Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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dimanche 13 octobre 2024

ALKIVIADIS STEFANIS, NOUVEAU GOUVERNEUR DU MONT ATHOS

Que fait Alcibiade Stefanis sur le Mont Athos !!!!

Par Panagiotis Andriotis by

nealesvou

9 Octobre 2024

Le moment de la nomination de l'ancien ministre de la Défense, M. Alkiviadis Stefanis, en tant que gouverneur du Mont Athos est intéressant, surtout après la nouvelle tension avec le monastère d'Esphigménou, où les moines sont accusés d'entretenir des relations étroites avec la Russie.

Jusqu'à présent, nous savions que les gouverneurs de ce lieu sacré étaient des diplomates ou des personnalités dont la carrière était liée à la diplomatie. Cela s'explique par le fait que l'État athonite est un régime particulier au sein du territoire grec, qui attire l'intérêt pour des raisons géopolitiques de la Russie, de la Serbie, de la Roumanie, de la Bulgarie et bien sûr de l'Union européenne. Cependant, la nomination d'un général ayant servi à l'OTAN a surpris.

La raison de cette nomination a été la démission de l'ambassadeur honoraire Anastassios Mitsialis après un court mandat. Le choix de Alk. Stefanis a été fait par Mitsotakis.

Qu'en est-il du monastère d'Esphigménou ?

Ce monastère abrite environ 120 moines, dont l'âge moyen est de 45 ans. Dans ce monastère, le patriarche Bartholomée n'est pas mentionné comme le leader spirituel de l'Orthodoxie, ce qui a provoqué sa colère.

Il existe des décisions judiciaires définitives des tribunaux grecs ordonnant la fermeture du monastère et l'expulsion des moines, décisions qui n'ont pas encore été exécutées, car aucun gouverneur n'a osé le faire.

Au Mont Athos, il y a 22 fraternités ainsi que des cellules isolées où vivent des moines solitaires. Les moines, et particulièrement ceux du monastère d'Esphigménou, peuvent être qualifiés de rebelles, toujours au sens noble du terme.

Leur mot d'ordre est : « Orthodoxie ou la mort ». C'est ce en quoi ils croient, ce qu'ils ont hérité, juré de protéger et transmettre. Toute intervention externe est donc inacceptable.

Le président Poutine a montré un grand intérêt pour l'État athonite, qu'il a visité et soutenu financièrement en aidant toutes les fraternités. Il a donné l'instruction explicite au patriarche de Russie, Alexis, de surveiller la situation et de l'informer en cas de tentative de modification du statut de l'État athonite.

En juin 2024, il a été divulgué qu'un scénario prévoyant une intervention de la police grecque et des garde-côtes au monastère d'Esphigménou pour exécuter la décision judiciaire de l'expulsion des moines a provoqué la réaction des moines. L'higgoumène Méthode (70 ans) a déclaré : « Nous défendrons le monastère jusqu'à la mort. » Il y a donc un grand risque de violence si une intervention a lieu, et la levée de l'avato (interdiction d'accès aux femmes) pourrait être une conséquence.

Il est à noter qu'en 2002, des événements similaires s'étaient produits, et la communauté monastique du Mont Athos avait demandé des détails sur l'intervention de la police et des garde-côtes. Le monastère d'Esphigménou a également fait appel aux tribunaux européens contre la décision grecque, et il est probable qu'il soit finalement justifié.

Les anciens moines d'Esphigménou ne reconnaissent pas le patriarche œcuménique comme le leader spirituel de l'État monastique. Le conflit remonte à 1972, lorsque la rencontre du patriarche Athénagoras avec le pape de Rome a été considérée comme une trahison religieuse. Aujourd'hui, les Églises orthodoxe et catholique ont progressé vers l'union.

En 2002, l'organe administratif des moines de l'Athos a déclaré l'ancienne fraternité illégale et schismatique, l'a exclue du financement que reçoivent les autres monastères, et a nommé une nouvelle fraternité d'Esphigménou à Karyès, jugée légale. La décision a été confirmée par le Conseil d'État grec, et l'expulsion des moines a été ordonnée, mais n'a jamais été mise en œuvre jusqu'à présent.

