Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 18 avril 2012

LA SAINTE LUMIÈRE de JÉRUSALEM





فيض النور المقدس من قبر المسيح له المجد في كنيسة القيامة في القدس، يوم سبت النور 23 نيسان 2011.

mercredi 28 mars 2012

Un peu de sensibilité féminine dans ce monde de brutes imbéciles...

Un film qu'il faut avoir vu...

سكر بنات Sukkar banat 2007 un film d'une femme Nadine Labaki
bande-annonce en version française
peut-être pas très carêmique...me dira-t-on
certes, mais vu le contexte, ça pourrait rendre moins pessimiste.


dimanche 10 octobre 2010

Sur le Blog de Claude : St Antoine-Rabah

UN SAINT ORTHODOXE DE LA TRIBU DE MOHAMMED



Св. Феодор Тирон



Peu de choses nous sont connues des vies des saints anciens de l’Eglise Orthodoxe d’Antioche, étant donné que nombreux furent ceux qui ont été oubliés, et ce n’est que récemment que les trésors de l’héritage orthodoxe en langue arabe est à nouveau accessible pour être étudié. 

Parmi ces saints, le martyr Antoine-Rabah, qui vécut à la fin du VIIIè s. à Damas... lire la suite ICI 

samedi 12 juin 2010

Ce que l'Islam doit à Byzance...



Pour beaucoup de nos jours l’occident est redevable à l'islam d’avoir transmis entre autres la pensée grecque et le calcul. En effet, les mathématiques, la science, la médecine, la musique, la philosophie occidentales semblent devoir beaucoup à l’islam à qui l’on doit également le poivre, le papier et la guitare.

Mais peu nombreux sont ceux qui connaissent l'influence énorme que d'autres civilisations eurent sur l'islam. La Perse sassanide, par exemple, et surtout l'Empire Byzantin.

L'influence byzantine sur l'Islam était inévitable. Quand Mahomet mourut en 632 les armées arabes furent confrontées, au nord du désert à une superbe civilisation chrétienne sophistiquée, la moitié orientale de l'Empire romain, qui n'avait pas été soumise au déclin et à la chute de l’occident. Bien au contraire. Les Arabes savaient cela et ils ne cherchèrent pas seulement à vaincre, mais à imiter et à dépasser leurs conquêtes. Ils durent cependant apprendre d'abord. Non pas la guerre terrestre - Byzance avait du mal à faire face à leurs tactiques rapides et furieuses. La seule chose probablement que les Arabes ont adoptée a été la pratique byzantine de l'utilisation de la ruse pour gagner des batailles, en encourageant l'ennemi à déserter ou à changer de camp.
En ce qui concerne la guerre navale toutefois les Arabes étaient des débutants. Ils n'avaient ni flotte ni expérience, et ce furent les marins syriens qui fournirent les équipages et les savoir-faire. Ils apprirent néanmoins très vite et remportèrent des batailles sur mer, mais l'attaque de Constantinople en 678, fut défaite par une invention byzantine, le lance-flammes crachant le feu grégeois, une arme que les Arabes ont copiée mais jamais égalée.



Administrer même une partie de l’empire de quelqu'un d'autre nécessite de la pratique, il n'est donc pas surprenant que pour leurs débuts les envahisseurs musulmans se sont contentés de laisser les chrétiens continuer à administrer des pays comme la Syrie et l'Égypte.
Les premières pièces de monnaie musulmanes étaient des copies des pièces de monnaie byzantines ; on enleva cependant sur une face les bras de la Croix du Calvaire représentée, laissant un simple poteau sur un piédestal.


L’influence byzantine fut également particulièrement importante dans l'architecture musulmane primitive. Le premier grand bâtiment islamique fut le Dôme du Rocher  à Jérusalem, érigé, selon la tradition musulmane, sur le rocher où Abraham aurait préparé le sacrifice de son fils (cf. Gn 22) et l'endroit d'où Mahomet fut, dit-on, emporté au ciel par sa monture Al-Buraq afin de rencontrer Allah (cf. Coran, sourate 17) ; la roche porterait l'empreinte laissée par son pied. Sous la roche se trouve une grotte appelée ''le puits des âmes'' : celles-ci, selon la foi musulmane, s'y réunissent en attendant le Jugement dernier. Il a donc été inspiré par la Rotonde, sur le tombeau du Christ, partie de l’église de la Résurrection construite vers 325/326 sous l'empereur Constantin. C'est pourquoi les dimensions en sont presque identiques, ainsi que l'arcade circulaire centrale, les nefs, le dôme et ses ouvertures.


