moindres éléments communs et de forger une ecclésiologie de l'inclusivité qui embrasse le mensonge.

Nous épousons les vues du Père Georges Florovsky, bien qu'écrits des décennies avant le Concile Vatican II, car ils sont applicables non seulement à la théologie du protestantisme réformé mais aussi à la nouvelle ecclésiologie du protestantisme pontifical. Derrière la nouvelle image de l'Église présentée dans Unitatis Redintegratio et Lumen Gentium se cachent : un docétisme historique ecclésial unique, une insensibilité à la réalité et à la plénitude de la Révélation divine dans le monde, une insensibilité au mystère de l'Église, une incompréhension de sa profonde nature originelle. En effet, non seulement mystiquement, mais aussi historiquement, la division dans la foi est toujours apparue à travers le schisme et la chute, à travers la séparation d'avec l'Église. Le seul chemin de leur redéfinition est le chemin de la réunification ou du retour, et non de l'union. On pourrait dire que les "croyances" discordantes en général ne sont pas unifiées, car chacune est un tout fermé sur lui-même. Dans l'Église, une mosaïque de différentes parties est impossible. Il y a en face l'une de l'autre non pas des "croyances" avec des droits égaux, mais l'Église et le schisme, unis dans un esprit d'opposition. Elle ne peut être entière que par élimination, par un retour à l'Église. Il n'y a pas et il ne peut y avoir de Christianisme "partiel"-"est-ce que le Christ a été divisé?"(1 Cor. 1:13).

Il n'y a qu'Une Seule Église Sainte, Catholique et Apostolique—la Maison d'un seul Père; et les croyants, comme l'a dit saint Cyprien de Carthage, "n'ont pas d'autre maison que l'unique Église."[Saint Cyprien, De Catholicae Ecclesiae Unitate, chap. 6,PL 4.502. P. Georges Florovsky, "La Maison du Père", dans Œcuménisme I: Une approche doctrinale, Œuvres rassemblées, 1379 ]

Qu'on y voie du nestorianisme ecclésiologique ou du Docétisme historique de l'Église, la nouvelle ecclésiologie est, sans aucun doute, en contradiction totale avec la confession orthodoxe de foi en Une Seule Église Sainte, Catholique et Apostolique.

En conclusion, nous revenons une fois de plus à l'important examen de l'ecclésiologie de saint Ignace d'Antioche par le Père Jean Romanides, qui décrit bien la compréhension de soi diachronique de l'Église orthodoxe concernant toute l'unité ecclésiastique comme passant par l'Eucharistie:

En contraste frappant avec ses adversaires spiritualistes, Ignace présente un mysticisme complètement christocentrique et même sarkocentrique — seuls la chair et le sang de l'homme — Dieu ressuscité sont la source de la vie et résurrection de tous les hommes de tous les âges. (Ign. Éph. 1, 7, 19, 20; Mag. 6, 8; Sourire. 1, 3; Pol. 3; Mag. 9; Phil. 5, 9.) La nature humaine de Dieu n'est autre que le salut lui-même, à savoir (1) la restauration de l'immortalité à ceux qui participent collectivement à l'amour désintéressé, (2) la justification de l'homme par la destruction de la mort et de l'accusateur et ravisseur de l'homme, le diable, et (3) l'octroi du pouvoir de vaincre le diable en luttant pour atteindre à l'amour désintéressé pour Dieu et le prochain à travers la chair du Christ. Le mysticisme christocentrique et centré sur la chair d'Ignace n'est pas un simple luxe des plus enthousiastes, mais au contraire une nécessité absolue pour le salut, et constitue la base même de son ecclésiologie, qui est bien celle du Nouveau Testament et de l'ancienne Église. [cf  Jean S. Romanides ," L'ecclésiologie de Saint Ignace", La Revue théologique orthodoxe grecque 7:1 et 2 (1961-62)]

Saint Ignace affirme sans équivoque qu'en dehors de l'Eucharistie, il ne peut y avoir d'unité dans le Christ. Suppliant ses compagnons chrétiens il y a quelque mille neuf cents ans de se hâter vers l'unité de la foi et l'unité dans l'Eucharistie, en dehors desquelles il ne peut y avoir d'unité, il a écrit: "Hâtez-vous donc de vous réunir fréquemment pour l'action de grâces à Dieu [l'Eucharistie] et la glorification. Car lorsque vous vous réunissez fréquemment, les pouvoirs de Satan sont démolis et sa destructivité est dissoute par votre unité de foi."" Que personne ne se trompe. Si l'on n'est pas dans le lieu du sacrifice (θυσιαστήριον) il est privé du pain de Dieu. ... Par conséquent, celui qui n'assemble pas επί το αυτό [dans la synaxe eucharistique] est dans l'orgueil et s'est déjà condamné lui-même." [Saint Ignace d'Antioche, Épître aux Éphésiens, 13.]

    L'Église du Christ, telle que l'apôtre Paul l'a définie suprêmement, est Son corps, la plénitude de lui qui remplit tout EN tous (ἐστὶν τὸ σῶμα αὐτοῦ, τὸ πλήρωμα τοῦ τὰ πάντα ἐν πᾶσιν πληρουμένου). La plénitude du Christ est identifiée au Corps du Christ, qui est, comme le Christ Lui-même lorsqu'Il marchait sur terre dans le temps, comme Theanthropos, visible et indivisible, marqué par des caractéristiques divino-humaines.

    Comme l'a écrit Vladimir Lossky, " tout ce qui peut être affirmé ou nié sur le Christ peut également être appliqué à l'Église, dans la mesure où elle est un organisme théandrique."[Lossky, Vladimir, La théologie mystique de l'Église de Pâques (Crestwood, New York: St. Vladimir Seminary Press, 1976), 187.] Il s'ensuit donc que, de même que nous ne pourrions jamais affirmer que le Christ est divisé ou que l'un pourrait être Le Sien partiellement, incomplètement, nous ne pourrions pas non plus accepter que l'Église soit jamais divisée (cf. 1 Cor 1: 13) ou la participation à l'Église soit fragmentaire.

Si certains orthodoxes acceptaient la division de l'Église, ils accepteraient l'annulation de l'Incarnation et le salut du monde. Si un tel écart par rapport à la foi et à l'enseignement orthodoxes est passivement accepté par le plérôme de l'Église, on ne peut que s'attendre aux conséquences les plus désastreuses, non seulement pour un témoignage orthodoxe de l'hétérodoxe, mais même pour l'unité orthodoxe. Pour que la théologie orthodoxe contemporaine soit cohérente avec l'identité et la compréhension de soi de l'Église orthodoxe en tant qu'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique, une réorientation et une réorientation de l'engagement orthodoxe avec les hétérodoxes sont absolument nécessaires.