Le monastère se considère comme une communauté de chrétiens orthodoxes authentiques, et est au centre d'une querelle sacrée entre le patriarcat de Moscou et le patriarche œcuménique Bartholomée, déclenchée par la création d'une  fausse Église ukrainienne nationaliste.

Le gouvernement grec est pressé d'exécuter la décision judiciaire avant que les moines ne soient potentiellement justifiés par leur recours. Il semble que le patriarche Bartholomée ait personnellement demandé au Premier ministre l'expulsion des moines, et Mitsotakis aurait demandé en échange la destitution de l'évêque d'Amérique, Elpidophore*.

Le problème a de nombreuses facettes et sa gestion n'est pas simple. Une telle intervention annulerait l'avaton. Les 22 fraternités pourraient alors réagir, et leur ultime recours serait de déclarer l'État athonite indépendant, ce qui entraînerait le soutien complet de la Russie pour des raisons géopolitiques, ainsi que celui de la Serbie, de la Roumanie, de la Bulgarie et probablement de l'Union européenne. Une telle déclaration ferait de cet État une enclave au sein du territoire grec, avec tout ce que cela implique.

Mitsotakis a donc confié cette mission spéciale à Stefanis. Il a promis au patriarche Bartholomée de régler la question sans causer de trouble, une tâche que tous les précédents gouverneurs ont refusée, d'où la démission du dernier pour « raisons personnelles ».

Nous suivrons donc avec intérêt les actions de M. Stefanis, qui est également à la tête d'une coalition pour la région de la mer Égée du Nord, soutenu personnellement par Mitsotakis. Cependant, en raison de ses nouvelles fonctions au Mont Athos, il refuse de démissionner de son poste de chef de la coalition, laissant ainsi ses électeurs et la région sans véritable leader.

Pour l'instant, le calme règne dans l'État athonite, mais personne ne sait si une tempête éclatera et, si elle atteint son paroxysme, cela ne sera pas dans l'intérêt de la Grèce.

Il reste à voir si M. Alkiviadis Stefanis restera aussi intouchable que le prétendent ses compatriotes d'Ayassos, ou si ses actions au Mont Athos changeront cette perception.

Panagiotis Andriotis 

 économiste et ancien directeur de banque

Version française par Maxime le minime de la source 


* L'archevêque Elpidophoros d'Amérique est manifestement incapable de maintenir l'ordre au sein de l'archidiocèse grec-orthodoxe d'Amérique. Mais plutôt que de s'attaquer aux problèmes internes, il s'implique constamment dans les controverses politiques internationales. Son soutien aux LGBT, entre autres positions modernistes, a déjà aliéné les fidèles orthodoxes traditionnels. Cependant, il continue de poursuivre un programme moderniste qui comprend des ballons d'essai sur d'autres sujets controversés comme les femmes diaconesses . Et maintenant, il se rangerait du côté des efforts des autorités ukrainiennes pour dissoudre l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, ce qui ne fera qu'alimenter davantage la controverse.

mercredi 27 mars 2019

"PATRIARCHE" ? "PÈRE SPIRITUEL" ? "ÉGLISE MÈRE" , Ah bon ?!!!

Je vais dire une chose très simple à propos des agissements de « sa T.S. » Bartholomée sans m'encombrer plus longtemps des savantes controverses canoniques dont au vrai je me fous des fausses raisons qui au final ne servent qu'à fonder le mensonge.



La légitimité ultime proclamée selon laquelle le Patriarche de Constantinople Bartholomée peut agir quand il le veut, comme il le veut, où il le veut et faire ce qu’il veut, sans s’occuper de l’avis de qui que ce soit, et même pas des intéressés eux-mêmes, c’est qu'il a proclamé qu’il est le Patriarche de… « L’ÉGLISE MÈRE » de l’Église de la Russie. 

Alors je dis, comme je l’ai dit dans un autre article* à propos de la soi-disant paternité spirituelle de Bartholomée :

Sacrée conception de la maternité !

Imaginez qu’à l’âge mûr, quand vous avez fait et organisé votre vie et fondé avec amour et fierté une nouvelle famille, avec succès de surcroît, avec votre propre descendance, fidèle aux valeurs et aux principes que vous avez souhaité transmettre et perpétuer, soudain votre génitrice prenne prétexte de son statut ancien de mère pour non seulement se mêler de vos affaires, mais les bouleverser, troubler vos enfants, les manipuler, les contraindre, les menacer, et par là même vous nier tout droit à vous en occuper comme vous l’avez fait si bien jusqu’à présent…`

Non mais, vous accepteriez ça sans étonnement, sans indignation voire colère, sans broncher aucunement, et vous laisseriez tout votre héritage entre ses mains prédatrices ?