Le décor aussi en était byzantin: marbre et mosaïque richement décorée d'or. Un autre grand bâtiment du début de l’islam fut la mosquée voisine al-Aqsa. Là, le modèle fut la partie de l'Eglise du Saint-Sépulcre, construite sur le Golgotha lui-même, et la mosquée là aussi a incorporé des caractéristiques de l'architecture byzantine. Le Calife responsable sollicita également l'aide des byzantins, pour la Grande Mosquée de Damas et la Maison du Prophète à Médine, et l'empereur fut heureux de fournir des mosaïstes et des matériaux.

Grande Mosquée de Damas


Cette photo de Mosquée Al-Aqsa est fournie gracieusement par TripAdvisor

 Basilique de la Résurrection

Basilique de la Résurrection

Pour ce qui concerne l'art et l'architecture, il a fallu quelques siècles, mais les musulmans ont enfin réussi à unifier les techniques et les thèmes de leurs terres conquises en les refondant dans des formes qui respiraient l'esprit de l'Islam […] Cependant jusqu’au X°siècle même, on fit appel aux artistes byzantins, ainsi le Calife de Cordoue à l'époque demanda  à l'Empereur d'envoyer un mosaïste pour travailler sur la Grande Mosquée. L'homme est arrivé dûment équipé, avec des tonnes de cubes et a enseigné la technique de la mosaïque à un groupe de gens du pays. Qui plus est, il semble bien que les palais musulmans du sud de l'Espagne, comme l'Alhambra, descendirent en droite ligne du Grand Palais de Constantinople, qui n’existe plus, hélas. Au XIIe siècle, un bâtiment dans le style à stalactite Turque seldjoukide a été ajouté à ce même Grand Palais.

Sans doute le plus grand défi architectural pour l'Islam était d'égaler voire de surpasser le plus grand temple de la chrétienté – Sainte Sophie à Constantinople. Une fois que la ville fut conquise par les Turcs en 1453, c’est exactement ce que leurs architectes essayèrent de faire et ils atteignirent en effet la quasi-perfection avec la Mosquée Bleue, la Mosquée Sόleyman et d’autres. Comme Sainte Sophie ces glorieux bâtiments impériaux avaient une vaste coupole centrale appuyée par des demi-dômes, un imposant porche et une cour à arcades avec une fontaine pour les ablutions. Mais malgré toute la perfection des grandes mosquées d'Istanbul aucun de leurs dômes n’a jamais dépassé le dôme du prototype. Les tout premiers minarets à côté des mosquées ont été inspirés par les tours carrées des églises syriennes, et d'autres éléments chrétiens encore ont influencé l'Islam. Les niches de prière (en arabe : مِحْراب [miḥrāb], sanctuaire) face à La Mecque proviennent des niches de prière des premiers chrétiens orientées à l'est, qui ont également légué leurs salles de prière aux musulmans, les prosternations et le jeûne ainsi certainement que le chapelet de prière (komboskini). Les moines du désert avaient l’habitude de chanter des psaumes dans le milieu de la nuit, et c'est probablement ce qui a donné lieu à la psalmodie du Coran par les musulmans d'aujourd'hui. En fait, les musulmans ont été si impressionnés par l'ascétisme et les autres pratiques spirituelles des moines qu'en temps voulu, ils ont intégré bon nombre de ces caractéristiques dans le mysticisme soufi.



Par ailleurs dans le monde séculier, les tribunaux des califes de Damas et de Bagdad, ont hérité en grande partie de la splendeur byzantine leur goût pour les costumes de luxe, les vases d'or, les pierres précieuses magnifiques et autres signes luxueux ostentatoires.

