Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 30 décembre 2014

CE QUI SE PASSE RÉELLEMENT EN UKRAINE… mais qu'est-ce que "nos" médias ont dans les yeux ?

John Galliano a été licencié par Dior, dont il était directeur artistique, à la suite de ses propos antisémites en 2011 mais le magazine "Elle" fait  inconsidérément de la publicité à une néo-nazie auto proclamée en la présentant comme une admirable héroïne ukrainienne résistante à l'invasion russe…

et voyez ce qui se passe en un seul exemple ce qui se passe réellement en Ukraine




L'ARTICLE DU MAGAZINE "ELLE"
                                                     

Quand le magazine "Elle" fait l'apologie d'une criminelle néonazie ukrainienne (voir "ELLE" N 3594 - 14 au 20 Novembre 2014 http://www.akyla.net/zhenskie-na-fran..., page 150).

La charmante blonde ukrainienne Vita Zaveroukha, ne se révèle pas si charmante, quand on y regarde de plus près. Cette jeune fille de 18 ans fait la guerre avec le bataillon « Aïdar » et sait déjà se servir d’une mitraillette. Sur ses pages des différents réseaux sociaux, la jeune fasciste déclare que la trêve est mal venue et empêche seulement la Natsgvardia ukrainienne d’aller plus loin . Elle termine son message par un appel littéral au génocide de la population russe.

La charmante blonde ukrainienne Vita Zaveroukhasait déjà se servir d’une mitraillette


« La trêve ne fait que compliquer et prolonger la guerre. J’aime mon pays. Mais je me suis mise à détester les gens qui y vivent. Il faut un génocide de la population russe ! » écrit Vita Zaveroukha.
.La jeune néonazie s’était rendue célèbre, quelques jours auparavant, quand une vidéo sur Internet a montré la TES - La Centrale thermique de Lougansk en train de brûler. (vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=ej0TC...) C’est Vita qui commente hors cadre. D'une voix qui ne correspond pas à son apparence angélique, elle déclare, en jurant grossièrement :
« Ainsi brûle la TES de Lougansk. Et nous attendons un assaut des « moscovites ». Par contre, nous avons sauvé notre petit chaton.. Regardez comme ça brûle super bien! », se réjouit la jeune fille hors cadre. Cet incendie a provoqué d'énormes dégâts en laissant plus d'un million d'habitant sans électricité. 


Cette jeune fille de 18 ans fait la guerre avec le bataillon « Aïdar »

Sur sa page, elle écrit sans frémir « gloire au fascisme », tourne en dérision les « séparatistes » tués, et recueille avec soin toutes les allusions des médias qui la concernent. Les jouets préférés de la blonde de 18 ans, c’est son fusil automatique et les cocktails Molotov. Selon certaines données, Vita était du nombre de ceux qui, en mai, avaient organisé l’incendie de la maison des syndicats à Odessa.



"Je fais la propagande du nazisme, de la terreur et du génocide. En même temps, je ne suis pas quelqu'un de mauvais. Tout se justifie par "La guerre au nom de la paix" Si je m'arrête avant de terminer l'affaire, uniquement dans ce cas mes actions ne seront pas être justifiées . On ne juge pas les vainqueurs", - déclare Vita sur son mur vK...

jeudi 27 novembre 2014

Nostalgie de la "Nouvelle Europe" quand tu nous tiens…

"Votre travail et votre lutte est un gage pour votre avenir heureux dans la nouvelle Europe ".

Propagande nazie recevant un bon accueil en Ukraine de l'Ouest



Quel accueil touchant !




Regardez bien en dessous c'est bizarre ce sont les mêmes armoiries sur la photo que maintenant…






Tiens ! Encore ! Finalement ils n'ont rien inventé à Kiev en 2014…


AVANT

ET MAINTENANT…

mercredi 12 novembre 2014

CROYEZ-VOUS QU'IL S'AGISSE DE DÉGÂTS COLLATÉRAUX ? NON ! CE SONT DES CIBLES !




Armez-vous de courage et regardez cette vidéo
Voilà sur qui l'armée nationale ukrainienne, avec ses mercenaires et ses groupes néonazis
 envoie ses obus et ses missiles :
de dangereux militaires russes impérialistes croyez-vous ?
 Non ! De pauvres civils ukrainiens sans défense !

Bien souvent je me dis que l'homme est l'homme et qu'il y aura toujours de fidèles serviteurs du malin qui se réjouissent avec leur maître de la laideur, du mensonge, de l'esclavage, de la misère, du malheur et de la mort qu'ils propagent avec une joie perverse… et je veux arrêter d'en parler, je n'ai plus envie de partager ces terribles nouvelles. Je veux seulement parler des belles choses de l'Orthodoxie. Alors j'ai envie de cesser de communiquer là-dessus, d'autant que je touche si peu de personnes… et mon témoignage est si faible… mais je ne peux me résoudre à me retirer et à être complice du mal qui prospère. On ne peut voir le mal extérieur qui prospère autour de nous sans le dénoncer pas plus qu'il y a lieu d'éviter le mal qui prospère en nous. 
Je déteste autant le mal qui se répand en moi que le mal que je vois autour de moi.

