"PATRIARCHE" ? "PÈRE SPIRITUEL" ? "ÉGLISE MÈRE" , Ah bon ?!!!
Je vais dire une chose très simple à propos des agissements de « sa T.S. » Bartholomée sans m'encombrer plus longtemps des savantes controverses canoniques dont au vrai je me fous des fausses raisons qui au final ne servent qu'à fonder le mensonge.
La légitimité ultime proclamée selon laquelle le Patriarche de Constantinople Bartholomée peut agir quand il le veut, comme il le veut, où il le veut et faire ce qu’il veut, sans s’occuper de l’avis de qui que ce soit, et même pas des intéressés eux-mêmes, c’est qu'il a proclamé qu’il est le Patriarche de… « L’ÉGLISE MÈRE » de l’Église de la Russie.
Alors je dis, comme je l’ai dit dans un autre article* à propos de la soi-disant paternité spirituelle de Bartholomée :
Sacrée conception de la maternité !…
Imaginez qu’à l’âge mûr, quand vous avez fait et organisé votre vie et fondé avec amour et fierté une nouvelle famille, avec succès de surcroît, avec votre propre descendance, fidèle aux valeurs et aux principes que vous avez souhaité transmettre et perpétuer, soudain votre génitrice prenne prétexte de son statut ancien de mère pour non seulement se mêler de vos affaires, mais les bouleverser, troubler vos enfants, les manipuler, les contraindre, les menacer, et par là même vous nier tout droit à vous en occuper comme vous l’avez fait si bien jusqu’à présent…`
Non mais, vous accepteriez ça sans étonnement, sans indignation voire colère, sans broncher aucunement, et vous laisseriez tout votre héritage entre ses mains prédatrices ?
Mais qui pourrait accepter cela ?!
*NOTE : J’avais en effet écrit dans un article précédent, au moment où Bartholomée avait convoqué au Mont Athos en 2008 environ 600 policiers, dont 200 des membres des forces anti-émeutes de la police grecque, bloquant tous les accès au monastère d'Esphigmenou pour expulser ses 105 moines qualifiés de « menaces nationale » suite à leurs critiques de la stratégie œcuméniste du patriarche et à leur refus de le commémorer dans leurs dyptiques…
"Un père qui n’est capable de répondre à ses propres enfants révoltés (à beaucoup d’égards à juste titre) que par l’appel à une force brutale extérieure à sa famille est-il digne d’être appelé père ? Quelle est l’authentique autorité spirituelle d’un tel père ?
L’enseignement du Christ nous place constamment devant notre propre responsabilité dans ce qui nous est extérieur et nous irrite ou nous gêne chez autrui. Le Patriarche «de Constantinople» s’il veut conserver ce noble titre n'est-il pas appelé à se poser la question de la responsabilité passée et présente de son patriarcat vis-à-vis de ces 105 moines révoltés d’Esphigmenou, fussent-ils des sortes de Pharisiens forcenés. Pourquoi et comment en est-on arrivé jusqu’à ce point ?
Voilà une Institution – car pour le coup on ne saurait plus donner d’autre nom à ce ministère sacré que celui-là – qui non seulement a été imprévoyante mais qui aggrave chaque jour davantage, par sa façon répétitive et erronée de réagir, le problème que pose ce monastère à son fonctionnement hiérarchique. A une forme indéniable et chrétiennement irrecevable de violente colère doit-on répondre par une réponse de même type ? La force a déjà été utilisée… en vain. La seule solution est-elle d’augmenter l’intensité de la force employée. Toujours plus du même pour toujours plus d’erreur ?
Où est passé l’Amour ?Est-il donc préférable et plus facile de dialoguer et faire preuve de concessions, disons d’ «amour» avec toutes les autres confessions, religions voire institutions athées sous le noble prétexte poltiquement correct de l'oecuménisme qu’avec ses propres frères ? L’admiration à peine voilée pour l’ex Patriarcat romain et la secrète ( ?) ambition de l’égaler pour se partager le monde religieux chrétien doit-elle aller jusqu’à imiter ce qui n’a même plus cours à Rome à savoir l’excommunication et bientôt l’Inquisition ? Car enfin, même à Rome, on a réussi à réintégrer la majorité des révoltés traditionnalistes contre les conséquences de Vatican II … Le Patriarcat dit œcuménique de Constantinople n'a jamais été un état comme le Vatican ou le Tibet, il ne saurait avoir les mêmes prétentions ni les mêmes revendications, mais il aurait pu être un véritable témoignage de la lumineuse foi chrétienne persécutée, du petit troupeau qui ne doit pas craindre car le Seigneur a vaincu.
