Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 22 août 2019

Schismes, acribie et économie par l'Archimandrite Partenij

Sermon de Sa Béatitude, Archimandrite Partenij, 
prononcé lors de la célébration des Vêpres de St Parthénios de Lampsaque


LA COMPASSION EST LA VOIE DU CHRIST
« Je suis vraiment touché si bien que je ne sais quels mots employer. Du fond du cœur, je vous remercie pour le grand amour que je peux ressentir de vous tous, bien que je m’en trouve totalement indigne et me considère comme le serviteur indigne décrit dans le Saint Évangile, par la bouche de notre Sauveur, Christ. 
Me tenant debout devant Dieu, je n'ai rien pour me présenter et me justifier. Mon zèle est faible et je manque d'amour. Mais en dépit de tout cela, je m'efforce autant que possible de partager avec tous ceux qui demanderont ou qui auront un besoin tout le trésor spirituel que Dieu m'a donné si généreusement. Depuis le tout premier moment où notre Dieu bon a confié au serviteur indigne que je suis, ce monastère comme demeure, j'ai essayé, avec l'aide de sa grâce, d'en faire un foyer pour tous. Pour que tout le monde puisse se ressentir comme un enfant de notre Père céleste. Et le temps a montré que beaucoup de ceux qui ont été accueillis dans ce monastère comme dans la maison de notre Père ont changé, ont accepté une vie de repentance et sont devenus de bons chrétiens. Cela me donne de l'espoir pour mon salut, mais cela me motive également à continuer à lutter pour m'améliorer, au nom de votre amour et de vos sacrifices, soutenu par vos prières. Je vous demande humblement à tous de pardonner mes faiblesses, mes passions et mes chutes. Si j'ai blessé l'un de vous, je veux que vous me pardonniez et priez pour moi, l’indigne.


Portant le fardeau d'être le premier parmi les moines, leur higoumène […] je vois maintenant à quel point la croix est lourde pour celui qui est responsable des âmes des enfants de Dieu, ceux qui sont tellement aimés par le Christ et chèrement rétribués pour Son sang divin. Pour vous être confiés, pour les guider vers lui et les conduire vers son royaume! Une responsabilité vraiment énorme et terrible. Par conséquent, je vous demande humblement de vous rappeler constamment de moi dans vos prières. 
Père Partenij avec le précieux cadeau à l'occasion de sa fête onomastique - le portrait de son Père spirituel, l'archimandrite George Kapsanis 
Je remercie mes frères bien-aimés - moines et sœurs - religieuses qui se sont souvenus de me présenter ce portrait magnifiquement peint de l'homme qui a gravé le Christ dans mon cœur, principalement par son témoignage vivant de l'amour de Dieu. L'homme qui a témoigné par ses actes que, comme le dit l'apôtre Paul, dans le Christ: « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n' y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.»(Gal. 3,28).


Il m'est arrivé de partir pour le Mont Athos à un moment où notre pays était en train de devenir indépendant et, je suis sûr que les personnes âgées ici s'en souviennent, la situation politique était si compliquée et si incertaine que nous ne savions pas si nous survivrions en tant que pays, s'il y aurait une guerre, etc. Les relations avec l'État grec étaient particulièrement compliquées. Ces jours-ci, des souvenirs de cette époque me sont revenus en mémoire et je disais à certains de mes frères que durant le sixième mois de mon séjour là-bas, ceux d'entre nous qui étaient d'ici ont été confrontés à de graves problèmes causés par le gouvernement grec sur le mont Athos. En ce temps-là, l'Ancien n'était pas au monastère, il était en voyage à Athènes. Ils nous ont donc invités à une conversation au cours de laquelle nous étions censés déclarer notre nationalité. Père Georges, connu pour son grand cœur et sa générosité spirituelle, nous appelait slavo-macédoniens - un nom totalement inacceptable pour le monde grec entier. Alors j'ai dit que j’étais slavo-macédonien. Cependant, ma réponse ne leur plaisait pas. Ensuite, un des moines plus âgés présents a déclaré que nous pouvions choisir l’un des pays voisins et, étant donné que nous faisions encore partie de la Yougoslavie, en raison de l’amitié de la Grèce avec la Serbie, il serait très approprié de me déclarer comme serbe. J'ai alors répondu sans ambage : « Je ne le ferai en aucun cas, car je ne pense pas devoir être Serbe pour être orthodoxe. » Ils ont considéré que c'était un problème, alors ils ont essayé d'entrer en contact avec l'Ancien. À ce moment-là, il n’était pas facile de contacter un homme qui se trouvait au loin, comme c’est le cas maintenant avec les téléphones portables, mais en persistant, ils ont réussi à le contacter par téléphone et à lui demander ce qu’il fallait faire. Il a répondu: «Laissez-les se déclarer comme ils se sentent. Et je réglerai les choses avec les autorités laïques. » Plus tard, les moines m'ont dit que Père Georges avait appelé les membres du gouvernement et leur avait dit: «Si nous continuons à traiter nos frères orthodoxes de cette manière, nous serons punis par Dieu et notre bénédiction nous sera retirée. Le Seigneur nous a donné, les Grecs, la bénédiction de préserver l'héritage et la tradition orthodoxes, à un moment où tous les autres pays et états orthodoxes sont tombés dans le communisme. Vous savez, c’est une grande bénédiction. Et maintenant, Dieu a envoyé ces gens pour que nous leur transmettions la tradition afin qu'ils puissent la ramener dans leurs pays. Qui sommes-nous pour arrêter la providence de Dieu? »


