Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 8 mars 2016

COLOGNE - Ces actes portent atteinte à l'un des biens les plus précieux de notre civilisation, la condition des femmes

sur le site du figaro.fr 

«La grille idéologique des nouvelles féministes les empêche de se saisir des vrais combats»


FIGAROVOX/ENTRETIEN. - Le 8 mars est célébrée la « journée de la femme ». Trente ans après la mort de Simone de Beauvoir, le féminisme a-t-il encore un sens ? La philosophe Bérénice Levet déplore qu'il soit devenu aveugle aux nouveaux dangers qui guettent la femme, et notamment le communautarisme islamique.

Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie à l'Ecole Polytechnique et au Centre Sèvres. Son essai La Théorie du genre, ou le monde rêvé des anges, préfacé par Michel Onfray, vient de paraître en livre de poche.

FIGAROVOX: Nous célébrons le 8 mars la «journée de la femme». Trente ans après la mort de Beauvoir, le féminisme a-t-il encore un sens, ou a-t-il au contraire accompli ses promesses? 
Bérénice LEVET: Si le féminisme a encore un sens, ce n'est surtout pas celui que lui attachent les néo-féministes, tributaires d'une grille idéologique qui les empêche de se saisir des seuls vrais combats qu'il y aurait encore à mener. L'égalité et la liberté sont acquises pour les femmes en France. Comment peut-on encore parler, ainsi que le font certains, d'un fondement patriarcal de notre société? Qu'est-ce qu'une société patriarcale? Une société où la femme dépend entièrement de l'homme, une société où la femme est assignée à résidence et vouée aux tâches domestiques. Or, si ce monde n'est pas tout à fait derrière nous, si patriarcat il y a encore en France, il se rencontre exclusivement dans les territoires perdus de la République. Là, en effet, les principes d'égalité, de liberté, d'émancipation des femmes sont foulés au pied par les hommes. Là, en effet, certaines femmes sont maintenues dans un état de minorité. Mais ce ne sont pas nos mœurs qui sont coupables mais bien l'importation, sur notre sol, de mœurs étrangères aux nôtres. En sorte que si le féminisme a encore un sens, c'est en ces territoires qu'il doit porter le fer or les femmes qui ont le courage de se dresser contre le patriarcat, contre les interdits prescrits par les autorités religieuses, et dont les frères, les fils se font les implacables sentinelles, se retrouvent bien seules. 





En dehors d'Elisabeth Badinter, qui sait faire prévaloir l'exigence de vérité et le principe de réalité sur toute idéologie, qui ose nommer les seuls ennemis des femmes aujourd'hui en France? 
Les statistiques sont là pour nous montrer que les inégalités salariales subsistent entre hommes et femmes. La lutte contre les stéréotypes permet-elle selon vous de réduire les inégalités réelles? 
Ne nous laissons pas intimider par le discours ambiant et ces statistiques qu'on ne manque jamais d'exhiber - la seule arme capable d'impressionner à notre époque, disait Hannah Arendt - qui voudraient nous faire croire que les femmes restent d'éternelles victimes de la domination masculine. Vous parlez des inégalités réelles, mais en dehors des inégalités salariales qui en effet persistent, mais dont les femmes triompheront sans tarder et sans qu'il soit nécessaire qu'une quelconque loi intervienne, quels autres exemples pourriez-vous invoquer? Aucun. Les dernières élections municipales à Paris mettaient aux prises trois femmes et c'est Anne Hidalgo qui dirige la capitale. Qui a été élu à la tête de l'île de France lors des élections départementales de décembre 2015? Valérie Pécresse. Le seul parti politique qui puisse s'enorgueillir de gagner des électeurs est dirigé par une femme, Marine Le Pen et a pour figure montante sa nièce, Marion Maréchal Le Pen. Qui préside à la destinée de France-Culture, de France 2 télévision ou de la Ratp? Respectivement, Sandrine Treiner, Delphine Ernotte, Elisabeth Borne. Qui vient d'être nommé à la direction du Centre Européen de Recherche Nucléaire? Fabiola Gianotti. Il faut donc en finir avec cette rhétorique féministe de l'assujettissement. 
L'expression «inégalités réelles» que vous avez employée m'évoque la dernière trouvaille sémantique de notre président de la République qui excelle en ce domaine. A la faveur du dernier remaniement ministériel, le chef de l'Etat a ainsi créé un secrétariat d'Etat à l'égalité réelle - on se croit revenu au temps du marxisme et du combat contre l'égalité formelle, il est vrai que François Hollande doit donner des gages à l'aile gauche de son parti et à ses satellites. 
Il semble que l'objectif primordial des féministes soit de «mettre la femme au travail» et de lui faire réussir sa carrière. La femme qui n'exerce pas de profession pour éduquer ses enfants appartient elle au passé?
Tout porte à le croire tant la femme au foyer est aujourd'hui dévalorisée socialement. Les femmes y ont-elles gagné en troquant une injonction contre une autre? Hier, assignées au foyer, aujourd'hui sommées de travailler…Qu'on me comprenne bien, je ne milite en aucune façon pour un retour des femmes dans la sphère domestique, l'indépendance économique est une immense conquête, elle est la condition même de la liberté. Mais cela ne doit pas nous interdire de nous interroger sur les conséquences quant à l'éducation des enfants, de ce désinvestissement par les deux sexes de l'espace familial. 