En particulier:

1. Un examen approfondi de la soi-disant "théologie baptismale" ou "ecclésiologie baptismale" adoptée au sein du catholicisme romain, le Conseil œcuménique des Églises, et même par certains théologiens orthodoxes est nécessaire sur la base de la centralité de l'Eucharistie à l'unité de l'Église.

2. Il est nécessaire d'éclairer davantage le chemin historique et l'évolution théologique de la nouvelle ecclésiologie, afin de situer clairement ses origines théologiques dans l'Occident post-schisme.

3. De même, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier la nature et le degré de départ de l'ecclésiologie de saint Augustin du consensus patristique devant lui, ainsi que la nature et le degré de départ de Thomas d'Aquin de l'ecclésiologie de saint Augustin, en particulier en ce qui concerne le baptême des schismatiques et des hérétiques.

    La nouvelle ecclésiologie exprimée dans Unitatis Redintegratio est un défi spirituel et théologique de notre époque auquel chaque chrétien orthodoxe reste indifférent à son propre péril, car il comporte des inconvénients sotériologiques en conséquence. Face à une hérésie terriblement conflictuelle et trompeuse, nous sommes tous appelés à confesser le Christ aujourd'hui, comme l'ont fait nos anciens ancêtres à l'époque de l'Arianisme. Notre confession de foi, cependant, n'est pas seulement dans Sa Personne dans l'Incarnation, mais Sa Personne dans la continuation de l'Incarnation, l'Église. Confesser la foi aujourd'hui, c'est confesser et déclarer l'unité de Sa nature divine et humaine dans Son Corps, la seule et unique Église orthodoxe-"non mélangée, inchangée, indivise et inséparable.".[ Extrait des Discours du Quatrième Concile œcuménique: “ἀσυγχύτως, ἀτρέπτως, ἀδιαιρέτως, ἀχωρίστως.”] »

Archiprêtre Peter Heers

Version française (avec l'autorisation de l'auteur) d'un extrait de The Ecclesiological Renovation of Vatican II:  An Orthodox Examination of Rome's Ecumenical Theology Regarding Baptism and the Church ( Uncut Mountain Press)

par Maxime Le minime


lundi 10 août 2020

LES ORIGINES DE L'IDÉOLOGIE RELIGIEUSE AMÉRICAINE

Ce texte, issu d'une étude du collapsologue Dmitry Orlov sur l'effondrement de l'empire américain, (parue sur son blog Club Orlov) dans laquelle il montre que, comme tous les empires depuis des siècles, il est fondé et se perpétue (ou non) essentiellement sur les trois piliers de la Culture, de l'idéologie et de l'Histoire.  Nous reproduisons ici le paragraphe consacré à l'idéologie, on verra vite pourquoi… 



Pour comprendre la nature de l’idéologie américaine, il est nécessaire de retracer l’histoire du christianisme occidental. 

À Rome, le christianisme s’est d’abord répandu comme la religion des plébéiens et des esclaves, dont certains ont été martyrisés pour leur foi, mais ont trouvé des adhérents parmi les épouses des patriciens. Sa popularité a fini par croître au point qu’il a supplanté les anciens cultes païens et est devenu la religion d’État de l’Empire romain. L’Empire a ensuite organisé un exode de l’ancienne Rome – dans la langue de l’Apocalypse, la Prostituée de Babylone qui s’asseyait sur sept collines – vers la Nouvelle Rome – alias Constantinople et maintenant Istanbul – où il a continué pendant un autre millier d’années sous le nom d’Empire romain d’Orient, alias Byzance. Pendant ce temps, l’ancienne Rome a été largement abandonnée et a perdu la plupart de sa population. Ses égouts ne fonctionnaient plus, mais les aqueducs continuaient de fonctionner, ce qui en faisait un marécage impaludé. Et puis ce marécage fut hanté par un minuscule État-nation sectaire dirigé par des moines – dont beaucoup étaient homosexuels et pédophiles – qui ont eu le culot de revendiquer la suprématie spirituelle sur le monde entier. Contrairement au christianisme originel, qui était basé sur un modèle communautaire, le culte papal était une corporation qui prélevait et collectait des impôts – à un taux fixe de 10%, appelé dîme – et contrôlait une grande partie de l’économie. Son chef était doté d’une infaillibilité semblable à celle de Dieu, en fait, il était déifié comme les empereurs romains de l’ère des dieux païens. Le Vatican a été érigé en siège de Dieu sur la planète Terre. Toutes les commandes passées au Ciel par les individus, afin de leur éviter les feux de l’enfer, devaient être acheminées par le siège social pour approbation. Le billet d’entrée au paradis s’appelait une indulgence. Ce faisant, l’appel au communalisme qui est partout dans l’enseignement du Christ a été fortement atténué. 

Finalement, certaines personnes en ont eu assez de ces bêtises et se sont rebellées. Le mouvement rebelle s’est appelé protestantisme, et il a engendré de nombreuses sectes. À quelques exceptions près (certaines sectes anabaptistes) au lieu de s’orienter vers le christianisme communaliste originel, les protestants s’en sont éloignés encore plus en s’orientant vers l’individualisme : plutôt que d’être une affaire à régler par la médiation de l’Église, le salut est devenu une affaire strictement personnelle entre un individu et son sauveur – qui, pour autant que l’on sache, pourrait être un démon déguisé. Cela allait directement à l’encontre des premiers enseignements chrétiens : « Ce n’est pas toi qui m’as choisi, mais moi qui t’ai choisi... », a dit Jésus. (Jean 15:16) La position qui place Dieu à l’intérieur de sa précieuse personne est absurdement solipsiste et choisir son « sauveur personnel » est comme choisir son éruption volcanique, son ouragan ou son astéroïde. Mais les protestants sont allés encore plus loin. Si le salut était une affaire strictement personnelle, alors la grâce de Dieu l’était aussi, et la façon la plus objective d’évaluer si l’on était doté de la grâce de Dieu était de regarder sa valeur nette : les bienheureux étaient évidemment les riches, et plus on était riche, plus on était béni. 