 Voilà cette vidéo, c'est terrible, horrible, cela vous donne envie de hurler, de vous battre… mais il n'y a que la prière et nos corps, ces incroyables merveilles de la création de Dieu, déchiquetés par ces infâmes bourreaux, ne sont pourtant que des habits éphémères car notre Seigneur miséricordieux prend toutes ces âmes innocentes entre ses mains pour les remplir de la joie calme et de l'amour infini de son Royaume Céleste, laissant aux bourreaux la sombre joie qui les mène droit en enfer - il n'y a pas à en douter et ce n'est ni une consolation, ni une vengeance, c'est seulement ce qui les attend car c'est déjà le monde auquel ils adhèrent et qui leur colle à la peau où qu'il aillent, quoi qu'il fassent. Ils croient détruire des âmes qu'ils haïssent mais ils n'abîment et détruisent que les corps qui les habillent pour un temps. 



Pour information :
Les ombudsmans internationaux ont confirmé les crimes de guerre de Kiev


par La Voix de la Russie
 Human RightsWatch a confirmé que les localités du Donbass étaient pilonnées pendant le cessez-le-feu depuis les territoires contrôlés par les structures fortes ukrainiennes. Les ombudsmans ont présenté le rapport approprié le 12 novembre 2014 à Genève.

dimanche 5 octobre 2014

LA "COLOSSALE" AIDE HUMANITAIRE ACCORDÉE AU DONBASS (= Grossière propagande éhontée)


Le ridicule ne tue plus semble-t-il…
 en tout cas, plus ceux qui sont ridicules dirait-on… mais le ridicule sert tout de même à tuer : ceux qui ne le sont pas… le grossier  mensonge (dont on rend compte ici) pour maquiller la réalité de la tuerie de populations civiles sous le prétexte que ce sont des rebelles qu'il faut punir est d'une telle hénaurmité (comme dirait Jules Romain) qu'il est irrecevable sans rire par quiconque.
Il faut encore une fois citer Figaro dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais et dire   «  Je me presse de rire de tout avant d'être obligé d'en pleurer »


Regardez plutôt dans cette vidéo le démontage fait avec humour de la grossière propagande du gouvernement proaméricain de Kiev.
C'est tellement gros qu'on (ne) peut douter de qui sont les véritables héritiers du stalinisme le plus pur et le plus abject. Les gens de Kiev avec leurs commandos du Secteur Droit et leurs mercenaires peuvent toujours déboulonner les statues de Lénine et de Staline en bavant de haine (en crachant sur le prétendu tyran communiste Poutine), dans leurs têtes ils sont tellement formatés par l'ancien totalitarisme communiste qu'ils pensent pouvoir prendre les gens pour des débiles avec une grossière propagande ridiculissime. Et vu qu'ils ont hérité également du nazisme le plus nauséabond, on peut dire qu'ils ressuscitent à eux seuls le pacte germano-soviétique le plus honteux, pour le plus grand malheur de leur propre peuple qu'ils asservissent et/ou massacrent dans une incommensurable bêtise et une cruauté diabolique… Malheur à tous ces bourreaux aveuglés par la haine ! Dieu, Lui, voit tout, même si, eux, n'y croient pas  !


lundi 8 septembre 2014

Ukraine/Novorossia : la réalité de la guerre racontée par les habitants du Donbass




 Quelques jours avant le cessez-le-feu du 5 Septembre, la plupart des forces pro-Kiev, dont les "bataillons de volontaires", ont été défaites et on du battre en retraite.

dimanche 17 août 2014

Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie s’est adressée aux Primats des Églises orthodoxes locales à propos de la situation dans l’est de l’Ukraine où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, leur demandant de prier pour la paix en Ukraine. Le Primat de l’Église orthodoxe russe a aussi appelé à élever la voix pour la défense des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques, craignent chaque jour pour leur vie et celle de leurs proches.
La lettre à Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de Constantinople dit notamment :