On sait ce que l'Islam a transmis en partie de l’héritage grec classique à l'Ouest - Aristote, Platon, Euclide, Archimède, Hippocrate - mais il faut rappeler que l'Islam, l’a acquis en totalité de Byzance, qui pendant des siècles a soigneusement conservé le précieux héritage dans les bibliothèques d'Antioche en Syrie, de Césarée et de Gaza en Palestine, et d’Alexandrie en Egypte. En effet, les citoyens de Constantinople avaient l'habitude de citer Homère autant que nous citons aujourd'hui Shakespeare. Et, au IXe siècle le Calife de Bagdad a invité le byzantin Léon le Mathématicien (métropolite deThessalonique de 840 à 843) à lui rendre visite, parce que Léon était un expert renommé en science classique, en mathématiques et en astronomie.

Il faudrait également mentionner les racines byzantines de la musique arabe (proximité voire similitude des modes, de l'ornementation, du phrasé, des glissandi, de la flexion des notes...) car contrairement aux idées reçues, c'est tout de même la musique byzantine qui est la plus ancienne, c'est donc elle qui est première et qui a influencé la musique arabe et non l'inverse... (lire  les articles de Michaël Ibrahim, musicien orthodoxe arabe)


Ironie finale. Demandez à quiconque de citer le symbole de l'islam et l’on vous dira: «Le croissant ». Pourquoi le croissant ? Parce que quand les Turcs prirent Constantinople, ils décidèrent d'adopter le symbole de la ville, un croissant de lune, et de se l’approprier. Ainsi, lors de la conversion de Sainte-Sophie en mosquée, ils ont supprimé la croix chrétienne de la coupole et l'ont remplacée par leur nouvel emblème. L'ironie, c'est que bien avant l'époque du Christ, la ville avait choisi le croissant lunaire pour honorer la déesse lunaire Hécate, célébrée par les habitants pour avoir sauvé la ville contre les attaques de Philipe II de Macédoine en 340-339 av. JC. 



Constantin en 330 ap.JC a ajouté l’étoile de la Vierge Marie au drapeau. Byzance serait alors aussi la première nation ou empire attesté à utiliser la combinaison du croissant de lune et d’une étoile ensemble comme emblème.




(compilation de diverses sources traduites par Maxime le minime)

dimanche 28 février 2010

L'hymne acathiste en arabe -Ἀκάθιστος - المدائح (extrait)



par P. Agapios Abu Saada's extrait du CD "Taqabali Taqdimatana Hatheh" - ou "Accept Our Offerings" Il est malheureusement impossible maintenant de trouver ce CD enregistré il y a quelques années..

dimanche 21 février 2010

"Le Dimanche de l’Orthodoxie sacre l’image" par Mahmoud Zibawi


Le couvent Notre-Dame de Balamand conserve une icône datée de 1722 qui, comme l’indique l’inscription grecque qui la couronne, célèbre la fête du Dimanche de l’Orthodoxie. Oeuvre de Hanania, troisième descendant d’une dynastie d’iconographes travaillant à Alep entre le XVIIe et le XIXe siècle, l’icône suit fidèlement un schéma iconographique fixe adopté par les iconographes dès le bas Moyen Age. L’image est divisée en deux registres. Sur la partie inférieure, un évêque, des moines et une moniale entourent l’icône du Christ. On reconnaît, au centre, Théodore le studite et Théophane du Grand Champ, défenseurs acharnés des images saintes au IXe siècle. Deux de ces saints confesseurs qui les accompagnent de part et d’autre portent des rouleaux marqués d’inscriptions grecques célébrant “la Vierge, Mère de Dieu et de tous les orthodoxes” et “l’icône non souillée “ du Christ. Au- dessus de cette assemblée, une impératrice, un prince, un évêque et un prélat entourent une grande icône de la Vierge à l’enfant que deux anges gardent pieusement. Sont identifiés, à gauche, l’impératrice Théodora et son fils, le jeune Michel III; à droite, Méthode, grand patriarche de Constantinople.