Très vite, il s’est agi de réaliser l’œuvre de Dieu pour amasser des richesses en les retirant à tous ceux qui, en fonction de leur valeur nette, n’étaient pas aussi favorisés par le Tout-Puissant. Ajoutez un peu de racisme, les races les plus sombres n’étaient clairement pas aussi bénies que les blancs, et vous arrivez à un élément essentiel de l’idéologie impérialiste occidentale. Soit dit en passant, selon cette idéologie, il n’y avait rien de mal à un peu de génocide. Les Américains ont donc perpétré un génocide contre les Indiens d’Amérique, les Britanniques contre à peu près tout le monde, et les Allemands – derniers arrivés dans l’impérialisme occidental – contre les Juifs et les Tziganes, non pas comme une sorte d’aberration criminelle, mais comme une grande et honorable quête. 

La dernière étape consistait à retirer Dieu de l’équation. Or, la bonté d’un homme n’était déterminée que par un seul critère : les sommes d’argent en sa possession. La richesse pouvait être amassée par le crime, mais à condition que le criminel n’ait jamais été condamné pour ce crime, sa richesse, en soi, était une preuve non équivoque de sa bonté. Entrez dans le rêve américain : voici un continent entier à exploiter, et n’importe qui – mais blanc – de n’importe quelle partie du monde pourrait venir en Amérique et « faire le job » – c’est-à-dire amasser des richesses fabuleuses. Cela ferait de lui une bonne personne. Les autres, dont la tentative de réaliser ce rêve devait échouer, mourraient dans la rue, mais cela n’aurait pas d’importance car, dans une logique un peu circulaire, étant fauchés, ils n’étaient pas bons du tout. 
L’idée que les membres des races sombres – et de certains autres groupes, comme les Irlandais – étaient plus pauvres et donc moins bien lotis, a été conservée, ce qui fait qu’il est bon et approprié de les exploiter pour son enrichissement personnel. La simplicité de ce système et les possibilités qu’il offrait ont attiré des scélérats de toute l’Europe et d’ailleurs vers le pays des opportunités. De nombreuses vies ont été perdues et de nombreuses grandes fortunes ont été faites. 
Mais lorsque les années 1970 sont arrivées, les opportunités pour les nouveaux arrivants ont commencé à s’amenuiser et l’idée que le travail acharné et un peu de chance étaient ce qu’il fallait pour « réussir » en Amérique a été remplacée par quelque chose d’entièrement différent : le fait de naître dans la bonne famille avec la bonne quantité de richesses et les bonnes relations politiques est devenu un facteur exagérément déterminant de succès. Comme il était devenu plus difficile de s’enrichir en travaillant dur, il est devenu plus facile de s’enrichir en poursuivant son employeur pour harcèlement sexuel ou discrimination. 
Au lieu de travailler dur, il est devenu plus facile de tomber dans une fosse sur un chantier de construction et de vivre ensuite des prestations d’invalidité. Vivre des allocations du gouvernement est devenu une bien meilleure option que d’essayer d’obtenir une somme d’argent équivalente en travaillant pour lui. Et pour les personnes encore employées, de moins en moins nombreuses, la recherche d’un emploi s’est transformée en une course à l’échalote toujours plus stressante, humiliante et précaire, pour un job qui pouvait prendre fin à tout moment. Le rêve américain est ainsi devenu un cauchemar."

lundi 19 juin 2017

Attribuer les peines de cette vie au vice et la prospérité à la piété ? par St GRÉGOIRE le THÉOLOGIEN :

Parmi nous — et cela doit arracher les larmes — il y a des gens qui, loin de compatir aux malheureux et de les aider, les insultent et les attaquent méchamment en de stupides et vaines réflexions ; leur voix vient vraiment de la terre, ils parlent en l'air, leurs propos ne sont pas pour des oreilles prudentes et habituées aux oracles divins ; ils osent dire "C'est de Dieu que vient leur misère et c'est de Dieu que vient notre prospérité. Que suis-je pour aller contre les décrets de Dieu et pour me montrer meilleur que Dieu ? Qu'ils souffrent, qu'ils soient miséreux, calamiteux. Tel est Son bon plaisir."

Ces gens-là n'aiment Dieu que quand il s'agit de garder leur argent et de narguer les malheureux !
Or, ils montrent bien par leur langage qu'ils ne croient pas tenir vraiment de Dieu leur prospérité : qui en effet, pensant que c'est Dieu qui lui a donné ce qu'il possède, pourrait avoir de telles idées au sujet des indigents  ? Quand on tient quelque chose de Dieu, on en use aussi selon Dieu.

Que la souffrance des malheureux soit un châtiment de Dieu. nous n'en pouvons rien savoir tant que nous sommes ballottés, comme sur des flots dans le trouble de ce monde matériel. Qui sait si un tel est châtié a cause de ses vices et si tel autre est élevé parce qu'il est irréprochable,  ou bien si ce n'est pas le contraire, l'un étant élevé à cause de sa scélératesse, et l'autre éprouvé à cause de sa vertu ? L'un n'est-il pas élevé plus haut, afin qu'il tombe plus lamentablement, et ne jouit-il pas d'un délai jusqu'à ce que sa malice pleine et entière se déclare comme une maladie, afin qu'il soit plus justement châtié ? L'autre, au contraire, n'est-il pas accablé contre toute attente, afin d'étre éprouvé comme l'or dans le creuset et de perdre jusqu'à la moindre scorie du mal qu'il peut avoir ? Nul, s'il est né d'une génération humaine, n'est entièrement pur de souillure, ainsi que nous l'avons appris, quand bien même il parait digne de toute estime.

Je me garde bien, pour ma part, d'attribuer d'une façon absolue les peines au vice et la prospérité à la piété. Sans doute il arrive parfois, en vue de quelque avantage, que le vice soit enrayé par le malheur des méchants ou que la vertu soit favorisée par le bonheur des justes ; mais ce n'est pas toujours, ni d'une façon absolue ; cela est réservé à la vie future où les uns recevront la récompense de leurs vertus et les autres le châtiment de leurs vices. "Ils ressusciteront, dit l'Écriture, les uns pour la résurrection de la vie, les autres pour la résurrection du jugement."  Les choses d'ici-bas sont d'un autre ordre et d'une autre conduite, elles tendent toutes vers l'au-delà et ce qui nous parait anomalie est pour Dieu parfaitement normal ; de même, dans un corps il y a des parties supérieures et parties inférieurs, des éléments grands et d'autres qui sont petits, de même, sur la terre il y a des montagnes et des vallées et leur harmonieuse disposition constitue cette beauté qui s'offre à nos regards, de même encore, l'activité d'un artiste à l'égard de la matière qu'il travaille est pendant un certain temps désordonnée et irrégulière, mais elle devient vraiment de l'art lorsqu'elle s'oriente directement à la production d'un objet. 