Mais qui pourrait accepter cela ?!

*NOTE : J’avais en effet écrit dans un article précédent, au moment où Bartholomée avait convoqué au Mont Athos en 2008 environ 600 policiers, dont 200 des membres des forces anti-émeutes de la police grecque, bloquant tous les accès au monastère d'Esphigmenou pour expulser ses 105 moines qualifiés  de « menaces nationale » suite à leurs critiques de la stratégie œcuméniste du patriarche et à leur refus de le commémorer dans leurs dyptiques…
"Un père qui n’est capable de répondre à ses propres enfants révoltés (à beaucoup d’égards à juste titre) que par l’appel à une force brutale extérieure à sa famille est-il digne d’être appelé père ? Quelle est l’authentique autorité spirituelle d’un tel père ? 
L’enseignement du Christ nous place constamment devant notre propre responsabilité dans ce qui nous est extérieur et nous irrite ou nous gêne chez autrui. Le Patriarche «de Constantinople» s’il veut conserver ce noble titre n'est-il pas appelé à se poser la question de la responsabilité passée et présente de son patriarcat vis-à-vis de ces 105 moines révoltés d’Esphigmenou, fussent-ils des sortes de Pharisiens forcenés. Pourquoi et comment en est-on arrivé jusqu’à ce point ?


Voilà une Institution – car pour le coup on ne saurait plus donner d’autre nom à ce ministère sacré que celui-là – qui non seulement a été imprévoyante mais qui aggrave chaque jour davantage, par sa façon répétitive et erronée de réagir, le problème que pose ce monastère à son fonctionnement hiérarchique. A une forme indéniable et chrétiennement irrecevable de violente colère doit-on répondre par une réponse de même type ? La force a déjà été utilisée… en vain. La seule solution est-elle d’augmenter l’intensité de la force employée. Toujours plus du même pour toujours plus d’erreur ?



Où est passé l’Amour ?
Est-il donc préférable et plus facile de dialoguer et faire preuve de concessions, disons d’ «amour» avec toutes les autres confessions, religions voire institutions athées sous le noble prétexte poltiquement correct de l'oecuménisme qu’avec ses propres frères ? L’admiration à peine voilée pour l’ex Patriarcat romain et la secrète ( ?) ambition de l’égaler pour se partager le monde religieux chrétien doit-elle aller jusqu’à imiter ce qui n’a même plus cours à Rome à savoir l’excommunication et bientôt l’Inquisition ? Car enfin, même à Rome, on a réussi à réintégrer la majorité des révoltés traditionnalistes contre les conséquences de Vatican II … Le Patriarcat dit œcuménique de Constantinople n'a jamais été un état comme le Vatican ou le Tibet, il ne saurait avoir les mêmes prétentions ni les mêmes revendications, mais il aurait pu être un véritable témoignage de la lumineuse foi chrétienne persécutée, du petit troupeau qui ne doit pas craindre car le Seigneur a vaincu. 

Il aurait pu être un authentique phare spirituel pour toute l'Orthodoxie, toute la Chrétienté, voire toute l'humanité (comme est souvent abusivement présenté le Dalaï Lama) vivant dans sa faiblesse mondaine mais dans sa force pneumatologique le martyre de l'unique Église, confiante en son Seigneur.
Au lieu de cela, ce qui est devenu de plus en plus une simple administration à vocation internationale, néglige, abandonne ses propres fils voire ses propres ministres tout dévoués, placés à des postes clés pour servir une diplomatie hasardeuse, sans leur fournir d'ailleurs les moyens (peut-être réservés à d'autres campagnes autant coûteuses que vaines) pour la mettre en œuvre et pour courir après la reconnaissance du monde, par tous les moyens qui n’ont qu’un rapport indirect avec la foi orthodoxe et tout simplement avec le Christ Notre Seigneur..."  Maxime le minime avril 2008