Le Dimanche de l'Orthodoxie


Le Dimanche de l'Orthodoxie 65 x 47.5 cm, oeuvre d'Hanania d'Alep, 
1922, Couvent grec orthodoxe Notre-Dame de Balamand, Kura, Liban


Au VIIIe siècle, on le sait, l’existence de l’Eglise fut dominée par le mouvement iconoclaste. L’image religieuse est au centre de la vie de l’Empire byzantin où elle suscite une querelle et une controverse théologique qui s’étendent sur plus d’un siècle. Au bout d’une longue épreuve de feu, l’icône occupera sa place d’honneur au Coeur de la confession de foi de l’Eglise. Restauré en 843, le culte des images incarne désormais le “Triomphe de l’Orthodoxie”. L’iconoclasme connut deux périodes déterminants. La première commence en 726, quand, déclenché par l’empereur Léon III, ce mouvement rencontre une résistance passionnée. Violente et sanglante, cette période prend fin en 787: sous le règne d’Irène l’Athénienne, le septième Concile Oecuménique restaure l’orthodoxie et rétablit le culte des images. Réunis à Nicée, 357 évêques établirent l’enseignement de l’Eglise concernant les icônes. L’art religieux acquiert sa définition dogmatique: les icônes du Christ, de la Vierge, des saints et des anges sont élevées au rang de la croix et des saintes écritures, “car dans la mesure où ils sont continuellement représentés et contemplés en image, ceux qui les contemplent s’élèvent vers la mémoire et le désir de leur prototype”. La deuxième période de la querelle des images s’étend de 813 à 842. Après la mort de l’empereur iconoclaste Théophile, l’impératrice Théodora restaure le culte des images en 843. L’épigramme du patriarche Méthode sur l’image du Christ reconstituée par l’impératrice commémore cette réhabilitation.

“En voyant ton image immaculée, ô Christ, et ta croix tracée en relief, je me prosterne et je vénère ta vraie chair. Etant le Verbe du père, ta nature est hors du temps mais tu as été vu dans le temps, mortel par ta mère. En décrivant ta chair qui a souffert, ô Verbe, je déclare ta nature divine indescriptible. Mais les disciples des dogmes de Mani avec leurs bavardages stupides et prétentieux qualifient d’apparence irréelle ton incarnation par laquelle tu t’es uni au genre humain, et ne pouvant supporter de te voir représenté, dans une rage de colère et d’insolence léonine, ils ont descendu ton image vénérable qui depuis les temps anciens était tracée ici. Mais la reine Théodora, gardienne de la foi, avec ses descendants habillés de pourpre, réfutant leur erreur illicite et imitant les rois pieux, se montrant plus pieuse que tous, l’a restaurée pieusement sur cette porte du palais, pour sa gloire, son éloge et sa réputation, pour le bien de l’Eglise entière, pour le bonheur du genre humain, pour la perte de nos mauvais ennemis et des barbares”.

L’icône peinte par Hanania illustre parfaitement cette épigramme. Bien plus, elle énonce magistralement la théologie de l’image. Deux icônes, on l’a dit, sont visible sur cette peinture de style post-byzantine. Sur le registre inférieur, Théodore le Studite et Théophane du Grand Champ soulèvent l’icône du Christ. Icône des icônes, Jésus scelle la Nouvelle Alliance et révèle la gloire divine, “gloire qu’iI tient de son Père comme Fils unique”. Sur le registre supérieur, les deux anges gardent l’icône de la Vierge à l’enfant. L’image désigne l’Incarnation, mystère qui fonde l’icône. Né de Père indescriptible, le Fils ne peut avoir d’image. Né de Marie, il a une image qui correspond à celle de sa mère. Cette image n’est pas simplement humaine, car elle reflète la dignité paradisiaque de l’homme. Le nouvel Adam vient rétablir la ressemblance divine que le premier Adam qui fut créé à l’image de Dieu a perdue dans sa chute. “ Le verbe non descriptible du Père s’est fait descriptible en s’incarnant de toi, Mère de Dieu”, dit la prière, “ayant établi dans sa dignité originelle l’image souillée, il l’unit à la beauté divine”.

Le Dimanche de l’Orthodoxie sacre l’image. L’interdiction de toute représentation formulée et répétée dans l’Ancien Testament est levée par le Christ, pour son corps pour les membres de son corps: sa mère et ses amis saints. Inséparable de son Fils, Marie est l’image suprême de cette nature déifiée qu’elle partage avec les saints.
par Mahmoud Zibawi in Esquisse numéro 11, 2004