Cela, nous le comprenons et nous I'admettons lorsque nous voyons la beauté de l'œuvre achevée, mais l'artiste lui-même n'est pas ignorant comme nous. Eh bien, de même les choses de ce monde ne sont pas gouvemées sans ordre pour cette seule raison que nous n'en connaissons pas les principes ! 

Si l'on veut donner une image de l'erreur dont nous parlons, on dira qu'elle ressemble quelque peu à l'état des gens qui ont le mal de mer ou le vertige : ils croient que tout chavire parce qu'eux-mêmes chavirent ! C'est ce qui arrive à ceux dont je vous entretiens en ce moment. Sont-ils  pris de vertige en face de quelque événement, ils ne supportent pas que Dieu en sache plus qu'eux. Ils devraient se donner de la peine pour chercher à comprendre, car la vérité serait peut-être accordée à leurs efforts ; ou bien ils devraient creuser la question avec des hommes plus sages et plus versés dans les choses spirituelles, puisque c'est là un don et que la vraie science n'est pas donnée à tous ; ou bien ils devraient se mettre à "la chasse" de la vérité (comme dit Platon) en menant une vie plus pure et en cherchant la sagesse auprès de la vraie Sagesse. Mais eux - o stupidité ! - se tournent vers la solution la plus facile : ils affirment faussement que le monde est absurde, parce qu'ils n'en connaissent pas l'explication ; et les voilà "sages" par ignorance, ou plutôt sots et ininelligents par suite d'une sagesse que je puis appeler oiseuse !
(in Discours XIV)

jeudi 31 décembre 2015

Un bilan de 2015 et les voeux pour 2016 de P. Andrew, prêtre orthodoxe de l'ERHF

«Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche»
Comme 2015, avec ses guerres interminables,  ses horreurs terroristes et ses torrents de réfugiés misérables, les résultats des invasions cupides occidentales de pays que l'Occident a lui-même créés par son abandon du commandement du Christ d'aimer notre prochain, approche de la fin,  quels espoirs formuler pour 2016? Beaucoup sont abattus et ont peu d'espoir dans les ténèbres, craignant encore une autre conflagration mondiale conséquente à l'apostasie qui s’est exprimée dans le Nouvel Ordre Mondial anti-chrétien  imposée par le génocide il y a une génération. Cependant, pour ceux d'entre nous qui sont chrétiens, il y a toujours de l'espoir au milieu des ténèbres, car nous savons que si nous prions et faisons de notre mieux, le reste est dans les mains de Dieu. Et avec Lui ce qui est impossible pour l'humanité peut devenir possible.

Dans les pays musulmans où le chaos désastreux et la rage de vengeance ont été générés par les injustices des puissances occidentales, il semble y avoir peu de raisons d'espérer. En Irak et en Afghanistan les forces créatrices de chaos de l'OTAN ont été mises en déroute par les talibans et ont dû abandonner leurs guerres perdues. Elles ont été évacuées vers leur lointains pays d'origine, ayant en vain sacrifié des milliers de vies et gaspillé des centaines de milliards de dollars, ne laissant que les ténèbres. En Libye, son gouvernement ayant été renversé par la cupidité et l'injustice de l'Occident sous couvert d’«intervention humanitaire», règnent le chaos et le carnage. En Turquie, son régime autoritaire et guerrier étant incité par l'OTAN à faire la guerre, se voit ainsi menacé de sanctions russes et de guerre civile à grande échelle avec les Kurdes, l'avenir semble sombre. Mais cette obscurité n'est qu'une partie de l'histoire.

En Syrie, le gouvernement du président Assad a sollicité l’aide russe pour vaincre le terrorisme musulman, créé et jusqu'à récemment entièrement soutenu par les puissances occidentales. Il y a désormais des raisons d'espérer maintenant que les premières zones ont été libérées et que les réfugiés sont de retour. En Ukraine, avec la faillite du régime fasciste de Kiev,  incapable de payer ses dettes internationales, il y a un espoir que la liberté viendra sur cette terre désolée, peut-être dans quelques mois seulement, et des millions de réfugiés seront en mesure de retourner chez eux. Pendant ce temps, les forces spirituellement saines en Serbie, au Monténégro et en Moldavie repoussent les gouvernements collaborateurs et l'OTAN et le colonialisme de l'UE. À peu près la même chose se passe en Asie centrale, en Géorgie et en Arménie.

«Défendez-vous à l'Ouest et trouvez des amis à l'Est», disait St Alexandre Nevski il y a plus de 750 ans. Ainsi, la Chine et la Russie se sont alliées après que toutes deux soient devenues les victimes de la sauvage agression américaine. Les deux pays résistent au Nouvel Ordre Mondial des néocons sionistes et, de concert avec eux se sont alliés l’Inde, une grande partie du reste de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine, toutes les anciennes colonies occidentales. Ceux-ci rejettent tous le dollar américain en tant que monnaie de référence. Seuls les dirigeants apostats fous du monde occidental, avec leurs vassaux israéliens et sunnites en Palestine, l'Arabie saoudite et les États du Golfe, sont encore totalement asservis au prince machiavélique de ce monde.

Dans toute l'Europe de l'Est, dans les pays baltes, les pays tchèques, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce, les peuples qui ont des gouvernements affranchis -mais pas ceux qui ont des gouvernements fantoches corrompus - offrent une résistance à la tyrannie de l'UE et à l'invasion musulmane. Même en Europe occidentale, en France, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et au Danemark, il y a partout des forces pour la souveraineté et la restauration nationales qui se sont enfin réveillées et qui veulent revenir à leurs racines culturelles. Ils disent: «Assez, nous voulons en revenir à nos pays ». Cette libération nationale et les mouvements de résistance mondialistes, qui souhaitent rétablir la souveraineté de leur pays, se tournent vers la Russie Souveraine pour obtenir son soutien.

Spirituellement, il y a un petit nombre d’hétérodoxes en Europe de l'Ouest qui s’éveillent enfin à l'Orthodoxie. Ils réalisent enfin que les restes de l'Orthodoxie de l'Ouest, sous la forme du Catholicisme, ont été tellement affaiblis par la ‘filioquisation’ (qui transforme l'Église en une institution purement ‘de ce monde’, en abaissant Dieu à la nature humaine déchue), puis par le virus du protestantisme et ses maîtres de l’argent de l'Ancien Testament, qu'ils ne peuvent pas revenir à l'Église en masse. Ils doivent maintenant faire leur cheminement vers l'Église et à la restauration nationale par le repentir personnel.