"Sainteté, bien-aimé dans le Seigneur Confrère et Concélébrant,
Je vous adresse mes cordiales salutations, y joignant mes vœux de paix et d’affermissement des forces physiques. Que Dieu vous aide dans Votre ministère primatial.
Un sentiment de profonde douleur et d’extrême inquiétude pour les fidèles de notre Église dans l’est de l’Ukraine, où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, m’incite à vous adresser la présente.
Dès l’automne dernier, au début de la crise politique en Ukraine, les représentants de l’église gréco-catholique et des communautés schismatiques qui prenaient la parole au Maïdan de Kiev, prêchaient ouvertement la haine contre l’Église orthodoxe, appelant à confisquer les sanctuaires orthodoxes et à éradiquer l’Orthodoxie du sol de l’Ukraine. Dès le commencement des opérations militaires, les uniates et les schismatiques, une fois armés, se sont livrés à des actes d’agression directe contre le clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique dans l’est du pays, sous prétexte d’opérations anti-terroristes.
Dans le même temps, l’Église orthodoxe ukrainienne, au contraire des gréco-catholiques et des schismatiques, se garde de tout engagement politique. Elle continue à remplir sa mission spirituelle auprès de ses nombreux fidèles, dont des personnes engagées d’un côté ou de l’autre ; elle s’efforce de les réconcilier et des appelle inlassablement au dialogue.
Ces dernières semaines, les évêques locaux nous signalent des cas d’outrages au clergé de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne, systématiquement persécuté. Voici quelques exemples.
* > Le 17 juillet de l’année en cours, pendant la célébration de la Divine liturgie à l’église de la Résurrection de Slaviansk, un groupe d’hommes en armes commandés par un aumônier militaire gréco-catholique s’est introduit dans l’église et a menacé le recteur de l’église, l’archiprêtre Vitaly Vessioly. Le représentant de l’église gréco-catholique ukrainienne a déclaré que le Patriarcat de Moscou n’avait pas sa place en Ukraine et s’est indigné de ce que le président ne permît pas aux uniates de confisquer la laure des Grottes de Kiev.
* > Le 19 juillet, l’archiprêtre André Tchitcherine, chef du doyenné Saint-Nicolas du diocèse de Gorlovka a été insulté, menotté, interrogé et menacé de mort.
* > Le 20 juillet, près de Slaviansk, des hommes armés de mitraillettes ont forcé l’archiprêtre Vadim Iablonovovski à se creuser une tombe. Le même jour, l’archiprêtre Victor Stratovitch a été menotté et emmené dans la forêt, la tête couverte d’un sac ; forcé de s’agenouiller, il a subi un interrogatoire dans cette position.
* > Le 30 juillet, au village de Krasnoarmeïsk, dans la région de Donetsk, un groupe d’hommes en armes a procédé à une perquisition illégale dans la maison de l’archiprêtre Igor Serguienko, recteur de l’église Saint-Alexandre-Nevski. Le prêtre a été outragé, accusé de faire partie d’organisations clandestines, menacé de tortures, tandis qu’on exigeait qu’il quittât le territoire de l’Ukraine et remît les titres de propriété de l’église.
Le même jour, dans l’arrondissement d’Ambrossievka (région de Donetsk), les militaires ukrainiens ont arrêté l’archiprêtre Evgueny Podgorny, qu’ils ont insulté de mots orduriers, ligoté et jeté à terre avant de le frapper à coups de pied et de crosses. Après avoir tiré au-dessus de sa tête, on a exigé qu’il reconnût aider les insurgés. On a exigé que l’archiprêtre de Donetsk retirât sa croix pectorale : elle lui a été arrachée après son refus. Un sac lui a été mis sur la tête, on l’a jeté dans une fosse, avant de menacer de tuer son fils. Sa maison a été pillée. Le prêtre n’a été libéré que grâce à l’intervention des paroissiens.
Nous ne pouvons nier le fait que le conflit en Ukraine a une connotation nettement religieuse. Les uniates, et les schismatiques qui les suivent, s’efforcent de prendre le pas sur l’Orthodoxie canonique en Ukraine, tandis que l’Église orthodoxe ukrainienne continue à assurer la pastorale de ses fidèles en détresse avec patience et courage. Les prêtres desservant les régions où se déroulent les opérations militaires restent majoritairement avec leurs ouailles, partageant avec elles toutes les horreurs de la guerre civile. Leurs familles souffrent d’attaques, du manque d’eau et de provisions, périssent sous les obus pendant les tirs d’artillerie. 
* > Ainsi, le 31 juillet, des tirs visant un quartier d’habitation de Lougansk ont touché l’archiprêtre Vladimir Kreslianski, bientôt décédé de ses blessures. Le prêtre défunt laisse une femme et cinq enfants.
L’est de l’Ukraine, terre prospère, peuplée de millions de chrétiens orthodoxes laborieux, se transforme en terre brûlée. 
* > La résidence du métropolite Hilarion de Donetsk et de Marioupol a été détruite par un bombardement. 
* > Des tirs d’artillerie ont endommagé la direction diocésaine de Gorlovka. 
* > Le monastère féminin de la Vierge d’Iveron, au diocèse de Donetsk, gît en ruines, il a brûlé pendant les opérations militaires. Mais l’Église orthodoxe ukrainienne, Église martyre, malgré ces conditions extrêmement difficiles, reste avec ses fidèles, faisant son possible pour aider les gens qui vivent les temps les plus terribles de l’histoire contemporaine de l’Ukraine. Dans le feu de la guerre civile, des centaines de milliers de personnes ont perdu leur toit et fui. Beaucoup d’entre eux, fuyant les horreurs de la guerre, trouvent refuge dans les églises et les monastères, notamment à la laure de la Dormition de Sviatogorsk, qui déborde de réfugiés. A Donetsk, Gorlovka, Lougansk, les populations civiles, espérant se sauver des bombardements et des tirs, passent la nuit dans les églises, y reçoivent un toit et de la nourriture gratuite. D’autres monastères, les paroisses et les diocèses de l’Église orthodoxe ukrainienne s’emploient à aider activement les réfugiés et, plus généralement, les civils.
Le Patriarcat de Moscou se saisit de toute occasion d’assurer une aide humanitaire à la population civile des arrondissements où se déroulent les opérations militaires. Dans les paroisses de l’Église orthodoxe russe, une prière spéciale pour la paix en Ukraine et pour la fin de la guerre civile en Ukraine est récitée quotidiennement. L’Église a soin de plusieurs milliers de réfugiés d’Ukraine de l’est, logés dans des camps, sous des tentes et répartis ensuite dans des locaux spécialement préparés à leur intention dans différentes régions de Russie. L’aide est accordée à tous, indépendamment de la nationalité et de la confession religieuse. Parmi ceux qui cherchent refuge en Russie, on trouve de nombreux militaires de l’armée ukrainienne, qui n’ont pas souhaité tirer sur leur peuple.
En ces jours, difficiles pour toute l’Église orthodoxe russe, et plus spécialement pour ses fidèles d’Ukraine, je demande les prières de Votre Sainteté, des éminents archipasteurs, pasteurs, moines et fidèles de la sainte Église de Constantinople, pour la paix en terre d’Ukraine, pour la cessation de l’effusion de sang et pour tous nos frères dans le Seigneur qui souffrent, particulièrement pour les hiérarques et les prêtres qui, dans les conditions extrêmement difficiles de la guerre civile continuent à remplir courageusement leur devoir, à célébrer les offices liturgiques et à défendre la Sainte Orthodoxie.
Je prie Votre Sainteté de saisir toute possibilité pour faire entendre Sa voix en faveur des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine, qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques craignent quotidiennement pour leur vie et celle de leurs proches, dans la peur que, si les persécuteurs prennent le pouvoir, les orthodoxes devront renoncer à leur foi ou faire l’objet de cruelles discriminations.
Avec mon affection fraternelle dans le Seigneur,
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE"
Source : Mospat.ru

mercredi 9 juillet 2014

SOLIDARITÉ DONBASS ¡No pasarán ! LES UNIATES NÉO-NAZIS tueurs d'enfants NE PASSERONT PAS !