vendredi 8 janvier 2010

Saint Abo, jeune arabe de la ville de Bagdad




Saint Abo était un jeune arabe de la ville de Bagdad, la capitale de l'immense califat qui, en cette seconde moitié du huitième siècle, s'étendait jusqu'aux confins de l'ancien empire perse. Elevé dans la religion musulmane et instruit dans l'art des parfums autant que dans les lettres arabes, il rentra au service du prince de Géorgie, Nersès, alors en disgrâce et tenu prisonnier à Bagdad. Lorsque ce dernier fut libéré par le nouveau calife (776) et put reprendre le gouvernement du royaume chrétien de Géorgie, Abo le suivit dans cette terre lointaine, il en apprit la langue, s'intéressa à sa culture et surtout, frappé par la douceur des moeurs des Chrétiens, il se mit avec ferveur à l'étude de l'Ecriture Sainte et des Dogmes de la Sainte Eglise. Rapidement convaincu que là était la Vérité, il ne pouvait cependant recevoir le Saint Baptême, de peur d'être aussitôt mis à mort par les Sarrasins; aussi observait-il en secret le mode de vie des Chrétiens. Trois ans plus tard, Nersès ayant de nouveau perdu les faveurs du calife, Abo l'accompagna dans sa fuite vers le pays des Khazars, (au Nord du Caucase), peuple sauvage et sanguinaire qui reconnaissait pourtant le Dieu Créateur et qui leur fit bon acceuil. Abo put être baptisé au nom de la Sainte Trinité et persévérer librement dans le jeûne et la prière, tout en suivant son maître dans ses tribulations. Pendant le Carême, bien qu'il vécût en ville, il menait des combats semblables à ceux des grands maîtres du désert, soumettant les élans de la chair à l'esprit et repoussant les assauts des démons par le jeûne prolongé, le silence et les veilles.




Comme Nersès avait obtenu la permission de rentrer dans sa patrie, Abo insista pour le suivre et révéler publiquement sa conversion à ses anciens coreligionnaires. «Quel mérite y aurait-il pour moi à rester en ce pays où il n'y a ni danger, ni occasion de mourir pour le Christ?» disait-il. Parvenu à Tiflis, il professa ouvertement sa Foi Chrétienne, en dépit des injures et des tentatives d'intimidation, sans être toutefois sérieusement inquiété: car son heure n'était pas encore venue (cf. Jean 7:30; 8:20). Finalement arrêté (à la fin de l'année 785) et mis en jugement devant l'émir, il fut jeté en prison où, chargé de lourdes chaînes, il resta pendant dix jours dans le jeûne, les hymnes d'action de grâces et la prière incessante. Le dernier jour, après avoir annoncé à ses compagnons que l'heure de son union au Christ était désormais proche, il vendit ses vêtements et demanda qu'on brûlât pour lui dans toutes les églises de la ville encens et cierges, afin qu'il fût fortifié par les prières de l'Eglise. Puis il passa toute la nuit de la Fête de la Théophanie debout au milieu de sa cellule, en tenant en mains deux grands cierges qui achevèrent de se consumer à l'aube. Le Saint dit alors: «Comme mon Seigneur Jésus-Christ est descendu nu en ce jour dans les eaux du Jourdain pour être baptisé, c'est mon tour maintenant de descendre en ville, comme dans les eaux sacrées, pour être baptisé par le feu et l'Esprit dans mon propre sang ... » Il se lava le visage, s'oignit de parfums en chantant: «Courons derrière Toi dans l'effluve de tes parfums» (Cantique des cantiques 1:4); puis, après avoir communié aux précieux Corps et Sang de Notre Seigneur, il suivit docilement ses bourreaux, en consolant sur le chemin les fidèles qui pleuraient. Il leur disait: «Ne pleurez pas sur moi, mais soyez joyeux, car je vais vers mon Seigneur». Quand on lui enleva ses chaînes, il arracha soudain sa tunique, et nu comme au Baptême, les bras en croix et le visage plein de joie, il tendit le cou sous l'épée en invoquant le Christ.

De peur qu'on ne vienne vénérer son corps, les Sarrasins le brûlèrent et jetèrent ses restes dans le fleuve, avec la terre imprégnée de son sang. Mais une colonne de feu apparut bientôt sur le lieu de son exécution et au-dessus des eaux, si bien que les fidèles purent récupérer et dignement vénérer ses précieuses Reliques.

vendredi 18 décembre 2009

"Aujourd’hui notre parole, comme chrétiens et comme Palestiniens..."