Avec la naissance, les parents ne donnent pas seulement la vie, ils font entrer l'enfant dans un monde, c'est-à-dire dans un monde vieux, qui le précède, un monde de significations qu'il faut lui transmettre, lui donner à aimer. Il convient donc de l'y escorter, or, requis par leur carrière, leur épanouissement personnel, les parents se sont délestés de cette tâche. «Les parents modernes, écrit le grand sociologue Christopher Lasch, tentent de faire en sorte que leurs enfants se sentent aimés et voulus ; mais cela ne cache guère une froideur sous-jacente, éloignement typique de ceux qui ont peu à transmettre à la génération suivante et qui ont décidé, de toute façon, de donner priorité à leur droit de s'accomplir eux-mêmes» 
La crise de la transmission est telle et la déréliction d'une jeunesse abandonnée à elle-même devient si éclatante, que peut-être y aura-t-il un retour de bâton. Que les parents renoueront avec leur responsabilité de parents. Sinon mieux vaut renoncer à mettre au monde des enfants. 
Sous l'impulsion de l'idéologie du genre, il semble que désormais l'horizon du féminisme ne soit plus l'égalité mais l'interchangeabilité…
Le féminisme s'est égaré en adoptant les postulats du Genre. En ratifiant ce petit vocable, en apparence inoffensif, qui s'est imposé afin de marquer une scission parfaite entre le donné biologique et anatomique (que prend en charge le mot sexe) et l'identité sexuée et sexuelle, qui serait purement culturelle (que désigne le mot Genre), le féminisme s'est littéralement désincarné. Rappelons en un mot l'enjeu de cette théorie. «On ne naît pas femme, on le devient» disait Simone de Beauvoir, le Genre considère que l'auteur du Deuxième sexe est 





demeurée comme en retrait de sa propre intuition et en poursuit la logique à son terme: si l'on ne naît pas femme, pourquoi le deviendrait-on? Si l'identité sexuée et sexuelle est sans étayage dans la nature, dans le corps, dans l'incarnation, bref si tout est culturel, pourquoi ne pas s'essayer à tous les codes, jouer de toutes les identités. Les partisans du Genre se grisent ainsi de l'obsolescence de l'identité ou de la «flexibilité sexuelle» (le Gender fluid) dont les grandes marques de luxe seraient les promoteurs au travers de leur collection de mode. 
Partant, éduquer différemment son enfant selon qu'il naît dans un corps féminin ou un corps masculin, transmettre les normes, les codes que notre civilisation attache à chacun des deux sexes est assimilée à de l'assignation identitaire, du «formatage». Que l'humanisation de l'homme ait partie liée avec l'inscription dans une humanité particulière nous est devenu inintelligible, que ces codes, ces significations partagées cimentent une société, nous est indifférent. Le Genre travaille assurément à l'interchangeabilité des deux sexes mais plus énergiquement encore, à la désidentification. La nov-éducation, acquise aux postulats du Genre et promue par notre ministre de l'Education nationale, entend parachever un processus commencée dans les années 1970. Après la désidentification religieuse et la désidentification nationale, il s'agit désormais d'accomplir la désidentification sexuée et sexuelle. 
Les féministes ont tardé à s'indigner pour le scandale de Cologne. Au moment où éclatait l'affaire en Allemagne, elles se mobilisaient contre l'absence de femmes dans la sélection du festival d'Angoulême. Que révèle selon-vous ce deux-poids deux mesures? 





Elles ont plus que tardé, elles sont demeurées muettes et quand elles sont sorties de leur silence, elles ont pris le parti de ne pas s'indigner, comme Clémentine Autain, ou alors à front renversé, à l'instar de Caroline de Haas qui a rageusement invité ceux qui avait l'outrecuidance de rendre publics les faits, à aller «déverser leur merde raciste ailleurs». Ce deux-poids deux-mesures - qu'on se souvienne également du traitement réservé à Dominique Strauss-Kahn - révèle la déroute du féminisme, son incapacité à être au rendez-vous, son inutilité et son irresponsabilité. Une chasse ouverte aux femmes se produit au cœur de l'Europe, - 766 plaintes sont déposées à la police, dont 497 pour agression sexuelle - et les égéries du néo-féminisme restent impassibles. 
Leur mutisme tient d'abord, mais la chose a suffisamment été dite, au fait que les prédateurs étaient musulmans et qu'entre deux maux - la violence faite aux femmes et le risque d'alimenter le racisme, de «faire le jeu du front national», - les néo-féministes n'hésitent pas un instant. Elles sacrifient les femmes. La barbarie peut croître, leur conscience est sauve: elles restent du côté de ceux qu'elles ont définitivement rangés dans le camp des opprimés, des réprouvés, des damnés de la terre. 
Leur résistance vient aussi, et ce point me semble décisif bien qu'il ait été peu ou pas relevé, de ce que ces faits les obligeraient à se désavouer elles-mêmes. De quel récit vivent-elles? De celui de l'éternelle domination des femmes par les hommes. A les suivre, tout resterait à faire, l'égalité, la liberté ne seraient que formelles. Lorsque Kamel Daoud écrit: «Ce que je jalouse dans l'Occident, la seule avance qu'il a comparé à nous, c'est dans le rapport des femmes», elles doivent s'étrangler. Or, si ces événements nous révoltent, c'est pour leur sauvagerie, naturellement, mais non moins pour l'offense faite à nos mœurs en matière de relation homme/femme, des mœurs taillées dans l'étoffe de l'égalité et de la liberté, et notre art de la mixité des sexes: les femmes habitent l'espace public sans hantise de voir les hommes se jeter sur elles comme de proies. 
D'aucuns, comme Kamel Daoud ou Claude Habib, ont vu dans le réveillon cauchemardesque de Cologne le symbole d'un choc des civilisations. Partagez-vous ce constat?
Il faut le dire, ces pratiques barbares ne sont pas même d'un autre âge. L'Occident n'a jamais connu de telles mœurs. Jusqu'au XXe siècle, les femmes étaient certes en état de minorité juridique par rapport à leur époux, mais elles n'étaient pas de la chair livrée à l'hallali des hommes. Les hommes ont été «poli» par les femmes, ils ont appris à dompter le désir que l'autre sexe leur inspire, à emprunter tours et détours. Ils n'ont pas exigé que l'objet de leur concupiscence se voile de la tête au pied pour ne pas céder sans délai à la tentation, ils ont appris les règles de la galanterie. Et dans notre imaginaire, il n'est rien qui évoque les scènes décrites par les victimes de Cologne sinon L'Enlèvement des Sabines tel que peint par Poussin qui a su rendre magistralement les sentiments que les femmes allemandes ont dû éprouver le soir de la Saint-Sylvestre, cette peur panique qui s'empare des femmes prises au piège, dans un guet-apens. Bref, ces actes portent atteinte à l'un des biens les plus précieux de notre civilisation, la condition des femmes. 