Le Seigneur a toujours choisi des hommes saints pour transmettre le message de l'Évangile d'une manière digne. L’ancien Georges Kapsanis était sans aucun doute un tel homme, pour tous, très semblable, par son esprit, au grand Photius, le saint patriarche œcuménique, qui, inspiré par sa conscience évangélique progressiste, avait envoyé en mission les saints frères Cyrille et Méthode parmi nos ancêtres, afin d’annoncer l’Évangile du Christ. La grâce illuminatrice de Dieu a toujours été puissante dans l'Église et elle est toujours active aujourd'hui. Même au cours des récentes années, notre Seigneur continue de choisir des personnalités éclairées pour gouverner l'Église, conscientes de leur responsabilité et s'efforçant d'agir à l’instar de leurs glorieux prédécesseurs dans la réalisation de la providence de Dieu pour le salut de tous les peuples. De nos jours, nous voyons comment le primus inter pares, le patriarche œcuménique, est fermement déterminé à établir un ordre approprié dans l'Orthodoxie, sur la base des canons sacrés et du droit coutumier, afin de panser les blessures et les divisions du corps du Christ. Prions pour que Dieu lui accorde, ainsi qu'à tous les autres dirigeants des Églises locales, la force et l'illumination pour agir selon la compassion et l'empathie du Christ.


En tant que père spirituel, bien que le plus petit d'entre eux, je veille toujours à être empathique envers tous ceux qui veulent m'ouvrir leurs plaies intimes. Quand je vois qu'il y a même un léger sentiment de remords chez celui qui fait des aveux, je ne lui impose pas immédiatement des règles strictes, car je sais que le poids des règles ne fera que surcharger son âme déjà tourmentée et cela peut avoir l'effet inverse, il ne voudra peut-être plus jamais revenir à l'Église. C'est pourquoi j'essaie d'agir selon l'empathie spirituelle bienheureuse, comme nous l'ont appris les Pères ecclésiastiques. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les gens conservent une justice formelle dès la première confession en leur imposant la rigueur des règles. Ayant à l’esprit à quel point il est difficile pour eux de montrer leurs plaies lors de la première confession, il me suffit que quelqu'un ait pris la décision de se confesser. Il est donc correct d'accepter son repentir, de le réconforter et de le conseiller. Dans ces cas-là, j'agis avec indulgence, j'ai entendu ce qu'il voulait et pouvait me dire, je lui apprends alors le repentir, puis je lui lis une prière. Ainsi, après les deuxième, troisième et quatrième confessions, nous voyons les résultats souhaités.


Je le dis principalement parce que, de nos jours, j'entends dire que certains évêques parlent constamment d'une grande repentance abstraite qui devrait être montrée par ceux qui, dans la plupart des cas, et non par leur faute, sont dans le schisme. Cependant, l'histoire de l'Église nous a montré quelque chose de complètement différent - elle témoigne notamment du fait que des hommes saints avec un grand amour et une grande indulgence ont accepté ceux qui souhaitaient retourner dans l'Église qu’ils ont quittée pour une raison quelconque. Quoi qu'il en soit, ces hommes saints avaient pour prototype le Christ lui-même, qui n'avait pas demandé à Zachée une certaine repentance "légale", mais avait seulement remarqué son désir, l'avait appelé et s'était rendu chez lui. Nous voyons un exemple similaire dans l'Evangile avec la femme prodigue, qui a été acceptée par Christ à cause de son amour et de son désir sincère; ensuite, avec le fils prodigue, qui a rencontré son père miséricordieux avant même d'avoir réussi à atteindre la maison de son père, etc.


Je vous demande en particulier de prier pour que soient surmontées les tentations et les divisions dans l'Église auxquelles nous assistons chaque jour, afin que nous tous dans l'Église puissions ne faire qu'un. Parce que la volonté du Christ est que nous soyons un en Dieu Trine: "que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé afin qu'ils soient un comme nous sommes un" (Jean 17,21). Et nous ne serons qu'un, que par son amour. Notre plus grand témoignage que nous sommes chrétiens est notre amour: tous les hommes sauront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jean 13:35). Et l'assemblée d'aujourd'hui est scellée de cet amour même du Christ. S'il n'en avait été ainsi, nous ne serions sûrement pas réunis de la sorte aujourd'hui, unis comme une seule famille, pour être heureux les uns avec les autres. Ce rassemblement est une joie mutuelle, car rencontrer les êtres chers est la plus belle des choses. Ce soir, après une longue période, j'ai vu beaucoup de mes enfants spirituels. Quand je les voyais de loin, j'écartais mes mains, je les serrais dans mes bras et j'étais très heureux parce que je les aime vraiment. Ce ne sont pas seulement des mots vides, mais ils sont extraits du sanctuaire intérieur du cœur.


Enfin, je voudrais vous demander encore une fois de prier pour moi, car je compte vraiment sur vos prières. Tout comme le Seigneur a pardonné au serviteur indigne, j'espère aussi que, pour votre bien, il aura pitié de moi et me donnera la force d'être un meilleur père spirituel et un meilleur pasteur.
Que vous soyez tous en bonne santé et soyez bénis par Dieu! Merci pour votre amour et vos soins. Que les prières de saint Parthénius de Lampsaque soit avec nous tous! »

Archimandrite Parthenios,
rattaché à  l'Église orthodoxe macédonienne
 dans l'ouest de la Macédoine du Nord 
dans la Ville Mavrovo et Rostoucha
 (Coordonnées 41° 37′ 10″ nord, 20° 36′ 30″ est )



version française par Maxime le minime
 de la source

vendredi 19 décembre 2014

SUR LE BLOG de CLAUDE deux excellents articles sur les errances de l'oecuménisme


1. 12 citations sur l'Orthodoxie, l'œcuménisme et le catholicisme romain



1. Œcuménisme: Inventé par les protestants. Adapté par les catholiques. Imposé aux orthodoxes. N'êtes-vous pas d'accord que c'est louche?
2. Beaucoup de protestants voient les catholiques avec générosité, les considèrent comme fondamentalement équivalents aux protestants. Les catholiques étendent le même esprit de générosité en considérant les orthodoxes comme essentiellement catholiques. Mais les différences sont fondamentalement plus profondes.
3. Ce que les orthodoxes, les catholiques, et les protestants ont en commun, est véritablement significatif.…LIRE LA SUITE ICI