Dans le monde de l'Église, nous nous préparons pour 2016 au fameux «Concile», redouté depuis que Washington a essayé d'imposer son ordre du jour par ses pions, les évêques appointés par le Département d'État et leurs valets salariés. Ici aussi, il y a de bonnes nouvelles. Le 21 Décembre le Patriarche Cyrille de l'Église orthodoxe russe - les trois quarts de l'Église et la seule partie qui est complètement libre - a déclaré catégoriquement que notre Église écoutera la voix du peuple, les gardiens de la Foi, et résistera à toute tentative d'apostasie de la foi chrétienne.
Si ce prétendu Concile a effectivement lieu (personne ne sait encore exactement où et quand), cela garantit que ce sera le contraire du Concile maçonnique de Vatican II il y a plus de cinquante ans, il sera l'affirmation de la foi, pas son rejet. Et dans ce cas, ce sera un véritable Concile, un Concile de St Jean Baptiste,  poussant enfin un cri de ralliement pour le monde entier, invitant à entrer dans l'Église pour lutter contre les préparatifs de la planète pour l'Antéchrist. Et si ceux qui ont l’esprit sécularisé, tentent de corrompre la foi, alors soit le  «Concile» n’aura pas lieu, soit ce deuxième «Concile de Florence» sera rejeté  par le boycott  des fidèles et du peuple restés fidèles à la vraie foi.

Ainsi, bien qu'il y ait beaucoup d'obscurité dans le monde, il y a aussi vraiment des lueurs qui sont la promesse de la lumière pour «ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort». Pour l'instant, nous répétons les paroles du Prophète et Précurseur: «Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche» et nous disons aux Pharisiens et Sadducéens: «Ô génération de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?» Contrairement aux traîtres rénovationistes infiltrés de la cinquième colonne, il y a ceux d'entre nous qui ne craignent rien et résisteront jusqu'au bout dans la fidélité au Christ et à son Église, quel qu’en soit le coût. Car nous allons gagner à la fin, ne vous méprenez pas.
le 23 Décembre, 2015 
Père Andrew.


La prédication de Jean le Baptiste. Pieter Brueghel le Jeune

jeudi 5 novembre 2015

SUR LE BLOG DE CLAUDE : Du Luthéranisme à l'Orthodoxie en passant par le Catholicisme

L'ITINÉRAIRE D'UN ANCIEN PROTESTANT DEVENU PRÊTRE CATHOLIQUE 
JUSQU'À SON RETOUR À L'ORTHODOXIE



Ne manquez pas de lire sur le Blog de Claude l'Entretien de Georges Maximo avec le prêtre orthodoxe Thomas Dietz, ancien prêtre catholique en 4 parties

extrait :

[…] même de nos jours, il y a une forte tendance chez les orthodoxes en Russie de croire que, fondamentalement, il n'y a pas beaucoup de différence entre Orthodoxie et le catholicisme romain. Ce n'est pas vrai. La différence entre l'Orthodoxie et le catholicisme est beaucoup plus grande que la différence entre le protestantisme et le catholicisme. La conversion du catholicisme à l'Orthodoxie est beaucoup plus difficile. Pourquoi? Parce que dogmatiquement il y a un écart énorme. Ce qui m'a aidé, c'était que jaimais vraiment l'ecclésiologie, l'étude de la théologie de l'Église. Là, l'influence de l'ERHF fut très importante. Dans l'ERHF ils enseignent que l'Eglise catholique n'est pas une église sœur, mais une église de branche qui a rompu avec l'Orthodoxie. Elle était orthodoxe à un certain point, mais ensuite, elle a cessé d'être orthodoxe, car ils ont introduit un enseignement qui ne peut être accepté par l'Orthodoxie, et en tant que telle, elle est considérée comme hérétique pour nous. Mais nous avons une forte tendance à tout niveler et faire que tout ait l'air semblable!
Quand nous lisons les œuvres des saints pères, nous voyons qu'il n'en est pas du tout ainsi. Par exemple, saint Justin [Popovitch] dit clairement que nous avons des canons qui interdisent la prière commune avec les hérétiques et nous n'acceptons pas les catholiques. C'est logique. Imaginez ce qui arriverait si l'Eglise bulgare mettait en avant une thèse sur sa primauté et sa suprématie absolue dans l'Église. Que penserions-nous à ce sujet? Naturellement, nous penserions que c'est le début de l'hérésie. Avec les catholiques, cette hérésie a pris racine et est devenue une partie intégrante de leur système de croyance. Aujourd'hui, les catholiques sont encore moins enclins à céder qu'il y a 50 ou 100 ans. Ils tiennent leur propre terrain. Le Concile Vatican II n'a rien changé à cet égard. Malgré leur œcuménisme déclaré, les catholiques insistent fermement sur leurs points de vue. 
[…]

vendredi 19 décembre 2014

SUR LE BLOG de CLAUDE deux excellents articles sur les errances de l'oecuménisme


1. 12 citations sur l'Orthodoxie, l'œcuménisme et le catholicisme romain



1. Œcuménisme: Inventé par les protestants. Adapté par les catholiques. Imposé aux orthodoxes. N'êtes-vous pas d'accord que c'est louche?
2. Beaucoup de protestants voient les catholiques avec générosité, les considèrent comme fondamentalement équivalents aux protestants. Les catholiques étendent le même esprit de générosité en considérant les orthodoxes comme essentiellement catholiques. Mais les différences sont fondamentalement plus profondes.
3. Ce que les orthodoxes, les catholiques, et les protestants ont en commun, est véritablement significatif.…LIRE LA SUITE ICI


2. La voix des Pères



Icône du Sinaï
L'Orthodoxie est la seule Eglise et la seule Vérité. Sa mission œcuménique ne peut pas être autre chose que la confession complète de cette Vérité. Le christianisme occidental a été trompé par le rationalisme (Orthologismos) et il a perdu le sens même et la possession du mystère divin, ainsi que la pleine réalisation du salut. 

Je considère qu'il est extrêmement important que l'on entende cette vérité aujourd'hui en utilisant tous les moyens possibles, puisque le danger de glisser vers les théories du relativisme est grande, même dans les rangs des théologiens orthodoxes.
Père Dumitru Staniloae

Soyez conscients de ne pas être corrompu par l'amour des hérétiques; pour cette raison n'acceptez aucune fausse croyance (dogme) au nom de l'amour.