Nos féministes ne veulent y voir qu'une version, paroxystique certes, d'une menace qui pèserait en permanence sur les femmes. Autrement dit la différence ne serait que de degré, nullement de nature. Or, si ces actes nous terrorisent au sens fort, c'est parce que nous savons qu'ils ne sont pas le fait de quelques hommes particulièrement brutaux et/ou avinés en cette nuit de Saint-Sylvestre, mais qu'ils sont pratiques communes dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient dont ces hommes sont originaires. Ce type d'agression sexuelle de masse a un nom en arabe, Taharrush gamea. Le procès en islamophobie intenté à Kamel Daoud pour avoir eu le courage d'établir un lien entre les agressions sexuelles de Cologne et les mœurs dans lesquelles les agresseurs ont grandi est hautement significatif de la cécité et de l'irresponsabilité à laquelle l'idéologie confine. 
Oui il s'agit bien d'un choc des civilisations, et, ce qui me semble capital, rappel de ce que nous sommes une civilisation et une civilisation qui, après avoir été accablée de tous les maux, accusée de tous les péchés, n'a guère à rougir d'elle-même. Rappel également et spécialement sur ce chapitre des relations entre les hommes et les femmes, de ce que toutes les civilisations ne se valent pas.

mardi 5 janvier 2016

L'Empire chrétien vs le nationalisme et l'impérialisme ? par P. Andrew

Procession des reliques et de l'icône de la sainte famille impériale martyre du communisme

Défilé du dernier empereur chrétien accompagné de sa famille et précédé par le clergé orthodoxe


L’Empire contre-attaque :  L’Empire chrétien renaissant et la Syrie

Qu’est-ce que la civilisation orthodoxe russe à laquelle appartient plus de soixante nationalités? C’est la civilisation de l'Empire chrétien, renaissant depuis la chute de l'idéologie athée en Russie. Dans l'histoire cet empire a été connu comme la «Troisième Rome» et la «Sainte Rus ». L'Empire Chrétien n’est pas une idéologie nationaliste étroite, mais un empire multinational. Bien que son centre se trouve en Russie, certains Russes ne lui appartiennent pas. 

Être russe et parler russe n’offre aucune garantie d'identité avec l'Empire chrétien. Précisément en 1917 de nombreux Russes l’ont rejetée. Et pourtant, des dizaines de millions hors de Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Moldavie, au Kazakhstan et bien d'autres dans de nombreux pays à travers le monde lui appartiennent. Ceux qui appartiennent à l'Empire chrétien lui appartiennent spirituellement et culturellement par la confession de ses valeurs chrétiennes, le rejet du chauvinisme étroit et du racisme balkanisé, qui met une race et une langue particulières au-dessus de l'Église de Dieu. Ceux qui appartiennent à l'Empire chrétien mettent également la défense de l'Empire chrétien et de tous les chrétiens au-dessus des invasions agressives et de l’exploitation impitoyable, du viol des ressources naturelles, comme cela est malheureusement tellement banal dans l'idéologie occidentale. Catholiques et Protestants ne font pas partie de l'Empire chrétien, car leurs dirigeants ont désormais rejeté le christianisme bimillénaire sur lequel l'Empire a été fondé il y a un millénaire, le remplaçant par les idéologies du Catholicisme romain et ensuite du Protestantisme. 

 Toutefois, cela n’est pas la faute des catholiques et protestants ordinaires, qui ont été trompés et aveuglés par leurs élites, et nous ne portons pas de jugement à leur égard. Peut-être maintenant est-il venu le temps où beaucoup d'entre eux se joindront à nous, retournant à la foi chrétienne orthodoxe de leurs lointains ancêtres. Cependant, l'Empire chrétien est celui pour lequel nous devons être prêts à mourir et peu nombreux sont ceux qui sont prêts à faire ce sacrifice. Que les oppresseurs fussent des païens romains, des intellectuels hellénistes, des empereurs corrompus, des musulmans, des athées, des Ottomans d'inspiration occidentale ou des consuméristes idolâtres, nous avons toujours eu à payer notre foi de nos vies. Mais cela a aussi été une joie pour nous. Ainsi les athées d’inspiration occidentale, appelés marxistes, nous ont massacrés par millions pour nos péchés, mais nous avons été sauvés par l'invasion d'autres athées occidentaux, les nazis, et 27 millions ont donné leur vie pour que la restauration de l'Empire chrétien puisse éventuellement commencer cinquante ans plus tard.