2. La voix des Pères



Icône du Sinaï
L'Orthodoxie est la seule Eglise et la seule Vérité. Sa mission œcuménique ne peut pas être autre chose que la confession complète de cette Vérité. Le christianisme occidental a été trompé par le rationalisme (Orthologismos) et il a perdu le sens même et la possession du mystère divin, ainsi que la pleine réalisation du salut. 

Je considère qu'il est extrêmement important que l'on entende cette vérité aujourd'hui en utilisant tous les moyens possibles, puisque le danger de glisser vers les théories du relativisme est grande, même dans les rangs des théologiens orthodoxes.
Père Dumitru Staniloae

Soyez conscients de ne pas être corrompu par l'amour des hérétiques; pour cette raison n'acceptez aucune fausse croyance (dogme) au nom de l'amour.

Saint Jean Chrysostome
et aussi

Saint Théodore le Studite
Saint Antoine le Grand
Saint Marc d'Ephèse
Saint Nicéphore le Confesseur

…LIRE LA SUITE ICI

dimanche 17 août 2014

Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie s’est adressée aux Primats des Églises orthodoxes locales à propos de la situation dans l’est de l’Ukraine où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, leur demandant de prier pour la paix en Ukraine. Le Primat de l’Église orthodoxe russe a aussi appelé à élever la voix pour la défense des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques, craignent chaque jour pour leur vie et celle de leurs proches.
La lettre à Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de Constantinople dit notamment :