Ukraine : Nouvelles du Front Sud - Témoignage d'un résident de Kramatorsk



Le légendaire Babaï et ses hommes



 Les nouvelles du Front Sud en français.



Témoignage d'un résident de Kramatorsk

Histoire de contrebalancer les fausses informations propagées par les médias de Kiev au sujet de "l'aide" prétendument fournie par les services de sécurité ukrainiens à la population civile des zones "libérées" du bassin du Donets, voici le récit d'un témoin oculaire - retraité militaire de Kramatorsk - Alexeï Dmitrievitch :
"Ce qui se passe est un génocide à cent pour cent de la population des républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Les infrastructures de fourniture d'eau, de gaz et d'électricité sont détruites. Le problème de l'approvisionnement en eau est devenu particulièrement douloureux. Nous avons un canal qui fournit une partie importante du bassin du Donets avec de l'eau de la Severskiy Donets (rivière), y compris Donetsk, Slaviansk, Kramatorsk et d'autres localités. Les troupes fascistes ukrainiennes ont essayé de détruire toutes les stations de pompage fournissant de l'eau aux usagers. Nos services les ont restaurées pour ne pas laisser la population mourir de soif - mais les installations ont été de nouveau bombardées.



Les héros qui ont réparé les stations de pompage du Donets. 


En ce moment, le canal est encore à sec, et l'eau est acheminée par des voitures, dans la mesure du possible. En conséquence beaucoup de citoyens n'ont rien à boire, il est difficile pour eux de cuisiner et de satisfaire à tous les besoins qui nécessitent de l'eau. Le réseau d'égouts est hors-service ".

"Nous, à Kramatorsk, avons notamment des problèmes avec le système de filtration des eaux usées qui a également été cassé par les Ukra-nazis [ukrainiens nazis-NDT]. Nous nous sentons vraiment inquiets au sujet du chlore qui a été utilisé dans les procédés de filtration - il y en a une dizaine de tonnes qui a été laissé. Si un obus frappait les citernes contenant cette substance, de nombreux civils n'ayant certainement pas de masques à gaz périraient ...

Maintenant, les guerriers ukrainiens frappent les camions qui transportent l'eau aux gens, n'hésitant pas à tirer dans les cas où les gens se rassemblent pour faire la queue autour des voitures avec des seaux, des jerrycans et des bidons.

Qui plus est, bon nombre de nos stations de distribution d'électricité fournissant en énergie les quartiers de la ville et des banlieues ont été détruits. Il y a l'installation de Nikolaevka dans la périphérie de Slaviansk, construite autour d'une des plus grandes stations thermales en Europe. Elle a été gravement endommagée, et on suppose même qu'elle a été entièrement détruite.

Les autorités de Kiev soulignent toujours qu'ils ne tirent pas sur des civils, mais c'est un mensonge! Comme une excuse boiteuse, ils ont insisté à maintes reprises sur le fait qu'ils tirent seulement sur des miliciens, en frappant leurs abris avec des mortiers. Mais les obus tombent à des endroits où il n'y a pas de miliciens du tout! Non seulement un nombre important de bâtiments privés de plain-pied sont en ruines, mais beaucoup de bâtiments de grande hauteur ont également été réduits de moitié..."

Ils ont frappé des institutions administratives afin de désorganiser complètement la vie dans la ville. En général, les fascistes n'économisent pas les obus et les bombes. Ils visent tout ce qui bouge selon la tactique de la "terre vide". Leurs chars, transports de troupes blindés (ATC), systèmes d'artillerie "Grad" et l'infanterie ont bouclé Kramatorsk, ne laissant pas sortir les citoyens. Une partie importante de la population de la ville est toujours là - les gens voudraient s'enfuir, mais les voies sont coupées.

On entend les conversations suivantes : "Vous connaissez un moyen de s'échapper ? Peut-être connaissez-vous des chemins cachés, n'est-ce-pas ? " Mais "ils" ont également tiré sur des voitures particulières et des autobus, sans aucune sommation ni avertissement. Il semble que plus il y a de victimes, mieux c'est pour les autorités de Kiev, étant donné que nous sommes des «bandits» et des «séparatistes» pour eux ".

Ils ont annulé le paiement des pensions, même pour le mois de mai, privant de nombreuses personnes de moyens de subsistance. Les autorités de Donetsk ont pris la décision de donner aux gens les plus âgés au moins un peu d'argent pour qu'ils ne meurent pas de faim. Donc, les Ukra-fascistes ont frappé le bâtiment de la Caisse Sociale afin de priver les personnes âgées de l'accès aux documents nécessaires! " 
Le retraité est indigné.
L'entretien a été interrompu de manière inattendue.

"Ils ont mis l'eau à nouveau, je dois courir! J'espère que l'électricité à la maison ne sera pas coupée dans les prochaines heures et que je serais en mesure de me connecter à nouveau à skype. Au revoir!"