 Ils éloignent Dieu de nous, mais ils ne peuvent nous éloigner de Dieu, qui habite dans les cœurs de ceux qui restent fidèles, en ignorant les tentations qui nous encerclent. Pour l'instant, le gouverneur de notre Empire est la Mère de Dieu dans son Icône Souveraine, qui est apparue en 1917, lorsque le gouvernement légitime de l'Empire chrétien a été renversé à la fois par les traîtres apostats occidentaux et russes. L'Empire chrétien se résume dans les mots de saint Séraphim de Sarov: «Le Christ est ressuscité, ma joie». L'Empire chrétien c’est tous ceux qui n'ont pas compromis ni trahi la foi orthodoxe, quelle que soit leur nationalité, et n'ont pas été intimidés par les puissances de ce monde. L'Empire orthodoxe est dans nos lieux de sainteté et nos sanctuaires, dans nos églises et nos monastères, dans nos icônes miraculeuses, dans les mystères (sacrements) miraculeux et dans notre vie quotidienne grâce à nos valeurs culturelles, sociales, économiques et politiques et dans notre quête de la paix, de l'honnêteté, de la justice et de la responsabilité. 

 L'Empire chrétien exprime la civilisation du Christ. Ceux qui le rejettent, consciemment et souvent inconsciemment, se laissent étreindre par l'Antéchrist. En tant que seul protecteur de tous les chrétiens du monde, l'Empire chrétien renaissant a eu à intervenir entre les juifs fanatiques (sionistes) et les fanatiques musulmans (islamistes), comme il l’a fait avant 1917. Après cette année les élites britanniques et françaises, qui avaient depuis longtemps conspiré pour faire tomber l'Empire chrétien, ensemble avec d'autres, ont dépecé l'Empire ottoman. Ils ont créé des pays comme le Liban, la Syrie, la Jordanie et l'Irak, états si artificiels qu'ils seraient toujours divisés et donc en guerre et particulièrement faciles à exploiter par des étrangers. Cependant, en 1917, l'histoire a été interrompue, l'équilibre a été perdu et les extrêmes sont apparus, que ce soit le marxisme, le nazisme, le sionisme ou l'islamisme. 

 Aujourd'hui l’agression anti-chrétienne occidentale est en train d’être mise en échec par l'Empire chrétien renaissant après une période de 25 ans durant laquelle il a ravagé sans entraves le monde, de l'Amérique latine à la Yougoslavie, du Caucase au Moyen-Orient, d'Afrique du Nord à l'Ukraine. Le gouvernement syrien, subissant l’invasion de terroristes aidés par l'Occident et financés par les alliés occidentaux, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, a appelé l'Empire chrétien renaissant à l'aide. Maintenant, l'Irak et l'Afghanistan, également anéantis par l'ingérence occidentale, ont appelé à l'aide. Seul l'Empire chrétien peut libérer le Moyen-Orient et sauver les chrétiens du monde. En conséquence, les Patriarcats d'Antioche et de Jérusalem se rapprochent toujours plus de l'Église russe.  

L'élite de l'Ouest a montré son vrai visage en condamnant notre protection des chrétiens et en soutenant des terroristes fantômes «modérés» (!). La propagande de l’OTAN, de la Turquie et de l’Arabie saoudienne soutient le terrorisme musulman et, après tout, Al-Qaida a été fondé, formé et armé par la CIA. Sans surprise, l'action militaire de l'Empire chrétien, supplié par le gouvernement syrien, a atteint plus de cibles en quelques jours en Syrie que les bombardements occasionnels et sélectifs américains en un an. Voici un endroit où l'État russe protège l'Église, ce ne fut pas toujours le cas en Russie post-soviétique, qui ressemblait parfois à la Russie soviétique. En d'autres termes, la Russie devient véritablement l'Empire chrétien renaissant. Aujourd'hui, Jérusalem est protégée par cet empire et, bien que le Mont du Temple soit toujours bloqué temporairement, les sionistes ont échoué encore une fois dans leur tentative de reconstruire le Temple. Ainsi un peu plus de temps a été accordé au monde pour se tourner vers la repentance. Fr Andrew
(version française de Maxime le minime de la source)



Le président Poutine a reçu Gennady Khazanov pour le 70e anniversaire de l'humoriste et comme il est diplômé d'une école culinaire, il lui a remis un livre de cuisine. À son tour, Khazanov a sorti une réplique de la couronne impériale russe qu'il a apportée en cadeau pour Poutine. Poutine a pris la couronne et l'a alors posée sur la tête de Khazanov  en disant "Comme vous êtes le héros de la journée d'aujourd'hui, ce n'est pas à moi  mais à vous qu'elle devrait convenir." (source)

Dans une interview avec Charlie Rose, le président russe Vladimir Poutine a d'ailleurs déclaré à «60 Minutes» de CBS   jeudi : "Ce qui est important c'est ce que vous faites pour votre pays, pas les titres dont vous êtes affublé " indiquant par là que la dénomination de  "tsar" ne lui convenait pas. (source)

jeudi 31 décembre 2015

Un bilan de 2015 et les voeux pour 2016 de P. Andrew, prêtre orthodoxe de l'ERHF

«Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche»
Comme 2015, avec ses guerres interminables,  ses horreurs terroristes et ses torrents de réfugiés misérables, les résultats des invasions cupides occidentales de pays que l'Occident a lui-même créés par son abandon du commandement du Christ d'aimer notre prochain, approche de la fin,  quels espoirs formuler pour 2016? Beaucoup sont abattus et ont peu d'espoir dans les ténèbres, craignant encore une autre conflagration mondiale conséquente à l'apostasie qui s’est exprimée dans le Nouvel Ordre Mondial anti-chrétien  imposée par le génocide il y a une génération. Cependant, pour ceux d'entre nous qui sont chrétiens, il y a toujours de l'espoir au milieu des ténèbres, car nous savons que si nous prions et faisons de notre mieux, le reste est dans les mains de Dieu. Et avec Lui ce qui est impossible pour l'humanité peut devenir possible.