Saint Jean Chrysostome
et aussi

Saint Théodore le Studite
Saint Antoine le Grand
Saint Marc d'Ephèse
Saint Nicéphore le Confesseur

…LIRE LA SUITE ICI

jeudi 27 novembre 2014

«L'identité chrétienne de l'Europe» ? par l'Archimandrite George Kapsanis



Notre prise de conscience de nous-mêmes en tant que chrétiens orthodoxes ne nous permet pas de négliger le fait que l'Orthodoxie et le christianisme occidental ne peuvent pas partager une même «identité chrétienne». Au contraire, cela nous oblige à insister sur le fait que l'Orthodoxie est la foi chrétienne originelle que l'Europe a oubliée depuis longtemps, et qui, à un moment donné, devrait à nouveau servir de fondement à son identité chrétienne.

    L'Europe unie du XXIe siècle s'efforce de trouver son identité. La question de «l'identité européenne» n'a pas cessé d'être un grave problème depuis qu'elle a été forgé seulement avec des facteurs économiques et politiques. Cependant, à partir du moment où les facteurs culturels et en particulier religieux devaient être pris en compte dans la tentative pour la définir, il ya eu de graves débats, de profonds désaccords et d'âpres différends sur la question de savoir si la «Constitution européenne» devrait faire référence à l'identité chrétienne de l'Europe.

    Mais qu'est-ce que «l'identité chrétienne de l'Europe» signifie pour nos peuples orthodoxes? En quoi est chrétienne est «l'identité chrétienne de l'Europe»? 

    Tous ces individus bien intentionnés qui s’efforcent de renforcer le concept de l'identité chrétienne de l'Europe parlent généralement d'elle comme si c'était un fait historique ou un code de principes et de valeurs chrétiens auxquels les peuples chrétiens de l'Europe peuvent conjointement adhérer par le moyen de contacts œcuméniques et de dialogue inter-chrétiens. Les chrétiens d'Europe veulent voir le concept inscrit dans le cadre institutionnel de l'Europe parce qu'ils ont peur que l'identité religieuse de leur continent puisse être affaibli et son caractère chrétien altéré à la suite des changements de population (migrations etc.), ou que les organisations chrétiennes inter-églises puissent être exclues des centres européens de prise de décision. Suivant la même logique, même les propositions des représentants orthodoxes officiels se concentrent sur le renforcement d'une présence chrétienne institutionnelle en Europe.

L'Église orthodoxe

    En vivant comme je le fais dans l'environnement du mont Athos et le climat spirituel qu'il crée, je peux voir que notre patrimoine orthodoxe ne doit pas être mesuré aux normes de ce monde. Au cours des dernières années, j’ai été témoin de la piété et de la foi profonde des pèlerins visitant l’Athos, dont beaucoup viennent, au prix de grands efforts et dépenses, des pays des Balkans et de la Russie.

    Dans l'esprit de tous ces pieux chrétiens orthodoxes et de tous ceux qu'ils représentent de retour dans leurs pays d'origine, l'Orthodoxie ne signifie généralement pas la même chose que pour ceux qui la voient ou la considèrent avec des critères idéologiques ou sociologiques - ces gens qui confondent habituellement les croissants orthodoxes d'ici dans l'Orient orthodoxe avec ceux qui sont dans le monde musulman, ou considèrent l'Orthodoxie comme une force nationaliste parmi les peuples qui l'embrassent. Peu importe dans quelle mesure, nous, orthodoxes, créons ces impressions, suite à nos faiblesses personnelles ou à des erreurs collectives, nous croyons profondément que l'Orthodoxie est quelque chose de beaucoup plus substantiel, sublime et impérissable : c’est le don inestimable du Saint Dieu trinitaire au monde, la « foi confiée une fois pour toutes aux saints» (Jude 3), que notre Église orthodoxe conserve dans sa plénitude, sans distorsions hérétiques, et que nous avons conservée dans les moments difficiles afin de ne pas perdre notre espérance en la vie éternelle.

    Nous, peuples orthodoxes avons été jugés dignes par Dieu dans sa miséricorde de porter le sceau du Saint Baptême orthodoxe, de participer à la Sainte Eucharistie orthodoxe, de suivre humblement les enseignements doctrinaux des sept conciles œcuméniques comme la seule voie de salut, et de garder «l'unité de l'Esprit par le lien de la paix» (Ephésiens 4: 3). Nous portons bien sûr l'héritage de la foi orthodoxe « dans des vases d'argile »(II Corinthiens 4: 7), mais par la grâce de Dieu ce qui représente la raison de « l'espérance qui est en nous» (I Pierre 3: 5) .

    Notre Église orthodoxe n’est pas seulement une arche de notre patrimoine historique national. C’est d'abord et avant tout l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

    Afin de ne pas perdre l'espoir de leur salut éternel dans le Christ les peuples orthodoxes des Balkans ont conservé leur foi orthodoxe à travers les sacrifices de milliers de néo-martyrs, qui ont résisté autant à la conversion à l'islam qu'à la conversion à l’Église uniate Pour cette raison, la résurgence récente des uniates qui s’est produite depuis l'effondrement des régimes athées, ainsi que le prosélytisme actif des confessions néo-protestantes parmi les populations orthodoxes, représentent de sérieux défis pour l'Église orthodoxe. Et en tant que tels, ils doivent être affrontés, car une fois de plus, ils mettent en péril le salut des âmes simples « pour qui le Christ est mort» (Romains 14: 15). 

    Dans les sociétés traditionnellement catholiques et protestantes de l'Ouest, en outre, lorsque les paroisses orthodoxes existent et fonctionnent, la présence orthodoxe doit être un humble témoin de l’authentique christianisme, dont ces sociétés ont été privées depuis des siècles en raison des déviations de la foi apostolique  des papes et  des protestants. Chaque fois que la recherche nostalgique de la forme pure et inaltérée de la foi chrétienne culmine dans le retour des chrétiens hétérodoxes au sein de l'Église orthodoxe, Une, Sainte, Catholique et Apostolique, le caractère missionnaire de l'Église s’exprime. En revenant à l'Église orthodoxe, les chrétiens d'autres confessions n’abandonnent pas une église afin d'en embrasser une autre, comme beaucoup le croient à tort. En réalité, ils laissent une forme anthropocentrique de l'Église pour redécouvrir la seule et unique Église du Christ, ils deviennent membres du Corps du Christ et sont remis sur la route de la déification. 