"Sainteté, bien-aimé dans le Seigneur Confrère et Concélébrant,
Je vous adresse mes cordiales salutations, y joignant mes vœux de paix et d’affermissement des forces physiques. Que Dieu vous aide dans Votre ministère primatial.
Un sentiment de profonde douleur et d’extrême inquiétude pour les fidèles de notre Église dans l’est de l’Ukraine, où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, m’incite à vous adresser la présente.
Dès l’automne dernier, au début de la crise politique en Ukraine, les représentants de l’église gréco-catholique et des communautés schismatiques qui prenaient la parole au Maïdan de Kiev, prêchaient ouvertement la haine contre l’Église orthodoxe, appelant à confisquer les sanctuaires orthodoxes et à éradiquer l’Orthodoxie du sol de l’Ukraine. Dès le commencement des opérations militaires, les uniates et les schismatiques, une fois armés, se sont livrés à des actes d’agression directe contre le clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique dans l’est du pays, sous prétexte d’opérations anti-terroristes.
Dans le même temps, l’Église orthodoxe ukrainienne, au contraire des gréco-catholiques et des schismatiques, se garde de tout engagement politique. Elle continue à remplir sa mission spirituelle auprès de ses nombreux fidèles, dont des personnes engagées d’un côté ou de l’autre ; elle s’efforce de les réconcilier et des appelle inlassablement au dialogue.
Ces dernières semaines, les évêques locaux nous signalent des cas d’outrages au clergé de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne, systématiquement persécuté. Voici quelques exemples.
* > Le 17 juillet de l’année en cours, pendant la célébration de la Divine liturgie à l’église de la Résurrection de Slaviansk, un groupe d’hommes en armes commandés par un aumônier militaire gréco-catholique s’est introduit dans l’église et a menacé le recteur de l’église, l’archiprêtre Vitaly Vessioly. Le représentant de l’église gréco-catholique ukrainienne a déclaré que le Patriarcat de Moscou n’avait pas sa place en Ukraine et s’est indigné de ce que le président ne permît pas aux uniates de confisquer la laure des Grottes de Kiev.
* > Le 19 juillet, l’archiprêtre André Tchitcherine, chef du doyenné Saint-Nicolas du diocèse de Gorlovka a été insulté, menotté, interrogé et menacé de mort.
* > Le 20 juillet, près de Slaviansk, des hommes armés de mitraillettes ont forcé l’archiprêtre Vadim Iablonovovski à se creuser une tombe. Le même jour, l’archiprêtre Victor Stratovitch a été menotté et emmené dans la forêt, la tête couverte d’un sac ; forcé de s’agenouiller, il a subi un interrogatoire dans cette position.
* > Le 30 juillet, au village de Krasnoarmeïsk, dans la région de Donetsk, un groupe d’hommes en armes a procédé à une perquisition illégale dans la maison de l’archiprêtre Igor Serguienko, recteur de l’église Saint-Alexandre-Nevski. Le prêtre a été outragé, accusé de faire partie d’organisations clandestines, menacé de tortures, tandis qu’on exigeait qu’il quittât le territoire de l’Ukraine et remît les titres de propriété de l’église.
Le même jour, dans l’arrondissement d’Ambrossievka (région de Donetsk), les militaires ukrainiens ont arrêté l’archiprêtre Evgueny Podgorny, qu’ils ont insulté de mots orduriers, ligoté et jeté à terre avant de le frapper à coups de pied et de crosses. Après avoir tiré au-dessus de sa tête, on a exigé qu’il reconnût aider les insurgés. On a exigé que l’archiprêtre de Donetsk retirât sa croix pectorale : elle lui a été arrachée après son refus. Un sac lui a été mis sur la tête, on l’a jeté dans une fosse, avant de menacer de tuer son fils. Sa maison a été pillée. Le prêtre n’a été libéré que grâce à l’intervention des paroissiens.
Nous ne pouvons nier le fait que le conflit en Ukraine a une connotation nettement religieuse. Les uniates, et les schismatiques qui les suivent, s’efforcent de prendre le pas sur l’Orthodoxie canonique en Ukraine, tandis que l’Église orthodoxe ukrainienne continue à assurer la pastorale de ses fidèles en détresse avec patience et courage. Les prêtres desservant les régions où se déroulent les opérations militaires restent majoritairement avec leurs ouailles, partageant avec elles toutes les horreurs de la guerre civile. Leurs familles souffrent d’attaques, du manque d’eau et de provisions, périssent sous les obus pendant les tirs d’artillerie. 
* > Ainsi, le 31 juillet, des tirs visant un quartier d’habitation de Lougansk ont touché l’archiprêtre Vladimir Kreslianski, bientôt décédé de ses blessures. Le prêtre défunt laisse une femme et cinq enfants.
L’est de l’Ukraine, terre prospère, peuplée de millions de chrétiens orthodoxes laborieux, se transforme en terre brûlée. 
* > La résidence du métropolite Hilarion de Donetsk et de Marioupol a été détruite par un bombardement. 
* > Des tirs d’artillerie ont endommagé la direction diocésaine de Gorlovka. 
* > Le monastère féminin de la Vierge d’Iveron, au diocèse de Donetsk, gît en ruines, il a brûlé pendant les opérations militaires. Mais l’Église orthodoxe ukrainienne, Église martyre, malgré ces conditions extrêmement difficiles, reste avec ses fidèles, faisant son possible pour aider les gens qui vivent les temps les plus terribles de l’histoire contemporaine de l’Ukraine. Dans le feu de la guerre civile, des centaines de milliers de personnes ont perdu leur toit et fui. Beaucoup d’entre eux, fuyant les horreurs de la guerre, trouvent refuge dans les églises et les monastères, notamment à la laure de la Dormition de Sviatogorsk, qui déborde de réfugiés. A Donetsk, Gorlovka, Lougansk, les populations civiles, espérant se sauver des bombardements et des tirs, passent la nuit dans les églises, y reçoivent un toit et de la nourriture gratuite. D’autres monastères, les paroisses et les diocèses de l’Église orthodoxe ukrainienne s’emploient à aider activement les réfugiés et, plus généralement, les civils.
Le Patriarcat de Moscou se saisit de toute occasion d’assurer une aide humanitaire à la population civile des arrondissements où se déroulent les opérations militaires. Dans les paroisses de l’Église orthodoxe russe, une prière spéciale pour la paix en Ukraine et pour la fin de la guerre civile en Ukraine est récitée quotidiennement. L’Église a soin de plusieurs milliers de réfugiés d’Ukraine de l’est, logés dans des camps, sous des tentes et répartis ensuite dans des locaux spécialement préparés à leur intention dans différentes régions de Russie. L’aide est accordée à tous, indépendamment de la nationalité et de la confession religieuse. Parmi ceux qui cherchent refuge en Russie, on trouve de nombreux militaires de l’armée ukrainienne, qui n’ont pas souhaité tirer sur leur peuple.
En ces jours, difficiles pour toute l’Église orthodoxe russe, et plus spécialement pour ses fidèles d’Ukraine, je demande les prières de Votre Sainteté, des éminents archipasteurs, pasteurs, moines et fidèles de la sainte Église de Constantinople, pour la paix en terre d’Ukraine, pour la cessation de l’effusion de sang et pour tous nos frères dans le Seigneur qui souffrent, particulièrement pour les hiérarques et les prêtres qui, dans les conditions extrêmement difficiles de la guerre civile continuent à remplir courageusement leur devoir, à célébrer les offices liturgiques et à défendre la Sainte Orthodoxie.
Je prie Votre Sainteté de saisir toute possibilité pour faire entendre Sa voix en faveur des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine, qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques craignent quotidiennement pour leur vie et celle de leurs proches, dans la peur que, si les persécuteurs prennent le pouvoir, les orthodoxes devront renoncer à leur foi ou faire l’objet de cruelles discriminations.
Avec mon affection fraternelle dans le Seigneur,
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE"
Source : Mospat.ru

mercredi 4 juin 2014

L'Uniatisme et ses dégâts : de l'Unia de Brest aux années 2000

Hieromartyr Gabriel de Galice (1886-1948) : Un martyr carpatho-russe pour l'unité des chrétiens en Russie occidentale  
En 1596, à Brest maintenant dans le sud-ouest de la Biélorussie, des centaines de milliers d’Orthodoxes vivant dans les régions frontalières de la Russie occidentale ont quitté l'Église. Opprimés par la tyrannie polonaise catholique romaine, ils avaient été forcés à entrer dans le schisme de l'Église orthodoxe par la fraude de l'uniatisme. Cet événement de division, connue ironiquement sous le nom d’ «Union de Brest », projeta une ombre obscure sur toute l'histoire de la région qui s’en est suivie. Les intrigues politiques schismatiques du Vatican et la violence de ses fonctionnaires polonais arrachèrent de l'unité avec l'Église orthodoxe universelle des provinces entières de l'ouest de la Russie. Les tragédies qui ont suivi et les actes de meurtriers de masse catholiques comme l'archevêque Josaphat Kuntsevich ( 1623) ou le prêtre André Bobola ( 1657 ), tous deux canonisés par le Vatican, comme le criminel de guerre du XXe siècle Mgr Stepinac de Zagreb, ont laissé les Orthodoxes sans illusions sur la vraie nature de Rome.