Dans les pays musulmans où le chaos désastreux et la rage de vengeance ont été générés par les injustices des puissances occidentales, il semble y avoir peu de raisons d'espérer. En Irak et en Afghanistan les forces créatrices de chaos de l'OTAN ont été mises en déroute par les talibans et ont dû abandonner leurs guerres perdues. Elles ont été évacuées vers leur lointains pays d'origine, ayant en vain sacrifié des milliers de vies et gaspillé des centaines de milliards de dollars, ne laissant que les ténèbres. En Libye, son gouvernement ayant été renversé par la cupidité et l'injustice de l'Occident sous couvert d’«intervention humanitaire», règnent le chaos et le carnage. En Turquie, son régime autoritaire et guerrier étant incité par l'OTAN à faire la guerre, se voit ainsi menacé de sanctions russes et de guerre civile à grande échelle avec les Kurdes, l'avenir semble sombre. Mais cette obscurité n'est qu'une partie de l'histoire.

En Syrie, le gouvernement du président Assad a sollicité l’aide russe pour vaincre le terrorisme musulman, créé et jusqu'à récemment entièrement soutenu par les puissances occidentales. Il y a désormais des raisons d'espérer maintenant que les premières zones ont été libérées et que les réfugiés sont de retour. En Ukraine, avec la faillite du régime fasciste de Kiev,  incapable de payer ses dettes internationales, il y a un espoir que la liberté viendra sur cette terre désolée, peut-être dans quelques mois seulement, et des millions de réfugiés seront en mesure de retourner chez eux. Pendant ce temps, les forces spirituellement saines en Serbie, au Monténégro et en Moldavie repoussent les gouvernements collaborateurs et l'OTAN et le colonialisme de l'UE. À peu près la même chose se passe en Asie centrale, en Géorgie et en Arménie.

«Défendez-vous à l'Ouest et trouvez des amis à l'Est», disait St Alexandre Nevski il y a plus de 750 ans. Ainsi, la Chine et la Russie se sont alliées après que toutes deux soient devenues les victimes de la sauvage agression américaine. Les deux pays résistent au Nouvel Ordre Mondial des néocons sionistes et, de concert avec eux se sont alliés l’Inde, une grande partie du reste de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine, toutes les anciennes colonies occidentales. Ceux-ci rejettent tous le dollar américain en tant que monnaie de référence. Seuls les dirigeants apostats fous du monde occidental, avec leurs vassaux israéliens et sunnites en Palestine, l'Arabie saoudite et les États du Golfe, sont encore totalement asservis au prince machiavélique de ce monde.

Dans toute l'Europe de l'Est, dans les pays baltes, les pays tchèques, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce, les peuples qui ont des gouvernements affranchis -mais pas ceux qui ont des gouvernements fantoches corrompus - offrent une résistance à la tyrannie de l'UE et à l'invasion musulmane. Même en Europe occidentale, en France, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et au Danemark, il y a partout des forces pour la souveraineté et la restauration nationales qui se sont enfin réveillées et qui veulent revenir à leurs racines culturelles. Ils disent: «Assez, nous voulons en revenir à nos pays ». Cette libération nationale et les mouvements de résistance mondialistes, qui souhaitent rétablir la souveraineté de leur pays, se tournent vers la Russie Souveraine pour obtenir son soutien.

Spirituellement, il y a un petit nombre d’hétérodoxes en Europe de l'Ouest qui s’éveillent enfin à l'Orthodoxie. Ils réalisent enfin que les restes de l'Orthodoxie de l'Ouest, sous la forme du Catholicisme, ont été tellement affaiblis par la ‘filioquisation’ (qui transforme l'Église en une institution purement ‘de ce monde’, en abaissant Dieu à la nature humaine déchue), puis par le virus du protestantisme et ses maîtres de l’argent de l'Ancien Testament, qu'ils ne peuvent pas revenir à l'Église en masse. Ils doivent maintenant faire leur cheminement vers l'Église et à la restauration nationale par le repentir personnel.

Dans le monde de l'Église, nous nous préparons pour 2016 au fameux «Concile», redouté depuis que Washington a essayé d'imposer son ordre du jour par ses pions, les évêques appointés par le Département d'État et leurs valets salariés. Ici aussi, il y a de bonnes nouvelles. Le 21 Décembre le Patriarche Cyrille de l'Église orthodoxe russe - les trois quarts de l'Église et la seule partie qui est complètement libre - a déclaré catégoriquement que notre Église écoutera la voix du peuple, les gardiens de la Foi, et résistera à toute tentative d'apostasie de la foi chrétienne.
Si ce prétendu Concile a effectivement lieu (personne ne sait encore exactement où et quand), cela garantit que ce sera le contraire du Concile maçonnique de Vatican II il y a plus de cinquante ans, il sera l'affirmation de la foi, pas son rejet. Et dans ce cas, ce sera un véritable Concile, un Concile de St Jean Baptiste,  poussant enfin un cri de ralliement pour le monde entier, invitant à entrer dans l'Église pour lutter contre les préparatifs de la planète pour l'Antéchrist. Et si ceux qui ont l’esprit sécularisé, tentent de corrompre la foi, alors soit le  «Concile» n’aura pas lieu, soit ce deuxième «Concile de Florence» sera rejeté  par le boycott  des fidèles et du peuple restés fidèles à la vraie foi.