Extraits d' un appel oecuménique à la fin de l'occupation de la Palestine


jerusalem06_lg.jpg


[...] Nous croyons en Dieu, un Dieu bon et juste
2.1 Nous croyons en Dieu, un et unique, créateur de l’univers et de l’humanité, un Dieu bon, juste et aimant toutes ses créatures. Nous croyons que toute personne humaine est créée par Dieu à son image et à sa ressemblance. La dignité de l'être humain provient de celle de Dieu et elle est égale en toute personne humaine. Cela veut dire pour nous, ici et maintenant sur cette terre en particulier, que Dieu nous a créés non pour que nous nous disputions et nous affrontions, mais afin que nous nous connaissions et nous aimions les uns les autres, et pour édifier ensemble cette terre, par notre amour et notre respect mutuel.
2.1.1 Nous croyons en son Verbe éternel, son Fils unique notre Seigneur Jésus Christ, qu’il a envoyé comme Sauveur du monde.
2.1.2 Nous croyons en l’Esprit Saint qui accompagne l'Eglise et l’humanité dans leur cheminement. C’est lui qui nous aide à comprendre les Ecritures, dans les deux Testaments, formant une seule unité, ici et maintenant. C’est lui qui nous révèle la manifestation de Dieu à l’humanité, dans le passé, le présent et l’avenir.

Comment comprendre la Parole de Dieu ?
2.2 Nous croyons que Dieu a parlé à l’humanité, ici, dans notre pays : “Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les Prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils qu’il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a fait les siècles” (Hb 1, 1-2).
2.2.1 Nous, Palestiniens chrétiens, comme tout chrétien dans le monde, nous croyons que Jésus Christ est venu accomplir la Loi et les Prophètes. Il est l’alpha et l’oméga, le début et la fin. Illuminés par lui et guidés par le Saint Esprit, nous lisons les Ecritures, nous les méditons et nous les interprétons, comme le fit Jésus aux deux disciples d’Emmaüs : “Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toutes les Ecritures, ce qui le concernait” (Lc 24,27).
2.2.2 Le Christ est venu proclamer que le Royaume de Dieu est proche. Il a provoqué une révolution dans la vie et la foi de l’humanité. Il nous a porté un “enseignement nouveau” (Mc 1,27) et une lumière nouvelle pour comprendre l’Ancien Testament et les principaux sujets qui y sont mentionnés et qui ont rapport avec notre foi chrétienne et notre vie quotidienne, tels les promesses, l’élection, le peuple de Dieu et la terre. Nous croyons que la Parole de Dieu est une parole vivante qui jette une lumière nouvelle sur chacune des périodes de l’histoire. Elle manifeste aux croyants ce que Dieu dit ici et aujourd’hui. C’est pourquoi il n’est pas permis de transformer la  Parole de Dieu en lettres mortes qui défigurent l’amour et la Providence de Dieu dans la vie des peuples et des personnes. C’est là le défaut des interprétations bibliques fondamentalistes, qui nous portent la mort et la destruction lorsqu'elles figent la Parole de Dieu et la transmettent, comme parole morte, de génération en génération. Cette parole morte est utilisée comme une arme dans notre histoire présente, afin de nous priver de notre droit sur notre propre terre.

2.3.4 Notre lien avec cette terre est un droit naturel. Ce n’est pas seulement une question d’idéologie ou de théorie théologique. Pour nous, c’est une question de vie ou de mort. Certains ne sont pas d’accord avec nous, et nous traitent même en ennemis pour la seule raison que nous voulons vivre libres sur notre terre. Parce que Palestiniens, nous souffrons à cause de l’occupation de notre terre, et parce que chrétiens, nous souffrons des fausses interprétations de certains théologiens. Face à cela, notre rôle consiste à rester fidèles à la Parole de Dieu, source de vie, non de mort, et à conserver la “bonne nouvelle” comme elle est, “bonne” pour nous et pour tous les hommes. Face à ceux qui menacent notre existence comme Palestiniens, musulmans et chrétiens, par les Ecritures Saintes, nous renouvelons notre foi en Dieu, car nous savons que la Parole de Dieu ne peut pas être pour nous une source de mort  >> LIRE LE TEXTE COMPLET

mardi 24 novembre 2009

Aïcha, Lolita et les autres, ou la pudeur des jeunes filles...