- Et la connexion a été coupée.
Source : Newsbalt.ru
(Trad. BDD)



mercredi 2 juillet 2014

Les fachos en Ukraine... ¡No pasarán! c'est plus la mode ?


Comment se fait-il que des brigades internationales ne se forment pas et ne se mobilisent pas pour lutter contre les fascistes ukrainiens ??? Il faut dire que ceux-là sont vraiment dangereux... pas comme les prétendus fachos qui défilent contre le mariage pour tous... C'est moins facile on dirait, ce sont vraiment de grosses brutes dangereuses et armées jusqu'aux dents ceux-là... ils ne se contentent pas de te donner la nausée (peuchère!) ils t'ouvrent carrément les tripes. On va donc rester sagement à la maison et se préparer à lutter avec fermeté contre le "F-haine" nauséabond : c'est plus confortable, il n' y a pas grand risque et pour la frime, ça fait de l'effet à peu de frais.
Voyez plutôt la réalité sur le site gaideclin.blogspot.fr pour savoir ce que sont de vrais fascistes !

Ukraine 29/30.06.2014, Un nouveau journaliste russe abattu, les tortionnaires de Vlad démasqués...



Des bonnes têtes de nazis


Le ciblage systématique de tous ceux qui informent sur la situation de la guerre en Ukraine se poursuit avec l'assassinat d'un caméraman de la 1ere chaine de TV russe par la junte ukrainienne.

Pendant ce temps, les milices d'autodéfense se renforcent, recrutent et saisissent des stocks d'armes et de munitions pour se préparer à défendre leur terre et leur liberté.


Voici comment le jeune vidéaste youtubeur Vlad, 16 ans, a été traité par les nazis au service de la junte ukrainienne lors de son "arrestation". (voir journées du 27 et 28 juin)

Pavel Kirilenko, député du parti Svoboda (cagoule) et Andrey Dzindzia, activiste de la place maidan qui a mis la vidéo en ligne.


L'armée ukrainienne continue les bombardements sur la périphérie de Slaviansk. Les principales frappes ont touché les villages de Semenovka, Vostochniy et Slavkurort. Deux civils ont été tués.

Le 29 Juin, à 22h30 heure locale l'armée ukrainienne a utilisé des munitions au phosphore blanc pendant les bombardements sur Slavkurort. En conséquence, deux combattants de la milice d'autodéfense ont été intoxiqués par les émanations. L'utilisation de telles munitions dans des zones habitées est pourtant strictement prohibé par les conventions internationales de l'ONU.



Le dépôt de munitions de la base № 3037 à Donetsk, qui venait d'être prise par la milice, a pris feu. Le commandant de la Garde Nationale qui occupait la base aurait donné l'ordre de bruler le bâtiment avant de fuir selon Avakov sur sa page fb.



Un caméraman de la télévision russe, Anatoli Klian a été tué à Donetsk près d'une base militaire. Un autobus transportant des mères de soldats ukrainiens est arrivé à la base militaire № 1428 de Donetsk. Les mères ont demandé aux autorités de laisser leurs enfants rentrer chez eux, mais quand l'autobus est arrivé près de la base, il y a eu des tirs. Anatoli Klian a reçu une blessure mortelle par balle à l'estomac. La 1ère chaine russe a confirmé sa mort.







Igor Strelkov après l'attaque du checkpoint ukie près du mont Karatchoun. (S/T. Ang.)


Les dégâts terribles provoqués par les bombardements ukrainiens à Slaviansk

samedi 7 juin 2014

RAPPEL « La très grande majorité des Ukrainiens ne veut pas de cette nouvelle guerre civile »

Solidaire a interrogé Jean-Marie Chauvier pour mieux comprendre la situation actuelle de l’Ukraine. C’est un journaliste et essayiste belge, spécialiste de l’Ukraine et de l’ex Union soviétique. Connaissant ces pays et la langue russe de longue date, il collabore aujourd’hui au « Monde diplomatique » et à d’autres journaux et sites internet. – Jean Pestieau

Quels sont les problèmes économiques qui se posent à la population ukrainienne, principalement aux travailleurs, aux petits paysans et aux chômeurs ?

Jean-Marie Chauvier. Depuis le démembrement de l’Union soviétique en 1991, l’Ukraine est passée de 51,4 à 45 millions d’habitants. Cette diminution s’explique par une baisse de la natalité, une augmentation de la mortalité due en partie au démantèlement des services de santé. L’émigration est très forte. 6,6 millions d’Ukrainiens vivent maintenant à l’étranger. Nombreux sont les gens de l’est de l’Ukraine qui sont partis travailler en Russie où les salaires sont sensiblement plus élevés, tandis que ceux de l’ouest se sont plutôt dirigés vers l’Europe occidentale, par exemple dans les serres de l’Andalousie ou dans le secteur de la construction au Portugal. L’émigration fait rentrer annuellement, en Ukraine, 3 milliards de dollars.

Alors que le chômage est officiellement de 8 % en Ukraine, une partie importante de la population vit en dessous du seuil de pauvreté : 25 %, selon le gouvernement, jusqu’à 80 % selon d’autres estimations. L’extrême pauvreté, accompagnée de sous-alimentation, est estimée entre 2 à 3 % jusqu’à 16 %. Le salaire moyen est de 332 dollars par mois, un des plus bas d’Europe. Les régions les plus pauvres sont les régions rurales à l’ouest. Les allocations de chômage sont faibles et limitées dans le temps.