Ainsi, bien qu'il y ait beaucoup d'obscurité dans le monde, il y a aussi vraiment des lueurs qui sont la promesse de la lumière pour «ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort». Pour l'instant, nous répétons les paroles du Prophète et Précurseur: «Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche» et nous disons aux Pharisiens et Sadducéens: «Ô génération de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?» Contrairement aux traîtres rénovationistes infiltrés de la cinquième colonne, il y a ceux d'entre nous qui ne craignent rien et résisteront jusqu'au bout dans la fidélité au Christ et à son Église, quel qu’en soit le coût. Car nous allons gagner à la fin, ne vous méprenez pas.
le 23 Décembre, 2015 
Père Andrew.


La prédication de Jean le Baptiste. Pieter Brueghel le Jeune

jeudi 3 septembre 2015

VERS PALMYRE… message d'un prêtre orthodoxe aux Européens

D’une correspondance récente - Août   2015



 Sur les évènements actuels

Q: À l'heure actuelle on se préoccupe beaucoup des événements financiers en Chine. Que signifient-ils?

R: Je ne peux pas le dire, je ne suis pas un économiste, mais il me semble qu'il y a deux choses à dire qui sont sans aucun doute évidentes pour beaucoup. Tout d'abord, il est significatif qu'en raison de   de la tourmente boursière en Chine, le monde occidental est en train de paniquer. Cela marque un tournant, car cela montre que l'économie chinoise est aujourd'hui la plus importante dans le monde. C’était impensable il y a seulement cinq ans, et encore moins il y a vingt-cinq ans. Deuxièmement, et en raison de cela, je pense qu'il y a derrière cette crise une manipulation artificielle pour empêcher la Chine de devenir encore plus importante et pour protéger le dollar américain en tant que monnaie de réserve et de cette manière comme mécanisme mondial de contrôle. Pour les pouvoirs en place, la Chine ne doit pas être autorisée à devenir indépendante de leur contrôle mondial. Cette spéculation est artificielle. Je ne peux m’empêcher de me demander si la récente explosion massive et mortelle dans la ville chinoise de Tianjin n’est pas en rapport également avec cela. Est-ce que cela ne pourrait pas être du sabotage? Je ne sais pas.

Q: Qu'est-ce qui se passe en Ukraine en ce moment ?

R: Il est très difficile de savoir ce qui se passe là-bas. Il y a beaucoup de rumeurs. Je ne prétends pas en avoir la compréhension tellement les rapports sont de sources variées et contradictoires. Je préférerais de beaucoup citer ce qu'une personne bien informée a dit à propos de la raison de la crise et de la guerre civile en Ukraine - et aussi en Chine. Ainsi, dans une interview à « The Saker», Paul Craig Roberts a expliqué cela et aussi la haine générale envers la Russie au sein de l'élite dirigeante à Washington:

«Pendant que les États-Unis étaient focalisés  sur ses guerres au Moyen-Orient, Poutine a restauré la Russie et bloqué l'invasion planifiée par Washington de la Syrie et le bombardement de l'Iran. Le "premier objectif" de la doctrine des néo-conservateurs a été battu en brèche. La Russie a dû être mise en ligne. Voilà l'origine de l’offensive de Washington sur la Russie. Les médias américains et européens dépendants et captifs répercutent simplement "la menace russe" pour le public, qui est insouciant et autrement mal informé.

Ce qui gêne dans la culture russe c’est aussi  la morale chrétienne, le respect du droit et de l'humanité,  la diplomatie à la place de la coercition, les mœurs sociales traditionnelles - mais tout cela est  en second plan. La Russie est détestée parce que la Russie (et la Chine) est un révélateur de la volonté de pouvoir unilatéral de Washington.

Je pense que c’ est clair à propos de l'Ukraine, sans parler du Moyen-Orient, bien qu’il y ait une logique dans la soif obsessionnelle et impitoyable de puissance mondiale de Washington, elle est moralement insensée. Nous avons déjà vu les débuts de cette folie morale après la Seconde Guerre mondiale, d'abord dans la guerre de Corée et puis dans la guerre du Vietnam, mais depuis la chute de l'Union soviétique, c’est devenu flagrant. Qui peut oublier la première guerre du Golfe, une provocation créée artificiellement, où des milliers de soldats américains ont été affectés par le «syndrome de la guerre du Golfe», empoisonnés par leur propre camp.

Sur la Russie Blanche

Q: Est-ce que le Mouvement russe blanc d'aujourd'hui a un sens, presque cent ans après son commencement ?

R: Les mots « Mouvement russe blanc » ont un sens! C’est un peu comme l’expression «L'Église catholique». Vous pouvez trouver des catholiques de toutes sortes, dont beaucoup sont très loin de l'Orthodoxie et certains qui en sont très proches tandis  qu’un grand nombre est entre les deux.