Pape François vénérant l'icône gréco-catholique de
Josaphat Kuntsevich

 Heureusement, dans des conditions politiques plus favorables, de nombreux uniates sont revenus plus tard du schisme à la foi orthodoxe. Ainsi, près de deux cents cinquante ans plus tard, en 1839, au Concile de Polotsk , des centaines de milliers d’uniates en Biélorussie, Volhynie et Podolie, autrefois séparés de l'Orthodoxie par la violence, sont retournés à l'Orthodoxie par l’amour. A la fin de ce siècle, quelques 90.000 immigrés uniates de Galicie et carpatho-Russie aux Etats-Unis, désormais libérés de la tyrannie de l’Autriche-Hongrie, sont également retournés à l'Orthodoxie. À partir de 1900, leur exemple a été suivi par les Lemkos carpatho-russes en Autriche-Hongrie, comme le Hiéromartyr Maxime de Gorlice. Et à partir de 1900, des dizaines de milliers d'autres Carpatho-Russes au sud, conduits par St Alexis de Carpatho-Russie, ont également commencé leur retour à l'Église orthodoxe. Après 1918, se trouvant en Tchécoslovaquie, leur mouvement d'embrasser l'Église a continué.

Maxime de Gorlice

 Entre 1918 et 1939, les uniates en Galice ont aussi progressivement commencé à revenir à l'Orthodoxie, malgré la féroce répression polonaise. En 1928, il y avait là 40 paroisses orthodoxes et finalement quelques 5000 fidèles sont retournés à l'Orthodoxie. Cependant, la répression a continué jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Malheureusement, suivant les directives du Vatican, à partir de 1939 l'épiscopat uniate latinisé a montré une enthousiaste fidélité au nouveau régime nazi. En effet, le chef des uniates en Galice, le 'Métropolite' Andrei Sheptitsky, a littéralement « béni » la 14e division de SS, recrutée en Galice, et leurs massacres génocidaires. Des membres du haut clergé uniate en Galice ont également soutenu des organisations ukrainiennes nationalistes. Ces derniers sont connus pour leurs meurtres de communistes, de Juifs, de Polonais et de membres du clergé orthodoxe et ils ont continué leurs activités terroristes dans les années 1950. En conséquence, après la Seconde Guerre mondiale, le successeur de Sheptitsky, Joseph Slipy, et quatre autres évêques uniates ont été arrêtés par le nouveau régime soviétique pour collaboration avec les nazis, en tant que collabos partout en Europe libérée . 

 Toutefois, pour une note plus joyeuse, à la suite de la libération de l'oppression polonaise d'avant-guerre suivie de l'oppression nazie pendant la guerre, d'autres uniates en Galice ont décidé de saisir l'occasion tant attendue pour réintégrer l’ Église orthodoxe Mère. Ainsi, le 28 mai 1945, à Lvov, un archiprêtre uniate, le Père Gabriel Kotelniki, et d’autres membres du clergé uniate ont formé un groupe dans le but exprès de revenir à la communion avec l'Église orthodoxe. Il ne peut y avoir aucun doute sur la sincérité des motivations de ces membres du clergé, en particulier du P. Gabriel, qui avait longtemps montré son attachement à l'Orthodoxie. 


 Né en 1886, le P. Gabriel était d’origine carpatho-russe. Il avait étudié à Zagreb, puis à l'Académie de théologie de Lvov et l'Université de Fribourg, où il avait obtenu un doctorat en philosophie. Excellent théologien universitaire et historien de l' Église, il était aussi poète et philosophe. Ordonné prêtre en 1913 à Lvov, il avait servi à la cathédrale de la Transfiguration, et avait travaillé comme professeur à l'Académie théologique de Lvov. Son étude des Pères de l'Église l'avait convaincu de la vérité de l’Orthodoxie. En 1930, il avait exprimé son point de vue dans la presse, ce qui lui avait valu d’être privé de son poste à l’Académie. Il a continué à écrire sa critique du catholicisme dans les années 1930 et est devenu convaincu de la fausseté théologique de l'uniatisme et de sa nature anti-ecclésiale pernicieuse. 

 En 1945, le groupe de P. Gabriel, appelant à un retour à l’Église Mère, ne fut pas une voix criant dans le désert. À Moscou, le patriarche Alexis I nouvellement élu accueillit le désir des membres du clergé et des fidèles uniates de rentrer dans le sein de l’Église Mère, et de laisser les hérésies du Vatican. Le 23 Février 1946, le métropolite Jean de Kiev a reçu le P. Gabriel et douze autres prêtres uniates dans l’Orthodoxie. À la fin du mois deux de ces prêtres ont été consacrés évêques. Les 8 et 9 Mars 1946, un synode a eu lieu dans la cathédrale de St George à Lvov, présidé par le P. Gabriel. Les deux nouveaux évêques et les autres membres du clergé ex-uniates étaient également présents. D'autres évêques orthodoxes y ont également pris part, ainsi que 204 prêtres uniates et quelques laïcs.


Патриа́рх Алекси́й I 
 L'orateur principal au synode de Lvov fut le père Gabriel. Il affirma ce que savent tous les Orthodoxes, que «l'Union» de Brest a été la plus grande catastrophe jamais produite dans la vie spirituelle et nationale de la Russie occidentale. P. Gabriel a appelé tous les uniates au retour à la foi de Kiev, la « Jérusalem slave », l’Église Mère orthodoxe et à la libération de la tyrannie et de l'hérésie papiste. Le lendemain matin, les 204 membres du clergé uniate ont renoncé aux erreurs latines. Ils se sont unis à l'Église orthodoxe à travers le sacrement de la confession par le clergé ex-uniate nouvellement reçu. Cet événement a été suivi de la concélébration de la Divine Liturgie. Un message a été envoyé au patriarche Alexis, qui a fait bon accueil à la journée de la libération spirituelle qui était arrivé, annonçant la réunion des uniates avec l'Église orthodoxe et la foi universelle du premier millénaire. Toutefois, le clergé nouvellement reçu a reconnu qu'il ne serait pas facile de réunir tous les fidèles de Galice à l'Église. Leur acte n'était qu'un début et il serait difficile de surmonter les préjugés aveugles et un lavage de cerveau de 350 ans depuis l'Union de Brest. 