Le jeudi 10 septembre 2009 à 04:00, on pouvait lire sur Actu France Soir / Service Etranger :Gaza - Les écolières chrétiennes obligées de porter le voile"Le gouvernement du Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza depuis 2007, a décidé de contraindre les jeunes filles chrétiennes à se couvrir la tête dans les écoles publiques..."

 Première remarque : On a beau défendre les "bonnes" causes et se sentir solidaire des peuples opprimés...si on est chrétien, on finit toujours par être l'objet d'une ferme volonté de soumission de la part d'un certain(?) Islam. En fait c'est une question de proportionnalité et de rapport de force en présence, de quota pour parler simplement. Le "bon" islam, c'est à dire "tolérant" selon les critères humanistes des droits de l'homme, laissant vivre tout le monde selon son propre mode de rapport au divin est tout simplement un islam minoritaire de par la proportion de sa population en pays de culture chrétienne... On peut dire "Culture chrétienne" parce que les droits de l'homme c'est simplement du Christianisme laïcisé, socio-moral sans transcendance. En revanche si l'islam est majoritaire quelque part, il finit toujours par vouloir soumettre à sa loi l'infidèle et à terme prévoir de le convertir par force ou de le supprimer s'il résiste. C'est toujours ce qui s'est passé dans l'histoire des dhimmis qui, par paliers, sont l'objet d'abord de séduction, puis de pressions diverses, enfin de persécution jusqu'au martyre. La sratégie ça existe ... 

 Deuxième remarque : Cette tenue imposée aux écolières «est « inacceptable » [...] elle « escamote l’enfance », et [...] les fait « ressembler à des vieilles » dit une jeune fille interviewée dans l'article de France-soir. Voilà une expression bien innocente qui prouve bien les préoccupations véritables de ces jeunes filles. En revanche le regard adulte posé sur elles n'a rien d'innocent puisque "depuis 14 siècles, [...] le musulman peut parfaitement épouser une fille de n’importe quel âge par un acte de mariage islamique. Mais ce mariage, ajoutent-ils, bien que totalement valide et complet, ne peut toutefois être consommé qu’à partir de l’âge de la puberté. Selon ces derniers, il en est ainsi en islam et le premier musulman à en avoir donné l’exemple est le Prophète lui-même (PSL) qui a épousé Aïcha Baint Abi Bakr lorsqu’elle avait 9 ans. Alors de deux choses, l’une : soit le musulman accepte cette loi islamique et la respecte, et dans ce cas, il est un musulman authentique et honorable ; soit au contraire, il considère l’action de notre Prophète (PSL) comme une horreur honteuse, et se révolte contre cette loi en la déclarant illégale ou dépassée, et dans ce cas, il cesse d’être musulman." écrit avec assez de logique Toure Sambi, directeur du quotidien malien Info-Matin - dans un article très argumenté consacré à "L'Age du mariage : Que dit le Code ?" Alors...? Voilà un texte qui pourrait en indigner beaucoup... Pourtant, qu'est-ce qui est le plus choquant ? 

Troisième remarque : Quand on voit comment le marché juteux de la mode bien décidé à faire du fric avec toutes les couches et tous les âges de la population "(sans discrimination" bien sûr car tout le monde a le droit d'être à la mode) en créant des besoins qui n'existaient pas, habille (et déshabille) les jeunes filles pubères et impubères en en faisant clairement des objets sexuels pour regard d'adulte, on a du mal à comprendre - ou plutôt on comprend - les campagnes stigmatisant la pédophilie depuis quelques années... et on peut comprendre que les petites tenues des adolescentes de nos contrées soient peu prisées par ceux qui ont à l'esprit la possible séduction qu'elles peuvent exercer sur la population mâle qui selon les cultures aurait du mal à freiner sa libido. Certes nous sommes dans des pays où les clubs naturistes exercent sur les esprits d'autant plus d'inhibition que la nudité et la proximité sont concentrées en un même lieu restreint... Apparemment une telle intériorisation de l'interdit n'est pas universellement partagée. Dont acte. Non ? 



Ce qui est clair c'est que les nouvelles Lolitas à peine vêtues en toutes saisons sont au côté pile de la pièce ce que les jeunes filles voilées (par force ou non) sont au côté face. Les unes comme les autres sont clairement désignées comme objets de désir soit à cacher soit à exhiber. Qu'est-ce qu'en pensent les féministes ? Où est la libération tant promise dans les années 70. 