Donc, de la même manière, tout d'abord, vous devez définir «Le Mouvement Blanc ». Le « Mouvement Blanc » était très varié. Malheureusement, seulement environ 10% de ceux qui ont fui l'Union soviétique pour sauver leur vie  ont continué à vivre dans l'Église et ont soutenu le tsar. La majorité n’était pas concernée par la vie de l'Église et d’ailleurs ne l’était même pas lorsqu'elle était encore en Russie. Ils étaient tout simplement anti-bolchéviques pour des raisons politiques. Cela ne signifie pas la même chose qu’orthodoxes. Cela a été clairement souligné par Saint Jean de Shanghai dans son rapport au deuxième Concile de la Diaspora de 1938. Ces «Russes blancs» ont été rapidement assimilés à la société occidentale, car ils n’étaient nullement intéressés par l'Orthodoxie russe, la source de leur identité. Un exemple anglais en est le fameux laïciste et ancien vice-Premier ministre, Nick Clegg, dont la grand-mère était « Russe blanc », mais il y en a beaucoup d'autres.

Pourtant, d'autres prétendus «Russes blancs» ont choisi le schisme, laissant complètement l'Église russe pour rejoindre le Patriarcat de Constantinople. Ces aristocrates et intellectuels modernistes du schisme parisien ont soutenu  le rénovationisme, à la fois façon pseudo-protestant primitif et pseudo-spirituel sophistiqué, qui a été inspiré par les pérennialistes comme René Guénon, Frithjof Schuon avec leurs concepts hindous et musulmans. Le premier groupe était et est purement laïciste, mais le deuxième groupe l’était et l’est également   par le biais de son impureté spirituelle qui flattait et flatte l'immense vanité narcissique de ces intellectuels.

Par conséquent, si nous voulons parler de véritable « Mouvement Blanc » aujourd'hui, nous ne pouvons que faire référence à l'Église russe hors frontière d'aujourd'hui, l’ERHF. Cependant, puisque l'Église en Russie est devenue libre, ceux qui y sont incorporés partagent des vues identiques avec nous. Ainsi les vrais « Russes blancs» sont tous ceux qui suivent l'Église et soutiennent le « Tsar blanc », indépendamment du fait que nous vivons à l'intérieur de la Russie ou à l'extérieur.

Q: Qu'est-ce que vous entendez par «ceux qui « y sont incorporés»?

R: L'Église en Russie est énorme et vous pouvez rencontrer toutes sortes de points de vue individuels, partagés par ceux qui sont à différents stades de leur incorporation à l’Église, qui ne sont pas encore totalement unis à l’Église (tserkovnost), à la compréhension de l’Église et la vie de l’Église, et qui appartiennent à la majorité. Par exemple, en Russie il y a de petits groupes connus comme les «kochetkovtsy », qui sont modernistes et œcuménistes , mais à l'autre extrême, il y a ceux qu’on appelle les « Orthodoxes  Staliniens » et qui en fait sont des nationalistes qui imaginent que Staline a soutenu l'Église ! Il y a des extrêmes de toutes sortes sur les franges de la vie ecclésiale. Puis il y a ceux qui sont corrompus, qui exploitent l’Église pour s’enrichir, on trouve quelques membres du clergé parmi eux. De toute évidence, ces petits groupes pas vraiment agrégés au troupeau ne font pas partie du courant dominant de l’Église. L’ERHF n'a rien à voir avec eux, mais plutôt avec le courant dominant à l'intérieur de la Russie.

La crise en Europe

Q: Que doit-on faire de la crise actuelle provoquée par la migration en Europe, alors que des centaines de milliers de réfugiés viennent ici du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord?

R: Comme c’est intéressant de noter que puisque le mot «immigration» est devenu discrédité dans l’Establishment, ils l’ont remplacé par le mot «migration»! Il en est de même en France. L'élite a changé le vocabulaire dans l'espoir que les gens  soient assez stupides pour ne pas comprendre ce qui se passe. Novlangue!

Je dirais ceci de la tragédie, dans laquelle des centaines de personnes meurent, généralement par noyade, chaque semaine.

Chacune de nos actions a une conséquence inévitable, il y a toujours un prix à payer. Par exemple, pourquoi la Première Guerre mondiale s’est abattue sur la Belgique? Parce que la Belgique devait payer pour le génocide qu'elle avait permis à son roi de mener à bien dans le Congo belge, où il a abattu entre cinq et dix millions de personnes et mutilé des millions d'autres, selon des estimations prudentes même. Et pourquoi Hitler a perpétré son génocide de 50 millions de personnes en Europe précisément? Parce que l'Europe devait payer pour les génocides racistes qu'elle avait menées dans ses colonies dans les Amériques, en Asie, en Asie du sud et en Afrique. Ce que Hitler a fait aux Slaves, aux Juifs et à d'autres en Europe,  fut semblable à ce que la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et le Portugal avaient déjà fait en dehors de l'Europe. Selon un commentaire cynique, si les Juifs avaient été noirs, les États-Unis auraient été aux côtés de Hitler. La Première et la Seconde Guerre « mondiales » (= européennes) ont tout simplement été un retour des crimes de l'Europe en Europe.