 Par conséquent, le Synode a également envoyé un message à tous les galiciens uniates. Ce message leur rappelait comment l’Unia leur avait été imposée par le Vatican et les autorités polonaises et la façon dont elle avait détruit l'unité spirituelle de l’Ukraine et de toute la Russie. Ils appelaient à la libération de l'oppression latine et de la polonisation et rappelaient que l'Église orthodoxe était la première église de l'Est comme de l'Ouest. Toutes les autres soi-disant « Églises » en étant issues et ayant été formées par le schisme et l'hérésie. En revenant à l’Orthodoxie, ils reviendraient à la foi de leurs ancêtres et de tous les autres Ukrainiens. Un mois plus tard, le 5 Avril 1946, le père Gabriel a conduit une délégation du synode au patriarche Alexis de Moscou. P. Gabriel a été fait Protopresbytre, la plus haute distinction possible pour un prêtre marié . 

 La majorité des Uniates de Galice a commencé à suivre le mouvement orthodoxe et a été reçue dans l'Église orthodoxe. Ils sont venus dans les églises orthodoxes, se sont confessés, ont reçu la communion et ont procédé au baptême de leurs enfants. Pour la plupart, ils étaient sincères, beaucoup s’étaient toujours pensés eux-mêmes comme orthodoxes en tout cas. En moins d'un an du lancement du mouvement orthodoxe, 997 prêtres uniates en tout, c’est à dire 78 % du total en Galice, avaient rejoint le groupe de Père Gabriel et étaient de retour à l’Orthodoxie. Cependant, même s’il ne peut y avoir aucun doute que le clergé uniate au Synode de Lvov n’ait sincèrement voulu s'unir à l'Église orthodoxe, le problème est que certains de ceux qui étaient venus en dernier ne l’étaient pas. En effet, plusieurs d'entre eux étaient en réalité des opportunistes, profitant du fait que la Galice faisait maintenant partie de l'Union soviétique anti-Vatican. 

Ils avaient donc rejoint le troupeau uniquement pour sauver leur peau sous couvert d’Orthodoxie. Pour l'Église orthodoxe, c'était une situation difficile. D'une part, cela ne pourrait clairement pas détourner ceux qui s’étaient repentis avec sincérité, comme ceux du Synode de Lvov qui aimaient l'Orthodoxie. D'autre part, on savait aussi que, sous le pouvoir soviétique athée, le sort des uniates qui avaient collaboré avec Hitler était une mort presque certaine. En fin de compte, les évêques orthodoxes firent montre de miséricorde et de générosité, protégeant les sincères comme les opportunistes de l'oppression soviétique. Ainsi, on reçut dans l'Église tous ceux qui le demandaient, indépendamment du fait qu'ils étaient sincères, ou tout simplement qu’ils avaient peur du NKVD. La responsabilité de la tragédie spirituelle de ces uniates qui hypocritement s'unirent à l'Église n’incombe pas à l’Orthodoxie, mais à deux autres groupes. Tout d’abord, il y avait les dirigeants uniates anti-russe et anti-orthodoxe qui, par leur alliance parrainée par le Vatican aux nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, avait clairement pris une position antisoviétique. Deuxièmement, il y avait les communistes soviétiques, qui réprimaient impitoyablement leurs ennemis politiques. Pour eux, étaient inclus non seulement les dirigeants, mais également le clergé et les laïcs uniates, ordinaires et sincères, si latinisés et induits en erreur qui s’étaient compromis avec le fascisme 

 Il est également vrai que tous ces uniates étaient vénaux. Une poignée de membres du clergé et de laïcs uniates égarés restèrent fidèles au Vatican et sacrifièrent leur liberté pour le faire. Plusieurs membres du clergé uniate, bien que certains d'entre eux en fait fussent innocents de la collaboration avec le fascisme, ont été « liquidés » par la police secrète soviétique, le NKVD. Leur répression de toute évidence n'avait rien à voir avec l'Église orthodoxe, qui n'avait pas le pouvoir politique, ayant elle-même subi une persécution atroce depuis 1917. La répression de l'uniatisme fut l'affaire du Parti communiste soviétique et du NKVD, qui ont cherché à se venger de la collaboration uniate avec Hitler. 

 La situation signifiait que, dès 1959, de 3431 paroisses uniates enregistrées en 1946, 3222 étaient devenues orthodoxes. En 1961, de 1 643 anciens prêtres uniates, 1243 étaient devenus orthodoxes et 347 sont restés uniates. Comme nous l'avons déjà dit, il ne fait aucun doute que beaucoup d'entre eux n’étaient pas sincères. Cela est devenu évident lorsque, après la chute de la tyrannie soviétique dans les années 1990, de nombreux Galiciens sont retournés à l’uniatisme, essentiellement pour des motifs nationalistes. D'autre part, il faut dire que beaucoup de ceux qui revinrent à l'Orthodoxie après Lvov furent très courageux. Beaucoup de membres du clergé et des laïcs nouvellement orthodoxes devaient être assassinés par des fanatiques des mouvements nationalistes ukrainiens. 