Le Saint Monastère de St Grégoire sur le Mont Athos


Théologie et «théologie»…

    Malheureusement, l'œcuménisme, cette philosophie syncrétiste qui s’est exprimée par les organes institutionnels du Mouvement dit  œcuménique et des représentants de l'œcuménisme papocentrique, se dirige dans la direction opposée. Comme ils ignorent l'ecclésiologie orthodoxe et suivent la « Théorie des branches » protestante ou la récente théorie Romano-centrée des «Églises sœurs », ils croient que la vérité de la foi apostolique, ou une partie de celle-ci, est conservée dans toutes les églises et confessions chrétiennes. C’est pourquoi ils dirigent leurs efforts vers la réalisation de l'unité visible entre les chrétiens, sans plus considérer l'unité plus profonde de la foi.

   En ce sens, la «théologie» œcuméniste considère comme égaux le Baptême orthodoxe (avec sa triple immersion) et le rite catholique de l'aspersion ; elle considère également l’hérésie du Filioque comme doctrinalement égale à l'enseignement orthodoxe sur la procession du Saint-Esprit selon le Père seul, et interprète  la primauté de service du pape de Rome comme une primauté d'autorité, de même elle considère  comme simple théologoumène (opinion théologique) l'enseignement orthodoxe sur la distinction entre l'essence et les énergies de Dieu et la grâce incréée de Dieu.

    Tout cela n’est qu'un œcuménisme de surface, dont le défunt Père Dumitru Staniloae a justement écrit: «De temps en temps, du grand désir d'unité, émerge un enthousiasme facile, qui croit que la réalité peut être avec une relative facilité transformée et remodelée par la force des sentiments. Une mentalité diplomatique et conciliante émerge également, qui estime que les positions doctrinales ou d'autres problèmes plus généraux qui séparent les églises peuvent être résolus par des concessions mutuelles. Ces deux façons de traiter avec - ou d'ignorer - la réalité affiche une certaine élasticité, ou tendance à relativiser la valeur qu'ils attribuent à certains articles de foi des Églises. Cette tendance à relativiser reflète sans doute la très faible importance que certains groupes chrétiens – soit  en partie ou en totalité – attachent  à ces articles de foi. À partir de l’enthousiasme ou de leur mentalité diplomatique, ils proposent des arrangements ou des compromis sur ces articles de foi précisément parce qu'ils n’ont rien à perdre avec ce qu'ils proposent. Ces compromis, cependant, représentent un grand danger pour les Églises dans lesquelles les articles pertinents sont d'une importance capitale. Pour ces églises, des propositions concernant des arrangements et des compromis de cette nature équivalent à des attaques non dissimulées.

Dans le même temps, les confessions protestantes, qui sont allées jusqu'à nier certaines doctrines fondamentales de la foi (l'historicité de la Résurrection, la virginité perpétuelle de la Mère de Dieu, etc.) et à accepter des pratiques qui vont à l'encontre de l'esprit de l'Évangile (mariage entre homosexuels), se voient accorder un statut égal sur les panneaux du Conseil œcuménique des Églises avec les plus saintes Églises orthodoxes locales. La théorie de la «démythologisation», «théologie» ou «mort» de Dieu, l'ordination des femmes prêtres, et la célébration de mariages homosexuels par des prêtres ne font certainement pas partie de notre identité chrétienne.

    Le Protestantisme connaît une profonde crise de la foi. Dans son livre Danser seul : La quête de la foi orthodoxe à l'ère de la fausse religion (Regina Orthodox Press, Salisburg, USA), Frank Schaeffer, le protestant américain bien connu qui est devenu orthodoxe après une quête personnelle longue et ardue, fournit beaucoup d'informations intéressantes montrant à quel point le protestantisme est désormais tombé loin de la vérité de l’Église Une, Sainte, catholique et Apostolique.

Syncrétisme interreligieux

    Une extension logique et la conséquence inévitable du syncrétisme inter-chrétien est le syncrétisme inter-religieux, qui reconnaît la possibilité de salut pour quiconque appartient à l'une des religions monothéistes. Un évêque orthodoxe a écrit que : "au fond, à la fois les églises et les temples (mosquées) visent à permettre à l'homme d'atteindre le même développement spirituel".3 Le syncrétisme inter-religieux n’hésite même pas à reconnaître des chemins vers le salut dans toutes les religions du monde. 4

    Il y a quelques années, un professeur à l'Université d'Athènes a écrit qu'il pouvait allumer une bougie devant une icône de la Vierge Marie tout aussi bien qu'il pourrait en allumer une devant une statue d'une déesse hindoue.

  Des évêques Orthodoxes, le clergé et les théologiens ont, malheureusement, été influencés par la mentalité syncrétiste. Par leurs points de vue théologiques, que les dirigeants de ce monde et les intellectuels ont l’habitude d'écouter et reconnaissent comme orthodoxes, ils favorisent cette mentalité, qui est d'abord une question d'opinion purement personnelle, de sorte qu’ils en deviennent une «ligne» officielle avec des buts et des objectifs spécifiques. De ce point de vue, l'amour, sans référence à la vérité doctrinale, devient le critère principal de l'unité chrétienne, tandis que l'insistance sur les positions traditionnelles théologiques orthodoxes est dénoncé comme du sectarisme et du fondamentalisme.

    Quant à savoir comment la mentalité œcuméniste peut construire une identité superficiellement chrétienne pour l'Europe, les «engagements» pris par les représentants des églises chrétiennes qui ont signé la Charte œcuménique le 22 Avril 2001 sont caractéristiques.5

La véritable identité

    Pourtant, cette identité «chrétienne» européenne est loin de la véritable identité chrétienne des peuples d'Europe; On ne peut pas trop fortement souligner que nous faisons une grave injustice à l'Europe lorsque nous lui attribuons une identité qui n’est pas vraiment, mais seulement superficiellement chrétienne. Une forme morbide, frelatée, du christianisme n’est pas le christianisme des catacombes de Rome, de Saint-Irénée, évêque de Lyon, des moines orthodoxes de l'Écosse et de l'Irlande ou de la chrétienté dans son ensemble dans le premier millénaire. Une formule frelatée du christianisme ne peut pas protéger les sociétés européennes de l'invasion des idées et de la morale non-chrétiennes.