Il aurait pu être un authentique phare spirituel pour toute l'Orthodoxie, toute la Chrétienté, voire toute l'humanité (comme est souvent abusivement présenté le Dalaï Lama) vivant dans sa faiblesse mondaine mais dans sa force pneumatologique le martyre de l'unique Église, confiante en son Seigneur.Au lieu de cela, ce qui est devenu de plus en plus une simple administration à vocation internationale, néglige, abandonne ses propres fils voire ses propres ministres tout dévoués, placés à des postes clés pour servir une diplomatie hasardeuse, sans leur fournir d'ailleurs les moyens (peut-être réservés à d'autres campagnes autant coûteuses que vaines) pour la mettre en œuvre et pour courir après la reconnaissance du monde, par tous les moyens qui n’ont qu’un rapport indirect avec la foi orthodoxe et tout simplement avec le Christ Notre Seigneur..." Maxime le minime avril 2008
Pour conclure on s'aperçoit que pour le Patriarche il y a "schismatiques" et "schismatiques" : les uns sont réintroduits dans l'Église sans même qu'ils aient besoin de se repentir de quelque façon même hypocrite, quant aux autres ils sont insultés, bousculés, condamnés, et expulsés manu militari de leur lieu de prière.
Pendant des années j'ai suivi les préceptes de Saint Païssios sur la fidélité à conserver malgré l'indignation… mais je me pose la question : peut-on se sentir encore appartenir à une "famille" dont l'indignité paternelle et maternelle sont si manifestes ?
Commentaires
Qu’on le souhaite ou pas, à moins d’adhérer à une ecclésiologie, de type « arménienne » corrigée par une dose de fédéralisme, l’église chrétienne de demain et dès à présent pour certains bien orthodoxe, ce qui primera c’est :
- La localité,
- La primauté, dans le seul esprit de « l’Agape Eucharistique »
- La catholicité comme principe théologal premier de la synodalité (sobornost).
Avec une modernité occidentale très bienvenue, S.E. Hilarion, a bien raison d’invoquer « les droits de l’Homme » mais dans une démarche tout aussi moderne il devrait intégrer à sa pensée religieuse « les droits des peuples à disposer d’eux même ».
Peut être qu’une évolution dans ce domaine pourrait nous rassurer en vu de sa promotion dans ses futures fonction à la tête de l’orthodoxie universelle ?
Qu’on le souhaite ou pas, l’église locale d’Ukraine existe à présent. Et non sans une générosité qui peut sembler décoiffante, il y a même la bas, une place pour une hiérarchie parallèle « russe ».!
Bien évidemment, on peu se limiter à l’évocation de valeurs séculières, comme il est d’usage à présent, dans les milieux « sécularisés de notre église » mais alors on pourrait demander à ses vénérables leaders d’orients d’user « de probité intellectuelle » même si ce dernier principe a du mal à être intégré par les « orientaux » bien plus capables d’actionner la « planche à billets » en pensant non sans mépris qu’ils n’ont à faire qu’à d’ imbéciles « prolétaires » tirés des soviets.
La dénonciation des actions « des pouvoirs étatiques présent ou futur » auraient certainement une CREDIBILITES ACCRUE, si tout le MAL qu’on pouvait faire au Peuple de Dieu en Ukraine n’avait déjà été fait du point de vu religieux afin de faire capoter le synode d’union, par des pressions inhumaines, irrecevables et qui resterons gravées dans l’histoire de l’église de demain... (dénigrement, viol de conscience, menaces de privation de sacerdoce et de charge épiscopale, révélation de « dossiers » et la fameuse mise en action de la « planche à billets ».
Les gilets jaunes critiquent les artisans du pouvoir « mondialisé » mais personne ne pose de questions aux gouvernants actuels de l’église des Pères, qui devraient se demander ce que pense d’eux les Personnes qu’ils vénèrent sur les Icônes.
Et vis-à-vis des fidèles de base, pris par la nausée ambiante, ont-ils réalisé, qu’ils devront payer durement, d’avoir poussé sur les pentes des aléas et des penchants individualistes et consumériste de la nouvelle société, le saint plérôme Divin des baptisés ?
Qu'on le souhaite ou pas on admet que Dieu pardonne, mais l'histoire jugera moins notre "pauvre face" que l’Église Sainte que nous avons cru devoir représenter !
Mais le plus grand d'entre vous sera votre serviteur ;
Ὅστις δὲ ὑψώσει ἑαυτόν, ταπεινωθήσεται: καὶ ὅστις ταπεινώσει ἑαυτόν, ὑψωθήσεται.
et quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.