Aujourd'hui, ironie du sort, la sécularisation européenne, l'esprit anti-chrétien responsable de l'exploitation par l'Europe de ses empires coloniaux, est entrain de mener directement à l'immigration de masse, c’est à dire à l'islamisation de l’Europe. L'Europe est en train de devenir l’«Eurabie». Aujourd'hui, l'Europe doit payer le prix pour avoir inventé les frontières insensées de pays comme la Libye, la Syrie et l'Irak. Elle doit payer le prix pour avoir envahi, ou soutenu l'invasion de la Yougoslavie, et y avoir créé le chaos actuel (par où les immigrés entrent dans l'UE), l'Irak, l'Afghanistan et la Libye, et de ne pas avoir bougé ni faire quoi que ce soit lors des massacres de chrétiens dans ces pays ainsi que dans la Syrie, le Nigeria, l'Erythrée et la Turquie. Cette vague d'immigration (que les gouvernements occidentaux dissimulent désormais sous le nom de «migration») est la conséquence de l'ingérence de l'Europe dans d'autres pays, ou bien son indifférence tandis qu'ils brûlaient.

L’Allemagne paie un prix particulièrement élevé. Pourquoi? Parce qu'elle a introduit l’Europe de l'Est dans l'UE en vue d'exploiter ces pays et l'Allemagne a joué le rôle principal dans la destruction de la Yougoslavie. Ces immigrants ne s’arrêtent pas en Macédoine ou en Serbie ou en Hongrie ou en Slovaquie (qui dit qu'elle accepte uniquement les chrétiens), ils se dirigent vers l'Allemagne d'abord.

A: Alors, l'Europe est en crise. Qu'y a-t-il à faire?

R: L'Europe est en crise depuis 1914, surtout depuis 1918, lorsque les membres de la famille royale de Russie ont été abattus. Ne pas oublier que la maison royale russe était européenne. Le Tsar Nicolas II de Russie était dans l'esprit, dans son âme, par son origine raciale, appartenait presque entièrement à l'Europe occidentale, comme la Tsarine. Le Tsar Nicolas était un homme immensément cultivé, avec deux degrés, qui parlait cinq langues, dont le danois de sa mère. Tuer la Maison Royale Russe était un suicide pour l'Europe, c’est la raison pour laquelle l'ordre de son massacre ne vint pas de la Russie ou de l'Europe, mais  de New York. Tant que les nations européennes ne réaliseront pas cela et n’affirmeront pas leur souveraineté, elles seront   toujours des colonies américaines et des vassaux. L'Europe doit se repentir.

Aujourd'hui, près de 100 ans après ces événements, l'Europe se trouve entre laïcisme et islamisme. Par conséquent, la lutte actuelle concerne l'âme même de l'Europe. Je crains que l'Europe ne disparaisse, ne soit perdue, qu’il soit trop tard, car il semble n’y avoir aucun repentir. Le combat européen  est un combat entre l'obscurité et la lumière, entre l'identité spirituelle de l'Europe et son néant spirituel, pour sa survie même. Les peuples de l'Europe peuvent-ils survivre contre la vénalité sans scrupules de leurs élites, leurs Establishments? Je suis de plus en plus pessimiste.
Ceux qui sont spirituellement conscients en Europe semblent faire voile vers la Russie sur l'épave du Titanic européenn, fuyant la Mer Morte de Sodome.

Q: Faites-vous allusion à l'establishment britannique, quand vous parlez de la «vénalité de leurs élites »?

A: Nous savons maintenant, comme on l'a longtemps suspecté que l'establishment britannique, comme la Rome antique, est corrompu par la pédophilie, mais les autres Establishments occidentaux ne sont en général pas mieux. Je le sais de l’Establishment français meurtrier en particulier.

Q: Donc, est-ce que les membres t pleinement intégrés à l'Eglise orthodoxe russe, ceux  que vous appelleriez peut-être «la vraie Russie Blanche», ont un message pour l'Europe dans sa crise spirituelle présente?

R: La Mission orthodoxe russe vis à vis de l'Europe est de sauver le meilleur de la vieille Europe, ce qui est compatible avec la foi orthodoxe et l'Église, compatible avec la Sainte Russie. Cela signifie que notre mission est de ressusciter la Sainte Europe – les Saints de l'Europe. Ce sont les saints de l'Europe, le meilleur de la vieille Europe, qui parlent à la Sainte Russie car nos idéaux sont les mêmes.

L'Occident est tombé dans l'hédonisme et l'hédonisme est devenu la bestialité; l'Occident est tombé dans le culte du confort et le confort est devenu  la fin de la culture, la ruine morale. Les deux premières Rome, Rome et Istanbul, ne peuvent être d’aucune aide dans ces circonstances, parce qu'elles ne sont que des reliques, quoique très importantes et historiques. Elles ont toutes deux été nationalisées, l'une par la vieille mentalité païenne romaine, l'autre par l'hellénisme. Seule une nouvelle Rome avec un État fort et une Foi forte et un esprit multinational  peut résister. Ainsi, notre mission est de donner à l'Europe les commandements de la Sainte Russie afin de la sauver.

Q: Quels sont ces commandements?

R : Ces commandements sont de garder:

1. L’Orthodoxie, sans compromis en tant que le meilleur de la Sainte Russie, ce que nous pouvons appeler la vraie Russie Blanche, indépendamment du fait qu'elle soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la Russie.

2. La souveraineté, l'identité spirituelle souveraine de chaque peuple européen et sa langue.

3. Le Peuple, le respect de chaque peuple et de la culture de l'Europe en leur montrant que nous ne vivons pas seulement de pain.

Si l'Occident ignore ces commandements et n’offre aucune résistance spirituelle, son avenir est Palmyre.

  le 30 Août, 2015 Père Andrew.
(version française par Maxime le minime de la source)