Les problèmes les plus pressants sont accentués par les risques liés à la signature d’un traité de libre échange avec l’Union européenne et l’application des mesures préconisées par le FMI. Il y a ainsi la perspective de fermeture d’entreprises industrielles, surtout à l’Est, ou leur reprise-restructuration-démantèlement par les multinationales. En ce qui concerne les terres fertiles et l’agriculture, se pointe à l’horizon la ruine de la production locale qui est assurée actuellement par les petits paysans et les sociétés par action, héritières des kolkhozes et par l’arrivée en grand des multinationales de l’agro-alimentaire. L’achat massif des riches terres s’accélérera. Ainsi Landkom, un groupe britannique, a acheté 100 000 hectares (ha) et le hedge fund russe Renaissance a acheté 300 000 ha (Ce dernier chiffre correspond au cinquième des terres agricoles belges, NdlR).

Pour les multinationales, il y a donc de bons morceaux à prendre : certaines industries, les oléoducs et gazoducs, les terres fertiles, la main d’œuvre qualifiée.

Quels seraient les avantages et les désavantages d’un rapprochement avec l’Union européenne ?

Jean-Marie Chauvier. Les Ukrainiens – la jeunesse avant tout – rêvent de l’UE, de la liberté de voyager, des illusions de confort, de bons salaires, de prospérité, etc. Rêves sur lesquels les gouvernements occidentaux comptent. Mais, en réalité, il n’est pas question d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Il n’est pas question de libre circulation des personnes. L’UE proposent peu de choses, sinon le développement du libre échange, d’importation massive de produits occidentaux, d’imposition des standards européens dans les produits susceptibles d’êtres exportés vers l’UE, ce qui soulève de redoutables obstacles à l’exportation ukrainienne. La Russie, quant à elle – en cas d’accord avec l’UE – menace de fermer son marché aux produits ukrainiens. Moscou a offert des compensations telles que la baisse d’un tiers du prix du pétrole, une aide de 15 milliards de dollars, l’union douanière avec elle-même, le Kazakhstan, l’Arménie… Poutine a un projet euro-asiatique englobant la majeure partie de l’ancien espace soviétique (hormis les pays baltes) en renforçant les liens avec un projet de coopération industrielle avec l’Ukraine, en intégrant les technologies où l’Ukraine était performante du temps de l’URSS : aéronautique, satellites, armement, constructions navales, etc., en modernisant les complexes industriels. C’est évidemment l’est de l’Ukraine qui est plus intéressé à cette perspective.

Pouvez-vous expliquer les différences régionales qui traversent l’Ukraine ?

Jean-Marie Chauvier. Il n’y a pas d’État-nation homogène en Ukraine. Il y a des contradictions entre régions. Il y a des différences historiques. Russie, Biélorussie et Ukraine ont eu un berceau commun : l’État des Slaves orientaux (9e-11e siècle), la capitale Kiev, qu’on a appelé « Rous », « Russie » ou « Ruthénie ». Par la suite leurs parcours se sont différenciés : langues, religions, appartenances étatiques. L’Ouest a été longtemps lié au Grand Duché de Lituanie, aux royaumes polonais, à l’Empire austro-hongrois. Après la Révolution de 1917 et la guerre civile, est née la première formation nationale nommée « Ukraine », co-fondatrice en 1922 de l’URSS. La partie occidentale annexée notamment par la Pologne en a été « récupérée » en 1939 et 1945, puis le territoire actuel de l’Ukraine s’est encore élargi à la Crimée en 1954.

L’Est de l’Ukraine est plus industrialisé, plus ouvrier, plus russophone tandis que l’Ouest est plus rural, paysan, ukraïnophone. L’Est est orthodoxe, rattaché au patriarcat de Moscou tandis que l’Ouest est à la fois gréco-catholique (« uniate »), et orthodoxe, rattaché au patriarcat de Kiev depuis l’indépendance de 1991. L’Église uniate catholique, notamment à l’Ouest en Galicie, a été traditionnellement germanophile, souvent en conflit avec l’Église catholique de Pologne. Le centre de l’Ukraine, avec Kiev, est un mélange des courants de l’Est et de l’Ouest. Kiev est très majoritairement russophone, ses élites sont pro-opposition et très liées aux ultralibéraux de Moscou.

L’Ukraine est donc partagée – historiquement, culturellement, politiquement – entre l’Est et l’Ouest, et il n’y a aucun sens à dresser l’une contre l’autre, sauf à miser sur l’éclatement voire la guerre civile, ce qui est sans doute le calcul de certains. A force de pousser à la cassure, comme le font les Occidentaux et leurs petits soldats sur place, le moment pourrait bien venir où l’UE et l’OTAN obtiendront « leur morceau » mais où la Russie prendra le sien ! Ce ne serait pas le premier pays qu’on aurait fait délibérément exploser. Nul ne doit ignorer non plus que le choix européen serait également militaire : l’OTAN suivra et aussitôt se posera la question de la base russe de Sebastopol en Crimée, majoritairement russe et stratégiquement cruciale pour la présence militaire en Mer Noire. On peut imaginer que Moscou ne laissera pas s’installer une base américaine à cet endroit !

Que pensez-vous de la manière dont le conflit actuel est présenté dans nos médias ?

Jean-Marie Chauvier. C’est un western ! Il y a les bons « pro-européens », les mauvais « pro-russes ». C’est manichéen, partial, ignorant de la réalité de l’Ukraine. La plupart du temps, les journalistes vont voir les gens qui pensent comme eux, qui disent ce que les Occidentaux ont envie d’entendre, qui parlent l’anglais ou d’autres langues occidentales. Et puis, il y a les mensonges par omission.