Pour conclure on s'aperçoit que pour le Patriarche il y a "schismatiques" et "schismatiques"  : les uns sont réintroduits dans l'Église sans même qu'ils aient besoin de se repentir de quelque façon même hypocrite, quant aux autres  ils sont insultés, bousculés, condamnés, et expulsés manu militari de leur lieu de prière.
Pendant des années j'ai suivi les préceptes de Saint Païssios  sur la fidélité à conserver malgré l'indignation… mais je me pose la question : peut-on se sentir encore appartenir à une "famille" dont l'indignité paternelle et maternelle sont si manifestes ?

mercredi 23 juillet 2008

Lettre privée de Païsios l’Athonite concernant l’œcuménisme




Lettre privée de Paisios l’Athonite concernant l’œcuménisme

La Sainte Montagne
Le 23 janvier 1969

Révérend Père Haralambos

Considérant la grande agitation qui a lieu dans notre Église à cause des différents groupes qui oeuvrent pour l’union [des Églises] ainsi que les échanges entre le Patriarche Œcuménique et le Pape, je suis profondément attristé en tant qu’enfant de l’Église. Aussi j’ai pensé qu’il serait bon qu’en plus de mes prières j’écrive ces quelques mots qui viennent au pauvre moine que je suis afin qu’ils servent à recoudre les différentes parties du vêtement de notre Mère [l’Église]. Je sais que vous ferez preuve d’amour et que vous allez les partager avec vos amis religieux. Merci.

Tout d’abord je demande pardon à chacun pour l’audace dont je fais preuve en écrivant ces mots car je ne suis ni un saint ni un théologien. Je souhaite que chacun comprenne que ce que j’écris est l’expression de ma profonde tristesse qui résulte de l’attitude infortunée montrant un amour pour le monde de la part de notre père le Patriarche Athénagoras.

Il semble qu’il aime une autre femme moderne qui s’appelle l’Église du pape, parce que notre Mère Orthodoxe ne l’impressionne plus du tout car Elle est tellement modeste.
Cet amour de la part de Constantinople provoque de grandes impressions parmi les Orthodoxes de nos jours, qui vivent dans un environnement où l’amour est dénué de sens et qui sont éparpillés dans des villes partout dans notre monde. De plus cet amour est conforme à l’esprit de notre temps : la famille perdra sa signification divine avec cette sorte d’amour dont le but est la désintégration et non l’union.

C’est avec un tel amour mondain que notre Patriarche nous entraîne vers Rome. Pourtant il devrait nous aimer en premier, nous ses enfants, ainsi que notre Mère l’Église ; hélas il a reporté son amour très loin de nous. Le résultat, il est vrai, fait plaisir à ses enfants séculiers qui aiment le monde ( qui ont cet amour mondain ) mais il nous a complètement scandalisés, nous qui sommes les enfants de l’Orthodoxie, jeunes ou vieux, et qui avons la crainte de Dieu.

Je dois avouer avec une grande tristesse que parmi tous les unionistes [oecuménistes] que j’ai rencontrés, je n’ai jamais vu un seul qui avait une goutte de spiritualité. Cependant ils savent parler d’amour et d’union alors qu’ils ne sont pas eux-mêmes unis à Dieu car ils ne L’ont pas aimé.

C’est avec tendresse que je supplie tous les frères unionistes : puisque l’union des Églises est une affaire spirituelle et que nous avons besoin d’un amour spirituel, laissons cette question à ceux qui ont un très grand amour de Dieu et qui sont de véritables théologiens comme les Pères de l’Eglise, qui ne sont pas des légalistes mais qui continuent à se donner en service pour l’Église (au lieu d’acheter de grands cierges) et qui sont allumés par le feu de Dieu au lieu de l’être par le briquet du sacristain…

Nous devons reconnaître qu’il n’ y a pas que des lois naturelles mais qu’il y a également des lois spirituelles. Par conséquent la colère à venir de Dieu ne pourra être évitée par une réunion de pÉcheurs (et alors nous recevrons une colère double) mais par la repentance et l’adhésion aux commandements de Dieu.