    C’est déjà un fait bien connu que de nombreux Européens ont fini par se lasser du rationalisme stérile et sont nostalgiques d’un mysticisme perdu, et c’est pourquoi ils embrassent l'islam, le bouddhisme ou l'hindouisme, se tournent vers les religions ésotériques ou recherchent des expériences métaphysiques dans les mouvements New Age. En Italie seulement, il y a environ 500 mosquées en activité, tandis qu'en France, 5% de la population est musulmane.

    L'Église orthodoxe détient la Vérité. Elle a le Christ en son centre. Tout y est théanthropique car tout ce qui est offert au Seigneur, le Théanthropos, est rempli de la grâce incréée de l'Esprit Saint. C’est pourquoi il peut fournir réconfort et soulagement aux âmes qui cherchent sincèrement la libération de l'emprise étouffante du rationalisme, du scientisme, du matérialisme, de l'idéalisme et de la technocratie. C’est pourquoi l'Orthodoxie ne doit pas être entraînée dans le creuset syncrétiste, et c'est pourquoi l'espoir du monde entier ne doit pas être perdu!

    En tant que pasteurs orthodoxes et croyants orthodoxes, nous avons le devoir de préserver l'héritage sacré de notre foi orthodoxe. Saint Paul exhorte les deux anciens d'Ephèse et nos propres dirigeants de l'Église d’aujourd'hui à «veiller sur vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques. Soyez bergers de l'Eglise de Dieu, qu'il a racheté avec son propre sang »(Actes 20: 28). Et aux fidèles de Thessalonique et de l'Église dans son ensemble, il a déclaré: «... rester fermes et maintenez les enseignements que nous vous avons transmis» (II Thessaloniciens 2: 15).

Un œcuménisme sain

    Dans le domaine de la foi, le Vieux Continent s’est égaré. Le New Age est désormais ouvertement en train de menacer de dé-christianiser la société européenne. Il n’y a  rien d’étonnant à ce sujet. L'Europe a tourné le dos au Christ, et d’un certain point l’a banni, comme Dostoïevski l’observe avec justesse dans 'Le Grand Inquisiteur'6, et le saint évêque Nicolas de Ochrid et Jitsa également notes.7

    L'Église orthodoxe doit révéler son don et sa mission; elle doit annoncer aux peuples de l'Europe que, s’il y a quelque chose qui peut sauver l'Europe dans cette phase critique de son histoire, c’est l'Orthodoxie. Ne privons pas notre Église orthodoxe de l'occasion de donner ce message de salut aux peuples de l'Europe en plaçant la Foi orthodoxe sur le même plan qu’une hérésie dans la perspective confuse et la vision vague de l'œcuménisme syncrétiste. Nous pouvons contribuer à une forme saine, entièrement orthodoxe de l'œcuménisme en révélant le mystère du Dieu-homme (Théanthropos) et de son Église aux chrétiens d'autres confessions et en proclamant avec le regretté Ancien St Justin Popovitch, confesseur de la foi :


    «Le moyen de sortir de toutes les impasses – de  l'humanisme, de l'œcuménisme et du papisme – c’est  la figure historique du Dieu-homme, Notre Seigneur Jésus-Christ, et Sa création théanthropique historique, l'Église, dont il est la tête éternelle, tandis que l'Église est son Corps éternel. La foi apostolique, catholique et orthodoxe des sept conciles œcuméniques, les Saints Pères de l'Église et la Sainte Tradition sont les remèdes qui peuvent redonner une vie nouvelle aux  membres de toute hérésie, quel que soit son nom. En dernière analyse, toutes les hérésies sont créées par l'homme et «à la manière de l'homme »; chacune d’elles met l’homme à la place du Dieu-homme ou remplace le Théanthropos par l'homme, et, ce faisant nie et rejette l'Église ... La seule voie de salut de cette situation est la foi apostolique et théanthropique, c’est-à-dire une retour complet à la voie théanthropique des Saints Apôtres et des Saints Pères de l'Église. Cela signifie un retour à leur foi orthodoxe immaculée et au Christ, le Dieu-homme, à leur vie théanthropique bénie dans l'Église par la puissance du Saint-Esprit, à leur liberté en Christ ... Sinon, sans la voie des saints Apôtres et des Saints Pères de l'Église, sans suivre la voie tracée par eux pour servir le seul vrai Dieu dans tous les mondes, sans adorer le seul vrai Dieu immortel, le Christ Théanthropos et Sauveur, l'homme est voué à se perdre dans la mer morte de l'idolâtrie européenne civilisée et, à la place du Dieu vivant et vrai, il est voué à adorer les faux dieux de cet âge, dans lequel il n'y a pas de salut, pas de résurrection et aucun moyen de déification pour la triste créature appelée homme 8
Archimandrite George Kapsanis,
 higoumène du monastère Gregoriou de la Sainte Montagne 2 Novembre 2011
(version française par Maxime le minime de la source
Références :

 Ecclesiologiki Autosyneidesia tonne Orthodoxon apo tis Aloseos mechri tonne archon tou 20ou Aionos '(La conscience ecclésiologique de soi des orthodoxes de la chute jusqu'au début du 20ème siècle), dans le volume collectif EIKOSIPENTAETIRIKON (A Tribute to Metropolitan Dionysios de Neapolis et Stavroupolis), Thessalonique, 1999, p. 124. Voir aussi Atanasije Jevtic, évêque de Banat (retraité évêque de Zahumlje-Herzégovine), 'Je Ounia enantion tis Servikis Orthodoxias »(L'Eglise uniate contre orthodoxie serbe) dans le volume collectif je OUNIA CHTHES KAI SIMERA (L'Eglise uniate hier et Aujourd'hui), Armos Pubs., Athènes 1992. sur l'activité de l'Eglise uniate de Transylvanie voir 30 Vioi Roumanon Agion (La vie des 30 Saints roumains), Orthodoxos Kypseli, Thessalonique, 1992, p. 123.

Dumitru Staniloae, Gia Enan Orthodoxo Oikoumenismo (Vers un oecuménisme orthodoxe), Athos Pubs., Le Pirée, 1976, pp. 19-20.
Orthodoxia kai Islam (l'orthodoxie et l'islam), Saint Monastère de Gregoriou, 1997, p. 16.
Ibid., Pp. 9-11.
Voir la revue Apostolos Varnavas, Nicosie, Chypre, non. 10, 2001, pp. 411-23.
F. Dostoïevski, Les Frères Karamazov.
Archimandrite Justin Popovitch, Orthodoxos Ekklisia kai Oikoumenismos (L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme), Orthodoxos Kypseli, Thessalonique 1974, p. 238 et p. 251-52.
Loc. cit.