Quatrième remarque : D'ailleurs à propos de libération, voilà des décennies que nos moralistes modernes se font un métier et une gloire de traquer le moindre discours "nauséabond", le moindre signe de censure morale de la part du moindre chrétien catholique ou protestant - quant à la sexualité particulièrement - la moindre allusion papale au préservatif donc, le moindre écrit, la moindre parole menaçant d'un retour à l'ordre moral insupportable. Et chacun de guetter vaillamment, sans relâche, et de conserver son regard sans faiblesse du côté de l'extrême-droite (évidemment intolérante, raciste, xénophobe, sexiste, homophobe, antisémite, machiste, paternaliste, nationaliste, pro-nazi, intégriste-catholique et j'en oublie certainement...) pour en empêcher la moindre expression, le moindre accès au pouvoir, craignant par dessus tout cet effrayant, toujours possible, retour de l'horreur absolue. Non sans effet certes , mais...

 Et si nos apprentis futurologues s'étaient trompés ( ce qui depuis quelques temps semble le privilège de tous les experts en divers domaines...) et si le retour à l'ordre moral venait "d'ailleurs", et même de cet ailleurs tant plaint et tant chéri, tant valorisé puisque non "judéo-chrétien" donc perçu comme libérateur, bon, excellent même, n'est-ce pas, pourvu qu'il soit en opposition à notre culture, étranger à nos mœurs, et rebelle au modèle d'intégration qui avait pourtant fonctionné jusqu'à présent avec toutes les vagues d'immigration précédentes se succédant depuis des siècles... Cela ferait un drôle d'effet non ? Où est la sagesse ?

mardi 13 octobre 2009

ARABE & CHRETIEN ! (rappel)

Ceux qu'on appelle les Arabes (c'est à dire du Machrek au Maghreb) d'Orient en Occident étaient CHRÉTIENS avant d'être islamisés de force ou par force.
Le Christianisme "arabe" (en comptant coptes, maronites et syriaques etc. unis à Rome) existe !
L'Orthodoxie arabe existe ! Et depuis les Apôtres ! C'est à dire d'origine !
Cela se dit, çà et là, et des livres paraissent...  mais sûrement pas assez puisque, majoritairement, pour un Français  >> arabe = musulman... et qu'il lui paraît clair qu'un arabe peut légitimement se revendiquer comme musulman mais que ça fait bizarre pour ne pas dire "converti" s'il s'annonce comme chrétien. Eh bien,


OUI ! UN "ARABE" PEUT REVENDIQUER SA FIDÉLITÉ A SES ORIGINES
 EN SE DÉCLARANT CHRÉTIEN, 



il n'y a là aucune trahison, aucun reniement, c'est non seulement légitime
 mais conforme à la réalité historique !


Voici en guise de rappel une liste de liens qui permettent de voir l'ampleur de cette chrétienté arabe :


Patriarcart d’Antioche
Archidiocèse du Mont Liban
Archidiocèse d’Alep
Archidiocèse de Homs
Archidiocèse de Beirut
Archidiocèse de Tripoli
Archidiocèse de Bagdad et du Koweit
Institut de théologie St Jean Damascène
Mouvement de la jeunesse orthodoxe
Centre chrétien d’études et de recherche d’Antioche
Monastère Hamatoura
Archidiocèse du Patriarcat Orthodoxe d'Antioche en Europe Occidentale et Centrale-Paroisse Orthodoxe Saint Ignace le Théophore ~ Nice ~
NASCAS – Chrétien arabe
Centre de Documentation et de Recherches Arabes Chrétiennes
Tradition littéraire chrétienne arabe
Architecture Religieuse du Patriarcat Orthodoxe d'Antioche
Monastère de la source vivifiante en Jordanie
Douma
Gruppo di Ricerca Arabo-Cristiana


Les Saints orthodoxes arabes

Forum Serafim Sarov (Le seul Forum Arabe Orthodoxe sur Internet)
Radio Al-Bishara (Radio Arabe Orthodoxe)




Le Coran ? - Non,
ce livre contient entre autres les canons de l'Église
il est calligraphié dans le style ottoman, il vient de Syrie en 1868