C’est pourquoi nous devrions savoir que notre Église Orthodoxe n’a même pas un seul défaut. Les insuffisances apparentes proviennent du fait que nous n’avons pas suffisamment d’hiérarques et de pasteurs ayant une solide base patristique. « Les élus sont peu nombreux ». Cela ne doit pas nous troubler. L’Église est l’Église du Christ et Il la dirige. L’Église n’est pas un bâtiment de pierres, de sable et de ciment qui peut être détruit mais l’Église est le Christ Lui-même. « Et tout homme qui tombera sur cette pierre sera brisé ; celui sur qui elle tombera elle les pulvérisera » (Mathieu, 21 :44-45).

Lorsqu’il le faudra, Notre Seigneur suscitera un Marc d’Éphèse ou un Grégoire Palamas, pour rassembler nos frères scandalisés, confesser la foi Orthodoxe, renforcer la Tradition et combler de joie notre Mère l’Église.

Dans le passé, de nombreux fidèles, moines ou laïcs, se sont détachés de l’Église à cause des unionistes. A mon avis chaque fois que des gens se séparent de l’Église à cause des fautes du Patriarche ils ne font pas bien du tout. C’est du dedans, tout près de notre Mère l’Eglise, qu’il est du devoir et de l’obligation de chaque membre de lutter à sa façon. Cesser de commémorer le Patriarche, se séparer et créer sa propre église et de continuer à parler de façon blessante du Patriarche dénote un manque de sens.

Si pour cette déviation (ou une autre) du Patriarche nous nous séparons de l’église et que nous fassions nos propres églises – que Dieu nous en préserve- nous dépasserons les Protestants ! Il est plus facile de se séparer que de se réunir à nouveau.

Malheureusement nous avons beaucoup d’« Églises » créées par des groupes importants ou même par une seule personne. Il se peut que chacun fasse son Église dans son skite (je parle de choses qui arrivent dans la Sainte Montagne) et se figure ainsi qu’il a créé son Église indépendante.

Si les unionistes [oecuménistes] donnent à l’Église sa première blessure, les groupes que je viens de mentionner lui donnent la seconde.

Prions afin que Dieu nous éclaire, y compris le Patriarche Athénagoras, afin que que l’union entre ces « Églises » se fasse en premier, que la tranquillité revienne parmi les fidèles qui ont été scandalisés, que la paix et l’amour fraternel règnent entre tous les membres des Églises Orthodoxes ; ensuite nous penserons à l’union avec les autres « confessions » si et seulement si elles désirent sincèrement embrasser la foi Orthodoxe.

Je dois ajouter qu’il y a un troisième groupe dans notre Église. Il s’agit des frères qui sont Ses enfants fidèles mais qui n’ont pas d’entente spirituelle entre eux. Ils passent leur temps à se critiquer les uns les autres et ce n’est pas pour le bon combat. Ils se surveillent mutuellement [au lieu de se surveiller eux-mêmes] et font des critiques violentes à ce que les uns ou les autres disent ou écrivent…

Beaucoup de mal en résulte car ils se font mutuellement tort. Cela sème l’incroyance dans le cœur des faibles car le comportement de ces personnes les scandalise.

Malheureusement parmi nous il y en a qui font des récriminations insensées envers d’autres. Nous voulons qu’ils conforment leur caractère spirituel au nôtre. En d’autres termes, si quelqu’un n’est pas en harmonie avec notre caractère, ou bien s’il est un peu doux avec nous, ou même s’il est un peu tranchant, nous concluons immédiatement qu’il n’est pas une personne spirituelle. Or nous sommes tous nécessaires dans l’Église : tous les Pères, les doux comme les austères ont offert leur service à l’Église. C’est comme les herbes, elles peuvent être douces ou amères et dans tous les cas elles font du bien à notre corps. Il en est de même pour le Corps de l’Église. Tous sont nécessaires. Chacun complète la caractère spirituel de l’autre et tous nous sommes liés entre nous afin de supporter non seulement nos différences de caractères mais également nos faiblesses humaines.

A nouveau je vous demande pardon d’avoir écrit avec audace. Je ne suis qu’un pauvre moine et mon travail est de lutter à la mesure de mes moyens afin de me libérer du vieil homme et d’aider les autres dans l’Égliseavec l’aide de Dieu par la prière.

C’est parce que ces nouvelles qui fendent le cœur concernant notre Sainte Orthodoxie sont parvenues à mon ermitage m’ont grandement attristé que j’ai écrit ce que je ressens.