Il y a d’abord un grand absent : le peuple ukrainien, les travailleurs, les paysans, soumis à un capitalisme de choc, à la destruction systématique de tous leurs acquis sociaux, aux pouvoirs mafieux de tous bords.

Il y a ensuite l’occultation ou la minimisation d’un phénomène que l’on qualifie de « nationaliste » et qui est de fait néofasciste, voire carrément nazi. Il est principalement (mais pas uniquement) localisé dans le parti Svoboda, son chef Oleg Tiagnibog et la région occidentale correspondant à l’ancienne « Galicie orientale » polonaise. Combien de fois n’ai-je vu, entendu, lu dans les médias, des citations de ce parti et de son chef comme « opposants » et sans autre précision ?

On parle de sympathiques jeunes « volontaires de l’autodéfense » venus de Lviv (Lwow, Lemberg) à Kiev, alors qu’il s’agit de commandos levés par l’extrême-droite dans cette région (Galicie), qui est son bastion. Lourde est la responsabilité de ceux – politiques, journalistes – qui jouent à ce jeu, à la faveur de courants xénophobes, russophobes, antisémites, racistes, célébrant la mémoire du collaborationnisme nazi et de la Waffen SS dont la Galicie (et non toute l’Ukraine !) fut la patrie.

Enfin, les médias passent sous silence les multiples réseaux financés par l’Ouest (États-Unis, UE, Allemagne) pour la déstabilisation du pays, les interventions directes de personnalités politiques occidentales. Imaginons la zone neutre à Bruxelles occupée pendant deux mois par des dizaines de milliers de manifestants exigeant la démission du Roi et du gouvernement, prenant d’assaut le Palais Royal, et acclamant à la tribune des ministres russes, chinois ou iraniens ! On imagine cela à Paris ou Washington ? C’est ce qui se passe à Kiev.

Mon étonnement grandit de jour en jour en constatant l’écart entre les « informations » délivrées par nos médias et celles que je peux collecter dans les médias ukrainiens et russes. Les violences néonazies, les agressions antisémites, les prises d’assaut des administrations régionales : dans nos grands médias, rien de tout cela ! On entend qu’un seul point de vue : les opposants de Maïdan (place de Kiev où les pro-européens se rassemblent, NdlR). Dans les médias, le reste de l’Ukraine n’existe pas !

Quels sont les principaux acteurs en présence ?

Jean-Marie Chauvier. L’oligarchie industrielle et financière, bénéficiaire des privatisations, est partagée entre des groupes tiraillés entre la Russie et l’Occident. Viktor Ianoukovitch et son Parti des Régions représentent les clans (et la plus grande partie des populations) de l’Est et du Sud. Le Parti des Régions a gagné les élections tant présidentielles que parlementaires à l’automne 2013. Il a également de fortes assises à l’Ouest, en Transcarpatie (aussi appelée Ukraine subcarpathique), une région multiethnique qui résiste au nationalisme. Mais la crise actuelle, les hésitations et les faiblesses du président risquent de lui coûter très cher et de discréditer son parti…

Le pouvoir en place est largement responsable de la crise sociale qui profite à l’extrême-droite et aux sirènes trompeuses de l’UE et de l’OTAN. Le pouvoir en place est impuissant, de fait, et défend une partie de l’oligarchie. Il a favorisé l’extension de la corruption et des pratiques mafieuses.

Face à lui, il y a trois formations politiques qui ont leur base surtout dans l’Ouest et aussi dans le Centre de l’Ukraine. Il y a d’abord Batkivschina (« Patrie »), dont le dirigeant est Arseni Iatseniouk. Il a succédé à l’égérie Ioulia Timochenko, malade et emprisonnée. Ensuite, le parti Oudar (parti démocratique des réformes) dont le leader et fondateur est l’ancien boxeur, Vitali Klitschko. C’est le chouchou d’Angela Merkel et de l’UE. Les cadres de son parti sont formés par la fondation Adenauer. Enfin, le parti néo-fasciste Svoboda (« Liberté ») dirigé par Oleg Tiagnibog.

Svoboda est en filiation directe avec l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN) – fasciste, sur le modèle de Mussolini – fondée en 1929 en Galicie orientale sous régime polonais. Avec l’arrivée d’Adolf Hitler en 1933, contact est pris avec le motif « nous nous servirons de l’Allemagne pour faire avancer nos revendications ». Les relations avec les nazis sont parfois tumultueuses – car Hitler ne veut pas d’une Ukraine autonome – mais tous sont fermement unis dans leur objectif commun d’éliminer les communistes et les juifs et d’asservir les Russes. Les fascistes ukrainiens opposent le caractère « européen » de l’Ukraine à celui, « asiatique » de la Russie. En 1939, Andriy Melnik est à la tête de l’OUN, avec le soutien d’Andriy Cheptytskyi, métropolite (évêque, NdlR) de l’Eglise gréco-catholique (uniate), germanophile, « leader spirituel » de la Galicie, passée en 1939 sous régime soviétique. En 1940, le radical Stepan Bandera fait dissidence : son OUN-b forme deux bataillons de la Wehrmacht, Nachtigall et Roland, pour prendre part à l’agression menée par l’Allemagne et ses alliés contre l’URSS, le 22 juin 1941. Immédiatement déferle une vague de pogroms.

Depuis plusieurs scrutins, après la « révolution orange » de 2004, l’influence de Svoboda grandit en Galicie et dans tout l’Ouest de l’Ukraine, y compris dans les grandes villes avec 20 à 30 % des votes. Pour l’ensemble de l’Ukraine, Svoboda compte pour 10 % des votes. Svoboda est « débordé » par des groupes néo-nazis plus radicaux encore que lui.