 Un exemple remarquable fut celui du P. Gabriel lui-même. Immédiatement après la Divine Liturgie, le 28 Septembre 1948, sur les marches de la cathédrale de la Transfiguration à Lvov, le Protopresbytre Gabriel Kostelnik fut victime d' un terroriste ukrainien. Son assassin, Vasily Pankiv, s'est suicidé immédiatement après, symbolisant ainsi les réalités de ceux qui résistent à la vérité de l'Orthodoxie – un suicide spirituel. Ainsi, le père Gabriel a payé de son sang sa fidélité à l'Orthodoxie universelle . Que sa mémoire soit sacrée pour nous tous qui, au-delà de l’ouest de la Russie , cherchent une véritable unité des chrétiens dans l'Église orthodoxe du Christ. Que sa mémoire aussi guide l'Ukraine occidentale à travers ces années difficiles actuelles. Et que la vérité du Christ triomphe de l'hérésie, du schisme, de la fraude spirituelle et de tout fanatisme politique, nationaliste et religieux. 
 Saint Hiéromartyr Gabriel, prie Dieu pour nous!
(version en français par Maxime le minime d'après la source)

mercredi 23 juillet 2008

Lettre privée de Païsios l’Athonite concernant l’œcuménisme




Lettre privée de Paisios l’Athonite concernant l’œcuménisme

La Sainte Montagne
Le 23 janvier 1969

Révérend Père Haralambos

Considérant la grande agitation qui a lieu dans notre Église à cause des différents groupes qui oeuvrent pour l’union [des Églises] ainsi que les échanges entre le Patriarche Œcuménique et le Pape, je suis profondément attristé en tant qu’enfant de l’Église. Aussi j’ai pensé qu’il serait bon qu’en plus de mes prières j’écrive ces quelques mots qui viennent au pauvre moine que je suis afin qu’ils servent à recoudre les différentes parties du vêtement de notre Mère [l’Église]. Je sais que vous ferez preuve d’amour et que vous allez les partager avec vos amis religieux. Merci.

Tout d’abord je demande pardon à chacun pour l’audace dont je fais preuve en écrivant ces mots car je ne suis ni un saint ni un théologien. Je souhaite que chacun comprenne que ce que j’écris est l’expression de ma profonde tristesse qui résulte de l’attitude infortunée montrant un amour pour le monde de la part de notre père le Patriarche Athénagoras.

Il semble qu’il aime une autre femme moderne qui s’appelle l’Église du pape, parce que notre Mère Orthodoxe ne l’impressionne plus du tout car Elle est tellement modeste.
Cet amour de la part de Constantinople provoque de grandes impressions parmi les Orthodoxes de nos jours, qui vivent dans un environnement où l’amour est dénué de sens et qui sont éparpillés dans des villes partout dans notre monde. De plus cet amour est conforme à l’esprit de notre temps : la famille perdra sa signification divine avec cette sorte d’amour dont le but est la désintégration et non l’union.

C’est avec un tel amour mondain que notre Patriarche nous entraîne vers Rome. Pourtant il devrait nous aimer en premier, nous ses enfants, ainsi que notre Mère l’Église ; hélas il a reporté son amour très loin de nous. Le résultat, il est vrai, fait plaisir à ses enfants séculiers qui aiment le monde ( qui ont cet amour mondain ) mais il nous a complètement scandalisés, nous qui sommes les enfants de l’Orthodoxie, jeunes ou vieux, et qui avons la crainte de Dieu.

Je dois avouer avec une grande tristesse que parmi tous les unionistes [oecuménistes] que j’ai rencontrés, je n’ai jamais vu un seul qui avait une goutte de spiritualité. Cependant ils savent parler d’amour et d’union alors qu’ils ne sont pas eux-mêmes unis à Dieu car ils ne L’ont pas aimé.

C’est avec tendresse que je supplie tous les frères unionistes : puisque l’union des Églises est une affaire spirituelle et que nous avons besoin d’un amour spirituel, laissons cette question à ceux qui ont un très grand amour de Dieu et qui sont de véritables théologiens comme les Pères de l’Eglise, qui ne sont pas des légalistes mais qui continuent à se donner en service pour l’Église (au lieu d’acheter de grands cierges) et qui sont allumés par le feu de Dieu au lieu de l’être par le briquet du sacristain…

Nous devons reconnaître qu’il n’ y a pas que des lois naturelles mais qu’il y a également des lois spirituelles. Par conséquent la colère à venir de Dieu ne pourra être évitée par une réunion de pÉcheurs (et alors nous recevrons une colère double) mais par la repentance et l’adhésion aux commandements de Dieu.

C’est pourquoi nous devrions savoir que notre Église Orthodoxe n’a même pas un seul défaut. Les insuffisances apparentes proviennent du fait que nous n’avons pas suffisamment d’hiérarques et de pasteurs ayant une solide base patristique. « Les élus sont peu nombreux ». Cela ne doit pas nous troubler. L’Église est l’Église du Christ et Il la dirige. L’Église n’est pas un bâtiment de pierres, de sable et de ciment qui peut être détruit mais l’Église est le Christ Lui-même. « Et tout homme qui tombera sur cette pierre sera brisé ; celui sur qui elle tombera elle les pulvérisera » (Mathieu, 21 :44-45).

Lorsqu’il le faudra, Notre Seigneur suscitera un Marc d’Éphèse ou un Grégoire Palamas, pour rassembler nos frères scandalisés, confesser la foi Orthodoxe, renforcer la Tradition et combler de joie notre Mère l’Église.

Dans le passé, de nombreux fidèles, moines ou laïcs, se sont détachés de l’Église à cause des unionistes. A mon avis chaque fois que des gens se séparent de l’Église à cause des fautes du Patriarche ils ne font pas bien du tout. C’est du dedans, tout près de notre Mère l’Eglise, qu’il est du devoir et de l’obligation de chaque membre de lutter à sa façon. Cesser de commémorer le Patriarche, se séparer et créer sa propre église et de continuer à parler de façon blessante du Patriarche dénote un manque de sens.