Prions afin que Dieu nous accorde Sa grâce et que chacun puisse contribuer à sa façon à la gloire de notre Église.  
Avec mes respects pour tous.
Le moine Païsios.

(Traduit de l’anglais à partir de la revue « Orthodox Heritage » Vol. 06 Mai-Juin 2008. par Tanios)

Saint Père Païsios prie Dieu pour nous !

                                                        




mercredi 11 juin 2008

ESPHIGMENOU (suite)


Aujourd'hui, le gouvernement grec a déployé des centaines de policiers armés pour enlever de force les moines de leur monastère d’Esphigmenou. Sous la direction du ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyannis, toutes les routes au monastère ont été fermées et plus de 200 policiers dans des engins anti-émeute sont sur le mont. Athos, avec un supplément de déploiement de 400 policiers pour aider à l’assaut. Leur plan explicite consiste à enlever de force des moines pacifiques et sans défense et leur Abbé de longue date Methodios de leur monastère, et de les remplacer par ceux qui prient conformément aux exigences du gouvernement grec. Le gouvernement a autorisé l'utilisation de la force pour résoudre un différend religieux après avoir échoué à affamer les moines pendant une période de 5 ans de blocus pour les faire quitter leur monastère. Pendant cette période, ils ont interdit aux moines les livraisons de vivres, de médicaments, le combustible pour le chauffage, et l'accès aux soins médicaux tout en les soumettant à une campagne non-stop de harcèlement et d'intimidation.
Le procureur local grec, Vasilis Floridis, a détruit les moyens d'existence de ces moines pacifiques qui cherchent à être laissés à eux-mêmes de façon à prier dans leur monastère. La semaine dernière, Floridis a envoyé une lettre aux hauts fonctionnaires du gouvernement qualifiant les moines de «menace nationale» et exigeant leur retrait. C'est le même ministère qui en Octobre 2006 a menacé de "graves conséquences" tous ceux qui osaient élever leurs voix pour protester contre ces actions.
Les moines ont demandé à plusieurs reprises le dialogue avec le gouvernement grec ainsi qu’avec le Patriarche Bartholomaios d'Istanbul pour résoudre ce différend. Le patriarche, qui a déclaré les moines "schismatiques", a refusé de contribuer à la réconciliation pacifique de ce différend. Au cours des cinq dernières années, le gouvernement des États-Unis a cité la Grèce pour son traitement des moines d’Esphigmenou dans son Rapport International sur la liberté religieuse.



traduit du blog http://desniza.livejournal.com/

dimanche 3 février 2008

Максим Изповедник

Voici une autre représentation de St Maxime peint sur le mur d'un réfectoire d'un monastère de l'Athos différent du précédent (peint aussi sur le mur d'un réfectoire d'un autre monastère de la Sainte Montagne) je ne me rappelle plus lequel pour l'instant, il faut que je fasse une petite recherche dans mes archives. Oui on le fête aujourd'hui dans le calendrier julien. Tant que j'étais dans une paroisse de calendrier julien - ce qui a duré quelques années - je ne me posais pas tellement la question du calendrier et je trouvais que j'avais de la chance de ne pas avoir à me poser la fameuse question. Mais j'étais tout de même un peu étonné quand j'allais en vacances dans le midi de la France que, dans les monastères dépendant de l'Athos que je fréquentais alors, on suive plutôt le calendrier réformé comme en Grèce. Mais cela m'a habitué à jongler d'abord et puis maintenant que je suis dans une paroisse grecque, je ne pose plus la question à nouveau. Naguère j'étais malgré tout plutôt sympathisant des Paléocalendaristes et les "anarcho-Esphigmenistes" me semblaient justifiés à faire flotter leur drapeau avec "L'Orthodoxie ou la mort !" que j'ai photographié avec satisfaction. Je pensais : si on concède une partie, on cède sur le tout. Ah non ! Pas question ! Mais ce qui s'en est suivi : divisions-de-divisions-de-divisions m'a éloigné un peu de ces préoccupations. En même temps... je ne parviens pas encore à admettre que S.S. Bartholomée ait fait intervenir - même s'il en a le "droit" - la police armée grecque pour régler des divergences doctrinales (ou quelque chose comme ça finalement...) ecclésiales. Ce ne fait pas un peu Inquisition ça ? Non ?