Les trois formations politiques, Batkivschina, Oudar et Svoboda, appuyées par l’Occident, réclament depuis deux mois le renversement du gouvernement et du Président de la république. Elles exigent de nouvelles élections. Svoboda les entraîne plus loin en organisant un coup d’État perlé au niveau local. Là où il fait régner son régime de terreur, Svoboda interdit le Parti des Régions et le Parti communiste ukrainien.

Le PC ukrainien appelle à la raison depuis plusieurs semaines. Il a récolté plus de 3 000 000 de signatures pour réclamer un referendum qui devrait décider si l’Ukraine veut un traité d’association avec l’UE ou une union douanière avec la Russie. La situation insurrectionnelle incombe non seulement aux trois partis d’opposition mais aussi au pouvoir, qui a offert le pays et le peuple « sur un plateau » aux dirigeants de la pseudo-opposition, aux groupes d’extrême-droite néo-nazis, aux organisations nationalistes violentes, aux politiciens étrangers qui appellent les gens à « radicaliser les protestations » et à « lutter jusqu’au bout ». Le PC met en exergue les problèmes sociaux. Il a la position la plus démocratique parmi les partis politiques. Mais son influence se limite à l’Est et au Sud de l’Ukraine.

Quel jeu jouent les grandes puissances (États-Unis, Union européenne, Russie) dans l’affrontement actuel ?

Jean-Marie Chauvier. Zbigniew Brzezinski, influent géostratège étasunien, d’origine polonaise a tracé, dans les années 1990, la stratégie étasunienne pour maîtriser l’Eurasie et installer durablement l’hégémonie de son pays, avec l’Ukraine comme maillon essentiel. Pour lui, il y avait des « Balkans mondiaux », d’un côté l’Eurasie, de l’autre le grand Moyen-Orient. Cette stratégie a donné ses fruits en Ukraine avec la « révolution orange » de 2004. Elle a installé un réseau tentaculaire de fondations étasuniennes – comme Soros et la reaganienne National Endowment for Democracy (NED) – qui rémunèrent des milliers de gens pour « faire progresser la démocratie ». En 2013-2014, la stratégie est différente. C’est surtout l’Allemagne d’Angela Merkel et l’UE qui sont aux commandes, aidées par des politiciens étasuniens comme le républicain John McCain. On harangue les foules sur Maïdan et ailleurs avec une grande irresponsabilité : pour atteindre facilement leur objectif de faire basculer l’Ukraine dans le camp euro-atlantique, dont l’OTAN, ils s’appuient sur les éléments les plus antidémocratiques de la société ukrainienne. Mais cet objectif est irréalisable sans faire éclater l’Ukraine, entre l’Est et l’Ouest et avec la Crimée qui rejoindra la Russie comme sa population le souhaite. Le parlement de Crimée a déclaré : « Nous ne vivrons jamais sous un régime bandériste (fasciste) ». Et pour Svoboda et les autres fascistes, c’est la revanche de 1945 qu’ils vivent. Je crois malgré tout que la très grande majorité des Ukrainiens ne veut pas de cette nouvelle guerre civile ni de l’éclatement du pays. Mais la société est à reconstruire…

Jean-Marie Chauvier
interviewé par Jean Pestieau

Pour en savoir plus : Jean-Marie Chauvier :
- Euromaïdan ou la bataille d’Ukraine, 25 janvier 2014, http://www.mondialisation.ca/euromaidan-ou-la-bataille-dukraine/5366185

- Ukraine :« quelle position » ?, 13 décembre 2013, publié par la revue « Politique » (Bruxelles) et repris parhttp://www.mondialisation.ca/ukraine-quelle-position/5361486

- Allemagne nazie et OUN : repères , voir Le Monde Diplomatique, août 2007, http://www.monde-diplomatique.fr/2007/08/CHAUVIER/15050

vendredi 6 juin 2014

Un poème de Laurence Guillon en écho à la terrible situation en Ukraine

L’arche




Le monde s’ouvre en deux comme un crâne brisé
Et coulent les ténèbres, avec le sang versé,
Où se noient tous ensemble les bêtes et les gens
De peu nombreux coupables et beaucoup d’innocents.

Et tout est bien parti, comme on l’a raconté,
Quelqu’un a commencé, tout le monde s’y met.
Au début l’on proteste, puis ensuite on se tait
On n’a plus rien à dire, on ne sait que choisir
Prier ou bien se battre, rester ou bien s’enfuir.

Les ombres déchaînées ont trouvé leur visage,
C’est le vôtre, vous tous qui avez mis en gage
Votre âme dérisoire chez le grand usurier
Qui jamais ne rendra ce que vous lui bradez
Contre l’argent des autres et contre un vain pouvoir
Ou de tristes revanches. Et dans l’océan noir
Que si facilement vous avez soulevé,
Plus sûrement que nous demain vous sombrerez,
Et plus profondément, bouffons et viragos,
Assassins et voleurs, jusqu’au tréfonds des eaux.
Pleins de cris, de noirceur et de sinistre effroi
Vous n’emporterez rien dans votre tombeau froid
Que la grise charogne où votre âme a péri,
Squelettes habillés qui offensez la vie.

Et nous dont vous broyez les humbles destinées
Nous guettons sur la grève la grande arche invisible
Dont vous ne verrez pas la lumière épanchée,
Et nous irons dedans ses flancs insubmersibles
Avec tout notre amour, nos cœurs émerveillés,

Et peut-être aurons-nous alors, de vous, pitié.