Si pour cette déviation (ou une autre) du Patriarche nous nous séparons de l’église et que nous fassions nos propres églises – que Dieu nous en préserve- nous dépasserons les Protestants ! Il est plus facile de se séparer que de se réunir à nouveau.

Malheureusement nous avons beaucoup d’« Églises » créées par des groupes importants ou même par une seule personne. Il se peut que chacun fasse son Église dans son skite (je parle de choses qui arrivent dans la Sainte Montagne) et se figure ainsi qu’il a créé son Église indépendante.

Si les unionistes [oecuménistes] donnent à l’Église sa première blessure, les groupes que je viens de mentionner lui donnent la seconde.

Prions afin que Dieu nous éclaire, y compris le Patriarche Athénagoras, afin que que l’union entre ces « Églises » se fasse en premier, que la tranquillité revienne parmi les fidèles qui ont été scandalisés, que la paix et l’amour fraternel règnent entre tous les membres des Églises Orthodoxes ; ensuite nous penserons à l’union avec les autres « confessions » si et seulement si elles désirent sincèrement embrasser la foi Orthodoxe.

Je dois ajouter qu’il y a un troisième groupe dans notre Église. Il s’agit des frères qui sont Ses enfants fidèles mais qui n’ont pas d’entente spirituelle entre eux. Ils passent leur temps à se critiquer les uns les autres et ce n’est pas pour le bon combat. Ils se surveillent mutuellement [au lieu de se surveiller eux-mêmes] et font des critiques violentes à ce que les uns ou les autres disent ou écrivent…

Beaucoup de mal en résulte car ils se font mutuellement tort. Cela sème l’incroyance dans le cœur des faibles car le comportement de ces personnes les scandalise.

Malheureusement parmi nous il y en a qui font des récriminations insensées envers d’autres. Nous voulons qu’ils conforment leur caractère spirituel au nôtre. En d’autres termes, si quelqu’un n’est pas en harmonie avec notre caractère, ou bien s’il est un peu doux avec nous, ou même s’il est un peu tranchant, nous concluons immédiatement qu’il n’est pas une personne spirituelle. Or nous sommes tous nécessaires dans l’Église : tous les Pères, les doux comme les austères ont offert leur service à l’Église. C’est comme les herbes, elles peuvent être douces ou amères et dans tous les cas elles font du bien à notre corps. Il en est de même pour le Corps de l’Église. Tous sont nécessaires. Chacun complète la caractère spirituel de l’autre et tous nous sommes liés entre nous afin de supporter non seulement nos différences de caractères mais également nos faiblesses humaines.

A nouveau je vous demande pardon d’avoir écrit avec audace. Je ne suis qu’un pauvre moine et mon travail est de lutter à la mesure de mes moyens afin de me libérer du vieil homme et d’aider les autres dans l’Égliseavec l’aide de Dieu par la prière.

C’est parce que ces nouvelles qui fendent le cœur concernant notre Sainte Orthodoxie sont parvenues à mon ermitage m’ont grandement attristé que j’ai écrit ce que je ressens.

Prions afin que Dieu nous accorde Sa grâce et que chacun puisse contribuer à sa façon à la gloire de notre Église.  
Avec mes respects pour tous.
Le moine Païsios.

(Traduit de l’anglais à partir de la revue « Orthodox Heritage » Vol. 06 Mai-Juin 2008. par Tanios)

Saint Père Païsios prie Dieu pour nous !

                                                        




mercredi 11 juin 2008

ESPHIGMENOU (suite)


Aujourd'hui, le gouvernement grec a déployé des centaines de policiers armés pour enlever de force les moines de leur monastère d’Esphigmenou. Sous la direction du ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyannis, toutes les routes au monastère ont été fermées et plus de 200 policiers dans des engins anti-émeute sont sur le mont. Athos, avec un supplément de déploiement de 400 policiers pour aider à l’assaut. Leur plan explicite consiste à enlever de force des moines pacifiques et sans défense et leur Abbé de longue date Methodios de leur monastère, et de les remplacer par ceux qui prient conformément aux exigences du gouvernement grec. Le gouvernement a autorisé l'utilisation de la force pour résoudre un différend religieux après avoir échoué à affamer les moines pendant une période de 5 ans de blocus pour les faire quitter leur monastère. Pendant cette période, ils ont interdit aux moines les livraisons de vivres, de médicaments, le combustible pour le chauffage, et l'accès aux soins médicaux tout en les soumettant à une campagne non-stop de harcèlement et d'intimidation.
Le procureur local grec, Vasilis Floridis, a détruit les moyens d'existence de ces moines pacifiques qui cherchent à être laissés à eux-mêmes de façon à prier dans leur monastère. La semaine dernière, Floridis a envoyé une lettre aux hauts fonctionnaires du gouvernement qualifiant les moines de «menace nationale» et exigeant leur retrait. C'est le même ministère qui en Octobre 2006 a menacé de "graves conséquences" tous ceux qui osaient élever leurs voix pour protester contre ces actions.
Les moines ont demandé à plusieurs reprises le dialogue avec le gouvernement grec ainsi qu’avec le Patriarche Bartholomaios d'Istanbul pour résoudre ce différend. Le patriarche, qui a déclaré les moines "schismatiques", a refusé de contribuer à la réconciliation pacifique de ce différend. Au cours des cinq dernières années, le gouvernement des États-Unis a cité la Grèce pour son traitement des moines d’Esphigmenou dans son Rapport International sur la liberté religieuse.



traduit du blog http://desniza.livejournal.com/